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 Rencontre Hors du Commun -suite-

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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptySam 20 Juin 2009 - 8:39

Terrain de sport
8 : 02 – Matin

Elle l'avait défié, elle avait accepté. Quoi de plus naturel, on ne refuse rien à Iromy. La belle acquiesça à la proposition de Night, sous sa peau de porcelaine, se cachait un ardent désir de rédemption. Ce combat factice allait l'aider à s'épurer, déverser toute sa rage, sa colère et sa hargne. Bien sûr, elle n'allait en aucun cas porter atteinte à l'intégrité de la petite, mais, il lui fallait un défouloir, et cette enfant avait l'air de bien se défendre. Curieuse? Ben sûr qu'Iromy l'était. On ne rencontrai pas l'esprit du tigre tout les jours. Quoi qu'il en soit, le but même de l'épreuve était de garder son calme, canaliser ses démons. Ne pas se laisser atteindre, ni surprendre. Aucun coup ne sera porté, enfin, si la petite ne se mettait pas à jouer. Dans ce cas, ne cherchez aucune clémence dans les yeux d'Iromy. Notre Louve n'arrivait plus à pardonner. Mais, cela, deviendrait par la suite votre problème, et en aucun cas le sien. Aucun remord, il n’y avait aucune raison qu’elle s’excuse de quoi que ce soit à ce monde. Même si cette enfant n’était pas un de ces bourreaux, elle avait la malchance d’y être née, de même pour notre princesse de glace. Tant pis pour, elles, ce monde méritait son autodestruction. Sur ce point, il n’y avait rien à redire. Part de bonté naturel ? Une seule fois, et ce n’était il y a pas si longtemps… Même les être les plus figés peuvent changer, enfin, assez peu pour que la mutation passe inaperçu…

Un endroit plus adéquat ?
Fallait-il vraiment changer de lieu ? Les escaliers semblaient pourtant les plus appropriés à ce genre de défit. Assez étroit pour ne pas avoir assez de lucidité pour fuir, assez large pour ne pas plonger tout droit en enfer. Légèrement surélevé, de magnifiques prises, digne d’un félin, et quoi plus encore. Malgré ces magnifiques condition, la Louve obtempéra et suivit Night, laissant son sac giser sur la roche dure du mur, elle ne tarderait pas à le récupérer, et puis, elle doutait très fortement qu’il y ai des voleurs en ce bas-monde. Il n’y avait rien à rajouter. Descendant les marches de pierre brute, elle suivi Night. Une immense porte qu’elle venait de franchir, la replongeant avec brutalité dans ce monde rempli de lumières aveuglantes et terriblement intempestives. Iromy sortait rarement de jour, ses sorties, elle les menait la nuit, en solitaire. Contempler avec délisse la blancheur de la Lune, sa douce lumière, enivrant éclat d’une volupté sans faille. Il était tôt, et heureusement, le soleil n’avait pas encore décidé de les assommer de ses rayons blasphématoires –s’en serait presque une litote. Donc, les deux Laguz sortirent, quelques secondes de clignements intempestifs, avant de s’habituer au cadeau empoisonné du soleil. Après avoir marché quelques minutes, l’enfant de feu s’arrêta, une pittoresque air de sport sous leurs pieds. Au moins, l’herbe amortira leurs chutes, enfin, Iromy n’y comptait pas tellement. Son lien d’ébène solidement attaché à son poignet, la belle fit un rapide tour des lieux. Immense terrain, il n’y avait rien à redire. Un léger sourire –enfin, si on pouvait appeler ça sourire- de défit planté sur son visage, la Louve toisa Night du regard. Fluette, maigre et gracile. Mais transformée, indomptable, gracieuse et remplie de volupté. Eprise, la belle, contempla l’enfant de lumière avant de lui annoncer d’un ton railleur :

-Tu n’as pas trouvé plus intimiste comment endroit ? Enfin, on s’en contentera bien… Aucun coup qui se pourrait blessant porté directement, tout est permit à part la lâcheté et l’hypocrisie. Donc pas de coup dans
le dos. Je déteste ça. Pas d’objections ?


Hors de question de frapper directement cette enfant. S’arrêter à la dernière seconde, à la manière d’un match de Tae Kwon Do… La règle de base, aucune question d’étique, comment dire, ce qu’éprouvait la jeune femme à son égard était indescriptible. Aucun mot, aucune expression. Elle cherchait en vain… Bref, ne nous attardons pas à ce qui n’est pas qualifiable, c’est peine perdue. Affection ? Ce mot, Iromy ne le connaît pas, enfin, disons qu’elle ne le comprend plus. Quelques pas en arrière, devant la jeune fille, Iro plongea son regard acidulé dans celui de Night. Elle la dévisagea, attendant avec exaltation que la créature de feu se transforme, pour de nouveau ressentir cet émois indescriptible. Son lien d’encre à la main, la belle le faisait délicieusement glisser sur ses membres glacés. Merveilleux contraste, corps étranger s’enlaçant tel un boa sur sa proie pour ne plus jamais lâcher prise. Ne jamais défaire son étreinte, mieux qu’une arme, une prolongation de votre corps. Ne demandez pas à Iromy comment à-t-elle apprit à manier ce cadavre de la sorte. Elle ne serait vous répondre. A son réveille, il était solidement attaché à son corsage, lien de soie, lien de sang, immaculé. Paradoxe vertigineux. Elle le gardait en symbole de rédemption. Un cadeau des Dieux, un cadeau de son dieu de la Mort. Elle ne pouvait s’en défaire, cet objet était devenu une partit intégrante d’elle-même. Partie maléfique non dissimulé en ce lien, sceau qui liait la pauvre humaine d’Iromy qu’elle est au dieu de la Mort Riûk qu'il est, pour son grand malheur. Bien sûr que les pensées premières de la femme-loup furent la destruction de cette malédiction. Par tous les moyens possible et imaginable –ou pas. Indestructible, il s’encrait en son âme. Chaque coup porté, Iromy le ressentait, douleur insupportable. Jamais elle ne pourra s’en séparer, aura maléfique, ils ne faisaient qu’un.

-Prête ?

La nymphe lui accorda un mouvement de tête, signe de respect, le contrat était scellé. Let’s go !
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyLun 22 Juin 2009 - 15:37

La louve suivit Night. Celle-ci trouvait que le terrain de sport était un endroit plus approprié que dans les escaliers de l'école. D'accord, les escaliers auraient put être bien plus intéressants, mais la tigresse ne se voyait pas expliquer au directeur pourquoi elle avait détruit la moitié de l'étage à cause d'un simple défis. Non pas que l'adolescente n'est pas un brin de folie en elle, loin de là, à tout moment elle était prête à s'amuser, mais elle possédait encore un brin de raison et de savoir vivre, ainsi que de la logique. Même si elle n'était qu'une adolescente de dix-sept ans, elle arrivait à réfléchir comme un adulte et non comme une babouin à qui l'on avait pas appris les bonnes manières. Night avait déjà remarqué que les adolescents humains ne sont pas toujours voué à une grande intelligence. Certains se donnaient un genre en faisait des bêtises. La jeune fille trouvait cela ridicule; on avait pas besoin de jouer un rôle pour ce faire accepter des autres. Pour la tigresse, ne pas êtres soit même c'était une sorte de faiblesse.

Le terrain de sport était plat et n'offrait aucune prise amusante si l'on pouvait dire. Le combat allait probablement dériver dans la forêt, ou peut-être pas... seule la petite bataille qui allait opposé les deux jeunes filles pouvait le savoir. Arrivée vers le centre du terrain, Iromy énonça quelques règles: elles étaient simples, justes et leur précision évitait tout malentendu. La jeune fille n'y voyait aucune objection; elle hocha de la tête pour valider ces règles. Night savait pertinemment que cet exercice n'aboutirait pas à la mort; là n'était pas le but, enfin...c'est ce qu'elle pensait.
Rapidement, l'esprit du tigre la rassura qu'en aux intentions de son adversaire. Celle-ci voulait simplement voir de quoi la magicienne était capable et surtout à quoi ressemblait l'esprit du tigre en action. Malheureusement Iromy ne verra pas directement la puissance de l'animal, habituellement orange à rayures noires. Transformée, la robe de la tigresse était noire à rayures oranges. Cette inversion de couleurs portait parfois à l'étonnement. Mais on s'y faisait rapidement.

Night commençait déjà à réfléchir aux quelques sorts qu'elle pouvait utiliser contre Iromy. Ceux qui auront un effet sur la louve sans pour autant la tuer. La magicienne connaissait des formules capables de semer la mort, mais jusqu'à maintenant, elle ne les avait jamais utilisés. Dans aucun des ses combats elle n'avait eu la nécessité d'employer ces sorts. Mine de rien, l'adolescente se réjouissait à l'idée de pouvoir mettre à profit ses connaissances et ses capacités de magicienne. De son côté, Iromy semblait également ravie que ce mini-combat ait lieu.

-Prête?

Night, un regard accompagné d'un sourire malicieux au coin des lèvres, hocha de la tête, frétillante de la tournure de sa rencontre, qui au départ partait d'une bonne intention; celle d'aider une nouvelle arrivante. Cette rencontre était hors du commun, elle resterait gravée dans la mémoire de la tigresse.

L'adolescente ne bougea pas, les yeux toujours rivés sur son adversaire, préparant une boule d'énergie dans sa main, faisant en sorte que la louve ne la remarque pas tout de suite. Et puis, Night ne se voyait pas attaquer en premier. Elle ne voulait pas foncer dans le tas et se prendre un coup une fois que son ennemie aurait esquivé son attaque. Elle attendait donc qu'Iromy commence le défis.
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMar 30 Juin 2009 - 19:19

Regardez, regardez ces deux jeunes femmes. Magnifiques créatures jouant les grandes. L'une hait le monde et pour cause, l'autre n'est pas promis à si funeste destin. Deux folles, deux adversaires. Elles n'ont plus d'amis en ces lieux, ici se déroule sous leur pas leur tapis de Cannes, à elles seules. Elles feront leurs preuves ici et seront leur seul publique. Quoi demander de plus. Elles n'avaient besoin de personne pour les juger, ce juré corrompu ne leur serait d'aucune utilité. Le regard des Autres, ce qui vous force à devenir quelqu'un d'autre. Immonde regard, certain ne vivent que pour lui, cet agent du Diable. Même vos pensées en sont transformées, ce qui état simple, devient un véritable labyrinthe de savoir vivre et autre marque de respect. Mais lorsque vous vous frottez à votre groupe de paire, la vision de la chose diffère, vous ne vivez que pour vous faire accepter des Autres et de leur impitoyable regard. Vous vous êtes perdu dans le labyrinthe de la pensées, vous pensez ne jamais réussir à en sortir, et bien, vous n'avez pas tord. Car, même après l'épreuve impitoyable du lycée, votre vie continue à n'être de torture mentale. Le monde du travail s'ouvre devant vous, vous marchez à peine sur la pointe des pieds de peur de salir cette moquette immaculée. Gagner plus? Et bien, il faut plaire. Et pour plaire me dites-vous? Vous n'avez qu'à vous soumettre au regard de votre patron, une véritable stratégie se met en place. A présent vous êtes noyé dans ce dédale sans fond... Rentrez chez vous, vous vous retrouvez devant un mari inerte, fatigué de faire semblant lui aussi. Récurer la maison du sol au plancher pour ne pas avoir le regard de vos voisins sur le dos, la nourriture devra être servie à temps pour ne pas que des rumeurs courent sur l'heure à laquelle se couche vos gosses. Et une fois le lit conjugal rejoint, il se peut même que vous ayez à faire semblant... Tous ces sacrifices pour qui? Pour quoi? Chienne de société.

Regrettant quelque peu l'humidité du hall, elle s'était laissée entrainer dehors, en plein jour, sous un soleil de plomb. Et bien sûr, il avait son mot à dire, il avait toujours son mot à dire.Petite saute, que comptes-tu faire à présent, à demi aveuglé. Le soleil n'est pas ton ami, au contraire, en plus de te faire carboniser par cette gamine, le bleu de ta peau va en prendre un sacré coup. La prochaine fois, tu ne te laissera pas embarquer tel un chien errant, au moins pour mon honneur. Exaspérée, elle le laissa débiter ses conneries, elle n'avait plus la tête à l'écouter. Toute son attention braqué sur Night, ses yeux d'émeraude ne la quittant pas, aucune seconde d'inattention. Tout calculer pour mieux gagner. Son lien d'ébène solidement attaché à son poignet, elle le caressa, l'effleura du bout des doigts, lui délivrant toute sa puissance. Long soupir soulevant sa poitrine. La belle le délia, l'envoyant d'un geste vif s'envoler au grès du vent. Tel une danseuse, il s'enroulait avec dévotion autour de son corps blafard, l'inondant de lumière noire. Douce puissance, elle se sentait revivre, presque suffocante, elle se dardait de respirer avec ardeur, ne pas lâcher prise. Quelques pas en avant, juste la bonne distance. Elle le laissa faire le reste. La moindre parcelle de son corps était surbooké de cette magie ancestrale, dure à gérer, mais tellement agréable. Elle passa une main sur sa poitrine, se délier les poumons, elle en avait grandement besoin. Levant la tête, pendant quelques secondes, la voilà prête. Regardez cet ange de glace, cet ange déchu, prête à vous délivrer sa danse, prête à vous jouer son morceau. Et vous enivrer tout entier, jamais vous n'auriez pensé résister, c'est exactement ça. Ne la regardez pas dans les yeux...

la voilà fin prête. A présent, il lui suffisait de scruter la moindre approche. Ses yeux se balayant sur le corps de l'enfant à la recherche de la moindre marque qui aurait pu trahir ce qu'elle avait en tête. Derrière son dos, léger bruissement, comme feu. La tigresse s'était mise en position de combat, une main derrière son dos. Louche me diriez-vous? Totalement ridicule, personne n'est apte à cacher de tel fragmentation derrière son dos. Crépitante, lumineuse et pour couronner le tout, l'énergie qu'elle dégageait créait un source de chaleur non négligeable. Un sourire suave se dessina sur le visage de la Louve, elle braqua son ruban -lasso à l'occasion-, le fit claquer au sol avant de l'envoyer se ruer sur le bras de la jeune fille. Totale confiance en cette arme de substitution, confiance aveugle, communiant avec don esprit, il avait comprit. S'enlacent avec délicatesse autour du bras de la créature de feu, il se resserra comme un étaux, à la dernière seconde, la voilà captive d'une caresse. Aucune douleur, seulement un lien de cachemire lui paralysant le membre entier. Iromy aurait pu avec aisance la brûler jusqu'à la moelle, mais il ne fallait pas aller à l'encontre de ses principes. Son bras lié, elle resserra la menotte d'ébène, donna un coup vif, faisant sortir le bras de la jeune fille. Avec un sourire amusé, la belle découvris son cadeau, une boule d'énergie, quoi de plus banal, pas mal, pas mal du tout. Il fallait juste apprendre à se montrer plus discret à l'avenir. Petite décharge dans son lien des ténèbres, embrouillant le système nerveux de la gosse, la sphère miroitante disparue en une mince volute de fumée. Elle avait eue chaud, et ce n'est rien de le dire...

Tirant plus fort encore, soubresaut saccader de son âme. Il ne fallait pas aller trop loin. La jeune fille chuta à ses pieds, après avoir reculé en un saut aérien -loup oblige- elle délia sa main, lui redonnant possession de ses membres, toute son intégrité physique. Deux jeune femmes, à 2 mètres l'une de l'autre, combat acharné, dans les règles de l'art. Lui, était un comble de l'animosité. Il désirait plus beaucoup plus, la belle ne s'était pas rendu compte qu'il serait encore plus difficile de le canaliser à présent. Sur-excité par un combat factice, comment luter contre telle force? Ténébreuse, à l'apogée de sa puissance. Toujours le souffle court, la Belle avait affaire à deux ennemis, Night et son Dieu de la Mort. Combat déloyal, mais c'est elle qui l'avait choisie. Si elle était essoufflée pour si peu, comment se terminerait l'affrontement? Bonne question, la Nymphe n'y pensait pas, il ne fallait pas y penser et vivre le moment présent. Déverser toute sa haine. Elle avait fuit, la laissant à terre, elle aurait pu finir le défit à la seconde ou le tigre avait touché terre. Il était mieux qu'elle lui montre de quoi elle était capable avant... Mais une chose était sûre, Iromy mettrait fin au combat avant que son entité maléfique lui pompe toute sa substance, avant qu'il termine de la ronger, ou pire, qu'il l'oblige à commettre l'irréparable, à nouveau...
Nouveau soubresaut de son âme, la belle posa des yeux rageur sur la princesse gisant au sol, incroyable beauté féline, elle lui lança, plus pour la forme. Voix rauque, légèrement tremblante, tons grave incomparables :

-La prochaine fois, tache d'être moins bruyante, ou tout au moins, loin d'une oreille canine. N'oublie jamais qui se trouve en face de toi. Je t'ai délivré ma nature, tu n'aurais pas dû faire cette erreur...

Corrompu pour corrompu, tachez au moins de cachez vos états d'âme, personne ne vous à rien demandé. Marchez, marchez, mais ne salissez surtout pas votre voie. Cette marque vous suit à jamais, vous ne pourrez jamais vous en défaire...


[" J'ai brisé le miroir du passé
Pour touver ce que je cherchais
Le coeur saignant du verre brisé
C'est tout ce que j'ai trouvé et rien d'autre que des regrets
Courts, sans correction
Ont payé mes dettes à l'anxiété
Le poumon de fer s'est effondré à cause de la pression et du gonflement
Je peux à peine respirer
***
La confusion c'est tout ce que je vois
La frustration m'entoure
La solution fait ses adieux
La sédation ? Que diable"
]
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyVen 3 Juil 2009 - 17:20

Derrière son dos, la boule d'énergie grandissait toujours plus. Night n'avait aucunement l'intention d'attaquer la première. Elle savait pertinemment que la louve était bien plus forte, non seulement par ses pouvoirs et elle pouvait être pratiquement sûre qu'Iromy avait bien plus d'expériences. Et si ce n'était pas le cas; ça puissance l'emporterait probablement. Les deux adolescentes s'étaient dit et surtout montrées leurs capacités. Tout être ayant ce plus qui le plus qui le différenciait des humains, savait bien qu'à chaque pouvoir appartenait sa particularité. L'adversaire de la magicienne esquissa un sourire, puis lança quelque chose comme une corde en sa direction. Cette chose lui saisit le poignet; dont sa main tenait la boule d'énergie. En réalité c'était du ruban, au début, le tissus s'enroula délicatement autour de son avant bras et se resserra brusquement. Cette manœuvre obligea la jeune fille à sortir la main de son dos. Night ne comprenait pas; le ruban lui paralysait le bras entier. Elle ne s'attendait pas du tout à cette attaque. À vrai dire, elle voyait plutôt la louve utiliser son don d'illusion et la frapper ensuite. Il fallait croire que ses déductions n'étaient pas justes, qu'en aux méthodes de combat d'Iromy. La magicienne tenait toujours sa boule d'énergie dans la main, le regard rivé sur son ennemie. Soudain, elle reçut une décharge électrique, la secouant de la tête aux pieds. La sphère disparu dans un mince filet de fumée grise. La magicienne se retrouvait à terre, complètement sonnée. La louve libéra le membre et fit un bond en arrière. Iromy devait s'amuser, les gamines comme Night, c'était un jeu d'enfant pour elle.

Le tigre encourageait l'adolescente. Il lui ordonnait de se relever, qu'elle en avait vu d'autre! Après tout elle avait déjà fait un voyage dans l'autre monde. C'était peut-être étrange, mais Night n'avait pas peur de mourir. Elle savait ce qui l'attendait après la vie et cela ne la dérangeait pas. Au final, qu'elle soit vivante ou morte, ça lui était égale.
Ce combat s'annonçait difficile pour la tigresse, et riche en expérience.

*C'est partit!!*

La magicienne se releva, un air malicieux sur le visage. Droite et posée, en un instant elle réfléchit à une petite stratégie. D'un seul coup, elle leva les bras au ciel, formant une boule énorme. Elle la jeta au sol, à une distance équitable entre les deux adversaires. Le contact de l'énergie avec la terre provoqua un immense nuage de poussière et de fumée, rendant la visibilité impossible. La seconde qui suivit cette explosion, Night surgit de nulle par transformée en tigre, envoyant un grand coup de griffe à Iromy. Elle fut projetée à quelques mètres de là. La tigresse profita de l'étourdissement de la louve pour reprendre une distance de sécurité.

Quelques secondes s'écoulèrent, le temps que le nuage brun se dissipe. Et plus l'horizon se dégageait plus la jeune fille se demandait si la louve n'avait pas fait exprès... histoire de la laisser la toucher au moins une fois de tout le combat... le doute et l'angoisse montait en elle...
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyLun 13 Juil 2009 - 18:49

Le jeu, frontières entre le réelle et l’irréelle, tellement minces, presque indicibles. N’ayez pas peur mes enfants, n’ayez pas peur du sangs et des autres tourments que peuvent rencontrer votre âme : ce n’est qu’un jeu, tout ceci n’existe pas…

Jamais de tels malheursn’obscurciront ta voie disais Mère, Native du Jour. Jamais ces horreurs ne viendront perturber ta douceur, ta candeur originelle. Je resserrerais mon étreinte, jamais tu ne quittera cette cage aux barreaux d’argent, jamais tu n’auras peur, car je serais toujours présente, jamais tu ne seras seul, car toute ma vie, tu seras, à toi seul, l’essence même de mon soleil, ma tour ne sera illuminée que par ton éclat, tes rayons réchauffant avec ardeur mon âme, et mon cœur sera tien, à jamais. Oh, mère, oui tu l’aimais, mais comme une enfant, tu t‘es très vite lassée de ton jouet de Saturne. Tu as rencontré un bonheur plus grand encore, mais jamais tu n’as osé prévenir ta poupée de porcelaine que ton cœur avait prit un nouveau virage, et que, désormais, ta tour céleste était éclairée par d’autres étoiles, plus brillantes encore. Mère te regarde, les yeux remplis d’admiration, mais elle contemple sa nouvelle raison de vivre avec des yeux plus fougueux encore. Elle replonge en enfance et oubli son propre gamin. Misérable Mère, toi qui as incorporé tellement d’espérance en cet enfant, regarde toi le délaisser. « Soit sage ! Surtout ne fait pas de bêtises, je t’ai laissé le repas dans le micro-onde. » Fini les doux festins au creux du feu où vous vous imaginiez princes et princesses de contrées lointaines, attendant avec espoir la venue inopinée d’un porteur d’eau réfrigéré pour ne pas mourir de la soif. Vous étiez, dès lors, des héros rapportant le Graal à la population, ensemble, vous dégustiez de délicats tourtereaux enrobés d’exquis caramel, de sublimes canards laqués et autres mets des plus raffinés pour célébrer votre exploit. Des étoiles dans les yeux, la plus belles des princesses de la province vous ameniez votre dessert favori, ensemble, vous le savouriez dos contre dos, vous remémorant avec tendresse de merveilleux souvenir d’un passé à présent révolu. Car, dorénavant, ce repas de fête vous attend dans une étroite boite de fer, prince d’Orient, jamais vous n’aviez vu si misérables mets. Cette nourriture réchauffée, vestiges vétustes de somptueux banquets en compagnie de votre Mère, princesse des Terres oubliées d’Occident, dresse une barrière devant vos rêves idylliques, vous les rendant inaccessibles. Cette simple vision fait effondrer toutes vos illusions de grandeur et de bonheur. La princesse a quitté votre château, plus jamais elle ne remettra pieds dans votre monde chimérique. Seul, l’enfant avale sa bouillies rassis, se remémorant les dernière paroles que sa reine avait prononcé avant de passer la porte, ajustant son élégante robe -qu’elle ne portait qu’en occasions très exceptionnelles : lors de l’arrivée de leur porteur d’eau personnel- accroché solidement au bras d’un homme, le bras de son usurpateur, le bras de sa nouvelle étoile. Et puis cette phrase à ne pas omettre, la plus incommodante de toutes « Ne m’attend pas ! » Tel un miroir brisé, les morceau du jeu s’effondrent progressivement devant la porte, une fois fermée, ce monde n’existe plus. Sa reine céleste ne viendra pas, à la tombée de la nuit, étendre son enfant dans de somptueux draps de satin colorés, le laisser se faire bercer par de fabuleux oreillers de velours les plus moelleux qu’il ne peuvent exister que dans le château du petit prince corrompu. Mère laisse son enfant, emprisonné dans le château des milles et une nuit, mais elle ne sera pas là pour lui narrer la fin de l’histoire de Symbad, et elle ne sera là pour aucune autre d’ailleurs…

Oublié, oublié, oublié, l’enfant se détache de Mère, sa madone, décide de quitter ce destin qu’elle lui avait près établie. Il fuit de son monde chimérique, il se fuit lui-même. Mère s’en rend compte, et très vite, tente de se réapproprier ce qui a été, plus tôt, son jouet préféré, son dû. Cet enfant, cette vie fictive, remplie d’amour et d’allégresse. Mais le bambin se débat, jamais il ne retombera dans les griffes de cette marâtre. Il ne veux plus connaître telle désillusion, il la fuit, il fuit Mère. Plus jamais cet être ne souhaitera connaître le paradis. Regarde ce que tu as fais Mère, regarde dans quel état est ton jouet à présent. Regarde le, cassé, délabré, il souffre, et plus personne ne pourra lui offrir quelconque réconfort. Sa peine est immense, son mal est grand, l’enfant est seul, il grandira seul, et cet enfant se trouve juste devant vous. Il n’a pas l’habitude de souffrir, il n’a pas l’habitude des coups, il n’a pas l’habitude des Autres. Il n’a pas l’habitude de vivre. Cette enfant se trouve devant vous. Mais cette enfant n’est que l’œuvre d’un fou.

Haletante, Iromy fixait avec tellement d’intensité Night qu’il n’es était pas rigueur. La combattant elle, le combattant lui. Dixième d’hésitation, la voilà partie. Une danse aérienne, lumière céleste, nouvelle boule de pureté, l’enfant de feu la laisse s’échapper, la lumière s’effondre, l’illusion s’effondre, la belle est revenue à la réalité, tout est noir. Comme dans un rêve, ces éclats de poussière se ruèrent sur ses yeux au ralentit pour ne devenir qu’une fumée opaque lui interdisant toute intuition. Même son Ouïe avait été obstruée, notre Louve était dans un état de léthargie absolu. Quelques heures d’errance entre deux mondes, et elle en oublie où elle est, qui elle est. Que faisait-elle déjà, Ah oui, elle dit adieux à Mère, la voilà qui franchi la porte, elle sourie, elle est heureuse, elle aussi. C’est étrange, mais Iromy ressent cette allégresse, elle la vie, pour la première fois depuis tellement longtemps, le temps s’arrête, l’image se fige, plus personne ne pourra la séparer de ces magnifiques yeux émeraude. Elle s’approche, regarde Mère, Native du Jour, lève la main, frôler son visage ? Remember. Elle s’avance, il ne reste plus que quelques centimètre, elle est toute proche. Ne part pas ! Reste avec moi, je te promet que je changerais, je ne ferais plus de bêtises, Mère, regarde moi, souris moi. Pas à lui ! Moi, je ne l’aime pas, regarde comme il me dévisage, il ne m’aime pas lui, ne part pas, non, revient, je te promet de faire des efforts, jamais plus tu ne seras fâché contre moi. Je te promet de devenir humaine, Mère, ne me délaisse pas, ne me dit pas de « ne pas t’attendre » Vient avec moi, le porteur d’eau va arriver, on fêtera sa venue encore une fois, et tu me souriras encore une fois, rien que pour moi. Pinocchio est devenu un vrai petit garçon, je te promet que je deviendrais un vrai petit garçon moi aussi, je courrais à la recherche de la Fée Bleue, et elle me changera en vrai petit garçon, pour toi moi aussi et nous vivrons heureuse, toi et moi, sans lui, nous n’avons pas besoin de lui. Lui ! Je le déteste, jamais personne ne me volera ma Maman ! Je le hais, je le hais, je le hais !!! Mais l’image se défige, le sourire se tourne, il ne t’était pas destinée, petite enfant fragile, la porte se referme, et tu es seule, à nouveau… Ta Maman t’a abandonné, la Fée Bleue t’a abandonné, tu es seule au monde petite princesse de cristal, jamais tu ne pourra devenir humaine. Ce don ne leur est que destiné, eux seuls ont la chance d’être humains, main ne le savent pas. Ils recherchent plus, alors qu’ils ont tellement. Toi, petite enfant, tu ne cherchait que le réconfort de Mère, mais, regarde, les Natifs de la Nuit n’on pas Mère, tu n’as pas de Mère, tu l’as perdu à la seconde où il a enfoncé ses crocs dans ta chair, à la seconde où ton âme n’est devenu que poussière, à la seconde où ton cœur a cessé de battre, à la seconde où tu es mortes. Je te hais…

Petit à petit, le nuage se défige, retombant gracieusement au sol, découvrant une Iromy, les yeux bordés de larmes, une main levée vers un être imaginaire. La porte disparaît, laissant apparaître un tigre noir, rayures ambrée lui parcourant le dos. Posture menaçante, une patte en l’air, les yeux braqués sur son ennemis. Notre Ange déchu voit arriver ce monstre de muscle sur sa taille fine, mais ne bouge pas. Aucune peur dans son regard, elle ne comprend pas, elle est toujours la petite fille abandonnée par Mère, elle est toujours seule, à la recherche de la Fée Bleue, lui n’existe pas, elle le laissera, plus rien n’a d’importance, elle l’a abandonné, plus rien n’a d’importance, plus rien n’a d’importance, plus rien n’a d’importance…

La bête se rapproche, encore, encore, comme dans un rêve, elle est tellement belle, c’est une peluche d’ambre, c’est un monstre d’amour. Il s’approche, enfonce ses griffes à l’encolure se don cou, lui déchire la peau, lui brûle la chaire, lui détruit le corps. Ce n’était qu’un monstre, tout simplement, Iromy revient à la réalité. Ses serres s’enfoncent, trois trachées se dessinant sur son épaule, débutant au cou, se scellant dans son bras. Choc, douleur, flammes intenses, notre Enfant est propulsée en dehors du nuage, en dehors du rêve. Aucun son ne sort de sa bouche comme choquée, elle regarde la scène, les yeux éclatés, la peur lui brûle les vicaires, le jeu n’a jamais existé. L’herbe amortissant tant bien que mal sa chute la force à fermer les yeux, ce qui lui tient lieu d’âme réintègre son corps en un éclair, elle se remémore la scène, son bras la fait souffrir, ce tigre n’était que Night. La belle atterrée passa la main sur sa blessure, le sang coulait à foison. Une veine éclatée, qu’importe, Iromy redevait Iromy. La haine dans les yeux, ce n’était qu’un combat factice, elle avait été claire sur ce point, Night avait brisé les règles, elle allait lui faire payer, ils allaient lui faire payer, et peut-être qu’elle ne se relèvera plus ! Toi ! Tu m’as chassé du songe, tu as brisé mon rêve, jamais je ne deviendrait humaine, toi aussi, je te hais ! Tu mérites le même sort que cet homme ! Toi aussi tu mérite la Mort !

Colère des plus incurable, la pauvre enfant allait payer pour elle et pour lui. Le membre lacéré par les griffe du Tigre, rouge écarlate, la Belle seredressa, gardant son bras inerte contre sa hanche, bras mort. Comme zombifiée, elle se leva telle une défunte, avec autant de mal qu’il est possible d’avoir. Son entité eu un nouveau rire à glacer le sang, et pour la première fois, Iromy rie avec lui. Rire glaciale et rauque, presque démoniaque. Rire inhumain, presque en écho, rire vous transperçant jusqu’à l’échine. Les deux raillements se confondent. Night l’entend pour la première fois elle aussi, ce rire lui enivre l’esprit, elle ne peut qu’avoirpeur. Que dis-je, elle est terrorisée, comme Iromy l’a été avant elle, la première fois qu’elle l’a entendu, personne ne peut résister à son Démon, et pour la première fois, elle et son Dieu de la Mort ne feront qu’un. Puissance écrasante, la plus puissante de toutes. Jamais on aurait vu aussi effroyable force et, malheureusement pour Night, elle allait être la première à en bénéficier. S’avançant vers la gamine, chaque pas, un instant de votre vie perdu. Plus Iromy approche, plus votre force vitale est aspirée, à la manière d’un ‘Détraqueur’. Il vous vole vos rêve, mais votre fin sera réelle, vous mourrez dans d’atroces souffrances, dans d’ignobles souffrances. Nouvelle intrusion, sans gène, Iromy n’a plus aucune part d’humanité, elle viole son intégrité, pénétrant son esprit, sans retenu, lui grillant au passage quelques neurones, qu’importe, elle s’en fichait. Mal ? Oh oui ! Que cette intrusion était atroce au possible, oui douleur cuisante, sensation que votre crâne était sur le point d’exploser. Iromy n’était pas la seul à entrer par effraction son esprit, lui aussi, elle ne le retenait plus. Laissant libre cours à sa puissance, pour la deuxième fois. Ho pauvre enfant, nous allons nous délecter de ta chair ! Elle lui embrouilla tous ses sens, la forçant à reprendre forme humaine. La tuer sous forme de tigre n’était pas assez plaisant, elle voulait la voir souffrir, voir ses traits angéliques se contracter, pour ne plus ressembler qu’à sorcière de hargne. Plus jamais elle ne voulait revoir telle pureté, atroce envie de vomir, s’en était écœurant au possible. Se rapprochant de plus en plus, la Princesse d’Hadès prit un malin plaisir à la contempler, la voir souffrir, exactement comme elle souffrait jour après jour. Vois-tu ce que j’endure ? Vois-tu ?! Plus jamais je ne me laisserais faire tu m’entends : Tu es la première et la dernière. Iromy, lueur de folie dans ses yeux vert acidulés, elle s’est arrêtée, contemplant ce pittoresque spectacle de débauche avec un sourire acerbe, ne lui trouvez aucune excuse. Bien sûr qu’elle a pleinement conscience de ses actes, Iromy est un Monstre. Elle vous l’aviez dit, il fallait le croire, vous aviez tord. Saleté d’Humains, vous et vos visions idyllique du genre humain, vous n’êtes que pourriture…

Toujours ce rire secouant ton esprit, toujours cette voix sanglante, métallique. Cette fois, il n’y a plus d’issu. Cette bête en cage ira décrocher ton étoile. A présent, il est libre, et il est impossible de faire marche arrière.

Vengeance enivrant tous vos sens, prenant possession de votre corps tout entier, qui pourra vous arrêter ?
[“Nobody likes you
Everyone left you
They go out without you
Having fun”
]




Dernière édition par Iromy Nagaïa le Mer 27 Juil 2011 - 3:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyLun 20 Juil 2009 - 19:31

La jeune fille commençait à regretter son geste. Iromy se releva, avec beaucoup de mal, le bras ensanglanté, inerte le long de son corps. On aurait dit un zombie, Night en avait des frissons dans le dos. Elle redoutait la riposte de son adversaire. Sans s'y attendre, elle se mit à rire. Mais pas un rire gentil et amusé, non, un rire démoniaque à vous glacer le sang. La tigresse était comme pétrifiée par se son. La louve s'approchait de plus en plus de l'adolescente. Celle-ci ne savait pas quoi faire. Soudain, quelqu'un pénétra dans son esprit, la tourmentant, lui volant le peu de souvenirs heureux qu'elle possède. Elle avait mal aussi, comme des griffures dans sa boîte crânienne. La jeune fille se tordait de douleur sur le sol, reprenant petit à petit forme humaine. Elle se tenait la tête au niveau des tempes. C'était un réflexe, humain serte, mais n'importe qui le ferrais, pensant que cela le soulagerait. Rien n'y faisait. L'esprit du tigre lutait tant bien que mal, mais le démon qui hantait Iromy était bien plus fort et ses intentions malveillantes allaient au-delà de celles du diable lui-même. Au fur et à mesure sa vue se brouillait, elle sentait plus l'odeur de l'herbe calcinée, n'entendait plus les ricanement de la louve.

Était-ce la fin? Si cela devait se terminer comme ça, qu'il en soit ainsi. Night acceptait son sort.
Tout être se demande qu'elle sera son ultime pensée avant de quitter le monde des vivants. Le cliché le plus rependu est de voir sa vie défiler devant ses yeux. Il n'en fut pas le cas pour la tigresse. Elle revoyait des sourires... le sourires de ses amis qui ont fait un bout de chemin avec elle. Keith, le défunt surveillant qui l'avait prise sous son aile.... Liam O'connel, le premier garçon qu'elle avait rencontré lors de son arrivée au manoir... Ses deux colocataires... et tellement d'autres personnes... qui lui avaient tendues la main...

Puis, Night se demanda pourquoi Iromy agissait ainsi. Elle ne savait rien de la louve, mais il était évident qu'un événement avait bouleversé sa vie et qu'à présent, cette chose lui pourrissait l'existence. L'adolescente ne comprenait sans doute pas la raison pour laquelle on lui infligeait se martyr... pourquoi devait-elle souffrir et pas les autres? Quand un enfant arrive en âge de la puberté, il ne se sent généralement pas bien dans sa peau, sauf qu'à Iromy, il lui était arrivé quelque chose qui renforçait se mal être. Le renforçait au point de voir les autres souffrir!

Une lueur naquit dans l'esprit de la magicienne: le bonheur... la joie... des éclats de rires. Au fur et à mesure que ces pensées positives se consolidaient, la douleur disparaissait. La manipulation de la louve ne fonctionnait plus. Bien sûr, son attaque avait laissé des traces. Faiblarde, elle se posa sur le flanc. Leva les yeux vers son ennemies. Et lui dit:

-Je ne sais pas ce qui t'es arrivée... mais une chose est certaine... ne va pas penser que la vie des autres est rose... moi-même j'ai vécut des moments terriblement difficiles, mai ce n'est pas pour autant que je me défoule sur mon voisin.

Night déglutit bruyamment, elle ne bougea cependant pas un pouce.

-Grandis un peu! Arrête de croire que tu es la seule martyr du monde entier! Il y a des gens plus malheureux que toi! Ce qui t'es arrivé n'est pas le fruit du hasard! Maintenant, si tu te comportait d'une manière, tu aurais toi aussi, droit au bonheur!

Ses paroles étaient des plus sincères. Maintenant quel impact auront-elles sur Iomy... à vrai dire, elle craignait sa réaction. Au cas où, Night profita de cet instant de "bug", pour remettre un peu distance entre elle est son adversaire.
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyDim 26 Juil 2009 - 13:26

Le regret, encore et toujours. Comme pour se racheter de la Mort, cela en devenait pathétique. On s’expie avec des mots, et pas toujours les plus justes. Comme pour se faire pardonner, on tente de raisonner l’Autre. Trop tard, sa haine est immense, et ce n’est sans doutes pas contre vous. Mais malheureusement, votre petite personne a été la dernière à l’offusquer, il avait encaissé en silence, à présent, c’est toute les vengeances du monde que vous subissez. Coup du destin, pas de chance, il fallait que ça explose, vous étiez au mauvais endroit, au mauvais moment…

Regarde ce que tu as fait, le voilà déchaîné, personne ne pourra l’arrêter, et surtout pas tes phrases stéréotypées, pauvre Enfant. S’en était affligeant. Immonde rêve, la Louve regardait avec délice l’enfant de feu souffrir, gisant sur le sol, reprenant peu à peu forme humaine, pour son plus grand plaisir. Rictus de douleur, elle en était démente. Elle n’endurait plus ses sordides mots, Iromy faisait corps avec son Démon, il n’y avait plus aucune raison qu’elle contienne sa rage et sa douleur. Leur méprit sur le monde ne faisant qu’un, tout deux sur la même longueur d’onde. Rencontre avec le Diable en personne, voir encore plus machiavélique, tu as sans doutes raison. Iromy en jubilait, se rapprochant de la Tigresse, rivant un regard noir des ses yeux de damnée. Frayeur, quoi de plus attrayant que de lire la peur dans les yeux de sa victime, l’Ange déchu en était subjugué. Plus aucune contenance, plus rien ne comptait, elle le laissait la pavaner à sa guise, elle n’était plus maître de son corps, la voilà réduite à l’état de messager sensoriel, mais elle s’en foutait. Ce qu’elle redoutait le plus au monde venait de se reproduite. Qu’aurait-elle pu faire ? Se battre ? Foutaise, il était trop tard, je me suis échappée de ton étreinte, j’ai refusé ton aide, regarde dans quel état je suis à présent…

Pourquoi elle et pas les Autres ? Cette question était d’une niaiserie absolue. Votre voie toute tracée choisie à votre place les méandres de votre sordide existence. Sur son chemin de papillon de lumière s’est dressé un loup sauvage et sanguinaire. Jamais elle n’aurait pu l’éviter, qu’il en soit ainsi. Une fois le sceau scellé, il est impossible de faire marche arrière. Le chemin s’est transformé en marche funèbre, les papillons se sont consumés, la lumière a quitté sa route, un brouillard épais est apparu lui coupant la vue, impossible de savoir ce que lui prédéfinissait l’avenir, des arbres creux à l’écorce rugueuse a remplacé les étendues verdoyantes bordant sa route, métamorphosant son paradis céleste en cimetière. Tous l’on abandonnés voyant l’état désastreux dans lequel elle était, lui tournant le dos, ils l’on laissée dépérir enfermée dans ses catacombes de Saturne, elle était devenu un monstre, elle ne méritait plus aucune attention, plus aucune marque d’amour. Alors, ne pose pas de questions, car personne ne mérite cette damnation. Tous souffrent, mais regarde moi, je ne souffre pas, je suis détruite. Il me faudrait un cœur pour souffrir…

Me comparer aux Autres ? Tu pousses l’ineptie tellement loin qu’il n’en est pas rigueur. Je me fou éperdument du malheur des Autres, ils n’ont aucune valeur à mes yeux. Jamais je ne me compare à cette espèce. Je n’ai aucunement besoin d’une échelle, ma vie est un martyr, cela me suffit amplement. Après que d’autres gamins souffrent et crèvent de faim, qu’importe. Je n’ai pas besoin de me comparer aux Autres pour savoir qu’ils ne vivent pas une vie de tout repos. Ils endurent les tourments de leur pauvre vie eux aussi, et bien tant pis, au moins, ils ont un aperçu de ce que j’endure. Je ne suis qu’une enfant gâtée et égoïste et je m’interdis de grandir, pourquoi m’infliger un châtiment supplémentaire. Leur sort me laisse totalement de marbre. Je suis consumé rongé par mon Démon, et le pire c’est que je vois son emprise grandir, je me noie dans ses paroles, je ne vie que pour assouvir ses envies, je ne suis qu’une marionnette, et là, vois-tu, il ne souhaite que « se défouler sur son voisin » La souffrance n’est qu’un jeu, la Mort est son royaume, il le domine, personne ne peu le contrer.

- … Ce qui t'es arrivé n'est pas le fruit du hasard!

Elle n’avait rien entendue, elle avait tout oublier. Marchant inlassablement vers Night, elle laissait le Loup accroître son emprise sur son pauvre esprit, tout ce qu’elle voulait, c’était extraire la haine immense enfouie en elle, elle allait le tuer, pour la deuxième fois. Et puis, les derniers mots de l’Enfant résonnèrent à ses oreilles comme un coup de canon. Comment osait-elle juste insinuer qu’elle méritait son sort ?! Immonde petite gamine qui crois avoir tout vécu, ton pauvre passage dans l’Au-Delà t’a rendue bien prétentieuse, moi qui te croyait humble. Je me contre fou de tes pauvres petits déboires, regarde toi, tu es affligeante. Tu me met plus que terre alors que tu ne vaux pas mieux. Moi qui avait monté un portrait idyllique de ta personne, me voilà bien déçu, vois tu, je n’aurais aucun remords à participer à ton trépas. Plus tôt que prévu, qu’importe, de toute façon, ce qui t’arrive n’est pas le fruit du hasard ! Tu goûteras de mes crocs, moi vils Créature des Ténèbres, je vais te bouffer les vicaires, te déchirer la gorge te pocher les yeux ! Tu comprendras ta douleur, je suis mauvaise, jamais tu n’aurais dû me provoquer, regarde, tu cours à ta perte, et c’est tant pis pour toi. A quoi bon tenter de me résonner, tu n’as pas les mots, tu n’as pas la carrure, tu n’es absolument rien. Tour comme moi, tu n’es rien en ce monde de fou, pauvres pantins insignifiants, victimes d’un monde des plus noirs. Victimes de leur propres déboires.

Plus personne n’aurait pu l’arrêter, une furie démangée par la haine. Elle s’approcha de la-dite Tigresse, les yeux rués dans les siens. Rage innommée, innommable. Iromy s’accroupie face à elle, l’empoigna par les épaules, la mettant à sa hauteur de son bras valide. Pourquoi a-t-il fallut que tu contestes les règles ? Sale Enfant. Qu’allait-elle te faire subir, elle-même n’en avait pas la moindre idée. Avez vous vu le sublime ‘Princesse Mononoke’ ? Imaginez le contacte d’un esprit putride sur votre corps, le même effet. Brûlure des plus cuisantes, sans doutes, presque insupportable. Ce châtiment serait amplement suffisant, mais il ne suffisait pas à son Dieu de la Mort, il en voulait plus, toujours plus. Bête infâme sommant à Iromy de la détruire. Mon Dieu, mais est-ce réellement ce qu’elle souhaitait. Accord tacite, elle lui avait promis de faire des efforts, mais elle ne se contrôlait plus. Pulsion des plus insensée, il fallait qu’elle lui fasse payer cet affront. Lutter contre le Loup était tout bonnement impossible à présent, regardez où cours le vice, pauvre Night, tu vas regretter tes dires. Longues secondes d’hésitation, il ne tenait plus. Force démente, force canine, elle empoigna l’enfant, la lorgnant d’un regard rageur :

-Le fruit du hasard ? Ton châtiment ne l’est sûrement pas non plus !

Le feu, pouvoir des plus élémentaires, des plus merveilleux. Elle la saisit, laissant libre cours au Loup, lui la détruisait de l’intérieur, et elle, se contenterait du reste. Comme par vengeant, elle fit apparaître une gerbe de feu dévastatrice au creux de ses doigts de glace. Du sommet du cou jusqu'à coude, elle lui incinéra le corps. Cruelle, malsaine, des pires des garces, un monstres. Aucune expression, le visage lisse, elle lui infligea son dit-châtiment. Devant ses plaintes volubiles, elle resta de glace. Terrifiante, une fois la tâche achevée, elle baissa ses yeux vers ce corps calciné, elle qui avait tant craint le feu, elle qui s’était enfuit à la vue de sa main carbonisée, là voilà devenir elle-même Dieu de la Mort, entité semant la terreur. Que devenait-elle ? La simple vue que cette peau marbrées fit ressurgir images des plus douloureusement heureuses. Et puis, le son de sa voix, ses yeux, que penserait-il ? Déchirante, elle regarda longuement Night, mine des plus insalubres, douleur, elle souffrait. Mais elle ne lui apportait rien que de nouvelles images. Regard vide, elle se délaya du corps, le laissant s’effondrer lourdement sur le sol, aucun ménagement. Sa haine pour Night n’en restait pas moins immense, jamais elle ne lui pardonnera, elle n’avait jamais pardonné à personne.

[“You’re a stay for the Salvation Army
There is no place like home
When you got no place to go”]
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyLun 27 Juil 2009 - 20:12

    Ce jour là, une force irrésistible attirait Mike dehors. Pourquoi? Il n'en savait rien, il détestait ce soleil de plomb. Il ne supportait pas l'ambiance festive qui l'attendait dehors. Alors pourquoi envisageait-il de sortir? Une intuition? Quoi qu'il en soit, Mike ne songeait pas à ce qui pouvait le pousser à aller dehors. Il était là, sur son lit à chercher son tube ou se trouvait ses médicaments. Où était-il? Comment allait-il faire s'il ne les trouvait pas? Mike avait depuis la mort de Sven tout fait pour contrôler ses envies de sang. Mais les méthodes employées n’étaient pour lui qu'un soulagement à court terme et il devenait difficile de s'en passer. Accablé par un stress inconnu dès lors, celui de trouver ces foutues pilules, il s'assied sur son lit, la tête entre les mains. Sa respiration était saccadée et sa jambe frétillait automatiquement, sans quelconque contrôle de Mike. Il fallait qu'il se calme, et tout de suite. Il allait forcément les retrouver. Pourtant il se sentait comme un gosse cherchant son doudou, comme un homme d'affaire ayant égaré son carnet d'adresse. Il commençait l'accrochage, et il devait tout de suite réagir à cela. Mais!, et dans le tiroir du bas? En voulant l'ouvrir, Mike s'écorcha la cuisse et pesta contre le meuble en question. Il avait trouvé ces médicaments et s'empressa d'en prendre un. Et puis un deuxième, après hésitation. Cela ne lui ferait pas de mal de se calmer.

    Pour ce faire il s'allongea 5 minutes sur le lit. Il ne se doutait pas qu'à cet instant, Iromy se déchainait sur Night. Alors il se leva, et préféra aller s'entrainer au terrain de sport plutôt que de sortir en plein jour. Il prit la pierre que Sven lui avait donnée avant de tenter de soigner Megan, celle qui créait le vent. Le vampire voulait savoir à quel degré pouvait-il l'exploiter.


    Citation :
    - Grandis un peu! Arrête de croire que tu es la seule martyr du monde entier! Il y a des gens plus malheureux que toi! Ce qui t'es arrivé n'est pas le fruit du hasard! Maintenant, si tu te comportait d'une manière, tu aurais toi aussi, droit au bonheur!

    Ces propos résonnaient sur le terrain alors que Mike déposait ses affaires aux vestiaires. Règlement de compte? Jeune ado déprimé? Allez savoir. Mike en avait assez de s'occuper des affaires des autres, mais soudain, il entendit des cris. Une douleur qu'il ne pouvait ignorer. Il se dirigea alors à toute vitesse sur le terrain, et put apercevoir et entendre Iromy. Une voix qui e lui ressemblait pas. Et un acte, surtout, qui émanait ans doute du loup. Il resta un moment à l'insu de sa vue. Comment allait-il faire pour s'approcher et sauver la jeune fille sans trinquer? Il sortit la pierre de Sven, et comme s'il espérait un miracle, il la dressa contre la lycane et l'envoya trainer plus loin. Une colère s'emparait de lui, n'avait-elle donc rien comprit? Il se télétransporta vers la pauvre jeune fille, maintenant à terre, haletante de douleur. De son coup qu'au bras, elle avait brunit, et Mike ne connaissait que trop bien la brûlure du loup. Comment avait-t-elle put être complice de ça. Tout en soignant comme il pouvait les brulures de la jeune fille, il s'adressait à Iromy. Son ton de voix était agressif et ferme, évoquant l'incompréhension.

    - Il y a des choses que je ne laisse pas passer, tu m’entends, Iromy?! Tu es complétement folle! Tu aurais pu la tuer! Tu vas beaucoup trop loin!
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMer 29 Juil 2009 - 10:21

Pourquoi? Pourquoi lui avait-elle parlé sur ce ton? Sans doute qu'elle pensait la raisonné, mais il semblerait qu'elle n'ait pas utilisé les bon mots. La louve entra dans une colère plus que noire. Elle n'avait pas aimé les critiques de la tigresses. Étrangement, Night voyait déjà son corps inerte sur le sol, devenant aussi glacé que celui d'Iromy. Allait-elle revoir son père? La jeune fille préférait ne pas y penser pour l'instant. Sa soit-disante distance de sécurité ne servait à rien. La louve s'approchait de plus en plus d'elle. La tonalité de sa voix avait radicalement changée. Elle semblait possédée, c'était sans doute le cas. Night ne la connaissait que trop peu pour savoir ce qu'elle était réellement. Que lui avait-il prit d'accepter ce combat? D'un côté, comment pouvait-elle prévoir que la situation changerait du tout au tout? Son adversaire se trouvait à une distance qui ne lui permettait pas de s'échapper, de toute manière il était trop tard. Sa main glacée se posa sur son coup. La tigresse n'essaya pas de se débattre, cela ne servirait à rien. La puissance d'Iromy était bien plus que dévastatrice et se défendre ne ferrais qu'aggraver son cas. Puis, des flammes émanèrent de la paume de sa main. Brûlant la peau de pêche de la jeune fille. Night ne put retenir un cri déchirant de douleur. Son adversaire semblait prendre un malin plaisir à la faire souffrir. Elle se délectait de ce spectacle. Le feu gagnait du terrain sur le membre de la magicienne. Ses cris se faisait de plus en plus faibles. La douleur l'emportait, elle sombrait dans l'inconscience. Les flammes arrivées au bout de ses doigts, Iromy lâcha sa victime, la laissant de tout son poid.

La vue de la tigresse devenait floue, sa respiration saccadée, elle ne parvenait plus à bouger. Lutant pour rester éveillée. Sans trop comprendre ce qui lui arrivait, elle se sentit soulevée. En effet, un homme était arrivé à temps. Il prit la jeune fille dans ses bras, essayant de la guérir avec une pierre. Il s'adressa férocement à la louve. Night ne voulait pas qu'il subisse le même sort qu'elle. Elle aurait tant voulu pouvoir lui crier qu'il ne fallait rien lui dire. Malheureusement rien ne sortait de sa bouche, rien de distinct. Seuls de faibles sons...

Soudain, l'adolescente eut des flash back... montrant son père dans l'au-delà, il lui souriait... un sourire chaleureux. Le regard dans le vide, n'entendant plus rien: elle n'était plus tout à fait présente sur le terrain de sport. Elle se mit à son tour à esquisser un sourire. À ce moment-là, ses yeux devinrent blanc. Puis, la seconde d'après, ils devenaient aussi noirs que du charbon. Maintenant elle voyait le tigre lui parler. Lui affirmant que ce n'était pas la fin, pas pour l'instant. Elle allait encore vivre. Elle devra s'armer de patience, car ses blessures mettront du temps à guérir.
Lorsque l'esprit du félin cessa de communiquer avec Night, celle-ci retrouva la vue, elle était encore brouillée, c'était un début. Des larmes roulèrent sur ses joues.

Elle ne pouvait plus rien faire...
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMer 5 Aoû 2009 - 14:54

Hypnotisée. Vous avez réalisé l’irréparable. Un rêve ? Non, un cauchemar. Regardez vous, vous êtes affligeant. Que le remord vous ronge toute votre vie, c’est tout ce que l’on peu vous souhaiter. Misérable gamin, vous vous être pris pour surhomme, à présent, vous êtes des plus minables. Pourra-t-on vous pardonner un jour ? Non, un tel affront n’est absolument pas excusable. Tu ne pardonneras à personne, personne ne te pardonnera…

Tremblante devant le fait accompli, elle n’avait réussi à le contenir plus longtemps. C’est un monstre de feu qui avait prit possession de son pauvre corps de glace, à présent, elle ne pouvait que se maudire d’être si faible. Elle n’avait pas réussi, il avait prit le contrôle, personne ne comprendra, elle était seule. Elle posa ses yeux sur la princesse déchu, plus de couleur, plus de joie, plus rien. Elle était inerte, à ses pieds, et ce n’était personne d’autre qu’elle qui venait de lui faire subir ce traitement. Un monstre, elle était un monstre, elle ne l’avait jamais démenti, mais la vérité éclatait à présent à ses yeux. La gamine de la Tour était loin à présent, elle venait de lui faire ses adieux, à jamais. Elle venait de la détruire, à la seconde même où elle avait attenté à la vie de Night. Mais pourquoi d’ailleurs ? Etait-ce réellement ses intentions ? Pourquoi ce combat improvisé ? Elle n’avait plus conscience que rien, tout ses souvenirs s’étaient dissipés. Tout ce qu’il lui restait, c’était son image, toi qui me détruit, jour après jour. Je n’ai d’yeux que pour toi, tu hantes mes nuit, tu hantes ma vie. Ressurgir au moment le plus opportun pour détruire les moindre efforts que j’avais fais pour me défaire de ton emprise. Tu es ignoble, tu mérite bien ton nom. Je n’ai aucune excuse, je t’ai laissé le champ libre sur mon âme. Je n’aurais jamais dû. A présent, qui pourra me défaire de ton emprise démoniaque ? Maudis, à jamais… J’aurais dû t’écouter, ne jamais essayer de me lier aux Autres, s’était peine perdue… Tu avais raison, tu avais raison, tu as toujours raison…

Debout, sans bouger, les yeux rivés sur le Tigre, les doutes commençaient à éprendre son âme. Doucement, reprendre contenance, se rendre compte de ses actes, flash. Il est trop tard, regarde toi, tu viens de tuer une pauvre malheureuse. Je t’avais prévenu, jamais tu ne devais t’approcher des Autres, mais tu as osé me désobéir. Ils ne comprendront pas, mais moi, je sais. Moi, je te pardonne, vois-tu. Pourquoi me fuis-tu ? Il avait sans doutes raison, personne ne lui pardonnera, personne, personne. Pourtant, Lui, comprenait, il lui pardonnait ses déboires, son Dieu de la Mort lui pardonnait tout. Sentiments confus. Manipulation et mensonges ? Sans doutes. Mais lorsqu’il ne nous reste plus rien, il n’y a d’autres initiatives que de croire ces belles paroles. C’est à contre cœur que notre Ange déchu retombe se loger sous ses ailes noires, ses ailes d’ancre. Elle le revoit comme au premier jour, un sauveur. C’est Toi qui m’a sauvé des coups de Mère, j’avais tord de te fuir. Je te dois la vie. Et Toi, tu me sommes de m’enfuir, mais je n’arrive même pas à faire un pas. Tu m’y obliges ? La laisser, non il n’en était pas question, pourtant, il lui sommait de s’évader, personne ne comprendrait son geste, il fallait qu’elle les fuit, c’était la seule solution. L’écouter, il était le seul à pouvoir la sauver, de nouveau…

Soudaine présence, quelqu’un venait d’assister à la scène, la belle se retourna, décrivant difficilement la personne se ruant sur elles. Le temps passait tellement vite, autours d’elle, comme des allers et venus sans fins, elle était prisonnière de son propre cauchemar. Il avançait de plus en plus, étincelle imperceptible, une odeur. Connue, malheureusement. Créature Démoniaque, un regard, elle fut foudroyée. Brandissant une pierre des plus raffinée vers elle, elle sentit sa colère l’enivrer. Que dis-je, de la colère, il était furieux contre elle. Haine des plus intenses, innommée, innommable. Flash lui détruisant la rétine, elle fût projetée loin de son crime. Brutale, la chute fut des plus douloureuses. Rien pour amortir sa décadence, tout brûlait autours d’elle, il n’avait pas fini son œuvre. Princesse de glace prisonnière des flammes de l’Enfers. Il était hors de question qu’elle le regarde, hors de question de replonger, jamais elle ne supportera son regard rempli de méprit, elle l’avait déçu, elle ne voulait en aucun cas contempler sa déchéance dans ses yeux de cristal. Ici, elle avait perdu toute humanité, il n’avait pas voulu la croire, regarde ce que je suis. Pourquoi a-t-il fallut que tu viennes, ce jour là, je n’attendais que la Lune, vois-tu, je n’aurais pas à endurer cette double souffrance. Pourquoi comptes-tu autant à mes yeux? Tu n’aurais jamais dû venir ce jour là, je te déteste, je te hais !

-Il y a des choses que je ne laisse pas passer, tu m’entends, Iromy?! Tu es complètement folle! Tu aurais pu la tuer! Tu vas beaucoup trop loin!

Mots des plus flous, ton des plus dures, sonorité rauque, furieux ? L’Ange de glace s’étais trompé, enragé, il était enragé. Le méprit, la déception, si des mots pourraient tuer sur le coup, elle aurait aimé mourir sur-le-champ pour ne pas à avoir à l’affronter plus tard. Affronter son désarrois, sa déception, elle ne voulait plus jamais avoir à le revoir. Il est trop dure d’affronter le regard d’une personne prisée, surtout lorsque le méprit se lit dans ses yeux. Elle aurait aimé fermer les yeux à jamais pour ne plus rien partager avec personne, les Autres l’avaient fait courir à sa perte. Prise au piège, elle n’y retombera plus jamais. Le regard des Autres était des plus ignobles, comme une cage de cristal, tellement belle, un artifice, elle se referme sur vous, sans faire de bruit. Vous êtes prisonnier à jamais de ces chimères, magnifiques mirages. A la façon de Mère, vous vous retrouvez enfermé entre ses griffes d’argent, vous ne pourrez jamais vous en défaire. A moins d’éteindre son regard à jamais. A la façon de Night, comment soutenir son regard à présent ?
Le langage oculaire, le seul réelle dialogue, impossible de mentir, à moins de le manier à la perfection. Certains l’utilisent sans même s’en rendre compte, mais est totalement inaccessible pour d’autres. Un agent double, il peut vous crier « je t’aime » alors que votre voix, plus dure, le soumet en lui imposant le contraire. Lui, se tait, fait mine de suivre la voix à la trace, alors, qu’il ne cesse de vous hurler la vérité. La voix est dupe, elle ne se rend compte de rien. Mais ce langage qu’Iromy maniait à la perfection était pour le plus souvent inconnu de tous. Ils se contentaient d’écouter son tuteur, la voix, laissant le misérable œil de côté. Pourtant, il a tant à vous dire. Ecoutez le, juste une fois. L’œil est tellement bavard, tout ce qu’il désire, c’est d’être écouté.

Tu me hurles ma folie, pourtant, c’est toi qui n’a rien comprit. J’ai essayé de te prévenir, mais tu ne m’as pas cru. Regarde moi, pauvre poupée de porcelaine brisée par tellement de mal, j’ai essayé, mais je n’y suis pas arrivée. Tu le sais bien, je savais que ça devait arriver, j’aurais aimé être libre, juste quelques secondes, mais je n’ai pas le droit de connaître tels sentiments. Dès que je pense un tant soit peu à moi, il ne m’arrive que malheurs. Alors quoi ? Faut-il que je reste seule à jamais pour ne plus jamais chuter, faut-il que je me bannisse ? De toute façon, je n’ai plus personne à présent, ça ne saura pas trop dure, tout compte fait. Et toi, tout ce que tu arrives à faire, c’est un misérable constat. J’avais remarqué mon geste, il ne sert à rien de me le rappeler. Tu ne comprends rien ! Je croyais pourtant que tu m’avais promis de me délivrer, mais tu ne fais que grandir son emprise. Tu t’en es cru capable, tu ne l’es pas. Je continuerais à honorer ton geste, il n’y a aucune raison que je te t’abandonne à ses griffes. Elle n’a pas survécu, je l’ai tué, tu n’as fais que la ressusciter. En sauvant son corps, tu sauves mon âme. Du moins, une partie. Pourrais-je oublier ? Pourquoi faut-il que se soit comme ça que l’histoire se termine ? Je n’ai plus le choix, laisse moi m’exiler une dernière fois, laisse moi m’enfermé dans ma tour de cristal avant de partir. Laisse moi goûter à sa subtilité avant que je ferme mes yeux à jamais… Qu’importe les affronts, depuis ce jour, j’ai été sa seule captive, alors, oublie ce que j’ai fais, juste quelques secondes, fait moi ce cadeau.

Peu à peu, le Loup quitte son corps, sa fureur s’éteint. La Belle accepte, elle se livre à ses griffes, il n’y a plus de raisons qu’il continu sa danse macabre. Le contrôle le plus totale, sur ses gestes, sur ses pensées. Il régentait tout, sans exceptions à présent. Le travail était terminé. Le souffle court, tremblante, Iromy toujours gisant au milieux d’une monticule de braise, les particules doucement emmenées par le vent. Cadavres des plus sensuels, le feu commençait à se dissiper, dévoilant une Iromy désemparée. Les yeux rivés vers le ciel, grand ouvert, le visage souriant de Night la prenant à la gorge. Comme si que cette enfant était la seule à aspirer au bonheur.

Tu chantais leur chanson, tu pleurais sur ses paroles, mais tu ignorais que ce n’était que l’histoire d’un pauvre type qui se droguait sous un pond…


["Boire du vin et penser mon bonheur ce n'est pas de ça dont j'ai besoin
C'est d'une boussole et de quelqu'un qui veut être mon complice

Tous ces doutes en moi me rendent folle une nouvelle fois, me rendent folle encore une fois, me rendent folle encore une fois.
***
Oh j'ai eu mes chances et je les ai toutes gâchées
Juste pour finir ici, étendue par terre, pour finir ici étendue par terre"]
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMar 8 Sep 2009 - 20:45

    Effroi. On le lisait dans le regard d'Iromy, comme dans celui de Mike. Quand est ce que cela arriva? Quand il vit les flammes l'entourer? Quand il vit son regard, celui qu'il avait vu quelques temps plus tôt, embué de larmes bien réelle, et pourtant innatendues? Iromy. C'était Iromy, avant tout. Pas le monstre. Ces larmes étaient bien humaines. Ce regard, bien que surprenant ne l'en était pas moins. Pourtant il l'avait repoussée, n'ayant pas d'autre choix, sinon d'avoir une morte sur la conscience, encore et encore. La mort était au final si banale au yeux de Mike, alors que voulait-il au fond, briser la routine? Et quelle routine! Et pour Iromy, la mort n'était point la routine, mais l'échapatoire, la délivrance. Un peu comme Mike, lorsqu'il prenait ses rêves pour des realités. Mais le rêve n'tait pas au rendez vous. La souffrance de Night était bien réelle, tellement réelle que l'inconscience gagna la bataille. Elle s'abandonnait dans les bras de Mike, se laissant glisser vers le sol, tandis que Mike essayait tant bien que mal de soigner ses blessures. Ces soins ne suffiront malheureusement pas. L'infirmerie peut être aurait un remède miracle pour ôter la cicatrice, mais pas Mike. Purificateur, elle était entre ses mains hors de danger. Les brûlures de Night se voyait encore sur certaines zones de son corps. Elle était la même que celle qu'avait goûter Mike le soir ou il rencontrait Iromy. Sa main en portait encore la cicatrice.

    Superficielle cela dit. Ce que Mike vivait en ce moment n'avait rien à voir avec sa brûlure de l'autre fois. La colère avait laissé place au remord, à la culpabilité, au desepoir. Son courage n'était plus, au point qu'il puisse se demander: Le retrouverais-je un jour seuleument? Iromy était là bas, étendue au sol. Le loup l'avait quitter, et Mike s'en voulait terriblement d'avoir ceder aux caprices de ce diable. Ressens la peur, la panique. C'était ce qu'il voulait. Il avait voulu aider Iromy, il en payait d'emblée les conséquences. L'eprit du diable lui tournait autour, enfonçant son âme, à supposer qu'il en ait une, plus bas que terre. Au fond du puit. -Tu ne comprend rien, Mike, tu t'attaques à la mauvaise âme. Il peut t'arriver à toi aussi, de céder à la peur, à la facilité, à la panique. Toi aussi, tu es un Homme. Toi aussi, tu es faible.- Sa conscience? Le Loup? Un peu des deux, mais ne reconnaissant jamais ses torts, il était évident qu'un diable le lui soufflait à l'oreille. Il se laissait pour le moment bercer par ce son résonnant à son oreille. Elle sifflait, pour attirer toute son attention. L'élève écoutait attentivement le professeur énumérer ses fautes. Lassé, son visage ne dévoilait aucune expression, si ce n'est que de la rage, bien enfoui en son iris. Un pas, puis deux vers elle, malgré les conseils du diable: -Libère toi, fuis, laisse la, ou libère la, tue la, fuis.-

    L'enfant maudite regardait le ciel, pour finir sur le visage de Night. Mike se retourna. C'était vrai, elle souriait. Iromy avait peut être trouvé son exact opposé, sa vie rêvée. Le vampire le voyait dans ses yeux Emeraude, cette envie, ce desespoir, cette jalousie, cette haine. Il faudra du temps à Iromy pour qu'elle puisse accepter sa nature et contrôler, ou chasser son démon. Comme Mike avait mis du temps à pouvoir contrôler le sien, qui lui échapait occasionellement ces temps-ci. Elle était à ses pieds, à un mètre de lui. Mike peinait à cacher sa deception, et le regard d'Iromy ne l'aida pas pour autant. Il voyait, sa tristesse. Sa culpabilité. Pourtant, comme un père punirait son enfant, il ne lui accordait pas un regard d'amour, de reconnaissance. Sévère, et si Mike avait été Père, il n'aurait jamais été un bon père. Le pauvre vampire assumait son rôle tant bien que mal. Mais à vrai dire, il ne pensait pas que ça serait aussi dur. Il osa la toucher, la prit dans ses bras, et ce ne fut pas évidemment sans souffrance. Il avait pourtant manipuler aisément la poupée de chiffons et la ramena près de Night, à 2/3 mètres au moins, par prudence. Elle était adossée à un arbre, comme sa camarade inconsciente. Mike, debout, ne cessait de regarde Iromy. Et lorsque son regard se dirigea vers Night, les poings enfouis en ses poches se crispèrent doucement, sa colère y était. Dans ses poches. Ses ongles s'enfoncèrent dans sa chair brûlée, il n'en n'avait que faire. Une pensée lui torturait l'esprit: Comment ai je pu laisser faire ça...? Il se sentait incapable de parler, encore trop sous l'effet de choc et de colère. Il regardait Iromy, attendant une réponse. Pourquoi?
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptySam 12 Sep 2009 - 16:48

Si l'on revenait un tant soit peu en arrière dans les escaliers de l'école; on pourrait voir une adolescente qui, tendait sa main vers une inconnue; pensant réaliser une bonne action. Elle aurait été loin de se douter que quelques minutes plus tard, son corps meurtrit se retrouverait allongé sur la pelouse du terrain de sport. Elle souhaitait simplement aider Iromy dans cette nouvelle école, qu'elle ne se sente pas trop seule... Night n'aurait jamais pensé que cette fille pouvait être aussi tordue... Maintenant elle savait ce que c'était que de se confronté à la folie... Elle en retenait une grande leçon de vie...

La respiration de la jeune fille restait saturée, elle éprouvait la plus grande difficulté à rester consciente. Les larmes continuaient néanmoins à couler de ses yeux d'amande, glissant doucement sur les joues de pêches qui étaient devenues aussi blanches que celle de son adversaire. Elle ne sentait plus son bras gauche, si ce n'est que d'innombrables picotements. Elle n'arrivait pas à déglutir correctement. Si son cœur ne reprenait pas un rythme normal, il était probable qu'il sorte de sa cage thoracique. Le regard de la tigresse était vide. Elle se sentait peu à peu partir.

L'esprit du tigre, qui était toujours là, essayait vainement de la soutenir. Il lui ordonnait de se battre pour rester en vie. Night n'était plus très sûre, elle était à la foi effrayée et de l'autre soulagée. Effrayée de ce que la mort lui réservait: rejoindrait-elle vraiment son père? Ou bien aurait-elle la même sensation qu'au moment de s'endormir? Oui, la mort constituait un de ces mystères auxquels personne ne peux donner de réponse. Alors tout le monde se disait: On verra bien...

Soulagée de ne plus à avoir supporter toute cette tristesse et cette culpabilité qui la rongeait qu'en à la mort de Keith. Et si Tetsu ne revenait pas? La magicienne n'acceptait pas cette éventualité. Qu'allait-elle devenir sans lui? Elle avait déjà perdu le surveillant, elle ne voulait pas perdre un être cher de plus.

Au bout du compte, la jeune fille restait indécise: rester parmi les vivants, ou bien rejoindre les morts? Le tigre usait d'un bon nombre d'astuces pour convaincre l'adolescente de se battre pour survivre.

-Tetsu va revenir!! Je te le garantit!

-Peut-être pas...

-Je te l'assure, il t'a fait une promesse et il tient à toi!! Il ne veut pas te faire souffrir! Il reviendra!

Était-ce de l'amour? De l'amitié? Qui pourrait le savoir... mais une chose était sûre, ces mots réussirent à bousculer Night. D'un seul coup elle respirait mieux, malheureusement la douleur qui accablait son bras et son cou s'éveilla également. La jeune fille poussa un cri d'agonie. Elle souffrait terriblement, si elle avait put elle se serrait arrachée le bras pour ne plus avoir à supporter ce clavaire. La tigresse serra les dents pour ne pas hurler à nouveau, mais elle ne parvenait pas à retenir des gémissements. Sa respiration devint plus forte étant donné qu'elle se retenait de crier.

Elle tourna la tête, cherchant la personne qui l'avait sauvée des griffes d'Iromy. Le professeur était là.

-Monsieur Fallow!! Aider-moi!!
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyJeu 22 Oct 2009 - 19:59

    C'était bien la première fois que Mike sentait ce sentiment en lui. Ce sentiment d'impuissance morale. Il avait envie de craquer, de pleurer comme un idiot devant les deux jeunes filles, sans qu'elle puisse en comprendre la raison. Iromy les prendrait pour elle. Mike n'avait pas besoin de ça en plus. Les larmes ne venait pas, elle était coincées quelque part en lui. Il n'en revenait pas des blessures de Night, il n'aurait jamais penser que prendre Iromy sous son aile serait aussi dur à assumer. Il n'aurait jamais penser qu'elle essaierait de tuer ses camarades, se battre, les insulter, les rejeter, oui. Mais les torturer à mort. Un peu sous le choc, Mike n'avait pas vraiment le discernement de d'habitude. Perdu, confus, il regardait Iromy, n'osant même plus regarder la blessée. Cette dernière se réveilla, et appela à l'aide. Mike réagit enfin et se précipita vers elle. Elle devait souffrir, maintenant qu'elle avait conscience de ses blessures. Mike la pris doucement dans ses bras, en tachant de ne pas appuyer les zones brûlées. Il se tourna vers Iromy, et n'osait même plus la regarder dans les yeux.

    -Je l'emmène. Ne bouge pas d'ici.

    Il disparu. Il s'en voulu, mais trop tard, il avait laissée Iromy seule avec son démon. Arrivé à l'infirmerie, une infirmière accouru vers lui. Elle avait tout de suite remarqué l'ampleur des dégats. Un regard empli d'incompréhension transperça son regard. Elle le connaissait, savait sa condition, et Mike put voir dans ce regard une soudaine méfiance. Mais pourtant, il savait quel genre de femme c'était. Une femme un peu sur l'age, n'écoutant guère les ragots, se faisant ses propres opinions, rembarrant les élèves lorsque leurs maux devenaient trop retentissant. Mike ne faisait confiance à personne, mais il savait que cette femme était saine et honnête. Un personne que Mike appréciait. Et tant dis qu'elle installait Night, Mike regardait le visage blème de la jeune fille par dessus l'épaule de la vieille dame. Il fut prit d'un spasme, se retourna, soupira. Une larme. Deux larmes aux bords des yeux. Il savait qu'il y avait peu de chance que Night recouvre son apparence physique un jour. Sa vie était peut être gachée. Par sa faute. Iromy, oui, mais lui était tout aussi coupable qu'elle. Ainsi il retenait ses larmes, bien présentes, pourtant. Le soupir, la vieille femme l'entendit. Elle continuait de soigner comme elle pouvait le maximum des brulures, les plus superficielles, mais ne laissa pas ces larmes qu'elle sentait déborder de côté. Elle parlait à Mike, tout en se concentrant sur ce qu'elle faisait. Une femme, plusieurs choses à la fois. Elle lui expliqua qu'elle pouvait faire quelque chose pour Night, mais que cela prendera du temps et qu'il sera difficile pour Night d'endurer ces soins. Soulagement? Pas vraiment. Mike laissait couler les larmes, n'avait plus envie, ni force de les retenir. Il restait dos à la vieille, comme pour cacher sa faiblesse. Mais la sagesse, l'expérience n'est pas dupe.
    - Vous ne pouvez pas guérir en soignant les autres, Monsieur Fallow.
    - Qui le ferait, alors...?
    - Ces jeunes gens sont assez mature pour prendre leurs propres décisions. ant pis s'il font le mauvais choix. Vous ne pouvez pas ramenez toutes âmes à la raison. C'est ainsi. Cependant, je sais que vous êtes attachés à vos valeurs. Si vous avez fait promesse, tener la jusqu'au bout. Subissez, c'est vous qui l'avez choisit, après tout.


    Il se calma peu à peu, ses larmes s'étaient évaporées. Il avait honte. Et pourtant, la vieille comprenait, ne jugeait point. Elle l'avait conseiller, à lui de faire ce qu'il voulait de ces propos. La vieille lui demanda d'amener Night à l'hopital, mais Mike n'aimait pas trop cette idée de la laisser à de parfait inconnu. Cela dit, la vieille femme savait ce qu'elle faisait. Alors, en un simple mouvement, Mike était devant l'hopital avec Night dans ses bras. On accouru à sa rencontre, la jeune fille commençait à reprendre conscience, il fallais faire vite avant qu'elle ne souffre. L'état de Night sucita pas mal de questions. Mike ne pouvait pas y répondre, il fit mine d'aller se passer de l'eau sur la figure et rentra au pensionnat en une téléportation, et repartit auprès d'Iromy.

    Il la vit, au même endroit, la même expression au visage. Il s'approcha lentement, redoutant cet instant. Lui avait retrouvé son calme, mais sa colère était réapparue sous un voile. Envers l'esprit. Pas envers la victime. Il avait vu le regard desespéré d'Iromy tourné vers le sourire de Night. Il devait assumer, mais pourtant, voyait encore la jeune fille se déchainer sur Night. Et alors qu'il sentait la pression de l'esprit, il avançait tout de même vers elle. Il ressentait le mépris en son regard, on pouvait le comprendre, son épaule était blessé, par la faute du vampire. Il prit la peine de la soigner. Moment innacceptable pour le loup, qui sentait Mike venir au dos de la jeune fille, qui sentait ses mains effleurer son épaule dénudée, sans pouvoir rien faire, il ne la touchait pas. S'il la touchait, le sang sur ses mains serait trop tentant pour ne pas être gouté. La lumière verdatre émanait de ses mains. Etant donné qu'il ne la touchait pas, le temps pour la soigner serait plus long, l'ouverture ayant subit quelque brulures. La pression de l'esprit persécutait Mike dans son action, mais il tenait bon. Tu viole les limittes. Si tu touche ce qui m'appartient, tu ne la toucheras plus jamais. Et pour le moment, Mike obeissait en quelque sorte au loup, car il savait que la toucher serait non seuleument dangereux pour lui et son envie de sang, mais aussi par ce qu'il ne cedait pas à sa provocation.
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyLun 2 Nov 2009 - 18:57

Il était une fois, une gamine au chaperon s’en allant gaiement par delà les bois toute de rouge vêtue. Dans un panier de bois pendant à son bras, une galette, du beurre, du vin, quelques vivres à l’adresse de sa Mère-Grand. De quoi vivre, ou du moins, survivre. La gamine prénommée chaperon rouge par une société ultra-conformiste ou l’on ne sait quel cruel manque de vocabulaire s’en alla donc, gaiement, disait-on au logis tant controversé de sa Mère-Grand.
Tout le monde connaît la fin de l’histoire, elle suivi le chemin que lui dictait ses envies, s’engouffrant alors dans d’épaisses forets noires, avant de se retrouver devant l’on ne sait quelle bête carnivore. Inutile de préciser que la bête en question fit bonne chair, et que la petite se retrouva sur une herbe verdoyante à carboniser le bras d’une pauvre tigresse. Inutile de le préciser, tout le monde le sait, et si la rumeur ne s’est pas encore répandue, très vite, quelques plagieurs réinventeront l’histoire, ajoutant consciencieusement un gentil chasseur, et une bobinette au passage. Les plus sadiques rajouteront, quant à eux, une rivière, quelques pierres et du fil, voir du sel, tout est à prendre. La plus part d’entre eux censureront ce qui s’est passé bien plus tard, histoire de ne pas défrayer la chronique. Après quelques siècles, la gamine aura perdu son nom pour ne plus porter que le patronyme ridicule de petit chaperon rouge, histoire de ne pas oublier sa marque de fabrique. Définitivement, elle fut connue de tous, la partie lycanthropie mise de côté, jugées trop outrancière pour le jeune publique. L’histoire parcouru les siècles, oubliant irrémédiablement la véritable version des méfaits. Il ne restait plus qu’une pauvre gamine rouge, un torchon plaqué sur la tête, trottinant parmi les bois posant un oeil émerveillé sur les crocs d’une blancheur abyssale d’un suprême carnivore. Pathétique. Un triomphe.
Voici comment les Frères Grimm devinrent riche…

C’était une gamine abusive, elle n’a eue ce qu’elle méritait, elle n’avait qu’à ne pas avoir de Mère-Grand. L’histoire aurait été différente, et Mère ne l’aurait pas battue à mort. Petite princesse aux cheveux rouges n’aurait pas eue à sauter de son balcon pour lui échapper, la gamine n’acceptait plus ses violences, elle n’acceptaient plus ses pleures après s’être défoulée sur son pauvre corps opalin. L’enfant du diable est partie, laissant Mère crever seule dans son pauvre monde chimérique. Elle s’est faite du mal, elle n’en revenait pas, sa pire crainte était devenue réalité, elle n’avait pas réussit à la retenir, il était trop tard, elle ne pouvait rien faire. ’Le saut de l’ange avait déjà commencé.’
Marcher loin de ses barrières, franchir les frontières de son monde et enfin être libre, les douanes ne l’auront pas cette fois. Descente illicite aux enfers, passer par des lignes inconnues, puis marcher, sans s’arrêter, parce qu’il ne faut pas qu’elle la retrouve, parce qu’il en strictement est hors de question. Sans s’arrêter, quitter les cloîtres de son château et dépasser les barrières, s’échapper de son autorité par un simple passage de frontière. Ici, les limites de son territoire, les passer, se confronter à l’inconnu, pour être libre. Une forêt sombre, trois pas terminer. Comment cela aurait pu être si facile ?

Pénétrer cette forêt et Le rencontrer, comme le jour où je t’ai rencontré. Lui, prince tout puissant, me recueillant après un avoir tout perdu. Prince du Crépuscule me faisant des promesses, juste me dire ce que j’avais besoin d’entendre. Je n’avais rien compris, je ne connaissais que les monstres cachés sous mon lit, et Lui, était bien pire. Me prendre sous son aile noire, m’enlacer, me promettant que tout était fini, me promettant tellement de choses. Naïve, je l’ai crue, parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Tout était fini, jamais je n’avais pensé pouvoir tomber aussi bas. Une lueurs de folie dans son œil, moi me laissant faire. Petite poupée fragile entre ses bras protecteurs, je n’ai rien vue venir. La douleur a été atroce. Et elle persiste, toujours, et jamais ne me quittera…
Et toi, petit vampire, en foret ce jour là. Me recueillant à ton tour après lui, après avoir tout perdu, à nouveau. Me faisant des promesses, à ton tour. Me disant ce que j’avais besoin d’entendre, toi aussi. Me prenant sous ton aile, m’enlaçant, malgré notre douleur, tu m’as écouté, jusqu’au bout. Moins égoïste, je t’ai également écouté… à ma manière. Sans te le dire, je t’ai promis de te protéger, même si tu n’en avais aucune idée, tu en as fais de même, et le jeu s’est répété, encore une fois. Tu t’es approcher, une lueur de folie dans l’œil. Mais cette fois, tu n’es pas allé jusqu’au bout, parce que tout compte fait, tu n’étais pas comme Lui, tout compte fait, je pouvais te faire confiance.
Je te raconte cette histoire mais ne le dit à personne. Mes songes comme une page ouverte sur les cauchemars. Je ne dis plus rien, je t’envoie une lettre, sensitive, à l’odeur de rose écarlate. Une lettre envoyée par des anges de passage. Les mots ne veulent plus rien dire, j’ai voulu te protéger, je ne savais pas qu’il te plaisait de souffrir. Jamais je n’aurais dû aller à l’encontre de ta condition. Jamais tu ne me quitteras ? Parce que moi, j’aimerais rester à tes côtés, j’aimerais rester à tes côtés tout le long de ton éternité. Je suis totalement folle, ne m’en veut pas, je ne suis qu’une plaie, ne m’en veut pas…

Et pourtant, elle pleure. Je ne suis que vile créature. Et elle se meure, le chasseur n’existe pas, ce n’était qu’un personnage de substitution. Tu n’es pas réel, il existe tellement de possibilité, ne pas omettre celle où tu n’existes pas, parce que tu ne seras pas toujours là. Parce qu’il arrivera un moment où je serais seule. Tu n’es pas réel, et il faudra s’y faire, il n’y a pas toujours de solution. Parce que dans notre monde, les Happy-end n’existent pas. Alors, invente toi un rôle, et va délivrer la princesse de tes pensées, invente toi un rôle, parce qu’ici, il n’y a rien d’autre à faire. Parce qu’ici tu n’existes pas. J’aimerais tellement te toucher, te prendre contre moi pour me certifier que tu n’es pas qu’un rêve. Mais je ne peux pas, alors explique moi pourquoi, pourquoi suis-je tellement attachée à un rêve ?

-Je l'emmène. Ne bouge pas d'ici.

Les songes se dissipent, et tu disparais. Me laissant seule, à nouveau. Je ne bouge pas, où voudrais-tu que j’ailles ? De toute façon, le chemin s’arrête bientôt. J’aperçois la fin du tunnel, le voyage a été bref. Lorsque je ferme les yeux, Il est là, m’enlaçant comme au premier jour, me pointant du doigt une Lune joueuse. Avec effrois, mes yeux se posent sur ses crocs, et je me rappelle du jour où tu aurais pu m’ôter la vie, à ton tour. Il est si proche, et me serre contre lui. Lui est bien réel, je sens son corps contre ma peau, pourquoi voudrais-je m’en défaire, pour aller où ? Si je ne peux plus habiter mon corps, où irais-je ?
Il me parle, ne s’arrête jamais, ses crissements s’intensifient lorsque tu pars, ou lorsque tu t’approches ? Je ne sais plus trop. Il me dit qu’il t’a entre ses griffes et que jamais ne te laissera en paix. Que je ne suis qu’une garce à m’accrocher de sorte, et que je mérite pas ta pitié. Il me répète sans cesse que tu serais mieux loin de moi. J’en suis consciente, je me tais, j’ai déjà laissé tomber, il est déjà trop tard. Sans arrêt, il me prouve que je n’ai pas d’avenir et que jamais je n’aurais le droit de m’attacher à quiconque. Il me montre des images de toi en sa compagnie, une jolie fille emplie de joie. Il me dit que tu es heureux, et que tu n’as plus besoin de moi. Je l’écoute et je le crois, parce qu’au fond, j’en était déjà consciente. Je savais déjà que j’étais totalement inutile.
Alors je pleure, comme au premier jour, parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Je craque parce que je ne sais plus où aller. Je ne sais plus qui je suis. Je n’arrive plus à savoir qui de Lui ou moi existe, je ne sais plus qui je suis. J’oublie ton nom, j’oublie les traits de la belle Syndel, j’oublie la magnifique voix enfantine d’Akira. J’oublie tes yeux. J’oublie la première fois, et ça me rend folle. J’oublie le son de ta voix, ton odeur, et ça me rend folle. Son acide me ronge et m’ôte la misérable parcelle de vie qu’il me restait. Et qu’arrivera-t-il lorsque je ne serais plus contre quoi dois-je me battre ?
Alors ne part pas, ne m’abandonne pas, ne m’abandonne pas. S’il te plait, ne m’abandonne pas… Même si tu n’as plus besoin de moi, ne m’abandonne pas…

« Si j’aurais été comme les Autres, crois-tu que tout se serait passé différemment ?
Si j’aurais été comme les Autres, j’aurais peut-être moins peur en l’avenir.
Et si j’aurais été comme les Autres…
Mais si j’aurais été comme les Autres, crois-tu que l’on se serait rencontré ? »

Et tu reviens, derrière moi, ton odeur enivrant mes sens. Encore une fois…
Douce créature noire, aux portes de l’Enfer, s’approche de la Belle et la sortir du ventre du Grand Méchant Loup. Il avait déjà soufflé les maisons de pauvres petits porcins corrompus, il était l’heure de passer à table.
Un pas, puis l’autre, empli de doute, portant la misère du monde sur tes épaules. A genoux, près d’elle, passant tes mains sur sa peau opaline, t’efforçant de ne pas la toucher, au dépend de vos vies. Et tu doutes, tout est de ta faute. Tu as pleuré, elle a pleuré à son tour, jamais deux histoires n’eurent puent être plus similaires. Ton cœur s’emballe, tu redoutes ce moment, ne plus jamais la regarder dans les yeux. Tu as honte, mais de quoi au juste. Personne ne peut être parfait, tu voues ta vie aux Autres, t’oubliant toi-même. Ce n’était qu’une supercherie, oublie les quelque peu. Oublie moi, si cela pourrait alléger ta peine, oublie moi. N’ai crainte, ma mémoire s’envole, je n’aurais pas mal, même si ce n’est ce que je désire, n’ai crainte, je ne souffrirais pas. Si c’est ce qui t’effraies, n’ai plus peur. Tout ce que je désirais, c’est te délier de leurs emprises…

« Dis, Mike, où on va ?
Tu ne réponds plus… Toi non plus, tu ne sais plus très bien où on va…
On va prendre l’autoroute à contresens. Un camion nous attend, tu avais déjà tout préparé.
On va en Alaska. On va caresser les ours blancs. Et on se fera dévorer.
On va aux champignons. On va cueillir des amanites phalloïdes et on fera une bonne omelette.
On va à la piscine. On va plonger depuis le grand plongeoir, dans le bassin où il n’y a plus d’eau. Il était l’heure de partir, tu avais fait mine d’oublier.
On va à la mer. On va au Mont Saint-Michel. On ira se promener dans les sables mouvants. On va s’enliser. Et on ira en Enfer… Ensemble »

Les secondes passent dans un silence total. Jamais il n’y eu autant de chose à dire avant la fin, jamais si peu de paroles ne furent échangées.
Parce qu’il fallait faire le premier pas. L’enfant de Minuit se retourna, le regardant avec désarrois pour la première fois devant un soleil rayonnant. L’éclat de ses yeux toujours aussi céleste. Le dévisager comme une enfant, encore une fois. Passer au crible chaque détail, même si elle savait que très vite, elle aurait tout oublié. De nouvelles secondes s’écoulent, sa main chaude et bienfaitrice réparant les dommages laissés par les griffes d’un grand brûlé. La Belle laisse ses yeux se promener sur chaque parcelle de son corps, avant de retomber inlassablement sur ses yeux. Lui l’évite, n’ose pas, se concentrant comme il le pouvait sur sa peau calcinée. Son épaule se remettant doucement en place, des craquements sourds en sortant, douloureux, mais pas autant que le contacte de ta peau sur la mienne.
Et puis, la vue de son autre main, noire, brûlé elle aussi. Se rappeler à quel point Il était impitoyable. Il ne méritait pas tous ces tourments, mais qui d’ailleurs ? Qui sur ce bas monde le méritait ?
Peut-être moi, oui peut-être était-ce mon tourment divin pour t’avoir fait du mal. Du mal aux Autres, comme si que je ne savais faire que cela. Ca me fait sourire, parce que je sais qu’il est trop tard, alors il ne sert à rien de s’apitoyer sur mon sort, j’ai déjà perdu ce qui m’étais cher, je suis sur le point de tout perdre à nouveau. Pourquoi craindre ce que l’on oubliera bientôt, je n’ai pas de raison de m’en faire. Alors ne t’en fait pas, ne t’en fait pas et souris moi. Ma fin du monde est déjà passé…

Désolée, peut-être l’était-elle. En y songeant, il n’était pas impossible qu’elle s’en veuille. La culpabilité ne la rongeait pas. Sentiment étrange de n’avoir rien à se reprocher. Pourtant le mal était là, devant ses yeux, et loin étendue sur une petite planche d’acier. Des dizaines de médecin lui couvrant le corps de bandage. Mais, lui était décontenancé, au bord du précipice de devoir s’occuper d’elle. En y réfléchissant mieux, c’était à Mike qu’elle aurait dû faire ses excuses, et bien avant ce tragique accident.
Etait-elle si horrible que ça, à ne pas éprouver réellement de remords. Bien sûr qu’elle aurait aimé que tout se passe autrement. Mais peut-être qu’il était trop tard pour penser aux Autres. Contrairement à toi, saturée, son âme ne peut plus contenir autre peine que la sienne. Elle s’était laissé emprisonner par son démon, elle n’était plus qu’une marionnette entre ses griffes de souffre, les moments de lucidité étaient rares, devenus presque inexistants. Et peut-être même, qu’un jours, ils n’existeront plus. Ce jour là, je n’existerais plus, se serait peut-être mieux pour tout le monde…

- Tu n’as pas à te sentir responsable de mes conneries tu sais…

Un léger voile dans l'oeil, elle se retourna.
Sous les rameaux d'un cerisier, tout le monde t'attendait. Tendant une main vers ton coeur. Tu les as regardé, songeant que tu n'avais pas assez dans ton sac pour eux. Eux, continuaient à te fixer de leurs petits yeux tristes, ne demandant qu'un peu d'espoir. Ils voulaient du réconfort, que quelqu'un les prennent contre lui. Ils voulaient juste entendre que tout était fini. Ils en demandaient de l'amour. Mais tu n'en avais pas assez pour tous...
C'était sous une brise fraiche. Elle anonçait la fin de l'été. Bientôt, ces gamins iront se cacher sous les ponds, le sucre, ça fond. ILs auront froid, et toi, tu ne pourras que les regarder. Ton coeur n'était pas assez grand pour eux tous. Tu étais trop faible pour tous les couvrir. Ils disparaîtrons peut-être. Tu t'en voudras sûrement. Tu n'étais pas de taille. Mais ne t'e fait pas, nous sommes de millions...
Personne ne t'en tiendra rigueur...

Une nouvelle apologie. Deux mondes se confrontant. L'un pour les dieux et les déesses, l'autre danse au dessus du monde des démons. Entre les deux, un monde abyssale , un monde composé de Rien. Juste une longue route vierge, noire, où la lumière ne passe pas. Au delà des idéaux humains, au delà du bien et du mal. Une route solide, peut de gens s'y perdre. Ceux qui y s'y sont aventuré n'ont pas encore trouvé la sortie. Peut-être parce qu'elle n'existe pas. Juste un gouffre sans fond où s'enliser, doucement. Mourir dans la chaleur de ses bras protecteurs. Mourir en croyait encore aux douce mélopée de votre entourage. Rester seul en ces souvenirs cristallins, ne connaissait rien d'autre, ni joie ni peine. S'oublier encore une fois et goûter aux plaisir de ce monde. Les rares qu'il pourra vous offrir.
Il existe un monde de neige et de silence. Un monde où la beauté du paysage vous interdit de faire le moindre bruit. Juste de longues lignes blanches où plus rien n'existe. C'était un monde rêve, un seul endroit où tout devient possible. A l'autre bout du globe, presque impossible à atteindre. Il fallait s'y faire, il fallait bien s'y faire.
Et puis, le monde se brise, se déchire. Le blanc laisse passer l'ombre, il devient égoïste et retient toute la lumière. Une créature passe. Une légère brise, vous connaissez la suite.

- Je suis vraiment foutue, hein? Je crois que j'vais tout laisser tomber. De toute façon, il ne me reste plus que deux jours. Au pire, si je devais refaire un faux pas, j'compte sur toi pour m'en empêcher... Définitivement.


Je t'offre les clefs de ma dépendance. Sa voix, comme une drogue, un inhalateur tourbillonnant dans ma tête. Je t'offre ma vie, la possibilité d'y mettre fin. Desperate. Une brume que je ne peux plus quitter. J'ai tout abandonné, je ne sais plus que je t'ai dit. Je n'm'en rappelle plus. Je ne sais plus pourquoi je me bat. J'ai tout oublié. Ne m'en veux pas, j'ai tout oublié...

Je ne t'aime pas... Je veux juste que ça cesse... Je ne t'aime pas, je n'ai jamais réussi. Je souhaite juste entrer dans un autre monde. Sortir d'ici à tes côtés. Je ne t'aime pas, mais tu le sais déjà...

[“Before our innocence was lost,
You were always one of those ,
Blessed with lucky sevens ,
And the voice that made me cry .
My Oh My.”]
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyVen 20 Nov 2009 - 21:20

    Pas assez fort, c'est certain. Qu'essayait-il de prouver au monde en aidant celle qui ne pouvait plus être aidée? Faire quelque chose de sa vie. La foutre en l'air, essayer de la sauver. Essayer de les sauver. Il enviait la jeunesse insouciante, alors qu'il était immortel. Et il eût appris recemment que toute jeunesse ne fut pas aussi insouciante. Iromy, sa peau de procelaine, tout cela n'était qu'une façade. Son âme était vieille, elle avait vécu tant de tourment que certains vivront en une vie, d'autre jamais. Plus vieille que Mike. Et pourtant, celle de Mike avait bien plus de 317 ans... Il avait vu les guerres, le sang, les pleurs. Il avait entendu les combats et les cris. Il s'était engagé. Mike à découvert sa mortalité pendant la guerre. Il savait déjà qu'il vieillirait lentement, mais il ne savait pas qu'il était à l'épreuve des balles. L'ennemi l'avait envoyé à terre, et Mike attendait le défilé de sa vie sur ses pupilles. Rien. La Douleur, quand même. On le fit prisonnier. On essaya de le faire parler. Il demandait la mort, il ne parlerait pas. Il se l'était promis. Il ne craquerait pas, il voulait mourir. Une balle, il fut jeter sur une pile de cadavre. Ce fut le moment le plus long, le fort, le plus dur de sa vie. Il voyait un regard plongé dans le sien, qu'il n'oubliera jamais ces yeux. Des yeux vides, et pourtant il sentait un frisson parcourir son corps sans vie. Des yeux émeuraudes sur cette peau de procelaine. Des cheveux roux, une petite fille. Un manteau rouge. Il se rendit comptequelque temps après que les fusillés infortuné les résistants et les soldats, enfin leurs cadavres, étaient mélangés, entassé les uns sur les autres. Ce frisson fut un déclic pour Mike. Il était vivant, et il maudissait cet état pitoyable, n'atteignant même pas la mort. Il pleurait, silencieusement, personne ne l'etendait, et dans la nuit, alors que les ennemis avait prévus de brûler les corps, il rampa sous les corps puants et arrachant le sang séché sur le sol. Il rampa, ne se leva pas une seule seconde, et ce durant 2 heures, et se cacha 3 jours dans une maison ravagé par l'extermination. Plus tard, il recroisa la petite fille, enfin il vit au loin, alors que les ennemis ramassait les corps à la brouette, son corps frêle, ses cheveux ternis, son manteau rouge sang.

    C'est à cette époque là que Mike perdit toute foi en l'humanité. C'est à cette époque qu'il n'arrivait plus à verser de larme, comme si la source de ses pleurs était desséchée à jamais par la guerre. On le traitait d'insensible. Parce qu'en voyant des hommes mourir devant lui il n'arrivait tout simplement pas à extérioriser quoi que ce soit. Comme s'il n'avait pas d'âme. Pas de coeur. Qu'il n'avait que le sang. Et pourtant Mike avait foi en Iromy, ce qu'elle n'avait pas encore compris. D'ailleurs difficile à faire comprendre, étant donné la fierté de Mike, et sans compter celle d'Iromy. Tout n'était qu'un problème de fierté pour Mike, il avait toujours été comme ça, il tenait ça de sa mère. Sa mère trop fière, dangereuse, manipulatrice... Tarée quoi. Mike ne savait pas ce qu'elle était devenue, mais il ne la pensait pas morte. Elle était assez maligne pour ne pas se faire avoir avec un coup au coeur... Pas comme Mike. Cette fois, Mike en avait reçu un sacré.Iromy remarquait son anxiété, il ne préférait rien répondre à sa remarque. C'était déjà assez dur de se concentrer sur la blessure de la nymphe entre le loup, ses pensées, celle d'Iromy. Mike s'y permettait un voyage de temps en temps. Il se permettait aussi de croiser le regard troublant d'Iromy, à ses dépends. A la pensée des yeux émeraudes, il leva les siens vers ces aimants. Il croisa le regard d'Iromy. Il ne voulait rien lui dire, pas maintenant. Il ramena les yeux sur le sang qui avait cessé de couler. Mais à peine quelques secondes de répit, Iromy reprit la parole. Chose rare chez elle. Mike entendait sa voix rarement. Ces yeux parlaient pour elle.


    - Je suis vraiment foutue, hein? Je crois que j'vais tout laisser tomber. De toute façon, il ne me reste plus que deux jours. Au pire, si je devais refaire un faux pas, j'compte sur toi pour m'en empêcher... Définitivement.


    Le mot de trop, il ne fallait pas. La laisser tomber: Hors de questions. Deux jours? Mike avait tellement repoussé l'échéance de son esprit qu'il n'avait désormais plus le temps pour s'y préparer. L'achever? Il ne le fera jamais, et pourtant, l'homme est capable de tout et du pire. Aujourd'hui, Mike ne parvenait plus à garder tout pour lui. L'insensible n'était toujours pas sensible, mais plutôt violent. La gifle partie, une belle. En un coups, les émraudes perdirent de leur éclats. Mike ne regrettait pas du tout son geste, même s'il était incontrolable, il était aussi voulu. Il se leva. Elle était soignée. Qu'avait-il à ajouter? A elle? Au démon? Le démon qui par ailleurs se délectait de cet égard violent. Fallow avait bien une faille, il suffisait de mettre le doigt dessus. Elle t'offre sa vie, et toi, voici ce que tu lui répond. Tu es violent, sanguinaire, cruel, sensible, incapable d'éprouver le moindre sentiment de bonheur ou d'esquisser un sourire. Juste capable d'une misérable gifle, tu y perds sa confiance, ta dignité, tu y gagne mes mots.

    C'était tout. Ses mots n'étaient plus que murmure mais ne cessaient pas pour autant. Il avait gagné ses murmures constants. Tel était son sort. Dès le départ il était condamné à cela. Et à l'instant ou la gifle est partie, le loup avait trouvé la faille. Un coup dur, un échec. Il avait perdu cette bataille, comme tant d'autres batailles, mais n'avait jamais gagné la guerre. Et semblait-il, c'était impossible de la gagner pour Iromy. Elle ne voulait pas s'en sortir, Mike ne pouvait rien faire. Il supportait plus qu'il ne l'aidait. Mais que se passerait-il? Si elle avait raison? Si elle faisait un faux pas... Si des vies étaient en danger? Que ferait-il...?


    - Tu ne feras rien. C'est tout.

    Se rassurer comme on peut. Ne pas fuir. Jamais. Plus jamais. Il attendra ce jour, avec anxieté, il essaiera de dormir, il n'arrivera pas. Elle lui est précieuse, à présent. C'est juste que même en son regard, il ne lui disait pas, et ne lui dirait probablement jamais.

    When you cried I'd wipe away all of your tears
    When you'd scream I'd fight away all of your fears
    And I've held your hand through all of these years
    But you still have all of me...
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMer 23 Déc 2009 - 15:37

Illusion, tout était faux. Les plus belles histoires oubliées, les contes tombés de leurs pages de vairs. Mère était devenu muette. Plus rien n’avait d’importance. Ses contes étaient devenus vains, ses paroles oubliées. Tous les autres romans contés sur cette Terre sont sur le point de disparaître. Ne t’inquiète pas. Oublie et ne t’inquiète pas. Je réécrirais notre histoire. J’effacerais tes peines. Je deviendrais le narrateur de tes souvenirs.

Il était un temps, tout ceci n’a pas d’importance. Avant ou après, il suffit d’oublier pour qu’Il n’existe plus.
Un décor se dessine, d’elle-même, la nuit vient purifier les lieux. Un nuit sans Lune, sans lumière. Une falaise, un précipice. Silence. Deux ombres égarée. Blanche se confrontant à Noir. Se suivant dans l’obscurité. Quelques pas, le sommet. Elles ne bougent plus, savourent leur réussite. Leur souffle dans l’infinité de la nuit, deux volutes argentées s’élevant vers les cieux. Contemplation céleste. Blanche se retournant vers Noir. Un pas, puis l’autre. Deux émeraudes dans sa direction, l’attraper par la main, le mener au bord de la falaise. Au bord des Enfers. Le lorgner et jouer de Lui. Le vent se lève, faisant s’envoler leurs vêtements. Un regard droit devant, et enfin sourire, libre. Ouvrir la bouche et hurler ses peines. Briser le silence. Hurler jusqu’à la Mort. Accompagner leur délivrance jusqu’aux bas-fonds des Abysses. Ne pas s’arrêter, son cris se mêlant au sien. Deux âmes purgatoires ne cherchant que la délivrance. Un pas vers la liberté. Il y a un début à tout.

Un nouveau rôle à une nouvelle histoire. Celle où Il n’existe pas. Un jour, loin de la dépendance, plus proche de la déchéance. Drogue. Il n’y avait plus de raison de le cacher. Une nouvelle victime, envie corrosive de son sang. De nouveau. Spectatrice silencieuse, Blanche à ses côtés. Noir devenu fou, encore une fois. Le jeu continue, l’histoire recommence et se répète. Les Démons irons brûler en Enfers, les Autres se faire chier tout en haut. Au moins, ils auront une belle vue. Alors, une fois, le laisser faire, juste… pour voir. Il n’a pas apprécié. Le beau Diable n’acceptait pas sa condition, il fallait faire quelque chose. Ce n’était pas son vœu, jouer au cartes avec Satan. Tant pis pour lui. Alors, responsable, Blanche l’était. Après tout, elle s’était juré de le protéger. Alors, un sacrifice ou deux.
Une lame sur sa peau opaline, le sang coule, arrachant Noir au sol, et le regarder d’un oeil sévère. Elle aussi, elle pouvait se le permettre, pour une fois. Quelques gouttes sur ses lèvres, Noir en demandait, avidement. Le contenter de son âme pour que le Beau n’aille pas se nourrir ailleurs. Il serait dommage de tout gâcher. Quelques secondes de dépendance, et Noir lui arrachant la peau. Le sauver lui, l’autre, qu’est-ce qu’elle s’en foutait. Les femmes se succéderont, et le jeu continuera. Noir fébrile, au bord du gouffre, encore une fois. Qu’est ce qu’elle pouvait les haïr. Pas un regard pour l’autre, elle la croyant sa sauveuse. Elle s’enfuira, comme toutes les autres. L’abandonnant, comme toutes les autres. Et puis, une nouvelle se présentera. Noir succombant à ses désirs charnels. Encore une fois.

Nouvelle nuit, une envie de jeux, encore une fois. Cette fois, la Lune est là, pleine, et pourtant, ils n’ont pas peur. C’est un ciel d’été et les nuages ont fais leurs valises. C’est une nuit glaciale, une de plus. Le ciel comme un présent. Blanche renversant Noir à terre, lui se laissant faire. Debout, l’obligeant à lever les yeux vers la voûte céleste, un ciel d’été offert en plein milieu de l’hiver. Août et sa ceinture argentée. De millions de fragments de lumière brillants seuls dans l’infinité de l’univers. Et le vent se lève. Pas un mot n’est prononcé, cela n’en vaut pas la peine. C’est un spectacle de l’esprits, comme personne n’en fait. Un cadeau dérisoire pour oublier, une journée de plus. Frôler le bonheur, et avoir l’impression d’être heureux. Peut-être. Tait toi et admire, profite s’en tant qu’il en est encore temps. Les secondes passent, et rien ne bouge, personne n’a rien fait d’aussi beau, c’est un cadeau divin, parce qu’après tout, la souffrance mérite bien quelques consentions. Un ange passe, pourtant personne n’avait rien dit. Et puis, blanche s’effondre, à bout de force. Les étoiles disparaissent, un ciel cotonneux les remplace. Puis un nouveau spectacle, quelques cristaux blancs t’obstruant la vue. Les premières tombées de l’hiver.

Jeux illicites, deux immortels parmi les Dieux. Enfants tout puissants, passant à travers la parole divine. Une falaise, la même, une nouvelle histoire. Les désirs les plus simples, la chute. Blanche acceptant ses présents, lui apprenant à vivre, à nouveau. Plus une chute suggestive, tes yeux avant de mourir. Noir découvrant la liberté, un court instant. Avant le retomber. La réception en une eau claire. Peut-être de trop, mais qu’importe. Noir avais décidé de vivre, Blanche se confortait à ses vouloirs. Silencieuse. Découvre, ressent et vibre. A porté de main, ne cherche pas, tout est tellement proche. Elle l’enivrera de ces doux présents, parce qu’après tout, c’est tout ce qu’il lui reste à faire. C’est une course jusqu’aux Enfers où la partie s’arrête juste avant d’y atterrir. Un jeu mortuaire, le rêve indien. Goûter à l’euphorie de la Mort avant d’y parvenir. Voler parmi les anges quelques secondes. Saute, tait toi et saute. Saute et viens mourir à mes côtés.

***

Une idée, lancée au hasard pour ne plus faire de mal. Après tout, c’était ce qu’il désirait. Manière quelques peu brutale, certes, mais qu’importe. Ils avaient eu ce qu’ils méritaient. La journée aurait dû s’arrêter là. Quelques feuilles auraient dû tomber sur leurs membres endolories, le soleil doucement mourir parmi les cimes des arbres. Le vent monter et leur peau se tirailler. Le ciel s’obscurcir et lentement, perdre ses couleurs. Ils auraient pu attendre et profiter des derniers instants. Ils ne l’ont pas fait. Et bien, tant pis pour eux.

Un vent violent, redescende sur Terre. Les images défilent et les souvenir réintègrent en une fraction de seconde ce qui vous tien lieu d’âme. Un feu agressif sur sa joue, le choc et la brûlure. Légère absence. Puis plus rien. Des yeux provoquant, tu feras ce que j’ai décidé. Légère nuance, l’état de dépendance passé. Redevenir ce qu’elle était au sein de ses branchages, juste avant toi. Fini les messes basses, l’encre avait coulée, l’eau également, les ponds étaient saturés, il n’y avait plus de place pour personne. A présent, il fallait se démêler seul, parce que tout le monde se bat pour sa peau. Plus personne n’aura le temps de s’occuper de qui que se soit. Et surtout pas de toi. Fureur, oublie tout. Je ne m’en rappellerais pas. Ce sera tant pis pour moi, après tout, toi, tu n’en veux pas.
Agressive, pour la première fois, lever la main sur elle. Ce qu’il fallait pour sortir de sa torpeur. La main posée sur sa joue, tentant vainement de comprendre. C’était le contacte de trop. Elle ne supportait plus ses caprices. De là, quelques mots pour soutenir le poids de ses paroles. Justifier son acte et montrer sa désapprobation. La douleur ne la quittant plus, le feu s’étalant comme il se le devait sur son visage. Colère et fureur. Ce qu’il ressentait se coller à sa peau. Une plaie, insoutenable.

- Tu ne feras rien, c’est tout.

Ses épaules frémir et sa tête se baisser. Tout était clair. Il n’y avait rien à ajouter. Un petit rire, et de sa personne. C’est beau et plein de poésie. Ca fait dormir la nuit et rêver le jour. C’est un conte rempli de rêves et merveilles et tout le monde peut l’appeler en cas de besoin. Ca s’appelle l’espérance. C’est ce qu’il reste lorsqu’il n’y a plus d’espoir. Pourtant, il n’y a pas à avoir peur. Les éphémères ne vivent qu’un jour, personne n’est allé à l’encontre de ce principe. Les papillons ne survivent qu’une semaine, et jamais ne sont allés se plaindre. Les louve un mois, il n’y a pas à discuter. C’est un contrat, et personne ne peut briser ces chaînes. Peut être un tour du destin, après tout, tout peut arriver.
Et le regarder, encore une fois. Il se leva, la lorgnant d’un œil inquisiteur. Il n’avait plus rien à dire, ce pourquoi il était resté était fini : elle était guérie. Il n’y avait plus aucune raison de s’attarder ou discuter. Conscience lavée. Ne t’en fait pas. Plus jamais je ne t’en demanderais autant.

Lever consciencieusement le menton et le dévisager à son tour. Maîtresse en l’art. Quelques longues secondes délicieusement glissée en ses yeux d’argent. Dure et impétueuse. Corruptrice. Et sans le lâcher, se lever et s’approcher un sourire hautain aux lèvres. Un pas, puis un autre. Proche, et presque par vengeance. Sa joue toujours ardente. Proximité déconcertante. La Belle posa une main de glace sur sa joue et lui saisit délicatement le menton. Approchant son visage du sien et continuer de sourire. Sans le toucher, jouer de ses formes. Quelques fois le frôler du bout des lèvres. Ou encore la peau blafarde de son nez contre le siens. Pas même une seconde, suffisamment pour souffrir. Elle aussi mais qu’importe. Ses doigts corrosifs contre sa peau. La seul peau que notre ange déchu est capable de brûler à cette heure.
Approcher sa bouche de son oreille, et d’une voix glaciale continuer ses caprices. Aucune honte et jouer du beau Diable à sa guise. Sentir son sang frémir, il ne supportait pas. Cruelle. Il l’avait bien mérité. Une double châtiment. Nouvelle damnation à ses lubies. Esprit dément, habité par pire encore. S’arrêter, ne pas pousser le jeu trop loin. Instable, mais pas totalement démente. Un peu d’esprit, même s’il n’était pas au courant. Tout était dans la subtilité.

- Va t’en… avant que je ne te mange.

Un geste rapide et concis. Une force animale et l’envoyer à terre. Sans trop le brusquer, juste assez pour qu’il comprenne. La Belle passa une main opaline contre ses lèvres, ses yeux rivé dans les siens. Transparente, des millions de sentiments confus. Aucun ne faisant abstraction à l’autre. Tous réunis en une fusion parfaite. De quoi se perdre. Sans cesser ses sarcasmes, le même sourire figé sur sa bouche. La respiration troublée, la peau ardente. Quelques traces, elles partiront bien assez vite, pour lui. Seulement superficielles.
Une évidence. Il n’avait rien comprit. Et il ne comprendra jamais. Il ne servait à rien de continuer. Peut-être qu’un jour. Esprit fermer. Et puis qu’importe. Ce n’était plus la peine d’essayer vainement de lui faire comprendre. Et puis, après tout, il était sans doutes trop tard. Quelques secondes de contemplation, les dernières. Un sourire en coin et un baisé fictif. Se retourner, quelques parole d’une musique entraînante pour guider ses pas. Une main sur un arbre de passage et s’envoler vers les cimes. Puis, disparaître.

I don’t care about what you think my boy. I just want what I want. Know it.

["Because I'm Bad, I'm Bad
Come On
You Know I'm Bad, I'm Bad
You Know It
You Know I'm Bad, I'm Bad
Come On, You Know
And The Whole World Has To
Answer Right Now
Just To Tell You Once Again,
Who's Bad..."]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Rencontre Hors du Commun -suite-   Rencontre Hors du Commun -suite- EmptyMer 23 Déc 2009 - 22:32

    A présent il savait. Et connaître la vérité, était-ce une libération ou une malédiction ?

    Ses yeux. Sa peau. Tu ne l’as jamais regardé comme je la regarde maintenant. Jamais tu n’as vu cette fossette au coin des lèvres. Tu n’as sans doute jamais remarqué qu’en dessous la glace un espoir git là, en son iris. Et pourtant c’est toi qui la pousse et fait d’elle ce qu’elle n’est pas. Toi ou un autre. Jamais personne n’avait put tout voir d’elle jusqu’au plus profond de son regard, de son grain de peau. Les défauts, ils n’existent pas, où alors je ne peux les voir. Et toi, tu les lui as répété chaque jour que Dieu fait afin qu’elle se dise un jour « Je ne suis pas belle ». Elle est belle, quoi que tu puisses lui dire, tu n’as pas choisis ton hôte au hasard, après tout. Elle le sait. Parce qu’elle est plus intelligente que tu ne le pensais, moins soumise que tu ne le crois.

    ***

    Mike pensait regarder Iromy pour la première fois. Sa larme au coin de l’œil, elle lui était malheureusement familière… Parce que Mike n’avait jamais su comment s’y prendre avec Iromy et ne le saura peut être jamais. Violent, idiot… Toujours cette impulsivité qui lui faisait défaut. En fait Iromy n’était pas la bête. Mike était la bête, la nymphe la belle. Le vampire aux milliers de défaut. Comment se pouvait-il que la louve puisse encore le dévisager, comme la première fois où ils s’étaient rencontrés… Alors qu’elle voyait jour après jour se dévoiler le visage vampirique du diable ? Et Mike n’ignorait jamais son regard, parce que c’était la seule occasion qu’il avait de parler avec elle à cœur ouvert. De comprendre son mal être. Ce qu’elle désirait. Ca il ne le savait pas. Il ne savait même pas si Iromy voulait être heureuse ou voulait s’en sortir. Ils s’étaient fait une promesse, et Mike se demandait, avec tout ces propos, s’il y avait des chances que la nymphe tienne le coup. Et le vampire alors ? Combien de fois c’était-il dit qu’il n’avait pas le droit d’être heureux, après toutes ces vies dérobées. Combien de fois, lorsqu’il était avec Kaywa s’est-il dit que peut être qu’elle était sa chance de renaître à nouveau ? Iromy venait tout remettre en question. Encore et encore chaque jour. Mais était-ce elle ou son démon ? Qui était le réel danger pour Mike ? Que voulait Mike exactement ? Être heureux où être là pour elle ? Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, Mike ne pourra jamais être heureux auprès d’elle, et ça le démon ne faisait que de le lui chanter au creux de son oreille. Que voulait-elle ? Dans l’immédiat, la vengeance. Mike ne comprit pas tout de suite. Il la voyait se relever, s’approcher. Si tu veux combattre je serais capable de me défendre, déchaine toi. Et puis, la proximité. D’instinct, il recula, mais il fut pris de court.


    - Iromy…

    Une plainte. Une sorte de peur. Elle l’entrainait dans un combat qu’il était sûr et certains de perdre. Au lieu de lui cracher au visage, elle le caressait, le brulait. Iromy avait compris ce qui était mauvais pour Mike, et ce jeu de perversion vengeresse n’en n’était plus un pour lui. Ce n’était qu’une torture, rien d’autre. Une soumission, un contrôle. Rien que l’idée d’être contrôler lui faisait horriblement mal. La brûlure n’était rien à côté. C’était la bataille en ces entrailles qui faisait rage, la douleur la plus forte. Quand les lèvres d’Iromy passèrent près des siennes, il fut pris d’un spasme que la belle aperçu tout de suite. Et c’est là que Mike vit ce sourire, sadique et vengeur. Ce sourire qu’il n’avait jamais vu. Le sien ? Celui du démon ? L'envie le gagnait, et à chaque fois quelle venait effleurer sa peau, elle stimulait ses sens, décuplait son envie de sang. Il reculait mais elle ne le quittait pas. Elle le tenait, elle gardait toujours un contact physique, histoire de le pièger. Mike n'arrivait pas à s'en sortir. Il en voulait terriblement à Iromy. Il s'en voulait à lui de ne pas comprendre Iromy, de ne pas savoir ce qu'elle voulait. Il s'en voulait d'avoir envie d'elle, de son sang. Mike eut comme une persuasion. Elle aurait raison de sa vie un jour. Parce qu’elle connaissait ses faiblesses mieux que quiconque. Elle lui rappelait à quel point il était un monstre. A quel point elle aussi était cruelle. Elle semblait lui dire qu’ils étaient pareils et que cette fusion était inévitable. Il ne bougeait plus. Il tentait d’éviter toute bavure de sa part. Ca suffit, arrête. J’ai compris, je sais. Maintenant arrête.

    Comme si elle entendait ses prières, ses supplices, elle le repoussa violemment. Ce ne fut qu’à cet instant que Mike ressentit les brûlures parcourir son visage. Mike n’avait pas pu quitter son regard, ses lèvres. Il était encore sous l’emprise. Ce sourire. Mike n’en revenait pas, de ce sourire. Quand Iromy disparu, il se laissa glisser à terre, une main sur le visage. La brûlure n’était pas le pire. Sa respiration était saccadée, un rire nerveux mélangé à un sanglot dans la voix. Un soulagement, mélangé à l’horreur, à la culpabilité, au désir de sang qui le gagnait, et même un désir de chair. Pas de larmes. Mais en lui, la confusion la plus totale régnait.

    ***

    Une dernière cigarette avant le trou noir. Il voulait ce trou noir. Seul façon de faire passer cette envie. Akira n’était pas là, Mike s’était enfermé dans la salle de bains, afin de ne pas commettre de bêtises si elle venait à revenir trop tôt. Morphine, scotch, cigarette, médoc… Il n’avait pas trouvé mieux. Iromy l’avait poussé. Il tentait par des moyens plus que dérisoires de se relever. Mike n’avait pas ressentit ça depuis sa mésaventure avec Megan, pendant son combat contre Keith. Mais c’était encore plus violent. Plus dur à supporter. Heureusement, l’inconscience le gagnait bientôt. Alors qu’il sombrait dans l’inconscience, à même le sol dans la salle de bain, il répétait sans cesse ces mots effaçant peut un peu ses muscles crispés et ses nuages de frissons qui lui parcourait le corps. Il avait maintenant le choix entre la laisser tomber et vivre heureux, ou l’aider en restant à ses côtés, et lui donner ce qu’elle voulait. Iromy aimait Mike, plus qu’il ne l’avait soupçonné. A tel point qu'elle voulait qu'elle avait voulu lui faire mal autant qu'il lui avait fait mal, sans en avaoir conscience. Il aimait Kaywa, ou en tout cas aimait être à ses côtés, parce qu’il se refusait d’aimer pour l’instant. Il avait une certaine affection pour Iromy, et ne savait comment la qualifier. C’était tellement… Indescriptible. Alors, cette vérité, libération ou malédiction ?



    One day I'm gonna forget your name
    and one sweet day,
    you're gonna drown in my lost pain
    You poor sweet innocent thing
    dry your eyes and testify
    you know you live to break me - don't deny
    Sweet sacrifice
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Rencontre Hors du Commun -suite-

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