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 Douce tristesse [libre une personne]

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Tetsu Dageki
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MessageSujet: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyLun 24 Mai 2010 - 17:30

Citation :
Regarde la beauté des blanches
Colombe tu es, oiseau de pureté
Regarde la beauté des blanches
L'innocente s'est réincarnée.

Mais regarde cette soie mauve
C'est ton lit, le dernier
Mais regarde cette soie mauve
C'est là ton lit pour l'éternité.

C'est en repensant à une partie des funérailles de son père que le magicien se trouvait là, à genoux sur le sol froid de l'église. Ces derniers temps n'avaient pas été très roses mais ils n'étaient pas noirs non plus. Tetsu pouvait dire qu'il avait des jours avec et des jours sans. Des jours avec … Qu'est ce qu'il y avait ? Pas grand chose finalement, juste une vie ordinaire pour un jeune homme surveillant qu'il était. Et la tenue qu'il portait reflétait bien les émotions du moment qu'il ressentait. Il portait un haut un peu asiatique vert sombre aux dragons grisés, et il avait un pantalon noir. C'était son humeur des jours sans. Il avait une faible lueur d'espoir mais il restait dans l'ombre sans trop se manifester. Cela faisait des jours qu'il ne portait plus son kimono rouge aux dragons dorés, trop voyant pour quelqu'un qui malgré son rôle de surveillant, essayait de passer inaperçu.

Pourquoi à cette heure de la journée ? Le soleil était maintenant couché depuis plusieurs heures, et l'église était sombre malgré les quelques cierges d'allumés, dont la bougie que le grand homme portait du bout des doigts. Il ne craignait pas de se bruler, la bougie était placée sur un support. Cette bougie, il la posa sur le tissu rouge et blanc qui était sur l'autel. Il aimait bien ces deux couleurs. Pour lui le blanc représentait l'innocence de sa soeur et la pureté de son père. Car oui, il considérait son père comme un être pur malgré l'autorité dont il faisait preuve. Le rouge quand à lui représentait le sang de ce défunt père, le sang mélangé à celui de Tetsu qui avait coulé sur le tissu blanc qui enveloppait le corps du regretté.


Citation :
Que de nos sangs et corps mélangés,
La vie te fasse toujours regretté.
Ton passé est tel que ta vie
Si longtemps nous a séduit.

La bougie tomba plus qu'elle ne fut posée. L'homme versait des larmes qui en faisait trembler encore sa main et ses membres. Il le savait, ce qui avait tué son père, c'était son absence, l'absence de son seul héritier de ses pouvoirs, de sa richesse, de sa renommée, de sa vie. Parce que la soeur ne comptait pas à ses yeux, seul son fils était là. Et il avait fui ses responsabilités. Regarde père, regarde comme ton fils a changé. Il est devenu plus mature, et plus sensible. Il a changé, sois en sur et certain. La vie n'est pas définie comme un trait tracée sur une feuille de papier. Regarde cet homme qui sait maintenant prendre ses responsabilités. Si tu savais comme il regrette maintenant tout ce qu'il t'as fait enduré.

Citation :
Je veux te dire ma tristesse
Je veux te crier mes faiblesses
Mais toujours on se dispute, on se bat
Et au final, tu ne le sais toujours pas

Pourquoi la douleur persiste elle après tant de mois ? Est ce qu'il était plus sensible que la moyenne, ou était ce simplement un effet du coup qui le rendait aussi instable. Il avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps et de crier avec tout la force qu'il avait. Certainement que ça lui aurait fait du bien, mais l'endroit n'y était pas propice. Il se retenait tant bien que mal qu'il recula, donnant l'impression qu'il avait face à lui un fantôme. Il choisit de s'assoir sur un des bancs de l'église. Il regarda une des sculptures qu'il y avait en ce lieu. Elle était vraiment bien faite, représentant la personne à la perfection. C'en était agréable pour les yeux.

Mais un bruit retint son attention, celui d'une porte que l'on ouvre. Il se releva, observant l'âme qui pouvait bien se promener en ces lieux, mais espérant que ça ne soit pas un élève du pensionnat, sinon il avait de quoi sévir.
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyLun 24 Mai 2010 - 17:39

Pluie. Tout est en pluie ce soir. Non ?

J'essaye de trouver un moyen. De te tuer. Mais je ne peux pas. Je ne peux qu'avancer vers toi et te contempler me détruire à petit feu. Je veux contempler ton âme se faire déchiqueter par la mort. Je t'aime et te hais. Je veux que tu t'en ailles. Je veux voir ta lumière mourir, à travers les nuages. Aura, va-t-en. Disperse toi et laisse moi mourir. Tu ne mérite pas que je prête attention à toi. Car tu n'es qu'un monstre assoiffé de douleur. Automne.

Ne te fatigue pas.


Courir dans le parc, sauter par-dessus les talus, chercher une libération, quelque chose. Courir est ma seule délivrance. Il fait nuit mais je vois comme au petit jour. Il n'y a pas un bruit mais j'entends le frémissement des milles créatures de l'ombre. Pas un geste esquissé, pourtant je sursaute à chaque pas. Je dois m'enfuir, de toi. Je ne dois plus t'écouter. Les larmes ruissellent le long de mes joues, creusent un aléa monstrueux dans mon essence. J'aimerais mourir, mais personne ne peut me tuer. Je suis condamnée à errer entre deux mondes pour l'éternité. Mais je n'ai pas peur. Car je trouverai le moyen de te détruire. Et ta chair deviendra ma chair. Ton âme sera mon âme.

Attention à la porte.


Entrer dans le bâtiment froid et ouvrir la porte à la volée. Mais il y a de la lumière. Quelqu'un est déjà ici. Je voulais t'implorer, Gaïa, te supplier une dernière fois. Mais je ne t'entends plus, je ne te vois plus. Il n'y a plus rien entre toi et moi. Juste du ressentiment. Du tourment, un tourbillon de détresse. Je te reconnais, toi, toi dont les larmes brillent encore à tes yeux. Là dessus, nous sommes au même point. Nous ne trouvons pas d'échappatoire. Nous cherchons une réponse mais nous ne la trouvons pas. Rester calme demeure une clé. La clé de l'importance. N'aie pas peur de changer. Songe plutôt à ta chance. Et aime. Aime autant que tu le pourras. Mes yeux noirs se fixent sur toi. Plein de détresse et de douleur. De peur, aussi. Vas-tu me renvoyer dans mon lit ? Ou bien me laisseras-tu là, abandonnée et implorante, auprès d'une déesse qui ne m'écoute pas ? As-tu une once de pitié ?

Tu es ridicule.

Fermer la porte avec précaution. Sans le quitter des yeux. Marcher le long de l'allée, calmement. Posément. Respirer à fond, mais sentir les larmes couler. Attraper un cierge et le brûler d'une main. Le poser près de celui qui est déjà en place. Et s'approcher de l'homme en face de moi. Des paroles, insignifiantes et calmes. Une voix tremblante. J'ai peur.

"Je n'irai pas me coucher tout de suite, veuillez m'excuser... puis-je rester ici un moment, au risque de troubler votre recueillement ?"



[pardon c'est court... je ferais mieux la prochaine fois juré !]
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Tetsu Dageki
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyMar 25 Mai 2010 - 10:05

La personne qui entra, Tetsu la reconnu de suite, c'était celle qui avait tenu tête au directeur, auquel lui même n'avait pas essayé de s'opposer. Elle était Hebi Mokona, celle qui ramenait à lui une once de courage. Et elle pleurait, comme lui juste avait. Juste avant parce que ses larmes ne coulaient plus sur son visage depuis qu'il avait entendu la porte s'ouvrir. Elle l'observait, comme si elle n'avait pas envie de troubler sa quiétude. Mais elle ne la troublait pas, au contraire, elle permettait à Tetsu de ne plus divaguer. Il avait sa main dans la poche dans laquelle il avait de quoi faire de la musique. Bien sur il n'en jouerait pas vu que ce n'était pas sa flûte, qu'il avait laissé celle ci dans sa chambre, bien cachée pour que personne ne la trouve.

Citation :
Empli mon âme, emplis mon cœur
J'écoute encore cette mélodie de peur
Que tout parte dans la lumière d'un ange
Que d'un battement d'aile, tout change.

Cette mélodie, il la connaissait par coeur, c'était le premier morceau qu'il avait réussit à jouer sur un piano. C'était tristesse de Chopin, une boite à musique que son père lui avait offert quand il était tout petit. Sa soeur avait eu une autre mélodie en boite, toute aussi triste à entendre, mais si rassurante quand on l'écoutait. C'était toute une histoire qui s'en dévoilait. La fille porta un cierge sur l'autel, à côté de celui de Tetsu. Deux lumière vacillantes, si fragiles. Tels étaient leurs destins respectifs, deux vies que tout séparaient et qui se ressemblaient. Deux âmes qui voulaient se séparer d'une personne, d'une vie qui les hantaient. Bien sur qu'il ne la renverrait pas dans sa chambre, ce n'était pas son caractère de laisser une jeune fille en pleurs. Doucement il ouvrit la boite à musique, y laissant échapper sa douce mélodie.


« Reste ici autant que tu le souhaite. En ces lieux, je ne suis plus le surveillant de l'école, mais juste une âme qui recherche la paix. Si tu es là, c'est aussi que tu recherche quelque chose. J'espère pour toi que tu le trouvera. Après tout, c'est l'espoir qui amène nos désirs. »

Citation :
Regarde les ailes naissantes, elles sont jolie.
Elles sont d'un bleu aussi pur que tes yeux.
Je ne vais pas tarder moi aussi à m'envoler
Et là bas, je pourrais te retrouver.

Alors toi, le Père qu'il recherche, est ce que tu l'entends ? Tu sais que ton fils ne crois en rien d'autre qu'en la vie et en ses connaissances actuelles et futures. Entends tu le désir de ton fils qui a perdu l'espoir d'un jour panser ses plaies ? Et toi qui est parti pour veiller sur les autres, acceptera tu l'appel de la jeune demoiselle qui prie de toute son âme pour prendre son parti auprès des dieux ? Crois tu seulement en ces dieux qui n'existent peut-être pas ? Es-tu capable d'interagir auprès d'eux ? Y a t'il des questions qui resteront toujours sans réponse, ou est ce que la mort les apporte ?

La vie n'est qu'un mystère, ou chaque événement peut être créé par la croyance, par les désirs. Alors est ce que ces deux là trouveraient leurs désirs communs à assoiffer ? Les âmes qui les rongeaient les laisseraient-elle en paix un jour ?


Citation :
Ces illusions nous trahissent
Nul ne peut s'en défaire
Sans l'aide de ses frères
Et souvent dépérissent.

Si ce cas est tien, alors viens à moi
Ces illusions, je les connais, je les ai vues
Elles m'ont bernées, je les ais crues
Et avec, j'ai ressentit la puissance du froid.

Y avait-il des illusions plus puissantes que celles que l'on se créé ?

« Si jamais tu as besoin de parler, n'hésite pas, je suis là. »

Peut-être tes soucis seront-ils oubliées ainsi.
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyJeu 27 Mai 2010 - 9:20

Je me penche. Je sais ce que je suis, qui je suis. Mais je sais aussi qui elle est. Elle, qui dans ce lieu saint, s’est tue un instant. Je me sentais légèrement déroutée par le spectacle qui s’offrait à moi. Un cierge, une lumière. Un peu de lumière. Cela me semblait dérisoire de rentrer ici, dans ce lieu. J’avais l’impression de le profaner. Moi, un monstre, un démon. Dans ce lieu saint, ce lieu de quiétude. Je devine que l’homme à côté de moi a des peines. Je les sens en lui. Ici, on ressent tout. Les larmes cessent de ruisseler. Il m’intima de rester près de lui, devant l’autel, cet endroit dans lequel je ne devrais pas être.



Tuer un Dieu.



Gaïa, déesse aux mille yeux, dont la beauté dépasse l’entendement. Je ferme les yeux, t’intime de m’écouter, de me comprendre. Gaïa, je t’aime et t’aimerais toujours, même si tu m’as abandonnée. Tu es pour moi l’onde salvatrice, ce qui ne viendra jamais. Celle qui peut me sauver mais qui ne le fera pas. Celle qui ne pourra jamais trouver mieux que ce qu’elle a déjà. Celle qui a créé la nature, les feuilles, ces fleurs au parfum envoûtant, qui a créé les anges, la beauté et la douceur. Créatrice de la joie, ennemie de mon Dieu à moi. Je me sens ridicule, ainsi vêtue de noir. J’aimerais porter une robe blanche, de la couleur de mes imaginaires ailes de cygne, inventées. Dans l’histoire, je suis le cygne noir.



Tu n’es pas danseuse de ballet.

La douce trille d’une clarinette. Sa voix, profonde et calme. Je l’apprécie, cet homme. Je me sens rassurée à ses côtés. Est-ce la magie de la foi que nous avons en toi, Gaïa ? Je voudrais que tu me sauves d’elle, mais j’ignore comment. Aura parle moins ici, elle fait preuve d’humilité. Cette pensée me rassure. Au moins ici ne prendra-t-elle pas contrôle de mon être. J’aimerais bien que cela soit toujours ainsi… Mais qu’y puis-je si je ne sais pas faire ? Si je ne sais pas m’occuper de toi, est-ce ma faute ? Je dépose un cierge pour toi, pour vous. Pour toi, Blanche, qui a rejoint le ciel. Toi qui dans la nuit a risqué ton existence. Je brûle une flamme pour toi mon amour, toi qui m’est interdit mais toi que je ne peux pas atteindre, à ta propre demande. Je voudrais être ta muse, ta princesse. Mais je dois attendre. Et braver l’interdit


Fushi…


« Monsieur Dageki… Vous avez déjà rêvé être ce que vous ne pourrez jamais devenir ? Quelqu’un… de bien ? »

J'ai honte de mes paroles. Toi, près de moi, tu sembles si atterré que je n'ose te regarder dans les yeux. Je fixe la flamme vacillante en priant le ciel de m'accorder la paix. Peut-être qu'un jour, ma réponse sera entendue. Mais devenir un ange. Gaïa, tu ne me l'accorderas jamais. Je suis trop dangereuse. Trop... trop idiote... Trop idiote, moi et mes rêves, moi et mon amour, moi et elle, nous qui nous perdons dans ce désert... Ressentez-vous la même chose que moi ? Rencontrez-vous tout le jour des sourires paisibles, alors que vous, vous êtes enfermé dans un gouffre ?

Une larme, une seule.


Ploc.
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Tetsu Dageki
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyJeu 27 Mai 2010 - 10:58

Une larme raisonna dans le silence de l'église. Par instinct, Tetsu porta sa main à son visage, mais ce n'était pas la sienne qui s'était écrasée sur le froid sol vu qu'il venait d'éponger sans le vouloir le liquide salé. Oui il pleurait, comme sa voisine, la jeune démone au coeur d'ange. Tetsu pensa à une parole de son père qui, sans le savoir, correspondait à la jeune démone. Son père, qui toujours parlait en vers sans le faire exprès. C'était naturel chez lui, sauf quand il s'énervait et qu'il parlait comme n'importe qui, ou en règle générale quand il avait un trop plein d'émotion. Beaucoup des paroles que Tetsu se remémorait en pensant à lui étaient siennes. De la poésie partout, c'était une chose qu'il admirait chez ce vieux râleur. Même au jour auquel ils se trouvaient, il ne pouvait s'empêcher à penser à des phrases dites pour faire de la poésie ou dites dans son naturel.

Citation :
Trop souvent tu était là,
Maintenant, tu es en moi.
Mais je ne t'ai rien demandé,
Disparais !

Mais pour le moment, il se devait de répondre à la question de Hebi. Est ce qu'il avait déjà eut envie d'être quelqu'un d'autre ? Certainement que oui, mais quand ? Quand il était petit et que son père lui dictait sa tenue à suivre ? Quand il était plus âgé déjà, et que son père n'était plus là ? Quand il a eu en lui le démon qui n'a pu disparaître qu'avec l'aide de Keith, et qu'il a repensé à sa soeur ? Des moments où il voulait être un autre, il y en a eu bien des nombreux. Mais à chaque fois, il acceptait les fatalités qu'avaient apposées le destin déjà écrit, et il avait tout fait pour qu'aille en son sens celui qui est à écrire.

« Il existe deux destins, celui qui est déjà écrit, le passé si tu préfère, et celui qui est à écrire, que l'on peut modifier par ses faits et gestes. Si tu crois en cela, tu peux devenir une autre. Nous ne sommes pas des êtres où tout est dicté, nous pouvons changer, et pour cela il faut vouloir être un autre. Personne ne reste en voulant toujours rester lui même, on a tous un jour envie de devenir un autre. »

Citation :
Un ange noir peut devenir blanc
Si on y croit vraiment.
Le destin peux tout changer,
La page peut tourner.

Le cierge qu'il avait posé s'éteignit à cause d'un courant d'air et Tetsu ferma les yeux. C'était une partie du destin qu'il ne pouvait écrire : la date de sa renaissance. Parce que chez lui, il n'y avait pas de réelle mort, il n'y avait qu'un renouveau. Il croyait en beaucoup de choses, mais pas aux dieux, parce que ceux ci agissaient que trop peu à ses yeux. S'ils étaient là, ils auraient pu changer bien des choses, comme empêcher les démons d'envahir l'établissement, empêcher la souffrance de certaines personnes.

Toi le père qui est aux cieux, que ton nom reste à jamais gravé dans les souvenirs de ton fils. Ce fils qui se lève là, à cet instant pour rallumer la flamme qui maintient ton souvenir à son esprit. Cette flamme, symbolisée par un cierge, qu'il rallume en allant chercher d'autres cierges allumés dans l'église. Tu sais, un souvenir en ramène un autre, tu sais, une douleur en amène une autre. Tout n'est que succession d'évènements et de souvenirs. Regarde le qui repose son cierge avec douceur pour ne pas faire le moindre bruit dans cet endroit béni. C'est qu'il respecte ton silence et ta quiétude. Accepte donc le comme ton fils, lui qui a tant changé. Lui il t'a accepté tel que tu es, alors accepte le tel qu'il est.


Citation :
Pourtant je vis comme ça,
C'est mon quotidien
Mais peut-être le tien,
Quand j'y pense tout bas.

« Tu sais, il ne faut pas toujours penser à être un autre. Reste toi même en essayant de vaincre en toi ce qui te déplait. Je pense que cela suffira pour les autres. »
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptySam 29 Mai 2010 - 22:54

J'ai froid. Pour la première fois de mon existence sans doute. Lorsque je pose ma main sur la chandelle, elle s'anime avec plus de violence. Il fait sombre, ici. Où suis-je ? Puis-je bouger ? Tremper mes mains dans la douceur ? Ou est-ce que pareil honneur ne m'est pas autorisé ? Que puis-je faire pour le monde ? Comment agir, comment apprécier ? Comment trouver ce qui me donnera éternellement confiance en toi, Gaïa, ma mère, ma soeur, mon amante ? Celle qui m'a toujours méprisée, celle qui ne m'a jamais écoutée. Celle qui plonge son regard dans le mien sans se faire voir de moi. Qui se joue de moi et qui me laisse attendre et espérer. Je devrais te haïr. Mais je ne peux que t'aimer encore plus. Je ne peux qu'aimer encore cette note de musique déferlant dans ta voix lorsque, en ma présence, tu fais chanter oiseaux et nature, pour moi et rien que pour moi. Dans ces moments de paix, Aura se tait ; et moi, j'avance, seule et intrépide, dans le seul et unique but d'outrepasser ma raison. Si je pouvais me réveiller en parfaite extase, je serais alors une urne de bonheur. Mais pour l'heure, le contraire est à l'oeuvre. Et que faire pour m'en empêcher ? Le Soleil me sauvera-t-il ?

Il n'y a pas de soleil. S'enfoncer dans les souvenirs est d'une futilité sans bornes. Est-ce ta vie ?

Ta réponse ne réchauffe pas mon âme. Un frisson me parcours. Non, tu ne comprends pas ce que je vis. Je suis poussée par mes instincts, jour après jours, nuits après nuits. Cette tentation constante, cette haine imperceptible entre deux âmes qui se détèstent par leurs différences. Qui aiment, cependant. Qui n'aiment que lui, et elle. Qui n'aurorisent personne d'autre. Je rallume un cierge. Pour toi, qui est à présent partie. Plus d'une larme coule, à présent. Un ruisseau, torrent, fleuve, océan. Quelque chose que je ne comprends pas. De toute manière je n'en suis pas capable. J'avance au bord du gouffre, et je sens que je vais tomber. Un jour sans doute. Je me plongerai dans l'infini sans avoir peur. Car plus rien ne compte à présent. Et j'imagine que je dois me montrer plus explicative. Car tu mérites de comprendre, jeune homme.

Plonge dans ses yeux. Devine la détresse. Tombes-y comme dans un ravin.

"J'aimerais que cela soit aussi simple... mais une barrière m'empêche d'avancer"

Mon visage tremblant. Baigné de larmes. A travers le miroir je me sens idiote. Mais je reste... belle. Car ma nature en est ainsi. Une méthode de traque. Une méthode de charme, pour mieux tuer. Je n'en use pas volontairement. Je tue parce que je dois tuer. Je séduis parce que je suis une succube. Cheveux noirs, peau de craie. Tendresse inouie. Pour toi et rien que pour toi. Toi l'homme qui m'est destiné mais interdit. Le tout dans une atmosphère de malaise permanent. L'histoire de ma vie. Mais cela ne m'empêche pas d'avancer. Jamais je ne tournerai en rond, je connais ma destinée. Et elle n'est pas du tout ce que j'attends de cette dernière... un regard plein de détresse. Tu le vois dans mes yeux noirs. Ce voile de chagrin et d'appel au secours.

"Comment devient-on un ange ?"

Cette question résonne, froide et sèche, dans l'ambiance vide et à écho du bâtiment. Je veux être quelqu'un d'autre. Comment changer à l'extrême ? M'aideras-tu, jeune homme aux yeux voilés par le chagrin ?
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyMar 8 Juin 2010 - 14:41

Malgré les lueurs des cierges allumés, il n'y avait pas vraiment de lumière qui pénétrait dans cette demeure sacrée. La lumière de la lune naissante n'était pas suffisamment forte pour permettre à son éclat de franchir les différentes fenêtres de cet endroit. A vrai dire, le jeune mage ne s'en préoccupait pas, il était venu ici pour se remémorer la douleur que lui avait affligé la mort de son père. Tendances à se faire souffrir ? Non, ce n'était pas là la recherche du jeune Tetsu. Il recherchait plutôt le pardon, le pardon dans la souffrance certes, mais le pardon. Il n'avait guère envie de se souvenir de ce mauvais moment, mais il ne pouvait pas en être triste, juste ému. C'était ce qu'on lui avait dit lorsqu'il avait retenu ses larmes avant le rituel familial pour l'enterrer. Mais à avoir trop retenu ses larmes, il y avait un moment où cela ressortait.

"J'aimerais que cela soit aussi simple... mais une barrière m'empêche d'avancer"


Citation :
Personne ne se mettra entre nous
Le sang coulera s'il le faut.
Ton souvenir qui me rend fou
Deviendra petit à petit mon fardeau.

Chacun avait sa douleur au fond de son coeur apparemment. Et cette douleur n'était pas si facile à vaincre. Comme elle l'avait dit, une barrière les empêchaient d'avancer. Tetsu regarda sa main gauche, la main du péché chez lui, c'était ainsi qu'il le voyait. Il y avait dessus une cicatrice qui faisait toute la largeur de sa main, cette douleur, il la ressentait encore, il avait souffert physiquement et c'était dit que cette souffrance était sa punition. Il prenait la suite de son père et le jurait par le sang.
"Comment devient-on un ange ?"

Citation :
L'ange d'une personne
Se voit dans son coeur.
L'ange d'un homme
Reflète son bonheur.

« Je ne peux te répondre, je ne suis pas un ange, je ne suis qu'un mage sans prétention qui actuellement se raisonne dans ses fautes. Je pense ... Que devient un ange celui qui arrive à montré sa dévotion à son dieu, mais je n'en suis pas sur ... »

[Désolé, ça me semble si court, mais je n'ai plus autant de temps qu'avant pour écrire]
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyVen 18 Juin 2010 - 20:23

Un silence. Profond. Si tout pouvait toujours se passer ainsi. Deux personnes, ici normales et sans hiérarchie quelconque. Juste... là, oui. Près de cet autel, bougies allumées, des souvenirs presque effacés. Resonger à sa douleur, lentement, en se disant qu'il n'y a rien de pire. Puis voir le regard de l'autre et se demander si finalement on est le seul à être malheureux. Il n'y a rien. Personne. Pourquoi ? Et bien, pose-toi la question toi-même. Tu comprendras vite la signification du mot souffrance. Quand les choses tournent mal, il faut s'oublier. On regarde le temps passé avec une certaine incertitude, une peur de voir la suite. Quand il n'y a pas d'autre issue, on a pas vraiment le choix. Il faut aller de l'avant, même si la prison du temps nous enferme, dans sa cage dorée. Quand on ne sait rien faire d'autre, il faut parfois apprendre à avancer. A continuer, doucement, lentement. Ecouter dans sa tête la chanson débile qui nous passe dans la tête. Complètement stupide, rien à voir avec l'ambiance. Dance floor. Tant pis. Il faut le regarder, lui, avec ses traits doux. Pourquoi ce chagrin ? Qu'est-ce qu'il a lui ? Pourquoi il est là, hein ? Il devrait pas être malheureux. On ne doit pas être toujours malheureux. Des pensées s'envolant comme un vol d'oies sauvages. Continuons, je t'en prie. Une cantate, un cantique. Pour nous deux, seules, deux âmes en peines libres de penser en toute honnêteté, cette nuit. Nous courrons, nous nous faisons du mal, il y a quelque chose, en lui, qui ne tourne pas rond. On ne sait pas, on ne connait rien. On ne se connait pas, nous deux. On s'est croisés, une fois, uniquement, juste une fois. Sans penser à quoi que ce soit de difficile. Ne pas faire l'idiot c'est la seule chose qui puisse compter. De toute façon, quel espoir avons-nous, finalement, rien n'est bien difficile. Les paroles. Ses paroles. Ont quelque chose d'infaillible. D'irréversible. Irrévérencieux jeune homme. Tu es encore un enfant ignorant.

Parfois il faut savoir souffrir. Tu ne penses pas ? Non, tu es bien trop stupide.

"Devient un ange celui qui a montré sa dévotion à son Dieu, mais je n'en suis pas sûr..."


Dévotion, ce mot d'une idiotie sans conteste. La dévotion, combien de fois l'ais-je montrée ? Le fracas de quelque chose contre le carreau. S'attraper la tête avec rage, serrer, la main crispée, ses cheveux, avec une folle envie de les arracher par poignées. Il faut relativiser après tout. Il y a trop de choses. Beaucoup trop. De souffrance, de douleur. Non, ne bouge pas je t'en prie. Ne fais rien. Je vais le faire à ta place, voilà. Le corps agité de tremblements. Il faut s'oublier parfois. Ne regarder que l'horizon, oui, impression de déjà vu. Hebi, prêtresse aux yeux noirs. Ici, je ne suis plus que pantin de cette déesse, que je vénère mais qui m'ignore. Mes supplications sont vaines. Mon règne pour un poignard. Pour toi, Gaïa, je m'arracherais le coeur. Sans aucun doute. Ici, des futilités basses. Elle n'est pas à moi, et je vois que Tetsu ne trouvera jamais de bonheur, lui non plus, auprès d'elle. Ce lieu. Un lieu maudit. Il n'y a pas d'autres dieux que Satan, ici. Faut-il continuer à espérer ? Ou retourner dans les bras de son géniteur, et s'abandonner à sa propre vilénie ? Non, trop de douleurs que cela. Il faut chercher... et peut-être... trouver ce qui nous fera du bien, un jour, peut-être, quand-même. L'espoir c'est pas mal à condition de ne pas trop en user, en fait. Parce que sinon on se fat bouffer sans comprendre le pourquoi du comment. Pour trouver il faut chercher. Moi, je veux trouver. J'ai trop cherché. Et je n'ai toujours rien vu. Rien vu d'autre que ce noir constant. Que cette ombre naissante. Il n'y a rien, je crois. Rien de vraiment bien. Dans le fond, j'ai peur, moi. De ce qui m'attend. C'est légitime... je crois. J'espère, en tout cas...


T'es qu'une froussarde.


"La dévotion... Le fait est que dès qu'on fait une chose de bien, on enchaîne par une chose mauvaise... c'est dans l'ordre des choses après tout."


Donnez-moi une fleur. Un présent, juste un, un tout petit, pour me voir sombrer. Allez quoi, s'il vous plaît. Montre moi le noir. Le désespoir, la souffrance. Je veux voir la nuit, se lever, latente et lascive, une ombre dans le creux de mon coeur. Oh, c'était une jolie phrase, ça. Une phrase à la con. Non, mais vraiment. Un trésor de ridicule. A en bavouiller de crétinerie. J'ai envie d'aller plus loin. De toucher le soleil. Avec mes ailes, blanches, une écaille de clarté, quelque chose d'infini. Qu'est-ce qu'un homme dans l'infini ? Mais un ange dans l'infini ? C'est joli, non ? Un peu de réflexion, peut-être. Trouver ce qui fera chavirer notre coeur. Un, deux, trois, tout l'monde avec moi. Plongez-vous dans cette tendre décontraction. Regardez l'horizon avec moi. Touchez le ciel de vos doigts d'aubépine. Une caresse, un souffle, léger, doux, puissant parfois, mais si rarement. Pour trouver le calme et la paix, ne faire qu'un avec le monde. J'aimerais... oui, j'aimerais. Retrouver mes sourires. Pour lui. Fushi, mon amour, mon amant, cet homme aux mains fraîches et à l'odeur de soie. Respirer. S'envenimer. Je l'aime. C'est une certitude. Un amour d'enfant, timide. Presque invisible. Si apeuré, si fin, si risible. Je me hais pour cela. J'ai envie de me ligoter et de me jeter, avec un poids attaché aux pieds, dans les abysses. Ou me laisser mourir, allongée sur une pierre dure, plongée dans les ténèbres de ma condition. Quelque chose de terrible, que cela. Ne pas y songer. L'amour, voilà à quoi on peut penser. A rien d'autre. Juste ça. Quel ramassis de conneries...


Enfin, voyons. Tu te plonges encore dans cette lente agonie ? Abandonne avant qu'il ne soit trop tard. Tu as déjà échoué. Impossible de remonter la pente.


"Tuer des animaux au lieu des hommes, mais devenir mauvais comme la plus terrible des pestes. Se lier d'amitié avec des gens plus précieux les uns que les autre, mais aussi entretenir une liaison interdite au sein de cet établissement. Comment peut-on devenir quelqu'un de bien dans ces cas-là... j'imagine que vous ne faites pas que des conneries, vous... vous semblez être parfaitement raisonnable.."

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Tetsu Dageki
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyMar 22 Juin 2010 - 15:22

Citation :
Peut-on dire que la beauté s'est réincarnée ?
Peut-on croire à la force des choses ?
Quand nos souvenirs si sacrés
Ne nous rendent que moroses.

Le silence, la solitude, l'air pesant, tout amenait à penser que les deux étaient dans une période de doutes et de tristesse. Tetsu ne savait pas quoi dire à la jeune fille qui lui disait des choses bien étranges. Pour ces deux êtres, l'espoir avait-il lieu d'être ? Pouvaient-ils se le permettre, d'espérer ? De croire en quelque chose ? Cela faisait bien longtemps que Tetsu ne croyais plus qu'en ce qu'il voyait, mais une part de lui lui disait de venir quand même en des lieux qu'il n'aurait habituellement pas fréquenté. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé dans cette église où il n'aurait jamais pensé remettre les pieds. Il avait qu'une seule envie, partir en courant d'ici. S'enfuir là où la nuit le rongerait à petit feu. Mais il n'avait pas la lâcheté de partir sans crier gare. Cette enfant avait certainement besoin de lui. Elle était tout aussi perdue que lui, avec certainement les mêmes tristesses, les mêmes douleurs. Certes pas causées de la même manière, mais toujours là. Mais elle avait une part de raison dans ce qu'elle disait. La dévotion n'était pas facile à respecter, une chose pouvant paraître mauvaise est toujours suivit d'une bonne chose et inversement. Que pouvait-il répondre à cela ? Rien, absolument rien. Il n'était qu'un homme après tout, pas un faiseur de bonnes choses sans cesse. Bien sur il luttait pour le bien des autres, mais il n'était pas la perfection.

« C'est une chose normale, on ne demande pas à quelqu'un de toujours être dans le bien. Peut-on d'ailleurs qualifier quelque chose comme étant bien ou mal ? Cela dépendra des points de vue de chacun. »

Citation :
Toi qui a été ma flamme d'un temps
Toi qui m'a donné mon courage d'antan.
Crois tu que tout soit dicté jusqu'à sa fin
Ou que chacun est maître de son destin ?

Peut-on un jour qualifier les choses en mal ou en bien ? Peut-on un jour croire au destin ? Quelques soient les raisons de chacun, tout le monde à sa pensée. Lui, il pensait que rien n'était inchangeable, que toutes choses pouvaient encore changer si on en avait la volonté. Il y avait bien sur des obstacles, ou des gouffres à traverser, mais au final, la seul à pouvoir briser ce destin, c'était la mort. La mort, ce fléau qui se retrouvait attaché à tous les êtres vivants, qui pouvait aussi être lié à l'ombre ou aux ténèbres selon certains, à la lumière selon d'autres. C'était bien la seule chose à laquelle on ne pouvait échapper un jour ou l'autre. Bien sur, selon l'attention que l'on avait, la faculté à éviter les combats et d'autres choses, on pouvait la retarder. Mais était-ce pour la voir que Tetsu jouait parfois avec la vie ? En volant par exemple sur Kamikaze sans la moindre attache pour le retenir, juste ses bras et ses jambes. Non, il ne voulait pas de cette mort qui lui avait enlevé deux êtres chers.

"On ne cherche pas à rester toujours parfais, l'être parfait n'existe pas, il est normal de parfois avoir des pulsions que l'on ne peut controler. Ne cherche pas à devenir le bien parfait, tout le monde peut faire des erreurs. Et puis, sembler raisonnable ne veut pas dire que l'on l'est forcement."

La preuve : il sortait avec Night ...
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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyMer 30 Juin 2010 - 21:20

Ce soir toute fierté m'a abandonné. Dans une lente agonie j'entends des cris et des pleurs, un peu plus chaque fois. Dans mon coeur je ne perçois que la peur et la rage qu'elle m'inspire, ce mélange si curieux et si terrible à la fois. Un chagrin peu dissimulé, en cet instant. Je ne crains rien. Ce jeune homme, même inconnu, m'inspire une confiance presque interminable. Peut-être qu'après cet intermède à l'église, on se parlera plus jamais de notre vie. C'est la magie de la religion ? Mais non voyons. Je suis la tueuse à gages, le monstre incompréhensible. Je suis l'âme qui lentement se meurt, qui doucement se consume. Dites moi pourquoi je suis en fuite, piégée dans un ouragan en plein crash. J'ai peur, dans le fond. Qu'est-ce que je dois faire pour ne plus avoir de responsabilités ? J'ai pas d'avenir, y'en a pas dans ce que j'entreprends. La quête de la paix et du bonheur, dit comme ça ça serait à la limite du risible, du pitoyable. J'ai envie de rire à cette pensée. Mais les larmes couvrent déjà la majeure partie de mon visage. Et rire derrière mes larmes, ça a jamais été ma tasse de thé. Dis moi ce que je dois faire, Gaïa. Déesse païenne, reine de mes moeurs. Ici, en ce lieu, je ne me sens pas à ma place. Il y a comme un blocage, je sais pas. J'ai pas ma place au soleil. Je ne peux obtenir que l'ombre et ce qu'elle acceptera de m'apporter. Ici il n'y a pas d'avenir possible. Pas d'issues, non plus. En fait, on est perdus, anihilés. Mais qu'importe. On ne vivra jamais tous les jours pleinement, il y aura toujours une différence presque amovible et cruelle. Le parfum des regrets, là, dans mon corps. Je crois que je souffrirais toute ma vie. Lui aussi, à en voir son regard plein de détresse, qu'il jette autour de lui. Ses mots n'ont aucune conviction, rien qui puisse paraître sincère. Lâche-toi, Tetsu. Ici c'est un lieu de rédemption. Je pense aux choses, au malheur. A ce qui fait mal, qui provoque des pleurs. En fait je ne me sens pas si mal. J'ai même presque envie de rire, dans le fond. Inaccessible, inactive. Presque morte. Ivre de douleur.

Maman, passe-moi un flingue.


Je redresse la tête, position presque fataliste, le malheur entre mes bras. Ce soir j'ai tout perdu. J'ai vu la mort de si près que j'en ai été malade, toute la soirée. Ma Blanche est morte, elle a rejoint Gaïa après un instant de souffrance non mérité pour une créature telle qu'elle. J'aurais dû crever comme ça. La face contre terre, ma vie s'écoulant en un flot sanguin continu, le long du sol poisseux et infâme. J'aurais dû crever la gueule ouverte, tuée par ma propre mère, pour défendre une magicienne donc le nom m'est inconnu. Au lieu de cela ? Un paysage noir, et une panthère des neiges, cette neige tachée d'un carmin innommable et impie, terriblement injuste. Pourquoi elle, et pas moi ? Le destin fait mal les choses. Mes larmes coulent au souvenir, du corps pendant de ma belle Mana, balancée sans ménagement, jugulaire et trachée brisées, contre un arbre qui n'avait lui non plus pas demandé à être là. Je me rappelle de ma souffrance, de mes cris de douleur. Je me rappelle de la bataille, sans merci, livrée avec ma mère, cette bataille dont je n'aurais pas pu sortir indemne si elle n'avait pas été rongée par le chagrin et l'horreur de sa condition. Son amour, c'était ses enfants, à ma mère. L'une, elle l'a chassée. L'autre, il es parti tout seul. Il est parti, sans dire au revoir, sans un mot, Aeden, un nom paradoxal pour un être de ton espèce. Douce méprise que celle qui se mêle à mon esprit et au tien. Où est passé le temps où toi et moi étions inséparables ? Loin, si loin. Je ne sais pas compter jusqu'à assez loin, en fait. Une honte ? Peut-être. Ou pas. Je m'ouvre à l'agonie, je tends mes paumes vers le ciel et vers la Nature.

"Gaïa n'oublie jamais les erreurs."


Vrai ou faux ? Telle est la question. Je regarde mon interlocuteur. Position malaisée, rire qui sonne faux, pauvre mortelle bouffée par la haine et par la souffrance, vaine, ou pas, je ne sais pas. En tout cas, je laisse couler mes larmes, aussi longtemps qu'elles le veulent. Il n'y a pas d'avenir à dissimuler sa haine. Cachée ou pas, elle nous retrouve. Dieu n'absout pas les meurtriers. Il les brûle. Penchant vers la névrose, entente pensée et troubles contrôlés. Un air de piano pour deux princes et princesses oubliés du monde sur le moment. D'ailleurs, j'ignorais que tu souffrais à ce point. Je te voyais comme un être autoritaire, dépourvu du moindre sentiment. Juste autoritaire. Rien de plus. Mais qui es-tu réellement ? A en voir ton regard troublé et mensonger, il y a des choses cachées, dépourvues de tout caractère d'ange. Tu sembles bien calé sur la question.

"Vous avez fait beaucoup d'erreurs, monsieur Dageki ? De grosses erreurs, je veux dire ?"

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MessageSujet: Re: Douce tristesse [libre une personne]   Douce tristesse [libre une personne] EmptyJeu 8 Juil 2010 - 9:16

« Gaia n'oublie jamais les erreurs »

Gaia ? Tetsu ne croyait pas en un dieu en particulier, il resstait dans sa croyance que chaque chose arrivaient par le fruit du destin, et que ce destin, seul soi même pouvait l'écrire. Il ne pensait pas qu'une force supérieure pouvait interférer dans quoi que se soit. Mais maintenant qu'il y réfléchissait, il y avait bien des anges et des démons, peut-être qu'il y avait possibilité que un dieu et un diable puisse exister. Lui, il n'y croyait pas. Alors que faisait il ici dans ce lieu sacré où on implore d'ordinaire les dieux pour les laisser nous pardonner nos fautes. Quelles fautes avait il fait ? De grosses erreurs elle disait ? Qu'est ce qu'il avait fait comme erreur ? Des erreurs que la loi ne lui pardonneraient pas ? Ou que les dieux ne lui pardonneraient pas ? Vu ce qu'elle disait, c'était plutôt les dieux.


Citation :
Toi mon père, je t'ai abandonné,
Est ce qu'un jour on pourra me le pardonner ?
Toi ma sœur je t'ai oublié,
Est ce qu'à un moment, tu as accepté ma pitié ?

« J'ai abandonné ma famille avant de revenir, me rendant compte de mon erreur. »

C'était sa plus grosse erreur dans sa vie. Bien sur il y en avait d'autres, il avait combattu des humains, il sortait avec Night alors qu'il était surveillant, mais ce n'était que des erreurs d'éthique. L'abandon était bien plus fort dans la vie. Tout du moins, selon le jeune homme. Il avait bien envie d'en repleurer, mais il n'était plus temps à ça. Il se releva, et alla jusqu'à son cierge. Il passa sa main au dessus. Le pardon dans la brulure ? Non, ce n'était pas son intention. Il s'imprégnait de sa chaleur. Puis il retourna se mettre face à la jeune fille et essuya ses larmes.

« Ici, chacun peut demander pardon à son dieu, ou à son protecteur. C'est la raison de ma venue. Implore le pardon de tes pêchés, ils te seront peut-être accordés. Et n'oublie jamais que la première des personne qui doit te pardonner, c'est toi même. »

Il se releva et de nouveau se dirigea vers le cierge, qu'il éteignit d'un souffle. Cette lumière si éphémère, était partie en un souffle.

Citation :
Petite lumière bancale,
Petite lumière banale,
Tout souffle peut te détruire,
Et Satan peut bien en rire.

Il repassa vers la jeune fille et passa une main dans ses cheveux.

« Reste là autant que tu le souhaite, aucune punition ne te sera attribuée. Si jamais tu as besoin d'aide à l'avenir, n'hésite pas à venir me chercher. »

Puis sur ces mots, il laissa seule la jeune enfant.
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