Nom : Mokona

Prénom : Hebi

Age : Indéterminé.

Race : Ange, ex-démon.

Description physique : Hebi est une élégante jeune femme, il faut croire. Une peau pâle, très pâle, voilà une chose qui n'a pas changé depuis les récents évènements. Des cheveux en parfait contrastes, d'une noirceur prononcée, à la manière d'une élégante aile de corbeau. Hebi a le visage simple d'une jeune femme qui pourrait l'être, d'ailleurs. Mais voilà, ce serait plutôt l'inverse. Notre ange n'est pas vraiment comme tout le monde. Ses yeux autrefois noirs, sont devenus d'un gris éclatant. Physiquement cependant, elle est toujours la même ; malgré le fait qu'elle ait troqué ses robes sombres contre des ensembles d'une blancheur de craie, elle n'a pour autant pas abandonné ses bonnes vieilles rangers. Elle s'imagine souvent que sans cette paire de chaussures, elle n'aurait pas vaincu celle qui prenait part entière à son esprit. Sa peau autrefois brûlante est à présent d'une température on ne peut plus humaine, si ce n'est un peu plus froide ; pour elle, rien n'est plus important que de ne plus sentir le feu des Enfers à l'intérieur même de sa peau. A ses yeux, cette froideur est sa libération. Pour que quelque chose fonctionne en elle, il fallait à tout prix passer par là. Et à présent, quel contentement lorsqu'elle peut enfin se regarder dans la glace, sans voir l'ombre brûlante d'Aura à l'intérieur même de ses pupilles... Pour elle, le superflu tel que le maquillage ou les bijoux n'ont pas vraiment leur importance ; aussi ne porte-t-elle que la parure dont Fushi lui a fait cadeau. Son dernier cadeau, sans doute. Son premier, aussi. Rien d'autre, de toute manière elle ne voit pas l'utilité à posséder autre chose. Pour elle, son corps suffit amplement, et elle ne cherche pas à plaire, de toute manière.


Description du caractère : Insondable. Hebi est une jeune femme qui a vu bien trop de choses pour qu'on sache la totalité des sentiments qui se situent au sein même de son esprit. C'est une femme intelligente, mais analphabête, n'ayant jamais été à l'école auparavant ; autant dire qu'avec elle, les professeurs s'arrachent les cheveux... Cependant malgré ses apparences rebelles et désagréable engendrée par l'apparition d'Aura, c'est quelqu'un d'appliqué et de soigné. Jamais elle ne fait une chose au hasard ; elle choisit chacun de ses actes. Malgré son changement de race, elle reste pour le moins un ange au caractère bien trempé, et c'est un euphémisme. La disparition d'Aura a été pour elle une bénédiction, un véritable cadeau. Pour elle, c'est également un évènement des plus déconcertants puisqu'à présent elle doit pouvoir réfléchir d'elle-même, sans entendre les murmures incessants de l'entité qui l'habitait, sournoise et méfiante, celle qui lui indiquait sans cesse la marche à suivre, qui lui montrait qu'avancer était parfois une bonne chose. Surtout avancer dans la voie du mal. Cependant, depuis le temps qu'elle vît ici, elle a très bien su apprendre à ne pas écouter cette voix. Elle sait que le chemin sera ardu, mais elle estime avoir suffisamment de qualités pour aller plus loin. Pourtant, elle va rester un certain temps déconcertée par cette liberté, et avoir des réactions curieuses...

Elle fut une diablesse, à proprement parler. Son caractère, encore aujourd'hui, se fait en fonction des gens qu'elle a ou qu'elle va rencontrer. Combattive et exigente, elle ne supporte pas l'échec. Perfectionniste dans tout ce quelle fait, elle ne détèste qu'on lui fasse affront. Mauvaise perdante, la pitié ne lui sied guère, malgré son changement de statut ; cela ne l'empêche pas pour autant d'avoir un coeur, entendons-nous bien là-dessus. Elle parle peu et se contente de faire son travail lorsque c'est possible. D'un naturel renfermé, il suffit cependant souvent de quelques mots bien trouvés pour lui donner soit l'envie de pleurer, soit l'envie de sourire ; car malgré ses airs de jeune fille froide et sans amis, c'est une personne sensible sachant parfaitement faire preuve de douceur. Il vous faudra cependant vous armer de patience ou de talent pour trouver exactement les mots qui la font réagir. Elle fait du mal uniquement lorsqu'elle en est obligée. On ne sait jamais lequel est son vrai masque... celui du sourire ? Ou celui de la froideur ?

Pouvoirs : ♠ Son énergie intérieure lui permet de faire apparaître diverses choses, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de forces (un peu comme le Dessin d'Ewilan)
♠ Sa métamorphose lui a permis d'obtenir l'amitié et le contrôle de la Nature : elle peut donc faire appel à certaines créatures sylvestre en cas de problème.
♠ Une nouvelle aura est apparue autour d'elle. Ce n'est cependant plus une âme ; c'est simplement une sorte de nappe blanche l'entourant, comme la précédente. Elle permet le soin de son corps et de celui des autres, si elle le désire. Un contact permet de guérir des blessures superficielles ; il faut plus de temps pour les blessures profondes.

Histoire :
Née dans la Taïga russe. C'est une enfance sauvage qui s'offre à elle. De mère démone, de père encore inconnue, sa vie s'est faite en compagnie de son jumeau, du nom d'Aeden. Mais déjà, Hebi savait parfaitement que sa vie n'était pas celle qu'elle aurait dû avoir, pour une âme comme elle. A aucun moment elle aimait voir ses victimes tuée aussi atrocement qu'un homme en soif de torture physique. Mutilations. Cruauté. Pour elle c'était insupportable ; mais elle savait parfaitement qu'en vivant auprès de sa famille elle ne pourrait pas refuser de vivre ainsi. Le plus malsain ? C'était qu'une partie d'elle, perdue dans un méandre de chuchotements au fond de son sommeil, aimait énormément les tueries et les meurtres qu'Hebi, encore enfant, pratiquait avec une répugnance certaine. Longtemps elle chercha à comprendre la raison de cette seconde nature ; mais elle abandonna. Peut-être que le moment n'était pas encore venu. Le jour où sa mère décida de rejoindre Moscou, elle crut trouver une libération ; mais c'était pareil. De toute manière il y aurait des victimes partout, n'est-ce pas ? Et le lieu n'avait pas d'importance. La tuerie continuait. Hebi n'était cependant pas seule. Quelques années plus tôt, elle avait recueillie un bébé panthère des Neiges, dont elle avait accidentellement tuée la mère. Un véritable cadeau. Une soeur, une compagne, qui fut pour elle sa seule amie, la seule sans doute qui l'aima à sa juste valeur. Elle lui offrit la jeunesse éternelle et le don de la parole. Sans doute Mana l'aida-t-elle à lutter contre cette voix, dont les chuchotements s'accentuaient, altérant dans le même temps son humeur...

Le jour où elle décida de quitter Moscou, elle pensa que sa mère et son frère comprendraient. Mais pourquoi avait-elle été si naïve. Leur avouant son plus grand secret, elle avait la certitude que sa mère était capable de comprendre que pour elle, l'avenir n'était pas à agir à la manière d'une démone, qu'elle était par ailleurs. Son frère lui cracha au visage. Et dès l'instant où elle et Mana franchirent les portes de la maisonnée de Moscou, elle fut persuadée de ne plus jamais avoir le moindre moyen de revoir sa "famille". Trop naïve. Elle n'avait pas réfléchi. Et la voix avançait, dans sa tête, encore et encore. Sans le moindre répit. D'années en années, de décennies en décennies, elle travailla ici et ailleurs, sans recevoir le moindre enseignement, pas d'argent, pas de famille, pas de maison, pas de foyer. Elle travailla souvent au noir, et changea souvent d'emplacement, de manière à éviter que le commun des mortels voit son absence totale de vieillesse ; elle en croisa, des créatures étranges. Magiciens, démons, comme elle, sorciers, n'importe quoi. Les éviter était sans doute pour la démone le plus important. Et son petit stratagème marcha à merveille... jusqu'à ce que son père refasse surface, un an plus tôt.

Se présentant comme son père, un démon puissant, il lui offrit l'opportunité d'étudier et de trouver son chemin, là où elle désirait se rendre. Malgré sa cruauté, il avait des principes ; et il estimait qu'Hebi avait le droit de faire son choix, bien qu'il soit ridicule et regrettable. Un papier qu'il lui tendit lui permit de trouver l'adresse de Fantastic High School, école non payante réservée aux élèves "spéciaux" dans son genre. Elle fut mise en garde. Il y avait des démons partout. Même là-bas.

Et voilà. Un an qu'elle était ici, et beaucoup de changements ce sont opérés dans ce laps de temps. Mana restait à l'extérieur et l'aidait autant que faire ce peut ; mais ce n'était pas suffisant. On ne pouvait pas la contenir très longtemps. Et quelques mois après son arrivée, Aura fit sa première apparition.

Extraits de "Premières lueurs du jour" Parc.

Citation :

Je me sentais plus forte, plus puissante. J'avais le sentiment d'être libérée de mes chaînes, d'avoir recouvré la totalité de mes forces. J'avais flanché face à moi, même et la félicité que je ressentais n'avait aucune pareille. Comment ne pas se sentir bien après tout ? J'avais pris le dessus sur un être faible, et la liberté me faisait du bien. Après tout je n'avais pas vécu cela depuis... au bas mot, deux cent ans ? Et là, je comptais bien profiter de cette libération pour dégourdir mes jambes et y mettre un peu du mien.


Je me levais de mon banc avec la souplesse d'un chat. J'avais recouvré toute ma force, tous les atouts dignes de ma race. Dont celui de la séduction. Ce charisme naturel, cette beauté qui me permettait d'attirer mes proies avant de les tuer. Cela marchait sur les mâles, comme sur les femelles. Mais j'avais le sentiment qu'avec un
homme comme William Walker, ce talent ne me serait d'aucune utilité.

Hebi devint ainsi une démone à part entière. Vaincue par ses instincts, déchaînée par la haine qu'approvisionnait Aura, il lui arrivait même parfois de piquer des crises de rage, et de laisser à son corps la totale manoeuvre, le contrôle direct sur son esprit en lui même. Son esprit changea du tout au tout, et elle déchaîna son mépris et sa cruauté. Cherchant toujours à obtenir plus. Perdue dans le corps en lui-même. Ne parvenant pas à retrouver ces repères qu'elle avait cependant cherché bien longtemps. Et puis elle rencontra son professeur de français, Fushi Metsugo. Relation interdite, mais fusionnelle. Hebi l'aima, au même titre qu'Aura. Tout aurait pu fonctionner. Il aurait pu se passer quelque chose de vraiment bien pour eux deux. S'il n'y avait pas sa fille adoptive, Izumi, une des plus grandes amies d'Hebi. Jalousie et sentiment de trahison, Hebi rompit le contact avec cette jeune fille qu'elle estimait tant, par amour envers son professeur. Mana n'approuvait pas spécialement cela, mais quelle importance avait le jugement d'un animal ? Bien vite Aura fit preuve d'une cruauté sans conteste envers la panthère qui ne put plus avoir la moindre influence sur Hebi.

Jusqu'à sa mort.

Extraits de "Nuées". Forêt.

Citation :

Se jeter en avant, vers l'enfant et l'animal, l'observer longuement, le visage si empli d'une peur sourde, soudaine, violente. Mana. Disparue. Couine au milieu de ce sang répendu. Le regard que l'autre me jette est assez équivoque. Ma Blanche, tu es Rouge. Mère... pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? Mon amoureuse. Ma reine, ma confidente, ma pureté, mon amour. Là, affalée sur le sol, pauvre petite créature en proie à la souffrance. Je ne peux pas voir ça. Masque de douleur. Mon coeur, battant, arraché et exhibé devant ce corps, la douleur est sourde, la souffrance est profonde, une plaie. Tu... non. Si. Non ! Un regard de détresse. Dis-moi, toi, la magicienne, dis-moi le contraire de ce que je pense avant de te réduire en morceau, pitié, dis-le moi. Fais moi cette fleur. Elle va courir avec moi, jouer avec moi, s'énerver lorsque je serais brutale, douce comme un agneau lorsque je fourragerai dans son pelage aux senteurs sauvages et agréables. Mana, libre comme l'air, source d'énergie, un bijou, la pureté et la sagesse en un être. Il serait injuste. Non, dégueulasse. ça peut pas se passer comme ça. Pas si vite. Pas pour me sauver. Faut qu'elle soit vieille. Ou qu'on meure toutes les deux. Mais pas une. Deux. Pas une. Pitié. Reste. Mais ce regard. Vitreux. Peut-être qu'elle ne me voit même pas. Ses pensées se font si confuses, à travers mon pendentif....
*Pardonne-moi, Hebi. Pardonne-moi.*

Pousser un hurlement strident, déchire le silence de la nuit, celui qui a été rétabli il y a moins de cinq minutes. Crier, hurler, les larmes qui coulent, la folie destructrice. J'ai mal, si mal. Mana, je t'ai perdue, toi, ma seule raison de vivre. Que me reste-t-il à présent ?! Les cris se répercutent dans les arbres, une envolée d'oiseaux fuient en croassant. C'est mon combat, mon agonie. Je ne veux pas voir, ça, je ne veux pas y croire. Une chose trop impossible, trop improbable. La souffrance c'est trop de choses à la fois. Je ne veux pas voir ça ! Pas le vivre, pas le sentir. Une confiance aveugle, détruite. Cette relation, des centaines d'années, brisée, en lambeaux, comme annihilées avec la violence du reste. Le cri se déchire dans un sanglot. Avant que le silence ne récupère son dû. Et moi, je suis en transe. Sans un regard pour la jeune blonde, j'attrape le corps brisé de ma morte amoureuse, dans mes bras de feu. Fais quelques pas en avant. Pourquoi pas après tout.

Mana fut tuée sauvagement de la main de sa propre mère, pour protéger une jeune fille. Une jeune fille dont le nom est encore inconnu à Hebi. Elle l'enterra dans le parc, sous un chêne massif ; Sidney fut là, pour l'aider, comme toujours. Sidney Hughes. Sans doute la rencontre la plus merveilleuse qu'elle put faire au sein de ce château, là où le danger était plus fort que la raison. Hebi chercha longtemps un moyen de se débarasser d'Aura. Et un jour, elle trouva.

Elle tomba enceinte.

Pour elle ce fut à la fois une bénédiction et une malédiction. Elle était enceinte d'un vampire, et qui plus est de son propre professeur. Comment penser à l'avenir lorsqu'une relation interdite est ainsi partagée ? La colère domina, tout d'abord. Puis le déni. Et enfin, l'acceptation. Hebi passa un mois et demi dans la peau d'une mère ; aujourd'hui encore, l'enfant n'est pas né. Mais au fur et à mesure du développement de l'enfant en elle, elle sentit que la voix d'Aura était moins présente. Et cela était parfaitement compréhensible. Aura et Hebi partageaient un corps. A présent qu'il y en avait deux, une des deux âmes devait être transférée dans le corps du foetus avant qu'il lui soit attribué une véritable personnalité. Et Hebi comprit bien vite que son enfant possèderait l'âme d'Aura, et qu'elle devrait porter ce fardeau. Quelle importance ? Au moins, son esprit en serait libéré.

Elle crut que la disparition totale d'Aura viendrait en même temps que son accouchement, mais elle se trompa. L'âme démoniaque prit contre son gré possession du corps du foetus au bout d'un mois et demi sur trois de grossesse. Sans doute l'enfant avait-il aspiré la démone en même temps que l'énergie lui étant nécessaire pour survivre. Lorsqu'Hebi n'entendit que le silence dans sa tête elle comprit. Qu'elle était libre. Enfin. Mais il y avait une chose qu'elle n'avait pas prévu. Des années de supplication sans réponses. Depuis combien de temps en appelait-elle à la miséricorde de Gaïa, pour la rappeler auprès d'elle, la libérant de Satan ? Hebi était une âme pure, et elle le savait. Et ce qu'elle n'avait pas prévu c'était qu'Aura à présent partie, elle avait les atouts nécessaires pour recevoir le cadeau de Gaïa ; un cadeau qui changera sans doute sa vie à jamais. Dans la forêt, au milieu des dryades et ondines, des créatures bénéfiques ou maléfiques, au bord de ce lac paisiblement bleu et noir, elle reçut ce qu'elle attendait depuis toujours.

Devenir un ange. Enfin.

Lien du rp de la transformation

Code : Rien à dire, alors file. Syndel.