La ténébreuse errait silencieusement dans les ruelles sombres. Elle avait repris le contrôle du corps afin qu'Hikari puisse se reposer un peu.

*Hikari...si tu savais à quel point je suis heureuse de te voir découvrir ce monde que tu as si longtemps fuis. Et ce, à cause de la peur de tes parents. Parents qui te frappaient. N'avaient aucune pitié pour toi. Leur fille. Ma pauvre Hikari. Tu ne demandais que de l'amour et des caresses. Tu as reçu des coups et de la colère. Jamais tu n'as connu la tendresse. Seulement la tristesse. Tes parents se trouvaient être des monstres. Des êtres incapables de t'offrir un peu d'affection. Ils ne trouvaient que du divertissement à te battre et à te faire souffrir. Prendre soin de toi devaient les ennuyer. Leur sottise leur à coûter la vie. Vie minable. Misérable que je leur ai retiré par accident en te protégeant d'eux. Je regrettes encore quelque peu mon acte étant donné que je t'ai privée de famille. Enfin, au moins, d'une certaine manière, je te sais en sécurité. Privée de proche. Mais en sécurité. Après tout, là est l'objectif que je m'étais fixée. Te protéger. Uniquement.*

La ténébreuse s'immobilisa. Elle n'était pas seule. Elle se retourna. Elle vit un groupe d'individu avançait vers elle. Sourire aux lèvres. Arme à la main.

*Je crois qu'ils cherchent les ennuis. Enfin, je vais leur donner une petite leçon qu'ils ne risquent pas d'oublier.*

La vampire invoqua son arme. Sa précieuse épée qu'elle attacha autour de sa taille avant de la sortir de son fourreau.

*Allons-y ma précieuse ami.*

Yami usa de sa vitesse et de son agilité pour se glisser au milieu du groupe avant d'entamer une danse dangeureuse sous l'éclat de la lune. Un pas à droite. Coup de pied. Un pas à gauche. Parade. Coup avec le plat de la lame. Deux protagonistes à terre. Trois autres s'élancent sur la belle qui esquive et dessine une magnifique mais faille vermeille dans le dos de ses aissaillants. Les clouants au sol par la douleur en entamant la chair de leurs chevilles. Les deux autres retentèrent leur chance. Ils échouèrent. La ténébreuse s'en débarassa tout aussi vite. Une fois son oeuvre terminée, elle regarda la lune. Lune souillée par une danse ensanglantée. La ténébreuse s'éloinga du groupe avant de s'asseoir sur le bord d'une fontaine et lécha le sang ornant sa lame. Fixant inlassablement la lune, elle entendit un bruit. Elle n'était pas seule. Elle tourna le regard un fraction de seconde avant de reprendre sa contemplation tout en léchant le liquide vermeil et de dire:

"Les rues ne sont pas sûres ce soir. Tu devrais rentrer."

*- Cours, ma jolie, cours autant que tu peux. TU ne fais que fuir. Mais, rassure-toi, mon ange, je te retrouverai. Et une fois que je t'aurai mis la main dessus, tu pourras enfin rejoindre ton frère adoré. Allez, viens ma belle, je t'attend. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde qui passe, je me rapproche, mon amour. Je viens te chercher.*

Ophélia ouvrit ses yeux lentement. Plus de cris, plus de larmes, plus de sueur. Plus de peur. Elle avait maintenant compris que ça ne servait à rien d'être effrayée. D'accord, il était capable de s'insinuer dans ses rêves et de les contrôler. Mais à part ça, que pouvait-il faire de plus? Franchement? Il ne savait même pas où elle se trouvait. Décidémment, il la faisait bien rire. A quoi bon avoir peur puisque maintenant, elle pouvait le battre? Elle avait paufiné sa technique de contrôle mental. A présent, elle contrôlait la personne pendant huit minutes et dix secondes. Trois minutes cinq, c'était ce qu'elle avait gagné en si peu de temps...

La vampiresse se releva. Elle se dirigea vers la fenêtre de sa chambre restée ouverte et s'assit au bord. Angie dormait paisiblement, à l'instar d'Anastasie. La jeune fille leur sourit. Et dire qu'elles pouvaient faire des nuits tranquilles sans messager cauchemardesque... Enfin, maintenant, elle l'attendait. Qu'il vienne. Elle n'avait plus peur, elle était prête à se battre et à venger son frère: c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Oh oui, la fuite ne servait plus à rien: elle l'avait bien compris. A elle de se prendre en main et de protéger sa famille comme son frère l'avait fait...

- Anthony, dit-elle en murmurant dans le vent. Je te jure, mon frère bien aimé, je te jure que je te vengerai. Tony... Tu me manques. Tu me manques...

La jeune fille descendit du rebord, referma la fenêtre avec précaution. Elle se dirigea vers son armoire, retira sa nuisette aux reflets ambrés puis la jeta sur son lit. Ophélia ouvrit sa commode, sans faire de bruit, et attrapa un jean ainsi qu'un petit pull rouge et noir. Elle soupira et enfila ses vêtements. Elle avait bessoin de sortir. Comme toutes les nuits précédentes. Elle avait cette impression d'étouffer, de pression.

Après s'être habillée, la demoiselle descendit jusqu'au hall d'entrée. Elle soupira. Où allait-elle, cette fois? S'aventurerait-elle plus loin que la forêt? Allait-elle entrer dans la ville et déambuler dans les ruelles? La jeune fille opta pour la deuxième option: les ruelles. A cette heure-ci, normalement, personne ne se promenait en ville. Cette précaution, ce n'était pas pour elle: c'était pour les autres. Même si elle se contrôlait très facilement. Elle voulait quand même éviter les dérapages.

La vampiresse se mit donc à se balader dans les rues dans la ville, sans but précis. La seule chose qu'elle voulait, c'était respirer. s'évader. C'était tout ce qu'elle demandait. Et c'était la raison de ses déambulations nocturnes... Non seulement elle chassait, mais en plus elle se libérait. Même si elle était bien ici, elle voulait la liberté qu'elle avait toujours voulu avoir. C'était son deuxième but. Venait la vengeance de son frère en premier, bien sur.

Alors qu'Ophélia marchait de son côté, elle entendit des sons étranges. Comme une bagarre. Soudain, l'odeur du sang vint flotter jusqu'à son nez. Elle suivit l'odeur ferrique mais pourtant succulante jusqu'à son origien. Et là, elle assista à un étrange combat. Une jeune fille, un vampire tout comme elle, se battait avec plusieurs personnes. Elle les mit facilement au tapis. Ophélia voulut passer son chemin, mais la demoiselle la repéra avant.

"Les rues ne sont pas sûres ce soir. Tu devrais rentrer."

La vampiresse se figea. Elle soupira longuement avant de se montrer. La jeune fille qui se battait était assise sur le bord d'une fontaine, à lécher consencieusement le liquide rougeatre et odorant, vital, qui se trouvait sur la lame. Celle qui avait servit de noirs desseins. Ophélia leva les yeux au ciel et s'avança. L'odeur attirante lui sauta au nez, la séduisat vicieusement. Elle secoua la tête. Non, elle ne se laisserait pas influencer, pas même tenter par le sang.

- En effet, répliqua-t-elle avec un sourire amusée, j'ai pu constater cela par moi-même. Jolie démonstration. Mais rassure-toi, je sais me défendre. Mais, merci quand même du conseil.

- En effet, j'ai pu constater cela par moi-même. Jolie démonstration. Mais rassure-toi, je sais me défendre. Mais, merci quand même du conseil.

La ténébreuse ne répondit pas immédiatement. Elle termina de nettoyer la lame de sa langue avant de la ranger dans son fourreau. Entouré par le murmure cristalin de la lame regagnant son antre. La vampire tourna son regard sur la protagoniste.

*Il semblerait que je sois en présence d'une autre vampire. L'odeur du sang à l'air de l'avoir envoûtée. Une élève de l'école? Peut-être. Il me semble l'avoir déjà croisé rapidement dans les couloir de l'établissement. Enfin, peu importe. Cela ne m'interresse guère.*

La ténébreuse caressa la surface de l'eau du bout des doigts. Détruisant le reflet de la lune de sa main de glace.

*Il est fort dommage d'avoir détruit la beauté de cet astre avec du sang. La pureté de la belle lune souillée par le vermeil. Cela me rapelle la neige souillée par le sang de cette fille marionnette. Magnifique specacle que celui du sang sur la neige. Il n'est rien de plus divertissant. Aucun être normalement consitué ne peut échapper à son envoutement. Il est dans la nature de tous d'être hypnotisé par la beauté du sang. Et cela est presque encore plus vrai pour les vampires. Et certains n'hésitent guère à tuer afin d'assister à ce spectacle. Tout cela, pour une simple histoire de divertissement. Cependant, cela finit souvent par deux coups de feu tirés à la va-vite.*

La vampire détourna son regard de l'astre lunaire et de ses filles stellaires pour le déposer sur la demoiselle qui n'avait guère bougé depuis. Main à la garde de son épée dont elle caressait la rose.

"Ce n'était pas tellement un conseil. Plutôt une mise en garde. Enfin, libre à toi d'en tenir compte. L'on ne pourra pas dire que je ne t'ai pas prévenue."

Le regard revint sur la lune. Le vent joua avec les mèches de la vampire.

*Oui. Cela faisait longtemps que tu n'avais pas joué ainsi avec mes cheveux mon frère. Elle est vraiment magnifique ce soir. Très beau spectacle.*

La jeune fille soupira, observant toujours le vampire qui se tenait devant elle. Elle ne semblait s'intéresser qu'au sang sur sa lame, qu'à l'envie de ce liquide vermeil, le léchant consciencieusement. Ophélia s'avança de quelques pas. La Lune, entourée de ses fiers sujets les étoiles, diffusait une lumière d'une agréable douceur. Mais, sa pâleur argentée laissait place à une Lune rouge. Une Lune ensanglantée. Par sa faute. A cause de cette fille qui ne s'occupait plus que du sang sur sa lame. Qu'elle finit d'ailleurs par ranger dans son étui.

La vampiresse détourna le regard, fixant l'astre qui trônait bien haut dans le ciel. Un léger vent vint caresser ses joues, jouant dans ses cheveux blonds. Elle sourit. L'autre avait rapidemment deviné qu'Ophélia était elle aussi un vampire. Ce n'était pas vraiment difficile, à vrai dire. Elle semblait perdue dans ses pensées, à présent... Pensées qu'Ophélia décrypta rapidemment.

*Il semblerait que je sois en présence d'une autre vampire. L'odeur du sang à l'air de l'avoir envoûtée. Une élève de l'école? Peut-être. Il me semble l'avoir déjà croisé rapidement dans les couloir de l'établissement. Enfin, peu importe. Cela ne m'interresse guère.*

Ophélia ne put retenir un autre sourire. Malgré tout, elle retint la remarque acerbe qui se formait dans son esprit, qui remontait dans sa gorge. Ca n'aurait pas été très drôle de lui avouer, ou de lui faire comprendre, tout de suite qu'elle était télépathe. Non, elle préférait que le mystère plane un peu, qu'elle puisse s'amuser un peu, elle aussi...

"Ce n'était pas tellement un conseil. Plutôt une mise en garde. Enfin, libre à toi d'en tenir compte. L'on ne pourra pas dire que je ne t'ai pas prévenue."

- Et bien, merci, répliqua la vampiresse en la regardant à nouveau. Je saurai m'en souvenir, à l'avenir... Mais, encore une fois, je t'assure que je ne risque rien.

*Parce que le premer qui m'attaque se coupera les veines lui même. Je n'aurai rien à faire à part m'assoir et le regarder mourir... Juste un divertissement de plus.*

Elle terminait très souvent ses phrases en pensées. La vampiresse sourit à la demoiselle avant de venir s'assoir à ses côtés. Elle croisait ses longues jamabes et offrit son visage au souffle si doux du vent. A la lumière tamisée et argentée de la Lune, sa compagne. Ophélia était bien là, le vent dans la figure. Elle passa une main dans ses cheveux, les dégageant ainsi de son visage. Puis elle regarda à nouveau l'autre vampire.

- Puis-je savoir quel est le nom du vampire assez prudent pour me mettre en garde, demanda-t-elle en soutenant son regard. Pour ma part, je m'appelle Ophélia.

- Et bien, merci. Je saurai m'en souvenir, à l'avenir... Mais, encore une fois, je t'assure que je ne risque rien. Puis-je savoir quel est le nom du vampire assez prudent pour me mettre en garde? Pour ma part, je m'appelle Ophélia.

La ténébreuse regarda la demoiselle venir s'installer à ses côtés.

*Cette question signifie qu'elle compte rester en ma compagnie pendant un petit moment. Soit. Cependant, je doute en avoir très envie. Espérons que sa compagnie soit agréable. Enfin, plus que celle de d'autre personne. Sinon, elle me fera probablement regretter ma sortie nocturne.*

"Je me nomme Akatsuki Yami."

Regard fixe sur l'astre du soir. Un mot vint faire echo dans la tête de la vampire.

*Prudence. Oui de la prudence, j'en possède. Celle accumulé durant toutes mes longues années de vie. Quiconque aurait vécu aussi longtemps que moi en posséderait une importante quantité. Enfin, cela dépend du specimen si je puis dire. Les idiots, même avec lles années, foncent toujours tête baissée sans mesurer le danger. Par exemple, ceux qui ont tenté de se battre contre moi e usant de ma propre épée. Fou. Pauvres fous. Comme s'ils en étaient capables. Cela est vraiment navrant. Personne ne peut manipuler Epine Rédemptrice si ce n'est moi. Enfin, s'ils ne veulent m'écouter, qu'ils fassent l'essai et découvre leur erreur. Après tout, comme le dit si bien le proverbe: C'est en faisant des erreurs que l'on apprend. Cependant, certaines erreurs peuvent coûter la vie. Et ce sont souvent les idiots et insouscients qui la perdent rapidement. N'est-ce pas ma fidèle amie?*

La ténébreuse parcourit la fleur ornant la garde du bout des doigts. Reprenant ainsi cette vieille habitude. Il fallait dire que cela faisait un moment qu'elle n'avait pu le faire. Hors de question de laisser l'arme attaché au corps si ce n'était pas elle qui le contrôlait. Après tout, il fallait éviter d'avoir de malheureux blessés. Le vent tournoya autour de la belle à la manière d'un enfant ayant envie de jouer.

*Et bien Kazegami, je ne te savais pas si heureux de me retrouver. Enfin, quel frère n'aimerait pas retrouver sa soeur ou inversement?*

Les pensées du vampire qui se tenait en face d'elle faisaient échos aux siennes. Ophélia suivait le résonnement de la demoiselle avec un interêt partciulier. Vu que la plupart la concernait, elle voulait savoir l'opinion que le vampire avait d'elle. Un peu étrange quand même, elle qui ne se souciait que peu du regard des autres...La voilà qui s'interressait à l'avis d'une autre fille sur elle...

*Cette question signifie qu'elle compte rester en ma compagnie pendant un petit moment. Soit. Cependant, je doute en avoir très envie. Espérons que sa compagnie soit agréable. Enfin, plus que celle de d'autre personne. Sinon, elle me fera probablement regretter ma sortie nocturne.*

Ophélia sourit intérieurement. Regretter sa sortie nocturne? Avec elle? Non... Ce serait même la "pure éclate", pour reprendre l'expression d'une amie à elle. Enfin, pour notre vampiresse. Pas sure que ce soit pareil du côté de l'autre demoiselle...Elle semblait assez taciturne, renfermée...

"Je me nomme Akatsuki Yami."

- Et bien, répliqua la vampiresse avec un sourire, enchantée de faire ta connaissance, Yami. J'éspère que nous pourrons nous entendre.

Ophélia lui sourit avant de détourner le regard pour regarder à nouveau la Lune, maitresse de la nuit et de son ciel d'encre. Illuminé par des points dorés, les étoiles...Les fiers sujets de sa majesté la Lune. Alors qu'OPhélia divaguait sur la beauté royale de l'âstre, Yami se formait tout un monologue intérieur sur la prudence qu'il fallait adopter. Et sur le fait qu'elle en avait à revendre après toutes ses années.

- Et bien, enchantée de faire ta connaissance, Yami. J'éspère que nous pourrons nous entendre.


La ténébreuse ne répondit pas.

*Tu espères que nous nous entendions bien? Soit. C'est ton choix. Personnellement, tant que tu ne m'empêches pas de faire ce que j'ai à faire, cela ne me gêne pas. Mais ton amitié ne me sera probablement d'aucune utilité et valeur. Je ne m'attache pas aux gens. Juste aux personnes qui me parraissent importantes. Il n'y ait qu'une personne qui soit dans ce cas. Une seule est unique. Mais je ne peux dire qu'il s'agit d'une amie. Plutôt, une protégée. En fait, si. j'ai eu un ami. Mais il est devenu mon frère. N'est-ce pas Kazegami? Mère Nature a fait de moi sa fille et par conséquent ta soeur. Je suis pourtant bien différente de toi. Mais qu'importe. Element ou non, je suis ta soeur. Ô vent majestueux. Mon cher Kazegami. Mon frère. Ormis toi, je n'ai pas eu d'amis. Quoique...Rectification. J'ai la fidèle amie qui siège en maître au niveau de ma taille. Puissante épée. Belle épine de rédemption. Toi et l'élément aérien m'accompagnaient maintenant depuis le début du XIXème siècle. Depuis qu'Hikari m'a cédée son corps par crainte d'être à nouveau battue par ses parents. Pauvre enfant. Ton sort n'est vraiment pas à envier mais il aurait pu t'arriver pire. Enfin, je veillerai à ce qu'il ne t'arrive plus rien désormais. Je ne veux pas que tu aies à souffrir à nouveau.*

Le regard s'installa sur la protagoniste lui faisant face tout en caressant le fourreau de son épée.

"Nous verrons bien si nous nous entendons ou non. Enfin, je me permets de t'avertir que beaucoup trouve ma présence ennuyeuse et sans intérêt. Tu seras peut-être une de ses personnes. Le Temps nous le diras tôt ou tard. Nous n'avons qu'à attendre."

Les yeux revinrent une nouvelle fois sur la lune qui usait d'un nuage pour masquer sa beauté divine. Jugeant que seul son amant, l'astre solaire, était digne d'admirer sa splendeur.

*C'est vraiment un magnifique spectacle. Je ne saurai m'en lasser. Mais l'on ne peut vraiment l'apprécier que si l'on est en présence de personne qui nous sont agréables et que l'on apprécie.*