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 Naissance [Libre deux personnes]

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Eris Almira
Eris Almira
MessageSujet: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyMer 20 Oct 2010 - 13:23

La scène commence d'abord dans le couloir de l'établissement.


Cette scène est découpée, comme au ralenti. Ce matin, la faiblesse n'était que plus forte encore que d'habitude. Les heures, jours, me sont comptés. Décompte, au ralenti, comme pour calmer mes nerfs qui vont trop vite, attribuer à mon corps la dose nécessaire de chagrins et de douleurs. Je me suis levée un peu plus tôt que d'habitude, Izumi, tu dormais encore. Pour une fois, je t'ai devancée. Je me suis avancée dans la clarté de la journée qui s'annonçait, j'ai lancé l'évènement comme jetant une balle dans un verre d'eau. Des éclaboussures, et puis elle se retrouve coincée. Je suis la bulle d'air, entre la masse violente et le liquide qui ne me demande qu'à m'aspirer. Encore une fois, je pousse un soupir fatigué, avant de redresser mon corps d'une lourdeur indécente sur le lit aux draps chauds. Je me suis levée un nombre incalculable de fois cette nuit, sans pouvoir dormir comme je le désirerais. Je me plonge dans l'eau brûlante d'un bain couvert de mousse. J'ai tout mon temps après tout. Je suis en "congé maternité", donc je ne vais plus en cours depuis déjà un mois. Cette chose s'est trop jouée de moi. A connu un développement trop rapide et trop puissant. Aura s'est endormi dans le corps de mon enfant. Et j'espère de tout mon coeur que jamais elle ne se réveillera pour faire vivre à cette petite un enfer véritable. Elle va nous faire vivre un enfer, si elle se réveille. Dis moi que cela n'arrivera jamais. Mon visage se ferme dans l'eau chaude, tandis que j'applique le savon sur ma peau pâle. Fushi vient souvent me voir, il prend soin de moi. Un soin tout entier à présent. Je songe à son visage dans les moments difficiles, où mes larmes coulaient sans que je le veuille. La peur de voir cette enfant venir au monde. La crainte, la terreur. Je suis lasse de tout cela, lasse de la mort et de la douleur, de la peur. Je veux voir autre chose. Je veux aimer, et être aimée en retour. Mais, comme je l'ai dit à Sid', le pourrais-je ? Ah, Sid'. Comme tu me manques, ma belle. Je te vois de moins en moins, et tu me manques terriblement. Ne me laisse pas choisir entre toi et rien. Je te veux, toi, pour m'assister, ma belle. J'ai besoin de ta présence, de ton affection, de ton amour. Montre-moi que tu es là, pitié. Montre moi que tu vas m'assister, pour toujours et à jamais. Je suis à toi. A toi et à toi seule. Izumi m'évite depuis ma rencontre avec Aeden. Mon frère est revenu. Mon frère est ici, et je le croise dans les couloirs. Ses sourires sont suffisamment explicatifs. Il ne me lâchera pas. Il ne me laissera pas partir. Un meurtre, murder. I don't suppose you understaaand... ♫

Lorsque je quitte la chaleur de l'eau parfumée, un frisson parcourt mon échine. Je me sens comme opressée. J'ai un peu mal partout. Des courbatures ? Peut-être. Je ne sais pas. J'ai un peu mal au ventre mais je ne m'en soucie pas. Je suppose que c'est la faim. Oui, la faim. Quelques crampes d'estomac, voilà tout. Alors je quitte la salle de bains, vêtue d'une robe ample dont le col remonte jusqu'au haut de mon cou. Depuis l'épisode de Han Milovitch Todd, Je ne porte plus rien de trop échancré ou trop près du corps. Ma honte est trop forte, trop puissante, trop risible. Je ne sens plus que du brouillard dans ma tête. Je respire un air vicié par la souffrance et par la douleur. Je ne sens plus que mon pouls qui se ralentir. Au milieu de ce couloir, dans lequel j'avance pour rejoindre la caféteria. Je vais prendre un petit dèj' consistant, et me détendre. Me détendre, avec un calme calculé, maîtrisé, contrôlé. Je vais manger lentement, prendre mon temps, tout mon temps. Je vais ensuite monter à la bibliothèque, chercher de nouveaux livres. Je travaille, malgré mon handicap. Pas question de perdre du temps. Pas question de me laisser aller à la douleur et au déplaisir. Je ne veux que m'épanouir. Avec ou sans Fushi, avec ou sans l'enfant, avec ou sans tout. Dans des centaines d'années, je serais sage et forte. Je détiendrais la grâce et la beauté. Et vous serez à mes côtés. Pour toujours et à jamais. Pour enfin ne plus me laisser aller. Amour envolé, désoeuvré. Je veux continuer. Mais soudain mes pas ralentissent, sans que je le veuille. Une douleur. Une douleur d'une monstruosité sans borne m'assaille, m'attaque. Je sens quelque chose couler le long de mes jambes, chaud, sans encore comprendre ce que c'est, sans atterrir. Prison dorée. Terreur. La douleur commence entre mes reins, la connexion fait chavirer mes jambes. Elle atteint ma poitrine et crispe mes bras ainsi que mon visage, qui ne s'apparente à présent plus qu'à une grimace de souffrance d'une intensité insoutenable. Tout mon corps est en feu. Et, dans ce couloir plein de monde, je m'effondre au sol, emplie de douleur comme un ballon d'hélium. Mais moi je ne m'envole pas. Je sombre dans la douleur. Et soudain je comprends.

ça y est. La voilà.

Effondrée au sol comme un objet, je sens le cri entrer dans mes poumons, passer la barrière de mes cordes vocales, traverser mon larynx et s'échapper de ma bouche avec un bruit puissant. C'est le cri de la souffrance suprême. J'ai perdu les eaux, et comble de la douleur, je sens du sang s'échapper par filets plus ou moins épais de mes jambes recouvertes par ma robe blanche. A présent tachées d'un rouge violent. D'un rouge étincelant. D'un rouge sanglant. J'accoucherai dans la douleur, c'était mon destin. Izumi. Sidney. Fushi. Quelqu'un, par pitié ! Je hurle, hurle sans m'arrêter, prisonnière de cette barrière électrique qu'est la souffrance, j'ai peur de ce qu'il va m'arriver. Sortez moi de là !

SORTEZ LA DE LA !
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyMer 20 Oct 2010 - 18:35

I don't give a damn 'bout my reputation
You're living in the past it's a new generation
A girl can do what she wants to do and that's
What I'm gonna do
An' I don't give a damn ' bout my bad reputation

J'adore cette chanson, presque autant que le fait de coller mon pied aux miches du premier casse-bonbon qui me reluque d'un peu trop près. Il fallait même avouer que ces paroles, que je fredonnais, casque sur les oreilles, pouvaient aussi être considérées comme une marque de provocation de ma part envers les quelques petites jalouses qui s'imaginaient que j'étais venu, et ce, uniquement dans le but de tirer un coup....et je parle pas forcement du sport à ballon rond, mes mignons.

Finalement, je m'ennuyais pas ici. Je rythmais ma vie entre les passages de journée à la bibliothèque, une petite visite à la ma chère Kalina, le temps d'une pause, et la nuit, je m'amusais avec la première monstruosité que je croisais dans la foret ou près du village.
Par contre, la nuit dernière, j'ai eu la surprise de recevoir la visite d'un singulier personnage, que j'ai finalement acceptée d'aider. Bien qu'il m'ait laissé l'impression de me prendre pour une bonne poire, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une certaine sympathie envers lui, surtout en sachant qui il était en réalité.
Sur le coup, je me surprends à m'arrêter au beau milieu du couloir pour repenser à lui.
Beaucoup diront de moi que je suis très peau de vache avec les gens, peu importe leur nature, et j'ai souvent tendance à envoyer péter les gugusses qui se morfondent sur leur sort, bien sombre de la mort qui tue...Mais dans le cas de Tyrael, c'est différent. Après tout, de ce que je sais de lui, il en a vraiment pris plein la gueule, et ce, jusqu'à sa mort...et pourtant, il a continué de penser aux autres, de s'inquiéter pour des gens qu'il n'avait jamais connu, sans jamais se plaindre....et aujourd'hui, voilà où il en était.

J'essaye de ne plus trop y' penser, coupant au passage ma musique, et rangeant mon casque dans mon sac, ayant soudainement perdue toute envie de plaisanterie ou d'amusement, me laissant submerger par un tas de questions toutes aussi stupides les unes que les autres......Je déteste quand ça m'arrive...Et c'est dans le silence que je reprend ma marche, croisant plusieurs élèves par-ci par là, au revers d'un coin de couloir, sans en dire plus, la mine assombrie. J'en profite également pour vérifier si je n'ai pas oubliée les clés de la bibliothèque, que je retrouve rapidement au fond de la mine qui me sert de sac. Bon, au moins, j'aurais pas à faire demi tour et...

*Qu'est ce que ???*

Le cri que j'entend stoppe net ma marche, avant de me faire reprendre au pas de course, et il ne me faut que peu de temps pour arriver au niveau d'un attroupement d'élèves autour d'une personne, que je distingue point, sur le coup. J'ignore ce qui se passe, et j'essaye de faire en sorte que les élèves me laissent passer.

"Poussez vous....Laissez moi passer."

Et là, je peux enfin voir la scène, et la personne concernée: Hebi Mokona, allongée sur le sol, au milieu d'une flaque d'eau et de sang, se tordant et hurlant de douleur. Sur le coup, je m'attendais à un remake d'Alien, et je me disais que je risquais, à tout moment, de voir une sale bête lui perforer le bide avant de se tirer en hurlant...Il ne me faut que peu de temps pour comprendre ce qui lui arrive...Et pourtant, je n'avais jamais rien remarquée...Bon sang, comment j'ai pu manquer cela, moi.

"AMENEZ MOI DE QUOI LA TRANSPORTER, VITE....ELLE VA ACCOUCHER."

J'entends alors la stupeur parmi les eleves, mais aucun ne se bouge, sur le coup, ce qui me met vite en rogne. Pas le temps d'attendre, car le bébé, lui, n'attendra pas. Je n'hésite pas et décide de prendre la petite dans mes bras, pour l'emmener moi-même sur place.
Donc, c'était, ca, le petit service que Keith voulait que je lui rende...Bé mon gaillard, t'a pas fini d'entendre parler du pays, toi.


"ALLEZ ME CHERCHER QUELQU'UN....Moi, je l'emmene"
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyVen 22 Oct 2010 - 22:42

ambiance du rp.

Un hurlement strident. Des soupirs, des cris. Moi, je n'entends plus rien, ne sens plus rien. Je sais juste qu'autour de moi s'est formée une masse compacte, et que personne n'ose lever le petit doigt. Je suis pas cassable, dites. A peine. Je vais mourir, pas vrai ? Je vais mourir. Je vais mourir, pour laisser place à cette petite chose qui a grandi et s'est développée en moi pendant trois, voire quatre mois. Je ne sais plus, ne comprends plus. Je ne vois plus rien. N'assimile plus rien d'autre que les murmures et les cris des jeunes filles voyant le sang tapisser ma robe blanche. Les yeux embués de larmes de souffrance, je ne fais que hurler, hurler et hurler, dans le brouhaha trépidant. Mais personne ne bouge. Pourquoi personne ne bouge ? Je vais crever, bordel ?! Abrégez mes souffrances, au moins, merde !! Je n'en peux plus. Je veux crever. Ne plus souffrir. Cette enfant veut sortir, et me le fais bien comprendre. Elle veut s'échapper de ce corps dont elle n'a plus besoin. Elle donne des coups violents et puissants dans mon corps, je sens mes muscles se déchirer, le sang couler. Mon instinct d'ange naît en même temps que cette enfant. Et l'Aura blanche recouvre mon corps, pour essayer de soigner ce dernier de la chose qui le détruit. Mais rien ne peut me soigner, rien. Ma fille, mon coeur, le prix de ma vie, est en train de voir le jour. Douce ironie. Gaïa. Tu m'as offert ton cadeau merveilleux, mais pourquoi me le reprends-tu aussi vite ? Qu'ais-je fait, ma douce déesse, pour mourir en enfantant ? Etais-ce ça mon destin ? Mourir en étant un ange ? Je vais te rejoindre. Mana. Les arbres, les pousses, la terre, la vie. Requiem, à mes côtés, miaule de peur. Je t'avais oublié, petite boule de poils. Requiem s'est attaché à quelque chose, en moi, je ne sais pas encore quoi. Mais je finirais bien par le découvrir. Je n'éprouve pas pour lui l'amour que j'avais pour Mana. Il y a quelque chose qui ne va pas. Ce petit animal ne m'était pas destiné. Mais je le garde. Compulsivement, j'attrape sa fourrure chaude et soyeuse, et le serre contre moi. La petite bête couine, je la serre sans doute un peu trop fort. La terreur dévore mon corps, comme un feu ardent. Je sens que la petite m'arrache la chair de ses petites mains, pour sortir. Et du sang coule, et coule, et coule encore. Une flaque d'un rouge déchirant sur le sol dallé. Mais personne ne fait un mouvement. Je suis prisonnière. Mon amour, pourquoi n'es-tu pas auprès de moi ? Fushi, je t'en supplie. Pourquoi... pourquoi n'es-tu pas là ? Pour m'aider, me soutenir ? Ton esprit a disparu. Tu as disparu. Je ne te trouve plus. Et puis soudain...

"Poussez vous....Laissez moi passer."

Cette voix légèrement rocailleuse. Elle est là. Une personne que je ne m'attendais vraiment pas à voir ici. Une personne que je ne connais que de vue. Cette femme, je l'ai toujours considérée comme une vulgaire gueularde, de passage. La bibliothécaire. Alera Kincaid. Une nouvelle venue entre ces murs, a qui je n'ai presque jamais parlé autrement pour lui demander de m'attraper un bouquin un peu trop haut. Je ne t'ai jamais parlé. Tu vas m'aider à mourir ? Un léger sourire se dessine sur mes lèvres, tandis que, le regard flou, je te vois pencher la tête dans ma direction. Te pencher en avant. Et comprendre. Enfin. Comprendre. Je souris à travers mes larmes, un sourire de satisfaction. Un sourire de délivrance. Car tu vas me délivrer, n'est-ce pas ? Tu vas me sortir de là. Tu vas m'aider à émerger de ce trou noir. Retrouver la lumière, au milieu des arbres. De la paix, ma paix à moi. Ne plus souffrir. Pour qui que ce soit. Ta voix, je l'entends, tu sais. Ton cri de surprise.


"AMENEZ MOI DE QUOI LA TRANSPORTER, VITE....ELLE VA ACCOUCHER."

Non, non, je n'en vaux pas la peine, ma douce. Je vais mourir ici. Déjà, je sens le sang me manquer, mes énergies se vider. Tu ne vois pas que c'est vain ? Une ultime poussée de la petite créature me fait cracher une vague de sang. Une jeune fille en reçoit sur le corps, et se met à hurler de manière hystérique. Mais je n'entends rien, je ne fais que deviner. Je sens que la bibliothécaire m'attrape par la taille, et me porte. Où m'emmènes-tu, Alera ? Ne vois-tu pas que c'est vain, ce que tu fais ? J'essaie de te le dire, mais je manque d'énergie. Je ne peux plus parler, je me sens trop faible. Mon bras, qui entourait le cou de la bibliothécaire, se détend et tombe mollement dans le vide. Ma tête, en arrière, mes yeux à demi-clos. J'ai mal. Mon corps n'est plus qu'une vague de douleur mordante. Et ça ne s'arrête jamais. Elle est continue, cette vague, de plus en plus puissante. C'est un travail de longue haleine qui aurait du commencer, mais qui finalement finit. Je fus un ange, pendant un petit mois. Je fus quelqu'un, mais maintenant, que suis-je devenue ? Maillon de souffrance. Je sens qu'elle me porte, mais j'ignore jusqu'à où. La morgue, sans doute. Je suis déjà morte. Je vois de la lumière, beaucoup de lumière. Dans mon coeur à l'abandon. Mon corps détruit, disloqué, réduit à un amas de chair. Je le sais, que mon heure est venue. Je t'observe, toi, et ta mine inquiète.

"Ma...dame... Kin...caid..."

Un souffle non épanoui, une mort qui s'avance à petits pas. Tout à coup j'oublie le monde, les autres, ceux qui m'entourent et me détruisent. Je ne veux plus de cette vie, Alera. J'aurais aimé m'occuper d'Enora, l'éduquer, vaincre le monstre qui sommeille en elle, ma douce enfant, ma fille, mon bébé. Mais je ne peux pas. Ploc. Ploc. Les petites gouttes de sang du petit Poucet suivant un chemin à travers le couloir. Il faut continuer, encore continuer. Progresser. Dans l'espace-temps. Mon amour. Mon amour. Reviens avec moi. Offre moi un dernier baiser, avant que je parte.

Je sens qu'on m'allonge quelque part, sur quelque chose. Mon linceul. Liquides lacrymaux, carmins. Se mélangent. Ma bouche crache une fois de plus du sang, et macule ma robe. Tu es une perle, ma belle. Une perle qui va arriver. Mais celle qui l'a conçue doit à présent être relâchée. Je vais mourir. Je veux mourir. Je jette un regard à la blonde face à moi, qui se penche auprès de moi. Je vois ses yeux, et ses cheveux d'or. Rien d'autre. Le noir commence à entourer mon regard, doucement, pleinement. Mais je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. Je sais où je vais aller. Keith, j'avais promis que j'allais t'aider à accomplir ta tâche. Je te demande pardon, ange. J'ai échoué...

"Désolée..."

Ce désolée est un adieu. Je vais mourir. Il faudra vous occuper d'elle seule. Dites à Fushi... dites lui que je l'aime. Dites lui que je l'aime, plus que ma vie, plus que tout au monde. Dites lui qu'il devra s'occuper d'Enora. L'aimer en double. Dites à Izumi...Dites lui que je suis désolée, elle comprendra. Dites à Han qu'il a de quoi être fier de lui. A Nagaïa qu'elle a gagné. A Vungh que même si rien n'importe pour elle, elle m'a touchée. A Keith que j'ai échoué. A Raven de ne jamais m'oublier. A Sid' de ne pas pleurer. A Aeden, que je n'aurais jamais pu revenir auprès de lui. Mais surtout dites leur tous.

Que je suis désolée.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyVen 22 Oct 2010 - 23:18

"Oh non ma belle. Tu va pas me lâcher comme ça."

L'infirmerie inquiète à la fois par son manque de présence, mais aussi par la terrible odeur de produits tout aussi divers et doutés qui y' trônent. Je suis vite rejoint par ma fidèle louve, qui se charge de tenir les petits curieux à l'écart. Un autre regard rapide à la fenêtre me permet aussi de distinguer l'ombre de Tyrael, qui s'empresse vite de disparaitre, ma laissant alors, dans ce que je pourrais qualifier, une situation tout ce qu'il y'a de plus inhabituel.

*Saleté de moineau...Toi, je te jure qu'on s'expliquera*

Le seul bruit qu'on peut y' entendre est celui du perroquet qui y' vit depuis un moment, tranquillement perché aux barreaux de sa cage, observant tranquillement la scène. Sur le coup, il me donne presque l'impression de me défier du regard, de rire intérieurement de moi, en profitant de chaque seconde de ce magnifique spectacle. En prime, la gosse ne semble pas vraiment vouloir lutter. Bon, je peux comprendre qu'avoir un mouflard dans le ventre, ça fatigue, et fait parfois divaguer, mais faut arrêter, là....pas au point de croire qu'on va crever, quand même.
Pourtant, elle commence à fermer les yeux, doucement, se laissant surement envahir par le voile des ténèbres de l'autre monde. Alors là, ma cocotte, tu pouvais toujours rêver parce que...




SBAFF, SBAFF


Le bruit est sec, double, pour prouver que je ne fais jamais les choses à moitié. J'ai frappée fort, tout en la défiant du regard. En general, je me serais largement moquée d'une telle personne, mais les conditions ont changées.

"TU L'A VOULUE, CE GOSSE. ALORS ASSUME, HEBI. BATS TOI ET VIS POUR TON ENFANT."

Je me surprends à balancer ces paroles, aussi soudainement que les deux baffes que je lui ai collée, histoire de la faire revenir. Bon, je sais, cogner, c'est pas une solution, mais là, elle me filait entre les doigts, la petite. Et j'aime pas echouer. J'ai promis à Keith que j'allais m'occuper d'elle....et je vous jure que c'est ce que je vais faire.
Et bordel de merde, OU EST L'INFIRMIERE???
Y'a des choses que je sais faire, mais mettre un gosse au monde, j'ai jamais fait ca, moi. Oh bon sang, Keith, Malkash....ou quelqu'un...MAIS AIDEZ MOI, BON SANG.
Non, allez, on ne panique pas, on pense à la lac sans vague, à un étron sans mouche, je suis calme...JE SUIS TRES CALME. JE VAIS MEME PETER UNE PUTAIN DE DURITE DANS CETTE INFIRMERIE.
Pourtant, même si interieurement, je bouillonne, à l'exterieur, j'arrive à rester calme, et mon regard, aussi dur soit il , fixe toujours la jeune fille.

"D'abord, on s'occupe de ton gosse....et ensuite, on causera, ma grande......KALINA, essaye de me trouver l'infirmiere, ou n'importe quelle personne douée en medecine ou en magie de guerison."

Ma belle compagne de chasse acquiesce d'un aboiement et d'un mouvement de museau, avant de filer par la porte principale, en s'élanceant gracieusement à la recherche de la dite personne, tandis que j'essuie le visage de la jeune ange, visiblement en sueur...Qui ne le serait pas, dans un tel effort, après tout?
En tout cas, le travail est en cours, et je ne peux que me placer devant elle, histoire d'acceuillir le bambin, tout en essayant de conseiller du mieux que possible la future mère.

"Ok, essaye de te détendre, et respire à fond......et heu...Crie un coup si besoin...Ca aide"
*Bravo, t'a pas plus con à dire?? Non, evidemment, puisque t'est deja à ton maximum, blondasse.*
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptySam 23 Oct 2010 - 22:45

Ce matin, j'ai senti en émergeant de mes draps, qu'il allait se passer quelque chose. Je n'ai tout d'abord rien compris. Lent éveil, distrait mouvement d'échange, à peine perceptible. Une chanson différente à chaque fois, un mouvement allant, vers l'avant, puis l'arrière, dans une perpétuelle agitation. Le mouvement de nos bassins. Tanguer, pour avancer. Ce matin, je me suis levé un peu tard. Mais après tout, ce n'est pas bien grave. Je me sens à l'aise, détendu. Dans un mouvement calme et distrait. Je me suis levé, sans réfléchir, perdu dans le pressentiment qui me dévorait à petit feu. Il va se passer quelque chose, quelque chose que je ne vais pas apprécier, pour y penser autant. Pour trouver d'autres mots, d'autres choses. Je ne veux pas que ça tourne mal. Je veux avancer, avancer et avancer. Dans cette douce coordination. La rapidité, le manque, l'espoir, le doute. Le tournis grandissant. Je veux voir le sang couler, comme si un film se projetait dans ma tête, en images mouvantes et violentes. Je sens qu'il va se passer. Ennui profond, mortel ennui. Une chose, comme une autre. Le livre est ennuyeux. Je veux prier, prier pour que quelque chose ne t'arrive pas. Ma muse, je ne t'oublie pas. Je ne peux pas passer une minute sans toi. Dans le chagrin et la pitié, débarquer sans prévenir. Nous avançons à pas pénibles. Chaque étape est une étape de mort. Un cheminement supplémentaire vers l'infini. Vide. Sensation musculaire, haine presque palpable. C'est un sentiment de dominance, de toute puissance. Je me suis levé avec cette idée dans la tête. Celle de ne plus rien chercher d'autre. De progresser dans le temps, dans l'espace. Trouver la source faible, le mouvement fort. Je veux comprendre, ce qui ne va pas et pourquoi ça ne va pas. Pourquoi cette chose cloche et pas une autre ? Enfermement. Je veux comprendre. Comprendre, comprendre, comprendre. Pour entrer dans un délire continuel, passif. Un enfermement, ton enfermement. Rayonnant de bonheur. Une affection à peine voilée, un châtiment à peine offert. Dans la noirceur et la peur. Je sais qu'il y a quelque chose, et je veux en sortir, m'en sortir. Alors, quelques chemises éparses de ma penderie me serviront de vêtements aujourd'hui. Je sais qu'il va se passer quelque chose et que ma présence doit être capitale. Pourquoi ? Je l'ignore encore. Mais sans doute ne vais-je pas tarder à le savoir. Je ne comprendrais pas, ne verrais rien. Et j'ouvrirais les yeux, avide de nouvelles choses. Je regarderai, je m'attarderai. Et je m'en irai. Large et calme. Fantasmagorie.

Meurtre.

Lorsque je quitte ma chambre pour aller surveiller le couloir, cinq minutes sont passées depuis l'appel général. J'aurais dû être là, mais je ne suis pas consciencieux. J'en ai marre, de faire la police pour des nyards. Je préfère vaquer à mes occupations, sans obligations. Mais finalement, ais-je le choix ? Accalmie. Dans le monde dans lequel je vis, le rêve n'est plus, n'existe plus. J'ai tout raté. J'ai tout raté, pour ne plus rien avoir à recommencer. Ce fut un effort trop puissant, trop éprouvant. Je me rends dans le couloir du premier étage, là où mes cours commencent. Je surveille le chahut, à l'affut de quelque chose, quelqu'un. J'espère qu'il n'y aura pas de dérapages, ce matin je n'ai pas trop faim. Cela ne m'amuse plus. Aurait pu m'amuser par le passé. Mais ne me fait plus rire. Plus du tout. Ce petit jeu ne m'amuse plus. Lorsqu'un cri puissant dans le couloir attire mon attention, une foule trop compacte a déjà pris possession des lieux. Lorsque j'observe, je ne trouve rien. La foule est trop compacte. Sans doute deux imbéciles qui ont décidé de tourner leur déception amoureuse en pugilat international. J'en ai assez Dix minutes passent, et j'entends les jeunes gens se séparer, sans trop d'escarmouche. Arrivant sur les lieux de ce que je croyais être la "bataille" je ne trouve qu'une flaque d'eau mêlée à du sang. Etrange. Que s'est-il passé ici ? Pourquoi y a-t-il cette eau, tout ce sang, trop de sang... repart en petites gouttelettes en direction des escaliers. Il doit avoir le nez pété. Et ça doit pisser le sang. Ce petit con a dû prendre une bonne correction et aller à l'infirmerie. Je sens que je ne vais pas faire long feu, si je continue à faire mon travail de cette manière. Une excuse, une seule, et ta vie redevient un enfer. J'en ai marre, merde. Ce matin, je suis épuisé, fatigué, je veux me reposer, rentrer. Tranquillement au chaud dans mon lit, et ne plus bouger. Hiberner. Les élèves rentrent en cours, me voilà seul dans le couloir. J'observe avec une curiosité toute entière le sang répandu sur le sol. Il y a quelque chose d'étrange, avec ce sang. Quelque chose de très étrange. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, mais c'est sans doute en rapport avec ma pensée de ce matin. Quelque chose va se passer, et toi, Aeden Grey, tu vas y être impliqué sans forcément le vouloir.

Une louve arrive en courant dans ma direction, et jappe, comme paniquée. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je veux cependant comprendre. Descend les marches d'un pas ferme. Suis la louve qui se dirige en jappant vers l'infirmerie. Mais attendez... cette louve... c'est celle de l'autre tarée d'Alera Kincaid...

Entrant dans l'infirmerie, j'entends des cris et des claquements. Je sens la tension monter, d'un cran supplémentaire. Pas de drôlerie, de moquerie. Pas un seul mot. Pas un seul cri. Juste mon visage qui se fige en une grimace de surprise, devant le spectacle qui s'offre à moi. Un spectacle terrifiant de vérité et de mensonge. Hebi. Hebi, ma soeur, ma jumelle. Le corps recouvert de ce sang qui tachait le sol et le mur. Les yeux clos, les mains abandonnées. J'ai peur qu'elle soit morte, mais ne dis rien. Je me contente de fixer avec hébétude le corps inerte de ma jumelle, devant lequel la bibliothécaire timbrée s'échine à trouver un semblant de vie. Elle crie, hurle, se fatigue. Finalement, elle se retourne, se rendant compte de ma présence. Un moment de silence. J'avance, fébrile, tremblant. Ma soeur. Hebi. Ma soeur chérie, couverte de son propre sang. Pourquoi ? Pourquoi, que s'est-il passé ? L'enfant... L'enfant. L'enfant est-il sorti ? Non, sans doute. La voilà, l'eau. Chose terrible, perte d'immondices. La peur, la terreur. Je sais que ma soeur est vivante, mais sa respiration se fait de plus en plus difficile. Un petit filet de sang apparaît sur le coin de sa bouche. Cette chose... cette chose est en train de tuer ma soeur. La bouche tremblante, une émotion sans pareille. Bouscule la blondasse et me penche tendrement vers ma soeur. J'attrape sa joue fraiche, trop fraiche. Ses yeux s'ouvrent, vitreux. Elle n'a presque plus de forces. Que faire pour elle... Une voix, tremblante. Je suis tellement choqué de te voir dans cet état que je ne peux plus rien faire. Juste t'observer, les yeux lourds d'une angoisse puissante. Et parler.

"Hebi... non..."
[a ton tour, Alera]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyMar 26 Oct 2010 - 23:42

Hj: Ce sujet va tourner à la boufonnerie, je sens....

"HA NON."


Je m'avance rapidement vers mon collègue, Aeden, que ma chère Kalina m'a fait le privilège de me ramener, et que j'ai eu l'occasion de voir de temps à autre, sans vraiment lui parler. Je ne savais pas grand chose sur lui a part le fait qu'il était surveillant et qu'il était récent dans le personnel. En tout cas, il semblerait qu'il ait laissé ses tripes au placard, car le spectacle qui s'offre à lui semble le paralyser de tout ses membres. Bon, c'est pas bien grave, car j'avais une solution bien efficace pour ca, et il allait vite savoir laquelle, alors que je m'avancais vers lui, la main prete à frapper, et une fois à son niveau.....

SBAAFFF, SBAAFFF

Toujours par deux, doublement efficace, doublement redoutable, je sais que là, il va être à même à m'écouter, ce guignol. ...Et ca se pretend un mec, hein.

"Dis donc, mon mignon, c'est le sang qui te fout les jetons ou quoi?? Allez, aide moi, au lieu de faire ta mijorée."

A ce moment précis, ne laissant pas le temps à Aeden de placer un mot, j'entends une petite voix aiguë qui résonne dans la salle, moqueuse, perçante, énervante, et surtout, sacrement vulgaire, alors que je me retourne pour chercher. Il ne me faut que quelque secondes pour m'apercevoir que cette insulte, aussi bien placée que pensée, venait tout droit....du perroquet.
Me retournant alors vers lui, je l'observe, toutefois sans m'offusquer, faisant un signe de la main à Aeden, qui voulait dire "Minute Papillon"

Alera: Dis donc, Birdie, qu'est ce que tu veux, toi?
Birdie: Birdie veut se payer ton joli petit cul.
Alera: Qu'est ce que Birdie vient de me dire, là??
Birdie: J'ai dit: BIRDIE veut se payer ton joli petit cul.
Alera: Dis donc, tu veux y' laisser des plumes? C'est pas un petit piaf qui va faire sa loi.
Birdie: Petit?? Mais je suis monté comme un âne ma belle.
Alera: Je vais me le faire....
Birdie: Et qu'est ce que tu va me faire?? Me tirer dessus?? Oh, j'en tremble d'avance, Hé OH, MAMAN, j'ai peur.Allez, ma poulette, je sais que c'est trop pour toi, mais reviens me voir quand...COUAAACCCCC

Aeden et beaucoup dans cette école allaient me prendre pour une dingue, surtout que je venais à l'instant même, de tirer un rayon d'énergie vers la cage,un sourire malsain aux lèvres, qui ressemblait à quelque chose entre la folie, le sadisme et la colère, tandis que je fis exploser la cage dans le but avoué de buter ce crétin à plumes. J'avais entendu des rumeurs sur le fait qu'il s'agissait de l'ancien infirmier, changé en perroquet par un des directeurs, pour avoir osé jouer les libertins dans cette école. A mes yeux, il ne s'agissait donc pas d'un véritable animal, mais juste d'un idiot en rut qui parlait avec sa queue plutôt que son cerveau....En tout cas, même si je l'avais pas buté, il y'avait laissé des plumes, tandis que je le vis s'envoler vers la porte de sortie pour se barrer en hurlant un très grand nombre d'insultes qui m'étaient destinées à moi et ma descendance. Mais qu'est ce qui leur avait pris de garder un truc pareil dans cette école?? Il servait à satisfaire des pulsions masochistes ou servait de souffre douleur??
Peu importe car maintenant, il fallait s'occuper d'Hebi, et pour ca, Aeden allait m'être d'une aide précieuse.


"HE....AMENE TES MICHES ET AIDE MOI. Elle est encore consciente, mais il faut que tu me la maintienne eveillée. Moi, je m'occupe de l'enfant."


Je repris alors ma position, juste en face de la future mère tandis que je vis Kalina essayer de pousser Aeden à s'approcher afin de m'aider. Punaise, si ce mec était aussi coincé que ca avec des inconnus, il ne valait mieux pas imaginer comme il devait se comporter en famille, et il fallu que je gueule une nouvelle fois, en espérant le faire réagir. Mais qu'est ce qu'il avait ce mec?? Un balai dans le cul, ou c'était la présence de deux femmes qui le tétanisaient?? Manquerait plus qu'il se mette à saigner du nez, et alors là, on aurait la totale.

"HE, TU TE BOUGES OUI????"
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyDim 31 Oct 2010 - 23:41

Une présence. Tu la sens, cette présence ? Une présence. Près de moi. Pas la tienne, Alera. Une autre présence. Une autre présence, près de toi, qui s'approche. Son souffle est froid, elle n'a pas de visage. Elle s'approche à grands pas, sa cape noire trainant derrière elle, déchirée et en lambeaux. Son visage ? Non, pas de visage. Pas de tête, rien, juste un grand capuchon noir. Keith ? C'est toi, Keith ? Tu viens me sauver, pas vrai ? Je vais mourir, mais c'est toi qui va m'accompagner vers Gaïa. Mais non, tu n'es pas Keith. Derrière ton capuchon, il n'y a rien, rien d'autre que ton visage en lambeaux. L'hiver laisse place à l'été. Non, finalement, c'est l'inverse, toute l'inverse. L'été laisse place à l'hiver le plus froid. Derrière cette capuche noire, un squelette décoré de chair pourrie. Une ombre dans le noir. Un coeur dans le désert. Une avancée trop poussée, une terreur trop lourde. Je veux m'enfuir, mais je ne le peux plus. Je veux partir, mais je n'y arrive plus. C'est trop tard, à présent, je ne peux plus faire marche arrière. Je suis épuisée, trop épuisée, sans doute. Je n'ai plus d'issue. Je n'ai plus d'échappatoire. Je ne peux plus me séparer de toi. Je ne peux plus partir, car je sais qui tu es, à présent. On dit que le baiser de la mort est le dernier que l'on reçoit, avant son dernier soupir. Et moi je la vois, cette bouche aux dents cassées, se rapprocher lentement, pour dévorer mon âme, qui n'attend que cela. Je n'ai pas peur, je sais ce qui va me rejoindre. Je sais que je suis condamnée à la mort, mais Gaïa me protègera de Satan, je le sais. Mon âme est pure, à présent, Mort, alors tu peux venir me chercher, je ne t'opposerai aucune résistance. Je n'ai plus peur. Je n'ai plus peur de mourir, lorsque je sais où cette mort me conduira. Si c'est mon heure, je vais vous abandonner. Ta bouche est si près de la mienne, Faucheuse. Ta bouche est si près que je peux sentir ton souffle fétide. Dans quelques instants tu me prendras et je n'aurais pas peur. Plus peur. Plus jamais de peur. Mais...

Deux claques retentissant sur mes joues. Des cris que je ne comprends plus. Une langue que je ne maîtrise plus. Je ne peux plus parler, ressentir. Mais je vois la Mort reculer, et disparaître. Cette voix, je ne la reconnais pas. Je ne sais pas qui crie, qui s'énerve. Qui est près de moi, pour m'assister. Qui veut m'accompagner ? Je sais simplement que je n'ai plus aucune raison d'avoir peur. Ma dernière nuit en ces lieux. L'accalmie. La douceur, la tendresse. Pour un instant en la compagnie des justes. Nous avons notre heure rien que pour nous. Et il est temps d'en profiter. Nous avons une tâche à accomplir. En parfaite harmonie. Maître des lieux, montre nous l'endroit où tu as perdu ta relique. Tu vas la retrouver avec moi. Lorsque mes yeux s'ouvrent, je vois Aeden m'observer. Un sourire se dessine sur mon visage, un sourire de sang. Je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne pense qu'à ma souffrance, et au bonheur de te voir, mon frère. Mon jumeau. Aeden. Je me sens en sécurité, près de toi, tu sais. Toujours en sécurité. Je me sens aime, protégée. Quoique tu es fait. Je viens de passer près, si près de la mort. Mais la douleur ne veut pas partir. Ne veux pas s'en aller. Mon visage ruisselant de larmes fixe mon frère, puis Alera, qui s'échine à essayer de le faire bouger. Mon frère finit enfin par réagir, et attrape mon corps trop lourd, en arrache la robe, et dépose une couverture blanche sur ce corps ainsi exposé. Observe Kincaid, et lui explique. Je sais ce que tu vas faire, tu l'as déjà fait. Tu lui expliques brièvement. Tandis qu'elle va récupérer l'enfant, lui va m'offrir son énergie pour que je puisse tenir le coup. Je suis trop faible pour bouger, je suis blanche, trop blanche d'avoir perdu tant de sang. Je suis blanche, blanche d'avoir été trop exposée à la souffrance. Tu ne dis rien de plus, toi même tu ne sais pas ce que tu fais. Pour la première fois depuis longtemps je vois tes yeux baignés de cette émotion nouvelle. Je vois ce qu'il se passe, pour le moment. Je ne suis que spectatrice, je n'ai pas la force d'expulser cette petite chose. Je suis trop faible, trop froide. Trop idiote, sans doute. Alors je sens la main brûlante de mon frère se poser sur ma joue. Et je comprends. L'autre, sur mon front.

Le transfert commence.

Peu à peu, la chaleur de son corps rejoint le mien, et je peux à nouveau bouger. Un nouveau hurlement de souffrance s'échappe de ma bouche. Elle va me détruire, si je ne l'arrête pas à temps. Alors je jette un regard suppliant à Kincaid, cette femme blonde à qui je n'ai jamais vraiment parlé, cette femme qui pourtant va me faire accoucher. Océan de déraison. Je ne peux plus réfléchir. J'ai mal, si mal ! Sortez la de là, putain !! Cette chose est en train de me buter, vous comprenez ça ?! Cette chose va me détruire, et vous ne bougez pas le petit doigt ! Colère. Rien de plus ne se passe. Destruction. Un abandon nouveau. Destruction. L'énergie de mon jumeau se propageant dans mon corps, me rendant ma force, suffisamment pour que je puisse faire sortir cette enfant avant que tout ne tourne mal, pour elle ou pour moi. Tu n'es pas une sage femme mais peu importe, tu vas m'aider, pas vrai ? Bien plus de mystère que la lumière de la lune. Présente moi ce nouveau jardin d'Eden. Alera, aide moi je t'en supplie, aide-moi... Mes yeux remplis de larmes brûlantes se tournent vers cette femme que je ne connais pas le moins du monde, mais dont ma vie repose à présent au creux de ses mains. Je peux réclamer de l'attention, dans ce cas, non ? Je ne veux pas me voir crever une deuxième fois en cinq minutes. Aeden a pris deux gifles, mais ne réagit pas. Nous sommes sur la même danse, toi et moi. Tu as du caractère, mais je sais que tu as un grand coeur. Tu peux me sauver la vie. Toi et mon frère, vous le pouvez. J'ai besoin de vous. J'ai besoin de vous !! Vivement j'attrape ta main, blonde et éphémère magicienne. J'attrape ta main et la serre, presque au point de la broyer. Je la serre fort, tente de la garder, même si je sais que je devrais la lâcher. Ma main fraîche touche la tienne et reste fixée. Je te tiens mais refuse catégoriquement de te lâcher. Pour l'instant. Dernier regard suppliant, avant la chute. Un dernier regard suppliant. Mes yeux noirs qui te fixent.

"Je vous en supplie..."


[court et laid. Promis je ferais mieux au prochain]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyLun 1 Nov 2010 - 1:45

"J'ai promis, Hebi....J'AI PROMIS, alors cesse de t'inquieter, et laisse nous faire.....Aeden,, toi, tu continue de faire ce que tu fait, c'est très bien."

M'ouais, très bien, a supposer qu'il sache ce qu'il fait. Son regard semble à la fois si déterminé, et si perdu, à croire qu'il la connait presque, tout comme j'aurais juré que Hebi semblait le connaitre, mais pas comme une simple connaissance. Mais son regard.....ses yeux croisent un instant les miens, tandis que je sens la chaleur de sa main entrer en contact avec la mienne. Sur le coup, je me sens touchée, puis troublée, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.
J'étais presque paralysée au moment du contact avec elle....Mais que m'arrivait il pour que je sois à ce point perdue??
Toutefois, je me reprends assez vite, avec la conviction que ce contact, bien que court, aura des conséquences sur notre futur.
Je ne suis, et ne serait jamais médium, prophète ou quoi que ce soit, mais ce genre d'impression reste gravé au plus profond du cœur d'une femme....et en y' repensant, ce sentiment, je l'ai ressenti......Je le sens...Je le sais......ce sentiment, qui, pendant un instant, m'a submergé........Est ce mon passé qui revient me hanter.

Je relâche alors la main de la jeune fille, par réflexe, alors que quelque chose en moi se réveille....Serais ce possible que je n'ai point perdue cette partie de moi?? Serais ce possible que ce que j'ai enfoui au plus profond de mon âme, réclame à nouveau son du, hurlant et scandant à travers mes pensées, mon âme, et mon cœur. Le temps semble alors s'arreter, et un silence de mort se fait alors entendre, tandis qu'une petite voix hurle dans ma tête, une voix qui m'incite, me dit de me rappeler de qui j'étais, de ce que j'étais, et de ce que je pourrais encore être........

Mais est ce réellement le moment d'y repenser?? Cela continuera de me hanter, même après cet événement.....Le catalyseur, la révélation...........Hebi...............Je ne te connais pas et pourtant, je sens que quelque chose nous lie déjà, toi et moi, un lien bien plus fort que tout ce qui peut exister, un sentiment que je n'ai ressenti que pour une seule personne, la seule qui ait su réchauffer la froideur de mon cœur, la seule qui parvint à apaiser la colère qui bouillonnant au fond de moi. Est ce toi, celle qui partage le même nom que ma compagne de chasse?? Est ce toi qui vient me redonner l'espoir d'une nouvelle vie, ma tendre Kalina??

*Mais.....REVEILLE TOI, ALERA, LA GOSSE RISQUE DE MOURIR, LA.*

Je me réveille alors, me secouant vivement la tête, afin de quitter le triste monde des pensées, reprenant alors position en face de la jeune mère, avec la ferme intention de la garder en vie...et pour cela, Aeden allait m'être d'une aide précieuse, à condition qu'il ne s'évanouisse pas, où, comme moi, qu'il ne se laisse pas dévorer par ses pensées. Si c'était le cas, on serait mal barrés tous les trois. Bon, ok, j'ai été absente un moment...que je ne pourrais même plus définir avec exactitude. Tandis que j'exhorte la jeune mère à inspirer, expirer, tout en poussant, je me pose encore la question qui est "Combien de temps ai-je été absente?", si le terme est le bon?? Une seconde? Une minute??.....J'aurais juré que cela avat duré bien plus longtemps que cela, et que quelque chose était intervenu....Tyrael, il faudra qu'on parle, toi et moi. Je continue d'aider Hebi du mieux que je peux, tandis que certains badauds arrivent finalement à déborder ma chère louve, qui ne peut plus maintenir le flot d'élèves, curieux de connaitre le dénouement de l'histoire.
Oh putain, mais cassez vous, tirez vous, PARTEZ. C'EST PAS UN SPECTACLE, ET VOUS ME DECONCENTREZ EN PRIME.
Allez, il faut que je me refocalise sur Hebi.

"Allez, Hebi...POUSSE. JE VOIS QUE CA BOUGE. ALLEZ."
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyLun 1 Nov 2010 - 22:57

Elle s'énerve. Elle me gifle, elle me frappe, crie, hurle, mais je n'ai pas vu, pas compris. Elle a fait preuve d'ambiguïté, de douleur et d'ignorance. Elle croit tout savoir alors qu'elle perd toute créativité. La pauvre enfant. Perdue dans les étoiles. L'attente est rude. Je suis fatigué, de voir tout cela, très fatigué, si fatigué. J'observe avec une lenteur calculée le visage de ma soeur, ce visage si pâle et si crispé par la douleur. Elle s'accroche à la main de la bibliothécaire comme si sa vie en dépendait. Qu'as-tu vu, belle ? Je te montre le résultat en images. Distraction, réflexion. Je ne dis plus rien et observe l'échange silencieux entre les deux femmes. La blonde. Tu la bouffe des yeux. Vive la mariée. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais ce regard, je le connais. Pour avoir le même. Tu es immorale, Alera Kincaid, trop immorale. Arrête de la regarder comme ça, t'as compris ? Nous nous voyons différemment. Arrête de la regarder, t'as compris ? L'énergie qui se diffuse en toi, ma soeur, mon amour. Tu es mienne, personne d'autre ne peut partager ta vie. Je veux voir tes couleurs, ma soeur, je veux revoir ton visage me sourire, encore et encore. Je ris de ta propre incertitude. Tu ne sais pas quoi faire. Tu cries mais finalement, tu ne sais rien faire. Les élèves s'agglutinent autour de la porte. Ils observent, bruyamment, ma soeur souffrir, allongée sur cet instrument de torture, accompagnée par cette blonde qui semble la bouffer des yeux. Et puis soudain, elle se réveille. Observe les alentours, tente de les chasser. Et focalise ensuite son regard sur ma jumelle, sans comprendre pourquoi cet amour que je lui apporte est aussi fort. Alera, Hebi fut ma soeur et mon amante. Même ange, je l'aimerais toujours. Une chose que je ne dirais sans doute jamais. Tu es une amie de l'emplumé. Je ne t'en veux pas. Je ne t'en voudrais pas, parce que tu es son dernier espoir. Tu dois la sauver, Kincaid, à tout prix, tu dois la sauver. Mon énergie est transférée par mon Aura démoniaque, qui apparaît peu à peu en dehors de mon corps, dévoilant ma véritable nature. Mais je reste ferme, la main plaquée sur le front de ma soeur. Ma tête tourne légèrement, mais ce n'est que psychologique. Je dois rester avec toi, ma belle. Je ne veux pas te laisser seule avec cette nana. Elle m'intrigue, curieusement, comme si quelque chose me disait que cette femme allait changer quelque chose dans ta vie. Sans règles dignes, sans foi. Elle va faire évoluer ta vie, comment je l'ignore encore. Une absence, dans ton coeur. Avances, je t'en supplie, il est temps. Régales toi de sa souffrance, avant de crever. Nous sommes de doux prisonniers. Angoisse. Ma main tremble, tandis que de ta bouche, un hurlement franchit la barrière. Un hurlement d'une puissance inouïe. Un hurlement puissant, de souffrance. Le sang coule entre tes jambes, coule et coule encore, teintant le fauteuil de sang. Quelques gouttes de sueur perlent sur ton visage. Accroche toi. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour nous. Hebi. Juste, toi et moi. Elle, si tu le veux. Fushi, qui tu veux. Mais reste avec nous, je t'en supplie...

Mais tes larmes envahissent ton coeur. Des larmes de haine, de colère, de chagrin. Je ne comprends pas. Jusqu'à ce que ton regard apeuré se jette dans le mien, dans un effort désespéré. Tu souffres plus que tu n'as jamais souffert. Et tu hurles, tu hurles, comment faire, que dire, comment bouger, se déplacer, se mouvoir, avec toi, hurlante, à nos côtés ? Les cris semblent éloigner les importuns, c'est déjà ça. Mais lorsque tu t'adresses à moi, m'attrape le visage de tes mains jointes, je perds mes moyens. Et pour cause...

"Aeden... AEDEN ! Tue moi... TUE MOI BORDEL !!
- Hebi, détends toi, c'est presque fini, calme toi !!
- AEDEN ! JE T'EN SUPPLIE TUE MOI !
- L'accouchement est toujours douloureux, accroche toi !
- T'es mon frère ! Tu peux le faire, tu peux me tuer ! Je te le demande ! ACHEVE MOI ! Et sauve la... pitié, PITIE !!!"

Tu t'agrippes à mon visage comme si c'était la dernière chose qu'il te restait au monde. Tu plonges tes yeux brûlants de supplice dans les miens, aussi noirs l'un que l'autre. Nous nous ressemblons, aussi bien physiquement que moralement. Tu es comme moi, même si je n'ai jamais voulu voir, que j'avais des faiblesses. Tu me les montres, tu es mon miroir. Des larmes brûlantes coulent de mes yeux tandis que tu me supplies de te tuer. Tu veux qu'elle vive, et que tu cesses de souffrir. Tu veux qu'elle soit là, mais pas toi. Pourquoi ? S'est-il passé quelque chose, Hebi, quelque chose que tu m'as caché ? Quelque chose qui s'est déroulé, dont tu as fait les frais ? Tu n'as donc plus aucun sens de la fratrie ? T'ais-je perdue, Hebi, t'ais-je perdue pour de bon ? Tu essaies, essaies, mais ce que tu me dis est incompréhensible.

"Il avait raison, Aeden !! Il avait raison, Todd !! Il avait raison !!
- Mais... mais...
- Je n'aimerais jamais cette enfant !! Je ne l'ai pas voulu, ça, mais elle souffrira à cause de moi ! Il viendra me la prendre ! IL VIENDRA ME LA PRENDRE !!
- Mais c'est qui Todd, BORDEL ??"

Un cri de colère. Je ne sais pas qui est ce "Todd" mais si je le trouve, je le tuerai. Il t'a fait du mal. Il t'a faite souffrir, mais pourquoi ?! Qui est cet homme, et pourquoi a-t-il traité ma soeur ainsi ? Une position de défense. J'attrape sa main. Violence. Les souvenirs qu'elle est en train de revivre. Une table, dans la bibliothèque, et cet homme la chevauchant. Ce type, je l'ai croisé, je l'ai salué. Son Aura noire m'a bouleversé. Je n'ai pas cherché à comprendre, il était plus puissant que moi, bien plus puissant. Il a... il a...
La haine brûle mon être tandis que je revis en même temps que ma soeur les caresses de cet homme sous son corps impuissant. Elle n'a pas pu se défendre. Trop faible, trop choquée. Elle était allongée nue sur cette table, il a abusé de son corps et de son âme. Il a joué, et il s'est bien amusé, sans doute. Je suis dévoré par la rancoeur, mais ma main ne lâche pas le front de ma soeur. Je vais te venger, Hebi. Je te le promets.

"Il avait tord, je te le jure. Tu pourras t'en occuper.
- Il viendra la prendre, Aeden...
- Fais naître cette enfant, après on s'occupera du reste. Je m'en occuperai personnellement.
- Il est plus fort que toi...
- Je m'en fous !! Bordel Hebi, IL T'A VIOLEE !"

Et soudain je me rappelle de la présence d'Alera. J'ai pensé tout fort, et soudain un silence relatif s'installe. Le regard de cette femme et le mien se croise. Je sais que j'en ai fait une. Je ne sais pas encore ce que j'ai pu faire, mais je sais que c'est un crime qui ne restera pas impuni. Alera observe Hebi avec trop d'intérêt. Je le sais. Alors pourquoi ais-je ainsi déclenché les hostilités ? Hebi m'observe, gémissante, tandis qu'une ultime contraction la secoue. Elle agrippe les bords du fauteuil et se cambre en arrière. Elle ne peut plus rien dire, elle sait que j'ai raison. Mais pour combien de temps, Hebi ? Combien de temps vas-tu tenir ? Il t'a violée, et tu restes dans le secret. Le chagrin. Les embruns. Alera le sait à présent. Que va-t-elle faire, cela je l'ignore. Pour l'heure il faut s'occuper de toi. Toi qui pousse, qui gémis et hurle, pour faire sortir cette chose. Cette chose qui arrivera bientôt. Et je te le promets Hebi. Todd ne l'aura pas. Je te le promets.

Je le tuerai avant.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyLun 1 Nov 2010 - 23:44

"....................Han.........."

Ce fut le seul mot, le seul putain de nom qui sortit de ma bouche, tandis que mon regard exorbité fixait celui qui était en finalité, le frère d'Hebi. Putain, bonjour les révélations. Sur le coup, je ne bouge plus, fixant mon regard sur celui d'Aeden, ce dernier ayant laissé parler sa colère de façon trop brusque, me laissant alors pour témoin de toute l'horreur de la situation......
Han, espèce d'infâme ordure...et toi, Aeden....Comment a tu pu.....COMMENT A TU PU CACHER CELA??? Oh crois moi, tu ne sera pas à l'abri de ma colère, ton tour viendra, pour avoir dissimulé cette vérité.

Je sentais mon visage se tordre, se fondre, pour prendre les traits de la haine,serrant les dents et les poings, mes veines bouillonnant de colère, et plus je restais sans rien dire, plus je ressentais l'envie de tuer.....mais la réaction qui s'en suivit fût bien plus impressionnante, car je perdis tout controle de moi-même, en proie à de violents tremblements, synonyme de gros problèmes tandis que maintenant, ce fut mon aura qui m'entourait, me forcant à reculer. Comment à il pu ainsi la souiller de ses sales mains d'hommes? Pourriture, infame pourceau sans âme.....Les revelations me repassaient constamment dans mon esprit, et je pouvais entendre chaque phrase clairement, distinctement, me forcant à accepter l'horreur de cette situation.

Heureusement, les autres eleves n'ont rien entendu, repoussés il y'a quelques minutes par Kalina, et c'est tant mieux. Personne n'avait besoin de voir ou d'entendre ce qui se passait, et ce qui allait arriver. C'était déjà assez bordélique comme ca, mais en prime, si on apprenait que les profs violaient les élèves, alors le chaos et la panique risquait fort de creer des situations incontrolables.
Han Milovitch Todd......Ton nom est associé aux flammes de la colère...Tu est la corruption incarnée, le germe de la destruction....c'est ainsi que je te vois désormais, et que je te percevrais toujours. En faisant cela, tu viens de déclencher une guerre dont tu ne sortira pas vainqueur...Et en plus, tu t'imagines prendre son enfant, prendre son humanité, son âme, et la pervertir, la détruire, pour la ramener à toi.....JE TE TUERAIS DE MES MAINS, HAN...JE LE PROMETS.
La colère est intense, elle me brule, m'endoctrine, me berce de belles paroles, laissant mon energie entourer avec intensité chacun de mes membres, transformant une partie de mon être en une nouvelle entité. Mon aura se fait plus dense, m'entourant maintenant entierement.....Je dois lacher du lest, et tout de suite, alors que je hurle ma colère. Je la laisse résonner dans la salle.......Tristesse, haine, colère, vengeance.......Tout ce que je ne voulais plus jamais ressentir, me dicte à nouveau ma conduite.
Un cri de pure colère noire se fait entendre dans l'école, suivi d'une monstrueuse décharge d'énergie que j'envoie exploser contre un des murs voisins de la zone.......C'est le seul moyen que j'ai pour ne pas laisser ma colère dicter ma conduite, le seul moyen pour ne pas être poussé à l'erreur.
Cela m'aide à refrener temporairement mon envie de vengeance, tandis que je me laisse tomber à genoux, mon corps débarrassé de toute energie négative.......pour le moment, ce qui me permet de reprendre une apparence normal, bien que je ne parvienne pas à calmer les soubresauts de ma respiration, emportée, saccadée........J'ai encore beaucoup de mal à réaliser ce que je viens d'entendre......La réaction de Tyrael aurait sans doute été pire que la mienne.

Genoux à terre, tête baissée, j'essaye de reprendre mes esprits dans cette salle secouée par une explosion. Bien que j'ai visé un mur lointain, je me rends compte que j'aurais pu tuer Hebi et Aeden, sous l'impulsion de ma colère....Je ressent l'erreur de mon geste, et pourtant, je sais que cela était la seule solution......Il me faut un bon moment pour recuperer....une bonne minute pendant laquelle j'entends encore Hebi hurler de douleur.....Mais après cela, va elle me laisser approcher.???

Je ne remarque point les larmes qui coulent de mes yeux.......Ces larmes qui symbolisaient la défaite de l'esprit sur le corps....Pourtant, je trouve encore le moyen d'aligner quelques mots à l'encontre de ces deux êtres.

"Aeden.........JE TE JURE.......TU......tu...a ma promesse..."

Je parvins finalement à redresser mon visage en sa direction, ce qui me permets, avec détermination, de fixer cette promesse que je suis en train de faire, malgré un tremblement dans ma voix...."

".........JE VAIS LE TUER........JE VAIS TUER HAN"

Le destin de la chasseresse que j'étais, venait maintenant de prendre une nouvelle tournure. Ainsi le voulait le destin...ainsi le voulait Dieu en lui-même. Keith, pardonne moi, toi aussi, mais je ne peux point laisser un tel acte impuni....Je ne peux pas....et je sais que tu me comprendrais.
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MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyDim 7 Nov 2010 - 13:18

Vulnérabilité.

Encore et encore. Une contraction puissante, la douleur lancinante, les jets de sang projetés comme un noir dessein. C'est une belle vie, un beau mensonge. Un cri poussé dans le noir. Une dernière fois, trouver la faille, projeter sa douleur dans le temps, ne plus sentir les frasques cruelles. Un souvenir, il suffit d'un souvenir, pour tout faire basculer. Pour hier, et pour aujourd'hui. Basculer dans le passé, dans le présent, trouver la faille qui nous fera flancher, trouver la sensation juste. Pour hier, et pour aujourd'hui. Je me souviens, encore. Ses mains chaudes contre mon corps, son visage tout près du mien. Il était lui, il était celui que j'aimais, celui que j'avais toujours voulu, celui qui m'avait faite cette enfant qui grandissait si rapidement en moi. Cette enfant. Conception. Adoration. Une dernière volonté avant la chute, une dernière mission. L'aimer, plus que tout au monde, le chérir, s'en occuper, dans une adoration totale, vivante. Dans un besoin de sentir la pression sur notre corps, notre âme. Un besoin de vivre, enfin, vivre pour tout, vivre pour rien. La présence reposante, la présence de sa bouche sur la nôtre, la présence réconfortante de ses bras entourant notre taille, pour un amour donné, offert. Le réconfort, fut le mot le plus juste. La trahison vint ensuite. Il lui parla, lui parla encore, des mots si terribles et si cruels, qu'elle crut que le démon n'était là que pour détruire la dernière petite parcelle d'espoir qui lui restait. Il n'était pas celui qu'elle aimait. Il était le démon caché, la cruauté, l'indépendance, l'absence totale de pitié dans ses yeux, remplacée par cet amusement qui lui était si propre. Un dernier souffle avant la chute. Un dernier souffle avant de voir sa mine triomphante nous dominer, nous dominer encore. Ses mains impures courant sur notre corps. Ses mains impures dansant sur notre visage, sa bouche impie dévorant notre cou, comme si plus rien ne comptait à présent que semer la honte et le chaos. Il était là, il ne bougerait pas. Il était là, l'animal, violent et brutal. Il était là, et devait se charger de moi comme on se chargerait d'un animal mourant. Pour me tuer, me tuer encore, me détruire une fois de plus. Il me voulait, il m'a eue. Le diable a toujours ce qu'il désire. Le diable ne perd jamais. Allongée sur ce fauteuil, j'ignore jusqu'à mon nom. Je ne sais plus qui je suis, seulement que je souffre. Que je veux qu'elle sorte, que ça passe vite. Je vois mon frère pâlir de minutes en minutes. Je le vois trembler. Il a encore de l'énergie, il veut me la donner. Play the game. Alera... où es-tu ?

Sur le sol, tremblante de douleur, comme si elle venait de se faire poignarder. Elle tremble, convulse, les mains sur le visage, comme si sa dernière heure était arrivée. C'est sa fin, la vague de haine violente, qu'elle éprouve, pour Han Milovitch Todd. Je la sens, cette haine, passer de son corps au mien, traverser mon être, se déverser dans la pièce en un torrent insipide. Le mur branlant. Elle frappe le mur branlant. Intensité. Energie. Comme si tout était fatal, pour elle, comme si elle se laissait dominer par la colère. Comme si elle se laissait dominer par la cruauté, le mensonge. Elle s'en va, fuit, comme si plus rien n'avait d'importance, plus rien. Plus jamais, rien du tout. Elle rayonne de colère. Elle rayonne de douleur. Mais pourquoi ? Après tout, tu ne me connais pas, innocente blonde. Tu ignores tout de ce que j'ai fait, de ce que j'ai pu faire, pu dire. Je ne suis pas celle que tu crois, l'innocente créature. Pourquoi es-tu ici, pourquoi me regardes-tu ainsi, pourquoi cherches tu à me protéger ? Qui es-tu, en vérité, Alera Kincaid ? Pourquoi es-tu ici, pourquoi désires-tu me protéger ? Qui suis-je, pour toi, à tes yeux, comment suis-je, pourquoi veux-tu m'aider, ainsi ? N'est-ce que de la pitié ? Non. De ta voix tremblante par l'effet des larmes je perçois autre chose, mais quoi ? Prison. Tu veux le tuer, tu veux le tuer, pour moi. Tu me promets que tu le tueras. Mais Lucifer ne meurt jamais, Alera. Il reviendra, encore et encore, il hantera mon esprit jusqu'à n'en devenir rien d'autre que de la brume, tempête. Il avait raison, n'est-ce pas ? "Cette enfant, tu vas la détester." Oui. Sans doute. Le masque d'Aura en permanence sur elle, même si je ne verrais rien. Rien du tout. "Quand elle te demandera pourquoi, tu lui répondras quoi, Hebi ? Auras-tu seulement le courage de dire : il fallait bien que je m'en débarrasse ?" Je n'ai rien voulu voir, mais tes paroles empoisonnées m'ont ramenée à la raison. Tu m'as ramenée à la raison, Todd. Finalement, cette enfant ne sera que le fruit de ma lâcheté. Mais je l'ai promis. A Sidney, à Fushi. Que cette jeune fille je l'aimerais. Aussi cruelle soit-elle, aussi étrange. Aussi naïve, aussi curieuse. Aussi belle que les rayons de la nuit. Je l'aimerais. Pour toujours et à jamais. Je n'aurais personne, seulement notre famille. Fushi, et moi. Aeden, peut-être, bien que je connaisses déjà ses desseins quant à l'avenir de mon enfant. Cela n'a plus d'importance. Pour l'heure, je veux vivre une vraie histoire. Connaitre la vie telle qu'elle est, ne rien regretter. Plonger dans les abysses, et m'y noyer, pour toujours et à jamais. Alera, relève-toi. J'ai besoin de toi, en cet instant. J'ai besoin de toi, de ton aide. Elle arrive, elle est presque là, je le sens. Aeden lâche mon front, attrape la main de la bibliothécaire. L'approche de la mienne. Relève cette femme. Il a compris, mon frère. Il comprend tout si vite. Elle se relève, le visage noyé de larmes brûlantes. Il prend sa main, la loge dans la mienne. Faible, si faible. Mes yeux clos, ma bouche pleine de sang. Ce sang que je crache, encore et encore, plus je sens les coups de mon enfant qu'elle porte contre mon corps. Et enfin, la voilà. Aeden s'avance, et observe mon corps. Elle arrive. Il le voit, elle arrive. Elle est là, dans une dernière poussée, un dernier hurlement de souffrance. Je serre ta main, Alera, à l'en broyer. Je sens ce petit corps, évacuer le mien pour sortir, enfin. Dans les bras de mon jumeau, ouvrir les yeux, faible, si faible. Ma vision, floue. Pourtant, je la vois à présent, cette si petite créature couverte de sang, blottie dans les bras de mon frère. Elle ne bouge pas, elle ne pleure pas. Pourtant Aeden ne se sent pas inquiet. Il observe la petite créature logée dans ses bras, avec réticence et inquiétude. Etrange. Pourquoi ce silence ? Il avance. Prononce mon nom avec hésitation. Je tends un bras faible. L'enfant, tout près de moi. Vision. Et enfin, je comprends. Enora. Tu es...

Naissance [Libre deux personnes] 7d173310

Un mot, un seul. En voyant cette enfant. Un mot entrecoupé de sanglots violents. Tu es... Enora... tu es...

"Aura..."
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Naissance [Libre deux personnes]   Naissance [Libre deux personnes] EmptyDim 21 Nov 2010 - 20:42

Ma colère estompée dans l'air, j'assiste, presque gênée, à la naissance de l'enfant, dont le regard me glace presque le sang. Pas de pleurs, pas de cris, juste le silence, et la mère qui parle d'une voix basse, prononçant un seul nom qui ne m'évoque rien, à part une certaine peur dans le ton de sa voix. Après m'être relevée, grâce à l'aide d'Aeden, je repense à ce salaud de Han, et à ce que je pourrais lui faire subir, si un jour je le trouve seul, en face de moi. Oh toi, tu peux me croire sur parole, espèce de fumier, je ne te raterais pas, même si je dois déguster sévère pour te faire la fête.

Les eleves essayent d'entrer. J'entends la clanche de la porte qui bouge, sans succès, tout comme d'autres apparaissent au niveau du tour que j'ai laissé, suite à l'explosion provoqué par mon pouvoir. Faut vraiment que je me surveille, des fois, parce qu'un jour, je vais tuer quelqu'un sans le vouloir, et ca va se terminer par une suite flagrantes d'emmerdes en tout genre.

Pourtant, je ne peux poser mon regard ailleurs que sur Hebi, en pleurs, alors qu'elle tient son enfant....Je n'arrive plus à comprendre. Va tu l'aimer, ou la détester, elle qui n'est que le fruit des entrailles d'un monstre sans âme?? Saura tu t'occuper d'elle, sachant que son père n'est qu'un être dicté par ses pulsions sexuelles?? Enfant de lumière et d'ombre, quelle part prédominera en toi?? Au ton de ta mère, je devine que les choses ne seront pas aussi simples, malgré la promesse que je t'ai faite à toi, et à Tyrael.
Dois je te le dire qu'il m'envoie pour t'aider, pour veiller sur toi?? Dois je t'avouer une vérité que tu n'accepterais pas aussi facilement, toi qui est déjà si éprouvé par les derniers evenements.

Prenant alors une des chaises de l'infirmerie, je me pose à mon tour, tout en gardant un oeil sur le groupe. Ange, démon, et hybride....quel étrange trio vous faites. Pourtant, j'arrete de me focaliser sur eux, et je me surprends à prendre la parole, avec un ton bien plus calme, quoique....

"Aura?? Hebi, tu a parlée comme si..........non, laisse tomber."

Est ce que je voulais vraiment savoir?? Allait elle répondre à ma question?? J'en doute, sur le coup, mais Tyrael saura peut-être m'apporter quelques éclaircissements, et pour cela, j'allais devoir lui écrire une petite lettre, histoire qu'on cause. Ce que je savais, c'est que j'avais fait une promesse, à la fois à Tyrael, Hebi, et Aeden.....Et j'allais m'y tenir. Et tant pis pour les conséquences. Au diable Walker, j'avais un objectif qui était bien plus important, maintenant, et je ne permettrais pas à cet enfant de salaud, de toucher à une autre élève de ce château. Par contre, inutile de balancer l'info dans tout le château, car je refusais de créer un scandale, où de provoquer la peur générale dans ce château, au point de provoquer une guerre Élèves/Personnel. Il était donc de rigueur de régler cela en cachette, en espérant que personne ne soupçonne ce qui venait de se passer.

"Pas question d'ébruiter ca....Aeden, il faut qu'on parle, toi et moi, et il vaut mieux que tu sois franc avec moi.....Je veux les détails, et je les veux maintenant, car sache que je suis la seule à pouvoir vous aider. Sache qu'à une époque, je n'ai pas toujours été bibliothecaire.....Parle et je t'en dirais plus sur mes objectifs."

Et voilà que je changeais ma cutille de coté....Tyrael allait me tuer pour ca, mais il fallait jouer carte sur table pour que je puisse les aider du mieux que je le pouvais.
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