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 What Did You Expect? -Mike-

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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyMar 9 Fév 2010 - 9:46

On ne sais pas pourquoi et d’ailleurs on ne se pose plus tellement de question. On laisse libre cours à nos pulsions et on s’oublie. De toute façon, il n’y a pas à avoir de remords, une fois mort.

C’est une pièce de toute beauté, un homme avait décidé d’y instaurer sa dictature. Il avait bien raison, un tyran, ça se doit d’être bien entouré. Un coup d’Etat, ça ne se fait n’importe où, le lieu était tout simplement parfait, il n’y avait pas à réfléchir, c’était prévisible. Un rassemblement, tout le petit peuple était là, ils allaient avoir le privilège de voir son visage se placarder partout où il restait une petite parcelle libre. C’est le temps des grands travaux, un dictat, ça ne se met pas tout seul en place. A présent, il fallait trouver le pions, la taupe. Mais tout ceci n’avait pas d’importance. Cette politique, Iromy ne la verrait sans doute pas, il n’y avait aucune raison de rester ici. Les dires de cet homme de loi lui étaient totalement inutiles, il prendrait ses fonctions demain, la Belle l’aura devancé. Elle lui laissera place, il n’avait pas à s’inquiéter.

On sait ce qu’il nous attend, il n’y a aucune illusion à avoir. On sait qu’au bout du tunnel il n’y a rien non plus, c’est une histoire de plus. On s’en contente, partout règne l’espoir d’un monde meilleur, on sait très bien qu’il n’en est rien. Une fois de plus, on laisse l’innocence aux enfants, et on prend le reste. On est drogué, sur le point de flancher. On connaît la date de notre fin, et pourtant, on n’a pas peur. Pas le moins du monde. Plus la date approche et plus l’appréhension nous quitter, pourtant on tremble de terreur, on ne sait pas pourquoi, d’ailleurs, on ne l’a jamais su. On se lève en pleine nuit, quelques gerbes de sang posées sur nos lèvres. On souffre, mais on a l’habitude, ce n’est pas la première fois. Notre corps nous fait défaut, et on sens que ça se rapproche, encore un peu plus tous les jours. On se recouche, ce n’est pas pour cette nuit, on en a la certitude. On se retourne dans l’obscurité, le sommeil est presque hors d’attente, et ce raclement sourd nous empêche d’oublier notre condition. Alors on veille, sous ces pulsions aiguës, notre cœur à l’agonie. On repense, à nos dernières volontés, mais personne n’est là pour les entendre. On souffre, respire difficilement. Et personne n’est venu depuis des mois, on ne s’en fait pas, ils ont seulement dû nous oublier. Ce n’est que passager. Seul dans la nuit, on repense à eux et on pleure.

Pourtant, on se sent bien.

La gamine se retourna, elle n’avait plus rien à faire ici. Elle poussa de ses bras frêles la lourde porte de bois, en faisant basculer un battant. La rudesse du soir et l’air frais de la nuit. Un petit jardin, sous un ciel de cristal. Et le silence. Elle repoussa de sa taille la porte, laissant passer un mince filet de lumière. Devant elle, un démon de Cèdre, au bras d’une charmante jeune femme, peut-être trop. C’était un détail. Ses traits contractés vu pour la première fois, un sourire malgré un despotisme lattant. Elle était ce qu’il fallait, une âme. A part ça, pas grand chose, à son avit. Bien entendu.
Plus bas, une fontaine d’eau clair, tentante, belle, fraîche. Un banc juste derrière, quelques feuillages immenses et d’autres éclairages faisant la beauté de la fête. Sinon ? Pas grand chose. Le plus intéressant était passé, le despote avait déjà prit congé. Sa Muse avait trouvé un autre terrain de jeu, elle avait à faire. De son côté, il n’y avait plus grand chose à dire. Alors, on oublie. Elle préférait crever qu’avoir à la voir souffrir.
La Belle se lève, délicatement. La nuit lui donnant un étonnent sentiment de puissance. Le vent guidant ses pas, la ramenant auprès du couple, rougissant. Deux gamins, deux adolescents sur le point d’échanger leur premier baisé, ça allait devoir attendre. Egoïste, mais bien sûr que sa petite personne passait avant tout, voyons, il n’y avait pas à discuter. D’un pas lent, elle passe devant la robe écarlate de la demoiselle, s’emparant d’une coupe de champagne. Quelques bulles ambrées remontant doucement à la surface, venant percer les yeux acidulés de cette enfant de Minuit. Se retournant telle une reine, et poser un œil sur lui. Elle n’avait pas besoin de mots, il était hors de question qu’elle ne s’abaisse à l’appeler. Comprendre, il le comprendrait. Lui la voit, décontenancer, d’une certaine façon, elle ne pouvait être que garce à agir de la sorte, mais qu’importe, il n’y a pas de remords à avoir, une fois mort.

Croiser son regard, troublé. Ses yeux se posant sur sa compagne, sur elle, inopinément. Il ne bouge pas, il fallait le prévoir. On n’avait rien à faire ici, on aurait dû rester chez nous, par principe, mais seulement voilà, il faut déjà en posséder, ce qui n’était manifestement pas le cas. On promettait de tonnes de choses, et souvent, on ne respectait pas ses promesses. Plus par insuffisance que pas omission. Les promesse, ça ne s’oublie pas, ça se met de côté. Elle était restée, un moi, certes peu, mais c’était tout ce qu’elle avait à lui offrir. Le temps était passé, vite, trop vite. Il en aurait dû en profiter, à présent, il était impossible de faire machine arrière. C’est la fuite du temps. Et personne ne contrôle sa course.
Il reste immobile, fatigant. Excédée, la Belle replia bagage. Retournant à la contemplation de l’astre nocturne, sur le banc, juste devant eux. Sa demoiselle souriante, lui déconcerté. Elle lui demande ce qu’il lui arrive, il répond d’une réponse bateau, vague. Tout va bien, il a juste besoin de se rafraîchir. Elle n’avait pas à s’inquiéter. C’est alors qu’une folle envie prend notre Louve. Elle ferme les yeux un instants, le coupant du monde réelles, il ne reste plus que le néant et plus rien n’existe. Ses pensées deviennent floues, il se retrouve enfermé en un rêve sans lumière. Dans l’obscurité, un léger rire, il le connaît par cœur, une voix cristalline, vibrante dans le noir, avant que tout ne revienne à la normal. Personne ne s’est rendu compte de rien.

« C’est comme ça qu’on vient me faire ses adieux ? »

C’est une question piège, tu n’as pas à répondre. Fait attention, fait bien attention à ce que tu vas faire. Choisis bien, je ne te laisserais pas de deuxième chance. Mais ça, tu le sais déjà. Je t’attend, que tu viennes n’a pas d’importance, mais sache que je t’attend.

Emprunter ses yeux, pour ne plus jamais ne les lui rendre. Ce n’est pas du vol, c’est un acquis de pouvoir. On récupère ce qui nous appartient, de droit. Il n’y a pas à discuter. Il n’y a pas grand chose à ajouter. C’est un caprice, un de plus, vouloir lui dire adieux, autrement. Même si ce n’était pas la fin du voyage, il vaut mieux prendre ses précautions pour ne pas être déçu. Il y a toujours une part d’incertitude, ne jouons pas sur les mots.
La fille s’y remettra, facilement. Elle n’aurait pas le dernier mot, elle ne le laissera pas sombrer dans la routine. Tu t’es offert à moi, j’ai fais de même, assume. Je suis trop faible pour en prendre toutes les responsabilités.

Tout est bientôt fini.
Et je me sens bien.

Tout est permis, n’ayez crainte, ici, vous êtes aux portes des Enfers…

[ Do you love ?
Do you die ?
Do you bleed ?
For the fantasy…]
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MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyVen 19 Fév 2010 - 20:50

    La brise, les odeurs hivernales, la chaleur lunaire. C’était la nuit. La grande nuit. Cette nuit ou l’homme dira tout à celle qui fait battre son cœur, ou du moins le sang qu’il a dans les veines. On y sent une certaine excitation, mais aussi une certaine anxiété. Lui parler, lui sourire, la serrer, ne faire qu’un avec elle, tant de songes qui se bousculaient dans son esprit. Qu’elle le morde de ses dents blanches et qu’elle l’empoisonne de son sang humain pour le guérir de son sang froid. Être à jamais mortel à ses côtés. Tout cela n’est que pure fantaisie. Jamais il ne pourra l’aimer tant qu’il pourra, à tout moment, la vider de son sang. Il devait désormais l’abandonner. Mais cette nuit, Mike Fallow ne pourra faire une chose pareille. S’approcher d’elle, sentir l’essence de sa peau, c’était déjà trop, mais c’était ce dont il avait besoin. La raison était sans doute parce qu’il ne pensait qu’à elle depuis une semaine. A elle, et à cette main qui était venue éveiller son point le plus faible. Il pensait à elle et à sa muse, celle qui ne voulait pas son bonheur, celle qui savait ses douleurs, celle qui n’avait jamais vu son sourire. Cette horrible créature qui l’avait tué un jour, en l’ayant battu à plate couture. Celle qui n’avait eu aucun scrupule à jouer avec lui.

    Pour elle, ce qu’il ressentait en ce moment, c’était de la haine. Sa fierté était réduite à néant. Il s’était dit que ne plus jamais il n’aurait affaire à elle, que plus jamais il ne la regarderait dans les yeux. Qu’il ne tiendrait pas sa promesse si elle se dressait contre ses espérances. Il l’oubliera ce soir, et il ne verra que Kaywa. Il la dévisage alors comme un adolescent timide, fin prêt à faire le grand saut. Il s’approche, elle ne recule pas, et pourtant ça aurait été tellement plus simple. Elle est magnifique, il sait qu’il ne la mérite pas. Mike ne méritait personne, de toute façon. La seule personne qu’il connaissait aussi peu méritante que lui était sa mère. Une mauvaise mère pour Mike, même si elle aimait son fils. C'est bien simple, elle lui apprenait toute les mauvaises choses de la vie. Elle lui apprenait l'hypocrisie, comment profiter d'autrui... En somme les mauvaises valeurs. Elle ne manquait pas de tromper son père dès qu'elle croisait un minet, même fils d'un de ses amis proches. Elle n'avait pas de scrupules, elle était orgueilleuse, manipulatrice, aguicheuse. L’exact opposé de son père, et pourtant lui n’était pas un saint. Un pauvre taré obsessionnel, fou de sa mère, il en était presqu’aveugle et complètement soumis. Il n’était pour le coup plus l’homme de la maison, alors il fallait bien un bouc émissaire, tout désigné, le petit Elliot, aujourd’hui Mike. Ainsi il retrouvait son autorité perdue, mais ce ne fut le cas que pendant quelques années, jusqu’à ce que le petit garçon devienne un homme. Au final Mike tenait plus de choses de sa mère que de son père.

    Musique, Maetro...

    Alors il oserait comme sa mère ce soir, en tachant d’oublier son égoïsme. Mais soudain, alors qu’il s’approchait de sa jeune cavalière, tout devint étrangement artificiel, flou. Le vampire était dans un autre monde et pourtant il continuait de regarder sa belle, dans l’espoir qu’elle ne le laisse pas seul avec lui-même, ou pire… Cette voix qu’il entendait, était-il le seul à l’entendre ? D’étranges effets sonores le surprenaient, il avait l’impression que tout se refermait sur lui-même pour ne lui laisser aucune possibilité de fuite.


    *« C’est comme ça qu’on vient me faire ses adieux ? »*

    - Mike ? Ca ne va pas ?

    Le visage de Kaywa était trouble, les traits de sa peau pareils à l’onde de l’eau perturbée. C’était assez difficile de lui répondre sans la voir véritablement. La confusion le gagnait et la voix de Kaywa et celle d’Iromy se mêlaient. Il ne savait plus à qui il répondait.

    - Oui… Ca va mais…

    - Je vais aller te chercher de l’eau ! Ne bouge pas.


    Facile. Mike avait l’impression de ne plus se souvenir comment on faisait pour marcher. Lorsqu’il chercha des yeux d’où venait cette voix, il comprit que tout devenait plus net à l’instant ou il comprenait qui lui parlait. Il la vit, assise sur son banc, en face de lui. Il y eut un moment d’hésitation, il ne voulait pas la voir ce soir, mais allait-il la laisser tout gâcher ? En une simple pensée, il se retrouva en face d’elle et brisa l’illusion. Elle le regardait comme une enfant, et lui ne lui offrait rien de mieux que du mépris à travers son regard. Et pourtant, il était difficile de ne pas voir comme elle était belle. Même si le vampire ne savait rien des sentiments qu'il éprouvait à son égard, il savait qu'il aimait Kaywa, et il savait qu'Iromy était la sirène qui par son chant aurait raison de sa vie un jour. Il était un peu plus certain de cette idée chaque jour, et cela l'effrayait chaque jour d'avantage. Il avait choisit: il voulait vivre dans un monde ou le sang ne contrôlerait plus sa vie, ou chaque jour serait à ces yeux le dernier. Seulement, la nymphe ne l'entendait pas de cette oreille, et Mike devinait qu'elle avait pour souhait de l'emmener avec lui, là où Mike s'était jurer de ne plus y retourner.


    - Je ne suis pas venu pour toi, Iromy.




    Hold me close and hold me fast
    The magic spell you cast
    When you press me to your heart
    I'm in a world apart
    A world where roses bloom

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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyMar 13 Avr 2010 - 1:26

Hier, je me suis aperçue d’une chose insensée, insignifiante et grotesque. Aucune croix d’argent jamais n’ornerait mon cercueil d’ébène… Ce simple détail suffit à m’anéantir, alors je t’en supplie, surtout, ne répète jamais telles inepties à mes côtés. Je ne pense pas avoir la force de me relever une nouvelle fois.

[ “I know you've suffered
But I don't want you to hide
It's cold and loveless
I won't let you be denied”
]


Je sais tu as souffert. Mais je ne veux pas que tu le caches. C’est froid et dénué d’amour. Je ne veux te laisser démentit.
De larges cierges blanches posées sur d’énormes piédestaux plus larges encore. Une douce odeur hivernale se répandant en longues fumées ambrées, camouflant quelques étoiles miroitantes au souffle d’argent. Un parc, à l’abri de tous et des Autres. Surtout des Autres. Au loin, seulement un paysage digne des plus grand romanciers, et la clarté de la Lune, presque à son apogée. Une légère brise faisant frémir le feu des cierges, quelques totems divins enivrant l’obscurité. Sans le moindre mot, les yeux de la Belle dansant à la lueur des chandelles, la mine propre, une nostalgie hivernale, et un timide vœux, envoyé aux filles du feu. Elle aurait attendu tout le jour, et s’il n’était pas revenu, elle serait restée digne, sa peine demeurerait noble et silencieuse. Il y des jours où plus rien n’a d’importance, beaucoup se demandent quels seraient leurs derniers vouloirs, quelques heures avant le trépas. Il n’y a pas de réponse, on ne fait rien, strictement rien. Qu’aurait-on à faire avant de mourir ? Qu’aurait-on à faire à part crier sa peine au monde ? Nous ne sommes pas de cette espèce, la fin se regarde en face, sans alternative possible. Alors, cette journée demeurerait, de la même manière que toutes les autres. Sans le moindre signe distinctif, parce qu’au fond, la seule chose désirable sur cette Terre, serait que les êtres les plus chères restent heureux, le plus longtemps possible.

Durant les quelques temps passés seule, les réels sentiments prennent le dessus, parce qu’au fond, nous ne sommes que des hommes. Les visages se décomposent, une peine indicible s’empare de notre iris, on va crever, on le sait. Soit. Mais lasse moi en paix veux-tu. J’ai bien assez à faire, bien assez pour me préoccuper de tes caprices. La peau frémie, et ce n’est pas à cause du froid. Une substance indicible s’échappe de notre enveloppe charnelle. Un vide obsessionnel s’empare de notre corps. Les anges se sont ramené à ma porte, cette fois, la perquisition fut chère ; c’est mon âme qu’ils ont emporté en même temps que mes larmes. Mon verrou n’était pas assez solide pour les contenir, il paraît que la force d’une seule vie n’était pas suffisante. J’aurais dû croire les rumeurs…
C’est alors que les trépans du temps n’eurent plus aucune importance, avant qu’elle ne se montre, presque ronde, princière, magnifique. Son éclat n’avait d’égal, c’est sous ces allures de reine qu’elle me rappela qu’il était dangereux de vivre sans âme. Surtout lorsqu’il nous manquait déjà un cœur.
Je serais restée assise toute la durée de cette fête, je serais restée silencieuse, entourée par ce beau monde, répugnant. Je serais restée, et pour me laver des ces visions abjectes, je l’aurais regardé. Cette Déesse, cette Muse. Cette fille du feu, cette Fille des Enfer. Juste belle enfant qui n’aurait pas eue peur. De tels êtres n’existent pas. Pourtant.
Mes yeux n’iront pas vers toi, mon regard ne se posera pas sur ce bleu tant prisé. J’aurais trop peur d’y voir enfuit la colère et la haine…

[ “Soothing
I'll make you feel pure
Trust me
You can be sure”
]


Apaisante. Je te ferais te sentir pur. Crois-moi. Tu peux en être sûr.
Et tu t’approches, malgré toutes ces brimades, tu en redemandes. Je ne savais pas que ça te plaisait tant, de souffrir.
Toi, à quelques pas de mon corps vide ; mes caprices me perdront. Et toi, tu n’y échapperas pas. Tu en es conscient, pauvre fou, tu connais les risques, pourtant, tu te jettes droit dans la gueule du Loup. Plus tes pas se fond proches, et plus les sons indistincts de ton esprit se fond ressentir. Des mots se forment, quelques phrases confuses prennent place, percent les autres pensées lancées à tout va. Jamais je n’aurais cru pouvoir me briser une nouvelle fois. Tu me disais monstre. Inhumaine, j’étais la hantise de tes nuits, et par mes lubies, t’empêchait de rester aux côtés de celle que tu aimais. J’étais un sans-cœur, certes, ne t’en fait pas, ça, je le savais déjà. Ma souffrance ne venait pas de tes dires, les mots ne fond plus mal une fois accoutumé. Pourtant, jamais je n’aurais pensé ne représenter que cette insensible à tes yeux. Ne t’en fait pas, au moins, je te ferais te sentir pur. A côté de moi, tes débauches ne seront que bêtises anodines. J’ai le pouvoir de faire disparaître toutes tes peines, regarde moi, et voit comme tu es supérieur à présent.

Je n’avais pas tord, c’est toi qui détenais la vérité. Tes pas résonnent, et encore, je te vois, t’avançant vers moi. Les rêves que je faisais la nuit se métamorphosaient en cauchemar, et j’espérais, tout bas, que quelqu’un entende mes plaintes. Que quelqu’un me prenne contre lui, me chuchotant tout bas que tout était fini. J’airais aimé savoir ce qu’est l’amour, j’aurais désiré que la compassion ne puisse être assimilée ma pittoresque personne. Pourtant, ces yeux que tu me portais, ces jours sans Lune, en disaient long. C’est ce que je croyais. J’ai été naïve, je le sais, j’ai été naïve, je n’ai à m’en prendre qu’à moi-même. Rien n’est de ta faute, laisse moi m’emparer de toutes tes peines, je les emmènerais dans la tombe. Au moins, mon existence n’aurait pas été futile.
Je m’étais promis, pourtant, tellement de choses que tous ces détails n’en devenaient que chimères. Il y avait toi, tout d’abord, ma vie contre la tienne. C’est une démence qui n’a pas de limites. Je te l’ai imploré, tellement de fois. J’e lai désiré si avidement, ma Mort en tant qu’Humaine, tu n’étais apte à me l’offrir. J’ai fais des concessions, sur ma propre âme, pour ne pas à t’acquitter de cette peine. Et vois comme tu me remercie. Les Autres n’avaient à me regarder de ce manière, et pourtant, dans cette demi-obscurité ne subsiste que ta silhouette s’avançant doucement vers moi, plus rien n’avait d’importance. Je me maudissais d’être si faible, me maudissais de pardonner tout ce mal que tu me faisais subir. Et malgré tout, malgré toutes ces souffrances que mes fantaisies te faisaient endurer, je persistais à vouloir demeurer ici, une dernières fois. Te sentir une dernière fois, des adieux légitimes, je n’en voulais pas plus. Des adieux légitimes, c’était pourtant la seule chose que je désirais. Et pendant que tu guérissais les maux que tu m’infligeais chaque jour, je n’attendais qu’une chose, que tu m’offres ce regard gardé par les anges depuis si longtemps.

[ “I want to reconcile the violence in your heart
I want to recognize your beauty's not just a mask
I want to exorcise the demons from your past
I want to satisfy the undisclosed desires in your heart”
]


Je veux réconcilier la violence s’éprenant de ton cœur. Je me dois de reconnaître que ta beauté n’est pas juste un masque. Je veux exorciser les démons de ton passé. Je veux satisfaire les désire inavoués enivrant ton cœur.
Il est là. Tu le regardes. De tes petits yeux d’enfants. Silencieusement, tu écoutes les remous de son cœur. Le tien palpite, plus vite que tu ne l’espérais et ses mots te fond mal, terriblement. Tu ne comprends pas, tu ne comprends plus. Le cœur d’un enfant est trop pur pour entendre ce genre de chose. Intimement, ton âme s’effondre, tu te sens partir. L’écho de sa voix ne te fait plus le même effet et tu crains le moment où ses lèvres bougeront pour qu’il en sorte les paroles tant redoutée. Tu n’avais rien demandé. Ce n’était qu’un dernier mot avant ce soir tant mystifiée. Tes desseins étaient humbles, pourtant. Tu ne voulais que faire tes adieux en bon et dû forme. Tu ne sais pas t’y prendre. Tu n’es qu’un ange tombée des cieux. Tes yeux quittent le feu dansant sur son candélabre ; il est là, devant toi. Ta bouche reste close. Ses mots résonnent encore en ton esprit damné. Tu as oublié ton nom pendant cette fraction de seconde, lorsque ton regard a croisé ses yeux de glace. Il n’y avait plus rien, les souvenirs de cette nuit comme oubliée. Et te voilà, pauvre enfant, devant cet inconnu que la colère avait fait devenir fou.

C’était juste à ce moment là, lorsque ton odeur m’était perceptible, j’ose m’en souvenir, je n’ose me replonger en ton regard diaphane. Malgré mes craintes, je brave encore une fois ce que je n’avais cessé de redouter. Cette attention remplit d’animosité et de désobligeance, la même que tu m’avais lancé ce jour là, posée sur le tronc d’un arbre aux feuilles vermeilles, tâchées de mon sang. Celui qui m’avait rendu folle, ces yeux que tu persistes à associer à ma personne. L’écho de tes souliers s’effacent, je ne te voyais pas avancer, je m’étais noyée dans la splendeur d’un océan. Ta silhouette se dessine sur le plâtre blanc encadrant le jardin, et tes traits s’imposent à la nuit. Doucement, ton ombre s'allonge, prenant les dimensions de l’univers. Malgré les recommandations que tous me faisaient tout bas, je me laisse aller, oubliant les désobligeances de la nuit prochaine. Le silence devient un sabre que l’obscurité aurait laissé à mes pieds. M’en emparer aurait été un jeu d’enfant, pourtant je laisse libre court à tes palpitations, parce que toi aussi, tu as le droit de te comporter en gosse capricieux. Je ne te laisserais t’enfermer en la noirceur que contient ton cœur. Je dissiperais les peurs et les souvenirs ; je te laisserais assouvir mon corps de tous ces tourments. Et par ma Mort, je cèlerais ce qui aurait été tes cauchemars, en mon âme, sous ma peau d’ivoire, toutes tes craintes ne seront plus que rumeurs insignifiantes. Et moi, je les emmènerais dans la tombe.

Les étoiles scintillent, je sais que je m’égare. Les étoiles scintillent, tes yeux sont les plus beaux de l’univers.
Je ne veux pas me voir briser une seconde fois, alors je me détourne de ton emprise. Je ne souhaite plus apparaître faible et indigne, alors je tente d’oublier quelques secondes les motifs de ta visite. Tu n’as pas besoin de parler, ne t’en fait pas, je sais déjà de quoi il est question. Le feu est toujours devant moi, les candélabres redevenant centre d’attention. Doucement, les yeux dans le vague, faisant glisser mes doigts opalins sur les flammes ardentes de la chandelle. Le feu rampant sur la peau, l'ornant de douces traînés cendre. Ce n’est pas douloureux, la couleur n’effraie que les enfants. La sensation se rapproche de l’acte symbolique, comme une offrande offerte à un Dieu millénaire. Un sacrifice sans douleur et sans sang. Seulement une longue traînée corrosive, caressant la beauté d’une peau de cristal.
Il y a des jeux illicites, des jeux interdit par l’éthique. Ceux qui ne cessent de s’approcher la nuit, tapis dans l’ombre, vous susurrant à l’oreille les douces exaltations que vous procureraient leurs vices. Beaucoup se retirent, ferment les yeux, mine de n’avoir rien entendu. La tentation reste pourtant indémodable. Les Autres sont là pour faire oublier ces douces vertus. Tandis que ceux qui demeurent seuls n’ont d’autre initiative que de succomber au poids du désir. Les péchés sont de toute sorte, de toute forme et de toute envergure. Ne pas les voir relève du mutisme, peut-être en est-il mieux ainsi.

- Je ne suis pas venu pour toi, Iromy.

Hallelujah, hallelujah, hallelujah…
All say than I’m cold ‘n broken.
All cry than I’m insane ‘n sulfured.
I tried to kill you. You tried to save me.
You save me. You save me. You save me.
Hallelujah, hallelujah, hallelujah…


[ “You trick your lovers
That you're wicked and divine
You may be a sinner
But your innocence is mine”
]


Tu leurres tes amants. Te faisant passer pour mauvais et saint. Tu es peut-être pécheur. Mais ton innocence est mienne.
N’essaie même pas. N’essaie même pas, tu te brûlerais les doigts. Je joue et jouerais toujours. Il n’y a plus de raison de faire semblant, je suis maître de moi-même, mes envies se contentent de s’extérioriser, suivant la débâcle de mes sentiments. Alors je joue, avec le feu, avec toi, surtout avec toi. Je ne me cache pas, tu en est déjà conscient. Je répands la peur et la terreur, je suis ce qu’il s’est avéré être un satyre, t’enivrant de mes caprices et t’ensorcelant de mon chant. Je ne me savais pas mystique, juste maudite, c’est un mal à passer. Les revenants ne vont pas en revenir, je ressusciterais de parmi les Morts. Insouciante et maladive. Un démon à moi toute seul. J’ai joué. Pour moi, ce qu’il reste de la vie se résume à un énorme plateau de jais, un plateau où le maître du jeu se serait écroulé à deux cases du terminus, une de mes dagues d’argent plantée en plein dans l’orifice buccal. J’ai joué et j’ai gagné. Il n’y avait pas de moyen d’y échapper. Game-over final. J’en étais consciente, alors j’ai joué jusqu’à l’épuisement. Carpe Diem. J’ai suivit ce précepte en sachant que le lendemain, je ne réveillerais pas. J’en étais consciente, alors j’ai lancé les dés, le plus de fois que je le pouvais. Je me suis aventurée en terrain inconnu, pour ne pas me laisser mourir ignorante. Je ne voulais aller à l’encontre des préceptes du jeu, je ne suis pas mauvaise joueuse et tricher me répugne. Alors j’ai acquiescé, consciente de mon sort et je suis rentré dans la partie en sachant parfaitement comment tout cela allait se terminer. Dans ce monde de fou, il y avait ce petit sablier de forme lunaire, c’est lui qui me disait combien de temps encore il m’était autorisé de jouer. Je n’avais rien contre sa présence, au contraire, il y a quelque chose de réconfortant de savoir quand vous attend la Mort. Ne pas être surprit à l’angle d’une rue, la luminescence de ses yeux diaphanes vous tuant sur place.

Ce que tu me faisais croire, je l’ai crue. Tout ce que tu me montrais, je le voyais, tout ce que tu me disais exister, je l’ai vue. Ainsi que les choses insensées comme la chance d’être heureuse un jour. Je l’ai crue. Vois où tout cela nous mène…
C’est comme baigner dans une lumière trop vive. C’est beau, mais ça arrache la rétine. Quelques pas audacieux de l’autre côté, regarde où tout cela nous mène. Laisse moi me nourrir de tes rêves, au moins, il me restera quelques fragments de ta substance. Laisse moi vivre en croyant quelques secondes ne pas m’enliser parmi les Morts, laisse moi croire en l’impossible, l’instant d’une nuit, fait moi croire que je suis la plus belle, et laisse moi fermer les yeux. Laisse-moi oublier les torpeurs de ma condition, et enivre moi dans les mirages de ce que tu nommes amour. Tu t’es joué de moi, c’est une vengeance, je n’accepte pas la défaite, pas celle-là. Je ne supporte pas me plier devant qui que ce soit, je suis une incorrigible garce, immonde et égoïste. Mon égocentrisme n’a peut-être pas de limite, mais laisse moi le privilège de penser à toi, au moins une fois.

”I wana use you, and wana abuse you. Sweets dreams are never die…”

Il y avait elle. C’est une chose à ne pas omettre. Il y avait elle. Elle, qui avait volé ton cœur. Elle à qui je ne ressemblais pas. Elle, cette femme à qui je ne ressemblerais jamais. Je ne faisais pas le poids, il ne fallait pas se leurrer, quelle chance a-t-on contre un cœur d’enfant débordant d’amour ? Quelle chance a-t-on contre une âme de cette espèce lorsque même la vue d’un cadavre nous laisse de marbre ? Aucune, absolument aucune, il n’y avait pas à se leurrer. Elle aura ton cœur avant que tu ne sombres dans les ténèbres de mon monde. Que sa volonté soit faite, au moins, pourras-tu vivre heureux…
Et pourtant, aurais-je douté seulement un instant que ce genre d’âme me tomberait dessus ? Non, bien entendu. Elle n’existait pas encore lorsque nous nous sommes rencontré, alors, ais-je le droit de penser qu’il serait légitime que ton corps me revienne de droit ? C’est une de ces choses insupportables dont jamais je n’arriverais à me défaire. Je suis tellement stupide, mais je t’en supplie, quoi qu’il en soit, ne me retire jamais ce regard de glace. Laisse moi profiter des seules beautés présente sur cette Terre et ne me le retire jamais, pour rien au monde, ne me le retire jamais…
Tout le mal que tu as pu faire, que tu aurais pu faire, que tu me fais, je ne pourrais te laisser pardonner. Malgré tout, malgré tes caprices, ton âme reste blanche et pure. Je ne pourrais t’expliquer quel serait ton rôle dans cette histoire et par quelle porte tu devrais sortir pour t’échapper de mon emprise. Je ne suis pas une gentille fille, jamais je n’agirais dans ton intérêt. C’est ce genre de détails futiles, le genre de détails que jamais tu n’oublieras. Quoi qu’il en soit, jamais je n’oublierais ta peau frissonnante contre la mienne, je n’oublierais tes yeux d’enfant, encore enlisés par l’alcool. Je n’oublierais pas les vibrations de ta voix encore toute intimidée par mes yeux de satyre, ni les quelques pas fais en ma direction. Je n’oublierais ton corps contre le mien et les premières de mes larmes me déchirant les yeux. Je n’oublierais pas le goût de tes lèvres glacées contre le miennes, je n’oublierais ton odeur de martyr. Jamais je n’oublierais les brûlures que tes sentiments ont infligées à mon corps damné, jamais je n’oublierais cette douleur me hantant chaque nuit. Les quelques gerbes de sang arrachés à ma gorge toutes ces nuits, mes organes internes endommagés. Endommagés par l’intensité du feu nous enivrant cette nuit là. Et jamais je n’oublierais ses mots, mots corrompu, l’œuvre du Malin. Ces mots qui me suivent depuis tellement de jours. Ces mots qui me fond devenir folle, ceux que j’entends, le regard attisé par le feu du candélabre devant moi. Le candélabre des Dieux. Faites que je puisse m’en sortir, vous divinités en quelles je ne crois plus…

[ “Please me
Show me how it's done
Tease me
You are the one”
]

Supplie-moi. Montre-moi ce qui est fait. Tourmente-moi. Tu es le seul.
Mes yeux à demi clos se détachent de la flamme opaline et mon cœur s’emballe. Tes mots résonnent, me broient le crâne, s’explosent contre ces parois osseuses, tellement fragiles à présent. Sortent par mes yeux, rouge, ce sang impur me meurtrissant de l’intérieur. Alors, je ne me pose plus de question, parce qu’après tout, ceci n’est que ce que je désire : profiter de toi. Tu ne te rends pas compte de mon animosité, tu es un ange bouffé par les démons de Saturne, par mes sbires, par mon être. Tout ceci n’a plus d’importance, parce que d’une façon ou d’une autre, il n’y a pas à discuter ; tu m’appartiens, je suis le chien suivant son maître jusqu’à la tombe. Ton odeur, ce n’est que ça qui m’empêche ces longs soirs d’automne de ne pas sombrer. Cette odeur que je t’ai dérobée sous cet arbre, ce soir où les étoiles se taisaient pour m’entendre chanter mes plaintes.
J’ai besoin de me sentir forte pour avancer. J’ai besoin de me sentir indispensable. Je veux sentir ce que ça fait, d’avoir la satisfaction de n’être un homme lambda parmi tant d’autres. Je veux me sentir forte pour avancer, j’ai besoin de me croire forte. J’ai besoins de ces illusions éphémères, j’ai encore besoin de l’amour de Mère, finalement. Elle était indispensable, qu’ai-je fais pour mériter pareil châtiment ? Alors, prouve moi que j’ai tord et entre dans mon jeu. Prouve-moi mon égarement, je ne suis qu’une poupée inanimée, et une poupée est un jouet. Prend toi au jeu et joue de moi. Je ne t’en voudrais pas, je suis à deux pas de la Mort, je ne t’en voudrais pas. Il n’y a pas de raisons d’espérer une place stable en ce monde, les vies passent et repassent, tu en connaitras d’autres, du haut de tes longues années. Tu n’as pas à t’en faire, j’aimerais te guérir de tes maux mais je suis trop égoïste pour gâcher les heures qu’il me reste. J’accepte tous les châtiments que tu désireras, et par fierté, je ne baisserais pas les yeux. Tu y découvriras la rage et la peur, et tu sauras, à cet instant, que tu es l’un des plus importants.
Malgré les menaces que j’entends, je ne pourrais revenir sur ma première pensée. Je ne saurais te pervertir, quoi que je fasse, je ne saurais te dépraver, quoi que je dise, tu garderas toujours cette âme d’enfant, ton innocence est mienne, et je la garderais logée au creux du sens, tout le long de ton éternité.

[ “I want to reconcile the violence in your heart
I want to recognize your beauty's not just a mask
I want to exorcise the demons from your past
I want to satisfy the undisclosed desires in your heart”
]


Je veux réconcilier la violence enfouie ton cœur. Je me dois de reconnaître que ta beauté n’est pas masque. Je veux exorciser les démons de ton passé. Je veux satisfaire les désire inavoués enivrant ton cœur.

[ “Please me
Show me how it's done
Trust me
You are the one”
]


Supplie moi, montre moi ce qui est fait. Fait moi confiance. Tu es l’unique.
Le vent souffle en larges bourrasques, tu as le droit d’avoir peur, les éléments sont contre toi. Elle se lève, levant le menton avec délicatesse, désarticulée. Elle souffre, se tient la poitrine, cela se voit, elle ne faiblie pas le regard. Debout, le zéphyr s’amuse de sa nouvelle tenue, elle aime le contacte de son aura glacée contre ses jambes, alors elle s’avance, les faisant glisser l’une sur l’autre, langoureusement. Elle n’a plus peur, le pas est déjà franchit, elle n’a plus peur. Elle s’est déjà approché d’un Démon, alors, une bête affolée par la lumière solaire ne l’effrayera pas. Malgré son état, même si ta colère et ta rage lui fond bien rire, elle ne sourie pas, au contraire, c’est un œil grave qu’elle pose sur toi. Frôle l’indifférence, joue du contraste entre son être et le tien. C’est une enfant qui aurait oublié de grandir, et pourtant, elle sait se montrer adulte et pour la première fois, les rôles sont inversés. Tu es l’enfant, capricieux et entêté, et elle la marâtre, dure et conspiratrice. Tu vas voir à quel point ton indifférence lui brise le cœur, tu vas te rendre compte de tes douleurs que tu lui inflige chaque jour, pitoyable vampire. Un arrêt. A quelques mètres de son corps si convoité. Un regard dure en son intention, et quelques secondes d’arrêt pour ménager son effet. Elle ne se prie pas pour l’admirer de nouveau, un regard curieux et intimidant, comme une mise à nu. C’est le comble de ses ennuis, cette nuit sera sa nuit. La seule nuit qu’il lui restait avant l’attelage à la sauvagerie. La dernière nuit de libre, celle qui marquerait le tombé de rideau, l’escapade de la liberté.
C’est alors d’une voix pure et hautaine qu’elle répondit à ses intimidations, le plus naturellement du monde.

- Prétentieux.

Elle s’approcha de deux pas, un peu plus près, toujours plus près.

- Menteur.

Quelques centimètres de plus, le vent l’aidant à porter son propos, la poussant vers le beau diable.

- Affabulateur.

Nouveau cap de franchit, ses yeux comme seule compagnie

- Egoïste.

Semi-proximité, sa voix se faisant plus faible, ses yeux se teintant d’ébène.

- Indécis.

Puis, un pas de plus, son odeur lui parvenant délicieusement au visage, lui faisant frissonner l’échine.

- Egocentrique.

La voix faible, comme pour ne pas réveiller les Morts ; sa peau toujours aussi pure, à quelques centimètres de son cadavre. Tranchante.

- Immoral.


Ultime pas, sa peau frôlant la sienne, et puis, ces quelques mots, murmures emportés par le vent, trop intense pour être partagés.

- Aveugle et froid…


“You try to take the best of me. Go away, go!”



[ "J’observe la façon dont la lune est posée dans le ciel
Par une nuit sombre, brillant grâce la lumière du soleil
Le soleil ne donne pas de vie à la lune
Cela me fait penser à la façon dont tu agis sur moi
***
Tu me fais tes faveurs et puis rapidement
Tu changes d'avis et tu commences à me poser des questions à propos
De choses que tu veux que je te rende
***
J'en ai marre de la tension, marre de la faim
Malade de toi agissant comme si je te devais ceci
Trouve un autre endroit pour nourrir ton avarice
Tandis que je trouve un endroit pour me reposer
***
Peut-être un jour je serai juste comme toi,
Je marcherais sur les gens comme tu le fais,
J'éviterai les gens que je pensais avoir connu
Je me souviendrais alors de qui tu étais.
***
Maintenant tu vois à quel point c'est silencieux, quand on est seul
***
Tu essayes de prendre le meilleur de moi
Va-t’en, part !"
]

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyMar 20 Avr 2010 - 1:30

    Moi, Aveugle, sans doute. Pas complètement. Tu t’autorise de ces choses, et le pire c’est que dans le fond, tu n’as pas tort de me faire ça. C’est là qu’est le coup de fouet, où ici la douche froide. Masochiste jusqu’à la moelle, bien sûr que non. C’est juste de ta faute. Tu es plongée dans le feu, je ne fais que venir te tenir compagnie. Parce que tu es seule et je le suis également. On est seul à deux. C’est ça en fait. A tes côtés, je me suis toujours sentit un peu seul. Je suis solitaire, non pas que j’aime… Je supporte. Le pire, dans tout ça, c’est que je ne saurais jamais ailleurs. Et ça tu vois, je commence seulement à en prendre conscience. Et je ne peux pas aller à l’encontre de ce que je suis. Je serais toujours l’aveugle, celui qui croit voir, et qui ne voit que tes yeux. Il faut croire que tes yeux ne disent pas tout. Et ta voix me crie ce que je suis, alors que toi-même tu te voile la face sur ces petits défauts secrets qui t’appartiennent. Moi je te connais, pas aussi bien cependant que tu me connais moi. De tout mon cœur, je crois connaître tes débraillés. Je ne sais rien. Alors oui : Je suis l’aveugle, mais aussi l’inconscient.

    Immoral ? Parce que te faire souffrir est immoral ? Ta souffrance tu ne te la dois qu’à toi même, moi je n’ai rien voulu de tout ça. Je t’ai simplement promis, et tu vois, je tiens ma promesse. Je la supporte, en bon masochiste que je suis. Egoïste ! Lequel de nous deux est le plus égoïste ? Pourquoi le serais-je ? Parce que je ne t’offre rien de plus qu’un regard et une promesse ? Tu en fais autant. On est à égalité. Jamais je ne t’ai menti. Demandes moi ce que tu veux, je te donnerais ce que j’ai. Je t’aime, peut être. Et toi tu veux en être sûre, alors tu t’approche. Tu le sais, à quel point la proximité, cette proximité me désarçonne. Tu es cruelle, tu le sais bien toi-même. Devrais-je à mon tour te susurrer à l’oreille tes défauts cachés ? Ca remettrait les pendules à l’heure. On recommencerait ce petit jeu éternellement toi et moi. Et là tu aurais gagné. Ce petit jeu, il est d’ailleurs sacrément vicieux. On sait toi et moi nos faiblesses… Pourtant j’ai bien l’impression qu’il n’y a que toi qui s’en as joué jusqu’à présent. Cette nuit c’est mon tour de jouer. Non pas que je le veuille… Je lai déjà fait. Je t’ai touché, tu coule. Et comme toujours, tu as décidé de m’emporter avec toi… Ce n’est pas très sport. Alors moi pauvre lâche que je suis, je joue l’indifférence. Je ne suis pas venu pour toi, c’est seulement là que je mesure le poids des mots. Lorsque je vois tes yeux. Et puis après ? Que ferons-nous ? Je ne t’avouerais jamais mes torts, et toi tu ne feras que de me les rappeler chaque matin. Ces mots, tu les répéterais jours après jours. Je sais à quel point tu es vengeresse, et je sais à quel point je pourrais te faire souffrir. Parce que ce n’est qu’en se déchirant le cœur qu’on ne pourra s’aimer.

    Mais au fond toi et moi, nous sommes pareils…

    Les mots me manquent. Touché en plein cœur, ou tout du moins, mon orgueil en prend un sacré coups. 1 à 1, égalité. Je ne répondrais rien à cela. Le vampire crève debout face à sa muse. Il n’a plus envie de se battre. Il essaye encore pourtant… Ton odeur est la fois apaisante et massacrante. Il y a comme un coup en mes entrailles. Comme il fallait s’y attendre, l’appel du sang. J’ai choisit de faire face, de combattre à nouveau l’envie. De t’affronter. Je maudis tes yeux, tes lèvres, les flammes de ta chevelure. Ton corps. Ce n’est pas de ma faute. C’est toi, la fleur du mal. Tu t’approche. Mon dieu, que tu es belle. J’ai rarement eu don de ta voix. Du reste, elle était tout aussi envoutante que tes yeux.


    Il ne peut plus mentir. Il te le dirait bien que oui, il veut ce qu’il y a de meilleur en toi. Impossible étant, il t’acceptera tout entière… Mais on peut rêver, on peut chercher la facilité. Et que fait-on quand on trouve sa muse, et qu’elle n’est pas facile ? Tu le sais certainement toi. Qu’attends-tu pour le lui dire ? Il faut tout lui apprendre. Ce soir, malgré sa droiture, quasi inébranlable, il est un gosse. Il suffira d’un souffle, d’un mot, d’un geste. Il sera de nouveau un homme, cet homme qui a subit de nombreux tourments et qui n’a envie que d’une chose, c’est que ça s’arrête. Tu peux comprendre ça ? Bien sûr que tu le peux. Toi la prisonnière.

    Peut être qu’à deux, on peut s’en sortir.

    Mon corps te revient de droit, c'est vrai. Tu comprendras que j'ai quelque difficulté à l'accepter. Je suis encore maître de moi même et je tiens à le rester. Et pourtant, alors que tu ne me touches pas, je suis la marionnette. Envouté par ta voix, envouté par ton regard. Ta peau de glace est brûlante. Un fléau qui m’enlise sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Tu as gagné d’avance. Moi qui pensais que mes mots t’arrêteront… Ils n’ont fait que déclencher ta révolte. Dois-je m’attendre au pire ?

    Une dernière défense, celle de reprendre le contrôle. On veut bouger, mais face à ses yeux, on en est incapable. Sa main allait l’arrêter, mais à part se manifester n’as pas vraiment bougé. Il n’a pas la force. Courage. Le poing se resserre un moment, histoire de redonner vie au contrôle. Main à la gorge, douce. Il la retient, du moins, il s’imagine. Non, en fait il n’est pas dupe. Ce n’est qu’une caresse, au fond. Mais il n’y arrive pas. Il en avait assez. Céder, peut être que c’est ce dont il avait besoin ce soir là. Un instant, il ferme les yeux. Il sent son regard, puis peu après un même souffle. Au moment où il pense avoir quelque peu le contrôle, il la regarde. C’est encore plus dur, lorsqu’elle le regarde. Que doit-il faire ? Il est perdu. Même s’il ne pense plus à Kaywa en cet instant, et c’est normal, il a tout oublié, il est perdu. Est-ce physique ? Réel ? Il pourrait peut être … Carpe Diem… Advienne que pourra ? Alors c’est ça, on y est…


    - Corruptrice…

    Ma corruptrice. Murmure quasi vain à l’oreille. Le vent l’avait emporté, lui aussi. Sourire résigné... Les deux êtres n’avaient plus le droit de se parler. Et pourtant ils avaient tant à se dire. Mais l’heure l’exigeait. L’heure était au silence. Du moins pour quelques secondes de répit. De Carpe Diem. Prêcheurs de cette parole, l’un en face de l’autre. Nous serons les acteurs de cette nuit. Les héros. Son pouce passa sur ses lèvres. Doucement, sans arrêt, son visage se rapprochait de sa muse. Sa main glisse de la gorge à la nuque. Sentir ses cheveux danser entre ses doigts. La main se veut ferme, puisqu'il tient encore à ce précieux contrôle. Contradictiore, hyptnotisé, il a oublié toute responsabilité, et effleure sa peau, ses lèvres. S’y arrêta. Le sang... On sent encore son hésitation. Le gosse n’est pas encore tout à fait redevenu l’homme. Pour le moment il crève le diable corrompu, il s'inspire de l'essence de sa peau et de son souffle. Il est là, l'être impur, se déléctant de son odeur de neige. Il ne franchit pas encore le pas, l'instant à quelque chose de sacré. C'est elle qui brisera la tendance. Il n’y a qu’à voir sa juvénile irresponsabilité. Et demain, quand le jour se lèvera, il la verra de lui-même. Il se punira lui-même.
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyLun 14 Juin 2010 - 21:07

[ “Give me a reason to love you.
Give me a reason to be a woman,
Just to be a woman…”
]


La tentation. Disiez-vous.
Goût sucré. Odeur exquise. Sensuelle. L’iris froide, ta peau contre la mienne. Mains gelées s’invitant contre ma nuque, s’emparant de quelques gerbes de feu, chevelure lancinante, amère, cuisante. Odeur séduisante. Immorale. Teintes chaudes et pourtant, si froides. Echanges laconiques, illégaux, interdits. Echanges sensoriels, échanges corporels. Spiritualité à part. Echanges charnels. Tentation. Que voulez-vous. Le feu prenant à la gorge, s’emparant de lambeaux de chair et de soufre. Brûlure corrosive. Mal nécessaire. Jouissif. Les peaux se frôlent, les cœurs explosent, tressaillent, ardeurs proches du trépas, divines. Pulsions meurtrières, appréhension étrange, paradoxe vertigineux. Ta Mort et ton corps.

***

Il est l’heure de partir. Les douze coups de minuit. Il est temps. Rire sarcastique. Tu es pitoyable. Un pas en arrière, expression de dégoût. Première acte, te rejeter. Un jeu d’enfant. Mine préfabriquée. Exquise. Délectable. Enchaînement logique. J’abandonne. Je vaux mieux que ça. Les ombres bougent. Rapidement. Trop vite. Séquestrée. Cage dorée. Emprise d’ordre physique. Immobilité forcée. Mes yeux se braquent dans les tiens. Impudiques. Hurlement silencieux. Victime de tes idéaux et de tes lubies précaires. Tu me bouffes, encore une fois. Rongée par ton acide, ton fléaux. Le sien. Ces conjonctures m’amusent. Tes ardeurs me font rire. Alors, je vais jouer, moi aussi. Plus égoïste, encore plus perverse et immorale que jamais. Actrice se laissant berner par ces faux-semblants. Je réponds à ta ferveur. Et ce, comme une reine. Je me laisse toucher, comble. C’est ce que tu désires. Pas vrai? You try to take the best of me. Alors, empare toi de tous ces objets de désir transis. Pour changer. Je t’offrirais ces tortures que tu as l’air d’aduler. Ces vœux illégitimes. Que cette nuit soit gravée à vie. Dans ta mémoire. Sur ta peau. Partout, où que tu ailles.

***


Tu brûles, et ces douleurs t’importent peu. Tu brûles, ardeurs dévorantes, illicites. Je coule, dérobe et sombre. Apparemment. Mécanisme croissant. Ma peau frissonnante, contacte épidémique. Gorges saturées, ta peau contenant le supplice. Doigts gelés, torture méthodique, suffocation arbitraire. Tu t’entêtes, me fais face. Tu t’entêtes, m’implorant de ces yeux célestes. J’oublie ces manèges d’enfants, nous sommes rentrés dans la court des grands. Tes doigts jouent, dessinent mon visage, le sculptent avec appréhension. Mon cœur se soulève, ma peau s’immole, je n’en ai que faire. La peur s’éprend de mes traits, mes yeux se fonds vides, fixes. Tu t’amuses, encore une fois. Tu t’amuses, multipliant les caresses. Ma peau, une toile vierge, toi, jouant les artiste. Prisonnière de ton corps, prisonnière de ton regard. Je prends peur. Te contemple, comprends ce que tu veux. Ce que tu désires. Alors, est-ce réellement tout ce que je peux t’offrir ? Que ta volonté soit faite...
Approche ; et c’est ce que tu fais. Pulsation d’un corps à l’agonie, mes mains se détachants pour venir se greffer à ton torse. Te repoussant. Excuse pitoyable. Tu comprends ou n’y prends garde, t’approches encore, tes mains glissent, passent de la gorge à la nuque. Fermement. M’empêchant tout mouvement. Tu t’amuses du grain de ma peau, feins l’indifférence. Laisse à tes doigts le loisir de subtiliser quelques mèches frivoles. Frôlent ma nuque. Et puis, sans gène, t’apprêtes à lâcher quelques paroles. Copie. Plagia. Un détail. Mots glacés, au timbre subtil. Tu t’amuses. Tu sais ce dont je suis capable. Tu connais tes désires. Veux arriver à tes fins. Je te laisserais faire. Ne t’en fait pas. Je te laisserais faire…

- Corruptrice.


Et bien plus encore.
Les secondes me séparant de toi me paraissent infinies et ces exaltations me répugnent. Paupières closes, dissimulant des yeux emplis de colère et d’envie. Acte deuxième. Mon cœur s’emballe. Bien entendu. Ferveurs anodines. Gamine s’éveillant. Les odeurs de la passion sont formidables. Attente corruptrice. Mauvaise. Remontant doucement la main, la posant sur ta peau. Contacte ardent. Insidieux. Sur ta gorge quelques traces de passage, anodines. Il ne fallait pas s’en inquiéter. Membres timides, frôlent le cou, se détachent. Cherchent quelques lambeaux de peau. Les trouve, s’en accapare, les rejette. Continu, sans cesse, jeu invariable. L’effleure et se retire. Indécise, irrationalité à part, casse-tête de tout les diables. M’en remettrais-je à toi ? A tes lèvres opiniâtres ? Je ne sais pas. Je ne sais plus quoi tirer de toi. De moi. Je ne sais plus ce que je désire. Mes volontés prennent des teintes violines, aubergines. Se cachent, indisposées, reviennent à la charge. Je ne sais plus. Je ne sais pas. Autant mourir sur le coup, oui, ce serait préférable.

La glace peut fondre. Le feu ne peut s’éteindre. Brûlure âcre, jouissive. Tes lèvres contre les miennes, traîné de soufre, corrosive. Mes sens exaltés et tout mon corps répondant à tes ardeurs. Mécanique ardente. L’ivresse de tes défauts m’enlisant. Les sonorités laissées par ta voix m’immolant. Tes lèvres, cris de douleur. Chuchotement pudique, me frôlent la peau, me déchirent. Impunément. Je met bas à toutes ces résistances stupides, goûtant au supplice de tes lèvres, y répondant, passionnément. Mécanique. Acte troisième. Jeu corrompu. Alors. Nous y voilà.
C’était ce qu’il désirait. Elle n’était bonne qu’à jouer les marionnettes. Paris perdant. Dans tout les cas, il en ressortirait vainqueur. Sens terrible de l’observation. Une prophétie. Idiote. Son âme et son corps. Trèves de plaisanteries. Les sens aiguisées, frissonnants et haletants. Entrechoque magnétique. Fuir et Rester. Rester ou fuir. Une multitude de possibilité, sans égal. Deux. C’était grotesque.

Loterie. Une roue, deux couleurs. Rouge : rester. Noir : fuir. Une aiguille d’argent. La roue s’enivre et tourne. Alors, c’est à ça que ça tient, la vie ?
Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester. Fuir. Rester.
Rester.
Contacte ardent. Folie des corps. C’est ce que tu désirais. Pas vrai ? Alors, déguste.

‘Cause nobody loves me.
It’s true.
Don’t lie,
You too.'


Brutale. Sensuelle. Perfide. Un monstre. Je te hais. Regarde ce que tu fais de moi. Je te hais. Tes mains et ton odeur. Vois-tu, je les déteste. De tout mon âme. De tout mon être. T’entendre me susurrer à l’oreille de telles choses m’horripilent. Ta voix me fait pâlir, je l’exècre. Et je tremble de ne pouvoir réagir à tels affronts. Je te hais, toi et ce que tu fais de moi. Je ne sais même plus ce que je désire. Perdre ce contrôle m’horrifie. Terreur insoutenable. Vivre dans l’incertitude. Je n’en ai plus le temps. Il ne reste que quelques heures. Heures creuses. Et ces choix déments qui m’obligent à y penser. Perfide. Tu es cruel, et le pire, c’est que tu ne t’en rends même pas compte. C’est un choix placide. Qu’aurais-je à perdre ? Un sacrifice. Serait-ce cela, tout compte fait. J’aurais été une marchandise jusqu’au bout. Même pour toi. Un soupçon d’estime. Peut-être lui cracher à la gueule. Ce serait préférable. A l’occurrence. Tu ne vaux pas mieux. J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt. Et toi, que désires-tu. Mon corps ? Tu n’es qu’un salaud. Et c’est pour ça que je t’aime. Aussi.

Qu’attends-tu de moi ? Tu te rappelles ? Cette question, illicite. Celle que tu as si longtemps évité. Qu’attends-tu de moi ? J’aimerais savoir. Comme ça. Ca pourrait être utile. Quand j’y pense. Dis-moi. Juste, par pure curiosité. Qu’est-ce que je suis pour toi ? Qui je suis ? Quel rôle je joue ? Dis-le-moi, parce que là, je sens qu’on va droit dans le mur. Et moi, je supporte mal les chocs. Très mal.
Beaucoup de choses, je laisse passer beaucoup de choses. Trop. Regarde ce que tu fais. Je devrais avoir honte. Non ? Et puis, qui es-tu, toi. Qui es-tu? Je n’en sais rien. Tu es une créature de l’ombre. Toi aussi. Il parait. Mais sinon, qui es-tu? Tu dois avoir une centaine d’année, immonde comme tu es. Sans aucun doute. Mais ça, ça n’a pas d’importance. De mon côté, j’ai une lune, à peine. Je suis jeune. Trop. Assurément. On me l’a souvent répété. Tu as dû t’en rendre compte. Ca non plus, ça n’a pas d’importance, finalement. On est ici. Tous les deux. Tout est compliqué. J’en ai marre. Tu m’oppresses. Je ne veux pas prendre de décisions. Je n’ai pas peur des retombés. De toute façon, il n’y en aura pas. Demain, c’est la fin. On le sait aussi bien l’un que l’autre. Demain, c’est la pleine Lune. Cercle vide sur le calendrier. Je l’ai fixé pendant tellement de temps, les nuits. M’assurant moi-même que ce n’était pas un mirage. Un moi déjà. Tout s’est déroulé si vite. Je n’ai pas peur, c’est une appréhension étrange. Je suis curieuse, aussi. Bien sûr. Je refoule ce que je suis. Comme toi, en définitive. Je ne suis pas plus qu’un monstre qui ne supporte pas sa condition. C’est pitoyable. Deux misérables. On s’est bien trouvé finalement. Ce serait dommage, de tout quitter sans avoir fait une chose constructive, tu ne crois pas ? Toi, ne supportant pas cette envie constante de sang. Moi, ne supportant pas ces susurrements continus. Tout compte fait, tous les deux on est pareil. Sans doute, tu as raison, oui. Ne me regarde pas ainsi, je sais que tu m’écoutes, que tu m‘entends. Ta présence me fait souffrir, incessamment. Lorsque tu pénètres ma tête, lorsque tu violes mon esprit. Je ne me défends pas. C’est stupide. Je te laisse, parce qu’au fond, c’est peut-être ce que je désire. Que quelqu’un me comprenne sans que j’ai à ouvrir la bouche. Je suis fatiguée de parler. Fatiguée de vivre. Tout cela, c’est inutile. Alors, peut-être devrais-je tout arrêter, pour de bon.

Je souhaite ton bonheur. Je ne veux plus que tu souffres. Un temps du moins. Je ne veux plus te voir ainsi, avide et interdit. Ta soif, ton démon intérieur et ta dépendance. Qu’ils soient bannis. Alors, je t’offrirais ce que tu as besoins, ce que tu désires. Je ne pourrais faire mieux. Mais je n’espère qu’une seule chose. Que tu souffres. Que tu souffres en me volant ce qui m’appartient. Parce que je ne supporterais pas me sacrifier sans que tu n’ais à endurer mon sacrifice. Alors, sert toi. Mais j’espère que tu auras mal. Que cette douleur te soit insupportable. Qu’elle reste gravée à jamais. Et ce, comme toutes les autres.
Je ne t’abuserais jamais. Croit moi. Je mens.


*{ Because, I want you to scream.
I want suffered,
I want suffered,
I want suffered.
Please me.
Tease me.
}*


Contacte conspirateur. Une main gelée, rompant d’avec la douceur abusive des débuts. Doigts fermes. S’acquittant enfin de leur tâche. S’emparent de la nuque, la déplace. Confrontant deux peaux. Glisse, lentement, atteint ta cible, ne ploies pas. Ne regrette pas. Surface lisse et chaude. Le cou. Souffle ammoniaque. Vitriol. Aucune hésitation. Alors vas-y. Qu’est-ce que tu attends? Les yeux se ferment. Le cœur s’emballe. Aucune peur, aucune. Appréhension funeste. Seulement. Souffle court. J’ai dis que je n’avais pas peur. Odeurs dérangeantes. Toi, si près de moi. Tu ne bouges pas. Et j’attends. Interminable attente. Indéfinie. Mes mains glissent, t’obligent à avancer d’avantage. Contacte ardent. Brûlure laxiste. Soupire amère. Ne me laisse pas le choix de renoncer.

- Vas-y. J’ai déjà perdu.

Après tout. Chose abusive.
Prise de conscience perfide. Indélicate. Alors, on y était.
C’est froid et ardent. Doux et piquant. Sensuel et placide. Eternel et inexistant. Tangible et chimérique. Timide et extraverti. Agréable et déplaisant. Déplacé et distingué. Courtois et grossier. Lumineux et sombre. Chimique et naturel. Sonore et silencieux. Exquis et infecte. Suave et Acide. Humide et aride. Délicat et brusque. Éclatant et terni. Illicite et légal. Sucré et amère. Noir et blanc. Maladroit et habile. Adorable et méprisable. Grotesque et Raisonnable. Littéraire et primitif. Sauvage et tendre. Droit et véreux. Sarcastique et franc. Outrageux et séduisant. Fondamental et tortueux. Sophistiqué et primitif. Raisonnable et absurde. Illogique et sensé. Actif et passif. Sincère et fourbe. Fier et modeste. Précaire et luxurieux. Aigu et grave. Amour et haine.
Ca n’existe pas. C’est une sensation impossible à décrire. Tout cela, ça n’existe pas. J’en ai assez. Je veux crever. Je t’en supplie. J’en ai assez. Finissons-en.

Abandon.

[ “You just, didn’t own me
You just, didn’t own me
You just, didn’t own me
You just, didn’t own me

You just, didn’t know me…”
]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptyMar 3 Aoû 2010 - 0:18

    Corruptrice. Actrice. Héroïne.


    Et moi, super vilain ?


    Pas d’accord… Ce serait trop facile. Assume. Ce choix n’en est pas un qui se prend seul. On l’a déjà fait et tu as approuvé. Je ne suis pas un voleur. Qu’aurais je volé dans ma vie, si ce n’est quelques existences innocentes et sans histoires, d’autres plus compliquées et lourdes de péchés ? Son cœur et son sang qui ne m’appartenait pas ? J’ai tué, j’ai assassiné, égorgé, flingué, exécuté… Je ne suis pas moins qu’un pauvre type qui a tellement fait d’erreurs qu’il ne plus s’en repentir. J’ai été une machine destructrice sans sentiments et sans objectifs réel. Parce que je n’avais même plus la raison j’obéissais à des atrocités. Et quand je voyais cette fillette emmenée à la mort sans pouvoir rien faire sous la pile de cadavre, quand j’ai tuer ce couple de trafiquants accros et désespérés au lieu de leur conseiller de quitter la ville, quand il y eut les récompenses, pendant ce foutu service militaire, parce que j’étais l’immortel et les autres les manchots, les aveugles et les grands brûlés, crois tu que mes yeux ne débordait pas de colère, d’horreur et d’injustice ? Alors accable. Ne te gêne pas. Qu’attends-tu ? Celui qui a été le super vilain peut bien le redevenir pour cette nuit. Parce qu’au fond il l’a toujours été et le sera toujours. Malgré lui, sans doute. Il a fait les mauvais choix.


    Si tu penses ce soir faire le mauvais, pourquoi n’arrête tu pas maintenant cette mascarade ?



    Oh ! Tu as remarqué comme je suis laid ? Je te comprendrais si tu arrêtais tout. Personne n’aime un corps desséché par tant d’année. Ne m’en veux pas de penser que le tient est jeune. Je l’ai si souvent pensé d’ailleurs. Depuis le soir où je t’ai rencontré jusqu’à la gifle de l’autre jour. Et tes yeux. J’aurais tendance à dire que tu es amoureuse, quand je vois tes yeux. Ils me disent tant de chose. De qui, certainement pas de moi. L’inverse serait bien affligeant. Pour toi tout du moins.

    Tu fais mal. Tu brûle, tu pique et tu perce. Je sens un torrent de colère en toi. Et à ce contact, attendu et redouté, je sens la vague. Elle me soulève. Se ne sont plus tes mains qui m’attirent, c’est cette vague qui m’engouffre. Reflex physique. Presque chimique. Si tu voyais simplement comme je te vois. Ton regard me parle. Toujours. Il n’y a que comme ça qu’on se dit l’essentiel. Cette fois ce sont tes lèvres sur les miennes. On se fit au corps de l’autre finalement. Deux voix en harmonie. Il y aurait tant à dire. Langage corporel. Si tu avais seulement conscience que peinturlurer ta peau, pour reprendre vulgairement ton expression, cachait tout simplement l’amour que j’ai pour toi. Je te désire, bien sûr. Me mentir n’a jamais été mon champ d’expertise. Ainsi aussi, tu me fais mal. Tu oublie juste qu’on est deux.



    Shouldn't have let you conquer me completely…


    Doute.


    [Faut-il que je t'apprenne
    Les eaux troubles où je traîne?
    Faut-il vraiment que tu saches
    Le doute au fond de moi?]



    Attend. On fait une terrible connerie. On va sûrement le regretter. On le regrettera. Inconsciente. Je ne sais, c’est moi qui l’ai cherché. Je ne sais pas ce que je veux tu vois. Quant à toi, j’ai du mal à te suivre… Tu as peur. Ca se sent à tes phalanges tremblotantes. Peur paradoxal, tu franchis le pas. Comme à un jeu de hasard. Tu dis Loterie. Je dis roulette russe. Appuie sur la détente, avec effroi. Le soulagement au clic sans conséquence du métal glacé. Gelée. Elan addictif, accro au jeu ou à la connerie. Parce que ce que tu fais est une connerie. Franchement, tu nous vois demain matin ? Tu nous vois se dire au revoir sur le palier de la porte. Et puis tant qu’on y est on à qu’à se rendre en cours ensemble ? Qui se douterait, après tout ? Tu es complètement folle, insouciante et naïve. Tu n’es qu’une gosse. Et moi un pauvre type qui à perdu les pédales.

    Ce baiser, je ne m’y attendais pas. Je comptais tout arrêter, mais apparemment je n’ai pas été assez rapide. Je ne savoure pas, je ne savais pas. Dans un flou complet. Tu m’as blessé. Tu me rends accro. Tu me hante et tu m’ôte la seule chance que j’ai d’être heureux. Je devrais te haïr comme tu me hais. Mais est ce vraiment le cas ? Je te trouve bien aise de te jouer de moi comme ça. As-tu seulement des remords ? Mais d’abord, est ce que je parle à Iromy, ou au loup ? Loup y es tu, je refuse de t’entendre. Je peux supporter sa condition, mais surement pas ces abominations que tu lui répète en permanence. Tu les hurles, la preuve, je les entends. Je peux peut être l’aider, comme je l’avais promis. Tiens, ce serait bien de tenir mes promesses. Tu continues, je m’y laisse vite prendre. L’hésitation, au final, n’est pas si longue.



    [And I've completely lost myself and I don't mind
    I can't say no to you]



    La vague. Le rouge te va si bien. Rechute. Mêmes sentiments, intimement liés. Tu fais de moi ce que je ne suis pas. Mais tu me fais exister. Moindre des choses. Je ne sais pas si je t’aime. Surement, mais ce n’est pas le même amour que j’éprouvais pour elle. Elle je l’aimait au point de la crever. Va savoir si maintenant, avec toi, ce n’est pas ton sang que j’affectionne. Moi-même je n’arrive même pas à en être sûr. Désir charnel et sentiment affectif mêlés. Et puis il y a l’interdit. On y pense quand même un peu. Mais tes lèvres oublient tout. Ton sang bouillonne et ta peau est toujours aussi froide. Comme ton silence. Je n’ai plus le droit de te penser cruelle et monstrueuse. Oh combien j’ai été idiot de rejeter tes regards. Ils étaient plein de détresse. Perdu devant tes ardeurs, celles que j’ai désirées et provoquées. Alors on se laisse emporter par la vague. Les baisers s’enchainent passionnés. On a essayé de penser aux conséquences, mais ça n’en valait pas la peine, puisque de toute façon ça y était. On y était.


    - Vas-y, j’ai déjà perdu.


    Tes mots froissent tout. Tes pensées encore plus. Tu souille ce que je veux t’offrir. Tu ne comprends rien. C’est toi l’aveugle. L’affabulatrice. Tu es l’indécise et l’immorale. Ai-je déteint sur toi ? Je ne veux pas que tu suives ma route par dépit. Je ne veux pas te forcer la main. Mais le sang… Si tu pouvais comprendre que ce n’est pas de l’égoïsme. Le besoin mêlé aux sentiments. Ne m’en veux pas, j’ai besoin de toi. Je m’en rends compte aujourd’hui à quel point ta fragrance m’est devenue indispensable et ton grain de peau enivrant. Ce n’est pas du vol. Rappelle toi que c’est toi qui a posé tes lèvres sur les miennes. Tu as toujours crée le contact et tu sais qu’il m’est dangereux. La fautive ici c’est toi. Mais je n’ai pas envie de te le dire. Tu as tout arrêté. Tu rends coupable. Ta peau frôle l’écorce d’un chêne. Il n’y a pas d’issue. J’aurais du mal à reculer. Mes yeux cherchent ce que tu désire vraiment. On y trouve la confusion et la peur. La curiosité aussi. Je te promets d’être aussi délicat que je le pourrais. Malgré les pulsions engendrées par l’hémoglobine. J’en souffrirais plus tard. Tu me feras regretter de t’avoir volé ce qui t’était unique. Je n’ose rien dire. Je te prends avec moi. Nous avons quitté la forêt. Ne m’en veux pas de t’avoir amené ici… Je ne voudrais pas que ma pauvre cavalière surprenne cette folie.


    [Drink up sweet decadence
    I can't say no to you]




    C’est comme si je te redécouvrais. Comme si je te créais. La douceur de ta peau, les courbures de ton corps. Si pure. Et moi qui m’en vais tout gâcher. Respect, défrichement des volutes que tu portais. Mise en confiance. Caresser sa peau du bout des lèvres, s’imprégner de l’essence de son être.


    Il oublie la responsabilité, il en a conscience mais la met de côté. Il perd la raison. La raison qu’il devrait posséder par la sagesse. La jeunesse l’enivre. Il a envie d’elle, elle saura plus tard que ces intentions n’étaient pas mauvaises. Qu’attends-tu, elle t’a dit d’y aller. Il préparait le terrain. Afin que sa douleur soit la plus supportable possible. Initiation au corps de l’autre. Il la submerge de baisers chaque parcelles de son corps est précieuse. Il n’avait pas ressentit autant de respect, depuis bien longtemps. Et puis vint le moment de briser l’attente, plus ou moins difficiles, selon les cas. Ici la vierge appréhendant cette violation, et le diable qui n’avait plus jamais aimé.


    My, oh Mine My.


    You belong to me, my Snow White Queen
    There's nowhere to run, so let's just get it over
    Soon I know you'll see, you're just like me
    Don't scream anymore my love, cause all I want is you
    All I want is you…
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptySam 2 Oct 2010 - 19:57



Delete your truth.
Trust your skin.
Eat me. Drink me.
Love me. Hate me.

Jump on top of my pleasure pill?...Ha Ha Ha!
YES PLEASE! Ha! Ha!
Change la donne. Play liste éradiquée et joke box renouvelée. Ecoute, mugissements mués. Saccadés. Plaisir. Toujours. Mensonge, vérité fulgurante. Peur et reproche. Honte. Avaler pour supporter. Avaler pour souffrir. Avaler pour profiter. Avaler pour regretter. Avaler pour quémander. Avaler pour supplier. Avaler pour refuser. Avaler pour oublier. Avaler pour se souvenir. Avaler pour approuver. Avaler pour réfuter. Avaler pour supporter. Avaler pour endurer. Avaler pour concentrer. Avaler pour séparer. Avaler pour fuir. Avaler pour revenir. Avaler pour encourager. Avaler pour détourner. Avaler pour attenter. Avaler pour sauver. Avaler pour consentir. Avaler pour résister. Avaler pour recracher. Avaler pour vivre et mourir. Surtout mourir. T’avaler et te recracher. T’avaler et te souiller. Sceau profane.
Haaa! Aaaaah…


Le velours de la situation. Opération fatidique. Cacher les plaintes miséricordieuses. Oublier le vice et la vertu. Se rendre compte qu’on ne possédait pas de tels principes. En ressortir rassuré. Absout. Par on ne sait quelle force démoniaque. S’élever et ouvrir les yeux sur le renouveau lunaire. Garder ses lubies inconditionnelles, mais les omettre, juste pour une nuit. S’aventurer du coté divin et contempler les jeux ésotériques. Blasphémer par un simple geste négligé. S’enfuir par la porte ouverte. Quémander l’aumône aux pauvres et offrir aux riches. S’apitoyer devant le désœuvrement de leur situation, et oublier leur simple existence. Chercher l’erreur et abandonner lorsque la solution se présente. Fermer les yeux devant la vérité et clamer le mensonge. Agrandir les principes princiers et les ajuster à notre taille. S’acquitter du bon déroulement des choses avant de tout détruire d’un seul mouvement déplacé. Demander le silence pour pouvoir s’entendre hurler. Exploser les tic-tac réguliers des horloges de salon, s’accaparer de l’interlude et démentir les accusations justifiées. Tourner la tête au moindre mot prononcer et fermer les yeux devant les accablements oculaires.
Semer le chaos. Le Chaos, on l’était déjà. Œuvrer pour l’inconditionnel Néant. Mon Particulier.

Réfléchir, on a plus le temps de penser. Maintenant, assume. Que faire et que dire ? Tu ne parles jamais, tout ce que tu fais n’engendre que des problèmes. C’est faux. Pourtant, tu sais bien que j’ai raison. Et maintenant ? Mes services sont inutiles. Mais... Jamais tu n’auras besoin de moi, ces paroles sont de toi. S’il te plait. Je ne fais que le mal. Et tu le fais bien. Tu aimes ? Je ne sais plus quoi aimer. Et ça tu aimes ? Oui, non, je ne sais pas. Que veux-tu ? Je ne sais plus. Tu es indécise, tu sais que bientôt, c’est moi qui en profiterais. Je sais. Et tu comptes le faire souffrir lui aussi ? Non. Mais, c’est ce que tu fais trésor. Non. C’est ce que tu fais, toujours. Non. Les Autres sont mieux loin de toi, et tu le sais. Non, c’est faux. On t’aime ? Oui, je crois, il y a Syndel et… Ne te voile pas la face, tu es si naïve. Et lui. Non, tu le sais aussi bien que moi, il aurait été mieux avec elle, il ne veut que ton corps. Je… je me fou des Autres.Et de lui ? Je… non. Pourtant, tu es égoïste, tu le sais ça, oui, tu le sais. Oui, je le sais. Et que sais-tu d’autre ? Tout et vain et inutile. Bien, et ce que tu fais ? Egalement. Tu as… peur ? Oui. Bien, oui, ça te rappelle quelque chose ? Oui. Oui ? Dans la forêt, avant… Avant moi ? Oui. Tu sais que je fais tout ça pour te protéger, tu le sais. Je, non, tu ne veux pas mon bonheur. Ne dis pas de telles choses, je fais tout ça pour toi, juste pour toi. Tu mens… tu nous mens. Non, toi, tu es affabulatrice, corruptrice, actrice, tu entends ? Oui. Et c’est lui qui t’aime, non, écoute-le, il te déteste. Tait-toi. Ecoute, écoute-le. Pourquoi me forces-tu toujours à de telles choses ? Pour te protéger trésor. Tu ne veux pas mon bonheur. Le répéter ne fera pas avancer les choses, mais tu le sais, oui, tu le sais. Tu fais ça pour… M’amuser ? Oui, je m’amuse comme un fou. Tu es immonde. Pas autant que toi. Je sais. Je le sais aussi, ne t’en fait pas trésor, te perdre n’est pas dans mes plans. Tu m’appartiens, oui, tu le sais. Et tu vas vite le comprendre ma belle. Tu comptes recommencer ? Oui, et tu ne feras rien. Je ne ferais rien. Tu es immoral. Je sais. Tu l’aimes ? Non, ne réponds pas maintenant. Est-ce que tu m’aimes ? Je… tu m’as sauvé.Est-ce que tu m’aimes ? Bien. Tu sais que je suis terriblement en colère. Laisse-moi, cette nuit. Notre dernière nuit ? S’il te plait. Est-ce que tu le mérites, lui ? Non. Est-ce que tu l’aimes ? Alors, réponds, l’aimes-tu ? Tu le sais aussi bien que moi. Bonne réponse. Et toi, est-ce que tu t’aimes ? Est-ce que tu crois que tu mérites ce qui t’arrive, que tu mérites l’amour et la compassion ? Je ne veux la compassion de personne ! Et pourquoi t’accepte-t-il ? Par amour, compassion ? Non, ne répond pas, tu connais la réponse. Tu es une chienne, tu le sais ça, oui, Tu joues, tu t’amuses, toi aussi. Le jour où tu as faillis tuer cette enfant, Night, tu te rappelles, tu joues avec tout le monde. Tu es sans pitié, et tu aimes ça. Oui, ton cœur battait si vite, ça te plaisait. Ne réponds pas, ça ne sert à rien. Ca ne t’as pas suffit, il fallait que tu lui fasses du mal, à lui aussi. Et tu sais qu’il en a souffert, oui tu le sais. Et c’et d’ailleurs précisément pour cela que tu l’as fais. Tu as aimé, regarde, tu en redemandes. Tu vois, toi et moi, on est pareil. Et tu le sais, oui. Tu le sais. Oui, je le sais…

[ “Oh baby don’t you know I suffer?
Oh baby can you hear me moan?
You caught me under false pretences
How long before you let me go?”
]


Trois secondes. Trois misérables secondes d’attente. Le ciel est constellé d’images saintes. Les étoiles mugissent, les anges cherchent la faille. On y est, on s’approche et s’amuse. Se touche, ho mon Dieu. On n’avait pas trouvé mieux depuis des siècles. C’est qu’ils aiment la mutilation, aucun blâme à cela. Ils veulent, ils réclament. Mais c’est qu’ils en quémandent des choses. Trop. La peau de l’autre. La convoite, réfutent les pulsions. Non jamais. Jamais, on n’en est plus vraiment sûr. Et on s’en agrémente, tout compte fait. Assez, assez. Assez. Regarde-moi et touche-moi. Non, lâche-moi. J’ai mal, Icare s’est brûlé lorsque tu t’es approché. Il tombe, c’était trop brûlant pour lui. Regarde, une étoile filante. C’est son corps mutilé traversant la stratosphère. Un cadeau du ciel, un cadeau divin. Alors, on continue ? Quand me laisseras-tu partir ? Mais que veux-tu ? Plus, encore plus. Parce que je peux te l’offrir. Non lâche-moi. Arrête. Regarde moi, regarde le ciel. Vois-tu comme c’est beau ? Il faut en profiter. Alors, regarde-moi et séquestre-moi de ton regard diaphane. Ne me laisse pas m’échapper, pas cette nuit. Admire sa chute abyssale. Contemple notre future. Procuration. Parce que je t’approcherais de trop près. Contemplerait avec passion soudaine l’étendue des dégâts. Je fermerais les yeux, je m’écraserais sur Terre. Alors, regarde-moi. Laisse-moi crier et gémir. Laisse-moi me plaindre et te faire souffrir. Oublie les douleurs pour les redécouvrir en ma compagnie malsaine. Hideuse.
.I belong to you. Never.

.Undisclosed Desires.
Tu le sens, ses mains brûler ta chair ? Ses lèvres, embraser les tiennes. Et que crois-tu qu’il ressente, lui ? Crois-tu qu’il souffre autant que toi ? Non, ne t’en fait pas, plus, il souffre beaucoup plus. Pourquoi lui et pas les autres ? Oui ? Pourquoi lui ne peut-il pas me toucher, pourquoi les autres le peuvent ? Tu crois que je me serais contenté de ça ? Non, ça ne suffisait pas. Il en fallait plus. C’est, ton choix ? Crois-tu ? Non, tu sais bien que je ne suis pas comme ça, petite sotte. C’est un vampire. Tu es bien pire. C’est un vampire. Aucun rapport. Il m’aime. Il va te tuer. Il ne t’aime pas. C’est un vampire. Ne cherche pas, il est trop tard, belle enfant. Tu te venges. Je n’en ai pas besoin, lui ne vaut rien. Il t’entend. C’est parce que je le veux bien. C’est un vampire, et il a faim. C’est un monstre à visage humain. Tu es bien pire, tu es moi.
Il ne désire que ton sang.
Je sais. Et dis moi, cela te convient-il ? Est-ce ce que tu désires, lorsque tu rêves? Je ne rêve plus. Ho, j’avais oublié, mes cauchemars. Excuse-moi trésor. Il me fait mal. Et ce n’est que le début. C’est ce que je veux. En es-tu sûre ? Je sais que tu ne répondras pas. Ne te donne pas cette peine. Si, c’est ce que je veux et j’en suis sûre. Et pourquoi ? M’atteindre ? Ce n’est pas de cette manière que tu te délieras de moi, mais tu en es consciente. Oui, alors, pour quelle raison ? Pour moi-même. Non, tu n’as jamais été capable de prendre tes propres décisions. Tu sais que boire notre sang le mettra dans un état déplorable, il en souffrira. Mais, c’est ce que tu veux. Oui, c’est ce que tu souhaites. Je n’ai pas à me justifier. Tu es une garce. Et tu crois que le laisser avoir ce qu’il souhaite t’aidera à… changer ? Tu crois que les choses vont aller mieux si tu apprends le sacrifice ? Non, ne me réponds pas. Je sais ce que tu veux, je sais ce que tu es. Jamais tu ne te délieras de moi, tu le sais aussi bien que moi. Si ce ne sera pas pour cette Lune, se sera pour la prochaine. Je ne me fais pas de soucis trésor. Mon non plus.
A quoi t’attends-tu ? Je ne sais pas. Que veux-tu ? Mourir. Tu mens. Tu veux qu’il souffre autant que toi. Non. Tu veux le tuer. Tu ne supportes qu’il puisse vivre après toi. Heureux, auprès d’elle. Je m’en fou. Tu veux le tuer, oui, je sens ton cœur s’emballer. Pas lui. Pas lui, qui d’autre ? Je sais, tu es vengeresse. Je peux t’aider, si tu le désires. Oui, tu ne respire plus, je sens ta gorge coupée. Mais dis-moi, dis-moi, comment le désires-tu demain ? Tu veux du sang, oui, tu aimes le sang, je le sais. Je ne souhaite pas sa mort. N’ai pas peur, il ne peut pas nous entendre. Tu mens. Oui. Tait-toi. Imagine, tu voudras le mordre, toi aussi, te venger. Je le sais, oui, tes belles dents déchirant sa chair. Ta langue s’accaparant de son sang. C’est ce que tu désires. Ce sont tes fantasmes. Oui, mais, toi et moi, on est pareil, non ? Ne mens pas, ne me mens pas. Non, ce serait une grossière erreur. Tait-toi. Tu ne peux pas aimer, ce sont tes pulsions, rien de plus. Tu veux le tuer. Te nourrir de sa substance, c’est un piège. Tu imagines déjà la scène. Arrête, c’est faux. Où veux-tu faire ça, parle-moi, trésor. Sa chambre, oui, c’est ce que je vois. Ses draps au matin, rouge, toi endormi contre son cadavre. Tu n’es pas sortit. Tu ne comptes donc pas fuir ? Ma belle, tu es pire que ce que je croyais. Non, il dort, il n’est pas mort, il ne mourra pas. C’est pour cela que tu m’as demandé. Il faut remédier à ce problème, personne n’a le droit de te toucher. Plus personne. J’ai juré de te protéger, tu te rappelle, cette forêt, lui. Après ta fuite des fenêtres de Mère. Qui est venu te sauver, après qu’il t’ai baisé ? Toi. Bien, et qu’aurais-tu fais sans moi ? Dis-moi, qu’aurais tu fais si je n’aurais pas été là pour te protéger, trésor ? Je serais… Morte, tout simplement. Tu me dois la vie, ne l’oublie jamais. Je ne l’oublierais plus. Bien, c’est bien. Oui, à présent, dis-moi, qui doit rester en vie, ce soir. Moi ? Oui, toi, et lui, demain matin, comment sera-t-il ? Dis moi ce que tu vois, trésor, dis-moi, n’ai pas peur. Parle. Il sera mort. Et si tu ne t’en charge pas, je m’en occuperais personnellement. Plus personne ne posera ses mains sur toi, je te le promets. Je te protégerais, je te le promets. N’ai plus peur, ne tremble plus, je serais là pour toi. Tu es à moi, tu es mon trésor. Je te le promets, plus personne ne pourra te séparer de moi. Jamais, plus personne. Je t’aiderais, je ferais en sorte que tout cela ne recommence plus. Crois-moi, il mourra. Tes yeux seront les derniers qu’il aura la chance d’admirer.

Il ne peut pas mourir. Non, il ne peut pas mourir.
Dommage pour nous.

[ “I thought I was a fool for no-one.
Ho baby I’m a fool for you.”
]

Pensées de passage. Tu l’as eu, tu l’auras, ce que tu désires. Tout se finira comme tu l’auras décidé. En ton entendement. Tout est clair, moi, la jolie marionnette. Quelle conne je suis. Tu prends du bon temps et fermes la marche. Et puis ? Rien, c’est ce qui a été accordé, tacitement. Rien, et personne n’ira contester cette donnée désobligeante. Je me plains. Je joue les difficiles, simplement parce que j’aime ça. J’aime être incomprise et complètement imprévisible. Alors, je me plains, même si moi-même je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il m’arrive. Je te jette au sol et te déchire de mes yeux ardents. Contemple ta chair et m’aiguise les crocs. Je prétends être prise pour une conne, être manipulée comme je te manipule. J’hurle à ma fierté brisée. J’hurle et refuse être ce que tu fais de moi.
Mais en fait, je m’en fou…


.Blackout.
S’agrippe et s’accroche. Mains attentats. Deux paumes s’accaparant des épaules élidées d’un ange. Cataclysme pour qui se veut prophète. Touche la peau divine. Déiste. Angélique. Le Démon s’accapare de la soie, volatile. Caresse la toile. Arpente les tréfonds de douceur, ardents et piquants. Faux, tout comme elle. Se condense, matière noire. Se condense et s’évapore. Et partout à la fois et nulle part. Et partout à la fois et ailleurs. Soulèvement métaphysique. Aucun lieu et aucune date. Durée indéterminée, infinie pour qui sait le prendre. Arrête le temps et contemple. Non, on n’avait pas été éduqué pour ça. Se repose sur le vide intersidéral, quitte la dernière demeure aristocrate pour venir s’enfermer ailleurs. Ailleurs là où il le désirait. Et ailleurs devient ici, on ne sait plus vraiment quand, et tout devient plus clair. Les courbes se floutent, le noir s’empare de la vue. Il n’y a plus rien, juste lui et sa propre chair en suspension. Plus rien, pour elle, pour lui. Juste lui et tout devient plus clair. Les échos s’engouffrent direction trou noir supermassif. Sa création. Le monde vidé et clair. Un dixième de seconde, le leur. Donne entretenue, quitter ici et aller là-bas. Pour eux et elle. Tout se brouille, elle devient l’autre. Lui prend le tu et s’endort. Nous s’immisce et réclame la visite alors qu’il sait pertinemment que c’est impossible. Il y a Bretagne et les lieux télescopiques. Et puis d’autres encore plus loin encore. Ici il ne pleut pas, il ne neige pas. Ici, il a le rien, et ici devient ailleurs. Tout s’engendre naturellement, les engrenages ne connaissent pas la crise. Les couleurs dépassées, on oublie et comprends. S’entache à la volonté, corruptrice et si saillante. Toi. Toi toi toi toi toi toi toi. Comprend, comprend ici, et ne se rappellera jamais. Ici, transe spatio-temporelle. Seulement ici. Cambre ses vertèbres, dos reptile. S’approche et dénude ses iris. Admire et sourie. Embrasse et se repent. Se repose, se repose sur. Lui. Sent et goûte. Touche et écoute. Admire. Lui. Sourire superficiel. Trop occupé à autre chose. Autre chose superficiel. Trop occupé à penser. Pensée superficielles. Trop occupé à respirer. Respiration superficielle. Trop occuper à s’asphyxier. Asphyxie superficielle. Trop occupé à---
.Black Out.

[ “You're the queen of the superficial
And how long before you tell the truth”
]


Vérités et cécité. Quand s’en rendre compte ? Quand ouvrir les yeux ? Snow White Queen. Et plus encore. Superficialité à toute épreuve. Belle et dangereuse. Dangereusement belle. Cataclysme terrestre. Une apocalypse à elle seule. Egoïsme et égocentrisme rarissime. Pervers mais adulé. Chuchotements mués et crises d’angoisse subséquentes, la folie au creux de l’iris. Une vérité outrageuse. Elle est folle et démente. Et voilà le cœur de la fascination. Très tôt, clôture physionomique, limitation au culte de l’apparence. Belle, elle l’était. Sublime, elle le devenait. Actrice funeste, tragique et cynique. Amiante doublé de vitriole. Rose aux épines empoisonnées. Ronces au parfum d’Eden. Effluves érotiques, sensuelles. L’Art naissant de chacun de ses mouvements graciles. Gracieux et délicats. Beau. Simplement beau. Princesse sombre et damnée. Catacombes de sa pensée. Rubis coulant dans ses veines. Alliage Soufré et acide. Corrosif. Un monstre de perfection, œuvre sordide. Un carnage souillant le moindre de ses pas. Belle, belle elle était, et belle elle le restera. Et ce, pour très longtemps.
Et elle m’appartient. Mon Particulier.


I cannot sleep,
There’s too much noise in my head!

Eveil. Draps dépareillés. Odeur insuffisante et enivrante. Matelas Eluard. Charnel. Lieu du culte ostentatoire. Course à l’ennui métaphorique. Aisance étrange, calme sauvage. Pureté acclamée par la délivrante jouissance. Lointaine, si proche. Oreillers malsains, aguicheurs. Affamés. Passions dégénérescente. Laconiques et chaudes. Agréable et déroutante. Le dos s’habituant aux courbes cotonnières, fusionnant avec le satin. Les matières herborescente, hallucinogènes. Vision fantasmagorique sur lit de flammes. Clameurs silencieuses et choc thermique. Pureté du feu contre l’impure glace. Diable de candeur joué à la perfection. L’ange cupide jouant le rôle du démon. Calme et satirique. Approche et fuit. S’approche et caresse. Sent ses mains s’accaparer de sa tenue de scène. Détache une bride, deux, trois et tombe. Fin du jeu. La dépouille restée et au sol, ses jambes subtilement hotté de la cage. Nue entre ses bras. Entraînée sur le sanctuaire sensoriel, délicatement, petite poupée de porcelaine. Sa peau se teintant délictueusement à chaque contacte. Jeu illicite. Frisson d’appréhension illusoire. Le laisser faire, fermer les yeux et le laisser faire. Docile. Soupires lorsque les lèvres se décousent de sa chair. Frémissements lorsque ses mains entaillent sa chevelure renard. Spasmes lorsque sa bouche s’enivre à l’odeur de son épaule avant de remonter fébrilement à sa gorge. Avide. Laisse faire et contemple sa propre histoire. Le laisse décider du quand pourquoi et comment. Silencieuse. Enchaînée. Muette. Soumise. Accalmie sourde et muette. Son corps posé sur la table opératoire. Ceintures de cuir, muselée et attachée. Liens psychiques. Pas même matériel. Une blague, une excuse.
Prise de conscience. Non, elle n’était pas comme ça. Non. Ca ne se passera pas comme ça.
I cannot sleep,
I want it here instead!


Soulèvement chaotique. Poitrine furieuse, en feu. Ardente et trépidante. Levée exhaustive, diligente. S’accaparer furieuse de ses maux. Les avaler, tout entier. S’en acquitter sauvagement et prendre conscience de sa condition. Aucune gêne, l’impétuosité de la situation à son apogée. Sublime, complice. L’étirer contre la soie, le soulever, l’admirer. Ardeurs. Lèvres muselées, arrachées. Une bougie en son fort intérieur. Lumière brûlante, d’un geste tuer la flamme. Fermer les yeux, gémir, souffrir. Musique affolante, angoisse latente, irréelle. Jukebox cérébrale, film carbone et papier argentique. Fragiles, précieux et chers. Carnage physique, trouble mental. Extirper les dernières émotions de son visage et finir par céder. Délier ses iris et l’admirer dans toute sa splendeur relative. Affamé, fatigué. Un vampire, pas même un homme. Cale sauvage et inopportune, déplacée et grossière. Lui contre elle. Ou était-ce le contraire ? L’embrasser impétueusement, lâcher l’étreinte et le laisser s’effondrer. Volupté, les conforts et tout ce qui était possible d’imaginer. S’adosser contre son torse d’argent et lui susurrer quelques paroles inaudibles. Incalculables, et relativement franches. Impossibles et inintéressantes. Calmer le jeu sur un étendard d’argent. Derrière eux, Dame Lune. Apothéose, d’un geste non calculé, attraper son menton gisant contre la tête de lit. Les yeux vers sa rondeur outrancière avant de décrocher son regard du carreau brumeux. Replonger dans son abyme diamant, s’approcher et déposer doucement ses lèvres contre les siennes. Contenir ses émotions confuses, diffuses, fermer les yeux dans la mort de la nuit, s’approcher, de trop près. Et continuer. Again and again.

Dammit, I want It…

I never thought that this could come to this.
I just wanna look at your face in peace now.

Et tout se déroulera comme ça, comme ceci. Imprévisible. Pourtant réel. Trop tard à présent, ta faute, la tienne, la mienne, ma faute. Il se passera ce qu’il se passera. Inconditionnellement. Lui, moi et toi. On ne connaît pas nos limites respectives. On ne sait pas ce qu’il se passera. Et on aimera ça. On expérimentera des jeux inconnus et on aimera ça. Nos voix s’entremêleront en un capharnaüm incessant. Les siennes, la mienne et les tiennes. Bouillie difforme et malsaine. Et on aimera ça. On souffrira, tous autant les uns que les autres. Et on aimera ça. Tu joueras de ma peau, lui de ma souffrance, moi de tes jouissances. On agrémentera nos pulsions de soupirs amères, sulfuriques et corrosifs. Et on aimera ça. Nos peaux se canoniseront sous ses rites acerbes, subséquemment la souffrance animera notre débauche. Et on aimera ça. Tu me prieras d’arrêter, j’enragerais de continuer. Tu m’en demanderas plus, j’immolerais sous ton ardeur. Et on aimera ça. La nuit s’illuminera de nos ténèbres, elle durera trop longtemps, elle passera trop vite. Les choses s’agrémenteront d’elles-mêmes, seules et cataclysmiques. On y laissera notre peau. Mais on aimera ça.
You’ll never miss.
But I can!


Alors ? Rien. Dis-moi ? Ta gueule. Trésor. Ferme-là. Je suis fière de toi. Pitié. Je suis si fière de toi. Je t’en supplie. Je suis, tellement fier de toi, trésor…

[ “Hate me
Do it and do it again
Waste me
Rape me, my friend”
]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: What Did You Expect? -Mike-   What Did You Expect? -Mike- EmptySam 13 Nov 2010 - 17:13

    Tu penses qu’on a un avenir ?

    Si tu me tue ce soir, ma particulière… Prends au moins la peine de mettre mon cadavre dans le placard.


    Il est comme ça leur amour. Contradictoire. Il est plein de violence et de faux semblants. Il est innommable. Indispensable. Il est contrariant. Ce sont tout les deux des masochistes. Ils n’ont connu que ça, les pauvres. Demande leurs donc de faire un effort et de s’aimer comme Jack et Rose. C’est juste vain. Leur amour n’a pas commencé sur le bateau, il a commencé sur la glace. Chaque minute, le bloc de glace sur lequel il joue leur amour macabre fond. Il fond dans l’eau brûlante de l’antarctique. A chaque minute, ils se rapprochent, obligés. Leur amour sera ultime à sa fin. Leur amour va durer une minute. Une minute qui pour eux semblera hors du temps. Donc, même si cela se passe ainsi, du moment que ça leur plait… Laisse les donc, ces purs imbéciles. Qui ne savent et ne sauront jamais vivre heureux. Tu peux espérer. Oui, tiens, espère. Mets les tout les deux dans un champ de blé complètement paradisiaque pour tout amoureux concevable. En une minute, cet endroit sera infesté par le feu, par la glace. Des cafards grouilleront des flancs forestiers. L’eau aura envahit la moitié du territoire. Ce sera devenu une place sans nom. Là ou aucun être à part eux ne pourrait survivre. Leur enfer, leur paradis. Espérer… Ne prend pas cette peine. Tout ce qu’ils touchent n’est pas d’or mais de sang, et ce qu’ils respirent n’est pas d’air mais de souffre.


    Souffre.
    Il est comme ça leur amour. Il est malade. Et il souffre.


    [Le bonheur à deux… Ca dure le temps de compter jusqu’à 3. Guitry.]
    Il aurait écrit ça pour nous. Ca colle.


    Toi et moi c’est maintenant. Ne l’écoute plus. Demain ce sera toi, moi et Lui. Et encore faut-il le trouvé le courage, pour accepter une telle intrusion.

    A moins que ce ne sois toi, l’intrus.


    I am the intruder…


    Tu n’avais qu’à pas t’immiscer. Tu aurais pu la laisser crevé en silence. Tu aurais pu contourner les yeux de Jade et ne jamais entendre sa douleur. Tu étais ivre. Pour la énième fois. Rencontre étrange que ce soir là. Tu es tombé amoureux, ce soir là. Tu ne l’as jamais su. Tu pensais au sang, tu pensais à son corps. Il n’y a eu que des regards. Un silence a suffit à construire cet amour désastreux. Cinq minutes après tu l’as embrassé. Cette pulsion que tu pensais venir de nulle part, elle venait de ce qui allait se passer en toi par la suite. Parce qu’il fallait que ça se produise. Tu as tout déclenché, parce que c’est pour ça que tu as erré pendant des années. Pour la trouver elle. Ne mets pas tout sur le compte du sang. C’est une fâcheuse habitude. Ce soir, tu n’étais pas venu pour elle, que tu lui as dit. Menteur. Tes yeux se baladaient sur les invités, inconsciemment, tu observais, espérant voir ses yeux. Quand tu les as trouvés, ils étaient trop beaux pour un crétin comme toi, alors tu les as rejetés. Qui aurait pensé que cela se finirait ainsi ? Jamais tu n’aurais pensé aller vers elle. Jamais tu n’aurais pensé succomber à ton amour refoulé. Tu penses succomber au désir charnel, ou tout du moins au sang. C’est pareil. Tu te refuseras, demain matin, à l’aimer comme tu l’as aimé ce soir. Ce serait plus simple pour elle que tu sois crevé avant la renaissance du soleil. Tu es incapable de lui dire, avec ou sans mots. Ce que tu ressens. Au fond tu le sais. Y a pas besoin de chercher plus loin. Tu l’aime. Alors dis lui, même si elle n’entendra rien du tout. Ce n’est pas bien compliqué, au final, mais si tu veux on peut le crypter pendant que tu le dis, on peut mettre en Vo sous titrés. Tu penses qu’on peut dire ça en grec sous titré ukrainien ? Tu pourrais aussi assumer. Assumer quoi ? Mais assumer d’être un vieux con amoureux d’une jeune paumée !


    [Who are we?
    Where are we?
    When are we?
    Why are we?
    Who are we?
    Where are we?
    Why, why, why?]



    Retourne en arrière. Tu es la seule qui l’ait remis à sa place, depuis bien longtemps. Ta répartie violente et amusante. Touchante. Ton culot, celui de t’accaparer son visage. De t’approprier ses yeux. Tu as vu sa lâcheté. Son désir de mourir, mais il voulait encore voir le monde. Sa curiosité. Tu lui avais fait très vite comprendre que vous en deviez pas vous parler. C’est lui l’idiot, qui avait besoin du concret, qui t’as arraché les mots. Le vent portait vos mots, il est toujours votre allié. L’allié invisible. Tu lui avais clamé ta souffrance. Il s’est engage. A la faire disparaitre. Tout en sachant qu’il ne tiendrait peut être pas sa promesse. Qu’il brûlerait sous tes phalanges. Il était égoïste, ou très amoureux. Pléonasme. La brûlure, on n’a jamais su l’expliquer. On met tout sur son dos, à lui. Mais peut être que cela viens du nous. Tu lui a fais mal. Tant de fois. Mais lui aussi, t’avais fais mal. Te souviens-tu, la gifle? La violence de son être matérialisée en un coup. Pour toi. Pour celle qu’il voulait que tu sois. Mais au final, celle que tu es est celle dont il s’est épris. Par ce coup, il te demandait l’effort de lui mener une existence tranquille. Mais il avait récolté ta colère. Il t’en a voulu. Longtemps. Parce que tu lui renvoyais son image en pleine gueule. Le vampire refoulé. Qui voulait vivre heureux. Après avoir été la pire des bêtes. Hypocrite. Consciente et sadique, tu lui a montré sa monstruosité en le tenant en laisse. Tu le tueras. Et tu te tueras.


    C’est ça votre avenir.


    ***

    [Let's start over again
    Why can't we start it over again
    Just let us start it over again
    And we'll be good]



    Ce serait bien de pouvoir tout recommencer. Ne pas venir dans ce bois, n’avoir jamais croisé ton regard. Ne plus jouer au super héro, et te laisser crever. Ne jamais t’avoir frappé. Ne jamais m’être aventuré vers toi et tes lèvres lascives. Ne jamais avoir entendu l’autre qui t’habite. Ne jamais avoir ressentit ce manque de mal. Cette brûlure. Ne jamais t’avoir connu. Et être resté un pauvre connard.


    Mais cette nuit, c’est la minute hors du temps. Il faudrait qu’elle y reste pour longtemps. La seule vérité de cette nuit, ce sont ces deux corps en parfait osmose, c’est l’évidence de leur amour sans le prononcer par les mots. Il n’y a pas de questions à se poser. Le seul qui en pose c’est toujours l’Autre. Il veut tout gâcher. Il veut les faire penser. La seule pensée qu’il reste de cette nuit, c’est ce que s’expriment leurs mains et leur souffle. Même durant ces interludes. Ou il était épuisé de leur amour, et elle était pensive auprès de Mme Lune. Ces moments là sont hors temps. Il ne compte pas. Puisqu’ils ont recommencés. Jusqu’à ne plus se souvenir comment tout ça s’est arrêté au sommeil. Certains passages demeurent flous. On pense les avoir rêvés, et puis on se souvient de ce qu’on a pu ressentir. Des ondes sensationnelles submergeant l’être. Des lèvres qui s’entrechoquent. De l’audace de l’autre. De son souffre dans le cou. Du l’être qu’ils ont formé. Deux en Un.


    Au matin tu espérais ne jamais te réveiller. Ne jamais constater que tu es en vie. En vie. Qu’est ce que ça veut dire, être en vie. Après une nuit comme celle là, on ne s’en souvient même plus. On ignore que boire est essentiel à notre survie, et que le sommeil est réparateur. Les guerres de religions et de civilisations n’existent plus. Le monde il était sous l’oreiller, entre ta main et mon pouce. Il a foutu le camp. Se lever. Tu étais plus ou moins habillé. Par pudeur, qui n’a rien à faire là. Les yeux fermés jusqu’au bout, le noir des mains se refermant sur ton visage. Ce n’était pas un rêve. Ce que tu t’apprêtes à vivre, c’est la gêne du matin. L’évidence du matin. Elle n’est plus la même qu’hier soir. Tu ne veux pas la voir à son réveil. Tu ne veux pas avoir affaire au « nous ». Tu es incapable d’assumer ta culpabilité. Tu as envie de l’embrasser sans la réveiller. Comme ce n’est pas possible tu t’abstiens. Tu te lève, tu vas te noyer la face. Tu constates les brûlures de la veille sur ta peau, et tu cache la peau balafré du plaisir et de l’amour incertain. Tu n’as réellement existé qu’hier soir . Et elle à tes yeux, elle existe toujours. Sans toi. Alors tu sors. Tu hésites à laissser un mot. Pour dire quoi. Pour dire que tu l’aime. Ou que tu es désolé. Où elle peut trouver les clés. Futilité, ou impossibilité. Tu sors. Tu ne reviendras pas. Tu la laisse chez toi. Tu pars loin, en ville. Laissant tes élèves à leur sort. La laissant se justifier à l’Autre. Seule. Dans ces draps blancs, même pas tâché de la moindre goutte d’hémoglobine. Tu es lâche. En cet instant, tu ne te vois pas autrement. En vie, mais mort. Au loin, sans elle.


    Et c’est là que tu songes au plan de l’Autre pour vous séparer, ce matin là. Il était parfait. Il avait su qui tu étais avant que tu n’ose la toucher. Avant que tu n’ose entrer dans leur vie. Il avait su que ça se passerait ainsi. Qu’il avait affaire à un lâche. Un idiot amoureux. Incapable d’aimer correctement. Il t’accable en secret. Cette journée fut une des plus pesantes de ton existence. Tu as ces mots, qui te suivent, qui te traine à terre. Jusqu’à te crever, le poussiéreux. Tu vas boire, et ça ne te feras rien. Tu entendras tout. Tu n’en rateras pas une miette. Elle t’avait dit, il y a longtemps. Tu ne t’en souviens qu’aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui ça prend tout son sens. "Tu serais surpris de savoir ce que j’endure, secondes après secondes. Je suis mon pire ennemi, chaque instant suffit à ma torture." Tu te souviens oui. Et comme tu comprends. Courir chez toi. L’embrasser. Nous vivons désormais la même chose. Alors mourrons ensemble. Enlisons nous dans le sable, attendons la marrée qui monte. Mourrons enterrés vivants. Tu voudrais lui dire tout ça. Mais tu en es incapable. Il est 18 heures, passé. Le soleil se couche et tu voudrais rentrer chez toi. Au lieu de ça, tu traine sans savoir ou tu vas. Tu endure sa souffrance le plus longtemps possible. Pourvus que ce temps ne lui soit jamais rendu. Tu marche, jamais tu ne courre. Les mots n’ont pas de vitesse. Ils ont de l’endurance. Tu rentre dans la nuit. Cette nuit c’est le contrecoup de la veille. Tu grimpe, jusqu’au sommet de la tour. La cage aux oiseaux. Tu y rencontre Gabrielle. Les maux que tu as subis toute cette journée disparaissent à sa rencontre. Ils laissent places à d’autres mots. Des maux tout aussi douloureux, qui te sont propres, impossible à partager comme elle l’a fait avec toi. Tu subis ses cheveux lâchés au vent. Cette odeur familière, qui ne pourra jamais être oubliée. Puis vient une nouvelle tête. Syndel Vungh. Elle n’est pas contre ta compagnie. Tu es détruit. Tu ne saisis pas tout ce qu’elle te demande. Tu ne penses qu’à la mort. Cette mort proposé par celle qui t’as aimée. L’égoïste, qui ne veut que ta présence à ses côtés. Mais Syndel Vungh est là. Elle connait Iromy. Elle t’harcèle gentiment, secoue tout ton être comme une poupée de chiffon. Elle te demande ce que tu ressens pour Iromy Nagaïa. Et comme hier matin, tu ne sais pas quoi répondre. Tu es épuisé. D’hier soir. D’aujourd’hui. De tous les jours qui ont précèdés celui ci. Tu pleure. Sans bruit. Et elle, Syndel Vungh, elle comprend tout. Elle devient ton amie. Elle est ta sœur. Elle veut tout savoir. Elle est familière.

    Elle sait déjà que tu l’aime.


    [This time we'll get it, get it right
    It's our last chance to forgive ourselves...]


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What Did You Expect? -Mike-

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