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 Bal d'Halloween

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MessageSujet: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyMer 20 Oct 2010 - 18:19

Les portes de la salle de bal s'ouvrent enfin.

De l'entrée, une vaste piste vierge de tout obstacles. Il faut avancer pour trouver les premiers objets. Un lustre entièrement noir est suspendu en plein milieu de la salle, et comme uniques sources de lumière, d'innombrables bougies, chacune à sa place. Dans les coins, des montagnes de citrouilles creusées, aux murs, des toiles d'araignées. De ça, de là, des rideaux de tissu filamenteux bloquent le passage, parfois, ce sont des cages à oiseaux vides qui trônent dans les airs ou à côté des tables. L'estrade est recouverte de bougies, soit une par membre du pensionnat, élèves, professeurs, personnels. Inutile de préciser que la salle, dans son intégralité, est plongée dans l'obscurité la plus absolue et il n'y a que la lueur des chandelles en guise d'éclairage. Les couleurs de la pièce, cette année, sont le noir et le gris. De ce fait, l'ensemble des tables sur les côtés sont recouvertes d'une fine nappe noire. Dessus, au centre, un chandelier, les bougies allumées, et deux paniers d'osier grisonnants en guise d'assiette. Dans ce panier, une carte, une lettre fermée par un seau de cire rouge, deux chandelles. Au centre de la salle, dans le sens de la longueur, un buffet aussi garni qu'original. Des entrées aux desserts, tout reste centré sur la même thématique; il y aura donc cervelle de mort vivant sanglante, doigts de trolls, et autres philtres enchanteurs au menu. À chaque coins de la table, un arbuste typé japonais mort, décorés avec des figurines ubuesques : fantômes, chauve-souris, citrouilles. L'ambiance est particulièrement réussie.

Le bal débute dès lors. Une musique douce résonne sur les parois lisses. Pourtant, la salle est déserte. À quand la couleur des premiers déguisements...?

|À toutes et à tous, l'heure est enfin venue...|
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyMer 20 Oct 2010 - 18:47

La fumée.

Forme de l'air observable.
Variation visible des particules qui nous entoure.
Mélange de gaz, de particules et de vapeur se dégageant d'un corps en combustion.
Vapeur plus ou moins épaisse.
Rejet d'une combustion, ou d'une quelcontre autre réaction chimique exothermique.
Preuve de présence de chaleur.
Fruit de l'haleine principalement pendant l'hiver, mais généralement sous basse température.
Ce qui n'a ni consistance, ni valeur.
Entité immatérielle que l'on ne peut saisir ou capturer à l'aide de ses mains.
Unique création en cette galaxie à être libre par nature.
L'incapturable par définition.
Source inépuisable d'expression de la langue courrante.
Assigné à la présence du feu.
Nuage souvent blanc, gris, ou noir.
Création originelle capable de flotter, s'être en suspension, et de le rester par ses propres moyens.
Force inépuisable s'il n'est pas face à des facteurs atténuant ses compétences infuses.
Lot de connaissances qui lui sont propres.
Légèreté.
Ecartèlement atomique permettant aux molécules déliées de se déplacer librement.
Maléabilité autre que physique.
Manquement aux règles primordiales de la vie.
Rebelle de la société.
Rejeton du vice humanoïde.
Emanation olfactive nauséabonde d'objet en combustion.
Terme utilisé pour désigner une chimère.
Moyen de communication rudimentaire.
Illusion éphemère créée directement au niveau du cerveau provoquée par l'absorption de corps hallucinogènes en train de brûler.
Action de dissipation, soudaine ou non.
Insuffisance.
Disparition, évanouissement, mouvement de départ imprévu.
Se dit d'un acte vain.
Passion lente et savourée, mais peu durable.
Possibilité de localisation dans l'espace.
Réduction du physiquement existant, du potenciellement palpable, à l'état d'insubstanciel, de phénomène que l'on ne peut heurter.
Innocence incarnée.
Qu'on ne peut pas toucher, et qui ne peut pas toucher.
Constament suspendu en hauteur, n'atteint que rarement le sol.
Assemblement de résidus qui peuvent retomber.
Etouffement, suffocation.
Forme de souvenir, de préférence renié et par conséquent à oublier.
Sentiment de lourdesse, de difficulté, d'abandon, de non-aboutissement, ou encore d'impuissance.
Absence d'accroche, enivrement à son apothéose, sentiment de toute-puissance.
Ne peut être contenu que dans un récipient hermetiquement et solidement fermé.
Annonce d'une mauvaise augure.
Synonyme ou facteur de mensonge.
Perte négligeable d'un élément anciennement matériel ayant été par le passé important ou non.
Mélange de plusieurs composants différents.
Souffle d'un fait inexistant corporellement parlant.
Symbolisation de tout terme se rapprochant de près ou de loin à l'effacement, à la perte.
Brume apparemment colorée d'un camaïeu de teinte noir.
Fatalité réduite à l'état de poussière volatile.
Préparation à l'horreur.
Réduction de l'émotivité à son stade le plus restreint.
Mort.

La nuit n'est même pas encore tombée. Cycle lunaire débutant à peine. Arrivée à son terme. Les bras croisés, le dos contre le mur, elle laisse tomber son megot et l'écrase avec son escarpin.

****

Les deux battants de la porte étaient déjà grands ouverts. Etrange. La belle risqua sa jambe, sans danger. Démarche assurée vers la première chaise disponible, sans prêter d'attention particulière au décor. Des rideaux devant les fenêtres closes, éviter le zéphyr glacé. Sombre, c'était parfait. Assise. Soupir. Costume trop encombrant. Elle le savait, pourtant. Et elle l'avait pris. Tant pis pour elle. La robe longue, bustier, blanche, le bord de la traîne bleu marine. Les talons hauts, transparents bien que quelque peu rayés par endroits. Le voile orné de spirales en tout genre. Une princesse. Une vierge de granit. Une mariée. Future mariée. À la soie déchiquetée, au noir occulaire larmoyant. Difforme. Au voilures diverses en lambeaux, à la pâleur cadavérique. Aux os saillants, à la fragilité de porcelaine. L'horreur personnifiée, l'atrocité de ce visage précieux et si doux réduit à l'état de charpie. Effet cadavre debout. Mort-vivant. Revenante du froid, décharnée du royaume souterrain. Chacun le prendrait comme bon lui semblerait. Phalanges squelettiques, joues creuses, mâchoire apparente. Et un oeil bleu. Et un oeil blanc. Décrypté, différenciels. Personnalité doublée. Double sens. Plusieurs versions du même terme.
En avance. Trop en avance. Pour une fois.
Spectre enveloppé dans son linceul. Retire péniblement la protection que leur offre ses souliers de cristal. Les dépose avec soin. Douleur osseuse, sortie d'un compresseur. Se demande comment elles pouvaient marcher aussi longtemps avec ces outils de torture pareils. D'ailleurs. Elle lève les yeux vers la salle, stoïque. Personnalité affirmée. Les organisateurs ont fait du bon boulot. Tant mieux. Leur efforts ne seront pas vains. Appuye sur sa plante de pied avec les pouces. Détente. L'atmosphère jouit d'une étrange mélancolie. Callya Belphegora ne peut qu'en être receptacle. Halloween. Fête oubliée. C'était l'un de ses arguments pour venir ici. Pouvoir assister à un véritable Halloween. Originalité, illogique, rigueur. La Saint Patrick Transylvanienne. Et son vague-à-l'âme quotidien, son laisser-aller suintant par toutes les fibres de son corps. Transylvanie, Halloween. Mélange des époques pour retrouver une once de vérité sur ce territoire dénué de moeurs. Elle aurait voulut détourner l'ambiance à son avantage. Ne pas rester bloqué dans les stéréotypes. Penser à divers habits, tous plus loufoques les uns que les autres. Une dame de la U.S Army, une vahinée, un clown, une geisha, Boudha, Kenny. Tout ce qui aurait pu sortir de l'ordinaire, être décalé. Elle ne l'avait pas souhaité. Une costume qui l'inspirerait. Ben voyons. Enfin est arrivée cette tenue. Cette immondice aux yeux de tous. Ce trésor à ses yeux à elle. Sans compter. Elle l'avait. C'était tout ce qu'elle souhaitait.
Fanatisme dérangeant. Soupir. Attendre.
Ne supporte pas de ne rien faire. Pieds nus, elle se redresse. Avance nonchalament vers la scène, illuminée de plus d'une centaine de chandelles. Le meuble suffoquait d'avoir à toutes les porter. Se hisse sur le bord, s'assied. Contemple derrière elle par une torsion du buste. Regard filant, droit vers la source de chaleur. Boule au ventre craintive, n'ose s'extérioriser. Monte complètement. Laisse sa traîne épouser le sol. À la hauteur des plus brillantes, se brûle la rétine à trop les détailler. À droite, petite lueur faible, noyée par sa liqueur blanchâtre. L'ayant nourrie, son enfant s'amuse à la faire agoniser. Gauche, une souverraine. Imposante, rayonnante. Un soleil. Dominatrice. Jonglage occulaire entre ces deux protagonistes. La beauté de la puissance, celle de la sagesse. Soi ou l'autre, l'autre ou soi. Dileme. Nous t'utilisons à des fins purement personnelles. Tu es notre secours médiatique, notre issue de secours. Rien d'autre. L'envol nous perd, tu es notre interprête. Nous t'en supplions, aide-nous! Les deux mains en suspension au-dessus des bavardes. Savoir laquelle lui ressemble le plus, malgré leurs dires inextricables. La cire parle. Voiçi Halloween. Souffle incarné, contenu dans ses poumons meurtris. Paupières closes, ne pas oser les contempler. Signature prouvant sa présence. Il fallait devenir un assassin pour témoigner de son existance. Il y avait la bête, la sauvage. Celle qui faisait souffrir et en était pleinement consciente. Une ordure, en somme. Quoiqu'elle n'en veuille à personne. Puis la docile, la soumise, hurlant le martyre sous la fibre collante et dure du placenta. Déraison, achever pour faire plaisir ou pour abreger la réalité d'un individu immoral. Rien, rien, rien. Le froid. Rien, rien, rien. Son corps face à la flamme dansante, la glaciation de son être face à la vivacité de la ballerine. Rien, rien, strictement rien. Température inverse, innaceptable. Il n'y a pas la moindre trace d'un autre ici, maintenant. Que ce froid. Seule, complètement seule, désormais. Froid. Il n'y a personne d'autre. Personne. Surtout pas cette chaleur vomitive.
Soulève sa main incarnation de dextérité, plonge la malsaine le long de son corps. Elle avait réduit les souffrances d'une mère en pleurs, ce soir. Existance. Volte face.
Virevolte. Et tournoie. Et tournoie. Et tournoie. Et tournoie. Tournoie. Tournoie. Tournoie. Tournoie. Et tombe en lambeaux, déchirée, épuisée, enivrée par tant de folie. Solitude, miracle de bien-être. Scintillante de paillettes, émerveillée. Fait voler la poussière décorative de la salle de bal déserte. Soupire d'une liberté trop importante. Inhabituelle. Lovée dans les bras sanglants d'Halloween. La fête des monstres. Principe créé par l'humain pour s'autoriser un écart d'une journée. De minuit à minuit. De sorte à faire revenir le naturel au galop. Les créatures de l'ombre tapies sagement dans la cave, qui surgissent et mettent à feu et à sang le travail de trois cent soixante quatre jours. S'accorder un instant de normalité, d'acceptation. Être en paix avec soi-même. Retrouver cette fluidité oubliée pendant un an. Faire tomber les masques pour un costume que l'on persiste à nommer ainsi sans voir qu'en réalité... Cela nous va trop bien pour être un déguisement. Ne plus mentir. Se laisser aller. Ouvrir son esprit, réclamer une récompense au porte à porte. Regardez! Nous nous assumons, alors offrez-nous des bonbons! Nous avons compris que nous n'étions que des bêtes monstrueuses et sans âme! Nous devons être récompensés! Voyez nos sourires espiègles! Mirez notre infâme calomnie! Nous sommes nous, jusqu'à minuit. Ensuite, nous replongerons dans nos desseins les plus abyssaux. Notre mensonge. Nous disparaîtrons, pour réapparaitre l'an prochain. Nous sommes ponctuels. Elle a la notion du temps qui nous fait défaut. Elle est notre auxilliaire. Elle nous est précieuse. Elle doit nous aider. Aide-nous!
Gémissement plaintif, affalée sur sa chaise. Froide à un point inimaginable. Murmure soupirant, essoufflé. Evacuation.

- Si, je touche, la flamme d'une bougie, je n'me fais, pas mal...

Passe une main langoureuse sur son buste, sa taille, sa nuque, ses cheveux. Les soulève, les emmêle. Lachés, à moitié bouclés, teinte bleue éphémère. Lève la jambe, dévisse la spirale de la robe, laisse apparaître le genou par la faille. Guêtre minable, arraché d'un tissu en décomposition cousu avec dédain. Bracelets autour de ses poignets composé avec le même soin. Chair en putréfaction écroulée sur le dossier inconfortable de son siège, Reine des machabées. Future mariée attandant son prince charmant.

- On peut bien, me poignarder...

Pupilles cernées de noir jetées vers le chandelier de la table. Le feu nous aime! Aide-nous! Décroche avec poigne de fer l'une des flammes, la porte face à son visage puéril.

- Ca m'est égal.

Le feu porté sur les tissus formants le devant de sa tenue. Feu.
Calmement, replace la chandelle sur son socle. Patiente, une, deux trois secondes. Puis se penche, Attrape ses jambes entre ses bras, les petits rats de l'opéra contre ses seins. Chaud. Ne plus connaître cette chaleur. Il fait froid, froid, froid. Consentration, fait se mouvoir les particules grâce aux ondes. Triangle du feu. Zone sous vide. Oxygène se faisait rare, pénurie. Le froid le plus total. La Sibérie, le Groenland. L'immensité des plaines enneigées. La fin de la guerre du feu. Elle se détend, récupère sa position négligée. Les bords de sa robe de mariée calcinés. Le prince n'avait qu'à être là à l'heure.
Eveil sous perfusion d'adrénaline. Se dresse sur ses jambes, récupère ses pantoufles quinze centimètres au-dessus du sol. En les enfilant, se dirige vers les pièces de tissus cachant l'extérieur. Les tire un grand coup. Dévoile la nouvelle Lune, sa pâleur égale à celle de son épiderme hivernal. Rondeur pôlaire piégée avec comme compagnon ces textes de charbon. Le Feu et la Glace.
Des bruits de pas. Ils commencent à arriver. Peu importe qui ils sont. Ils ne verront jamais la beauté de cette soirée comme elle se devait d'être observé. Isolé, entre deux mondes. Ailleurs. À en perdre l'esprit. Retomber en fines particules dans sa gorge, cendre. Ephémèrité traître. La mariée choisit de poser sa paume glacée contre le verre tempéré. Plonger dans la contemplation. Libre. Avant de mourir plus vite que prévu. Profiter de l'élévation, de la fausse émotivité.

N'être qu'égal à la fumée.

[ Ton fantôme intérieur
Affronte tes heures.
Assassin blotti,
Ton pire ennemi.
Tu veux t'expulser de toi,
Mais ta vie, fait envie.
Ton fils, tu l'aimes déjà,
Et l'astre s'élève...

Mets ton âme de lumière,
Et tournoie, et tournoie.
Mets ton habit de mystère,
Et tournoie, et tournoie.
Sous ton âme la plainte amère,
Panse-la, donne-la,
Mets ton âme de lumière... ]
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyJeu 21 Oct 2010 - 18:08

La nuit. Sombre. Noir. Froid. Étrange. Que dire de plus à travers un vitre. Le front appuyé contre le verre froid, regard plongé dans l'obscurité scrutant le vide pour évacuer le stress grimpant. L'esprit embrumé qui essaye de raisonner correctement, attendant l'heure fatidique. Les yeux se ferment. Les paupières sont lourdes pourtant il n'est pas tard. Ce n'est pas l'heure de dormir. Cela viendra plus tard. Quand les corps seront excités, fébriles, brûlant, ivres. Seulement là, le couvre feu sera donné, malgré les protestations. Le corps bouge, animation soudaine. Marche lente jusqu'à un lit, s'assoir puis s'allonge sur le velours du couvre lit. Ferme de nouveau les yeux en s'accordant un petit somme. Mais une sonnerie rappelle l'heure. Soupire d'un profond manque de motivation causé par le stress et l'excitation. Se lever en grognant, attrape mes vêtements que j'ai prévu de mettre, un peu de maquillage. Fais un tour dans la salle de bain pour voir si j'ai rien oublié. Je regarde mon reflet qui apparaît dans la vitre. Des yeux rouges sombrent me fixent, et une bouche avec deux canines plus longues que la moyenne. Visage d'une pâleur extrême, cheveux bruns emmêlé par la journée. Le reflet sera dans quelques minutes plus le même. Il sera métamorphosé par une sorcière blonde à moitié folle. Le stress sera remplacé par l'euphorie du moment. Je quitte le reflet pour retourner dans la chambre. Le regard parcourt la pièce, s'arrêtant sur le lit de l'ange. Cela fait plusieurs jours qu'elle n'est pas venu dormir dans son lit et prendre des affaires. Que fait-elle ? Je m'inquiète quand même un peu. Elle porte un enfant qui sera hybride et surement ma petite sœur. Je quitte mon cocon chaud. Je parcours un couloir sombre, plongé dans les ténèbres. Juste un lampe tout les dix mètres illumine le triste plafond du lycée. Puis j'arrive à la chambre que je cherche. Je frappe, j'entre. Une tornade blonde m'arrive dessus. Sourire vague, la soirée peut commencer.

La folie redémarre. On tourbillonne dans tous les sens. Dans l'agitation j'arrive à emprunter sa salle de bain pendant quelques minutes le temps de m'habiller. Je sors de mon sac mes affaires et je les enfile. Je me regarde dans la glace. L'effet que je souhaitais et plus que présent. Le corset noir que je porte avec des manches qui s'évase au niveau des avants bras et assez plongeant mettant ma poitrine en valeur, et affirme ma taille et le début de mes hanches fines. Puis la jupe, courte de face mais sur les côté et derrière un bout de tissu noir un peu plus long relié sur le devant par une cordelette noir, je jupon est rouge avec quelques traces de noirs. Du coup mes jambes blanches sont visibles. Et c'est assez rare. Par contre je ne sais pas comment me coiffé et me maquiller, alors je sors de la salle de bain pour demander conseille à Raven. Elle me regarde quelques instants avant de me pousser vers la salle de bain. Elle me sort un fer à friser et des pinces à chignons avec un grand sourire. Je la sors de la salle de bain en la taquinant. Puis je fais chauffé le fer, un fois chaud, je commence à me bouclé les cheveux. Légèrement parce que je n'aime pas le avoir trop bouclé. Puis je me surélève les cheveux à l'aide des pinces. Mes cheveux retombent élégamment sur ma nuque. Puis je dis à Raven qu'elle peut re-rentré. Je sors la trousse de maquillage et on se maquille mutuellement. Moi, elle me mets un coup de crayon, du phare à paupière un peu foncé, du mascara qui allonge mes cils et un rouge à lèvre bien rouge. Je proteste devant la couleur du baume qu'elle veut m'appliquer sur les lèvres mais Raven est très persuasive quand elle s'y met donc je finis par céder. En guise de chaussure, une paire d'escarpin noir. Et surtout je n'oublie pas de mettre mon serre tête avec les deux petites cornes rouges !

Le stress revient. J'espère qu'il sera là. J'ai envie de le voir. Et c'est un bal non ? Un bal, c'est pour danser, alors il ne pourra pas me refuser une petite danse. Et puis, il aura pas le choix ! Je l'obligerai qu'il veuille ou pas ! Mais un autre sentiment est également présent, j'ai une tenue juste un peu provocante alors j'espère pouvoir éviter mon cher père pour la soiré ! Mais bon.
Accompagné de Raven, les couloirs sombrent défilent sous nos yeux, puis les marches. On descends au rez de chaussé, puis on se dirige vers la salle de bal où de la musique résonne déjà. Quand on entre il n'y a qu'une personne. La fille, on l'a déjà vu lors de la métamorphose d'Hebi dans la forêt. Une démone. Je ne l'ai pa franchement trouvé sympa. Mais bon, j'observe la salle. Le noir et le gris dominent. Couleurs ternes et sombres. Halloween est sombre mais pas terne. La salle est faiblement éclairé, juste quelques chandelles sur les tables éclairent la salle. Cela donne des frissons le long de l'échine. Soirée étrange. On entre dans la salle en attendant le reste des personnes...
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyVen 22 Oct 2010 - 16:56

If I had a world on my own, everything will be nonsense, nothing will be what it is, because everything, will be what it isn't.
In contrarywise, what it is, it wouldn't be, and what it wouldn't be, it would.
You see?

Mais qu'est-ce qu'elle fait? Ça fait dix minutes qu'elle devrait être là. Ne panique pas. Je fais les cent pas dans ma chambre. Je dois me calmer. Je ne comprend pas pourquoi je stress. C'est vrai.... tout ça pour un stupide bal. C'est ridicule. Je ne vois pas pourquoi ça me met dans des états pareil. Ou peut-être que si. Bon. Je vais tout re-vérifier. On ne sait jamais. Alors, ma robe dépasse de mon armoire. J'ai ma coiffure en tête, la tiare est posée sur ma table de chevet. Je vais dans la salle de bain. Le maquillage et le fer à friser sont posés à côté du lavabo. Tout y est, rouge à lèvre, far à paupière, far à joue, crayon, mascara.... Rien ne manque. Je retourne dans ma chambre. Les derniers accessoires sont posés sur mon lit à côté d'un bouquet de roses. Je soupire. Des roses.... quel cliché... tout le monde aime les roses, les roses noires, les épines... et gnagnagna, c'est bien pratique, ça dramatise, c'est poétique... bien sûr... bah moi, j'aime pas ça, les roses. Je vois pas ce qui a de romantique là-dedans. ça pique. Et c'est pas plus beau qu'un lila, ou qu'un camélia. Alors faut arrêter. Mais bon. Disons que là. Ça va bien avec le personnage. Je prend le bouquet dans mes bras. Je regarde les fleurs attentivement. Il y a un truc de bizarre. Je prend une fleur. Je frotte une pétale... le rouge s'effrite.... ben ça alors, il s'en va, et laisse place... à du blanc! Je fais ça avec chaque pétale et je me retrouve avec une rose blanche. Les imbéciles! J'avais précisé que je les voulais rouges! Mais qu'est-ce qu'ils ont tenté de faire? De les peindre? En voilà, une drôle d'idée...
Show my cards, Gave you my heart.
I am still painting flowers for you.
I don't wanna loose my head.

Bon... et maintenant je fais quoi de toutes ces rose blanches? Je les prend, je les jette par la fenêtre, en voilà, une jolie solution appropriée. Je me retourne. Que vois-je? Une rose, par terre. J'ai du la faire tomber. Mais celle-ci est rouge. Je vais la ramasser. Je caresse ses pétales. Mais cette fois pas de peinture. Celle-là est une vraie rose rouge. Mais qu'est-ce qu'elle fait là? C'est à n'y rien comprendre...
I am the red in the rose, the flower on the blankets on your bedroom floor.
If you cut me I suppose I would bleed the colors of the evening stars.
I will always be your keys.

Bon. Je la pose sur mon bureau. Elle va me servir à rien mais tant pis. J'allais, m'empresser de vérifier mes chaussures, quand, enfin, on frappa à la porte. Je me dépêchais d'aller ouvrir. Izumi! c'est pas trop. Je la presse, la sermonne gentiment. On sort nos costume. Ça crée un léger contraste. Disons, que le mien prend un peu plus de place. Je sors donc ma robe du placard. Une robe plutôt volumineuse. Plus ou moins inspirée du temps victorien. Je vais dans la salle de bains en première. J'enfile ma robe encombrante mais cependant magnifique.
J'ai ramé un moment avant de trouver mon déguisement. Et puis, je suis tombée sur un vieux livre à moi. L'un des seul que j'ai emporté de chez ma mère. Un exemplaire de la première édition (1865) de " Alice's adventures in wonderland" (en anglais, bien sûr). Et là, ce fut la révélation. Je n'allais pas me déguiser en Alice, bien sûr. Malgré mes cheveux blond. On pourrait croire. Mais elle fait pas peur. C'est Halloween, là! Alors, quelle est le méchant, ou plutôt, la méchante, dans Alice au Pays des Merveilles? La reine de cœur. Voilà. Mon personnage était tout trouvé.
Plus qu'a trouver la robe. Et je suis pas déçue. Elle est magnifique. Noire et rouge. Avec un haut col qui, je dois dire, ne manque pas de classe. Évidemment, un corset. Rouge, imitant la forme d'un cœur. Mais un cœur assez ouvert, et remontant ma poitrine comme à la mode d'il y a longtemps. La suite de la robe se colle parfaitement à mes formes. Et puis d'un coup, juste au dessus de mes hanche, celle-ci se gonfle et retombe paisiblement au sol. Elle s'ouvre au milieux sur un jupon rouge, du même rouge que le corset. Autours de ma taille et a quelques autres endroit bien placés, quelques cœurs toujours aussi rouge surgissent à leur tour. Mes épaules sont nues, mais mes bras sont recouvert par deux rubans noirs qui se croisent et s'entremêlent jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un en une sorte de manche ayant un effet quelque peu abimée (avec une fois de plus des cœurs un peu partout). Puis cette manche qui n'en est pas vraiment une se termine elle-même en gant. Avec un fin est très discret ruban rouge formant un nœud. Le travail achevé, je lève enfin les yeux vers le résultat.
Look at yourself, look in the mirror, don't you see a lie?
And the truth that makes us laugh, will make you cry.
You wanna die...no?

Je sors. Je laisse la place à Zuz'. Elle reviens après quelques minutes seulement. Bon. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Tu veux que je t'aide. Allons-y. Demi-tour! Je te repousse dans la salle de bain. J'attrape les pinces à chignon au passage. Tu fais chauffer le fer. Je vais aussi avoir besoin de tout ça. Je rêve de cette coiffure depuis que j'ai décidé de mon personnage. Cette fois, je laisse Izumi passer en première. J'attends dans ma chambre. À regarder les deux autres lits prendre la poussière. Je suis toute seule dans ma chambre de trois. Je sais pas si c'est mieux ainsi. J'en doute mais je m'en accommode. Car il est vrai qu'un peu de compagnie ne serait pas superflue. Quand on est seul. On se sent toujours plus vulnérable aux forces supérieures. Surtout ici. On ne sait plus ce qu'il s'est vraiment passé. Ce qui est réel. On ne diffère pas le rêve de la réalité. Puisqu'on ne se confie pas. Personne ne sait ce qui s'est passé. Et si nous perdons ces souvenirs dans l'imaginaire alors, nous somme perdus.
C'est la folie qui nous atteint.
When logic and proportion have fallen sloppy dead.
And the white knight is talking backwards and the red queen's off with her head.
Remember what the door mouse said, feed your head.
Stop! Erreur de personnage. Je suis pas les Chapelier fou. Bien que La reine de cœur ait aussi un peu... perdu la tête...
Bon, Zuz' vient de sortir de la salle de bain. Ses longs cheveux sont légèrement bouclés, et relevés en arrière. C'est marrant. C'est à peu près la coupe que je voulais me faire... Mais ne perdons pas de temps en tergiversant. Je me faufile à mon tour dans la salle de bain. Je sais ce que je veux, ça devrait être rapide. J'attrape le fer. Je tiens à me faire de jolies anglaises. Ainsi donc pendant plusieurs longue minutes, je me boucle les cheveux. Tout en papotant distraitement avec Izumi qui attend de voir le résultat. Une fois qu'ils sont bien bouclés, tout en prenant soin de laisser une fine mèche plus ou moins rebelle tomber sur mon front, j'attrape mes mèches de devant pour les rattacher en arrière avec une grosse barrette, ou pince, comme on veut, en forme de cœur rouge, pour changer. Je laisse tomber le reste sur mes épaules. C'était vraiment la coiffure parfaite. Elle allait très bien avec le col excessivement grand de cette robe. Tout était parfait. J'allais vite chercher Zuz', pour finir de nous préparer. Du crayon, du mascara. Un rouge à lèvre bien rouge pour nous deux. Un peu de far à paupière. Et le tour était joué. Maintenant... Accessoire! Je retourne dans ma chambre, ignorant Izumi qui râlait à cause du maquillage. Pas de bracelet, surtout. Des boucles d'oreilles d'une forme nouvelle et très originale. Un vieux collier, dont je ne vous raconterais pas l'histoire ce soir, je n'ai pas envie de me replonger dans cette période de ma vie. Pas cette nuit. Mais je vous affirme que c'est un objet qui colle aussi parfaitement avec la personnage. Rouge en plus. Je pose ma tiare qui finit de tenir mes cheveux en place (tout en vous laissant deviner les motifs qui l'orne). Parfait. Je vais observer le résultat dans la glace. Royal. C'est le mot. Très réussi. Je trouve. Sans vouloir me vanter. Un petit détail me chiffonne au niveau des ruban qui cachent tant bien que mal (et plutôt mal que bien) mon horrible tatouage. Mais espérons que personne ne s'en rendra compte. Ça y est je suis prête. C'est moi, ce soir, la reine de cœur.
Imagine a city
Where everything's pretty
And you sir, you rule the kingdom.

Vite, on se précipite hors de la salle de bain. On déconne gentiment. On se charrie mutuellement. J'enfile vite mes chaussures. Des escarpins avec des piques, des trèfles, des carreaux et (oh surprise) des cœurs. Elles sont pas aussi classe que le reste mais on s'en fou, puisque de toute façon, on les verra pas. La robe descend trop bas pour qu'on puisse les apercevoir.
Je suis prête. Mais je n'ose pas descendre. J'ai soudain peur d'avoir oublié quelque chose. Mais Zuz' me sourit. Un sourire réconfortant. Je sais alors que tout va bien. Elle ouvre la porte. J'attrape un dernier accessoire. Un châle léger de couleur rouge. C'est qu'il fait pas chaud, en octobre. Et nous sortons. Mon Dieu. Mais dans quoi je me suis engouffrée, encore...
Je regrette. Pendant tout le trajet. J'aimerais mieux bouquiner plutôt que d'être là... Mais je suis folle...
I should have stayed, but I lost my head
I should have stayed
But I lost myself

Mais non! Je ne devrais pas regretter. Une fois encore, Izumi me fait tout comprendre par un regard. Je devrais plutôt essayer de m'amuser. On est là pour déconner. Ça y est on a descendu les étages. Nous arrivons dans la salle. Ambiance de folie! Il y a une personne. Et en plus je la connais. C'est la démone! Celle qui a déboulé pendant la métamorphose d'Hebi. Je la connais pas très bien, mais en tout cas... son costume, il est trop classe.
La déco. est assez... bah pas très joyeuse, quoi. J'avais toujours cru que les couleurs spécifiques d'Halloween, c'était le noir et le orange. Le décorateur aura voulut être original. C'est clair que ça sort du lot. Du noir, et du gris. Quelle tristesse. C'est la fête, merde! Mon Dieu, j'espère, que la déco reflètera pas l'ambiance de la soirée parce que sinon... on est mal...
Et puis, une douce musique se fait entendre. Pas très rock'n'roll...
Pourquoi ne mettent-t-ils pas de danse pour attendre les autres invités. Je sais pas moi.... pourquoi pas un Quadrille?
Will you come and join the dance?
Oh will you, won't you, won't you, will you,
Won't you join the dance?



Dernière édition par Raven Shadow le Dim 6 Mar 2011 - 19:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 24 Oct 2010 - 23:14

Je suis démonté. Absolument démonté. Déstructuré. Mort.

Un couloir dans l'aube naissante. Les cris, l'angoisse. La petite chose qui émerge, lentement. La peur, les vomissements, la terreur, l'absolue condamnation. Elle crie, hurle, et moi, impuissant, ne peux que la contenir, la calmer. J'ai voulu te voir, mais je n'ai pas pu. Je n'en ai pas eu la possibilité. Pourquoi ? Refus. Je ne pouvais pas. Cette enfant... Terrifiante. Terrifiante, démoniaque, emplie d'une sorte de terreur muette et de haine chronique. Un besoin de sentir le défi perler, encore et encore. Sentir la mort à chacun de ses pas. Tout en elle trahit la mort et le dénouement. Une destruction à l'état pur. Elle a engendré un monstre, et elle semble s'en foutre complètement. Une chose bien surprenante. Deux jours ont passé, et je n'ai aucune nouvelle d'elle. Ma soeur. Ma soeur. Tu me manques, Hebi. J'aimerais tant que tu sois là, avec moi, que tu me prennes par le bras et que je m'abandonne à toi dans une valse effrénée. Parce qu'après tout. Que fais-tu ? Que fait l'homme que tu aimes ? Depuis quelques jours il s'est évaporé. Il ne te voit plus, ne t'approche plus. Comme si tu étais morte. Bravo, Fushi Metsugo. Tu n'es pas capable de t'occuper de la femme que tu aimes, et son enfant. Tu fuis, comme un lâche. Tu t'en vas, et laisse cette adoration devant le fait accompli. Seule, elle devra élever un monstre. Mais je l'aiderai. Et je ferais de cette enfant la pire des terreurs. Car finalement, c'est le but qu'elle ne pourra qu'avoir. Le but qu'elle n'atteindra jamais, te retrouver. Et soudain, alors qu'allongé, je contemple mon costume, un nouveau souvenir jaillit de nulle part. Pourquoi es-tu là... Corbeau de l'Ombre ?

Cette pièce, bruyante et sordide, dans laquelle des jeunes se trémoussent sans raison. Ils se soumettent aux lois d'une musique criarde et sans saveur. Ils sont stupides et déraisonés. Au milieu il y avait toi. De longs cheveux blonds, un regard plein de grâce. Une sorte de déconfiture. L'alcool a coulé à flots, à grands flots. J'ai bu, bu et rebu, jusqu'à ne plus pouvoir me contrôler. Je t'ai attrapé la main, fouillé dans ta mémoire. Tu es partie. Partie, bien trop vite. Au milieu de la foule et des danseurs, tu as abandonné le navire pour plonger dans l'océan glacial. Tu as plongé la tête la première, me laissant au milieu des rats. Que puis-je. C'est plus fort que moi. Lorsque le murmure a traversé ta gorge pour atteindre mon oreille, le coeur de pierre que je possède a fait un bon électrique. Cela n'a duré qu'un infime instant. Mais assez pour me rendre fou. Fou de quelque chose, mais j'ignore encore de quoi. J'ignore de quoi tu es faite, pourquoi une larme a dépassé la barrière de tes paupières. J'ai touché le mauvais endroit, mais finalement quelle importance ? Dans ce monde, tu marches, ou tu meurs. Il n'y a pas d'autres solutions. Pourquoi rêver, d'un rêve ? Pourquoi trouver la faille, la solution ? Pourquoi avoir besoin d'une personne cachant des trésors de futilité dans le coeur ? Un contrôle qui n'est que partiel. Un contrôle qui ne se contrôle pas. Un contrôle des nerfs divisé, détruit, en lambeaux, morceaux déchirés. Je veux voir mon innocence s'en aller, loin. Tu n'es qu'une enfant si jeune. Mais si... non, hors de question. La voir partir, virevolter, presque. Comme une princesse. Tourner les talons et quitter la salle, sans un bruit. Me laissant, pitoyable, dans ce mélange d'alcool puissant et disparate. Nous voulons trouver ce qui nous différenciera. Tout trouver, tout exploiter. Et mourir d'un apport de bienveillance. Pour toujours. Enfin. Je suis allongé sur mon lit, et les souvenirs m'assaillent de partout. Me dévorent, comme des animaux. Je ne veux plus les voir, mais ils sont là quand même, et refusent de lâcher prise. Pauvres choses. Pauvres bêtes. A présent, mon corps se redresse, attrape le costume. Je vais avoir l'air d'un âne avec cela, mais tant pis. Cette chose à une histoire. Une histoire que j'ai toujours aimé. Il était le roi de la cruauté, il a voulu apporter le bonheur. Mais il s'est lourdemment trompé. Cette tâche n'était pas la sienne, et il a échoué, lamentablement échoué. Dans sa poursuite du bonheur, il est tombé de très haut. Dans sa recherche des choses simples, il a voulu faire compliqué. Il a voulu apporter la joie alors qu'il était maître dans l'art de semer la terreur. Il n'aurait jamais dû choisir de fêter autre chose que l'évènement qui lui convenait le mieux. Visionnaire. Il retourna finalement vers la raison. La joie n'était pas son monde. Inutile de s'acharner. Seule la peur pouvait faire quelque chose à son être décharné. Tu es ma poupée de chiffons. Et tandis que j'enfile la veste rayée, je me surprends à imaginer quelque chose de nouveau. Le jeu du chat et de la souris peut commencer. C'est un nouveau défi à relever. Mais peu importe. Le costume me va bien. Je ne suis peut-être pas assez maigre pour représenter ce personnage. Mais mes yeux sont assez noirs, mon teint assez pâle. En avant la musique. J'attrape l'objet posé sur une table et sors de ma chambre, calme et terriblement sain d'esprit. Comme jamais, sans doute.

Lorsque je descends les escaliers, j'aperçois déjà les portes grandes ouvertes. A pas prudents, entrer. Il y a déjà quelques personnes. Des femmes. Une démone, que je reconnais à l'odeur et à la prestance. Charmante créature. Divine comédie. La vampirette stupide croisée au détour du sombre sous sol. Incapable de contrôler ses nerfs. C'est ça, Hebi, ta meilleure amie ? Vraiment, c'est stupide. Regarde moi ces fringues, sérieusement... Je n'arrive pas à y croire. Et toi.
Toi.
Toi, dans une robe rouge et nacrée, dans une robe apaisant toutes tes formes et épousant ta silhouette avec magnifiscence. Toi, belle importune, toi, qui ne prête au départ pas attention à moi. Tu ne regarde pas, ne vois rien. Mais lorsque j'apparaîtrais il me faudra beaucoup de réserve pour arriver à contrôler le flux de ta colère. Je ne m'attarderai pas. Te tendrai l'objet, et m'en irai. M'effacerai comme un nuage. Sans me gêner, j'avance vers toi, l'objet entre les mains. Ou devrais-je dire, les objets. Aussi rouges que du sang. Aussi sanglantes que tes veines. Aussi divines et parfumées que ton corps. Mais cela, je ne te le dirai sans doute jamais. Jamais, oui, jamais je te le dirai. Trop de timidité, sans doute, trop de peurs et de douleurs. En avant la musique. Sans jeter le moindre regard à la vampirette, une observation et le contact peut commencer. Aussi lentement et doucement que l'avenir. Je me penche en avant et repose mes mains sur les objets, et te les tends. Attention. Cela pique. Tu me jettes un regard, comme dépité. Mais je me contente de t"observer, en silence. Cette robe ne peut aller qu'à toi. Tu n'es pas effrayante. Tu es une véritable succube d'halloween. Adorable sensation. Se jeter dans le vide avant de mourir, dans des souffrances excessives, tu te penches comme moi. Mon salut aristocratique. Une révérence à la reine du bal, Raven Shadow. Sorcière. Divine sorcière. Lorsque je te tends le bouquet de roses rouges, tu l'attrapes avec réticence. Il te va bien, ce bouquet. Finalement, je ne suis pas en-dehors du ton. C'est halloween. A Halloween, il y a du rouge. Comme ton sang, et le mien. Avec un demi-sourire, peu franc. Jeter, de ma voix grave.

"Tiens. Je les ai prises sans doute parce que..."


Une pause. Je ne vois pas un frémissement de sourcils. Trop de questions dans tes yeux clairs. Trop de demandes, de pittoresques interrogations. Tu ignores le langage de ces fleurs, et moi aussi d'ailleurs. J'ai toujours détesté ces choses. Mais j'ai pris le soin de ne pas attraper, ou frôler ta main en te tendant ce bouquet. Respectueux. Mais sans doute es-tu trop haineuse pour le voir tout de suite. Et finir ma phrase, laissée en suspens. Avec une sorte de sourire amusé dans mes yeux noirs.

"Je m'ennuyais."
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyLun 25 Oct 2010 - 9:08

    Il fait froid, très froid, Moon gèle dans les couloirs de cet immense château. Le temps passe vite, si vite, elle n'avait remarquée qu'à l'aube de cette journée que ce soir était le grand soir. Le soir des fantômes, des morts en putréfactions, des momies en tout genre, des aristocrates déchus... Elle avait passée sa journée à trouver des choses pour lui permettre de se déguiser. Pourquoi donc se déguisait-elle? N'était-ce pas futile pour un monstre de se déguiser en monstre? Elle espérait pouvoir néanmoins s'amuser, et cette soirée malgré son visage vide d'expression semblait fortement l'intéresser dans son fort intérieur. Après tout, n'aimait-elle pas s'amuser jusqu'au bout de la nuit, danser , tourner, virevolter jusqu'à l'aube?... Elle se dirigea d'un pas lent vers sa chambre, cette journée lui avait parue bien vide malgré ses quelques infimes achats mais ce soir oui, tout serai autrement , Elle danserait, boirait , rigolerai , ferai la cours à ses demoiselles sans que personne ne puisse deviner ce qu'elle est vraiment. Elle haïssait parfois son statut de femme, il fallait bien avouer que les femmes comme elle ne courraient pas les rues ... Un homme, voilà ce qu'elle aurait voulu être , beau , puissant, intelligent, charismatique et mystérieux , oui c'est ainsi qu'elle aurait voulu être... Elle posa lentement sa main sur la poignée gelée de son sanctuaire avant d'y pénétrer. Dans cette chambre, il le froid régnait également en maître , elle s'en alla même ouvrir la fenêtre avant de sortir de sa poche un paquet. De ce paquet, elle en sortit une cigarette qu'elle porta à ses lèvres avant de l'allumer et recracher d'un souffle las la fumée qui pénétrait dans son corps.


    La lune, si belle, si majestueuse cachée par quelques petits nuages passagers, la brume était au rendez-vous aussi, puissante, épaisse, comme un mur infranchissable, comme si l'espace d'un instants les morts pourraient réellement revenir de l'autre monde. Elle avait un grand mal oui, à apercevoir le sol de sous sa fenêtre , il lui sembla même un instant distinguer un visage parmi cette fumée blanchâtre, un visage tordu de douleur, à l'agonie, demandant à ce qu'on l'achève enfin. Elle soupira doucement, le soir d'halloween, n'était-ce pas normal d'avoir ce genre de visions? On ne lui en voudrai pas pour cela. Une bourrasque vint alors la tirée de ses pensées, la faisant frissonner de tout son être , son regard se fixa de nouveau sur la lune et elle se mit à sourire , très légèrement, infimement même. Elle prit une assez grande inspiration et comme si la pulsion avait été trop dure à retenir, Elle hurla, oui un hurlement lugubre à glacer le sang comme en on le secret les loups.ça y'est , la soirée pouvait maintenant commencer. Elle jeta son mégot par la fenêtre, ce dernier transperça la brume quelques instants avant de se faire avaler, pauvre de lui , même les mégots mourraient le soir d'Halloween. Elle se dirigea vers son armoire pour en sortir un costume . Oui un beau costume noir sans une trace de saleté, sans un plis défectueux... Enfin par pour longtemps. Elle déchira légèrement le haut d'une manche, fit quelques trous par-ci , par là tout en souriant. Elle sortit ensuite un haut de forme qu'elle affubla d'aiguilles et d'épingle à nourrice. Elle sortie alors d'un sac, une belle rose oui , d'un rouge écarlate qu'elle mit dans le petit pocheton de sa veste.Le vêtement était près, il ne manquait plus qu'elle et ses accessoires.


    Elle se leva pour se diriger maintenant devant son miroir avant de sortir son maquillage. Du blanc, du marron, beaucoup de noir , du gris , un peu de rouge oui , un peu de rouge... Elle s'occupa d'abord d'éclaircir au maximum sans trop exagérer son visage, qui donnait l'impression que la vit quitterai bientôt ce corps. Elle ajouta quelques touches de gris pour paraître plus morte encore. Elle cerna ses yeux de noir, exagérant légèrement pour donner une impression de creux, d'œil entrés dans leur orbites. Sur ses lèvres, elle traça des traits oui, comme des fils qui devaient, l'empêcher de parler. Oui ce soir elle avait décidée de jouer les muette, ou plutôt les muet. Son maquillage finit, elle s'occupa de sa coiffure, oui elle aimait faire les choses dans un ordre différents au autres. Elle se regarda et regarda ensuite son costume. Avec une lenteur extrême elle laissa tomber ses vêtements, et retira même son soutien-gorge avant d'aller chercher, un bandage... Oui oui un bandage. La plaie que lui avait fait le jeune coyote durant l'été avait très bien cicatrisée, et il ne restait qu'une fine cicatrice que personnes ne verrait de toute manière. Elle enroula alors doucement sa poitrine dans le bandage , cette poitrine qui devint bientôt un torse, un torse plus ou moins musclé, mais néanmoins bien fait. Elle enfila ensuite le reste de ses vêtements et se regarda de nouveau dans le miroir. Elle remit une mèche un place avant de sourire , c'était presque parfait... Elle sortit ensuite de sa commode une petite boîte, d'où elle sortit une lentille, oui une seule, cela serai parfait. Elle prit du temps pour la mettre comme il le fallait, elle garda les yeux fermés avant de mettre son haut de forme et de se regarder de nouveau. Un œil rouge et l'autre gris, mariage parfait de la vie et de la mort en ce corps, Le Don Juan mort, le gentleman cadavérique.


    Elle sortit alors du même sac que précédemment , une rose noire, oui une seule, qu'elle offrirait à une jeune femme au bal, femme avec qui elle danserai toute la nuit. Elle sortit alors de sa chambre et se dirigea au rez-de-chaussé puis enfin à la salle de bal. Elle resta quelques instants sans bouger, n'entrant pas , elle prit une légère inspiration et ferma les yeux. Ce soir elle oublierait tout oui, cette soirée allait lui faire oublier, lui faire vivre une nouvelle existence, la mort des souvenirs et la renaissance du corps, tel un mort oui, un mort qui se serai réveillé par cette froide nuit d'automne. Elle réouvrit lentement ses yeux disparate et entra avec légèreté dans la grande pièce fort bien décorée. Il y avait encore très peu de gens, deux femmes, un homme et... Son regard se porta alors sur une personne assise à l'écart, morte oui, toute aussi morte qu'elle, ses vêtements en lambeaux , déchirés par on ne sait quelle manière , un teint livide à glacer le sang ,une personne avait eut cette même idée qu'elle, mais dans un sens opposé, ce n'était non plus un gentleman mais une mariée cadavérique. Moon' la regarda quelques instants, peut-être aurait-elle le plaisir de lui parler un peu plus tard dans la soirée, oui elle ne voulait pas s'approcher maintenant, elle voulait laisser le temps s'écouler lentement pour se rapprocher au moment ou la jeune mariée en putréfaction ne s'en douterait pas. Là maintenant, c'était bien trop voyant, une mariée morte et un gentleman tout aussi mort, cela aurait été stéréotypé d'aller la voir dès le début du bal, elle laisserai le temps oui, le temps de quelques danses. Le gentleman se dirigea alors dans un coin, ni trop proche, ni trop loin de cette inconnue , elle voulait la garder sous son regard sans pour autant l'approcher. Elle décida néanmoins de jouer la carte de la petite ignorance et regarda les autres personnes présentes. Leur costumes étaient fort jolis eux aussi, de belles robes, un beau costume, il n'y avait pour l'instant deux hommes et trois femmes dans cette immense salle , deux hommes oui , le gentleman aux roses et le gentleman cadavérique, oui ce soir elle était un homme, un vrai. Elle porta doucement à ses lèvres la rose noire puis à son nez, elle huma son délicat parfum sans un bruit, ce soir elle était muette oui, ce soir, elle n'aurait besoin de l'usage de la parole, elle laisserai son regard parler pour elle....
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 31 Oct 2010 - 15:40

Très peu de têtes connues, ce soir, et beaucoup d'élèves que je ne connaissais pas, mais à vrai dire, peu importe car ce soir, c'était l'heure des festivités....Enfin, avec ma teinture noire et ma dégaine d'amazone, je faisais plus penser à Xena la guerriere, plutôt qu'une amazone quelconque...Enfin, j'avais tout: L'épée, le disque...et la dégaine.
Sur le coup, l'envie de faire une entrée fracassante se fit sentir, mais je changeait bien vite d'avis tandis que j'entrais à mon tour dans la salle, accompagnée de Kalina, qui, pour une fois, pouvait bien me tenir compagnie dans ce chateau. En general, je la laissais toujours vagabonder au gré du vent, dehors, sachant que ma très chère louve savait se défendre, mais exceptionnellement, elle venait assister à la fête à mes cotés.

Parmi toute la belle compagnie, je pouvais notamment apercevoir quelques eleves comme Syndel Vaugh, une eleve plutôt mystérieuse, et très reservée, pour ce que je sais d'elle, bien que son déguisement me tape dans l'oeil, parfaitement en adéquation avec l'univers qui nous entoure....Ha, la belle mariée d'outre-tombe. Si un concours devait être fait, nul doute qu'elle aurait sa chance.
D'autres eleves comme Moonlight, Raven, ou encore, Izumi sont de la fête, tout comme j'apercois celui qui me servit d'aide nurse, il y'a peu de temps, ce cher Aeden, tout aussi mystérieux que Syndel et Hebi reunis...Par ailleurs, je ne peux pas m'empecher d'avoir une pensée pour elle, alors qu'elle doit certaiment être allongée à l'infirmerie, en proie à la fatigue et la souffrance.

Aors, même être un ange ne vous protege pas?? Le destin est parfois si capricieux.
La plupart dansent entrent eux, et je ne fais pas vraiment attention à ce qui m'entoure, car en vérité, mon palais est en feu, et je me dois de le refroidir avec quelque chose de frais....Ha, ca tombait bien, car y'avait pas mal de boissons qui tronaient sur le buffet.
C'est donc tranquillement que je me sers en observant ce qui se passe autour de moi. Malgré tout, ca manquait un peu d'ambiance. Si j'avais une bonne guitare, je te leur mettrais l'ambiance, tiens.
A cette pensée, j'accordais un autre regard à ma douce Kalina, qui était tranquillement assise à observer les allées et venues de tout ce peuple.

N'empeche....Sacrée décoration. Je me demandais qui avait eu le temps et les moyens pour faire tout cela, et ce, en si peu de temps. Enfin, cela importait peu, car en finalité, je ne pouvais que tirer mon chapeau à celui ou celle qui avait eu le temps de s'occuper de tout cela.
Reprenant alors une gorgée d'une étrange substance jaune et visqueuse, mais étonnament fraiche, je me laissais alors aller à mes réflexions, sans vraiment chercher à aller vers les autres....du moins pour l'instant.
J'aurais pu me morfondre encore longtemps, si Kalina, dans un accès d'affection, ne venait pas de me sauter au cou, mais d'une façon assez singulière, comme celle de me pousser en plein milieu de l'assemblée. C'est dingue, comme parfois, elle arrivait à me forcer à certains actes. Ce que je remarquais surtout, c'est que je me retrouvais non loin de ce cher Aeden, qui, par le plus grand des hasards, semblait en pleine conquête de la gente féminine, une gente qui répondait au doux nom de Raven......Tiens, autant aller le titiller un peu, celui là et c'est donc avec un plaisir non dissimulé que je l'attrape par derrière en lui parlant d'une voix un peu......Houla, je crois que j'ai forcé sur la substance jaune.

"Bé alors mon mignon....Elle est un peu vieille pour toi....Allez, si tu me montrais commence ca se passe, ici à Hall....."

Quelque chose m'interrompt, comme une présence non visible, quelque chose qui cache sa force et qui nous observe, quelque part. Sur le coup, j'arrête quelque secondes de faire l'idiote et je regarde vers une des fenêtre, où je jurerais avoir vu quelque chose.....ou quelqu'un......Est ce toi, l'ami à plumes, mon ardent compagnon de bataille?? Oui, je suis presque persuadée que c'est toi, Tyrael....Tu nous observes, tu admires chaque détail de cette fête, et je suis presque sur que tu regrettes de ne pouvoir te joindre à nous dans l'immédiat.
Sur le coup, je dois me reprendre, et ne rien laisser paraitre, tandis que je regarde Aeden, en partie souriante, tout en l'entourant de mes deux bras.

"Donc, je disais, et si tu me montrais ce que Halloween veut dire, mon mignon....Je suis sure que t'a des trucs à m'apprendre....Ca se passe souvent comme ca, ici?? Vous dansez, vous vous offrez des gateries, et vous racontez de belles histoires à vous glacer le sang......Ou y'a autre chose que j'oublie??"
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 31 Oct 2010 - 20:21

La salle, jusque là plutôt calme et dénuée de monde, commence à se remplir. Elève, professeurs, et autres membres du personnel de l'établissement viennent hanter la salle de bal. Certains, seuls, se retrouvent entourés de nouvelles têtes venues faire connaissance. D'autres, déjà arrivés à plusieurs, restent ensemble devant le buffet, ou choisissent de s'installer sur les chaises.

****

Moi, Anthémius Phoenix, déclare que cette fête n'est pas encore commencée. C'est d'un malheur, par tous les Saints... En temps qu'ancien professeur de litérrature de cet établissement, il est de mon devoir de rendre la joie et l'allégresse à toute forme de spectacle les ayant semé! Pardieu, me voiçi!

J'ai vu ce château naître devant mes yeux. Il était si majestueux, à travers la montagne transylvanienne! J'ai enseigné en ces murs à quelques élèves intérrèssés, toujours souriants, fièrs d'être entré dans cette école. J'étais heureux, heureux d'apprendre le monde des livres à ces jeunes gens pleins de vie, brillants d'euphorie, exités à l'idée de connaître les secrets des manuscrits. Seigneur, que cela me remplissait d'entrain de les voir aussi motivés! J'ai servi ce pensionnat de toute mon âme, jusqu'à mon décès. Encore, je suis mort dans le lit qui m'était affublé, à l'époque. Une malencontreuse crise cardiaque, que Dieu m'en soit témoin. J'aurai pu, oui, passer dans l'autre monde. Cependant, j'ai préféré rester ici, et regarder ce palais que je considère encore aujourd'hui comme ma demeure grandir devant mes yeux. Et autant dire que je ne suis guère déçu! Le pensionnat a connu un essor mémorable : les élèves proviennent des quatre coins de la planète pour venir étudier en ce lieu rempli d'histoires! De même, le personnel n'est plus celui d'autrefois. Certains sont décédés, comme moi, mais ont choisi de rejoindre l'Eden tant espèré, d'autres, arrivés plus tard, sont partis pour laisser leur place à la génération suivante. Ainsi, je ne recconnait plus personne, et c'en ait presque affligeant. Malgré cela, je continue à considérer cet endroit comme mon berceau et mon cercueil. Et il est de mon devoir, désormais, de veiller nuit et jour sur ces nouveaux arrivants!

Diantre, que la fête commence!

****

L'ambiance, déjà un peu moins morose de par l'arrivée d'une foule plus conséquente, est encouragée par une musique entraînante dans un style classique et symphonique. Le bal se sent... plus vivant. Et il est temps de s'amuser un peu.
Un courant d'air traverse les danseurs et autres protagonistes. Ce dernier semble presque hanté, régit par une entité décidant de faire la loi. Personne ne s'en préoccupe davantage. Jusqu'à ce que l'on voye des milliers de petits boules multicolores unies comme la pluie dans un nuage se dresser au dessus des têtes béates. Soudain, la pression inquiètante s'apaise, lorsque ces sphères inconnues tombent en goutelettes colorés, et révèlent leur véritable nature. Le Ciel pleurait des bonbons.

****

Et voiçi venir Anthémius Phoenix, plus vite que la musique, qui remet en ordre la joie et l'allégresse!
Ah! Que je suis heureux de voir ces jeunes gens s'amuser! Cela m'émeut terriblement... Oh, je vais les laisser. Je veillerai avec mes yeux embués par les larmes de bonheur qui m'assaillent...
Et puis, il y a un nouveau venu un peu particulier, à ce que je vois... Il n'est, pour commencer, pas dans la salle, mais assis sur le toit, à attendre. Quel énergumène saugrenu! Pourtant, je sens en lui une puissance nouvelle... Dieu, est-ce toi?
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 31 Oct 2010 - 21:00

Les gens. Les gens ne servent à rien, des fois. Comme là, par exemple, et c'est pour ça qu'il n'y a pas de gens. J'ai envie de dire, encore heureux, en fait... Lyo a encore décidé de faire le con, et je crois vraiment que je vais le Tuer, cette fois.
Nous sommes sortis dans le couloir il y a quoi... peut-être une demie heure, voir plus, couloir plongé dans une semie pénombre inquiètante, et c'est là qu'il a décidé de faire des siennes. Nous nous étions bien préparés à cet instant, deux heures devant ce miroir sale qui régnait dans la salle de bains des garçons. Je ne l'ai pas vraiment aidé, seulement pour trouver le costume.

Sinon, il a tout fait lui-même. Pour une fois, d'ailleurs, qu'il ne chiale pas en hurlant mon nom parce qu'il s'est piqué le doigt avec une aiguille... Quoiqu'après réflexion, il n'a pas eu besoin d'aiguille.

* - Kyooooooooooo!
- Tu vas pas nous faire ton gosse, Lyo!
- Mais j'veux pas y alleeeeeeeeeer...
- Tu vas y aller, ça, je peux te le jurer.
- Mais Kyo, c'pas juuuuuusteuh...
- Lyo, bouges-toi.
- Nan!*

Les gens. Les gens ne servent à rien.
Là, il n'y en a pas, et c'est tant mieux. Parce que les gens, ils peuvent voir ce que nous, nous ne voyons pas. Ils pourraient nous voir, là, dans ce couloir. Ils n'auraient qu'à attendre que leur yeux s'habituent à l'obscurité, et ils verraient apparaître devant eux... ça.
Ils verraient ça arriver, ils s'arrêteraient de marcher. Ca serait loin, tout d'abord. Ils seraient surpris de voir que ça a l'air de ne pas avoir de jambes. Ils se diraient que ce n'est rien d'autre qu'une espèce d'illusion d'optique due au faible éclairage, et ils auraient sans doute raison. Ils verraient ça baisser la tête. Enfin, ils verraient un chapeau haut de forme se baisser.
Une petite voix s'échapperait de ce chapeau, un chuchotement indiscret, une confidence clamée devant le peuple comme la joie d'ouvrir les cadeaux le soir de Noël. Puis une main gantée, qui se plaque contre le mur, et qui peine à se traîner au rythme de ses pas lents et maladroits. Ca ferait deux mètres en dix minutes.
Ca ferait dix minutes que les gens seraient en train de regarder le spectacle que ça leur propose. Les gens, j'vous jure... Ils ne voient rien, jamais.
Et là, pour le coup, ils ne verront pas grand-chose non plus. Enfin… pas grand-chose… ils verront quand même un assez fin, long et plat bout de tissus rouge sombre pendre élégamment dans le vide au dessous du grand chapeau noir et avancer à vitesse escargot dans leur direction, puis, ils s’apercevront que c’est juste une cravate qui se trimbale dans… dans du vide mais oui. Ils verront juste un deuxième gant, toujours noir, se relever et venir se poser juste au dessous d’un chapeau qui se redresse lorsque que « ça » arrêtera pour la énième fois de marcher. C’est alors que… ô miracle ! Il y a quelque chose en dessous de ce chapeau ! Rien de bien extravagant… Juste un loup venitien très simple, le dessous d’un œil étant noir, et celui de son voisin blanc, le reste s’enchaînant sur ce même schéma asymétrique, derrière lequel ils auront beau chercher, ils n’apercevront pas la moindre lueur prouvant qu’il y ait des yeux en dessous ce masque. Ils entendrons encore chuchoter d‘une bouche qu‘ils n‘auront pas l‘occasion de voir… quelque chose de plus audible à présent… Quelque chose qui ressemble à un " tu crois vraiment que…? " et dont-ils n’auront jamais la réponse. Car, les gens, les gens ne servent à rien. Et les gens ne comprennent et ne savent rien. Et oui, les gens ne savent pas qui est cette chose, ce « ça » qui s’avance vers eux, mais ils savent encore moins que je suis là moi aussi, encore plus invisible à leur yeux que mon compagnon. Et ils ne savent pas que c’est moi, qui est donné une réponse à ça. Réponse parfaitement maitrisée soit dit en passant où l’agacement se percevait à peine…

Les gens. Les gens ne servent à rien, des fois, par exemple, s’ils étaient là, ils commenceraient à peine à s’échapper, à s’enfuir en courant, détalant l‘escalier -que, ô grâce, nous apercevons enfin- tels des lapins. Alors qu’il n’y a rien d’étrange ici en fin de compte… Il y a juste « nous ». Il y a juste « ça » qui marche dans le couloir et qui descend lui aussi et comme tout le monde pour le bal. Ça est sur son trente et un en plus. Cravate proprement nouée, chapeau haut de forme, paire de gants distingués, chaussures cirées… Et tout cela relié par une apparente absence de matière. N’est-ce pas le cavalier idéal mesdames ? C’est quand même dommage… si Lyo avait un peu plus confiance en lui et adopter la démarche adéquat les têtes que vous tirez seraient presque hilarantes. Enfin… Un deux trois ils ne nous reste que deux pas. Quatre cinq six… surpriiiiiise !
Ça a franchit la grande porte… ça est crispé mais ça n’est pas entièrement exposé à la vue de tout le monde. Ça est déguisé pour halloween… Ça est un fantôme. Ça est en fait Lyo Loki.

Quand le fantôme débarque dans la salle, c’est une véritablement explosion. Et ce, au sens propre du terme… A peine arrivés que nous sommes déjà assaillit de… de bonbons ? Dieu mais qu’est ce donc que ce gag ? Ly… Lyo…?

Ça ne se demande plus quelle impression fait-il au gens… loin de là… ça est en train de chercher si son parfum préféré (abricot) n’est pas tombé à ses pieds…




[ah et n'hésitez pas à approcher mon personnage]
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 31 Oct 2010 - 22:13

Horizon. Perdu et infini. Une splendeur presque morte, abandonnée. Dans le noir. La nuit. Le soir s'est tu. L'hiver arrive. Nous sommes fatiguée, épuisés. Nous sommes abandonnés. Nous sommes détruits. Nous sommes souillés. Souillés par la peur et par la mort. Guerre, famine et fantômes. Il ne reste plus que peu de temps avant que ça commence. J'ai promis que j'irais, je ne peux pas rater ça. J'ai promis que j'irais, je ne peux pas faillir à cette promesse. Je ne peux pas partir aussi précipitamment. Je veux voir, encore, de nouvelles choses. Prendre mon envol, encore, enfin. Nourrir une famille, fini les ennuis. Je veux vivre ma vie à présent. Encore de nouvelles choses. Nouveaux horizons, encore et toujours. Je me rappelle d'un regard, avant de perdre la raison. De tes yeux pâles, Enora. Tu es le miroir de ma cruauté. Je suis amusée de t'avoir auprès de moi, et malgré la crainte, un amour terrible se joint à la peur. Je te veux, mon enfant, je te veux, à moi et à moi seule. Enora. Ma fille. Notre fille. Fushi, tu ne me vois plus, tu ne me parles plus. La naissance de cette enfant a provoqué un état de crise, sans doute. Qui ais-je pu abandonner ? Un manque. Un terrible manque. C'est la fin qui donne les moyens. Qui explique, et donne. Acceptation, tout dans la détresse, dans les regards. Nous ne sommes plus inquiets, nous sommes ambivalents. Allongée dans ce lit aux draps blancs, la perfusion dans le bras. Ils croient que je suis comme les autres, ou ils font semblant de le croire. Ils ont vu Enora, et n'ont rien dit. Ils savent qu'elle voit aussi bien que moi. Nous devons chercher, encore et encore. Ils savent mais font semblant. Dans cet hôpital, l'air qu'on y respire est la mort, la douleur, la grandeur et la peur. Je n'ai plus peur de rien. Venus de toute heure, de tous temps. Venus de tous lieux. De tout âge. Nous avons peur, mais dans le fond nous ne regrettons rien. La peur se construit, c'est un règne du paradoxe. Je n'ai pas peur, je n'ai plus peur. Plus peur de ce qui peut nous arriver. Saloperie de produit. Synthétique. La mort qui nous poursuit, hante nos maux et nos pas. Je me redresse vivement. Tu as faim. Tu n'as pas pleuré depuis ta naissance, Enora. Tu n'as pas versé une seule larme, tes poumons se sont déclenchés seuls. Ton air a créé la décadence. Tu es née en même temps que la mort, et tu ne l'as jamais regrettée. Tu es là, près de moi, ma belle. Tu cherches, encore et encore. Plus rien ne t'amuse. La vengeance est la faiblesse. Epatant. Ecriture faste. Ton visage dans mon esprit. Je te prends dans mes bras, ma fille, tes yeux d'une pâleur mortelle me fixent. Tu es le portrait de Fushi, avec les yeux d'une démone. Tu es belle, Enora. Mais tu es dangereuse. Trop dangereuse, sans doute. Surmenage. Peur, douleur. Tu dois être à la hauteur, près de moi, mon enfant. Tu es la prisonnière. La douce prisonnière. Tu es la dangereuse prisonnière. Personne ne se moque de personne. Alors, je te prends dans mes bras ma fille. Je sais que tu as faim, très faim. Je sais que tu as besoin de moi. Je sais que tu as faim, ma fille, alors je tranche mes veines sans la moindre hésitation. Laisse le liquide carmin te couler dans la bouche. Te laisse te nourrir, de ce sang qui coule. Le sang d'un serviteur de Gaïa. Puis t'attrape, dans une position déterminée. Je ne peux pas retirer cette perfusion. Je n'y arrive pas. Vêtue seulement d'une chemise de nuit bleue des hôpitaux. Enora dans les bras. Elle ne bouge pas, comme d'habitude. La plaie se referme, rapidement. Et moi, appuyée à la fenêtre, Enora dans un bras, la perfusion de l'autre, saute par la fenêtre et m'envole, créature de la nuit.

Je veux vous voir. Pendant le bal. Tous.

M"envoler dans les cieux, lentement. Nous sommes tous étonnés, surpris, en transe. Nous sommes surprises, toutes les deux, par les étoiles et les nuages, les nuages de la fête d'Halloween. Ce soir, c'est notre fête, à tous les deux; Le plus médiocre a de la valeur. Nous devons nous amuser, tous les deux. L'innovation. L'ovation. La froideur du ciel. Comme ton coeur, Enora. Ton coeur à l'abandon. Ton coeur, détruit et saccagé. Ton doux coeur. Ton coeur radieux, merveilleux. Ravissement. Tes yeux pâles se tournent vers la lune. La divine lune. Nous nous amusons, toutes les deux. Et soudain, ta bouche de nouveau né se fend en un large sourire. Et tandis que la brise fraîche caresse ton front blanc, tu ris, mon enfant, tu ris comme si ta vie se résumait à ce morceau blanc brillant dans la nuit. Nous sommes perdus, déjà perdus. Nous sommes emprisonnées, toutes les deux. Mes ailes blanches. Ton visage si rieur. Ton air paisible. Mon enfant, Enora, ma fille. Ris aux éclats. Ton premier rire, avant tes premières larmes. Bonheur. La soirée se déroulera à merveille. Protège moi, mon enfant, protège moi. Fais moi tes promesses. Et deviens une enfant prodige. Devient ma fille. Ma vraie fille. Enfant de la joie, de l'allégresse. Ma fille, mon Enora. Enfin, pour cet instant. Offre moi ce moment de paix et de joie.

Pour te connaître, encore une fois.

J'ai confié Requiem à Aeden. Requiem sera ton compagnon, ma princesse. Comme Mana l'a été pour moi. Ce caracal sera ton frère, ton ami. Et ne t'abandonnera jamais. Mes pieds nus foulent enfin le sol, devant la porte principale. L'enfant dans les bras, la perfusion dans l'autre. Charmant déguisement d'Halloween. Tu as cessé de rire, dès l'instant où mes pieds ont touché par terre. Peu importe. Tu m'as offert cet instant. Pousser la grande porte, et entendre la musique. Je dois être la dernière, sans doute. Je veux tout oublier. Todd et son charme. Fushi et son silence. Izumi et ma honte. Je te demande pardon, mon amie. Tu n'as pas compris. Je te demande pardon, encore une fois. Sidney, rejoins moi, par pitié. Sidney. Encore une fois, auprès de moi. Dans le hall, les lumières du bal sont déjà visibles. Des cris joyeux, des rires, couvrant la musique. Qui est arrivé ? Je l'ignore. Mon trésor, contre mon coeur, que je serre avec force. Enora. Ton nom ne cesse de se répéter à l'intérieur de ma tête. Une toux violente, mais peu importe. J'ai une appréhension. Je viens d'accoucher, d'une enfant qui semble s'y méprendre à mon professeur de français. Que pourrais-je y faire, comment réagir ? Interaction. Ma fille est là, et ne bouge pas. Ma Enora. Abusive. Elle ne pleure pas, même s'il y a du bruit. Je te serre contre moi, ma chérie. Encore une fois. Une douce et paisible transe. Et un pas après l'autre, j'approche de la salle. Je m'approche avec lenteur, je ne veux pas créer le chaos. Mais dans le fond, j'y serais sans doute obligée. J'y serais obligée, parce que je veux vous voir, tous. La grande porte est ouverte. Et je franchis le pas. A mes risques et périls.

La salle baigne d'une lumière gracieuse. Des bonbons, sortis de nulle part. A l'entrée de la pièce, moi. Restée au bord, comme à l'écart, avec la peur que quelque chose m'arrive. Je suis là, baignée dans la lumière, la petite dans mes bras, silencieuse, ses grands yeux blancs comme accrochés à la réalité. Ses grands yeux blancs fixant cette salle pleine de monde. Et soudain, je vous vois, tous les quatre. Alera. Izumi. Raven. Aeden. Puis Syndel. Merveilleuse robe, d'ailleurs. Ils sont tous là. Lyo, aussi. Et les yeux des quatre m'observent. Posent leur regard sur Enora. Grands yeux étonnés. Les miens se baissent. Et sous le brouhaha, ma bouche s'ouvre sans que personne n'entende.

"Merde."

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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptySam 6 Nov 2010 - 14:52

Le vent chantait sa lancinante plainte derrière les volets fermés, les faisant trembler comme si eux aussi ressentaient la frayeur apporté par cette soirée. Du moins, qu'elle était censée apporter.
Nagisa ouvrit doucement les yeux. S'habituant à la noirceur des lieux, sans toutefois y voir mieux. Elle tourna la tête et observa la masse endormi à cotés d'elle. Un bien étrange personnage, mais qui avait finit par se révéler des plus utiles dans certains domaines inattendus. Domaines fort apprécié par la petite personne de Nagisa.
D'un mouvement calme, elle sortit du lit et se dirigea vers la seule chaise de la pièce, clignant des yeux pour chasser définitivement le sommeille. Ses pieds heurtèrent plusieurs fois en chemin des objets qui se déplacèrent en tintant. Après avoir faillit tomber une ou deux fois elle arriva enfin à destination. Sa robe l'attendait là où elle l'avait laissé, blanche et sobre, laissant apercevoir ses épaules dénudés ainsi qu'une partie de son dos. Une tenue de soirée parfaite... Si on exceptait le fait que ce soit une soirée déguisé à thème.
Elle l'enfila avec précaution, veillant à ne pas la tacher, puis fit coulisser la glissière non sans peine dans son dos, puis elle se passa une main rapide dans les cheveux, se coiffant de manière à ce qu'il n'y ait au moins plus d'épis. Derrière elle, la chose sur le lit remua en grognant quelque chose d'incompréhensible dans sa barbe. Elle sourit doucement en s'approchant pour lui déposer un léger baiser sur le front. Au contact de ses lèvres l'homme poussa un petit cris rauque avant de s'affaisser de nouveau entre les couvertures. Il l'attendrait. Il ne pouvait plus faire autrement.
Elle referma la porte derrière elle, caressant la longue entaille qu'elle avait mainte fois vue au cour de ces derniers mois. Il était maintenant temps de faire autre chose. La soirée devait déjà avoir commencé et elle se sentait enfin assez à l'aise avec le château pour pouvoir commencer ses petits tour en attendant maladie et les deux autres manquant. Elle se déplaça rapidement vers les escaliers, à cette heure les couloirs étaient désertiques, vide de toute présence. Elle en profita pour passer par les toilettes afin de finir ce qu'elle avait commencé dans la chambre.
Après quelques volées de marche, elle aperçut enfin son but. Les portes de la salle de bal était grande ouverte, donnant à voir sur la pièce, qui était somptueusement décorée pour l'occasion. Nagisa rejoignit les quelques groupes d'élèves retardataires qui se pressaient eux aussi vers les portes. Soudain son pied heurta une dalle disjointe, sensation qui fut vite suivi d'une vive douleur. Baissant les yeux elle aperçut ses pieds, nues. Elle avait oublié ses chaussures. Surprise et un peu irritée, elle se mit en quête, cherchant dans la foule quelqu'un faisant l'affaire. Ce qui ne fut pas une tâche facile vue sa petite taille … Enfin elle dénicha la perle rare. Une jeune fille déguisée en spectre japonais mais qui, sans doute complexée par sa taille, avait quand même mis des talons blancs pour gagner quelques centimètre. Une légère impulsion et la victime prit la direction des toilettes s'excusant pour une affaire urgente auprès de ses amis. Quelques minutes plus tard Nagisa sortait des toilettes, une jolie paire de chaussure aux pieds. Jetant un rapide regard vers la salle, elle se rendit compte que des bonbons tombaient du plafond. Faisant pousser des cris de joies aux jeunes présent dans la salle. Mais ce ne fut pas ce qui interpella réellement Nagisa.
Une jeune femme en tenue d'hôpital venait de passer devant elle. Dans ses bras un enfant. La curiosité de Nagisa fut piquée au vif. La jeune fille s'arrêta près de la porte. Semblant hésiter à entrer. Observant ce qui se passait à l'intérieur. Ne bougeant pas de sa position Semirage étendit son esprit jusqu'à celui de la jeune … démone comme elle l'appris immédiatement. Farfouillant dans son esprit pour assouvir sa soif de connaissance, Nagisa fit attention à ne jamais être repéré, veillant à toujours rester à la limite de la conscience de sa victime.
Enfin, satisfaite de sa petite ballade Semirage se retira sans faire de bruit. S'avançant vers la salle, son visage ne prit aucune forme d'émotion quand elle lâcha ses quelques mots en frôlant d'Hebi.

- Toutes mes félicitation pour la petite Enora. Le portrait de son père à ne pas douter. Promis à un grand avenir.

Puis sans laisser le temps de réagir à la jeune mère elle disparut dans la foule. Nagisa ne doutait pas une seconde de ce qu'elle venait de dire, l'esprit de l'enfant était déjà … unique, malgré son jeune âge. Un avenir splendide vraiment. Mais dont elle ne déciderai pas. Son calme laissa place à une légère euphorie quand elle songea à ce qu'elle pourrait faire avec un tel pion dans son échiquier.
Soudain au milieu d'une foule d'étudiant, le buffet apparus a ses yeux, comme sortit de nulle part. Devenue pensive, elle piocha distraitement un petit four. Pourquoi était-elle venue déjà ? Elle ne s'en souvenait plus du tout, même pas la moindre petite idée. Perdrait-elle la tête ? A cette pensée ses lèvres s'écartèrent dans un léger sourire dévoilant ses dents blanche. Elle l'avait déjà perdue depuis longtemps, sa tête. Brusquement, une pensée surgit de nulle part attira son regard en direction du plafond. Mais que faisait donc cet énergumène là-haut ? Elle semblait être la seule à le voir, enfin le voir, si elle n'avait pas été capable d'entendre son esprit elle ne l'aurait sans doute pas vue. Elle réalisa alors qu'il devait s'agir d'un esprit et un vrai. Sans doute responsable de la pluie de bonbon. Mais que faisait-il donc là et pourquoi des bonbons ?
Nagisa se détourna du fantôme pour regarder les hommes présents dans la salle. Elle se rappelait de pourquoi elle était venue, du moins elle pensait s'en souvenir. Elle était là pour danser, se changer les idées et surtout rencontrer de nouvelles personnes. D'un regard elle balaya la salle, par qui allait-elle commencer ?
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyLun 8 Nov 2010 - 17:59

Froissement, chemise roulée en boule, puis négligemment jetée sur le lit. Vaine agitation, une main fraîche passée sur un visage en sueur. L'heure tourne, mais dans sa chambre, le temps semble bloqué.
Félix n'aime ni la compagnie ni la solitude, Félix ne sait pas ce qu'il veut.
Il tourne en rond, s'énerve inutilement contre des meubles innocents. Voudrait s'intégrer dans cette école bien sûr, qui ne le voudrait pas ?
Un être humain est en permanence dans la recherche de la reconnaissance de ses pairs, il veut être reconnu en tant qu'être à part entière tout en se fondant dans la masse.
C'est ce qu'on appelle l'amour-propre.
« L'amour-propre est l'amour de soi-même, et de toutes choses pour soi », comme disait Rochefoucauld.
Ou, pour citer Pascal, « La nature de l'amour-propre et de ce moi humain est de n'aimer que soi et de ne considérer que soi ».
Et celui du jeune homme ici présent était sérieusement bafoué depuis quelques années. Ses parents avaient prit la décision d'ignorer cet être auquel ils avaient donné le jour, ses pairs détournaient les yeux sur son passage, la société elle-même l'avait mis au ban. Un amour-propre piétiné et écrasé, il ne savait même pas qu'il était encore là, présent, il le pensait noyé au fond de la Seine. Il paraissait increvable, et on avait beau l'éloigner, le pourrir et le tuer de toutes les façons possibles et imaginables, il y aurait toujours une lueur, une étincelle qui mettrait le feu aux poudre de l'espoir et raviverait la flamme de cet amour-propre.
Il aurait mieux fallu la laisser crever, cette chienne de flammèche.
Toujours là à demander, à exiger, à prendre plus et encore, jamais de stop, et ça continue sans fin ni début, et quand on se désespère c'est le début de la fin.
Tant qu'il y a de la vie, y a de l'espoir...


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!!!!!
Félix cria de toute la puissance de ses poumons. Un cri de rage, d'impuissance, d'énervement, de toutes les émotions négatives qu'un être humain peut contenir en son sein. Et ce hurlement de dément en était l'extériorisation. À la fenêtre, un léger vent parcourant son torse dénudé, il criait sa fureur, sa frustration. Il criait sur la vie de le garder là, il criait sur la mort pour l'éloigner, il criait sur les cartes routières de l'existence qui l'abandonnaient car n'arrivaient pas à l'aider et à répondre à la question, pourtant simple et basique : où en était-il dans sa vie ?
Un GPS. Il lui faudrait un GPS. Un GPS qui est là, qui guide et qui rassure. Il indique : vous êtes ici. Vous voulez aller ici ? Eh bien, prenez la première à gauche, parcourez environ 1km et c'est la troisième sortie au rond-point. Vous avez loupé la rue ? Vous voulez emprunter ce chemin là ? Aucun problème, il vous suffit de continuer sur 500 mètre, puis c'est à droite, ensuite à l'embranchement vous prenez la route de droite, et vous arriverez au même endroit. Simple comme bonjour. Vous ne vous y plaisez pas, vous voulez changer d'endroit, changer de vie ? Voici le plan, choisissez votre destination, nous vous proposerons plusieurs itinéraires, prenez celui qui vous siéra le plus, nous vous guiderons dans cette vie terrestre.

Malheureusement, ça n'est pas la vie. Exit tout ça, dehors, la sortie c'est par là, bye bye, au revoir et à jamais. Non, la vie, c'est plus... subtile dirons-nous. Ainsi, je reprendrais les mots prononcés par Jamie Foxx, dans le film Ali.

« Nous sommes.
Dieu n’a fait que nous créer.
C’est pour ça que nous sommes libres.
Mais être libre, c’est réel. Et la réalité, c’est une salope.
Elle nous en fait baver. Elle va seule son chemin. Elle ne dévie jamais. »


Voilà une description déjà plus fidèle. Triste vérité, celle qu'on ne peut nier sans une once de culpabilité. Mâchoires crispés, dents serrées et poings crispés, Félix n'est pas prêt. Pourtant, aujourd'hui c'est Halloween.
Boys and girls of every age,
Wouldn't you like to see something strange ?
Come with us and you will see,
This, our town of Halloween
This is Halloween, this is Halloween,
Pumpkins screams in the dead of night !
Qui dit Halloween dit fête, et une est organisée au sein même du château. C'est à cause de cette soirée que le jeune homme s'énervait et tournait en rond depuis tout à l'heure, ne sachant que faire. Il se calma, respira un bon coup. Regarda avec attention et un regard objectif les vêtements éparpillés à travers la chambre. Il ramassa une chemise blanche, basique, propre et encore sur son cintre. Après l'en avoir ôté, il l'enfila souplement, et remis le cintre à sa place, dans l'armoire. Cela faisait à peine une semaine qu'il était arrivé et c'était déjà le bordel. Certains bas furent balancés adroitement à travers la pièce, effort pour y voir plus clair. D'autres furent soulevés et observés avec attention, mais jamais ne correspondaient à ce que le jeune Félix cherchait.
Qu'est ce qu'il cherchait d'ailleurs ? Lui seul le sait. Finalement, un fin sourire vint lui étirer les lèvres. Il a une idée. Cette dernière lui fait retourner pour la vingtième fois au moins la chambre de fond en comble. Un pantalon treillis apparut comme par magie dans sa main, tandis que l'autre sortait d'un fouillis monstre une paire de rangers aux lacets bleus. Il fit un dernier effort de mémoire et se lança ensuite vers sa valise, dans un coin de la pièce, de laquelle il sortit une paire de lacets oranges. Parfait, dans les tons de la soirée.
Étrange d'avoir des lacets bleu et orange me demanderez-vous ? Ça, je peux y répondre. C'est tout simplement car ce sont des couleurs considérées comme neutres chez les skinhead, avec qui il avait l'habitude de traîner. Voyez, chez eux on vous juge d'après la couleur de vos lacets. C'est pour cela qu'il faut les choisir avec précaution. Blanc, c'est les Bones, les Whites, la JI (jeunesse identitaire), bref les faf, les fascistes. À éviter. Les noirs, c'est les nanard, les anarchistes, souvent ils se font mal voir. À éviter aussi. Les rouges, c'est les cocos, communards, c'est les communistes, et les plus connus à Paris sont les Parmentiers, qui ont extrêmement mauvaise réputation. À éviter également donc. Et rouge et noir, les Rash (red and anarchists Skinheads), pas terrible non plus.
Dans ces histoires de clan et d'appartenance, Félix avait toujours préféré rester sobre et neutre, pouvoir faire ami-ami avec tout le monde sans prendre parti. Il s'était toujours extrêmement bien débrouillé, c'en était presque un exploit.
Voilà la raison de l'orange et du bleu. D'un geste expert, Félix remplaça une couleur par l'autre, puis chaussa après avoir passé le pantalon large. Il saisit ensuite sa veste légère en cuir, son quasi-perfecto et l'une après l'autre, mit ses mitaines.

Notre Félix est maintenant paré pour y aller. En cinq minutes il fut en bas, prêt à entrer dans la salle. Il se faufila derrière une jeune femme, et la suivi sur quelques mètres. Il la vit arriver derrière une... une autre jeune femme.
Mais le déguisement de celle-ci détonnait de l'ambiance générale, jusqu'au moment où il se rendit compte. Ce n'était pas un déguisement. En tenue d'hôpital, la perfusion accrochée au bras, elle portait un nouveau-né dans ses bras. Celui-ci devait être le sien.
This is Halloween, this is Halloween,
Everybody make a scene,
Tricks or treat till the neighbours gonna die of fright !
La lèvre inférieure de Félix se tordit en une moue, ce n'était pas bon. Pas bon pour l'enfant il voulait dire. À cet âge-là, c'est comme les chiens et les chats, ça a l'oreille sensible. Il se souvenait encore des petits squat punk où fallait virer les chiens à coups de rangos de la salle de concert pour éviter qu'ils finissent sourd. Mais bon, il n'allait rien dire, ce n'étaient pas ses affaires. C'est en se mêlant de ce genre de problèmes qu'on attirait les ennuis, et lui détestait ça.
Il traversa la foule qui n'était pas bien dense, bien que l'ambiance fût présente. Félix heurta quelqu'un. Il murmura rapidement une excuse et soupira d'aise que ce ne fût pas une fille. Mais d'ailleurs... c'était quoi au fait ? Après avoir lancé une œillade par-dessus son épaule, il se rendit compte que ce n'était rien. Comment ça rien ? Bah oui... rien.
Enfin, c'était un chapeau, un masque -très joli par ailleurs-, un gant, une cravate et... et c'est tout. "Ça" avait une matérialité, quelques vêtements, mais rien d'autre. Étrange... En tout cas, quoi ou qui que ce fût, ça n'était pas une fille...
It's our town,
Everybody scream,
In this town of Halloween...
I am the one hiding under your bed
Teeth ground sharp
And eyes glowing red !
I am the one hiding under your stairs,
Fingers like snakes
And spiders in my hair !
Comme quoi, on peut croiser toute sortes de personnes dans ce curieux internat...
Encore sous le choc de cette étrange être, il faillit se rétamer en marchant sur une petite boule qui traînait sur le sol. Avec un petit coup d'œil au parquet, il se rendit soudainement compte que celui-ci fourmillait d'autres boules identiques de par la forme et de différentes couleurs. Intrigué, Félix en ramassa une.
On dirait... un bonbon. Oui, ça en a même l'odeur. Mmmmh... Et le goût ! Bien que de nature peu gourmande, il apprécia la douceur du sucre sur ses papilles. Il lui semblait que sa dernière confiserie remontait à des années... C'était d'ailleurs probablement le cas.
Maintenant il était prêt à profiter de cette soirée pour faire de nouvelles rencontres, et s'amuser comme il se doit ! Juste éviter les filles... En parlant de filles, justement... Félix aperçut du coin de l'œil la fille qu'il avait agressé, il y a une semaine de ça. Aussitôt, il s'en éloigna. Cela serait trop... bizarre, étrange d'aller lui parler. Peut-être plus tard, quand il serait bien bourré. Ah ! Y a de l'alcool au fait ? Le jeune homme se précipita vers le buffet pour constater la chose de ses propres yeux.


This is Halloween,
This is Halloween,
Halloween, Halloween, Halloween,
HALLOWEEN !!!


In this town, we call home,
Everyone hail to the Pumpkin Song
In this town, don't we love it now ?
Everyone's waiting for the next surprise !
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyJeu 11 Nov 2010 - 13:20

Surprise. La Lune s’éveille…

***

Il fait bon aujourd'hui. C'est une belle soirée.
Il fait bon aujourd'hui, et l'air matinal t'a rendu toute chose.
Alors tu es sortie, tu t'es baladé entre les fourrés. Seule, parce que tu aimes ça.
Et puis, tu l'as rencontré, vous vous êtes échangé quelques mots.
Il t'a donné son nom, t'a demandé le tient.
Mais toi, tu n'as pas répondu.
Il n'a pas cherché à le connaître. Se contentant de ton mystère, parce qu'il aimait ça.
Et toi, ça, tu le sais.
Il t'a cherché longtemps, il te trouve très jolie.
Tu ne le crois pas. Tu le sommes de se taire.
Il n'obéit pas.
Tu t'enfuis.
Il te suit.
Il t'attrape la main, la serre, te broie un os. Ta phalange se brise.
Tu ne cries pas. Non, ça fait longtemps que tu ne souffres plus.
Tu te retournes, les lèvres légèrement entrouvertes. Tes sourcils se soulèvent.
Il sait que tu aimes ça.
Mais toi, tu ne le sais pas.
Tu le regardes, ahurie, ses lèvres se posent délicatement sur ta peau de nacre.
Il lève les yeux, immobile.
Un corbeau passe. La Lune se découvre.
Tu souris. Tu ne t'en rends pas vraiment compte.
Il passe sa langue sur ton membre endolori.
Il fait froid aujourd'hui.
Tu ne sais plus où tu es.
Tu lui retires sont repas de la gueule. Tu n'es pas comestible.
Il rit, s'approche doucement de toi. Tu n'as plus mal. Tu n'as plus le temps d'avoir mal.
Ses mains se posent sur ton cou blanc.
Tu ne sens pas son corps se rapprocher inexorablement du tien.
Un corbeau passe.
Tu souris. Tu gardes les yeux ouverts.
Il faisait plutôt chaud cette nuit.
Non. En fait, tu ne sais plus.
Ca n’a pas d’importance.
Ca ne s'est pas passé comme ça
Pas du tout.


***

Il fait bon aujourd'hui. C'est une belle soirée.
Il fait bon aujourd'hui, mais toi, tu n'en as pas la moindre idée.
Tu es restée enterrées chez toi. Seule.
Parce que tu es toujours seule.
Dans ton lit, tu t'es tourné et retournée.
Tes draps sont trempés. Il a fait froid cette nuit.
Tu ne t'es levé que pour boire un verre d'eau. Toute ta nuit s'est passée enfermée en ton corridor noir.
Posé sur les murs, il n'y a rien. La tapisserie est déchirée.
Tu as effacé tous tes souvenirs.
Sur toi gît un amoncellement de papier et autres surfaces cartonnées.
La couleur te fait vomir, ce pourquoi tes volets son clos de l'intérieur.
C'est mieux ainsi. Mais ça, tu n'en as pas vraiment conscience.
Tu es restée toute la journée en boule dans tes couvertures, tu avais chaud.
Tes yeux essaient de rester éternellement clos, malheureusement, tu t'es réveillé ce matin.
Tu savais ce qu'il allait se passer. Ce pourquoi ton corps n'a pas bougé de ton cercueil.
Un corbeau passe.
Tu ne le vois pas. Tu ne le verras jamais.
Et ça, tu en es pleinement consciente.
Ta tête te fait souffrir le martyr. Il fait mauvais dehors.
Tout s'embrouille, toi, les autres. Tu ne sais plus vraiment où tu es.
Tu te lèves, ta poitrine t'inflige une douleur cuisante à chaque respiration.
Tu poses ta main droite sur tes seins dénudés, ton doigt est violet.
Te le regardes, incrédule. Ta brûlure aurait dû se trouver autre part.
Tu t'en fous. Tu sais qu'elle est là. C'est l'essentiel.
Tu te recouches, te laissant retomber brutalement sur tes draps d'ivoire.
Les cartes auprès de toi tombent au sol.
Tu entends un léger bruit métallique.
Il résonne étrangement.
Un corbeau passe.
Le dernier bruit de tes cauchemars.
Tu gardes les yeux ouverts.
Il a fait chaud cette nuit.
En fait non, tu ne sais plus vraiment.
Ca n'a pas d'importance.
Ca ne s'est pas passé comme ça.
Pas cette partie.


***

Il fait bon aujourd'hui. C'est une belle soirée.
Il fait bon aujourd'hui, et même ici.
Tu observes le silence. La hauteur te fascine. C'est indéniable.
Il fait sombre, tu imagines le silence. Tu vois les ténèbres.
Tu aimes ça. Tu deviens folle.
Et tu en as pleinement conscience.
La hauteur te fascine, tu passes ton temps à admirer ce qui n'existe pas.
Tu es drogué. Fatiguée et drogué.
Tu as froid.
Le vent ne souffle pas.
Tu laisses tes mains accrochées aux reliures de la pierre. Tu sais que tu ne pourras pas tomber.
Pas de cette façon.
Un bruit. Tu n'es plus seule.
Tu en es pertinemment consciente. Mais tu t'en fou.
Un corbeau passe.
Tu ne lèves pas les yeux.
Tu sens une main se poser sur ton épaule. Tu détestes ça. Tu ne lèves pas les yeux.
Il fait chaud, et cette soirée te paraît interminable.
Tu contemples toujours les mêmes atrocités. Depuis des heures déjà.
Et ça, tu n’en as aucunement conscience.
Lui n’a pas bougé. Ce contacte épidermique, froid et placide sur ta peau.
Tu le sens se défragmenter le long de ta colonne.
Long et froid. Indéniable.
Tu frissonnes. Te lèves. Le regarde.
Il est beau.
Il sourit.
Tu ne réagis pas.
Un corbeau passe.
Sa main se décroche de ta peau. Rompt ta suspension.
Tu tombes, engloutie par ton Néant.
Tu gardes les yeux ouverts.
Il faisait très froid cette nuit.
Non, en fait, tu n’es plus sûre de rien.
Ca n'a pas d'importance.
Ca ne s'est pas passé comme ça.
Pas jusqu’à là.


***

Il fait bon aujourd'hui. C'est une belle soirée.
Il fait bon aujourd'hui, ici et partout en même temps.
Tu es ici et ailleurs.
Tout ça n’a plus vraiment d’importance.
Tu en es plus que consciente.
Tu reste immobile. Une heure déjà, tu commence à avoir l’habitude.
Tu es seule avec lui, et ce depuis longtemps déjà.
Vous êtes seuls. Oui, c’est un fait indéniable.
Il fait assez froid aujourd’hui.
Non, tu es frigorifiée. Et ça, tu en es absolument sûre.
Tes yeux dans ceux de l’autre. Il n’y a que le noir de la nuit pour détruire cette osmose symbolique.
Et le tonner gronde.
Tes idées s’imprègnent de banalités sophistiquées.
La pluie vous a assouvit depuis quelques minutes déjà.
Mais vous ne réagissez pas.
Tu le regretteras.
Et ça, tu le sais plus que nécessaire.
Il ne bouge pas, il n’ouvre pas la bouche.
Et toi, tu fais mieux que lui. Toi, tu ne penses plus.
La lumière vous inonde à nouveau.
Un temps trop long. Tu ne t’es pas vu l’approcher d’aussi près.
Il fait très chaud ce soir. Trop pour toi.
Tu n’as pas vu le corbeau passer.
Tu ne t’es pas retournée. Tout s’est passé si vite.
Tu as fermé les yeux.
Le corbeau est passé.
Il faisait bon cette nuit.
Peut-être. Tu n’as jamais été sûre de rien.
Ca n'a pas d'importance.
Ca ne s’est pas passé comme ça.
Ce n’était pas un rêve.


***

This is Halloween
Tout le monde a mauvaise mine.

Il le fallait. Toi. Moi. Pourquoi pas. C’est là que nos talents éclataient au grand jour. Marionnettes. Pantins. Acteurs. Comédiens. Fanatiques pour moi. Poète pour toi. Plasticienne pour moi. Spectateur pour toi. Et malgré cela, froids et morts nous étions. Nous étions les monstres de son monde fantaisiste et romantique. Nous le devenions par notre simple volonté. Rois de ce nouveau monde angoissant. Tout puissant sur ce qui sera notre soirée. Toi l’inconnu offrant ton bras à une Fille du Feu. Dommage qu’elle ne dure qu’une seule nuit.

Elle s’approche de ton cadavre. Tu ne sais plus vraiment où tu es.
Elle te susurre quelques mots à l’oreille.
Bal d’Halloween.
Aujourd’hui était un jour exceptionnellement banal.
Tu regardes autour de toi, il n’y a que vous deux dans la mort de la nuit.
Vous être en bas d’une tour.
Tu ne te souviens pas de ce que s’est passé durant toute cette journée.
Elle te regarde avec convoitise et envie.
C’est du moins ce que tu as l’air de croire.
Elle fait le tour de ton corps. Entre ses doigts brille un petit appendice métallique.
Long et très étroit. Tu t’inquiètes. Tu te souviens de ce qu’elle est.
Elle passe ses longs doigts sur ton costume, déplace les pans du tissu.
Parfois s’arrête, tire puis relâche. Ferme les yeux un instant.
Tu l’observes à ces moments là. Lui voles ses traits. Sa somptuosité.
Tu n’as pas oublié sa beauté.
Elle se réveille, laisse ses longs cils dévoiler ses pupilles émeraude.
Tu tournes la tête instantanément.
Elle fait comme si de rien n’était. Reprenant sa tâche.
Elle arrive face à toi, tu n’as d’autres initiatives que de la regarder directement.
Et tu te souviens à ce moment là que c’est ce que tu as toujours fais.
Elle ne prend pas garde à toi.
De ses mains blanches, elle remet ton col correctement en place.
Sa peau touche la tienne. Tu frisonnes.
Elle est glacée.
Satisfaite, elle passe ses ongles autour de ton semblant de cravate.
Réajuste l’ensemble, la fait gonfler à la manière d’un aristocrate.
S’amuse un long moment.
Tu ne prêtes pas attention à ses gestes. Tes yeux sont rivés sur ses cils.
Tu essais désespérément d’empêcher tout contacte entre vos corps. C’est ce que tu prétends faire.
Et tu joues très mal.
Elle ne prête absolument pas attention à toi.
Aussi troublant que cela puisse paraître. Elle travail.
Tu n’es qu’un mannequin à la merci de son Art.
Chose que tu ressens de plus en plus de contrariété.
Tu décides de fermer les yeux, te laisser faire. Tu fatigues.
Tu le regretteras.
Mais tu n’en as pas encore conscience.
Elle refait le tour de ta dépouille, s’arrête un instant, empoigne fermement le haut de ta veste de velours.
Son épiderme de nacre frôle ta nuque une fraction de seconde.
Tu tressailles.
Ouvres les yeux.
Te rends compte de ta faute.
Tu entends le bruit significatif du tissu se déchirant.
Elle vient de bousiller ta veste préférée. Dans sa vitrine, l’étiquette affichait un montant à trois zéros.
Tu ne réagis pas. Stupéfait et décontenancé. Un cri de colère reste enfermé dans ta gorge.
Elle ne te regarde même pas. Ses mains caressent ton dos avec minutie.
Son mutisme t’intrigue et t’effraie à la fois.
Tu ne sais plus quoi penser d’elle, de tout cela. Tu te perds, indubitablement.
Tu tournes les yeux vers son joli minois.
Elle arrange ta toute nouvelle queue de pie.
Tu ne bouges pas, la fixant avec désarmement.
Après avoir rompu un nouveau morceau de tissus, elle daigne enfin lever les yeux vers toi.
Vous vous regarder longuement. Elle décroche un sourire satisfait après quelques secondes.
Elle s’éloigne, se baise, ramasse une branche.
Tu te tournes entièrement, ton nouveau corps lui faisant fasse.
Elle avait métamorphosé ton habit. Tu ne t’es rendu compte de rien, non, tu t’en fous à présent.
Elle se rapproche, une flamme au creux de la main. Immolant le bout de sa ramure avec dextérité.
Tu te dis que, tout compte fait, vous n’êtes finalement pas si différent.
Et inconsciemment, tu as parfaitement raison.
Elle fait de nouveaux pas vers ton cadavre. S’approche. Trop pour toi.
Elle pose sa main entière sur ton menton, ses doigts creusant ta gorge.
Ta tête se soulève. Vos yeux sont à la même hauteur.
Tu te sens défaillir.
Elle pose délicatement la partie cendrée de l’instrument sur ta peau.
Points de sutures t’immolant la bouche.
Elle esquisse un sourire après avoir renforcé la tristesse de ton regard.
Lâche son marqueur, passe sa main libre dans tes cheveux. Chaude, brûlante. Les coiffant à sa façon.
Tu ne bouges pas. Te laisse faire. Parce que tu ne sais plus vraiment comment réagir face à telle furie.
Elle baisse légèrement la tête, amusée, t’envoie contre le mur d’un simple mouvement langoureux.
Se retourne, fixe la Lune.
Passe une main sur sa nuque.
Reste immobile.
T’oublie.

♠ This is Halloween.

Les citrouilles vont mourir de trouille.

“Her skin is white cloth,
And she’s all sewn apart
And she has many colored pins
Sticking out of her heart.”

Tu l’observes, parce qu’il n’y a que ça à faire ?
Elle déchire son jupon en fines en longues bandelettes.
Se les enroulent indolemment autour de sa taille. Laissant dépasser un cœur rouge lui barrant la poitrine.
Elle soulève la jambe. Dans ses bas sont nichés un nombre incroyable de longues épingles colorés.
Elle se les plante dans le cœur. Elle en fait de même pour ses cheveux de feu.
Elle attache le reste de son trésor à son avant bras laiteux.
Tu respectes votre silence.
“She as a beautiful set
Of hypno-disk eyes,
The one that she used
To hypnotize guys.”

Elle se retourne, te contemplant longuement.
Tu n’y trouve rien à redire.
Elle cille doucement. Tourne la tête.
La Lune se découvre.
Tu crois la voir frissonner.
Non, tu as sûrement rêvé.
“She has many different zombies
Who are deeply in her trance.
She even has a zombie
Who are originally from France.”

Elle attache une bande de tissu à sa jambe gauche en guise de jarretière.
Le reste de ses bandages, sont accrochés à son corsage avec minutie.
Retombant sur les lambeaux que composait sa cage.
Elle s’étire après avoir fixé les dernières lanières.
Le dos de sa robe prend des couleurs carmin.
L’épingle ne voulait pas tenir.
“But she know she has a curse on her,
A curse she cannot win
For if someone gets
To close to her"

D’un geste assuré, elle imite ses précédentes calligraphies sur son propre visage.
Mais cette fois, avec son propre doigt nacré. Les traces sont charbons. Elles brillent à la lueur de la Lune.
Ses épaules dénudées n’échappent au traitement. Ainsi que ses bras et jambes nus.
Avec soin, elle soulève la tête. Des nouveaux traits s’enroulant autour de sa gorge blafarde.
Points de sutures.
Elle laisse retomber ses cheveux sur sa nuque ardente.
Te regarde et sourie.
Voodoo Girl.
The pins stick farther in.”
Vers par BURTON


[ "Je suis le mort qui prend l'mors aux dents
Je suis le vent qui vous glace le sang
Moi je me glisse comme une ombre noire
Et je transforme vos rêves en cauchemars"
]


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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyJeu 11 Nov 2010 - 21:48

Avec les morts.

La danse des morts. Valse à quatre temps, un, deux, trois, quatre. Bercée entre deux mesures, accordée sur à peu près n'importe quel tempo. Pas de règlementations précises, si ce n'est y trouver une quelconque forme de plaisir. La danse des morts. Tango argentin mixé peau de rue. Sans nom, sans déclinaisons. Ballade champêche au creux, à l'orée des bois. Troncs communs, cime orienté vers le ciel. Cadre parfait. Il était une fois, une forêt neutre. Des feuilles grises, une nuit sombre et sans lune. Un calme apaisant, un bien-être senti au kilomètre. Une mélodie contradictoire, un son aux saveurs multiples, latines, américaines. La danse des morts. Une rencontre du troisième type entre des individus inconnus des pôles. Géographiquement incompatibles. Le délice du carnage métaphysique, le goût acidulé d'une telle division démographique, le tout en un semblant de mambo relativement spectral. Validation des pas, caisse de raisonnance du talon contre la terre battue. Esquive des branchages éparpillés au sol, vague langoureuse lappant le sentier indéfini avec ardeur. Foulée bondissante. Course, fuite. Salsa enivrante, corida bondissante. Mexicano, latino, qu'importe. Poste tenu avec candeur, fière et droite. Gazelle de Mexico, danseuse indienne en cavale. Robe étroite décousue à plusieurs endroits, laissant apparaître une pilosité rebutante. Cheveux battus, craquement indécent. La danse des morts. Rumba captivante, synonyme de précipité liquide mouvant. Réaction chimique débordant d'une lenteur apocalyptique, raffinée. Course, stupeur. Frisson, arrêt. Tremblement. Convulsion. Plus de danger.
Il était une fois, un évadé. Quelqu'un dans l'ombre de cette sylve miraculée. Entre deux arbres magestueux, claquement vombrissant d'une cloche. Mariage. Fête, danse. Enfui loin de tout cela. Changement propice à l'isolement, apaisement acquis par aubaine. Guitare sèche, danse sans nom, bâtarde. Voix subtile, sans timbre particulier. Coups de feu, massacre. Scalpel, voyage spacio-temporel jusqu'à l'aïeul de la soirée. Robe blanche et parenté étroite avec la meringue. Harmonica, sonate paresseuse et solenelle. Notion d'étrangeté normale. Exquise équation du catégoriquement introuvable avec le métissage. Ceinture botanique concrète, nouveauté explicite de la réunion entre Oranos et Gaïa. Une forêt. Des centaines d'arbres, tous différents. La communauté. Musique mixte, encadrée par le thème des alliances. Pose une main épaisse contre l'écorce rèche. Pas d'anneau étouffant. Rompt les liens avec le vêtement luxueux, la tenue de ballerine. Découvre un vieux jeans en toile troué aux genoux, un gilet en peau de bête. La flamme vivace, l'allégorie de la grâce, l'incarnation de la douceur classique est un homme.
Virilité naïve, harmonica de mise. Avance sans se retourner, confiance aveugle et regard sourd. Appel de l'Ouest, frontière anglophone. Un long trajet, un retard de train conséquent. Le rendez-vous fixé n'est pas tenu. Il verra par la suite. Aphrodisiaque, les fleurs nocturnes viennent mordiller ses pieds nus. Il les écrase. Danse morbide, pas assurés et durs dans un sens vaiqueur, conquérent. La fin justifie les moyens, lui ne cherche qu'à gagner la limite. Zone prohibée, détèstablement alléchante. Globe de nacre à son apogée, il prend en compte son état d'extrême fatigue. Harmonica. Sa pochette en main, il ne le lâcherait pour rien au monde. La voix de l'homme. Bataille avec honneur et humanité. Rythme déchaîné dans le stade. Victoire à portée de main. Avant la chute. Avant l'accident. Il s'arrête, position assise, cul contre terre. Aucune précautions nécéssaires. Soupire, s'allonge. Harmonica collé contre son torse chaud en cette nuit d'été mirroitante. Duel reporté, repos mérité. Lendemain couvert de sueur, rodéo travaillé et manipulé avec le plus grand soin. Il s'engagera dans l'arène une fois confiant au maximum. Clore ses yeux, ne penser à rien. Pas à ce petit oiseau perdu. Pas à cette musique innapropriée. Pas à cette épine coincée quelque part entre deux orteils. Sommeil. Pas aux crissements ignobles des feuilles contre son oreille, pas à l'odeur pestillancielle de ses cheveux devenus noirs de crasse, pas un tintements stridents des cloches tardives. Rêver. Pas de honte, pas de peur, pas d'inquiètude suite à cette mélodie de flûte innoportune. Réveil en sursaut. Deux grands yeux jaunes injectés de sang plongés dans les siens. Harmonica tû.
Laissez-moi vous raconter une histoire à vous faire trembler les os. À propos... d'une chose, que j'ai vu. Une nuit, errant à travers les terres marécageuses, mais, je n'avais bu qu'un verre, ce soir là!
On le soulève, le traîne. Il avale la poussière, se casse l'ivoire contre les bois les plus lourds. Il plonge dans l'eau. S'étrangle. On le sort, l'envoie plus loin. Il vole. Intercepte. Saisit par la taille, aucun échappatoir. Il veut hurler, il est muet. On le lance contre un tronc, le laisse respirer. Il est debout, tombe à genoux. Sang. Le regard, plongé vers le sols. Ils rient de lui, se jouent de sa position. Traîte infâme. Pleure, hurle. Laisse toi faire, agenouilles-toi. Ils l'attrappent, le jette dans les bras d'un autres. Jambes nouées, affamés. Ils le veulent. Le veulent pour eux seuls. Tournent les violons, les cloches, l'harmonica, loins. La danse des morts. Farandole macabre couvrant le sol boueux. En parallèle, le vide. L'inconnu. Le san-nom. Rien de tout cela n'est réel. Rien de tout cela ne peut être réel. Cela n'existe pas. Cela n'est pas classé dans la catégorie normale. L'arbre obéit aux lois du clairement possible. Il ne peut avoir les feuilles bleues. Ni fushia. Il y a des règles à respecter, à connaître. Les pas de cette danse sont innapropriés, brouillons, sales et indicernables. C'est une chorégraphie minable, sans équivoque. Elle ne peut exister. Elle ne peut être vivable. Elle est morte.
La danse des morts. Cha-cha invraissemblable, perché largement au-dessus des cimes de ces foutus bouts de bois trop hauts. Le Ciel sans nom, l'impossible dans sa forme première. Incompréhension. Horreur, infâmie. Inconnue, médiane d'origine abyssale. Il est ignoble d'interprêter ces comptes... Géométrie. Sois lucide. Tu ne connais rien à cette vie. Sois...
Je me promenais, savourant l'éclat de la lune, contemplant les étoiles, ne me méfiant pas de cette présence si proche de moi. Epiant le moindre de mes gestes.
Mmh... Soit.
Amour, amour... Je rêve! Quoi? Mmh?! Je danse! J'n'y comprends rien! Quelle danse atroce! Ils... Ils m'arrachent les bras! Ils me serre trop fort! Ah! AAAAAH! Arrêtez! Arrêtez tout! Pitié, A L'AIDE! Au secours! Non, pitié, noooooooooon!
J'étais effayé, et je tombais à genoux. Comme si quelque chose m'avait jeté du haut d'un arbre... Je fus porté en un lieu impie, et ce fût alors que je tombais en disgrâce.
Ca n'amène qu'une nouvelle peine... Il est tellement épuisé qu'il arrive à peine à avaler ce dont on le gave. Nourriture empoisonnée, cher invité.
Puis ils m'invitèrent, à me joindre à eux... À la danse des morts. Dans le cercle de feu je les suivis, et au milieu, je fus emporté.
Les flammes... Les flammes de l'Enfer, il ne voit que ça. LES FLAMMES DE L'ENFER!
Ce fut comme si le temps s'était arrêté... J'étais toujours engourdi par la peur, mais j'aspirais encore à partir. Puis, le flamboiement du feu ne me blessa pas, alors que pourtant je marchais pieds nus sur les braises écarlates.
Tu as peur de ça. Du feu. Par la suite, tout cela t'est égal. Les pas sont simples, lorsque l'on sait les assimiller. Tout un art. Un art à ta portée. Tu verses quand même une larme nerveuse face au bucher dans lequel ils te jettent. Imôlé, tu ne ressens rien. La danse des morts, qui se jouent de ta simplicité amusante. Ils laissent leurs phalanges te parcourirent sans gène, tu ne te débats pas. Te contente de les attrapper par les épaules, puis de te laisser entraîner.Tu savoures, en fin de compte. Ca te plait. Et tu te mets à rire comme un demeuré.
Puis, j'ai senti que j'étais en transe, et mon esprit s'éleva au-dessus de mon corps. Si seulement quelqu'un avait eu la chance d'être le témoin de ce qu'il m'est arrivé...
Il rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit, rit.
Et je dansais! Et je caracolais! Et je chantais avec eux! Tous avaient la mort dans les yeux! Des silhouettes sans vie, tous étaient des morts vivants! Elles étaient remontées des Enfers!
Seul son corps est resté parmis nous. Envolé. Il n'est plus là. Ailleurs. Ni ici, ni là-bas. Autant dire qu'à cet instant, il est perdu. Mais il se retrouvera. Le chemin est bien indiqué. Puis, comme si le temps... Non, ce n'est pas important. Dansons.
Alors que je dansais avec ces fous, mon esprit riait et me huait. Au-dessous, mon corps toujours animé n'avait de cesse de danser dans le cercle des morts.
Ailleurs. J'ignore où je suis tombé. Je... Oui, j'avoue. Je l'avoue. C'est angoissant. J'essaye de me calmer, pour le moment. Je fais des... Phrases courtes. Pour ne pas craquer. En plein milieu. C'est surprenant. Je... SORTEZ MOI D'ICI!
Jusqu'à ce qu'alors le temps réussisse à les réunir l'un et l'autre! Mon esprit reprit place dans mon corps, j'ignorais si j'avais été vivant ou mort, lorsque... tout les autres m'avaient invité...
Laissez moi partir, laissez moi en paix, qu'il hurlait. Nous nous en foutions. Il dansait divinement bien. Puis l'un des nôtres alla prendre son bain de flammes. Il... Au traître! Au traître! Qu'on le pende! Qu'on lui offre le plus terrible des châtiment pour cet affront! FAISONS LUI PAYER SON IGNONIMIE!
Par chance, à la suite, une bagarre éclata, et dévia l'attention loin de moi. Lorsqu'ils ôtèrent leur regard de ma carcasse, ce fut le moment de m'enfuir.
Ils tournent soudainement leurs visage, viennent en saisir un autre. Puis il le font hurler. Hurler à en perforer les tympans, à lui arracher les bronches, à lui faire vomir ses poumons. Cela allait mettre un terme à sa douleur. Ils ne se satisfaisaient que de la souffrance d'autrui. Il fallait fuir ce monde insalubre. Fuir loin d'ici.
Je courrais comme un dément. Même plus vite que le vent. Mais pourtant sans jeter de regards derrière mon épaule, une chose que je n'osais pas faire consistait à regarder droit devant.
Aidez-moi, je vous en supplie! Par pitié, sortez-moi de cet enfer!

La main contre la vitre, glissante. Les yeux gris plongés dans le vide intersidéral de l'extérieur, la peau parsemée des tâches lactées de l'astre circulaire. Sourit nerveuseument. Informatique défaillante.

Ovale pénétrant, regard anguleux. Rictus désenchanté, elle s'éprend de ce cristal pur. Epouse ses doigts, sa paume, envoûtés cette hypnôse dont on ignore tout. Merveille de clareté, elle se laisse aller. Le souffle glacé du zéphyr à l'extérieur. La tendance négative de cette passion. Haine. Vivement, son sourire s'efface. D'un extrême à l'autre, logique inexistante. Neutralité sans égal. Se repousse légèrement. Plume. Fais virevolter ses voiles, sa traîne. Danse solitaire, la danse des morts. Se redresse fièrement, Reine. Marche cadencée, découverte du monde extérieur. Toute-puissance, isolation maximum. Enivrement au stade supérieur. Entraîde déplorable. Elle avance, errante. Sans but, vieux os pourris taillés dans l'asphalte et l'ivoire. Agaçante. Grinçante. Douceur. Extatique. Confiseries jochant le sol. Les observe. Couleurs. Redresse son minois vers les grandes portes. Regard éveillé. Le bouquet.
Belphegora attrappe les pans de sa robe et court. Les talons la compresse, la font souffrir. Elle court, esquisse les corps aglutinés les uns sur les autres. Vivace. Locace. Iréelle. Et rencontre. Percute. S'agrippe au premier élément qu'elle rencontre. Des bras, des poignets. Mire. Un mort. Un mort. Un mort!

- Désolée, j'vous avais pas vu...

Chaque fibre semble implorer. Fuis son courroux, ne reste pas planté là. Dégage, vite. Cours, échappe-toi, ne reste pas là. Lâche-lui les mains, sauve toi de ses yeux. Bouge, reste pas planté là. Allez, magne. Rapidement. Gentleman. Charismatique. Androgyne... Echappatoir. Ne traîne pas. Lâche ses mains. Poursuis ta recherche. Vois la rose qu'il porte sur lui. La lui vole. Sourire, factice. Flamme congelée. Eternelle ritournelle.

- Je vous emprunte ça, aussi...

Amour. Mort. Morte. Danse avec les morts. Sortez-moi de là!

My name's Scape. Moonlight Scape. And I want to catch you. Vungh. Syndel Vungh.

[ À ce jour, j'imagine que je ne saurai jamais
Pourquoi ils m'ont simplement laisser partir.
Mais jamais plus je n'irai danser,
Jusqu'à ce que je danse avec les morts. ]
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Liam O'connell
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyVen 12 Nov 2010 - 10:02

Combien de temps ?Combien de temps cela allait-il durer ? Je n'en savais rien. A force,j'avais pris l'habitude de cela mais je ne pouvais m'y faire complètement. Vais-je mourir ? Non, bien sûr que non. Kamio savait très bien que même s'il ne tuait que mon âme, il mourrait avec moi. Donc, il le garderait en vie, tout en le détruisant jusqu'à l'agonie.
Une éternité que je me laissais mourir de faim. Jour ou nuit ? L'existence même du temps me semblait irréelle... je ne dormais plus, cauchemardant sans cesse ou ne rêvant point. Tout simplement. Aucun entre-deux. Cris morbides et terreur ou silence et néant implacables. Tout ou rien, en somme. De fait, j'avais perdu le sommeil. Comment pourrai-je savoir si j'allais fermer les yeux et vivre l'horreur ou juste reprendre des forces silencieusement ?
De toute manière, cela reviendrait au même : mes plus grands cauchemars prenaient vie sous mes yeux, mes souvenirs les plus horribles se rejouaient devant moi.Leurs acteurs me parlaient, riant de moi. Pourtant, une partie de moi-même me dit qu'il n'y a rien tout autour. Je suis seul.Complètement seul. Alors pourquoi est-ce que je vois et entends toutes ces choses ? Quelle partie de ma conscience dit vrai et quelle autre divague ?
Je me levai et vacillait,déjà à bout de forces. Quelle merveilleuse idée que de se laisser mourir de faim... Kamio savait pertinemment qu'il craquerait tôt ou tard... quel bourbier.
Hallucinations de Liam


Le loup se promenait calmement dans la forêt. Il se rapprocha de sa lisière et entendit du bruit. Beaucoup de bruit. Comme les portes étaient ouvertes, il entra, sentant une bonne odeur de nourriture venir de cet endroit étrange et lumineux.
Suivant l'odeur, il arriva dans un endroit sombre. Très sombre. Quelques bougies éclairaient d'une lueur sinistre, leur lumière se reflétant sur le lustre d'un noir ténébreux. Une musique était diffusée d'il-ne-savait-où et des gens parlaient. De fausses toiles d'araignées et des décorations l'intriguèrent. Comment pouvait-on aimer cela ?! Il alla se réfugier dans un coin de la salle, en pleine obscurité. Là, il observa à loisir les personnes présentes.Elles étaient dispersées çà et là dans cet endroit, certaines étaient seules, d'autres conversaient calmement.
Il les trouvait effrayants. Géant, difformes. Se recroquevillant, il gémit.Certains avaient une aura pareille à celle de la Lumière qui le poursuivait mais en moins puissante. D'ailleurs, où était-elle,cette Lumière ? Il espérait ne plus jamais la recroiser. Jamais. Il se coucha et mit ses pattes sur sa tête, dans une expression terriblement humaine.
Des tas de gens entraient, maintenant, dans une marée bruyante et dynamique. Il sentit que quelqu'un s'approchait de lui et coula un regard vers cette personne, tentant de deviner ses intentions.


Pauvre Liam. Je le plains, ce gamin. Pas du tout en fait. C'est jouissif de le voir souffrir. Finalement, je n'en veux pas à Keith d'avoir permis, sans le vouloir, bien entendu, qu'il arrive cela. Au final,il s'en mordrait les doigts, et pas qu'un peu. Pendant ce temps, je m'amuse et j'en profite. Ce qui m'inquiète, c'est le fait que le gamin commence à avoir des hallucinations... en aurai-je trop fait ?Je n'espère pas. Cela nous mettrait tous deux dans une fâcheuse posture. Vraiment. Ce serait de sa faute, de nouveau. Mais il commence réellement à m'effrayer, à parler à des fantômes. Il converse avec démons et embrasse à chaque assoupissement ses angoisses les plus profondes.
Et si l'on allait prendre le thé avec le Chapelier, Alice ? Tu te sentirais moins seule dans ton délire, comme cela... ne penses-tu pas ? D'ailleurs ! Et si l'on mangeait du lapin, ce soir ? Tu refuses de t'alimenter ? Dommage... la cuisinière ne va pas être contente,elle qui se faisait une joie de tout saupoudrer avec du poivre... Neveux-tu même pas te désaltérer à la mare aux larmes ? Non ? Tant pis...
Mais...je rêve ou je viens de voir ma santé mentale se barrer en courant,juste là ?!
Je crois que j'ai fait une grosse, TRES grosse bêtise... dont je ne mesurai pas encore les conséquences... bourbier !
Délire de Kamio

[ça y est ! Je l'ai fait ! \o/]
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptySam 13 Nov 2010 - 20:12

NON!
J'n'y tiens plus, parbleu! Oh, que Dieu me garde de ses foudres! Je m'en repends devant vous, Seigneur, mais par pitié, je ne puis m'éloigner de cette fête!
Ca y est, Seigneur, mirez-donc ces jeunes gens plein d'enthousiasme! Grâce au Ciel, ils sont vivants, en bonne santé, et rayonnant d'allégresse! Mon Dieu, puis-je me rendre utile en leur tenant compagnie, moi, Anthémius Phoenix? Oh, au diable tout règlement! Après tout, je ne crains plus la mort! HAHA! Soit, qu'il en soit ainsi! Je veillerai sur ces chères têtes blondes et les préserverai de tout malheur!
Je me suis hâté d'aller cueillir des informations sur l'intrus des tuiles. Simplement, il ne peux être malveillant. Au contraire, même, je jurerai qu'il est présent pour couver le château. Son aura n'est pas malsaine pour deux sous : faisons-lui confiance, après tout, il sera toujours temps de l'arrêter par la suite s'il se révèle trompeur. Non, il n'y a aucun risques, en y repensant. Le halo qui le berce est chaleureux et protecteur. C'est un être bien, il n'y a aucune inquiètude à garder envers lui. Diantre, qu'il se joigne à nous lorsqu'il le voudra! Il sera acceuilli les bras ouverts! Que la fête continue!

****

Les sucreries s'effondrent petit à petit au sol, puis finissent à s'épuiser. Certains se baissent, en attrappe quelques-uns, et les mangent, les offrent, ou les cachent. Le peuple pensionnaire est enfin au grand complet, et il n'y a plus que les retardataires ou les laisser pour compte qui manquent à l'appel. Ceux-là, soit ne viendront pas, soit se feront discrets. Du moins, ils n'existeront qu'à moitié. Les bougies se consument, s'éteignent, et déjà la lumière commence à faire défaut à la salle. Malgré tout, les sourires sont d'actualité. Les violons sont troqués par un métal distrayant, Black Sabbat, Iron Maiden. Ils s'amusent tous, même si leurs rétines commencent à se faire mal à cause de cette semi obscurité gênante.

****

Mais... Que Diable se passe-t-il donc? Ce... Ce n'ai pas moi qui ai causé pareil changement d'atmosphère! Anthémius Phoenix n'aime guère cette ambiance, je l'avoue! Oh, quelle horreur! Il faut trouver un moyen de remettre l'ordre, vite! Oh, Anthémius! Calme toi, voyons! Tu t'en fais pour rien, mon grand... Il suffit de patienter quelques temps, et tout rentrera dans l'ordre. Cela doit être une surprise que les organisateurs vont leur montrer, oui! C'est Halloween, après tout! Ah, mon pauvre Anthémius, tu t'inquiètes vraiment pour pas grand chose...
... Cela fait un moment, déjà... Environ... Dix minutes... Ca ne s'arrange pas, ce doit être un problème technique! Il faut que je les aide... Et si nous demandions à notre inconnu haut perché? Il pourrait sans doute nous prêter main forte! Allons le voir!

****

Quelques secondes, suffisantes pour créer un état de tension palpable. Une vague froide et transpirante parcourent les corps tremblants. Dehors, la lune s'éveille au complet, se détache des ses nuages noirs. Le ciel est noir, la salle s'obscurçit au fur et à mesure de l'extinction des chandelles consumées. A l'extérieur, une sorte d'épais brouillard se forme. Plus étrange, cette fumée est charbon, voire même tendant sur le rouge. Incohérence, et phénomène paranormal primaire qui interpelle les protagonistes. Ces derniers ont du mal à se retrouver à travers la foule noire, masquée, et certains perdent leurs amis ou connaissances pour s'égarer. La musique s'arrête, d'un coup. Aucune transition, si ce n'est la surprise. Une ambiance pesante, inquiètante, s'installe au-dessus des nombreuses têtes dressées. Les flammes frémissent. C'est le souffle glacé de la peur qui vient les chatouiller.

****

Par tous les Saints! L'inconnu... Il n'est plus là! Je ne le vois plus! Ah! Je l'ai pourtant cherché partout, où peut-il bien être? Oh, Anthémius! Reste calme! Voyons, rien de tout cela ne va durer! Il n'y a rien à craindre! Tout va s'arranger, voyons, Phoenix... Il n'y a pas de quoi s'en faire! Rappelle-toi, tu adores la nouveauté! C'est l'occasion rêvée pour découvrir quelle surprise se cache derrière ce masque abominable! Aller, il est temps de s'amuser! Sois patient, Anthémius, la surprise ne devrait pas tard...

****

Il n'y a plus un bruit, exepté les diverses réactions sonores des présents au banquet. L'horreur et la terreur, déguisées elles aussi pour l'occasion. Soudain, les bougies rennaissent d'elles-même. La clareté tamisée adoucit les coeurs des danseurs. Le brouillard rouge du dehors s'introduit par la porte de la salle, et embrume le plafond. On comprend qu'il est en train de se passer quelque chose de bizarre.

****

Pousse-toi, Phoenix, laisse-nous faire notre travail...

****

Une voix d'outre-tombe, inconnue et difforme, qui résonne entre les murs.

- Bien le bonsoir, chers élèves... Vous voiçi arrivés au coeur de notre réception splendide d'Halloween... Ainsi va débuter pour les participants au jeu de piste cette nuit formidable...! ... Installez-vous, très chers amis joueurs. Prenez place autour des tables qui vous sont attribuées... Ecoutez notre voix, et asseyez-vous. Quant aux autres, n'ayez de crainte. Suite à cette annonce, le bal reprendra. Soyez rassurés.


Demoiselle Shadow, veuillez vous rendre à la place la plus proche de vous, suivie par monsieur Logan.
Sieur Grey, cessez donc vos batifolages, et tirez la chaise de la table sur votre gauche à cette ravissante mademoiselle Metsugo, nous vous prions.
Dame Kincaid, vous serez pour l'instant seule à la table de droite, placée à côté du buffet. N'ayez de crainte, nous vous cherchons un compagnon. (Akatsuki Yami sera placée ici!)
Scape, soyez un amour, et acceuillez le duo Mokona à la table en face de vous.
Chère Sally, dauphine Nagaïa, installez-vous à la table face à l'estrade. Vous serez vite en compagnie d'un certain Monsieur Hellsing...
Splendide mariée désormais seule, miss Vungh, placez-vous aux côtés de notre spectre du soir, damoiseau Loki, à la table la plus reculée.

Ils obéissent. La voix reprend.

- Maintenant, chers joueurs, saisissez le panier face à vous, et l'enveloppe qu'elle contient. Lisez-la attentivement, et suivez les instructions. Rendez vous au lieu indiqué. Ne perdez pas plus de temps, et filez dès que vous aurez fini de lire. Bonne chance à tous...

[Désormais, toutes les venues en retard des participants au jeu de piste doivent se faire discrètement, comme si vous étiez là depuis le début. Suite à votre poste, vous serez placés par groupe. Si vous ne postez pas, faites comme si vous étiez là au bal, vous commencerez le jeu en même temps que les autres. Surveillez bien ce poste pour guetter d'éventuels changements. Vous pouvez continuer à rp au bal, bien sûr, mais les participants du jeu de piste ne doivent pas traîner!]


Dernière édition par Game Master le Lun 22 Nov 2010 - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 14 Nov 2010 - 11:52

    Ils s'amusaient autour d'elle, oui, les morts s'amusaient. Plus rien ne semblait compter pour eux mis à part leurs cavaliers ,leurs cavalière et les personnes qu'il rencontreraient. Le gentleman était là oui, il regardait, observait, s'informait d'un simple regard sur les personnes présentes. Différentes personnes entrèrent plus ou moins de tact. Une nouvelle personne avait attirée son intention. Encore une oui, elle se tenait la debout avec un nourrisson dans le creux de ses bras. Bien étrange, un bal avec un enfant? Elle avait certainement sa raison oui. Moon' se leva, décidant qu'il était temps pour elle de dégourdir ses jambes. Ses pas étaient lents oui, encore plus lents que d'habitude, elle prenait tout son temps enfin jusqu'au moment ou elle sentit sa gorge la démanger. Oui sa gorge la brûlait, la salle s'était réchauffée depuis son arrivée, un peu trop même à son goût. Elle essaya donc de trouver un buffet ou elle pourrait prendre une mixture non identifié qui pourrait éteindre l'incendie de sa gorge. Cependant elle s'arrêta, quelque chose ne tournait pas rond oui, quelque chose commençait à changer... Le début de sa réflexion fut coupée par quelque chose ou plutôt quelqu'un qui la percuta.Elle n'était pas tombé, mais quelque chose l'agrippait , la tenais, comme si elle avait été le seul soutien disponible contre la chute de cet inconnu à ce moment-ci. Ou plutôt devrais-je dire cette inconnue. Oui cette personne qui l'agrippait, c'était elle oui, celle qu'elle avait dévorée du regard depuis le début de ce bal , la douce mariée à la chaire putrides et en lambeaux. L'androgyne ne dit rien, elle ne devait pas parler non, elle se contenta de poser son regard sur la jeune femme, cette dernière ne bougeais pas, elle semblait pétrifiée, bien étrange ... Ce cadavre en loque se remit enfin à se mouvoir et vint alors prendre la rose que l'homme mort tenait entre ses mains. Elle la lui empruntait hein?...Sourire, un sourire si froid, si faux c'était une sensation nouvelle qui naissait , pourquoi cette attitude, pourquoi ne pas simplement se redresser , prendre sa rose t s'en aller? Pourquoi rester ainsi accroché au cadavre puant du gentleman mort?


    Son regard ne semblait pas vouloir quitter la femme qui était face à lui, une envi démangeait l gentleman, il désirait retirer se voile qu'elle portait à son visage, n'avait-elle pas prit sa rose? Il avait donc bien le droit de faire ce simple geste...non? Il redressa l'une de ses mains touchant du bout des doigts le voile qu'il souleva avec autant de délicatesse pour croiser le regard de cette belle inconnue. Ses yeux, étaient magnifiques oui, elle semblait l'être aussi, Moon' imaginait du mieux qu'elle pouvait l'adorable,le fascinant,l'amour de visage que cette femme morte pouvait avoir sans ce maquillage.Petit à petit, les chandelles commencèrent à s'éteindre, l'ambiance de la fête pourtant ne changeait pas, l'androgyne regarda autour d'elle quelques secondes tout en faisant attention que sa mariée ne s'en aille pas. Moon' s'inquiète oui, quelque chose de pesant va arriver, elle semble ne pas être la seule dans ce cas, car l'ambiance si festoyante se transforma peu à peu en un lourd silence. Les bougies finirent par s'éteindre, un petit cris se fit entendre, une personne avait peut-être eut peur qui sait. La louve attrapa alors avec douceur le poignet de la mariée et la tira contre elle. Non non, elle ne la perdrait pas, elle n'allait pas lui échapper ainsi. Dehors, un brouillard s'était élevé, ni blanc, ni noir mais rouge oui, rouge comme le sang , rouge comme de la chair. Elle n'avait pas peur non, elle était inquiète seulement, halloween , cette nuit toutes sorte de choses pourraient se passer, si il fallait se battre contre une créature venu du pays des morts elle le ferrai certainement sans hésiter, au risque de finir elle même six pieds sous terre. Elle resta là, à tenir la femme dans ses bras comme si cela avait été normal, une telle étreinte pour un premier regard... Peu à peu la lumière revint et le brouillard qui avait envahit l'extérieur vint jouer son malin en entrant dans la salle du bal et vint se coller au plafond de cette dernière.

    Une voix se fit alors entendre, une voix à glacer le sang, une voix cauchemardesque... La louve ne se rendit même pas compte que lorsque cette voix commença son discours, elle serra un peu plus la femme dans ses bras. Elle écouta alors attentivement ce que la voix si glaçante déclara. Un jeu de piste... Il fallait s'asseoir à des tables...? Des noms furent alors cités.Puis vint le moment ou le nom du gentleman se fit entendre, elle devait, accueillir le duo Mokona?... Ils serraient trois? Alors que les autres étaient deux?... Elle ne voulu pas s'attirer les foudres de cette étrange voix et lâcha sa jeune mariée, cependant elle décida de rompre le silence qu'elle s'était promit de garder et murmura à la douce oreille en décomposition.

    "Moonlight Scape...Enchantée..."


    Elle eut un léger sourire et s'en alla donc rejoindre cette fameuse table tout en regardant autour d'elle. Le duo Mokona?...Oh tiens, la femme et le bébé..Hm? pourquoi approchait-elle de cette table? Q-Quoi c'était eux le duo Mokona? Elle allait... Être avec un enfant?...Ou plutôt... un Nouveau né ?! Scape soupira intérieurement, elle espérait alors qu'il n'y ait pas trop d'ennui pendant ce jeu de piste, ce qui est certain ce qu'elle protégerait ce duo puisqu'il avait été décidé qu'ils serraient avec elle. D'un geste lent elle invita la femme à s'asseoir en tirant la chaise et attendit que les instructions soient données. Elle prit doucement la lettre entre ses mains en regardant la jeune femme et vint se placer près d'elle pour qu'elles puissent lire ensemble l'endroit ou elles devaient se rendre.
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 14 Nov 2010 - 16:38

Sensation de chute, non, rien en fait.
Juste un esprit qui chante, qui chante encore.
Fraicheur et humidité sur l'épiderme.
Et un mal de crâne à tuer un bison.
Ou suis-je? Ou suis-je donc?
Quelle importance?
Souvenirs? Oui.
Il y a longtemps que je ne m'étais pas autant amusé.
Ouvre les yeux !
Il fait bon, il fait nuit.
Combien de temps suis resté là?
Quelle importance?
Elle est là.

Sans être là pour autant.


Tu t'approche, nonchalante. Je ris.
Chuchote à mon oreille.
Rien d'amusant n'est-ce pas? Pour moi oui.
Je regarde les alentours, pour être sûr.
Cette tour, encore. Je ris de plus belle.
Tu me regarde, je cesse de rire.
Je me relève, tu t'approche plus près.
Quelque chose brille dans ta main.
Quelle importance?
Touche mon costume, ou veux-tu en venir?
Tu ouvres grand les yeux, droits dans les miens.
Je tourne la tête, tu ne m'aura plus.
Quoique.
Vide à nouveau.


Toujours ce mal de crâne à pleurer. Cette fois-ci je suis devant cette immense porte. Une porte? Regard rapide sur moi-même. Mon costume est bousillé, que s'est-il passé? Deux mots me reviennent en tête. Bal d'Halloween. C'était vrai, j'avais oublié. Combien de temps étais-je resté devant cette porte, de laquelle s'échappe une musique étrange et une odeur de sucre. Quelque chose me frôle, je sursaute. [Elle] était là, encore, toujours. Mais moi, ça ne me dérangeait toujours pas. Drôle de tenue cependant, quoique adaptée à un bal d'Halloween. Je te regarde, encore une fois, en esquivant précieusement tes yeux, même si la tentation était grande. J'entrais à tes cotés. Timing parfait, je pousse la porte, puis une voix s'échappe d'on ne sait où. Regard rapide sur la salle, beaucoup de gens, je commence à réagir un peut plus vite. C'est bon signe. Je me tiens la tête, cette voix entre comme un coup de fusil dans ma tête. Toi tu étais déjà loin.

- Bien le bonsoir, chers élèves... Vous voici arrivés au cœur de notre réception splendide d'Halloween... Ainsi va débuter pour les participants au jeu de piste cette nuit formidable...! ... Installez-vous, très chers amis joueurs. Prenez place autour des tables qui vous sont attribuées... Écoutez notre voix, et asseyez-vous. Quant aux autres, n'ayez de crainte. Suite à cette annonce, le bal reprendra. Soyez rassurés.

Tout le monde s'exécuta, pas moi. Ce ne fut qu'a ce moment là que je vu les tables qui jonchaient la salle. Cependant, à choisir, je me dirige plutôt vers le bar et me sert un Scotch sans glace, histoire au moins d'essayer de faire sortir ces lames de rasoirs de mon cerveau. Je sort ma bibine et la mélange au liquide, cul sec. L'effet est comparable à se faire écrabouiller le cervelet par un lingot d'or, enroulé de citron. Mais étrangement la douleur part, en partie seulement. Un deuxième!. Même effet. Puis la voix repris, nettement moins douloureuse cette fois-ci.
Si j'ai bien compris, ils nous trient, nous classent? [...] Suis-je ivre? Quelle importance. Je vais m'assoir à la place qu'on m'a indiqué. Évidemment, [Elle] est toujours là, encore et toujours. Évidemment, [Elle] est également à coté de moi. "T'aurais-je manqué?" Lui susurrais-je à l'oreille. [Elle] ne souris pas, mais je sais que cela t'amuse également. Avant que je puisse me retourner, voir les gens présent, la voix repris une fois encore, indolore cette fois-ci.

- Maintenant, chers joueurs, saisissez le panier face à vous, et l'enveloppe qu'elle contient. Lisez-la attentivement, et suivez les instructions. Rendez vous au lieu indiqué. Ne perdez pas plus de temps, et filez dès que vous aurez fini de lire. Bonne chance à tous...

Je me lis la fiche, me lève, mais attends. Bien décidé à me resservir encore un verre.
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 21 Nov 2010 - 11:17

*C'EST UNE FARCE OU QUOI???*

Sur le coup, j'aurais eu envie de dire que oui, c'en était une. Mais lorsque je relevais mon regard sidéré vers le fantôme, et que je pus croiser son air tout ce qu'il y'avait de plus sérieux, je me rendis vite compte qu'il plaisantait pas. Non, mais qu'est ce qui lui prenait de m'envoyer la-bas?? Il avait fumé quoi pour avoir l'esprit aussi vaporeux que son apparence? Je ne me rendit même pas compte que mes mains tremblaient, non pas à cause de la peur engendré par la lecture de cette missive qui se serait voulue en adéquation avec notre période, mais plutôt par la colère. Non, mais il voulait la mort du personnel?? Il se sentait seul, dans son apparence de poltergeist, celui-là..??

Enfin, je preferais que ce soit moi plutôt qu'un élève qui soit envoyé la-bas, mais nul doute qu'à mon retour, il allait entendre parler du pays, je vous le garantis.
Ce qui m'inquietais, c'était pour les autres. Bon, pour Chris, je ne me faisais pas de soucis...C'était un sacré gaillard, et je sais qu'il pouvait très bien se demerder tout seul, malgré certaines situations extremes.
Par contre, la petite louve, je m'inquietais un peu plus de son sort....Mais crois moi, petit fantome, que si il devait leur arriver quelque chose, que tu n'échapperais jamais à ma colère, tout esprit que tu est. Et puis....Hebi.....elle n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit, dans son état.
Pourtant, je ne pouvais rien y' faire, et je ne pouvais que quitter la salle et partir vers ma destination de mort, tandis qu'avant de franchir le seuil de la salle de bal, je décidais de m'adresser une derniere fois à l'assemblée, mais en employant un ton des plus cyniques et très second degré.

"Mes chers amis, chers collègues, je fus très heureuse de vous connaitre. Et si jamais demain matin, je ne suis pas revenue, mettez une buche dans le feu, récitez une prière et appelez le président en chantant "A l'aventure compagnons"......

Ce fut sur cette note que je quittais la salle, pour partir vers une destination de peur, d'angoisse.....et de baston. Je me demande bien ce que cette enflure m'a preparé.
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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 21 Nov 2010 - 11:53

Nous parlons. Calmement. Distraitement. Je ne m'attend à rien. Pas à toi, en tout cas. Je t'ai oublié. J'essaye de m'en convaincre. Je te dissimule derrière tous mes autres problèmes. Et je ne pense plus à toi. Je ne pense plus à cette nuit. Dans cette discothèque. Où tu as bu comme un trou, et où tu as éveillé quelque lointain souvenir. Je ne veux plus te revoir. Je suis partie. Et dans quelques minutes, dans quelques minutes seulement. Je vais m'apercevoir, que je ne me débarrasserais pas de toi si facilement. Mais pour l'instant tu n'es pas là. Pour l'instant, je pense à rien, surtout pas à toi. Pour l'instant je parle avec ma vampire préférée. Nous parlons de tout. Nous nous demandons dans combien de temps les autres invités vont arriver. Quand il y aura enfin de la bonne musique et quelles surprises nous attendent. Croyez bien que si je savais de quoi serait faite cette nuit... je serais restée dans ma chambre. Mais là, je ne sais rien. Je ne vit rien. Je parle. Avec elle. Je sens son anxiété. Elle attend son fameux Chris. Le professeur d'art, que je ne connaissais pas et qui m'a valu, disons, bon nombre de représailles de sa part. Pour ne pas dire, que mademoiselle a piqué sa crise et ma traité de tout les noms parce que je ne le connaissais pas. Mais passons. Je le vois dans ses yeux. Dans sa manière de se tenir. elle ne sais pas quoi faire de ses mains. Elle tremble. Et une lueur d'espoir se dévoila clairement lorsque la porte de la salle de bal s'ouvrit à nouveau, derrière moi. Mais rien. Nous parlions. Je ne sais pas si elle avait osé regarder. De peur de la déception, ou de peur qu'il la voit. Je pense que non. De toute façon, nous faisons comme si de rien était. Comme si la soirée ne pouvait qu'être normale. Pour une fois. Qu'elle pouvait bien se dérouler, sans accroche et sans surprise. Naïves. Tu parles! On peut toujours espérer. Mais l'espoir fait vivre. Il parait. Aussi, je vous laisse imaginer l'état dans lequel je me suis retrouvée lorsqu'il est apparut. Lui. Juste là. À un mètre de moi, et encore. Fantôme. Oui, c'est ce que j'ai cru au début. Et puis... on avait beau être le soir d'Halloween, je me suis penchée sur une explication plus crédible. Peut-être était-il simplement là. Devant moi. Pour de vrai. En chair.... mais surtout en os, d'après son déguisement. Qui te va plutôt bien, d'ailleurs. Très élégant. Mais, c'est pas le problème. Après la surprise, les autres émotions commencèrent à monter. La colère. Mais qu'est-ce que tu fais là? Pourquoi? Je ne voulais plus te revoir. Plus jamais. Regarde tes yeux. Je ne peux pas les voir. Je ne veux pas les voir. Tu veux recommencer? Non. J'en doute. Alors, tu regrettes? C'est pour ça que t'es là? Non... Si? Malgré tout ça. Je reste parfaitement calme. Et même s'il doit voir ma colère... il ne vois pas tout. Il ne voit pas. Un côté. Une partie. Une toute petite partie. Une partie minuscule, infime, microscopique de moi. Il ne peut voir cette partie quasi-invisible de moi, qui n'est pas entièrement déçue de le revoir. Moi-même je l'ignore. Mais je ne peut nier qu'elle existe. Foutue partie. Reste cachée. Pour toujours. Je lève les yeux vers toi. Qu'est-ce que tu veux? Qu'est-ce que tu fais là? Peu importe, en fait. Tu es là, maintenant. Idiot. Je me sens si bête. Je fais quoi là. Je vais essayer de rester classe. Esquisse d'une révérence. Je m'incline très légèrement. Je suis mal à l'aise, mais pas impolie. Bon. D'accord. Ça doit pas le faire. Ou p'têtre que si. Je suis pas très à l'aise. Je ne me sens pas dans mon personnage. Je te regarde toujours, droit dans les yeux. Et là, qu'est-ce que tu me tends. Que tu sors de derrière ton dos, un bouquet de roses rouges. Des vraies. Je te regarde, puis les roses. J'alterne. Je suis un peu prise au dépourvu. Moi qui n'aime pas les roses. Mais ça va tellement bien avec le personnage. Finalement je le prend. Avec tout de même un plein d'hésitation. Et puis tu me sors un sourire. Un sourire type Aeden. Qui n'en est pas vraiment un. Mais c'est pas mal.
"Tiens. Je les ai prises sans doute parce que..."
Tu me laisse sur ma fin. Aller! Finis! Je dois avouer que je crains le pire. Ton sourire m'inquiète, finalement. Une envie de t'écraser le bouquet sur la tête, en fait. Ouais! Bon. Tu finis, et je te l'écrase. J'attends. Pas tout de suite. Je veux savoir. Viiiiiite. Parce que...
"Je m'ennuyais."
... Petit joueur. Franchement. Cette ironie que tu mets dans le ton de ta voix. En reprenant ce que je t'ai dit la dernière fois. Mais franchement.... c'est bien joué. Je souris. Une envie de rire. L'atmosphère se détend. Cette envie de t'exploser le bouquet sur la tête, s'envole. Je ne pense plus à l'autre soir. On va dire que je vais oublier. Pour ce soir. Je vais repartir au début. Comme si nous étions à nouveau deux inconnus. Alors. Je me plonge à nouveau dans tes yeux. Et plein de questions me reviennent.

Mais j'oublie quelque chose. Quelque chose qui... je ne m'en doutais pas, avait son importance. Izumi, à côté de moi. Elle semblait s'en foutre royalement. Je ne comprends pas. Pendant ce temps, d'autres personnes rentrent dans la salle qui se remplie de plus en plus. Mais je n'y prête pas attention, honnêtement. Je suis concentrée sur ce qu'il se passe. Aeden ignore complètement Zuz', tandis qu'elle semble ne regarde pas, mais semble agacée. Je crains que ses nerfs lui jouent vraiment des tours. Oh oh. Qu'est-ce qu'elle nous fait. Je commençais à connaître Izumi. Et je savais qu'elle pouvait très vite s'emballer. S'il-te plait ne pique pas une crise. Je n'ai pas envie d'attirer l'attention, et puis. Je ne pense pas qu'Aeden soit du genre à se laisser faire. Alors, s'il-te-plait.... tais-toi. Mais elle ne semblais pas avoir envie de parler. Elle semblait juste vouloir oublier où elle se trouvait. Elle ne semblait pas vouloir protester. Elle semblais juste perdue. Là au hasard. Ici, parce qu'il le fallait bien. Parce qu'elle n'avait pas le choix, et aussi parce qu'on avait une bonne vue sur la porte d'entrée. Le bruit des bavardages se faisait de plus en plus entendre. La foule débarquait. Les étudiants venaient, de plus en plus nombreux. Et puis quelque chose rebondit sur mon épaule gauche avant de tomber part terre. Je me penche pour le ramasser. Un chocolat! Un chocolat, emballé soigneusement dans un papier doré. Je l'ouvre et le croque. Comment résister. Et puis, curieuse de savoir d'où ce chocolat pouvait-il bien provenir. Je levait les yeux pour voir m'arriver dessus, une pluie de carambar et autres bonbon ami des souffrances dentaires et faisant la fortunes de nos amis à tous les dentistes. Quel gâchis. Sachant que plus des trois quart des bonbons girait sur le sol et ne seront pas mangé. Enfin, le spectacle n'était pas déplaisant à voir. Et puis. Je sens quelque chose de moins bon. Un courant glacial me parcours, me fais frissonner. Qu'est-ce qui ce passe? Qui ose provoquer cela? Qu'on lui coupe la tête! ... Hum. Je veux dire. Tiens! Un élément perturbateur à ouvert la vitre. Un grincement se fait entendre. En fait, ça vient de la porte d'entrée. Je me retourne. Tout le monde se retourne. Et c'est à peine si ma mâchoire ne se décroche pas. Qui je vois, là, dans l'encadrement de la porte d'entrée? (Grâce au magnifique poste stratégique occupé avec cette vue remarquable sur l'entrée). Hebi. En tenue d'hôpital et perfusion. Semble exténuée. Elle ne semblais pas s'attendre à ça. Nous non, plus, en fait. Quand à l'accessoire. Je suppose que c'est ça gamine...Qu'on lui coupe la... Chuuuut... doucement Raven, calme-toi. Ça doit être les nerfs, je pense. toutes ces surprises la d'un coup. Ça fait un petit peu trop. Alors, dans un silence qui n'en était pas vraiment un de par la musique qui tournait toujours, disons que personne parlait, quoi. Donc dans ce silence, Hebi, doucement, baissa la tête, et les conversation repartaient. Moi je me retournais vers Aeden. Le pauvre. Il semblait scié. Comme deux ronds de flan. Bon, il le montrais pas trop. Mais je le voyais. Il cache pas très bien ses émotions, en fait. Alors je le regardais. Mais aucune réaction. Le pauvre. En même temps, ça doit être dur de voir sa jumelle dans un état pareil. Je suppose. Il y avait aussi une lueur d'agacement. Mais derrière d'autres personnes arrivaient. Il fallait passer. En tout cas jolie entrée. Costume pas mal, aussi. Original. Vraiment. Mais je crois que je viens de perdre Aeden. C'est bon, il faut atterrir. Je crois qu'il est bloqué. Aeden! On se réveille! Aucune réaction? Qu'on lui... Mais une voix de stentor se fait entendre soudainement. Elle requiers notre attention. Bonsoir, le jeux de piste. Blablabla. Le discours habituel.
"Demoiselle Shadow, veuillez vous rendre à la place la plus proche de vous, suivie par monsieur Logan."

Mais c'est moi! Je regarde autour de moi. Un peu prise au dépourvu. Mais, sans rien dire je vais tenter de m'asseoir à la table la plus proche. C'est vrai qu'avec ma robe c'est pas simple, mais rien est impossible pour Raven Shadow, et j'y parviens sans mal. Je regarde la tête d'Izumi se décomposer lorsqu'elle apprend qu'elle est avec Aeden. En attendant je sais toujours pas à quoi ressemble son Chris. Mon élégant cavalier arrive donc. Costume original. Surtout les lacets bleu et oranges. Ça pète, mais c'est efficace. Qu'on lui coupe la...Stop! Ça ira... Il faut vraiment que je fasse gaffe à pas trop rentrer dans mon personnage...Bon. Il y a un panier. Dedans il y a une en enveloppe. Dedans il y a le lieu auquel je dois me rendre. Je lis vite. Je repose la lettre sur la table. Et je me lève. J'adresse un regard compatissent à Izumi. Elle ne semble pas vraiment aimer Aeden. Tant pis. Et puis justement je regarde Aeden. Qui a toujours l'air un peu sonné. Alors, attendant ce monsieur Logan, et accompagnée par lui, je me suis dirigée vers la sortie. Et là, j'ai réalisé, que pour un bal, en fait. J'avais même pas dansé.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyMer 24 Nov 2010 - 17:36

C'est ridicule. Si ridicule.

Tu souris, chérie ? Non, laisse moi rire. Enfin, essaie de me comprendre. Essaie, pitié. Bim bam bim boum. Enfin, dans mon univers désolé. Comme si je me perdais au milieu des ectoplasmes. Je n'ai eu vent que de rumeurs et de pleurs enfouis, cachés. Montre moi que tu peux faire mieux que maintenant. Tu es collé au monde et à ses membres. Tu ne peux plus partir. La folie se lit dans tes yeux, luisante et puissante. Je quitte un moment ses yeux pour te fixer, comme une évidence. Mes yeux demandent pourquoi. Mon regard ne comprend pas; Mon corps tremble, se laisse abattre. J'avais insisté auprès d'aux. Tu ne dois pas sortir avant un mois. Mais tu es là, tu t'es enfuie. Tes yeux révulsés par la surprise. Tu voulais faire une entrée discrète ? Haha. Tu l'as loupée, soeurette. Tu échappes à mes pensées, tu t'enfuis sans demander ton reste. Tu observes la salle avec des yeux ronds comme des billes. Les bonbons tombent, je n'en ai cure. Il se passe tellement de choses que je ne les vois plus. Je ne vois plus que toi, tenant cette petite poupée dans ses bras, comme si elle était une promesse, quelque chose dans ce genre. Je n'ai pas le temps de parler, pas le temps de bouger, que déjà, tu bouges, croises, une jeune femme à l'aura malsaine. De loin, je la sens. Cette nana doit être sacrément puissante. Hebi se braque, mais n'a pas le temps de répondre quoi que ce soit, il est trop tard. Toujours, soeurette, trop tard. Que veux-tu. Tu n'as plus le temps. Tu es si faible, si pâle. Tu recherches quelque chose, mais en vérité, quoi ? Rien, personne. Fushi n'est pas là. Et tu sais quoi ? Tant mieux. Ce mec, c'est une ordure, t'entends ? Et bien quoi, qu'est ce que t'espérais ? Tu as accouché, il n'est pas venu te voir une fois. Tu as peur, pas vrai ? Mais que va-t-il t'arriver, ma pauvre chérie ? Rien de génial, rien de transcendant. Tu souffres, atrocement, tu souffres à n'en plus pouvoir, et je la vois, cette souffrance, dévorer mon corps et mon esprit. Je suis empathique avec toi, ça ne me va vraiment pas. J'ai quitté des yeux la Reine rouge un instant, juste un instant. Juste assez pour voir ma soeur échouer ainsi, comme un animal en manque d'eau, sur la plage de ce bal, attirée comme un moucheron par la lumière et les bonbons. Je sais que tu avais besoin de venir ici. La présence des autres te réconforte. Tu te sens en sécurité, même avec tes ennemis. Tu es chez toi ici, et même si je voulais t'arracher de ce lieu, je ne le pourrais pas. Alors, avancer. Un pas après l'autre. Cadencé. Tu avances, et recules. Un pas en avant pour trois pas en arrière. Je ne serais pas étonné de te voir tomber, dans quelques instants. On s'emmerde un peu ici, vous ne trouvez pas ? Les bonbons ont mauvais goût. Heureusement que tu es là, jeune fille. Tu me regardes, mais ne laisse rien transparaître d'autre qu'un sourire lorsque le bouquet de roses rouges se retrouve entre tes mains. Amusée, moqueuse ? Peu importe. J'ai rempli ma part du contrat. Je t'ai rendu la pareille. Je ne m'ennuie pas avec toi. Jamais. Le cafard, sans doute, me provoque cette mélancolie. Lâchez moi, merde. J'peux vivre, ou faut-il que vous soyiez tout le temps en train de me passer derrière ?

Une voix retentit. Une voix que je ne connais pas, procède à un appel sporadique. Amusant. Hahaha. Je sais pas. Ou pas. Comment ? Pourquoi. Parce que ? Non, sérieux. Il faut faire un jeu de piste. Il manquait plus que ça. Il ne manquait vraiment plus que ça. Un jeu de piste. N'importe quoi. En groupe. Aïe. Pourquoi ais-je donc le vague sentiment que nous n'aurons pas le choix ? Lorsque la voix appelle mon nom, mon sang ne fait qu'un tour. Izumi Metsugo. C'est pas vrai. Ils le font exprès. C'est quoi cette blague ? Enervement atroce. Je ne veux pas de cette fille auprès de moi. Elle m'a giflé. Mon visage se tord en une grimace contrainte. J'attrape le poignet de la dénommée Izumi, et l'entraîne en direction de la table. Jette un dernier regard à la blonde en robe, et m'éclipse. Observe Izumi, comme si je désirais la briser en mille morceaux. Attrape le panier, s'asseoit sur la table. Enfin, ouvre la bouche. Morgue. Haine. Ressentiment. Trouble. Putain. Si je chope celui qui m'a mis avec cette buveuse de sang, je lui fais avaler ses doigts de pied...

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MessageSujet: Re: Bal d'Halloween   Bal d'Halloween EmptyDim 28 Nov 2010 - 17:59

*Tu vois le monde qui arrive petit à petit. Tu as l'impression que cela va être magnifique. Tout est superbe. Décors et costumes. Ambiance et humeur général. (même si cela est à peu près la même signification). Enfin, pour toi, cela se termine vite. Son visage te fait perdre ta bonne humeur. En plus, il vient vers Raven et toi. Elle, elle ne perds pas son sourire mais son regard devient joueur et soupçonneux. Toi, tu préfères détourner ton regard pour ne pas le frapper. Tu essayes de penser à autre chose. Tu ne fais pas attention à ce qu'ils se disent. Tu ne préfères pas. Rien que sa présence à côté de toi t'énerve superbement. Puis tu regardes chaque personne présente. Tu les détailles. Enfin ton regard se pose sur une jeune femme qui porte un bébé dans ses bras. La jeune femme est grande, brune, la peau pâle avec un air qui t'es familier. Hebi. Mais qui est l'enfant qui est dans ses bras ? Tu n'arrives pas à sentir son odeur car il y a trop de monde. Mais rapidement tu remarques quelque chose de bizarre chez l'enfant. Ses yeux sont blanc laiteux. Tu n'arriva pas à y croire. Comment cela est-ce possible ? Aura. L'enfant que porte ton amie, Izu, c'est ton petit frère ou ta petite sœur. Tu croyais qu'Aura avait disparu. Tu croyais que tu n'aurais plus à croiser son chemin mais non. Aura a quitter Hebi pour venir s'installer dans le corps de l'enfant. Elle pourra toujours te hanter. Tes rêves qui avaient disparu depuis la métamorphose d'Hebi en ange, vont pouvoir revenir. Tu ne sais pas pourquoi mais tu s légèrement peur de l'enfant qui se trouve en face , pourtant ce n'est qu'un bébé. Il n'y a pas à avoir peur. Mais toi si. Tu arrêtes de les contempler et tu te mets à le chercher du regard. Où est-il ? Que fait-il , Tu n'as pas le temps de réfléchir d'avantage car une voix s'élève.*

"Sieur Grey, cessez donc vos batifolages, et tirez la chaise de la table sur votre gauche à cette ravissante mademoiselle Metsugo, nous vous prions."

* Tu crois avoir mal entendu. Il aurai pas pu te mettre avec quelqu'un d'autre ? N'importe qui mais pas lui. Il t'attrape violemment pas le poignet et te traine vers la table. Tu te débats légèrement. Tu n'acceptes pas qu'il te traite de cette manière et tu as bien raison. Malheureusement pour toi, il est bien plus fort. Tu ne peux rien faire contre lui. Il est beaucoup plus puissant que toi. D'ailleurs sa pigne commence à te faire mal. Il te lâche une fois à la table. Tu le regardes d'un œil noir. Lui aussi semble ravie d'être à tes côtés. Franchement, il n'aurait pas pu vous mettre avec des autres personnes ?*

"Un mot, un seul, et je ne réponds plus de rien. Nous sommes clairs."


* Il te prend pour qui le grand dadet ? Parce qu'il croit vraiment que tu vas lui adresser la parole ?*

" Mais ne t'inquiète pas Aeden, j'ai pas du tout envie de te parlr. Mais c'est mon poing qui se retient. Donc ce que tu as dit vaut pour nous deux ! Merci !"

*Sur ce, tu te détournes. Puis tu le vois enfin. Que faire ? Te lever et aller vers lui ? Non. En plus il n'a pas l'air très sobre. Visiblement les garçons t'exaspèrent ce soir. Finalement, tu te décides de regarder ce qu'il y a dans enveloppe.*
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Bal d'Halloween

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