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 Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose]

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Lolita Corvidae
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MessageSujet: Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose]   Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose] EmptyMer 7 Nov 2012 - 12:35


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On peut aimer les bibliothèques sans pour autant aimer lire.
Je suis exactement comme ça. Bien que je n'ai jamais pensé que la lecture soit une perte de temps, je n'ai jamais réussi à lui accorder le mien. Et je dois dire que passer plusieurs heures immobile à scruter de petits caractères noirs sur du papier ne m'attire pas particulièrement non plus. Pourtant, j'ai toujours aimé me rendre au CDI de mon collège, et même à la bibliothèque de mon quartier. On y trouve une atmosphère propre aux lieux d'études, un silence animé de bruits de respirations, de toux discrètes et de froissements de pages. Chacun lit dans son coin, c'est une activité solitaire par excellence, et pourtant les gens éprouvent le besoin de se réunir pour s'y livrer. Moi même, je dois avouer que je ne lis jamais aussi bien que lorsque je me trouve dans une bibliothèque. Peut-être pas au CDI, c'est là que tous les gamins se mettent à l'abris les jours de pluie, alors pour le silence, mieux vaut essayer ailleurs. Ici, la bibliothèque a des allures de cathédrale avec son haut plafond et ses grandes baies lumineuses. Le moindre bruit devrait résonner avec force contre les voûtes du plafond, et pourtant il ne s'en entendant presque aucun, comme si tous les lecteurs présents unissaient leurs efforts pour préserver le silence comme un fragile objet de cristal impossible à restaurer une fois brisé.
Ça m'avait manqué.

Dès le seuil de la pièce franchi, je m'exerce à être aussi silencieuse que les autres alors que je m'avance entre les étagères. J'ai repéré un siège qui m'a l'air très confortable près de l'une des fenêtres. La lumière y est parfaite, et l'on peut admirer une grande partie du parc et le spectacle de ses couleurs automnales. Je deviens poète dis donc. Il faut que juste que je trouve de quoi lire, ou du moins de quoi faire semblant. J'ai déjà eu une mauvaise expérience de bibliothécaire acariâtre qui m'a foutue dehors parce que je ne lisait rien, alors maintenant, je prends mes précautions. Je jette un oeil distrait aux innombrables reliures des ouvrages impeccablement classés sur les étagères. L'important est de prendre un livre rapidement, avant que quelqu'un ne s'installe sur ma chaise. oui c'est la mienne, je l'ai vue, elle est à moi maintenant. Du moins,pour l'heure à venir.
Ce sera donc au hasard. Je tire un ouvrage quelconque de sa place et jette un rapide coup d'oeil à la couverture avant d'aller m'asseoir pour une heure de tranquillité. Samarcande. Sur la couverture bleue et blanche, une femme dessinée dans le style des illustrations orientales négligemment allongées dans un palanquin porté par un dromadaire. Je suis dans la section des romans.Parfait. Si on illustre inconnu vient m'adresser la paroles, je n'aurais qu'à lire le résumé de l'histoire et lui dire que le bouquin est intéressant, ç'aurait été plus compliqué si j'étais tombée dans la section des traités historiques ou des ouvrages astronomiques ou botaniques.

Ravie de ma prise, plutôt conséquente qui plus est, je quitte le rayon pour rejoindre ma place assignée, un léger sourire flottant sur mes lèvres. J'adore l'automne. Et l'hiver aussi. Quand il fait frais, gelé le matin, quand je sors pour courir, quand le vent et le froid m'engourdissente et que bouger devient ce qui sauve, quand ma transpiration devient refroidit dès que je m'arrête et qu'elle me glace la peau. Et le plaisir de rentrer chez soi où les lumières sont allumées, et paraissent dorées dans l'air bleu et gris, de retrouver un point chaud, chaleureux, comme des bras amicaux où se reposer tout son saoul. Ouais, il me tarde l'hiver. En ce moment les feuilles sont jaunes et oranges. Ici, en Transylvanie, il y a beaucoup d'arbres dont les feuilles deviennent rouges également, c'est plus spectaculaire, plus exotique. La prochaine fois que je sortirai, j'en ramasserai quelques unes.
Qu'est ce que je pourrais en faire ? Un bouquet ? Un bouquet de feuilles, c'est ridicules. Peut-être les garder, tout simplement, et puis quand elles seront trop vieilles, je les jetterai, juste pour avoir un petit bout d'automne dans le dortoir. Hm. Enfin, pas la peine de tracasser avec ça, je verrai quand je sortirai, pour l'heure, j'ai une heure de livre et un fauteuil qui m'attendent. Et des emmerdes.
Parce qui si il y a bien un truc qui me fasse chier, là maintenant, tout de suite, c'est que quelqu'un y ait déjà posé son cul.
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Lune Blackrose
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MessageSujet: Re: Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose]   Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose] EmptySam 10 Nov 2012 - 16:59


L'arrivée de Lune fut plus ou moins remarquée par les élèves. Certains, comme les loups-garous et les vampires avaient sûrement du sentir la présence de la jeune fille du à son humanité mais comme Lune ne connaissait pas encore bien l'école et qu'elle était arrivée durant un week-end, elle n'avait pu voir les différentes "races" qui cohabitaient ensemble dans le château. Aussi, elle prit soin de se faire toute petit et de commencer par juste observer les lieux. Elle aimait beaucoup l'aspect ancien des murs, des salles et des tapisseries.

Bien entendu, lors de sa première nuit passé là, la duchesse n'avait guère dormi. Elle avait passé son temps assise dans sa nouvelle chambre à réfléchir sur le pourquoi de son départ si précipité du manoir de Loweswater et sur qu'il en adviendrait d'elle et de son oncle. Elle s'était allongée sur son lit en pensant à lui tandis que sur le plafond des lumières extérieure projetaient des ombres de branches. Lune les contempla un long moment avant de se lever et faire les cent pas dans sa chambre tournant comme un animal en cage, jusqu'à finir par aller au niveau de la fenêtre où elle put voir qu'il y avait un balcon. Ce dernier était plutôt grand. Lune avec un petit sourire heureux ouvrit la fenêtre et alla sur le balcon. L'air frais de l'automne était grisant et la jeune fille entoura son corps de ses bras avant de s'approcher du rebord. Elle lança un regard cirlculaire au paysage et resta toute le reste de la nuit à cette place. Bien entendu, elle était allée chercher une chaise et une couverture, c'était enroulée dans cette dernière pour passer le reste de la nuit à veiller en regardant aussi bien les étoiles que le paysage.

La première journée qu'elle passa au pensionnat fut un samedi, autant dire qu'elle n'avait pas grand chose à faire. Lune avait juste attendu que des bruits de pas passent devant la porte de sa chambre ce qui indiquait que des élèves s'étaient levés et en fit autant. Avant de sortir de sa chambre, la jeune fille prit un sac dans quel se trouvait des affaires propres, de quoi ce laver, et se sécher ainsi que quelques produits de sa préparation qui lui servirait à cacher ses cernes et sa nuit blanche. Elle tourna un petit moment avant de trouver la salle de bain pour les filles. Par ailleurs, elle se perdit dans les couloirs et tomba sur celle des garçons. Lorsqu'elle ouvrit la porte, un nuage de vapeur épaisse sortit de la salle. La jeune fille passa la tête sans savoir où elle était et soudain entendit un bruit. Elle regarda à côté d'elle et vit un jeune homme en serviette.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Hey ! C'est la salle de bain des mecs ici ! Les filles n'ont pas le droit d'être ici. »

Lune bredouilla des excuses et recula jusqu'au couloir en rougissant à vu d'oeil. Le garçon la regarda un moment jusqu'à ce que la duchesse demande maladroitement où se trouvait celle des filles. Le garçon le lui expliqua avec gentillesse en s'aidant de ses mains pour lui préciser par où passer. Lune le remercia et tourna rapidement les talons avant de prendre le chemin indiqué par le jeune homme Elle ne lança pas un regard en arrière, son visage toujours rouge de honte. Lorsqu'elle arriva au niveau de la salle de bain des filles, cette fois, Lune frappa avant d'entrer. C'était plus sage. N'ayant pas de réponse, elle poussa la porte et entra.

La salle de bain était vide. Tant mieux, la jeune fille n'était pas habituée aux douches collectives et le fait qu'elle soit seule pour le moment n'était pas négligeable. Elle alla dans l'une des douches et posa ses affaires à portée de main avant d'allumer l'eau et de la laisser chauffer un moment. Une fois ceci fait elle se lava puis resta un moment sous le pommeau de douche tandis que l'eau coulait sur elle. Lune aimait beaucoup réfléchir sous la douche. Sentir l'eau tomber sur sa peau était quelque chose qu'elle appréciait et qui lui facilitait l'ouverture de son esprit et donc une meilleure réflexion. Elle resta un moment ainsi appuyée contre un mur et finit par couper l'eau avant de s'envolepper dans sa serviette éponge. Lorsqu'elle fut sèche, la jeune fille s'habilla et se coiffa d'une queue de cheval qu'elle surmonta d'une casquette style vieux pêcheur...

Le lendemain, Lune se réveilla tôt. Elle la veille elle avait fais le tour du campus même si elle n'avait pas tout vu. Le chateau était bien trop grand pour que la jeune fille est pu tout voir mais la bibliothèque avait laissé à la jeune fille une impression beaucoup plus palpable. Elle avait l'impression d'être retournée en Angleterre, au manoir de Loweswater, dans la bibliothèque du rez-de-chaussée. Après s'être levée, la jeune fille était allée prendre sa douche matinale et s'était rapidement habillée et s'était dirigée vers la bibliothèque, sautant son petit déjeuné par la même occasion. Lune entra dans la salle qui était plongée dans le silence. Elle alla dans le rayon "Romans" et prit un livre. Puis elle alla s'asseoir à une table et ce plongea dans son bouquin. Jusqu'à ce qu'elle soit tirée de sa lecture par l'arrivée d'une fille. Elle la vit entrer, prendre un livre et se diriger vers un fauteuil. L'ennui, c'est que quelqu'un y était déjà. « Salut..., l'entendit-elle dire à la jeune fille qui venait d'arriver. »

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MessageSujet: Re: Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose]   Tchin-tchin cardinal ! [Lune Blackrose] EmptyMar 20 Nov 2012 - 13:34


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J'me dis parfois que y'a vraiment des gens idiots.
Non mais sérieux, y'en a, c'est leur hobbie de me pourrir mes journées. L'autre là, j'l'aurais bien tarté, ça lui aurait apprit la vie. Salut. ouais, garde-le ton salut, tu peux te le mettre là où je pense, tu viens de t'asseoir, alors même si je demande gentiment et poliment, comme je sais si bien faire, ça marchera pas. Tu resteras là, saleté. Je le sais, j'ai même pas besoin de demander. T'as l'air de connaître la bibli en plus, tu dois être là depuis un petit moment, t'as eu le temps de le marquer, ce putain de fauteuil, tu l'as gaufré à la forme de ton cul, alors tu vas pas le laisser à une pauvre meuf qui vient d'arriver, hein ? C'est bien ce qui me semblait. Mon regard est suffisamment éloquent, si t'as besoin de sous-titres, c'est que t'es vraiment con, et j'ai même pas envie de t'adresser la parole.
Les dents serrées, je tourne les talons et abandonne la place près de la fenêtre, pleine de rancoeur. C'est dingue comme il suffit parfois de trois fois rien pour me foutre ma journée en l'air. Parce que c'est trois fois rien, on est d'accord. Mais quand j'ai un petit projet qui n'emmerde personne, que je prévois un truc sympa avec moi même, y'a toujours un connard pour venir contrecarrer mes plans innocents, alors que quand c'est pour faire une connerie, personne n'intervient jamais. C'est vraiment du foutage de gueule. Je comprends pas les gens qui croient en Dieu franchement. Faut vraiment être débile pour croire en un Dieu qui régit l'univers et qui, dans sa grande bonté, t'arrêtera jamais quand tu vas faire un truc de mal mais qui, quand t'es bien pépère et que tu demandes rien à personne, va trouver LE truc qui te fera chier. C'est vraiment pousser les gens à faire le mal.
Là j'ai envie d'égorger quelqu'un. La main gauche dans mon sac, je serre affectueuse le manche de mon cutter. Si je le sors et que je m'en prends à quelqu'un ici, est ce que Dieu va retenir mon bras ?
Je sais pas pourquoi je suis autant énervée mais putain, ça me ferait du bien d'aller me défouler sur quelqu'un. C'est peut-être parce que j'avais la crève hier et que je suis pas allée courir. Ouais, ça doit être ça. Ça me rend malade de rester enfermée trop longtemps.

Enfin bon, le raison de mon énervement ne me calme pas pour autant. Raaah, ça me saoule. J'aimerais tellement être une super-maîtresse de mes émotions et pouvoir être comme je veux quand je veux. J'avais déjà essayé à une époque, quand j'étais au collège. La compassion, l'amour des choses, la paix intérieure, le détachement par rapport aux choses matérielles, tout ça. Mais je suis pas assez patiente, ça m'a vite gonflé. J'adore quand ils disent qu'il faut prendre son temps dans la vie et aimer son prochain. C'est sûr que c'est tellement applicable quand t'es dans le métro, coincée entre un vieux grincheux et une grosse qui fait trois fois ta largeur et qui te regarde avec un air de reproche genre "tu prends toute la place petite conne". Y z'ont pas le métro au Tibet, c'est pour ça. Le métro, c'est chacun pour sa gueule; J'aimerais tellement voir la gueule d'un lama qu'on lâcherait dans le métro à l'heure de pointe. Sûr qu'il aurait plus l'envie d'écrire des platitudes sur l'amour de l'autre au quotidien après ça.
Mais les lamas prennent pas le métro.
J'ai besoin de me poser deux minutes, ou d'aller courir. Ce serait vachement cool la deuxième solution, mais j'ai qu'une heure de libre, alors va falloir s'en passer. Déjà plus que trois quarts d'heure je suppose, entre le temps de venir jusqu'à la bibliothèque et tout, j'ai dû perdre dix bonnes minutes. Et puis le fauteuil près de la fenêtre était le dernier de libre. Tout le monde profite de cette heure pour aller se fourrer au chaud à la bibli et j'ai qu'à m'asseoir par terre. Bien sûr. Allez, y'a une petite demoiselle là bas qu'a l'air bien gentille, elle va me laisser sa place et ça ira très bien.
Plutôt mignonne, faut bien le reconnaître, mais elle empeste la vanille. Sûr que ce serait pas difficile de la retrouver celle là, dommage qu'elle ne m'intéresse que pour sa place. Trop lisse dirais-je, le genre de nana qui charme les mecs en faisant celle qui ne s'intéresse pas à eux. J'aime pas ça. J'aime les choses franches et les demandes claires.
D'ailleurs, elle va pas être déçue.

_ Lève ton cul, j'ai envie de m'asseoir.

Ça c'est fait.
Lama Lolita, c'est moi.
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