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| Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] | |
| Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Jeu 11 Nov 2010 - 21:26 | |
| Après avoir franchit les grilles du pensionnat, Tobias s’était retrouvé face à une double porte close, il la regardait de haut en bas, comme s’il s’ agissait d’un château de géant.
*bof… un peu tape a l’œil, une plus petite porte aurait aussi bien fait l’affaire…*
La porte en bois massif ornée de gravures était haute et lourde. Mais le vampire n’eut aucun mal à l’ouvrir, tenant d’une poigne ferme la poignet ronde et dorée. Cette dernière s’ouvrait dans un long grincement plaintif, et un léger rayon de lumière lunaire perça l’obscurité qui baignait jusqu’alors le hall d’entré, dessert et sombre. Sitôt la porte grande ouverte, un vent souleva les cheveux lisses de l’allemand. La nuit s’était installée et l’on ne distinguait qu’a peine la cime des arbres qui se détachaient sur un ciel bleu nuit. Tobias eut le sentiment que l’immensité de l’espace allait transporter le moindre petit bruit à la plus haute des note de musique aussi il prit la précaution de retenir la porte lourde afin de ne pas se faire remarquer dans son entrée. Ne sachant pas exactement où il mettait les pieds, autant se signaler le moins possible…
Il se trouvait à présent dans un vaste hall d’entrée, duquel s’échappaient deux couloirs à gauche et à droite, probablement menant aux cuisines, salle de réunions ou que savait-il encore d’infirmeries et couloirs de toutes sortes. … Face a la porte, un escalier large de marbres entouré d’une rampe en acajou sombre montait jusqu’à une mezzanine. Là, il était possible d’accéder aux autres étages. Le premier couloir (celui de droite) recouvert de somptueuses tapisseries du XVIII siècle aux tons rouges et or, Le second couloir (vous l’aurait compris, à gauche) Lui était moins large, et les murs épais étaient recouverts de tableaux aux prix inestimables.
Celui ci donnait un accès à la salle de bal, pourvue d’une large cheminée et de quelques banquettes couvertes de coussins bordés et poussées dans les coins ainsi que de hauts fauteuils capitonnés de velours rouge ... Le parquet brillant couleur miel reflétait les dorures du plafond. Ainsi, de portes en portes, chaque pièce avait une décoration et une atmosphère différente. Les fenêtres ? Tobias les fuyait depuis que la lumière du jour avait été remplacée par la lumière froide de l’ astre mort. Cependant un nombre incalculable de chandeliers étaient disposés un peu partout dans les recoins, renforçant cette impression de ‘cocon protecteur’, chaleureux et intime.
Le grand vampire garda un silence religieux. Son regard plongé dans le vide, le silence prenait des allures de symphonie dans ces lieux si étrange et familier à la fois. Tobias écoutait chanter le silence, comme s’il avait la faculté d’entendre chaque histoire de chaque tableau, chaque mur murmurant à loisir. Il gardait cette expression neutre sur son visage trop blanc, la faim battant ses tempes, torturant ses veines. Cette faim qui enflammait son système nerveux, qui le rendait ivre. Il ne bougea pas un cil, sa respiration même semblait être tenue en suspend. D’un coup, il avança d’un pas en direction de l’escalier, puis se ravisa, les sens en alerte. Il avait senti une présence.
*quelqu’un ? un bruit de château ? * Il détourna le regard, mais son attention elle restait toute disposée a réagir s’il était en danger. L'effarouché observait ici et là des accessoires posés sur des meubles anciens, les toiles de poussière dans les coins. Il senti un long frisson parcouru sa chair blanche. Une profonde angoisse le prenait, le tenaillait, torturait son ventre, se répandait dans sa gorge et laissait jusqu'à pointer une lueur d’inquiétude au coin de son regard. (Tobias était bien un des rares vampires a d’ailleurs encore ressentir ces sentiments, liens incassables qui le rattachait sans faillir a sa vie de mortel, et de laquelle chaque jour il tentait de se défaire…)
Il tira une cigarette de son paquet, l’alluma dans le col de son manteau, le crépitement du tabac se consumant résonnait doucement dans l’air, s’ajoutait a la symphonies des bruit sourds du château Puis tirant une tafe et redressant la tête, il passait sa main dans ses cheveux bruns, l’air désinvolte.
"...Qui est là ?"
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| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Jeu 11 Nov 2010 - 22:42 | |
| Il était temps de repartir.
Je venais de bavarder avec Sacha, je devais repartir à l'hôpital. Enora est fatiguée. Je vois ce petit bout de bébé entre mes bras, comme une promesse. Comme une espérance. Ses yeux pâles me fixent, comme s'ils m'étudiaient en profondeur. Je vais partir, rentrer à l'hôpital. Mes mains sont pleines de sang, je suis épuisée. Ma pâleur est fantômatique. Mes ailes sorties, préparées à un envol que je ne supporterai sans doute pas; C'est un nouveau signe qui s'annonce, une nouvelle espérance. Dévaler les escaliers, les livres couverts de sang dans mes mains. Il est tôt, tard, je ne sais pas. Je n'ai pas fait attention, à rien du tout. Trop endormie pour réfléchir, trop épuisée pour penser. Il n'y a plus de sang dans mes veines. Je suis absente, trop absente. Je dois manger, ou dormir, au choix. Un nouveau choix. Un sommeil. En sommeil. En plongée. Notre corps qui dort, une dernière danse qui m'est offerte. Il faut que je rentre à l'hôpital. Je saigne, je pleure, je suis si faible. Tu ne m'as pas encore vue dans cet état, petit frère. Tu dors, ou que vois tu ? Tu m'as vu taillader mes veines pour nourrir mon enfant. Elle est vampire, et démone. Manger ne lui suffit pas. Le lait lui est inutile. Robe en dentelle déchirée dans le dos. Ma mort, prisonnière de tes rêves. Entre, encore une fois. Plonge toi dans les limbes du sommeil. Plonges-toi dans la douleur et dans l'incertitude. Montre-nous encore cette tranquillité que nous recherchons, toi et moi mon enfant. Mon amour,tu me tuera. Enora. Tu me tuera. Je n'ai croisé personne, ayant envie de faire une ballade dans cette atmosphère si sombre. Je ne sais pas où tu es, je ne sais pas pourquoi tu n'es toujours pas venue la voir. Tu gardes un silence religieux, comme si plus rien n'avait d'importance. Ma mort qui m'attire, inexorablement. Laissez moi crever bordel, ou aidez moi à vivre. Mais faites le bien, au moins. Fête de la peur. Transe inexorable. Divertissement. Plonger son corps dans la folie, les bras ballants. Allons à l'échafaud. Nous allons trouver la solution. Enfin, cette solution. Tu ne m'amuses pas. Délicatesse. Dormons.
Encore. Dormons.
Atteignant le hall, je presse le pas. Ils résonnent dans les couloirs de cette bâtisse, légers cependant. Je dévale les escaliers, elle m'observe, elle voit mon visage pâle, crispé par la faiblesse de mon corps. Je dois rejoindre l'hôpital. Je n'aurais pas dû revenir après un accouchement aussi difficile. Je n'aurais jamais dû, mais maintenant je vais rentrer, je vais rester, récupérer, et tout va rentrer dans l'ordre. L'ordre des choses, mes choses. Nous ne savons pas, ignorons tout. Aidez-moi, merde. Aidez moi à surmonter l'épreuve. Plus ou moins terminé. Métaphore. Accueil. Une voix dans cet endroit sombre, et l'odeur alléchante du tabac. Je pourrais tuer pour une cigarette. Tenir entre mes lèvres cette petite chose. Voir le sang répendu sur le sol, provenant de mes propres mains. Je ne dormirai pas dehors. Je vais aller m'allonger entre les draps blancs, me faire gronder,encore une fois. Mais je ne perdrais pas la face. Je ne me ferai pas avoir, pas encore. Philosopher. Tuer. Avancer, mes pas de plus en plus chancelants. Qui est là ? Un fantôme, crétin. D'ailleurs, cette voix m'est complètement inconnue. La cigarette, c'est si tentant. Entendre le grésillement du tabac se faisant dévorer par les braises ardentes. Et alors. Les cendres qui retombent sur le sol, en un ballet rapide. La bouche qui recrache la fumée dans un soupir de plaisir. Putain, je tuerais pour une clope. Je tuerais pour de la nicotine. Encore. Montre moi. Tu peux faire mieux que ça, non ?
Un homme. Elancé. Odeur vampirique, attirante. Il fume. C'est lui qui fume. Putain. Fais pas ton chacal. File moi une clope. Ton paquet, si tu veux. Tu vois arriver, dans une robe blanche maculée de sang, une brune accompagnée d'un bébé. A présent, tu sais qui est là. Danse, mon grand, chante, j'men fous. Avancer vers toi, le souffle court. Je dois rentrer, mais avant, une cigarette. Tendre la main vers le bonheur, le voir s'éloigner de plus en plus. Je ne me sens plus vivre. Liberté. Fais pas ton chacal, file m'en,pitié. Juste un tout petit peu. Je ne suis pas contrariante, tu sais, je peux en avoir juste un petit souffle, ça me suffira. Supplication, détermination. Terminaison. Nervosité. Piquée au vif. Dans le noir, Enora n'esquisse pas le moindre mouvement. Elle se contente d'observer. Un bébé foutrement intelligent. Et diablement silencieux. T'observer, le brun à la clope. T"observer, et lâcher quelques mots, sur un ton sec, cassant. J'ai pas le temps, mais je vais tout de même le temps. Je ne suis pas encore morte. Allez, mec. T'observer de mes yeux noirs, Enora te fixe de tes yeux blancs. A nous deux, on va t'avoir. Promis.
"File moi une taffe, s'teuplait."
[promis, au prochain j'fais moins naze...] |
| | | Invité | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Ven 12 Nov 2010 - 13:55 | |
| [bien d’accord avec toi, c’est crevant -_- Par contre j’me suis bien bidonné en te lisant ! ]
Le grand brun avait aperçut la robe somptueuse de la jeune femme avant même avoir envisagé cette dernière. Les plis de la robe dansaient dans son champ de vision comme emportés par le vent. A la lumière jaune des chandeliers, il avait observé la pale couleur de sa peau qui avait prit des allures macabres. Quel était donc cette femme moribonde qui venait littéralement l’agresser telle un zombie sorti d’un film à sensation ?! Mais ce qui avait frappé aux sens, l’enivrait, réveillait sa faim torturait ses veines faisait pointer une lueur malsaine dans son regard avide. Le sang. Elle puait le sang a 10km cette conna*sse.
*nom de dieu nan mais qu’est ce que c’est que ca ?!*
Un ange sanguinolent tombé du ciel et servit sur un plateau d’argent au plus affamé des vampires de cette foutue Terre. Cette pensé arrachât un sourire en coin a Tobias qui toisait la belle jeune femme dans sa robe déchirée. Il la dévorait des yeux d’un air arrogant, faisait glisser son regard dans sa nuque tendue et frissonnante, parcourait son épaule, faisait un saut sur sa clavicule et allait se délecter de la vue de son décolleté quand son regard fut happé par la chose la plus improbable a laquelle il aurait pu s’attendre : un nourrisson. Sans bouger d’un cil, il paraissait cependant avoir un mouvement de recul, imperceptible… *qu’est c’que ?*
La petite fille avait un regard profond, presque diabolique. En tout cas trop expressif pour son jeune âge. Quelque chose de surhumain se dégageait d’elle, Tobias ne la quitta pas des yeux, avec cet air un peu bête qu’on les gens confrontés a quelque chose d’inattendu. Et ce regard qui lui semblait familier… il avait apprit a le reconnaitre, a s’en méfier parfois. Ce bébé qui reposait dans les bras de cette femme comme une petite perle déposée dans un écrin. Mortelle petite perle. Avec ce regard insultant, bien trop tenace. Le vampire senti un malaise l’envahir, il détourna le regard de celui de la petite fille, tombant alors sur le visage de cette femme qui visiblement lui avait adressé la parole...
*une quoi ?*
Sur le moment le grand vampire demeura interdit, bêtement muet et se contentait de fixer la jeune brune comme une folle sortie d’il ne savait quel hospice… Une taffe ? Avait-il bien comprit ? Toujours plus ou moins interloqué par ce que lui avait adressé la jeune femme, il haussa les épaules et sortit une seconde cigarette de son paquet bien plein. Il s’apprêtait à l’allumer pour elle quand une vague de frisson le submergea, l’odeur de sang entêtant faisait battre ses tempes, hurlait à ses oreille le rendant presque sourd. C’est avec une main tremblante et glaciale qu’il lui tendit la cigarette allumée. En tant normal il aurait envoyé cette jolie brune sur les roses, pour le plaisir de lui paraitre désagréable, mais cette fois il se sentait étonnement proche de celle-ci, elle ne semblait pas comme toutes les autres femmes, son aura était particulière et le grand vampire était sensiblement affecté.
Il poussa un inaudible soupire, à la fois de gène et d’agacement : allait –elle rester là plantée devant lui comme une potiche a agiter sous son nez les plis de sa robe pleine de sang.
*Franchement y’en a vraiment qui tendent le bâton pour se faire battre !*
Quand la soif de sang lui montait a la gorge, le prenait dans son étreinte, il tentait de soulager cette sécheresse en déglutissant avec peine une salive bien trop sèche qui lui raclait la gorge. Il passa brièvement son regard sur son visage blême, puis fixa le bébé, ne prenant même pas garde a envoyer sa fumée dans une autre direction. Puis après lui avoir laissé le temps de tirer sa taffe dessus, il prit la parole d’une voix grave, le menton bas et les yeux toujours posés sur le nourrisson…
"J’ crois pas que c’est pas d’une clope dont t’aurais le plus besoin …"
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| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Mar 16 Nov 2010 - 10:43 | |
| Je veux vous voir. Encore une fois.
La fumée qui se propage dans le hall, un volute éthéré. Elle est belle. Elle est si belle, et toi tu la regardes avec appréhension. Qui es-tu, pourquoi es-tu ici ? Tu es si amusant, si tu savais, tu es si drôle. Tu me fais rire, je te le jure. Je t'assure, il n'y a pas de quoi en rire, mais je n'en peux plus. Observation. La main passée sur la peau avec la douceur du miel. Une divine caresse pour faire passer le tout. Une divine caresse, un endormissement calme, se reposer. Relâcher la pression, la tête en arrière, dans une position calme, sans équivoque. Garder le contact. Lèvres chaudes. Tu te moques, me tend l'instrument de mort, cancérigène. La fumée pénètre dans mes poumons, m'offre une nouvelle solution à tous mes problèmes. J'devrais être à l'hôpital, mec. A l'hôpital. Donne moi ton ampleur. Tirer sur la cigarette, avec toute la force que je le peux. Avec toute la force. Une sorte de lumière éteinte et dénuée de tout sens. Je ne me sens pas bien, elle non plus. Je ne sais plus. Je ne vois plus, n'entends plus. Ne distingue plus. Qui es-tu et pourquoi es-tu là ? Que me veux-tu, pourquoi ? T'es nouveau, dans le coin. Ce que t'ignore c'est que les gens ici sont tous comme moi, voire sans doute pire. Nous sommes tous pareils, nous somme tous aussi détruits et morts, envahis par la peur et la douleur. Dominés par nos sens. Je ne suis pas réduite. Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur de ce que je suis devenue. J'étais un démon, avant. Un vrai démon, méchant, cruel et tout. Haha. ça t'en bouche un coin pas vrai ? Atterris. J'étais une démone, je suis à présent un ange. Mon âme démoniaque, je l'ai offerte, gracieusement. A qui d'après toi ? Eh ouais. A cette petite chose que je tiens dans mes bras, cette petite chose qui te fixe de ses yeux d'une blancheur de nacre. Pas de pupilles, pas d'iris. Juste la mort. Juste la douleur. Elle est démoniaque, elle nous fous les jetons, à tous. Elle est belle, si belle, dans ses yeux, rayonnant de douleur mais de tranquillité. Elle possède sans doute plus d'intelligence encore que nous tous réunis. Mana. Dans le monde dans lequel nous vivons, tu aurais ta place, Blanche, ta place. Encore une fois. Plonger les yeux dans l'intensité bleue. Et ne pas regarder. Tirer sur sa cigarette. La fumée cancérigène qui pénètre dans nos poumons, une bouffée, encore une. Ne vois-tu donc pas ? Je suis déjà morte. Je n'ai besoin de rien, absolument rien. Un visage. Une voix. Elle reposait dans ma tête, comme un feu menaçant. Elle était flippante, tu sais. Elle murmurait sans cesse des mots de tentation, elle parlait mais n'entendait pas. Elle me menaçait, elle me terrifiait. Aura, à présent disparue. Disparue ? Non, transférée, mon tout beau. Transférée dans l'esprit de ma fille, de mon enfant. Ma chair, mon sang. Et celui de mon professeur de français. Tu me regardes comme si j'étais un extraterrestre, je lis l'appréhension dans tes yeux lorsque ton regard se pose sur Enora. Elle fait peur. Ses yeux semblent pouvoir sonder ton esprit. Mais tu ne vois donc rien ? Tu ne comprends pas ? Qu'ici, c'est mon seul salut. Ma seule vie. Ma maison. Depuis un an, ma seule maison. Enfin. Plonger mes yeux d'une noirceur dans les tiens. Ne dire que quelques mots, le reste ne sert à rien. Requises.
"Merci."
La cigarette finie, t'observer encore une fois. T'es plutôt pas mal, dans ton genre. Tentation. Ton odeur vampirique. La même que la tienne, Fushi. La même, seulement ce n'est pas pareil. Attention. Désorganisée. Enfantine. Enora lève une main, comme pour toucher le visage du buveur de sang qui me fait face. Mes poignets ensanglantés. Elle dégage la même odeur que toi, jeune homme, la même odeur de vampire. Mon corps est prisonnier. Je m'ennuie. Je m'ennuie de tout ça. Trop de choses étranges, trop de curiosité. Trop de souffrance. Plonger dans l'intensité noire. Observer ma fille. Je sais ce que tu veux, quand tu lèves la main de cette manière. Je le sais.
"Une petite minute."
De l'ongle de mon pouce, entailler mon poignet, trancher mes veines. Le sang s'écoule, encore et encore, comme à flots bouillonnants. Coule lentement dans la bouche de mon enfant. Elle en rirait, presque, de tuer sa mère à petit feu. Éloignée. Traumatisée, morte, détruite. Elle meurt, elle se tue, elle se détruit. Elle se traumatise elle-même, comme pour le reste de l'espérance. Fondement. Destruction. Absolue. Densité. Elle t'observe. L'enfant, dans la nuit, ne dort pas. Ce cauchemar, ses yeux pâles. Toutes les nuits, Hebi, tu te réveilles, et tu entends ses pleurs. Dieu seul sait quels cauchemars Aura lui inflige. Tu ignores, mais tu la prends dans tes bras, tu la berces. Elle se nourrit de ton sang, se repaît de ta souffrance. Depuis sa naissance, cette enfant te dévore, et tu te laisses faire, corvéable à merci. Une qualité non négligeable. Tu meurs, à petits feux. Tu te laisses mourir, dans une transe obscure. La cigarette finie, la nicotine semble te requinquer. Tes jambes tremblent, mais tu ne laisses rien paraître au mystérieux inconnu qui te fait face. Tu observes, apprends. Tu te laisses avoir. Tu ne mourras certainement pas de cela. Elle te protège, on ne peut pas te tuer. Tu regardes, de tes yeux nacrés, l'homme qui observe ta mère avec cette curiosité mordante d'un inconnu rencontrant une femme aussi morbide que moi. Ce soir, la peur au rendez-vous. Fermer la plaie en la léchant doucement, l'odeur métallique du sang emplit tes narines, comme un poison violent. ça te donne envie de gerber, mais tu t'en fiches. Tu ne fais qu'observer, calmement, les évènements. Tu ne fais que me regarder, jeune vampire, comme si seule ma vue était digne d'intérêt. Caractérisée par la douleur. Incruste toi, montre moi. Ou crève. C'est toi qui vois. Tu ne choisis pas. Ce n'est pas ton avenir, ça. Selon nos principes. Retrouver, une fois encore, la notion juste. Observation intégrale. Je ne sais pas qui tu es, ta tête me dit rien. Mon cerveau envahi par la cigarette. Pénétration dans l'air. Encore une fois. Une dernière fois, ouvrir la bouche. Recracher la dernière fumer, et jeter le mégot. Il fait froid, tu sais. Je commence à avoir si froid...
"Au fait. T'es qui ?" |
| | | Invité | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Mer 17 Nov 2010 - 17:19 | |
| Droit et immobile, le vampire pouvait, c’est vrai, sembler d’une extrême froideur, ce qui ne l’empêcha pas d’avoir toujours la grâce d’un beau jeune homme. La jeune femme le remercia. Le vampire se contenta de l’honorer d’un léger hochement de tête, opina en silence les yeux toujours rivés sur l’enfant. Il n’avait nul besoin de faire appel a ses dons vampiriques pour s’apercevoir que cette enfant, ce bébé si étrange, angoissant, dégageait quelque chose de malsain. Ses yeux qui scandalisaient le vampire. Il se noyait en eux, ne semblaient pas pouvoir échapper a leur emprise.
*Mais vas-tu cesser ? Vas-tu Arrêter ? N’en as-tu donc pas assez, démon ? Libère moi de ton emprise !* Sa mère ne tarda pas a s’immiscer au moment opportun, Sa voix cristalline réussissant un instant a arracher le regard de Tobias a l’emprise de sa fille. Et ce dernier eut à peine le temps de se demander ce qu’elle faisait que déjà Madame Je-pouponne-un-bébé-dialogique allait lui donner la réponse. A la vue du poignet dont les veines ébauchaient un réseau bleuté Tobias laissa échapper un halètement de surprise et d’envie. Appréhendant son geste, il jeta son regard vers quelque autre endroit pouvant lui permettre d’échapper a cette vue. La salle de bal dont la porte est restée entrouverte. Le feu de la cheminée. Les flammes vives léchaient les briques de la cheminée, et les craquements plaintifs du bois.
Il eu beau ne pas regarder, tout lui apparaissait en songe, les bruits de succion venant agrémenter son imaginaire. Il pouvait sentir l’odeur suave du sang, non sans envie ni nervosité. Il fini par fermer les yeux, le temps pour lui de s’abandonner à ses instincts de vampire, dont il reprit vite le contrôle. Se sentant enfin capable d’affronter cette image, il se retourna brièvement vers la femme, Le regard ridiculement pantois. Il serra doucement les poings sur le bord de sa veste sombre, imperceptible. Les sens vampiriques de Tobias avaient su déceler les battements pénibles du cœur de la jeune femme, qui se débattait de toutes ses forces pour continuer d’envoyer dans ses veines ainsi raflées le peu de liquide vital qui lui restait. Combien de litre de sang avait-elle donné a cette chose infâme quelle portait contre son sein, corvéable au possible. Tobias la regarda avec pitié. Elle se lécha le poignet pour stopper l’écoulement faible. Tobias eu une pensée pathétique.
*c’est inutile de compresser une plaie d’un corps qui n’a pas de sang.*
Tobias aperçut une goutte de sang qui coulait au coin des lèvres de l’enfant. Il allongea le bras devant lui, la main tendue vers le visage de l’enfant. Avec précaution, il fit glisser au coin de sa bouche de bout de son pouce où se trouvait la coulure de sang. Il observait sa peau claire qui s’était réchauffé du sang de sa mère et avait donné à son teint la couleur rose des mortels. Seuls ses yeux profonds trahissaient son appartenance aux créatures de la nuit. Tobias sentait la chaleur de la peau de cette enfant réchauffant la sienne. Ayant capturé la fine goutte étalée sur son doigt, il retira sa main avec autant de douceur que quand il l’avait posée, dans un mouvement fluide et silencieux.
Portant ensuite son pouce a ses lèvre, il sorti une langue timide qui vint s’écraser sur le bout de son doigt, cette langue qui venait ôter de son pouce jusqu’à la dernière trace du précieux liquide. A ce seul contact, ses pupilles se rétractèrent brusquement, et le vampire laissa volontairement paraitre un sourire sur son visage émacié. Le gout âpre du sang, sa couleur rouge ocre, son odeur saumâtre qui frisait la pestilence réveilla ses sens. Il avait décidément faim. Mais jamais la douceur d’une pomme sucrée qui caresse les sens, La saveur d’un morceau de gibier chaud arrosé d’un verre de grand cru n’auraient su le satisfaire plus que cette goutte de sang sur sa langue. Le vampire frémit, mais plutôt que de décider de quitter ce hall qui venait a peine de commencer a lui révéler ses secrets, il se retint, décida de faire face a son avidité malgré la souffrance que cela imposait. Plus que jamais, Tobias devait surpasser son corps esclave, faire taire sa faim, bâillonner les supplices de ses entrailles, museler chaque parcelle de son corps, réduire au silence cette part en lui qui chaque nuit réclamait le sang d’un innocent.
*tu crèveras avant moi saloperie*
La jeune femme n’était visiblement pas suffisamment affaiblie, et elle trouva encore le moyen d’ouvrir son clapet… Les questions. Tobias les avait en horreur, les questions. En particulier de cette espèce. Il chercha rapidement une réponse, le genre sans intérêt, passe partout, de quoi la dissuader de s’intéresser d’avantage…Il répondit d’une voix sourde, de son accent allemand que 400ans d’exil n’avaient pour autant pas effacé.
Hum… Un nouveau prof. Juste de passage.
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| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Jeu 25 Nov 2010 - 9:53 | |
| Elévation.
Je procède à un chargement méthodique. Un lapin. Non, trop moche. Trop niais. Trop stupide. ça fait des bonds partout et ça ne se nourrit que de verdure. Non, vraiment, c'est indécent. Un lapin, c'est niais. ça ne comprend rien. ça ne vit que pour servir de bouffe aux autres, et tu ne ressembles pas vraiment à une victime, n'est-ce pas ? Non, ça ne te convient pas. Je ne te vois pas du tout avec une carotte dans la bouche. Je ne te vois pas du tout courir dans les champs et pioncer dans un terrier. Non, et puis un lapin, ça ne fume pas. De toute façon, il n'y a rien pour toi dans ce lapin. Je suis sûre que leur sang n'est même pas bon. Il y a plein de petits os logés dans leur chair. Imbouffable. Non, c'est indécent à la fin, arrêtez ! On ne peut pas faire ça, ça serait vraiment inhumain. Un lapin. Quelle blague. Tu passerais vraiment pour un con. Non, il faut trouver autre chose. Une citrouille. Pouark, encore pire. ça colle bien au thème, mais non, franchement, ça ne te conviendrait pas. Pourquoi ? Parce que ça pue, premièrement. Parce que c'est de la verdure, deuxièmement. Parce que pour le passer sur ta tête, je te souhaite bon courage, troisièmement. Parce qu'en vérité, je n'ai pas vraiment envie que tu passe pour un con encore plus con que le con du lapin. Houla, ça fait beaucoup de con dans une phrase. Peu importe. Amusante idée, décalée distraction. Non, et puis tu mettrais quoi en guise de reste ? Du noir ? Pas très original. Et pour embrasser uen fille, c'est pas le pied, franchement. C'est plutôt stupide comme idée. Ouais, mais moi j'ai que des idées à la mords-moi-le-noeud. Bon, allez, trouvons autre chose. Une soubrette. Haha. Je crois que j'ai touché le fond. Je te vois pas du tout comme ça. Les collants, c'est pas très agréable, ça colle, tu sais. Vraiment beaucoup, c'est plutôt désagréable. Les bas-résille, je t'en parle même pas. Comme accessoire, un plumeau ? Non, vraiment. En plus, c'est con une femme de ménage. Stupide, ouais. Complètement débile. ça nettoie jamais comme on veut et où on veut. En plus, c'est servile comme un esclave, incapable de s'émanciper comme on le désire. C'est trop étrange, bien trop. Moi, ça ne m'amuse plus du tout. Je ris de voir cet endroit s'enfuir. Du monde dans lequel je vis. Ne vois-tu donc rien ? Ta vie est un échec, quand tu bosses comme ça. En plus après, on a des problèmes de dos. Et l'uniforme, je te dis pas. Inconfortable, et moche. Regardez moi ça cette petite jupette, si c'est pas un macho qui a inventé cette tenue, je veux bien faire cuire mes cheveux et les manger jusqu'au dernier. Et bien, tu ne dis rien ? Heureusement que tu n'es pas dans ma tête, parce que sinon tu te foutrais bien de moi. Alors je t'observe, de mes grands yeux noirs. Détaille chaque petite parcelle de ton anatomie. Comme la plupart des professeurs d'ici, tu es beau, et élégant. Tu es agréable et adorable. A regarder, en tout cas. Du reste, tu sembles comme tous les autres. Froid, sans âme et sans coeur. Il n'y a pas un professeur ici que j'apprécie. J'en ai aimé un, mais où est-il ? Pourquoi ne donne-t-il pas le moindre signe de vie ? Et l'autre, là. Sur la table, m'allonger. Me dévorer, me tuer. M'anéantir, de ce poison qui me colle à la peau. D'une violence aigue, inouïe. Je ne peux pas réfléchir. Je ne peux pas voir autre chose, ni autrement. Je n'ai vu que son corps se balancer sur le mien, jouer de ma haine, s'amuser de ma conduite. Tu t'es bien amusé, Todd. Trop sans doute. Les autres ? Un type alcoolique. Déjà amplement suffisant pour voir qu'il n'est nullement intéressant. Le seul que j'appréciais réellement s'en est allé. Peu importe. Tu es comme les autres. T'observer, dédaigneuse. Mon regard se fait mépris. Le sang ne coule plus. Mais moi, je titube.
"Un prof, hein."
Légèrement décalée de la conversation, perdue dans des contemplations stériles et stupides. Je me laisse aller au mépris. Plus rien ne compte. Je ne suis plus qu'une vague de haine pure. Un sang non apaisé. Sortez moi de cette merde. J'ai le baby blues... enfin, sans te quitter des yeux, mon regard se fait plus perçant, plus puissant. Je ne sais pas qui tu es, quel est ton nom. Tu m'attires et me révulses, suceur de sang. Tu crois que je ne t'ai pas capté, toi ? Tu crois que je n'ai rien vu ? Non, mais sérieux, pour qui me prends tu ? Tes mains sont accrochés aux poches de ta veste, tu te retiens de ne pas me sauter à la gorge pour me bouffer, moi, et ma fille. Mais je te l'ai déjà dit, non ? Enora n'est pas comestible. Moi, sans doute, oui. Du sang d'ange, ça doit être divin. Sans doute. Pourtant, que dis-tu de cela ? Ne vois-tu donc rien ? Elle est trop dangereuse. Pourtant tu as essuyé le sang au coin de ses lèvres. Tu t'es délecté de ce nectar. Tu as goûté à la facilité. C'était divin. Elle est divine. Mais empoisonné. Le sang d'un démon n'est jamais délectable, le sais-tu, vampire ? Tes instincts ont repris le dessus. Méprisable. Stupide. Amuse moi, divertis moi. Montre moi que tu n'es pas complètement à côté de tes pompes. Dis moi. Explique moi. Montre moi comment tu peux avancer dans tes échanges. Tu es drôle, amusant. Non, en fait, tout le contraire. Tu m'énerves. Même pas capable de se présenter c'est ça ? Tu me trouves donc aussi insignifiante ? Mon être se braque. J'aurais bien croisé les bras si Enora ne s'y trouvait pas. Je resserre mon étreinte, méprisante. Tu es insignifiant. Moi qui croyais bien m'entendre avec toi. Bon, allez, je te pardonne. Si tu me file une autre clope. Bah oui, l'autre a à peine fait effet. Faut pas croire, je suis pas une fille facile. Bon bon bon. Allons. Fantasme. Fallacieux. Tu me sors de cette merde ? Change. Menteur. Putain de menteur.
Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar, Liar...
Are you suffering ?
"Les profs ici sont de vrais cons."
Et allez, prends ça dans la tête. Lorsque je prononce ces mots, Enora éclate de rire. Pour la deuxième fois depuis que j'ai accouché. Elle rit, rit, ma fille, mon amante. Elle rit de mon imposture. Je sais que ce n'est pas de l'amusement. Elle se moque de moi. Elle rit, rit, de voir le chagrin qui coule. De voir la peur qui s'installe. C'est ça ma fille. T'as une semaine à peine, et tu commences déjà à te foutre de ma gueule. Tes yeux pâles pétillent. J'ai été victime, tu es bourreau. Cela jusqu'au bout, sans doute. Vas-tu un jour aimer ta mère ? Je m'en fous. Lorsqu'elle cesse de rire, mes yeux retournent à l'homme face à moi. Suceur de sang. Encore une fois.
"Et vu l'amabilité dont tu fais preuve, je commence à croire que tu feras pas exception à la règle." |
| | | Invité | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Jeu 25 Nov 2010 - 20:18 | |
| Aux seuls mots de la jeune fille le vampire lâcha un rire sarcastique. Les murs du hall lui renvoyaient l’écho de son rire, plongeant la pièce dans un climat lugubre. Tobias, toisa la jeune femme de toute sa hauteur, ses yeux remplis d’arrogance. Il ne répondit pas, feignit de ne pas entendre. Elle avait entièrement raison. Oui c’était un vampire antipathique un manipulateur-profiteur invétéré et l'individualisme en personne. Oui c’était Archétype même du parfait connard. On ne fait pas ami-ami avec un suceur de sang ma grande, que croyais-tu ? On ne peut que le haïr au plus haut point. Cette phrase résonne dans sa tête, le renvoi sans relâche a ce qu’il est, un démon, un assassin. Celui qui vit de la mort des autres. Cette phrase le perce tel un poignard tandis qu’il sent le goût certain de la rage monter en lui. Bruissement à peine perceptible, qu'il avait apprit à dissimuler avec le temps depuis les nombreuses années où il arpentait la nuit, l’épiait, l’appelait de ses vœux. La nuit son univers, son terrain de chasse, sa demeure infinie... bruissement de vêtement, trahissant son déplacement, la seule chose qu’il lui avait laissé l’occasion d’entendre. Surprise ! Le voilà qui se tenait maintenant derrière elle, quasiment a son contact. Un long frisson parcourt sa chair. Un trouble profond le tenaillait, torturait son esprit, se répandait dans sa gorge et laissait pointer une lueur perverse au coin de son regard. Ce même regard où luisait un éclat étrange, effrayant. Elle pouvait sentir la froideur de son corps se pressant contre elle, cette rigidité mortuaire qui effleurait sa peau.
Mais le vampire ne s’arrêta pas là, car à présent elle pouvait également ses lèvres caresser tendrement sa nuque, et ses doigts parcourir délicatement le lobe de son visage. Encore cette sensation étrange. Elle apparaissait toujours aux tréfonds de son être, ces mêmes frissons se répandaient dans sa nuque lorsque ses mains la touchèrent, ce même picotement déferlait dans son ventre lorsqu’il se rapprocha d’elle. Il la saisi par le bas de la mâchoire, son pouce effleurant le menton de la belle l’obligeait à diriger son visage de coté, le regard balancé par-dessus son épaule, de manière a le regarder, lui, qui se tenait toujours dans son dos... Sa main à la peau blanche et glacée, était aussi douce qu’une caresse mais aussi dure qu’une bride. Une main de fer dans un gant de velours. Sans savoir ce qui se passait dans la tête de la jeune angélique, il aurait pu jurer à s’en couper la main qu’il la dégoutait. Pourtant rien ne se passa.
Contenait-elle son écœurement ? Étranglait-elle volontairement sa répulsion pour lui ? Le vampire avait la perception étrange d’avoir déjà rencontré ce regard, usé de ces attitudes. Impression familière. Il ne savait s’il visait juste ou non, mais son instinct vampirique le persuadait d’avoir réussit a cerner une bonne partie de son caractère. Du moins, lui seul en était persuadé, et cela sembler lui suffire. C’était selon lui le genre de fille fière et courageuse. Téméraire. Y’avait qu’a regarder l’enfant du démon qu’elle portait contre son sein. Alors Tobias en tira ses propres conclusions : Il lui paraissait hors de question que la belle lui laisse le plaisir de sa réussite en trahissant la moindre impression de terreur…. Ce serait un trop beau cadeau, non ? De fait, il ignorait jusqu'à la véracité de ces pensées, il n’empêche que Cette pensée transposée sur les sentiments de la belle amusait vivement le beau vampire qui esquissa un sourire discret. Elle était belle et futée. Effrayée ou non, Tobias s’en fichait bien, bien que s’il avait eu le monopole du choix pour répondre il aurait préféré la réponse fut non. Cela aurait renforcé l’impression qu’il s’était fantasmé sur la belle toujours détenue entre ses mains expertes. Trouble répugnant contre plaisir abominable.
Sentait-elle les effluves de son parfum ? Etrange en effet, malgré plus de 400ans de tabagisme et de repas sanguins, on eut dit que le seul parfum qu’il dégageait était celui de la mort. Il lui avait laissé entendre son souffle au creux de son cou, sentir son haleine de sang rouler le long de son oreille. Sans doute l'écœurait-il, la rendait-il nauséeuse. Du moins aurait-il aimé qu’elle le ressentît. Il se voyait à la place de celui qui l’avait fait, 400ans plus tôt, avec la même lueur dans le regard qui l'avait tant terrorisé à l’époque. Aujourd’hui il arborait la même tandis qu’il capturait le regard de la jeune femme avec le sien. Sa barbe de quelques jours lui effleurait la joue, sans doute l’irritait-elle au passage. Il prit son temps avant de lâcher à voix basse
« Regarde où l’ennemi t’attaque : c’est souvent son propre point faible… Ce bébé que tu porte n’a rien d’angélique, alors, je pense deviner que son démon de père à du arracher les ailes de ce bel oiseau pour que de telles paroles osent franchir tes lèvres. Cependant je crois que tu n’as pas bien saisit a qui tu t’adressais. C’est pourquoi je vais remettre tes pendules a l’heure avant que quelqu’un de plus méchant que moi si tant est qu’il existe ne le fasse a ma place. Je doute que tu n’ais jamais entendu parler de ceux qui meurent d'un mal atroce depuis toujours et qui n'ont personne a leur côté. On les appelle les semeurs de mort et ils ne se laissent guider que par leur volonté. Je pourrais te tuer si tu n’étais pas déjà si appauvrie de ton sang. C’est de ceux là dont je ne fais pas exception, et de rien d’autre ma chère. Je ne sais pas pourquoi tu tiens tant à savoir qui je suis mais je te pardonne au vue de l’audace dont tu fais preuve… A moins que tu ne sois qu’une crétine inconsciente. »
Il respirait l’odeur de ses cheveux, avec toujours cette odeur de sang qui empreignait ses vêtements et qui excitait les sens du vampire affamé. Sur ces paroles tendrement intéressées, il l’avait finalement lâchée avec douceur pour à nouveau lui faire face. Plus aucune animosité n’habitait son regard, seulement une attitude lugubre comme à son habitude. Il regarda le bébé dans les bras de sa mère, et continua de parler sans détourner les yeux, si bien qu’il fut impossible de savoir si sa phrase s’adressait plutôt à l’une qu’a l’autre.
« Comme une enfant qui ne connait pas encore la douleur... et si douce. »
Sur ces mots il tira une autre cigarette de son paquet et l’alluma. La fumée montante forma un rideau qui voila momentanément son regard, puis s’estompa. Le silence retomba dans le hall, seul les crépitements des brins de tabac se consumant à l’unisson brisaient le silence.
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| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Arrivée dans le hall... seul ? [SUJET LIBRE] Mar 30 Nov 2010 - 9:04 | |
| Le délire est presque total. Je ne m'avoue pas vaincue pour autant, cependant. Une femme comme moi ne recule devant rien, et certainement pas devant un homme. Non mais, quelle plaisanterie. Ce n'est pas ton avenir, Hebi. Tu as peur ? Non, tu ne devrais pas. Tu lui jette un regard apuyé et lourd de sens. Tu dois lui faire comprendre que tu n'es pas là pour t'amuser avec quelqu'un comme lui. Il se dresse de toute sa hauteur, mais tu n'as pas peur, Hebi. Tu n'auras jamais peur. Tu ne peux pas avoir peur. Tu ne crains rien. Ton ressenti, c'est la mort. Ton être,c'est la souffrance. Lorsqu'Enora sent qu'il s'est déporté jusque derrière toi, tu la sens sursauter. Cette gamine est une bombe à retardement, et elle comme toi le savez. C'est un nouveau né, aux eux bien trop intelligents. Tu entends son rire, résonner dans le hall, ce rire fort et clair, ce rire de franche rigolade. Rien qu'en entendant ça, je sais que tu comprends. Oui, j'avais raison. Encore un con de prof. Incroyable. On dirait qu'ils se donnent le mot. Lorsque son corps se retrouve derrière moi, je sens sa poigne de fer serrer mon corps, son odeur encercler mon visage. Que fais-tu ? Suis-je un jouet, finalement, tout juste vouée à être désirable ? Tu ne m'amuses pas, qui que tu sois. Alors tu es sympa, tu ôtes tes sales pattes de là, avant que je me fâche. Mais je ne dis rien, reste immobile, je ne cherche pas à me dégager. J'ai vu pire que ça, mon grand, bien pire. Tu ne m'impressionnes pas. Ou juste un peu. La force des vampires me blase toujours au peu, quand même. Même démone, je n'avais pas eu cette puissance. Alors, silencieuse, j'attends, patiente, que tu te décides à parler. Et ça ne tarde pas. Hum, tu fleures bon le tabac et le sang. Ce sang. Un sang que j'avais aimé, que j'ai toujours aimé goûter, sentir, toucher. Humer le sang, dévorer les chairs palpitantes, c'était pour moi un train-train quotidien, professeur. Alors les vampires, pardonnez moi mais ce sont des petits joueurs. Ils ne détruisent rien. Deux petits trous et hop, l'autre se vide. On va dire que les démons sont plus orientés dans le gore. Tu m'obliges à te regarder de biais, mes yeux noirs te fixent, mais je ne bouge pas. Je te regarde, avec cette impression de profond mépris. Quand je parle sur ce ton à quelqu'un, j'en connais les représailles. C'est d'ailleurs ce que je te fais comprendre, finalement. Ma bouche s'ouvre, odeur musquée, de mon corps. T'as gagné. Merci, mec. Mes hormones se réveillent.
"Qu'est-ce que tu attends ? Mords moi."
Mais rien ne se passe. Un silence se fait.. C'était un rêve, mec. Je t'ai laissé faire joujou, maintenant, tu me lâche. Tu me quitte et te retrouve face à moi. Enora ne bouge pas, ne dit rien. Je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais cela me semble étrange. Cependant je ne dis rien ; je me tais lorsqu'elle ouvre la bouche et adresse au buveur de sang face à moi un sourire des plus inquiétants. Je m'écarte d'un pas. Tu ne m'as pas mordu, il me semble que je sais pourquoi. Tu m'as testé, pas vrai ? Mais que sais-tu, finalement ? Il croit que je suis innocente. Il croit que le père de cette enfant était un démon. Il croit que je ne sais pas ce que je dis. Il croit que j'ignore les pouvoirs d'un suceur de sang. Il croit que je suis stupide, mais il va rapidement comprendre que je ne plaisante pas avec ces choses là. Alors je le fixe de mes yeux noirs, sans ciller. Enora ne cesse pas de sourire. Elle, en revanche, elle m'inquiète. Je ne sais pas ce qu'elle mijote, mais ça ne sent vraiment pas bon. Cependant, alors que mon visage se mure en une expression de défi et de mépris, je fais face à celui qui vient de me menacer, calmement, sans sourciller, sans quitter ses yeux du regard. Ses yeux trop sûrs de soi. Redescends sur terre. Je ne suis pas celle que tu crois.
"A mon tour de remettre les choses au clair. Cette enfant, que tu vois là, est le fruit de l'union d'un démon et d'un vampire. Sacré mélange, pas vrai ? Le père est le vampire. J'étais le démon. La douleur, je la connais. La souffrance, sans doute encore mieux. Je la cotoyais tous les jours avant qu'on m'offre une rédemption après des centaines d'années d'errance. Je me retrouve avec une nouvelle malédiction, Enora, ma fille. Elle a hérité du démon qui est en moi... autant te dire que oui, la souffrance, je la connais. Mais je dois avouer que tu m'as amusée. On ne juge jamais un ennemi trop vite, avant de frapper. ça risquerait de te conduire à ta perte. ça serait foutrement dommage."
Un rictus s'échappe de mes lèvres, mais s'échappe vite lorsque la main d'Enora se lève une nouvelle fois, bien différente de la fois précédente. Le prolongement de son petit bras, je le connais. L'Aura noire est dehors. Comment fait-elle ? Pourquoi ? Le bras d'aura noire avance en direction de l'inconnu, touche sa joue. Je connais cette Aura, pour l'avoir portée. Elle est brûlante, dévorante. Elle contient un poison qui s'infiltre dans les veines, si on a le malheur d'avoir une petite plaie. Le bras ne reste qu'un instant posé sur la joue du vampire, mais cela semble durer des heures. L'Aura brûlante semble aimer ce beau garçon. Enora éclate d'un rire enfantin. Avant de retirer ce bras, qui retrouve le chemin de son petit corps et disparaît. L'étonnement sur mon visage laisse place au défi. Près de sa joue, quelques uns de ses cheveux ont roussi ou complètement brûlé. L'odeur est insupportable. Et sa joue s'est teintée de rouge. Une blessure de démon. Enora... pour l'heure je ne dis rien, caresse le visage de ma fille. Ce geste semblait fait pour me protéger, protéger son ange de mère. La fierté se lit dans mon visage, le bonheur de me sentir aimée de la chair de ma chair. Tu devrais voir ça, Fushi. Je te jure. Tu devrais vraiment voir ça. Alors je me tais, pour quelques instants. Laisse le silence s'installer de nouveau, la surprise se peindre sur son visage. Puis j'ouvre de nouveau la bouche, avec un calme plat. Je suis vulnérable, si vulnérable, ce soir...
"Et même si je suis faible en temps que serviteur de Gaïa, même si l'accouchement m'a affaiblie, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un pour me protéger. Tu es trop naïf d'avoir cru un seul instant pouvoir me dominer. C'est bien du machisme pur ça, tiens." |
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