Entrez dans l'univers de ce lycée pensionnat perdu dans les montagnes transylvaniennes bien mystérieux... Forum RPG ouvert à tous. |
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| Couleur. [Un Ab Irato qui se reconnaîtra.] | |
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Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Couleur. [Un Ab Irato qui se reconnaîtra.] Mer 8 Déc 2010 - 16:11 | |
| Quoi, quoi, QUOI?!
Se contente de marcher. Evite deux ou trois branches, en escalade bien plus. Marche, droit. Marche. Tout le temps. Marche. Marche. Marche. Au rythme du son. UN! deux, trois, quatre. UN! deux, trois, quatre. Régularité traître. Tempo maintenu, aucune exeption. Marche. Marche. Marche. Marche. Esquive. Escalade. UN! deux, trois, quatre. UN! deux, trois quatre. Ronces posséssives, vicieuses. S'agrippent à ses mollets, ne s'en défont plus. L'amour impossible entre une herbe offensive et un bout de viande. S'en contre fout. Les dégage d'un mouvement sec du membre touché. Jambes nues, baignées dans une multitude de coutures rouges. Carnassier. Marche. Grimpe, saute. Tronc d'arbre, equilibre. Les yeux clos, instinct dictateur. Fuir. Partir. Quitter, laisser, dégager, mettre de côté, s'enfuir, bouger, abandonner, abjurer, déguerpir, filer, renier, reculer, s'éloigner, oublier, flancher, cèder, résigner, capituler, tirer sa révérence. Clos, oreilles sourdes, noyées dans un flot musical mental important. Bras tendus, ne pas tomber. Sauter, poursuivre. Aller de l'avant, ne pas se retourner. Derrière, une bâtisse imposante. Deviner les pierres rouillées, les marques rongées, les moisissures à ses pieds, le patrimoine. Le château, au crépuscule. Beauté rocheuse, granit et pierre tombale. Gravier assourdissant. Craquements funèstes des incomprises sous les semelles. Crissements végétaux. Froissements sylvestres. La nature à ses pieds. Les épines à ses mollets. Laisser tomber. Abandonner. Bannir, révulser. S'arracher à leurs crocs venimeux, marcher. Propriétés négatives, attaquable-innataquable. Resiste, sent ses porteuses se liquéfier. Devenir eau teintée. Macabre sensation d'abdication. Innachevé, allangui. Bercé, soutenu, convoité. L'objet du désir. La fascination à l'état pur. Ether. Le soleil est mort. Lève le nez vers l'orangé. Resultat d'une équation batârde, quelque part entre le Vert, le Rouge, mais autre que le Jaune. Synthèse additive, soustractive, qu'importe. Nouvelle teinte, invisible. Inexistante. Autre. Inconnu. Innomable. Jaune et Magenta. Secondaire, secondaire. Descèlle ses paupières assoupies, délogent les cils emmêlés. Ciel noir et blanc. Lumière folle. Achromatospie. Trouble visuel. Replonge dans sa cécité précoce. Marche. UN! deux, trois, quatre. Premières années télévisuelles. Nouveauté sensationnelle. Voir à travers une vitre, millions de pixels au travail. Taux de chômage en baisse. Métier à la mode, couleur. Artisanat négligeable, industrie médioce. Marche. S'entrave, tiens position de justesse. Amour de l'élégance, tendance droite et sûre de soi. Marche sans se retourner. Le château, l'oublier un instant. Noir. Sous la fine peau, l'obscurité la plus absolue. On ne voit rien. Strictement rien. L'accès à la clairevoyance selon OEdipe. Comme ça que l'on peut aperevoir l'once d'un spectre. De sa mère. Machine infernale. Bout de chemin. Marche. Aucune interruption. Marche, quelque soit l'obstacle que l'on rencontre. Face à l'adversité, le stoïcisme le plus absolu. Révolu. Respiration, candide. Naissance d'une entité provenant d'un ventre à des milliers de kilomètres. Toutes les visites et tous les péchés. Elle vient jeter un coup d'oeil. Toujours plutôt ponctuelle. Voire même en avance parfois. Pâleur mortelle. Sans contrecoup. Apprentissage, découverte. Vision de l'invisible. Cachée. Pupille invraisemblable, qui ne paraît pas exister. L'aveugle qui voit. L'enfant qui ne verra jamais les couleurs. Resté aux temps des débuts cinématographiques. Un esprit maternel qui vient le couver. L'enfant. Maturité improbable. Animosité dépistée. Marche. Marche, se contente de marcher. Fait de son mieux pour marcher. Il n'y a nulle part où se cacher. Ce que l'on ne veut pas voir. Ce qui ne doit pas être vu. Couteaux plantés sauvagement à son passage. Hémorragie verte. Elle ne se verra jamais. Arracher l'épiderme, la plaie, la chair. Continuer à marcher. La brise. Soulève ses cheveux. Froid. Frisson. Dix doigts pointés vers l'extérieur, bras soutenus. Equilibre. Contrer les attaques multiples des roses agressives. Botanique vengeresse. Horreur. Elle est là. Son souffle agrippe, ne décroche pas. Saute. Marche. Evite. Cherche à éviter. Etrange. Bizarre. Ne voit rien. Ne voit plus rien. Ne doit plus voir. Aveugle. Privée d'un sens. Sixième retardataire. Parlez-lui normalement. Poser le caoutchou là où il peut l'être. Rebondit. Marche. Panique neutre. Cours. Maman cache les yeux. On ne doit pas voir. Plus voir. Toutes ces histoires nous dépassent. M'man, dégage. S'il te plait. On s'en fout, de voir ou pas. On en a déjà vu trop. M'man, on le sait, ça ira. Trop tard, on te dit. Tu le sais, pourtant, toi aussi. Maman, aller, fais nous plaisir. Enfin, M'man. Prend une pose et expire. Repars. C'est comme ça qu'on est sensé voir la vie. Oh, quels jeux de mots. Nouveauté sur l'écran. Couleur teinté. Noir et blanc révolutionnés. Ici et là, des poches différentes. Pixels heureux. Le monde est sorti petit à petit de son envelloppe tremblante. L'heure est venue de se rendre à l'évidence. Tous, oui, tous. Vous n'êtes que d'ignobles salopards. De leur montrer ça. Pareilles atrocités. Cachez ça, monstres. Retirez cela. Court. Fuit. S'il est interdit de s'arrêter, alors continuons à marcher. Court. Plus le temps. Court à en perdre haleine. Cette pensée immonde encrée dans le crâne, restée dans la bouche. Les larmes qui ne peuvent pas être retenues deviennent une force. Montre-les. Montre-les. Prouve que l'on t'a fait souffrir. Fais nous voir ce que tu ne peux plus voir. Regarde nous. Fais nous une démonstration de l'atteinte que tu as reçu. Prouve cette histoire sordide en ouvrant les yeux. N'aie pas peur de la vérité. Regarde-nous. Court, perd l'équilibre. Bascule vers l'avant, s'apprête à reçevoir le choc. Souffle coupé, élan soutiré. Joue en contact avec l'écorce, corps à la verticale. Yeux clos. Les paume sen contact avec sa peau norvégienne. Sèche. Se soulève, se repousse. Infâmie. Epouvante. Face à ce qu'elle pouvait être. À ce qu'elle aurait pu devenir. Avec son éducation. Son savoir-vivre, sa curiosité. Honteuse, se dire qu'aujourd'hui n'est plus rattrapable. Il n'y aura que ce jour avant d'attendre, à nouveau, six longues Lunes. Comment sais-tu que nous sommes en période de Lune? Tu la sens. Non. Tu vois encore en noir et blanc. Le tronc bien droit l'exaspère. Lui donne la nausée. Malade à en crever. Là. Là pour lutter. Soulèvement. Rébellion. Simple robe blanche, Liberté dans son apparat le plus naturel. L'or de sa cheveulure luisant. Ciel noir. Lune blanche. Deux teintes, additive, soustractives. Apprentissage malsain, actualisation d'opale. Hurlement. Folie. C'est l'apothéose. L'enclenchement de ce que l'on appelle l'autodestruction. Une mine froide à en tuer un mort. Et un poing qui s'élance avec force contre le composant forestier. Puis l'autre. La jambe. Le poing. L'autre poing. L'autre jambe. Sang et herbe formant la fusion parfate. Extériorisation. Montre-nous l'horreur que tu as vu. Fais-nous partager ton angoisse. À l'agonie. Tu pensais vraiment échapper à tel supplice? Quand as-tu découvert la vérité? Sois sans crainte, n'aie pas peur. Tu apprends, nous t'extorquons tes visions, nous nous en instruisons. Souffre et apprends nous. Racket indirect, non puni par la loi. Merveilleux. Ne. Te. Plains. Pas. Toi, au moins, tu vois le monde. Tu n'es pas satisfaite?
Il n'y a nulle part où se réfugier. L'horreur fait partie du quotidien.Que veux-tu que l'on y fasse. Les paumes en sang. Les doigts démis. Les jambes meurtries. Le corps en lambeaux. L'arbre intact. Sans bruit, elle s'effondre. Trouver le sommeil. Jusqu'à ce que les premiers rayons jaunes viennent parcourir son être déchiré. Jusqu'à ce qu'elle retrouve la vue. Jusqu'à ce que cela aille mieux. Pour rentrer en cours. Pour retrouver les nuits calmes. Dénonciation terminée, pensée pour autrui prohibée. Bras repliés sur sa poitrine, symbole défensif. Attrape une à une ses phalanges, les déboite, les ré-emboîte. Craquement morbide. Un par un. Mécanisme douloureux. Un par un. Pantin désarticulé, loque, cadavre étandu là. Sépulture déconseillée. Vision d'horreur. Mais... Oh, la vraie couleur. Recolore le ciel. Vraie couleur. Marque rouge du rouge dans l'esprit. Attends. Rien qu'un instant. Silence. Odeur humide. Rosée, peut-être. Pluie, encore. Corps liquide. Ronces dans ses cheveux, sous les muscles, dans le tissu, autour des mollets. Saignée. Evolution. Poison Ivy. Plus la force de se battre contre elle. Envie de rester là. Ne plus bouger. UN! deux, trois, quatre. Ce à quoi elle ressemble. Pas à ça. Pas à ces horreurs. Moins commune que cela. Plus fière pour tomber si bas. Si bas. Le temps monochrome s'écoulera. Les teintes reprendront leur vigueur dans un instant. Flou occulaire. Merveilleux.
Pensez aux enfants. [ Garde espoir. Contre le vent, J'ai promis de vivre avec mes vraies couleurs.Fais-moi confiance. Les paroles de la chanson ont disparu dans la pluie soudaine. Maintenant, je les libère.Oh, vraie couleur. Le décor spécial est déjà inutile. Même si tu as une vie inchangée, S'il te plait, n'oublie pas. S'il te plait, n'oublie pas. ][Mais c'est pas possible...] |
| | | Nombre de messages : 17 Age : 32 Localisation : Physiquement présent. Loisirs : Regarder. Humeur : Si seulement. Date d'inscription : 11/12/2010 Cende Selah | Sujet: Re: Couleur. [Un Ab Irato qui se reconnaîtra.] Mer 12 Jan 2011 - 19:30 | |
| Il était une fois, l’histoire d’une chanson. La chanson glissait au travers de l’air et entre ses douces oreilles. Elle était faible, la chanson, à peine fredonnée dans le vent, il se demandait seulement d’où elle venait, mais en fait, il s’en moquait… La chanson, avec lui, a traversé le lycée, et, la chanson l’y a conduit, avant de l’y abandonner. Il y avait un château, il y avait une princesse, un véritable conte de fées. Mais en fait, rien n’était parfait. La princesse qui aurait dû être endormie cauchemardait éveillée, les vêtements sales et déchirés remplaçaient la ravissante robe de bal, mais, après tout, ce n’était pas son histoire. Car : il était une fois, l’histoire d’une chanson. La chanson se baladait au travers des arbres sans jamais l’atteindre. Elle était belle, mais elle était triste, elle était certainement déçue ; plaintive, sensuelle et mélancolique, on l’entendait calmement pleurer… C’était beau à écouter, il a trouvé. Elle a commencé à l’intriguer, au début, elle le suivait, puis, les rôles se sont inversés. Il la cherchait, elle s’enfuyait. Drôle de jeu. Mais elle l’y a conduit, c’est tout ce qu’il importait. Lui, naïf, n’a fait que la suivre. Pourquoi ? Il ne sait pas, et ne saura sans doute jamais. Après tout, il était une fois, l’histoire d’une chanson. La chanson, au bout d’un moment s’est arrêté… Elle n’était plus là tout simplement. Disparut : il ne la retrouvera jamais. Il a couru, il l’a appelé, rien n’y a fait. Elle ne lui répondra sans doute jamais. Ce n’est pas un conte de fées, ici, le château y est rempli de saletés, la princesse…? Oh, il ne l’a pas encore trouvé. Elle, elle attend, mais elle ne l’attend pas forcément lui. Il n’a rien du Prince. Elle est étendue, couchée, son âme mise à nue sur le sol où rampent les ronces et où pourrissent les feuilles, et lui, il marche solitaire dans le noir, la tête baissée. Il a perdu ce qu’il recherchait, ce pourquoi il était sortit, mais, au moins, ce noir ne l’effraie pas. Il ne l’a jamais effrayé. Il peut voir dans la nuit. Sans doute sa pupille. Vous l’aurez deviné avant la fin : il n’est pas réellement humain. Elle non plus, mais elle en a déjà plus l’air. Mais, ce n’est pas son histoire qu’il faut raconter, car : il était une fois, l’histoire d’une chanson. Elle était murmurée, n’avait pas de rythme particulier, sans cesse elle innovait, se transformait constamment en passant par tous les tons. Mais elle restait « elle ». La chanson ressemblait alors à un cri, mais, il la trouvait jolie. A un moment, lui aussi s’est arrêté, il reniflait l’air : l’odeur du sang régnait en maître à présent. Lui, aurait préféré écouter la chanson… Il a écarquillé ses deux grands yeux bleus lorsqu’il l’a aperçut. Ses oreilles se sont redressées, et, il a avancé lentement, très lentement, pour ne pas l’effrayer. Elle avait les yeux ouvert mais ne semblait plus voir le ciel. L’animal la mirait d’un air interrogateur. La chanson l’avait conduit jusqu’à elle…? Car oui : il était une fois, je le rappelle, l’histoire d’une chanson. Suave et torturée, à bout de souffle elle a disparut à tout jamais, elle les a amené à se trouver. Elle était là pour ça et lui, ne s’en souciait pas. Elle, n’avait pas l’air de l’avoir remarqué et… le soleil aller bientôt se lever. Oui, le rouge va se lever. Bientôt, bientôt il reprendra forme humaine. Bientôt il pourra lui parler. Bientôt, il pourra lui demandait. Mais, pour l’instant, il prend toutes les précautions en avançant. Ses griffes caressant les feuilles mortes, son agilité de félin lui permettant de n’en froisser aucune, pour ne pas faire de bruit, pour ne pas la brusquer et la surprendre. Il a approché ses moustaches de son visage et, elle a à peine tourné la tête, pour le regarder. Mais… ses yeux étaient vides et pleins à la fois. Le tigre se serait attendu à de l’affolement, mais elle ne paraissait même pas étonnée… Cela l’arrangeait. L’animal a alors eut un comportement troublant, troublant parce qu’humain. Il a passé lentement le dessus de sa patte au pelage blanc le long du visage gelée de la demoiselle égarée. Comme pour la rassurer. A cet instant, il l’a entendu. Elle venait d‘elle. Elle venait de lui aussi. Car, il était une fois, l’histoire d’une chanson qui les a réunit. La chanson les a rassemblés, puis, comme pour le rappeler, la mélodie a brisé le vent l’espace d’un ultime instant. Le tigre a sentit son cœur faire un bon, puis, l’a sentit replongé… C’était une sensation que la chanson seule arrivée à provoquer. La chanson est une « vieille amie ». Il l’a connait maintenant depuis longtemps, depuis le début, elle avait eu cet aspect nostalgique sur lequel il n’arrivait toujours à mettre un nom. Un mot, un lieu, une époque. Elle lui rappelait simplement un sentiment. Et… le tigre haït tout ce qui touche aux émotions. Il ne peut pas vivre en paix à cause de cela. Elles sont… déstabilisantes. Trop puissantes pour lui. C’est pour cela que la chanson est joueuse. Elle aime faire ressortir en lui ce qui devrait y rester. Mais, ce soir elle a raté son coup. Ce n’est pas à cause d’elle qu’il est tigre ce soir. Mais c’est la faute à la lune et au ciel noir. Au soleil qui se cache aussi. Mais, il a commencé a sortir, ce soleil, il a commencé à sortir lorsque la chanson s’est de nouveau arrêté. Plus que quelques minutes. Plus que quelques minutes et il sera de nouveau lui. Fatigué de la nuit, fatigué du monde, fatigué de l’entendre chanter, il s’est couché contre la Princesse. Elle était petite comparée à lui. Comparé à ce qu’il était. Et elle était glacée, il s’est collé contre elle, contre sa peau, comme pour la réchauffer. Il ne la connaissait pas mais, il ne pouvait pas la laisser comme ça. Il n’aurait pas dû s’en soucier… Mais, que voulez vous ? Le tigre à un grand cœur. Et puis, il n’avait rien de prévu ce matin, comme à son habitude. Pourquoi partir alors ? La rosée était agréable pour l‘animal, elle était rafraichissante. Le tigre aime tout ce qui est froid. Il ne s’est pas endormi, il n’a pas fermé les yeux, elle, elle n’a pas parlé, et, comme ça, ils ont attendu que le soleil se réveille. Hé Princesse… tu sais, le Prince sera bientôt là. Mais, il était une fois, l’histoire d’une chanson…
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