Nombre de messages : 43 Age : 31 Localisation : Dans l'ombre... Loisirs : Vous me croieriez pas.. Humeur : Neutre Date d'inscription : 12/07/2010 Chris Hellsing
Ce rêve qui me reprend toute les nuit durant, Me fais craquer petit à petit, M'entrainant dans le néant, Jusqu'à que je sois détruit.
Plutôt coriace et solide, Pour me faire piquer du nez, Me détruisant comme de l'acide, Jusqu'à que je sois enterré.
Comment décrire le temps, Moi qui suit immortel, Quelque chose qui s'occupe incessamment, De creuser ma stèle.
Toute cette souffrance ne me quittais pas, Peut-être n'y avait-t-il rien à tirer de moi, Je me sentais mal, euphorique, Fragile, vulnérable tel une tique.
Hionna.
Ton absence me conduis au fond du trou, Le bien que tu m'as fait est prenant, Mes sentiments me poussent à bout, Comme un éclat s'en allant gentillement.
Si tu ne me guide pas, Je deviens fou, Ne me quitte pas, Tu es mon bijou.
Plus le temps passe, Plus tu me manque, Tu as fait fondre ma cuirasse, J'étais blindé tel un tank.
Je te toucherait bientôt, Ne plus te voir me pèse trop, Je te demanderais de ne pas me juger, Je me sentirais allégé.
Je t'aime.
Cela me pèse, Je ne te verrais jamais plus, J'en aurais presque un malaise, Tout cela n'était pas voulu.
La vie sans toi, Ressemble à l'enfer, Je m'apitoie, Je ne sais plus quoi faire.
A présent, Je dois avancer, Sur ces mots passant, Je te demande de ne plus m'aimer.
Pour te réconforter, Je ferais ce que tu désire, Tu es en train de t'abriter, Pour ne pas entendre mes dires.
Là-Haut.
Là ou je me trouvais, Le vend m'ébouriffait, Et si par malheur je tombais, À coup sur j'en saignerait.
La vue était magnifique, Cette tour était splendide, Ce moment était magique, Cela me consolide.
Pourtant je n'allais pas me suicider, Juste me tenir là debout, Je me sentais voler, L'on m'avait absout.
Sensation agréable, Surtout avec ce temps, La pluie m'accable, Je me sentais tremblant.
Une chose me turlupine, il me semblait que j'entendais quelqu'un me parler, je me retournais quand je l'aperçu, cette femme était si belle.
Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa
Tu t’allonges. Ta peau trempée contre le sol. Il fait si chaud ici. Si chaud. Tes yeux te piquent. Non. Tes yeux pleurent et tu ne sais plus trop pourquoi. Tu tentes furtivement de dégager ton front trempé, inutilement, les fils de ta chevelure retombent, incessamment. Ta peau virginale essuie les goutes d’eau salée te recouvrant l’épiderme, tu fais tomber l’anneau s’agrippant à ton lobe. Plusieurs sentiments mêlés s’entrelacent en ton esprit pudique, ils t’échappent. Effet cerf-volant. La complexité de tes ardeurs les fera réapparaitre. Tu ne t’en soucieras pas. Tu vagabonderas entre ces plaines sentimentales. Tu n’y trouveras rien. Tu essuieras l’eau baignant tes iris glacés. Tes yeux couleront. Le noir de ton maquillage infiltrera ta protection rétinienne. Ca brûle. C’est drôle. Tes doigts perceront ton globe oculaire et tu pleureras. Comme une conne. Tu pleureras et tu ne pourras plus t’arrêter. T’épluches un oignon, t’es devant ta cuisinière ? C’est ça ? T’es assez drôle comme nana. Tu le sais. Lâche ton couteau, tu ressemble à un criminel, avec ces yeux fous. Tu es assez jolie pourtant, avec tes cheveux rouges et ton nez en trompette. Non. Il fait trop sombre, tes volets sont clos, ça peut pas être ça. Joker. C’est un film à l’eau de rose. Tu entends Samantha hurler après Jason. Il vient de la quitter pour Vanessa. C’est vraiment très triste, je ne te le fais pas dire. Ta vie est dure, tes héroïnes aussi. Mais tu sais, tu en connaîtras d’autre. Beaucoup, plein même. Faut pas t’inquiéter pour ça, ma belle. Désabusé, c’est pas encore ça. Que ce passe-t-il dans ta petite tête chérie ? Ne te mords pas les lèvres de la sorte. Tu griffes ton joli minois. Tes yeux embués de larmes couleront et en ton esprit, tous les fous seront roi. Tu te détesteras, tes mains se poseront sur ce manche vermeil et en ses traits, tu retrouveras les tiens. Misérable petite chose. Tu croiras l’avoir perdu mais son esprit restera, planant au-dessus de tes vicaires et tu détesteras ça. Tu passeras tes mains sur tes joues. Tu essaieras de faire fuir l’eau, en vain. Ta peau se teintera de rouge et, en son sein, tu y retrouveras son iris rougeoyante. Tu vomiras tes rêves par cette porte ouverte, tu ne t’en rendras pas compte. Tu te soulèveras doucement, tes jambes trembleront. Etrangement. Tu joues aux marionnettes, restes immobile dans cette nuit que tu t’es créé. Seule, désespérément seule, poupée. Tu t’attaches à des détails sans impotence. La forme de son visage. Tu es sotte, regarde toi dans la glace. Tes yeux vitreux se morfondront dans cette abyme rectangulaire. Tu croiras mourir en te contemplant. Ces déboires visuels t’enivreront et tu t’isoleras dans ce monde cloitré que tu connais si bien. Tes peurs deviendront chair et tu crieras pour faire fuir ces visions ectoplasmiques. Leurs pensées fantasmagoriques te dévoreront et tu deviendras esclave de tes plaisirs. Tu te redresseras péniblement, sans daigner lâcher cette emprise virtuelle et, tu t’effondreras, t’acquittant de tes faiblesse repoussantes. Tu la rêveras, tu seras éveillée. Son odeur t’empalera cérémonieusement, tu fermeras les yeux. Priant à la désillusion. En vain. Il sera trop tard. Tu en seras plus que consciente. Ne verras tu pas, toi la misérable ? Ton âme s’immole, chérie. La chaleur te fait peur. Tes paupières disparaissent, livrant au monde des iris emplis de colère et d’envie. Tes mains se poseront sur le verre argentique, tes doigts tremblants suivront les lignes. Tu caresseras tes traits, t’interdisant toute question. Ta chair tombera sur une décadence plastique, esthétique, tu forceras sur la glace pour t’assurer du subterfuge, tes doigts fins se perceront, tu laisseras des traces carmin le long de la vitre. Tu suivras d’un mouvement singulier le trajet de ton fluide, tu relèveras le menton au milieu du sillage conspirate, divisant ton monde en deux fragments inégaux. Un simple miroir brisé, belle. Tu y verras ton reflet s’effriter. Regarde toi, tu pousses des cris originaux, des cris de jouissance. T’en rendras-tu comptes ? Tu alignes devant la vitre brisée tes démences olfactives, tu crois voir les odeurs, tu crois beaucoup de choses. Tes mains se pose sur ta peau pure, et tu cacheras à toi-même le monstre que tu es devenue. Tu t’accapareras des sillages sanguins, laissant tes traces digitales déborder le long de la vitre. Hémoglobine. Tu ne sauras plus qui dissimuler. Toi, ou celle en face de toi, défigurée. Tu t’armeras d’un courage pitoyable, la regardant dans les yeux. Deux billes émeraude refaisant le monde. Votre monde, ou alors, le tien. Visions carmin. Ces traces enivreront ton visage, couleront le long de ton minois caractéristique. Tu vomiras la gueule ouverte, tes déchés prendront la couleur de l’intrus. Tu ne sauras plus si elle est toi ou si toi est elle. Tu t’abandonneras à tes meurtrissures sanguines. Tu l’imploreras, mais il sera trop tard. Il sera trop tard, et tu en seras entièrement consciente. Les fantômes savourent leur victoire, Amné. Tu pleures de ne pouvoir leur en donner plus. Angoisse. Leur corps s’approchent, ils n’existent pas. Leur corps s’approchent, tu t’acquittes de ton devoir de sape. Ma toute belle, tu hurles pour te faire pardonner, ils ne t’entendent pas. Ne t’en fait pas, ils ne t’entendront pas. Ou ne voudront-ils pas t’entendre ? Ils rampent, à tes pieds, fond de toi la reine de leur plaisir. Tu devrais en être honorée, chérie. Tu ne quittes pas le reflet des yeux, tes rétines se fatiguent. Le vert disparaît, et tu vois ton corps se teinter de rouge. Tu cris. Ils ne s’arrêtent pas. Tes plaintes resteront silencieuse, ta gorge saturée. Tu avaleras par peur de manquer d’air. Tes démons t’enfermeront en un monde débauché, tes mains caresseront le miroir, sensuelles. Tu essaieras de t’enfuir, frappant la rousse te faisant face. Elle gardera cette face sombre que tu connais si bien. Charismatique. Tu t’effondreras, impuissante. Renverseras les flacons surplombant ta prison. Les odeurs se diffuseront, sa fragrance te sautera au narines. Tu chercheras de tes mains trempées la provenance de ces réminiscences tortueuses. Tes yeux peineront à se contenter d’un point fixe. Tu sentiras ton corps se crever, comme toi, tu avais percé le sien. Tu te pinceras les lèvres, tes dents entailleront la chair. Et tu souffriras que ce ne soit lui qui te touche. Tu hurleras silencieusement pour qu’elle cesse de t’observer. S’en souciera-t-elle ? Tes mains contre ses seins, sans aucun volume, tu la repousseras, inutilement. Sa silhouette continuera de se craqueler sous tes coups. En prendras-tu conscience ? Tes yeux continueront leur exploration, à la recherche du filtre d’amour. Son odeur t’obsédera. Comme toutes les choses que tu ne comprendras pas. Son odeur t’obsède, amour. Tu poses tes doigts ensanglantés sur les flacons. Tu les teintes de rouge, tu prends peu, petite sotte. Prés de ton iris, une fragrance t’appelle, tu t’en accapares, jalousement. Le rouge coule, le Carmin souillé s’empare du verre, tente de lui nuire. Tu refuses, en prends conscience et t’indignes. Tu le lâches, il explose. Le verre éclate, entaille la chair, ta belle peau immaculée. Traverse la rétine. Cécité. Pauvre chérie. Les couleurs disparaitront. Tu sentiras le monde glisser autour de toi. Les formes perdront de leur contenance, jusqu’à ne plus exister. Il ne restera plus que toi, toi et celle douleur te brûlant de l’intérieur. Silencieuse, tu t’en rendras comptes, tes pensée se morfondront, en même temps que tes souffrances. Tu n’y trouveras plus aucune marque de réconfort. Elle n’existera plus, Tu l‘auras perdu en même temps que son odeur. Tu perdras la notion de toute chose, ne te rendant plus compte de l’opacité de tes paupières. Tu seras rassurée et déçue. En fait non, tu seras terrifiée. Misérable. Le noir continu te fera rentrer dans le monde du cauchemar, et tu la rêveras, à chaque instant. Toujours. Toujours, sans interruption. Tu t’agripperas pour ne pas avoir à te retourner. Tu attendras que les ardeurs se soient calmées, dignement. Tu jouiras de ton nouveau statut avec classe et zèle démesuré. Ce vol ophtalmologique t’indignant toute douleur. T’en contenteras-tu ? Tes points sérés écorcheront ta peau d’ivoire. Tes ongles y resteront encrés. Tu ne verras pas le sang s’écouler le long de tes bras blancs. A la manière des larmes Carmin fuyant de tes paupières vides. Un mélange particulier te passera sur les lèvres.
Tu ouvriras les yeux. Et je resterais le maître de tes cauchemars, de ta vie, à jamais.
***
Tonnerre. Pleurs célestes. On en oubliait presque nos bonnes résolutions. Collision, rétine contre dioxygène. Puis la peau, s’assurer de l’éveil, de l’intégrité. Cacher ce que l’on avait à cacher. Et ne pas montrer le reste. Le reste. Composé d’édifiants traumatismes qui se voulaient bénins, de souvenirs lattant et de pleurs enragés. Les membres se tâtent, vérifient le bon fonctionnement du système. Les doigts sont portés à la bouche, l’âpre n’apparaît pas au goût. Soulagement enfouit. Indicible. Les couvertures glissent le long de la chair, les jambes fond de même. On quitte le lit avec appréhension, tourne notre regard du côté du baldaquin, posé au sol à présent. Les voiles laissent entrevoir un lit vide, habituel. Doucement, le corps s’approche des repliements du drap, les mains s’agrippent aux tissus. Les tirent. Laissant le matelas dénudé derrière elles. Les bouts de toiles ramenés contre le corps, se confrontant au visage nu. Les muscles s’ankylosent, réclament la fraicheur. Il n’y en a pas. La nuit aura été courte, celle-ci restera dans les annales. Et puis tout se relâche, la peau, les os, la chair et le sang. La fatigue s’immisce partout, sur et sous la peau. Ici, trône le siège de la démence. Pourtant on refuse de fermer les yeux. Les tendons oublient le schéma de convention, relâchent leur emprise, laisse le corps s’effondrer. Le mouvement laisse échapper quelques effluves olfactives. La peau se retrouve écrasée contre le coton, tout mouvement fortuit. L’absence n’a plus vraiment d’importance, autant que le Devenir. On se laisse porter par la vague sentimentale et se concentre pour trouver ce que l’on est venu chercher. Pas grand-chose, la vague nous laissera au port. On tentera de soulever une poitrine trop lourde, une cage thoracique tuméfiée. Les coudent s’armeront et ramène le linceul à auteur des yeux. On y enfuira notre visage, le nez, en priorité symbolique. Respirera à grosses bouffées l’air étouffant enveloppant la pièce, y descellera ce qu’on cherchait. Sourie et se couche, tapis dans l’ombre de la maisonnée. Invisible et silencieux.
On s’y était endormi, à croire que plus rien ne pouvait nous effrayer.
Le ciel fit de nouveau des siennes. Les dessins lumineux emplirent la pièce, laps de temps plus qu’indéterminé, trop court pour être dicible par l’homme. Et elle n’y comptait pas vraiment, à vrai dire. L’éveil se fait par la lumière, et celle-ci était brutale et violente. Juste ce dont elle avait besoin, les mères n’étaient plus là, et la veilleuse en pane depuis des décennies. L’attaque audio s’évertua à faire paniquer le patient, sans réel succès, à vrai dire. D’un mouvement langoureux, accepter la condition prés-établie. Un chat s’étire, elle n’en est pas moins différente. Elle lâche l’objet de convoitises, ouvre un œil sur l’autre lit, elle n’était pas rentré, une bonne chose. Le temps lui paraissait inutile, pourtant, seule chose qui aurait dû avoir une quelconque importance à ses yeux. Le nombre de tours de l’aiguille durant son absence corporelle ne l’intéressait guère, une heure, deux, trois, sept ? Broutilles. Mais, c’était de la mauvaise foi. Pour la première fois, elle s’était endormit le plus simplement du monde, et aucune torture mentale n’avait perturbé son sommeil. Grisée, elle se leva. Passant une main dans ses cheveux roux, abandonnant son cercueil. Le sol était froid, sensation plus qu’agréable. D’un pas feutré, passer dans une cabine de verre et laisser l’eau glacée lui essuyer les tempes. Calmer les marées avenantes. Lorsqu’elle sortit de son cocon d’astronaute, elle n’eu pas à se sécher le corps, une épaisse buée avait condensé sur le miroir. L’eau qui n’était pas arrivé sur la vasque de porcelaine. Un pas sur le carrelage blanc, porter une main sur une surface plane, l’abyme rectangulaire. D’un revers banal, faire fuir la buée. Douleur. Nouveau retour, une marque rouge, sanguine. Du doigt, elle s’efforça de suivre la ligne, dégageant l’eau lui obstruant la vue. Son visage, découpé par le bris du miroir, encore une fois. Parce que les cauchemars peuvent aussi tenir éveillé. Silencieuse, et observer. Pas cette fois, surtout, pas encore. Prendre les devant, voilà ce qu’il fallait faire. Les bras arqués, brandis, faire exploser la vitre, fissures, longues et nouvelles, et cette fois, surtout, fermer les yeux. Elle ne verra pas son visage se décomposer. Les débris s’effondrer. Son reflet, pleurer ses larmes vermeilles.
Quitter la pièce, rapidement. Sans prendre garde, poser quelques vêtements au hasard sur son corps qui se veulent être une robe rehaussé d’un jupon. Il fallait un haut et un bas, la longueur de la toile n’avait pas été étudié, elle servait de corsé ample. L’étoffe dénudée du jupon aurait tout aussi bien pu dévoiler de simples jambes blanches. Ce que la longueur de la robe permettait amplement. Les sous-vêtements n’étaient que matières aveugles, les couleurs juraient entre elles. Les mains contre le mur pour ne pas s’effondrer au sol, combattre la gravité. Enfiler une paire de bottes qu’on avait déposées dans un coin la veille. Laisser aux mèches rousses le plaisir de vagabonder librement. Ne pas ouvrir les yeux, surtout, ne pas les ouvrir. Continuer la course folle entre les divers objets hétéroclites jonchant le sol. Se déplacer à l’aveugle. Maladroitement. Chercher la lumière passer faiblement derrières nos paupières, pourtant, il fait nuit. Prière silencieuse, exaucée. Eclair défigurant le mobilier. Gauche. Lumière. Fenêtre. Porte. Acheminement logique. Passer ses mains sur une poignée glacée. La rondeur nous paraît sur le moment des plus salutaires. Remerciement silencieux à l’architecte. Tourne. Sort. Libre.
Besoin. Imminent. Hauteur. Cruelle et cruciale. Contre la pierre du mur, longer du bout des ongles les fissures. Le passage, on se remémore les faits, on connaissait le chemin, ouvrir les yeux était inutile. Couloir, droite. Ici, éviter les rondes, écouter puis passer. Sur l’angle, deux possibilités. Tout droit ou gauche, aucune importance, prenons gauche. Trois portes silencieuses, passer sans y prendre garde. Continuer, une entrée à gauche, aucune importance. Tout droit. Cortège de fenêtres, l’orage ne gronda pas. Passage à droite, parallélépipède défonçant le mur. S‘y engouffrer après avoir lâché la froidure du verre. Et puis, au bout du district, escalier. Colimaçon. Enfin. On y était. Ouvrir les paupières, et rendre l’iris visible au monde. Admirer la nuit. Volage. Monter lentement, reine des ses ténèbres. La nuit occupait le silence, majestueusement. Deux pas, juste sous le clocher. Minuit. Tintements assourdissant, les plus longs de tous. Les douze coups. Le ciel se tut, spectacle audio-visuel défectueux. Symbolique nouvelle, l’heure prenait ici des valeurs astronomiques. Elle voulu ouvrir la bouche, ne pas le laisser supérieur. Mais, sa gorge coincée, cela faisait trop longtemps qu’aucun son n’était sortit de ses viscères. Les débâcles auditives cessèrent, tout comme ses vaines tentatives. Elle en rirait presque, le temps n’avait plus le droit de s’interposer. Chose qu’il s’aventurait à faire, aisément. Abandonner la partie et s’approcher du bord. Les mains contre la pierre. Y laisser ses traces hémoglobines, sa peau souillée. Admirer les tréfonds de cette tour silencieuse, réminiscence. Lui, et la Mort. Ils étaient pareils. Ils n’étaient qu’un. La Mort l’habitait, elle en était sûre à présent. Tenter, une nouvelle fois ? Chose abusive et grotesque. Complètement inutile, elle l’avait bien comprit. La Mort ronronnait dans son sommeil, c’en était charmant. La Mort en devenait attachante, docile, tel un poupon. La Mort, une fois endormi n’était qu’un bébé misérable, il fallait en prendre note.
On avait joué à un jeu, débridé et débile, sur un double écran à rétro éclairage. Devant nos yeux, un alphabet virtuel, une ligne où toutes les combinaisons étaient possibles. Il suffisait d’aligner les lettres dans un ordre précis pour faire apparaître l’objet convoité, un jeu d’enfant. Et c’était pas rien de le dire. Ils s’étaient penchés sur l’écran inférieur, là, un bonhomme à la barbe blanche impressionnante marchait gentiment sur une surface verte s’apparentant à de l’herbe. A priori. L’un quitte des yeux la fusé s’effondrant en artifice dans le ciel pour demander qui état ce drôle de type à la barbe blanche impressionnante marchant gentiment dans l’herbe. L’autre lui répond, solennel, que ce n’était que Dieu. Tu vois, j’ai créé Dieu. Il avait l’air très fier de lui, et il y avait de quoi. Dieu marchait gentiment dans l’herbe, admirant le monde qu’il croyait avoir créé. L’autre s’amusait de le voir ignorant de la sorte, pour une fois, ce n’était pas lui qui détenait les clefs de l’univers. Alors, le curieux s’approcha de la boite, une idée de génie germant dans la protubérance lui servant de cerveau. Si t’as créé Dieu, tu peux aussi créer le Diable, ça ne devrai pas être trop difficile, pour toi. L’autre s’exécuta, il fit danser le stylo magique, forma les lettres sur l’écran inférieur. Très nettement, le mot DIABLE y figurait. La petite boite noire n’avait pas peur des mots, heureusement. Le Diable fut posé loin de Dieu, pour des questions de sécurité, on ne connaissait pas leurs relations, on ne sait jamais. Le Diable ressemblait étrangement à une petite poupée rouge à corne et à queue fourchue. Tout le contraire de ce qu’on aurait pu imaginer, au fait. Un peu déçu, l’autre le laissa marcher gentiment dans la matière verte s’apparentant à de l’herbe, s’efforçant de le tenir le plus loin possible de Dieu. Mais il pouvait quand même, par simple satisfaction personnelle, se complimenter d’avoir créé le Diable, on ne pouvait pas s’en réjouir tous les jours. Un nouvel éclair traversa la matière graisseuse ankylosée du cérébrale, il lui prit la boite à mot des mains, se planqua pour écrire l’illumination. Lui aussi, il était très fier de lui. Et il y avait de quoi. Sur l’écran, les lettres blanches se regroupaient pour former le participe passé, le verbe, ou n’importe quelle base pronominale que ce soit, CHUCK NORIS. On ne lui demanda pas où avait germé cette idée singulière. Pour que le Diable s’entraîne un peu, avait-il répondu. Il lui rendit la sacro-sainte boite noire, l’autre se contenta d’appuyer sur la flèche verte. C’était lui le Dieu de ce monde, c’était lui qui avait créé Dieu et Diable, ne l’oublions pas. Le dénommé Chuck Noris fut créé, à la manière des deux autres divinités. Il fut posé au sol, le vert, ça lui allait plutôt bien. Chuck Noris était roux et portait des lunettes, le créateur ne fit aucun commentaire, on ne rie jamais de son enfant. Il portait un bleu de travail, l’illuminé ne se gêna pas pour le faire remarquer. L’autre essaya de prendre sa défense, le plus pathétiquement du monde, il n’y pouvait rien, les codes, c’était pas lui qui les avait fait. Chuck Noris fut déposer près du Diable, chacun imagina le combat à sa façon, mais il n’en fut rien. Chuck Noris se contenta de marcher gentiment dans le vert criard de l’herbe, ses lunettes ondulaient sur son nez. Chose à savoir, ou Chuck Noris était non-violent, ou il avait fait un pacte avec le Diable. A sa couleur de cheveux, tous se mirent d’accord sur la seconde possibilité. Ils ne dirent plus rien, ils les regardèrent marcher tout les trois gentiment dans l’herbe synthétique. Les trois plus grandes personnalités planétaires étaient présentes, et aucun d’eux ne semblait avoir le besoin faire ses preuves. Heureusement, Dieu fut bien élevé. Dieu, l’autre l’avait quitté des yeux trois secondes. Mais trois secondes, ça suffit amplement à Dieu pour faire ce qu’il avait à faire. Dieu vit le Diable. Une petite bulle rouge se dessina au dessus de sa tête, Dieu ne semblait pas content. Le Diable non plus. Chuck Noris ne bougea pas, il devait être fatigué. Dieu commença à frapper le Diable munie d’une arme imaginaire, ce fut Dieu qui gagna. Le Diable s’évapora en fumée, pas de cendre, ni de feu. C’est à ce moment qu’on se rendit compte qu’on nous avait raconté des conneries. Dieu était victorieux et Chuck Noris ne faisait toujours rien, il avait dû passer un pacte avec Dieu aussi, Chuck Noris était plein de ressources. Dieu et Chuck Noris marchaient gentiment sur le bas le l’écran inférieur, dans une matière verte s’apparentant à de l’herbe. Il n’y avait aucune trace du combat opposant Dieu au Diable. On en conclu que Dieu avait l’habitude de cacher les preuves compromettantes, ou alors qu’il faisait ça tout le temps, Dieu lorsqu’il tuait, ça ne laissait pas de trace. Ca, tout les deux en étaient sûrs. C’est alors que le créateur s’évertua de son stylo divin, il allait infliger une épreuve à Dieu, pour s’assurer de son amour. Parce qu’ici, Dieu, c’était lui, en priorité. Il se dit que Dieu lui devait bien ça, et il avait bien raison. Le créateur allait pouvoir prendre sa revanche. Des doigts de maître écrivirent LA MORT. Les lettres blanches n’offusquaient en rien, au fait, elles n’étaient pas différente de celle de Chuck Noris ou du Diable. On se dit que ça ne pouvait pas être si terrible, tout compte fait, La Mort. Le créateur de toute chose pressa la flèche verte, il venait de créer La Mort. Il en tait vraiment très fier, et il y avait de quoi. La Mort était aussi imposante qu’ils l’avaient imaginé. Habillée d’une robe noire et d’un masque blanc, il avait l’allure d’un sociopathe. C’était exactement ce que l’on attendait de La Mort. Hannibal Lecter revisité, ils se mirent à aduler La Mort au premier coup d’œil. C’était ce qu’il y avait de plus sage à faire. Pour couronner le tout, La Mort état venue toute équipée, Elle avait une faux derrière son dos. On sentait qu’elle avait été codée avec soin, elle. L’autre la posa sur le synthétique vert, tout deux attendaient avec émois le combat entre La Mort et Dieu. Chuck Noris, ils l’avaient oublié. La Mort ne se fit pas prier, elle s’approcha de Dieu, il n’eu pas le temps de réagir, trois coup de faux et Dieu se volatilisa en poussière. La Mort avait tué Dieu, ils en apprenaient des choses, c’était stupéfiant. Pourtant, on l’attendait, la lumière et Dieu rejoignant les cieux. Il n’y eu rien de tout ça, Dieu mourut comme le Diable, à croire qu’ils n’étaient pas si différent, tout les deux, tout compte fait. La Mort n’eu pas le temps de se promener, Chuck Noris s’était approché d’Elle. La Mort ne fait pas de traitement de faveur, c’est un être juste et droit. La Mort tua Chuck Noris comme Elle avait tué Dieu. Il disparu en poussière. Dieu était mort comme Chuck Noris, tout cela donnait matière à réfléchir. Ils admirèrent La Mort marcher gentiment sur les pixels verts de l’écran inférieur. Le créateur était heureux d’avoir créé une personne de telle envergure, et il y avait de quoi. Mais, en y réfléchissant bien, Dieu avait failli à son austérité. Il n’avait pas put lui prouver son amour, ce qui le contraria, fortement. Alors, le créateur décida d’être généreux, aujourd’hui était le jour des miracles, il ressuscita son fils. Il ressuscita Dieu. Et Dieu² put marcher de nouveau gentiment dans son carré d’herbe. Il fut déposé loin de La Mort, chose compréhensible, on connaissait la tension de leur relation. L’illuminé se demanda si ce n’était pas La Mort qui avait un problème psychologique, ils se turent, mais ils étaient tout deux d’accords, ils se mirent à l’aimer encore plus. Quoi qu’il en soit, le créateur avait de nouveau créé Dieu, et il en était très fier. Chose compréhensible, ce n’était pas un coup de chance, le créateur avait un don, c’était incontestable. Il fallait que Dieu² mène à bien son épreuve, il en allait de l’égo du créateur. L’illuminé décida de lui donner un petit coup de pousse, il s’empara à nouveau de la boite magique, composa sur l’alphabet synthétique quelques lettres blanches. Il était encore plus fier de son idée que la dernière fois. SULFATEUSE. Une sulfateuse pour Dieu², pourquoi pas. L’autre lui laissa l’honneur d’appuyer sur la flèche verte, un objet, ce n’était pas un homme. Et tout deux savaient qu’il avait foncièrement raison. C’était incontestable. Malheureusement, la sacro-sainte boite noire n’avait pas l’air de connaître la fonction SULFATEUSE. Le créateur se dit que la boite à mots ne marchait qu’avec lui, l’illuminé que le codage était pourris. Dans un sens, tout deux avaient raison. Ils décidèrent de garder ces brillantes conclusions pour eux même. A côté de ça, la boite avait de quoi apaiser les esprits, elle leur proposa trois mots ayant plus ou moins de rapport avec le sujet énoncé plus tôt. Un leur sauta mutuellement aux yeux, SURFACEUSE. Lapins Crétins misent à part, c’était une idée du tonnerre. On avait trouvé de quoi venger Dieu. Le créateur appuya sur la flèche verte le plus cérémonieusement du monde. La sainte Surfaceuse fit son apparition dans le monde pixélisé du créateur. Il avait créé l’Oméga puis le Mécha. Il se dit qu’il était tout puissant, et il avait tout les droits de le penser. Même Le Dieu n’avait pas eu l’idée avant lui, c’était un fait. Il était supérieur à présent. La Surfaceuse en question ressemblait plus à un gros bus orange qu’à autre chose, mais ils se dirent qu’elle ferait largement l’affaire. Elle n’avait que besoin de s’appeler surfaceuse pour devenir Surfaceuse. Encore un miracle du monde que le créateur avait créé. Dieu² fut installé dans la Surfaceuse, posé devant La Mort qui marchait gentiment dans le vert de l’herbe environnante. Lorsqu’il fut lâché, deux bulles rouges se dressèrent au dessus de leur tête respective. Une chose était prouvée ici, ces deux la ne pouvaient pas s’encadrer. Dieu² fonça sur La Mort munie de sa Surfaceuse. Nouveau, que ce soit Dieu ou Dieu², tout deux n’avaient aucun sens de l’honneur, ils s’attaquaient à n’importe qui avec n’importe quoi. Faux contre Surfaceuse. C’était la chose la plus inégale vu depuis l’heure de ce nouveau monde. Quoi qu’il en soit, La Mort se défendait plutôt bien. Ils se foncèrent dessus. La Mort agitant sa faux dans le vide. Dieu² prenant sa Surfaceuse pour une auto-tamponneuse. Les deux admirèrent, l’un sa création, l’autre le combat. Le créateur se dit qu’il avait crée un peuple assez civilisé pour se faire la guerre quelques secondes après leur naissance. Lorsqu’il pensait aux décennies que Le Dieu avait dû attendre avait que ses création comprennent à quoi servait un feu, il ria doucement. Il était vraiment vraiment très très fier de lui. Quelques secondes que Dieu² tamponnait La Mort. Quelques secondes suffisantes. La Mort fut désagrégée en poussière. Dieu² Surfaceuse avait tué La Mort. C’état une nouvelle page dans l’histoire de l’humanité. Le créateur avait fait changer les choses. C’en était sublime. Ils regardèrent longtemps Dieu² Surfaceuse rouler gentiment sur l’herbe artificielle pixélisée. L’illuminé était très fier de son idée, le créateur, de lui. CQFD : Quel est l’emprise du réel sur l’irréel ? Dieu tue le Diable, Chuck Noris sert rien et est un sale lâche qui passe des pactes avec tout ce qui bouge. La Mort peut tuer Dieu et Chuck Noris, mais ne peut rien contre Dieu² Surfaceuse. C’était l’équation mathématique gagnante, surtout, il ne fallait pas l’oublier. CL : Pour tuer La Mort, il faut Dieu² ( Dieu ressuscité ) de son côté et avoir assez de thune pour se payer une Surfaceuse. Mais Dieu, il n’était pas de mon côté.
Eclair, balayant l’espace. Leur nouveau monde. Deux coups, deux effusions de lumière. Dans le silence de la nuit, une ombre se détacha de la pierre. Blanche sur noir. Surement pouvait-il contempler le même spectacle. Un homme, attardé sur la même tour qu’elle, admirant le même paysage qu’elle, sentant les mêmes parfums, s’imaginant les mêmes choses. Ayant les mêmes mauvais gouts. Ici et maintenant n’était ni une heure ni un lieu. Ils en avaient tous deux consciences. La question n’était pas que faire ou que penser. Parce que tous les deux s’en contrefoutaient royalement. L’un détruit par une débâcle sentimentale, l’autre, par des souvenirs tortueux. Chants célestes, elle écoutait silencieuse. Amusée, s’emparant de son intimité en toute impunité. Laissant le ciel s’embraser devant ses yeux, spectacle audio-visuel. Les yeux enivrés par les lignes de foudre, contemplant leur décadence, sans retenue.
- C’est juste, magnifique. Non ?
L’éclair ? Ce que permettait la foudre ? Je suis d’une modestie. Sa voix était étrange, métallique, elle n’avait pas parlé depuis longtemps. Si longtemps. A la fin de sa phrase, le tonnerre gronda, sans retenue. Absence, ou plutôt silence. Le manque de lumière ne la gênait absolument pas, don nyctalope mis à part. Elle resta silencieuse, jusqu’à la colonne de foudre suivante. En profitant pour l’observer, lui aussi s’était retourné. Le vent s’amusait à faire s’envoler les matières.
- Moi aussi j’aime bien me retrouver ici, seule.
Ce que je crois ? Ce que je veux ? Ce que j’aimerais que tu comprennes ? Ou alors, juste pour pouvoir te contempler, encore un peu. Mensonge, elle détestait par-dessus tout cet endroit. Par-dessus tout. Un nouveau rouleau mit fin à ses dires, encore une fois. Il la dévisageait. Elle ne bougea pas, se contenta de l’admirer, avant que tout ne devienne sombre, à nouveau.
- Les proses sont faites pour les imbéciles, tu ne crois pas ?
Offense. Oui je sais, je me permets de ces choses. Un nouvel éclair avait ouvert sa voix qui commençait à prendre des teintes plus naturelles, toujours aussi glacée. Toujours aussi sulfuriques. Il était sobre et beau. Beauté purement esthétique, elle en était convaincue. Peut-être est-ce cela qui lui plaisait d’avantage. Elle avait le don pour attirer les beaux diables, et celui là était loin d’être pur. La nuit reprit possession des lieux, magistrale, elle aimait ne pas savoir où il se trouvait, même si elle était intiment convaincu qu’il ne bougerait pas d’un iota.
- Tu peux sauter, si tu veux. Tu sais. Ce n’est pas si impressionnant que ça. Mon Bel.
Non, ce n’est pas une proposition. Moi aussi, j’aime l’adrénaline. La vague incendiaire dura encore plus longtemps. Il n’avait pas bougé, bien entendu. Elle en profita pour planter deux perles émeraude dans les siennes, diamants noirs. Elle ne parlait jamais autant, jamais. Ces déboires vocaux l’avaient épuisée. Après l’extinction des feux, elle se détourna. Le tonnerre gronda, à nouveau. Elle contempla le ciel, paupières closes. Un dangereux goût dans la bouche. Sang.
Il n’y avait rien qui l’intéressait. Absolument rien. Seulement le désir ardent de le revoir et la peur lui serra la gorge, aussi. Lui, se vider l’esprit et s’amuser, elle en avait bien besoin. Rien ne l’intéressait, en espérant qu’il ne s’en rende pas compte. Le beau diable.
Je veux beaucoup de choses. Je réclame et j’ordonne. Et lorsque je n’ai pas, je tue. Je suis quelqu’un de malsain, je sais. Ne m’en veux pas. Mais, je sais aussi que tu ne m’en voudras pas. C’est comme ça qu’on m’aime, je le sais. Tout ça, je le sais. Ne t’en fait pas, je le sais. Pourquoi ne veux-tu pas être heureuse ? De peur que tu le sois. Mon Particulier.
[ "Ton propre Jésus à toi Quelqu'un pour écouter tes prières Quelqu'un qui s'en occupe Ton propre Jésus à toi Quelqu'un pour écouter tes prières Quelqu'un qui est présent" ]
[ Excuse moi, pour tout ça... ]
Dernière édition par Iromy Nagaïa le Mar 30 Nov 2010 - 14:18, édité 1 fois
Nombre de messages : 43 Age : 31 Localisation : Dans l'ombre... Loisirs : Vous me croieriez pas.. Humeur : Neutre Date d'inscription : 12/07/2010 Chris Hellsing
Sujet: Re: Euphorie [ Pv. Iro ] Sam 16 Oct 2010 - 15:01
Thème :
Car malgré le temps et la distance, Il n'y aura que toi à qui je pense. Malgré ce que je t'ai fait subir, C'est toujours toi qui m'a fais sourire.
Quelque heures plus tôt Je me réveillais dans cette grande salle vide, j'ignorais combien de temps j'avais dormi. La salle était éclairée par intermittence grâce a la formidable puissance du ciel. Je n'avais plus de but, plus d'envie particulière. Le suicide? Grotesque. De plus je doute que tout les moyens possibles parviennent à me tuer. Alors que dois-je faire? Ou dois-je aller? Il fallait bien l'admettre, j'étais totalement perdu. Les ténèbres ne m'entouraient plus, je n'avais plus de rancœur, plus aucune haine, plus de peur. Mon corps souffrait encore, mais pas assez pour m'empêcher de marcher. Je sortais de la salle, m'arrêtais devant sa porte et murmurais "Merci". Je marchait dans les couloirs, titubant légèrement. Je ne savait pas ou aller ni pourquoi je marchait sans relâche. Mais l'attrait de cette nuit électrique était trop grande pour que je reste à ne rien faire. Je montais les étages, traversait la cours. Cette source, je l'avait déjà vue. C'était de ma faute si elle était vide à présent, mais la pluie aura vite fait de combler cela. Encore une métaphore? J'y songeait sans relâche. Puis l'entrée intérieure m'apparus, j'y entrais et je montais les étages, un après l'autre sans me presser.
J'ai tellement mal, tellement peur, Toi et moi avons connu tant de douleur, Comment t'oublier, Tu hantes chacune de mes pensées
Le château m'avait l'air plus vaste, son immensité me semblait apaisante. Je déambulais, j'avais du mal à marcher en plus de ma tête qui tournait. Un escalier en spirale, je le montais sans savoir pourquoi, juste guidé par la nuit. La haut la vue était belle, la nuit me souriait. Le ciel gris métallique à présent, s'offrait à moi comme si je ne l'avais vu qu'il n'y a peu de temps. Rester ici me plaisait, j'aurais pu le faire encore très longtemps. Le froid, je le sentais à nouveau et il n'était pas désagréable. La lumière, faites de fragments d'espoirs qui symboliquement disparaissaient puis réapparaissaient avaient enfin une signification pour moi.Tout ce temps passé dans l'ombre, l'ombre de moi même et des autres m'avait enfermé, emmagasinant toute la détresse et toute la haine. Et ce soir, tout cela n'avait plus aucun sens à mes yeux. J'étais libre et les autres ne l'étaient pas. Comment pourraient ils comprendre cela puisque moi même j'y ai du mal.Oui ce soir je pense l'avoir compris, abandonner tout espoir, c'est cela "Être libre".Je ne me sentais pas mal pour autant, juste libre. Je resterais là jusqu'à l'aube, et j'irais par la même occasion retrouver Izumi, et enfin lui dire ce que je ressent.
Je ne suis plus anéanti, Désormais je dormirait la nuit, J'aimerais tant te remercier, Maintenant tu es libérée.
Présent Silence puis vacarme, douce mélodie. Ce soir j'étais sans armes, dans les doux ténèbres de la nuit. Le ciel danse et la nuit rayonne, la lune auparavant blanche deviens écarlate sous les éclairs. Magnifique spectacle. Interrompu par quelqu'un, pourquoi? Je m'en fichais. Elle ne parlait pas, se contentait de regarder le ciel comme moi, d'admirer la suprématie qu'exerce sur nous le tonnerre. Avec un certain détachement je dois bien dire, comme lassée, lassée de la vie. Comment se fait-il qu'une fille de cet âge puisse déjà être dans cet état, lycan a l'odeur qui plus est, la vie devrait être un jardin d'Éden. Entre chaque éclair un silence ce faisait, ce qui me plaisait, tu comprenais que les paroles ne servaient à rien. Peut-être avais-je parlé trop vite, tu profite d'une absence de bruit et de lumière pour parler, sans que je comprenne ou tu veux en venir, malheureusement la conversation était ma dernière préoccupation.
- C’est juste, magnifique. Non ? - Pas seulement...
Nous nous évadons par un chemin égaré Vers l'intime liberté qu'offre la nature, Nos visages adoucis par le vent frais, Loin de la ternissante citadine usure.
Inconscience, pourquoi le dire? Euphémisme, ce n'était pas seulement magnifique. La pluie s'abattait violemment sur nous deux, sans que cela nous dérange. Je n'en ai pas envie de répondre, mais je le fais quand même. Je ne veux que te regarder. J'essaie de te comprendre, de te sonder, malheureusement je n'y arrive pas. Je ne sais pas pourquoi, soit à cause de moi soit à cause de toi. Tu ne parle plus, ce n'est pas la peine, contentons nous de regarder le ciel, il vaut toute les conversations au monde. Tu t'appuie sur un mur, la pluie continue de marteler, mais mon regard sur toi ne semble aucunement te déranger. Je souris, tu souris aussi. Peut-être dans cet abîme dans lequel nous essayons de remonter tout les deux n'étais-ce pas une coïncidence si nous nous somme trouvés, j'étais troublé, nous continuons de nous regarder avec insistance.
- Moi aussi j’aime bien me retrouver ici, seule. - Tu mens.
Au loin j'aperçois ton visage, Ton regard me paraît si sage. Tu avance vers moi tranquillement, Tout en me regardant.
C'était la seule chose dont j'étais intimement convaincu, je ne sais pas pourquoi ni comment je le sais, je le sais c'est tout. Tu mens, la fin de ta phrase voudrais me dire quoi? Veux-tu que je parte? Je ne pense pas, je ne te comprends pas. Entre chaque éclair je ne te vois plus, je sais que tu es toujours là et je penses que toi aussi. La nuit danse autour de nous, le céleste déluge s'abat sur nous. Je souris à nouveau, je ne pensais pas rencontrer quelqu'un comme toi, quelqu'un que je ne pourrais pas comprendre. En temps normal cela ne me ferais pas sourire, ne me donnerait pas envie de rire, mais cette nuit, c'était différent. L'espace autour de nous se distord, je ne penses plus être dans le même monde qu'auparavant, et cette transformation se fait devant toi, cela te plait-il?
- Les proses sont faites pour les imbéciles, tu ne crois pas ? - Ce que je crois, ne t'intéresserait pas.
J'ai eu tort de penser que cette solitude me faisait du bien, Qu'elle me rendait fort et capable de me prendre en main, Mais quand tu restais à me regarder durant des heures, J'ai compris que je ne faisais que me détruire de l'intérieur.
Pourquoi? Pourquoi restais-tu là? Mieux encore, pourquoi cela ne me dérangeait pas? Ne pars pas. Je ne veux que te regarder encore un peu, intéressant comme tu as le don de me faire comprendre tant de chose rien que par ta présence tu ne crois pas? Peut-être n'y penses tu simplement pas. Un autre homme se tiens devant toi, la rédemption s'est faite sur moi sans que tu ne t'en rende compte. Cette nuit est magique, tout est réuni, le tonnerre à un effet apaisant et la lumière intermittente une vertu relaxante. Le portail est là devant toi, tu ne le vois pas. Nos monde respectifs se rencontrent sans pour autant être pareils, pour une fois je le vois et à mon goût il n'a nul autre pareil.
- Tu peux sauter, si tu veux. Tu sais. Ce n’est pas si impressionnant que ça. Mon Bel. - Je doutes que cela serve à grand chose...
Au tout début je pensais que tu ne faisais que passer, Alors que tu avais bien l'intention de rester, Je pense que tu as vu que j'étais quelqu'un d'autre, En parlant et agissant tout comme l'aurait fait un autre. Étais-ce un moyen détourné pour me faire comprendre que tu veuilles que je parte? Aucune importance, toujours ce regard avec insistance. Nous sommes les danseurs du bal de minuit, même si aucun de nous deux n'en avant préalablement envie. Il se faisait tôt, la lumière du jour se levait, dommage. Cette nuit s'achève et je l'ai passée avec toi. Cela t'as plu? J'avais exclusivement besoin de penser, penser sur moi et sur mon chemin à suivre à présent, mes pas ne sont plus guidés et mon seul réconfort n'existe pas. Les ténèbres sont toujours présents mais semblent se disperser peu-à-peu. Comme cette nuit la lumière ce fait, je vois une autre métaphore. Tout ce temps à vivre sans vivre ne m'as, à ma grande surprise, pas détruit. Tout ce que je sais c'est que je poursuivrais ma route, et que je ne me laisserait plus guider par le passé.
- Je dois cependant te remercier, inconsciemment tu m'as bien aidé.
Hors de la lumière, Les chaînes emprisonnent le bien, Mon cœur est de verre, Simultanément, il se morcèle avec les liens
Ton regard n'est pas surpris, rien de surprenant me diras-tu. Le jour se fait de plus en plus présent et les nuages s'estompent. La foudre n'est plus d'actualité mais son symbole restera gravé en moi à jamais.
Car les choses ont changées... Et que jamais plus tu ne reviendra...
[HRP : Desolé je me rattrape au prochain :/ ]
Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa
Ecoute. Je suis moi. Je t'assure. Et puis il y en a d'autre. Comme ceux-ci. Mais en fait, tout cela n'a pas vraiment d'importance...
***
- Hey, mademoiselle, tu fais du sexe avec moi ? - Hm. - Hey, y'a mon pote qui te parle. - Sans façon. Merci.
C'était en tout point charmant. Le culte de l'obscénité. La voie dépravée. Et pas même beaux garçons. Toi. Retiens bien une chose. Offre moi l'Amour et j'offrirais la Chair. La condition.
***
Sinon ? Crois-moi, je t'assure. Crois-moi. Pas grand chose. Pourtant, c'est que j'en ai des choses à dire...
Si je reste, c’est parce que…
Je n’y crois pas, non. C’était tellement, tellement, risible. L’archétype du ridicule, on l’avait trouvé. Sur ce toit, sur cette tour nue et vide. Ces deux ombres grotesquement petites régnant sur leur monde imaginaire. Touts deux, deux enfants qui jouent les grands. Ecoutant leurs souvenirs particuliers, parlant pour ne rien dire. Parlant en leur esprit, écoutant les rumeurs impossibles de leur inconscience combiné. La gamine aux cheveux rouges, le bellâtre démonoïde. L’ange noir et le démon blanc. Touts les deux, sur leur tour de pierre. Seuls, sous la pluie. Trempés comme des bêtes. Arborant leur monde avec une convoitise féroce. Se dévorant du regard, mimant l’indifférence, comme des enfants. Elle parlant, lui écoutant. Elle, la sotte aux mœurs trop permissives, la demoiselle grossière, aux allures déplacées. On ne pouvait y croire, je ne pouvais croire. Son existence même était abomination à la race humaine. Elle ne pouvait exister tant ce qu’elle était était inconvenant. Son être entier puait la concupiscence. Elle était malsaine, terriblement malsaine. Dégueulasse d’être aussi attirante. C’était une chienne, exactement, cette garce, c’était une putain de chienne. Le pire, c’est qu’elle en était fière, d’être appelée de la sorte. Elle, seule, enfermée sur cette tour en sa compagnie. Seule avec lui. Cet être abjecte, ce démon ridicule. Deux illusionnistes, ces deux pitoyables marchands de feu. Il écoutait sa voix rauque, sa voix animale, pas même féminine. Il l’écoutait, attendait l’orage et répondait. Un jeu grotesque, débile. Lui, ce pauvre quidam, ce clochard tout trempé de pluie, en sa compagnie déplaisante, c’était grotesque. Il n’en restait as moins séduisant, terriblement attirant. Ces sales démons, ensemble, ces beautés ensembles, toujours, enfermés dans ces castes privilégiées. Leur monde personnel. Celui que personne ne pourrait espérer pénétrer. Lui, il était l’arrogance même, levait le menton lorsqu’il parlait. Ses yeux à moitié clos, faisant croire que cette salope ne l’intéressait aucunement. Restait à distance acceptable de son corps pitoyablement blanc. Laissait passer les grondements du tonner avant de lui répondre, la voix neutre, détachée. Fausse. Menteurs, ils n’étaient qu’affabulateurs, tous deux. Affabulateurs, habiles et désinvoltes. Ils se regardaient, tous deux, ne se souciant de personne d’autre que leur simple misérable être. Leur méprisante existence, juste tous les deux sur cette tour de pierre grise. Traîtrise. Leurs lèvres s’écorchaient de mensonges, toujours. Ils étaient mensonges. A ses questions, il répondait, sans faiblir, toujours, avec ce même timbre grave d’incube. D’une vibration charnelle sans faille. Exaltiques. Sans même s’en rendre compte. En inventer des mots nouveaux. Elle, se contentant de le regarder dans le noir relatif de la nuit. Laisser le temps passer. Répondre, écouter. Répondre à nouveau. Briser ce silence malsain. Longues secondes, longues minutes. Attente. L’un implorant l’autre. Je t’en supplie, n’arrête pas, non, ne t’arrête pas. Et le soleil se levant doucement sur leurs dépouilles suppurantes. C’était… ridicule, ridiculement ridicule… Tellement… c’était, c’était si… Ridicule.
Si je reste, c’est parce que… Teophage.
C’était juste un homme. Grand et plutôt beau garçon. Ce genre de beauté que personne n’aperçoit, fragile et tragique. Un Artiste des sous-sols, enterré, presque invisible, gardant jalousement sa somptuosité enfouis dans les profondeurs de son monde débauché. D’un égoïsme rare. Et pourtant. Le croiser une fois suffit à le sceller en notre substance mémorielle. Lui, ce qu’il était, ses premiers mots. A ces tables creuses et grises, juste devant nos yeux altérés, à empiler des pots de yaourt sur son assiette à moitié pleine. Simple, et pourtant. Il ne se présenta pas, il ne dit pas au revoir. On ria de son statut, se présenta en tant que cousins directs : Nous vivions au même endroit, seulement deux mètres au-dessus. Une fois notre repas terminé, il se contenta de nous saluer d’un mouvement avenant du crâne. Il nous quitta. Travail, beaucoup, c’est ce qu’il prétendait. Il tremblait. Ses sorties étaient consécration, poser ses yeux sur sa peau diaphane était célébration. Il créait le manque. Là, un de ses atouts majeurs, il n’était pas là, chose d’autant plus plaisante qu’il en devait d’autant plus désirable. Sa présence subjective laissait une marque sulfurique en nos esprits, l’imaginer posé contre l’asphalte d’une cour décomposée suffisait à tous nos déboires neuronaux. Là sans réellement l’être. Sa trace indélébile en nos esprits contemporains. Du reste, il n’avait pas de nom. Il n’en avait pas besoin pour être. Son charme ne subsistait que par ce qu’il laissait transparaître. Inconditionnellement, peu de chose. Ses rares montées en surface n’étaient qu’entrevues brèves, arbitraires où la parole venait à nous manquer au moindre de ses déboires vocaux. Là, mais sans réellement l’être. Effacé devant la crainte que sa présence nous inspirait. Cette crainte que nous attendions fébrilement, paradoxalement, en sachant pertinemment que la voix nous serait de nouveau coupée face à tel être. Le reste n’avait pas d’importance. Il fallait être là, lorsque le loup acceptait enfin de sortir de sa tanière, lorsque le démon acceptait enfin de quitter ses profondeurs abyssales. Baigné par la lumière solaire, la même que nous. Ce soleil que ces artistes des bas-fonds ne connaissaient plus depuis longtemps. Soleil et velours associé. De nombreuses rumeurs couraient à son sujet. Véridiques, pour la plupart. Son régime était des plus particuliers. Il en avait besoin pour subsister. Simplement. Tout le monde fermait les yeux, tout le monde savait, mais personne jamais n’avait rien fait. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait rien à faire. C’était un constat manifestes de quelques personnes extérieures à son monde, celles qui ne sont apparues que plus tard. Trop tard, sûrement. On ne pensait pas possible la guérison de ce que l’on appelait son mal chronique. Il était, de part ses maux, un être irrésistiblement malsain. Les moindres vocables qu’il glissait étaient un acide entravant irrémédiablement notre corps entier. Il vivait dangereusement, aimait les belles choses. Ses élégances vestimentaires l’en attestaient. Il n’avait pas besoin d’être vu. Les rares personnes à remarquer ce genre de joyaux le remarquaient, et c’était tout ce qui importait. « Tu es magnifique, vraiment. » Comment déceler la réponse dans l’absence de réponse ? Ses passages, ces mardis soirs, ces mardis libres où il apparaissait au même endroit. Au même moment, avec la même démarche maladroite. Cette date, cette heure, ce lieu. Lorsque ses yeux lagons apercevaient notre silhouette noire. Lorsqu’ils se détachaient gauchement de notre ombre pour se braquer au sol. Lorsqu’il remontait furtivement pour de nouveau apercevoir l’ensemble, avant de se décrocher brutalement. Lorsque nos yeux, eux, ne pouvaient se délier de sa peau laiteuse. Lorsque ses lèvres s’animaient en un sourire compulsif après quelques pas asymétriques. Ne pas s’arrêter, se contenter d’admirer mutuellement. Nos foulées respectives se rapprochant inexorablement. Notre allure étrangement décroissante. Jusqu’à se croiser, jusqu’à se perdre, encore une fois. Lorsqu’il était clean, seulement lorsqu’il avait encore conscience de ce qu’il faisait. Il était ce que l’on avait coutume d’appeler un Ange. Entre nous. Etait, pour l’instant. Le plus longtemps possible. Nous vous en supplions, le plus longtemps possible. Qu’il soit, le plus longtemps possible.
Si je reste, c’est parce que…
Et la nuit se brisa. Les meilleurs choses finissent toujours par se décomposer. Ne subsistant que souvenirs faussement éternels.
-Je dois cependant te remercier, inconsciemment tu m'as bien aidé.
***
J'ai tremblé pour toi. J'ai pleuré pour toi. J'ai crié pour toi. Et à présent, mes doigts sont glacés sur les touches de mon...
***
C’est tout ce que tu as trouvé à dire ? Non, ne me remercie pas. Ce n’était en aucun cas mon intention. Détresse simulée. Ouvrir les yeux. On ne dit pas ce que l’on ressent. On ne se dévoile pas si vite. Plus d’intérêt, à partir de là, le jeu n’a plus aucun intérêt. Lâcher prise, penser à d’autres femmes, et puis se délier, ouvrir la bouche et vomir la vérité. Détruire en une fraction de seconde le mystique entourant notre être. Une erreur, pitoyable, et le jeu était terminé. Fini, bâclé. En passant que d’autres tiennent des années. C’était un être faible. Qui avait besoin des autres. Qui ne vivait que par les autres. Derrière ses prétentions, pas grand chose. On s’en apercevait rapidement. Et le pire, c’est qu’il n’y eut même pas à gratter. Aucune matière à décomposer. Rien à chercher, rien à déchirer. Il se dévoila de lui-même. Sans que l’on eu besoin de manifester un intérêt quelconque. Là s’animait la profondeur, ou la superficialité d’un être. C’en était navrant. A son niveau, on n’acceptait aucune erreur de parcourt. Sa beauté caractéristique ne lui permettait ce genre de maladresse. Il fallait être parfait. Lorsque notre simple présence suffit à faire chavirer les foules, aucune erreur n’est tolérable. Se hisser à la hauteur de notre esthétique compliquée. Là était la tare des êtres mystiques. La remarque plutôt paradoxale était d’une suffisance rare. Il ne suffisait pas d’être digne. Plus la beauté d’un être est grande, plus l’obligation est importante. On ne choisit pas, on subit plus ou moins satisfait les caustiques présents naturels. Parce que les posséder seuls ne suffit pas à devenir un être immanquablement beau. La joliesse esthétique ne suffit pas. Là s’ajoute la posture naturelle, la sonorité vocale, le vocabulaire, la vivacité d’esprit, le mystère, le mystique, le bizarre. Lui, en manquait. Bouche close, il était un de ces être surnaturels, et les être surnaturels n’ont le droit à l’erreur. La meilleure alternative à l’absence de fautes reste le silence. Un mutisme tinté de gris, un gris où l’aura se perd, l’enlise et s’enivre. Un gris morbide où il est difficile d’apercevoir l’artifice du vrai. Parce que la beauté s’arme d’artifices compliqués, contourner l’entendement pour devenir un papillon de nuit, aux ailles profondes, indéchiffrable, insondable. Libre.
En ce cas. Rester ne représente aucun intérêt. Et pourtant.
Si je reste, c’est par ce que… Anthropophage
J'ai envie de toi. Il n'y a rien de sexuel là-dedans. Simplement. J'ai envie de toi. Consumer tes mots. M'emparer de ton procédé dactylographique. Sentir ces odeurs confuses, imaginaires. J'ai envie de toi comme personne ne pourrait désirer. Je veux l'inconnu. Je veux ce que je ne connais pas. J'ai besoin de toi. De cette présence intuitive. Je veux tes mots autres part que de ma tête. Je les veux résonnant dans mes tympans altérés. J'ai envie de toi. Connaître tes traits métaphysiques. Toucher ce qui m'est interdit plastiquement. Voir l'irréel. Le faire basculer dans mon monde débauché. J'ai envie de toi, arrêter d'inventer les tonalités de tes vocables. J'ai envie de toi autre part que dans ma tête. J'ai besoin de voir ce que la distance m'interdit. Je ne veux plus de ces surfaces lisses, placides et insipides. Je veux de chair virtuelle. Un contact. Une trace. De la chaleur. J'ai envie de toi. Entendre la tonalité de tes cordes d'acier. Arrêter de ne m'assoir devant toi qu'en rêve. J'ai envie de ton monde. Connaître tes déboires et apprendre à partager les douleurs et les peines. Je te veux égoïste, goûter ce que les mots ne peuvent apporter. Je veux connaître la tyrannie, tes serments et tes supplications. J'ai envie de toi comme personne pourrait désirer. Goûter ta peau et arracher le reste. J'ai envie de toi. Inconditionnellement, arrêter de chercher autre chose. Je veux du chimérique. Lors de ces attentes solitaires. Tapuscrites. Je veux ta réalité, briller ailleurs que dans nos rêves combinés. Je veux faire de toi réalité. Te créer et te découvrir. J'ai envie de toi. Comme personne. Envie de toi. M'enliser à ta peau claire, tout le long de notre éternité sépulcrale. Etre. A tes côtés et oublier ton absence tacilographique. Tes disparitions chroniques. Tes exhumations virtuelles. Je veux. J'ai besoin. Je te veux. J'ai besoin. J'ai envie de toi. Simplement. Simplement, envie de toi. Juste. J'ai envie de toi. Une tare impossible. Dis-moi. Quand prendras-tu conscience, du mal que tu me fais ? Déchire mes coeurs. Me couple le souffle. Comme un long battement illicite. Mais quand prendras-tu conscience du mal que tu me fais ? Quand ? Et quand te rentras-tu compte, de l'effet que tu me fais ? Je te pris, de ne jamais t'arrêter. Non, ne jamais t'arrêter. Jusqu'à notre dernier souffle. Jusqu'à notre dernier battement cardiaque.
Si je reste, c'est parce que...
Lever des yeux verts en sa direction. Contre le soleil oeuvrant à l’horizon. A la lumière, l’observer de nouveau. Sa peau grise, ses mèches ébène, ses yeux clairs. Le décrire avec soin, s’y attarder. La pluie tombant sur leur corps depuis quelques temps déjà. Ne pas bouger, laisser place aux frissons laconiques enivrant nos membres glacés par l’eau céleste. S’écoulant en longues traînées, se renouvelant sans cesse. Poser ses doigts sur le muret les protégeant sommairement du vide. Une jambe pardessus la pierre, se retrouver debout sur le rempart impossible. Un pas, puis deux. En sa direction. Sans le quitter du regard. Une pause. S’arrêter. S'assoir à la hauteur de ses lobes nus, blancs. Approcher ses lèvres carmin. Frissonner. Il fait frais, ce soir.
- Mauvaise réponse.
Descendre. Jambes contre pierre. Descendre. Peau contre pierre. Faire le tour de son corps dépravés. Lui du côté du vide. Elle fermement contre le sol. Ses yeux glacés dans les siens. Noirs. Derrière le soleil brille. Là, la pluie tombe. Il fait frais, ce soir.
A.R.C.E.N.C.I.E.L.
Vraiment. Froid. Ce. Soir.
[ "Let me show you where it hurts Let me show you where it hurts Let me show you where it hurts There's more than one way, to make you cry"]
[Une Muse s'excuse ? Excuse moi...]
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Euphorie [ Pv. Iro ]
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