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 L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ]

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Izumi Highway
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MessageSujet: L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ]   L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ] EmptyDim 14 Oct 2012 - 11:31

Jamais elle ne sera comme avant. Trop d’horreur étaient passés devant ses yeux. Pourtant ce n’était une déprime. Elle ne déprimait pas. A quoi cela aurait-il servit ? Rien ne pourrait lui rendre son père. Elle devait aller de l’avant. Elle voulait tourner la page, c’était désormais son but pour sortir de l’obscurité. Mais cela était plus difficile qu’elle ne le voulait. Il y avait trop d’élément dans le lycée pour qu’elle puisse fermer les yeux et les ré-ouvrir pour sortir de son cauchemar. Plusieurs fois elle avait espéré que cette nuit-là avait été qu’un cauchemar parmi tant d’autre. Mais chaque matin, chaque jours, chaque heure, chaque minute et chaque seconde lui prouvait le contraire. Cela n’avait pas été un cauchemar juste une réalité qu’elle avait encore du mal à avaler et à digérer. Pourtant cette dernière était bien là, et bien présente. Izumi ne pourrait jamais oublier ces deux dernières années. Trop marquante, trop présente, trop ancré au plus profond de son cœur. Un cœur désormais froide, derrière une carapace pour se protéger du monde extérieur. Elle ne sera jamais plus comme avant. La jeune fille naïve et joyeuse avait laissé place à une jeune femme calme, placide et froide que le monde à trop fait souffrir.

La souffrance. Un mot qu’Izumi avait toujours cru connaître mais au final ce qu’elle croyait n’était qu’un dixième de la réalité. Elle avait réellement affronté la mort. Et sa vision sur le monde avait brutalement changé. Elle avait grandi, elle avait quitté le monde de l’enfance pour entrer dans celui des adultes. Un changement brusque auquel elle n’avait pas été préparée. Mais maintenant qu’elle y était, elle devait assumer et continuer à vivre son immortalité. Une vie éternelle s’étendait à ses pieds, pourtant elle avait peur de la continuer. Peur de ce qu’elle allait découvrir, c’est donc prudemment qu’elle avance dans ce nouveau monde. Un monde réel loin des contes de fée pour enfant que Lucas lui racontait lorsqu’elle était petite. Elle allait devoir redécouvrir la vie, le monde. Tout reprendre à zéro encore une fois. Mais cela, elle en avait presque l’habitude. Ce n’était pas la première fois et surement pas la dernière. De nouvelle rencontre, de nouvelle peur, de nouvelle joie. Un monde nouveau.

Tôt. Trop tôt pour commencer une journée. Pourtant elle était réveillée. Allongé les yeux ouverts. Elle se leva, elle voulait sortir. Sentir autre chose que l’enfermement et le cloisonnement d’une chambre. Le soleil commencé à peine de se lever. Les nuages qui parsemaient le ciel prenaient des teintes orangés et rosés. Avant c’était une chose qu’elle trouvait magnifique maintenant ce n’était que banal. Elle enfila un pull et un jean ainsi qu’une paire de botte. Elle sortit de sa chambre. Silencieusement, comme un fantôme. Elle était comme son ombre, silencieuse, sombre mais gracieuse. Malgré tous les évènements qu’elle avait traversés, elle restait vampire. Créature de la nuit, une prédatrice, un teint pâle, un physique quasi-parfait. Une créature aussi belle que dangereuse. Mais la jeune femme n’avait pris cela comme un jeu. Le lycée était peuplé d’innombrables créatures plus surprenantes les unes que les autres, et elle ne sortait pas de lot.

Ses pas la guidèrent aux jardins suspendus du lycée. Elle y avait fait des rencontres mais cela lui importait peu. Elle ne regardait plus le passé. Elle essayait regarder devant elle. Toujours devant jamais derrière. Elle s’interdisait de regarder derrière. Rien que le présent et le futur. Elle s’assit contre un arbre et ferma les yeux. Elle voulait essayait de terminer sa nuit en laissant le soleil venir chauffer sa peau froide. Son esprit commença à se vider peu à peu, laissant place à l’endormissement. Mais elle sentit les ombres bouger. Surement le vent. Cela faisait osciller les feuilles faisant danser les ombres. Cela n’inquiétait en rien la vampire. Mais une odeur vint lui chatouiller les narines. Cela expliquait la danse des ombres. Elles voulaient la prévenir d’une présence. La jeune femme ouvrit les yeux. Mais ne chercha pas la personne présente. Elle laissa son regard baigner dans le vide. Elle regardait un point qui n’existait pas, elle laissait son pouvoir libre de faire ce qu’il voulait. Les ombres étaient libres, mais inoffensive. Le calme plat de leur maître les rendait aussi gentille qu’un chaton. Les ombres allaient guider cet inconnu à la jeune femme sans qu’elle ne le veuille.
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Jeremiah Van Hisse
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MessageSujet: Re: L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ]   L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ] EmptyLun 22 Oct 2012 - 6:14


Une reflet qui brille. Un éclat de diamant perdu. La douce folie. Un éclat de symphonie. Une note qui se perd. Le souffle lourd. Désossée. Seule. Dans l'ombre. Un reflet. Sur la toile polie. Comme du verre. Le son d'une guitare qui s'enchevêtre entre aiguës et graves sous les baisers doux du guitaristes. La pièce est sombre et seuls demeurent ces reflets fous. Ces reflet sur le bois de la guitare, celui sur les corde métallique ou les doigts glissent avec la lenteur d'un flocon de neige. La pièce est sombre. Seule reste l'homme sans visage qui souris. La guitare sur les mains. Les doigts glissent et caressent les cordes, comme les cheveux d'un ange. Les cheveux perdus d'une sirènes. Il y a ce reflet dans le fond. Un point de lumière. Les yeux fermés. Aspire et écoute. La guitare sonne au creux des ages. L'homme sans visage. L'amant effacé. Balancé. Laisse toi pendus à l'arbre. Balancé par cette guitare. Suicidaire. Laisse toi balancer aux notes. Seules. Sans substance. Juste unique. Juste la musique. Écoute là. La pièce est noire. Il y a ce reflet dans le fond. Regarde. L'homme sans visage qui joue de sa guitare. Regarde les cheveux briller et chanter. Jouir doucement. Ferme tes yeux et regarde. La pièce est sombre. Il y a l'homme sans visage et son regard sans yeux. Il y a la guitare sans cordes et les mains sans doigts. Écoutes les notes. La pièce est noire. Il y a ce reflet. Dans le fond. Regarde le. Le reflet. L'homme sans visage. Regarde et caresse. Ta guitare sur le bout des tes doigts. Les cordes qui se perdent au creux de tes mains. Ce morceau de ton corps arracher, retrouver, fais le pleurer. Fais le hurler et jouer. Et regarde le. L'homme sans visage. Regarde toi. Le reflet. Regarde tes mains dans l'ombre danser comme des folles. Regarde toi, sans visage, jouer sans main à une guitare sans son. Tout est en toi. Le reflet au fond de la pièce. Regarde ton miroir. Et regarde toi de te regarder. Regarde toi sans visage, la guitare entre tes mains, regarde toi sans visage te regarder sans visage. Aveugle. Sourd. Écoute la musique des miroirs qui tremble. Reflet par reflet. L’éternel. L’infinie. Au travers de tes yeux. Tes yeux d'homme sans visage. D'homme mirage. Mensonge d'un faux infinis. Mirage éternel de la musique écoutée. Pense là pour qu'elle existe. Le perçu n'est qu'un rêve. Le reflet déformé d'un reflet d'un miroir déformant. La main n'est rien. Regarde. Tu es aveugle. Pense. Tu es clairvoyant. Silence. L'homme sans visage. Le regard sans regard. La musique sans instruments. Pense et ne vois ni ne touche ni ne sens ni ne goutte plus. Pense et ressens pour qu'elle existe. La main. Le visage sans visage. Pense donc la musique pour qu'elle existe. Pense cette guitare pour qu'elle soit. Et regarde toi. Pense toi. Le rêve. Onirique. Ta réalité. Tu ne te pense pas non ? N'as-tu jamais réussi à te penser. A le penser. Embrouiller dans la fausse mélodie. Dans les rêves éphémères. Noyé dans les lumière dissolues en cordes de guitares brisées. Il n’existe pas. Toi non plus. Pense toi pour mourir. Pour que tes yeux s'ouvre et que tu réalise. Que tu n'es pas. Qu'il n'est pas. Que ne nous ne sommes rien. Toi moi, eux, tous. La guitare. La fiction. L'homme sans visage. Le reflet. Que des fantasmes. Des miroirs brisés. Que des mots. Des rêves lâchés dans la fumées. Rien de vraie. Tu n'es pas. Tu n'es pas. Nous ne sommes rien. Ni toi ni lui. L'homme au visage sans visage. La musique. Pense. Sois. Détruis le. Pense que tu es. Que tu es toi. Ni lui ni vous. Mais toi. Réveil Toi. Pas toi. Mais Toi. Debout. La musique. Écoute la guitare. Regarde ton visage sans visage. Colorie le. Ce sourire. Ton visage. Lui ne sera plus si tu es.
La guitare s'échappe d'entre les doigts. Tombe en un fracas brisé contre le sol. Des notes mourantes qui agonisent tendrement sur le parquet. Qui éclatent une par une. Coule en liquide noir entre tes pieds. Sur tes pieds. Le poings se lève, s'abat contre le miroirs qui éclate. Petite fleurs de verre qui se teinte de sang. Tes yeux qui se teintent de larmes. Le reflet brisé de ton être, comme un aimant cassé qui tente de se reconstruire. Les pôles se rejettent pourtant. Tu essaye. Ni parviens pas. Brise donc les miroirs et chacun de tes reflets pour ne plus te regarder. Un jour quand tu sera tu te délivreras et tu le sais. Il faut que tu sois pour qu'il ne soit plus. Il n'est que si tu le pense. Ne le pense plus, il ne seras plus. Comme cette musique. Comme cette guitare. Matériellement elles ne sont rien. Elles n’existent que si tu les pense. Les imagines ou les ressens. Fermes tes oreilles, tu les entendras si tu veux les entendre. Ouvre les oreilles et ne les pense plus. Elles ne sont plus. Ne le pense plus. Il ne seras plus.
Marche. Marche parmi ces couloirs vide. Marche jusqu'au soleil pour fuir. Pour me fuir. La voix. Celle de la solution. La voix du diamant fou. Qui brille. Dans l'ombre. Écoute moi... Écoute moi...




J'avance parmi les mur vide. Porté par cette voix inconnue. J'ai le regard atone qui ne comprend pas. Les ombres danse sous la lumière naissante, comme enfantées par les meurtrière. Je grimpe. Je veux voir le soleil se lever et sourire. Le soleil Rédempteur. De vieux motifs sont dessinés par l'humidité. Les murs sont lourd d'odeur, gavé de souvenirs. Le ventre rond d'heure passée a nous regarder vivre. Puis mourir. Le château respire de nos histoire. Contemplateur muet de nos drames. Voyeur de pierre. Ce château à tant d'histoire et j'y ajoute la mienne. Du bout des doigts. Je caresse les murs poreux. La poussière accroche à la pulpe de ma peau. J'ouvre la porte. C'est comme un bouche qui vomis l'aurore contre moi. Des gerbes de lumières rosée et pleurnichardes car à peine nées me recouvrent. Je plisse les yeux un instant. Aveugle. Un point de lumière qui se rétrécissait. C'est comme voir à travers un objectif sale. Mes yeux s'habituent et perçoivent des mouvements sombre sans les comprendre. Il y a quelques choses d'étrange que je ne parviens pas à saisir. Des mouvements que je perçois mais n'assimile pas. Mes yeux se plissent et je sors un cigarette, laissant mon regard traîne sur les arbres écorchés par l'automne. Je les regarde, a demi nu, leurs doigts tordus s'accrochant à leur dernière feuille qui se voit arrachée par le vent. Elles reviendront. Il est des choses immuables. Le temps et les saisons se relaierons toujours dans balais de feuille mortes ou vive. La lune se coucheras et le soleil se lèveras. Nous ne serons plus là. Eux le seront encore. Je regarde la lumière éternelle. Mes yeux dans la nue. Perdus. Il y a toujours ces mouvements étranges dont je ne comprends pas la provenance et que ma curiosité me pousse à suivre. A gauche. Un chêne. A droite. Sapin. Devant. Un pierre, gros rochers. Ici un banc. Je commence à comprendre. Les ombres se meuvent ici. Libre des lois de la physique. Elle se meuvent entre les troncs, joue avec nos yeux. C'est un ballets étranges que celui des ombres. Aussi inquiétants peut-être que le ballet des morts. Au fond, les morts sont des sortes d'ombre. Le portrait silhouette, sans substance de ce que nous étions et ne seront jamais plus. Des errance d'ombre et de lumière. Au fond, les mort sont des ombres à qui l'on a arraché l'objet. L'exil des noirceurs. Sans peine. Sans joie. Sans vie. Je marche parmi les ombres qui dansent. Parmi les mort qui dansent. La fumée de ma cigarette s'envolant autour de moi, condensée par l'air trop froid. Les ombres ne se meuvent plus. Elle est là. Allongée, alanguie contre l'arbre. Comme morte. La poitrine secouée d'une respiration infime. Ses cheveux comme sur son visage, un main sur son ventre. Le teint diaphane d'un vieux cadavre. La beauté divine d'une nymphe. Ses lèvres rouges ont une courbe cruelle. Elle est dangereuse. Des morts l'entour de leurs noires processions. Ils la protègent. C'est une cueilleuse de vie. Une cueilleuse de mort. C'est une de ces personnes qui vivent dans une éternelle hécatombe.

Je m'assied en face d'elle. Mes yeux fixés à elle. Je ne sais si elle sais que je suis là. Ma cigarette tombe dans un bruit doux dans le parterre de feuilles humides. Je ferme les yeux quelques instants. Je les ouvre. Le siens sont ouverts aussi. Le regard bleue. Prédateur. Doux. Dangereux. Fragile. Le regard a vif d'une femme ou quoi que ce soit d'autre qui aurait trop vécu. Un sourire naît sur mes lèvres qui s’entrouvre.

-Bonsoir. Je suis Jeremiah.

Le soleil fait une ultime percée dans le ciel et nous voilà baignant dans le sang radial d'Apollon. Le rouge orangée rehausse nos peaux. Un éclat magique. Une nouvelle aube pour moi. J'ai survécu à la nuit. Le bonheur se diffuse dans mon être et je sourie de plus belle. Doucement je dit, pour moi :

-Et nous avons survécu à la nuit, encore une fois.
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MessageSujet: Re: L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ]   L'aube a ses réflexions [ PV Jermiah ] EmptyDim 25 Nov 2012 - 19:03

La noirceur. Voilà ce qu’elle voyait. Des ombres qui dansent. Une danse qui signifie surement quelque chose, elle a un but précis. Elles dansent pour elle. Elles souhaitent lui dire quelque chose, mais elle ignore la danse. Les yeux dans le vague. Elle ignore la danse des ombres. Elle apprit à l’ignorer, même quand celle est furieuse, enragée, dangereuse et qu’elle peut tuer sur une simple demande. Mais jamais, elle ne l’avait exécuté. Aujourd’hui c’était une danse macabre, faisant ressurgirent les fantômes de son passé. Ses fantômes, que voulaient-ils ? Elle n’en savait rien, elle se contentait se refuser sa signification. Ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient. Ils pouvaient se rendormir et disparaître dans les ténèbres jusqu’à ce qu’elle les rejoigne…dans une éternité qui sera surement longue et parsemé par la mort qui l’entoure. C’est pour cela qu’elles dansent de façon macabre. Lente, sensuelle, dangereuse, sanglante. Elles étaient libres, elle n’exerçait aucun contrôle. Voilà à quoi ressemblait sa liberté, rien que les ténèbres des ombres pourtant elle refusait de s’y rendre. Elle ne voulait être dans ce monde de liberté. C’était un monde de violence, de sang, de ténèbres, son contraire. Elle préférait rester prisonnière de sa douleur et trouver un monde où la lumière pouvait percer ses ombres et les faire disparaître, ou qu’elles dansent de façon joyeuse et guillerette. Ses prunelles rouges sombres en témoignaient. Elle était prisonnière de sa soif, pourtant elle ne s’en plaignait pas. C’était certes douloureux, mais elle n’avait que faire de la douleur, elle l’ignorait de plus en plus. Ce qu’elle voulait, c’était de se libéré de cette sombre liberté. Un paradoxe, mais elle était pleine de paradoxe. C’est ce qui la caractérisait. Le changement, souvent brutale mais toujours là. Elle n’était qu’un pion dans ce monde. Un pion simplement un peu plus fort que la plupart des autres, mais au final juste un pion. Elle voulait sortir de l’échiquier, voler de ses propres ailes, oublier sont passés, et avancer, se construire de nouveau. Tout oublier. Voilà ce qu’elle considérait comme sa liberté à elle. Et ses ombres qui dansaient violemment autour de son être n’étaient que pour décorer. Aujourd’hui c’était des ombres venant des ténèbres, demain seront des ombres venant de la lumière, de l’espoir. Mais avait-elle la force ? Elle l’ignorait.

Ce matin-là, elle n’était pas prisonnière, elle n’était pas libre pour autant. Sa soif était étanché ses prunelles ne prenait donc pas cette couleur dangereuse qui révélait sa nature. Une légère brise amenait diverse odeur dont une inconnue mais elle ignorait. Trop souvent, elle n’avait pas ignoré les gens l’amenant à faire des erreurs, alors aujourd’hui, elle ignorait. Pourtant avec cette odeur inconnu et douceâtre, une odeur plus forte et détestable. Une odeur de tabac. Elle répugnait cette odeur. Un poison plus dangereux qu’elle. Qui prenait la vie par une maladie incurable. Mais elle l’ignorait elle aussi. Elle restait assise contre l’arbre, immobile comme l’eau qui dort. Le soleil perçant caressant doucement sa peau blanche et ses cheveux bruns. Mais cela ne la réchauffait nullement. Elle était prisonnière d’un monde de glace où rien ne pouvait la réchauffé sauf le feu contre sa peau. Un feu qu’elle aurait voulu sentir aujourd’hui et les autres jours qui viendrait, mais qu’elle ne ressentirait plus jamais à part dans son cœur mort depuis bientôt quatre ans. Il l’avait quitté pour toujours, emportant avec lui bien des secrets qu’elle aurait voulu connaître. Mais elle, elle était toujours là présente, immortelle, regardant le temps passer seconde après seconde, minute après minute, heure après heure et jour après jour. C’était long mais elle ne pouvait pas y échapper. Elle devait vivre comme cela. Elle entamait un long chemin dans le froid. Elle était morte avec lui alors que son corps non. Lui était toujours présent l’arrachant de ses bras petit à petit, la forçant à l’oublier, à l’enterré comme les autres avant lui. Pourquoi ? Voilà la question qui lui restait sur le bout de ses lèvres meurtrières. Pourquoi ? Elle sentait se feu s’éloigner d’elle à tout jamais. Pourquoi ? Elle voyait une part de sa vie mourir. Pourquoi ? Certains répondront parce que c’est ainsi. Elle n’était pas d’accord. Rien n’était comme cela. Elle ne voulait pas. Elle se battait pour ne pas l’abandonner alors qu’elle le devait. Le monde tout entier la forçait à l’abandonner, à continuer son éternité sans lui, sans guide sans rien.

Le silence qui l’entourait fut brisé par le porteur de cette odeur inconnu. Il s’identifiait. Il était assis devant elle mais c’était comme s’il était transparent, inexistant. Seule son odeur témoignait de sa présence pour elle. Le silence se réinstallait mais il le coupa une nouvelle fois. Il prononça des mots qu’elle n’était pas sensé entendre pourtant, son oreille capta les fréquences elle entendit.

La nuit…Ce n’était pas la nuit ni le jour auquel il faillait survivre. Elle, elle devait survivre à la vie tout simplement. Une vie qui pourtant la rendait quasi-invulnérable, mais cette vie avait touché en plein cœur ses faiblesses, ses points faibles. Elle devait arrêter l’hémorragie pour survivre, elle survivait tous les jours alors qu’elle ne le voulait pas. En un sens elle survivait à ce qu’elle voulait devenir. Elle survivait à la mort à qui elle tendait les bras, mais le monde l’empêchait de l’atteindre, nourrissant son désarroi, sa colère. Elle était comme une bête en cage. Elle se savait dangereuse, et il ne fallait pas retenir trop longtemps la bête en cage.
Ce fut donc sur le même ton qu’elle répondit.
« Ce n’est pas à un moment temporelle qu’il faut survivre, mais à soi-même. »

Elle posa enfin son regard de vampire sur l’odeur qui lui chatoyait les narines depuis plusieurs minutes. Elle le regarda avec intensité. Elle regarda sa peau claire, ses cheveux sombres, son regard de celui qui n’avait pas assez dormis. Un drogué. Elle le savait à cause de son odeur et son physique. Une association qui ne pouvait pas la tromper, et il n’était pas le premier qu’elle croisait. Elle se souvenait de Sacha, un drogué dépressif. Son odeur était presque semblable, mais deux odeurs qu’elle n’appréciait guère, mais elle ne jugeait plus les gens à leur odeur et heureusement. Elle avait grandi ses derniers moi, en bien et en mal.
« Que me vaut votre charmante compagnie »

Son ton avait été neutre et froid, sans émotion comme à son habitude depuis ses derniers temps. Elle ne voulait pas non plus être jugée par son ton, par comment elle s’exprimait. Elle ne voulait plus qu’on la juge et elle ne voulait plus juger, cela l’empêchait de souffrir et de semer la mort sur ceux qu’elle fréquentait.
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