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 Une ombre devant la porte... [Nehiyr]

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Lune Blackrose
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MessageSujet: Une ombre devant la porte... [Nehiyr]   Une ombre devant la porte... [Nehiyr] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 20:23


« Cela veut dire que tu dois partir, dès ce soir pour la Roumanie. »

Je restais un moment bouche bée. Partir ? Mais pourquoi ? Qu'avais-je fais pour mériter ça ? Mon oncle se leva d'un coup, contourna son bureau et me prit par le poignet avant de m'entraîner vers ma chambre. Il ne me donna pas plus de détails mais prit ma valise avant de la poser sur le lit et d'y entasser mes vêtements et mes affaires. Je le regardais faire sans comprendre. Lorsqu'il eut fini, James regarda par la fenêtre et murmura : « Parfait, il est arrivé... » Il me reprit à nouveau par le bras et me força à le suivre avant de de sortit du manoir. En ouvrant la porte d'entrée, il prit une veste et me la mit dans la main avant de l'amenée au niveau d'un taxi qui venait d'arriver. Il ouvrit la porte et me mit de force dedant.

« Lune promets-mois que tu feras ce que je te dis de faire. Je veux que tu ailles là - il me donna une brochure. - Je veux que tu ailles là. C'est très important. N'en bouges pas tant que tu n'auras pas fini ta formation. Promets-le moi. »

« Mais... Oui... »

James m'embrassa sur le front et referma la portière avant de tapoter sur le toit sur taxi qui partit en trombe. Je regardais mon oncle disparaître avant de me mettre à pleurer...

Je ne comprenais pas la réaction de son oncle. Qu'est-ce qu'il se passait ? Je me tournais vers le chauffeur et lui demanda notre destination. Celui-ci ne répondit pas. Il continua de rouler. Je regardais par la fenêtre et vis le paysage changer. A la place des montagnes du Loweswater, je pouvais maintenant voir les plaines situées aux alentours d'Oxford. Je les regardais avec mélancolie, pensant à mon oncle et à sa réaction que je trouvais exagérée. Après tout, mon don avait sauvé quelques personnes de la mort, alors pourquoi en faire toute une histoire ? Surtout lui qui était une fan de paranormal !

La voiture continua de rouler jusqu'à ce que je reconnaisse l'endroit. Nous étions arrivés à l'aéroport de Londres. Le chaffeur descendit de la voiture et fit le tour avant de m'ouvrir. Je descendis à mon tour tandis que l'homme avait déjà tourné les talons et se dirigeait vers le coffre, qui ouvrit rapidement en regardant sa montre. « Ça va être juste... Dépêchons-nous ! » Il m'attrapa la main droite et m'attira dans l'aéroport en tenant de son autre main ma valise. Il me tira et m'entraîna vers le guichet afin de faire enregistrer la valise. Je le regardais faire. Puis je regardais ma valise s'éloigner de moi sur un tapis roulant. Le chauffeur se tourna vers moi une fois que ce fut fait et m'entraîna vers le terminal d'embarcation. Juste avant que je n'entre, il me regarda par dessus ses lunettes de soleil et esquissa un sourire. Je le reconnus. S'était Angelo ! J'ouvris la bouche pour dire quelque chose mais l'homme se cacha à nouveau et derrière ses lunettes noires et me poussa gentiment vers le terminal.

« On se retrouvera. Files maintenant ! »

Je passais le terminal et regardais derrière moi. Angelo avait déjà disparu dans la foule. Je restais un moment derrière le terminal à regarder les personnes qui se pressaient pour embarquer. Une hôtesse vient à moi et me demanda si elle pouvait l'aider. Je fus ainsi retirer de ma réflexion. Je refusais poliment l'aide de l'hôtesse et repris le chemin de l'avion. J'embarquais et trouvais rapidement mon siège qui se trouvait à l'arrière de l'appareil. Derrière les ailes de l'engin. D'où j'étais, je pouvais voir la piste de décolage de laquelle l'avion prendrait son envol. Je m'installais et attendis que la voix d'une hotesse retentisse dans l'avion pour attacher ma ceinture. L'appareil décolla direction : la Roumanie. Lorsqu'il fut à sa vitesse de croisière, je pris mon étui à violon et l'ouvris.

« Pas de ça ici ! L'avion n'est pas un conservatoire de musique, jeune fille ! »

Je fis un sursaut sur mon siège et tournais la tête. A côté de moi était assis un homme à la mine patibulaire qui me regardait avec insistance. Je me mis à rougir avant de ranger précipitement mon étui. Mon visage rouge trahissait ma timidité et le fait d'avoir été quelque peu "grondée". Le voyage risquait d'être particulièrement long. Près de sept heures de vol. Je me préparais de quoi dormir et fermais les yeux. A plusieurs reprises je me réveillais brusquement avant de se rendormir. J'avais la bizarre impression d'être suivie...

Lorsque l'avion se posa à Bucarest, il était près de quinze heures. Je descendis de l'avion et allais récupérer mes effets. Je sortis de mon sac un morceau de papier et le dépliais avant de lire les quelques mots inscrits dessus à l'encre verte. Je repliais le bout de papier et le rangeais dans une poche de ma veste avant d'attraper la poignée de ma valise et de sortir de l'aéroport. Je pris le bus pour un petit village de Transylvanie situé à une cinquantaine de kilomètres de sa destination finale et continuai à pieds durant une dizaine de kilomètres. Cependant la nuit tombante ne m'inspirais pas. Surtout que je me trouvais à ce moment là en pleine forêt. Je fis donc du stop avant d'être gentiment acceuillie par un homme et sa famille qui passait par là. Il me conduisit à Leasure.

Il était près de vingt-trois heures trente lorsque j'arrivais là-bas. Un peu perdue, je regardais autour d'elle avant de demander son chemin en roumain. Par malchance, je tombais sur un couple qui me répondit en allemand. Je dus réitérer ma demande dans la langue adéquoite en remerciant intérieurement mon oncle de m'avoir appris à parler un bon nombre de langue. L'homme m'expliqua que je devais prendre la ligne de bus qui me conduirait directement au lieu demandé. Apparement, il avait l'air de connaître le coin. Je les remerciais tous deux et allais à la gare routière.

Le bus que je devais prendre était là, seul au milieu du parking. J'y allais rapidement et toquais trois fois à la porte vitrée. Le chauffeur l'ouvrit et m'accueillit avec un sourire enjôleur. Je payais mon ticket et allais m'asseoir au fond du bus. L'homme ferma la porte et mit les moteurs avant de partir. Il sortit du parking et traversa la ville avant de partir vers la forêt et les montagnes. Je regardais un moment par la fenêtre me demandant si cet homme avait attendu que j'arrive pour partir. Le temps passa et je pouvais voir le ciel bleu foncé passer au noir d'encre sans étoile. La pluie se mit à tomber drue frappant les vitres avec force. La montée de l'une des montagnes parue durer des heures mais lorsque nous arrivâmes je ne pus s'empêcher de pousser un chuchotement d'admiration. Tout était vraiment magnifique !

Le bus s'arrêta et je pus enfin descendre et me diriger vers la grande porte d'entrée du château. A peine étais-je sous le porche immense que le bus repartit dans un rugissement de moteur. Je me retournais, mes cheveux trempés collèrent à mon visage. J'espérais seulement que je pourrais entrer pour au moins se réchauffer avec ce temps, même si j'espérais ne pas être venue pour rien. Je jetais un regard au batiment avant de reprendre son papier avec l'adresse. Pas d'erreur possible. C'était bien là.

Je frappais à la porte d'entrée, tremblant de froid, et trempée comme une soupe.



Dernière édition par Lune Blackrose le Dim 11 Nov 2012 - 15:43, édité 2 fois
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Nehiyr Medusa
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MessageSujet: Re: Une ombre devant la porte... [Nehiyr]   Une ombre devant la porte... [Nehiyr] EmptyJeu 8 Nov 2012 - 21:52

Les étoiles en perditions se mirent à briller de concert quand j’ouvris les yeux sur la nuit à peine née. L'hiver commençait à semer ses premières neige sur les pics pointus tandis que la pluie tambourinait sur les carreaux sales. Le froid avait givré le verre et la pluie venait faire tomber doucement les cristaux de glace. C'est l'éphémère. Comme chaque chose. Comme ce papillon frileux qui se bataille avec l’ampoule. C'est l'éphémère. Comme cette nuit unique qui s'en ira mourir dans les bras du soleil. C'est la faiblesse de l'éphémère, c'est sa beauté cruelle aussi. Les choses sont plus belles quand elles ne durent pas. Chaque choses si précieuse, chaque vie, chaque instants, chaque secondes. Tout est si précieux. La mort même est précieuse. C'est l'instant le plus éphémère de nos vies. La transition. Même pas une seconde, rien, la mort dur un rien de temps, ce n'est pas percevable, c'est la vide absolu, l'éphémère absolu. Et puis il y a l’éternel. Il y a la lune, il y a le soleil, il y a la lumière. Ces chose qui ont toujours été là. Qui le seront toujours. Je vous vois courir, scientifique menteurs, le soleil n'a pas toujours été là, la nuit non plus, et puis, ils ont une fin, programmé, comme vos vies, les vies humaines, programmés. Vous les faibles qui ne savez pas rêver. Des fonctions, vous êtes, des logiciel. Éphémère certes. Vous avez gâcher la beauté de l'éphémère. Je vous ai vu depuis des millénaires, masses de fourmis informatiques, je vous ai vu fonctionner pareil, le cycle. Vous voulez l'éternité, vous voulez l'absolu. Rien n'est beau. Le mortel est beau. Quoi que. L'éphémère aurait été beau sans vous. Sans nous. Sans personne. C'est la vie qui pense et qui agit, celle qui a conscience de ce qu'elle fait qui gâche la beauté de l’éternel au profit de l'éphémère. Cet éphémère qui au fond ne vos rien. Ces cristaux de glaces qui coulent, ce papillon qui tombe sur le sol, mort. Moi je suis toujours là. N'est-ce pas beau ? Moi. Qui vit. Qui voit. Qui raconte ? La nuit, n'est-ce pas la beauté absolu que le ciel infinis ? Je vous hais tous quand je vous vois éteindre vos lumière. Que faites vous ici ô tristes âmes ? Que faites vous ici dans le château de ceux qui doivent porté l’éternité de votre finitude sur leurs épaules ?Et ce car qui arrive parmi la pluie qui le flagelle. Qu'amène-t-il encore ?

Je suis dans ce pensionnat depuis peu encore, mais c'est la même routine qui s'installe, la même que j'ai vu toute ma vie. Un procession d'âme vide qui danse leur ballet pour s'en aller mourir. Des oreilles sourdes qui se refusent à mes enseignements. Voir la beauté de notre monde n'est pas une capacité innée. On l'acquiert, apprise par un tiers ou découverte. La beauté n'est pas apparente. Les arbres ne sont pas beau tels qu'il sont, il le sont tels qu'on le voit. C'est le premier avis. Celui qui ment. Les arbres sont beaux par leurs murmures, le frottis de leurs feuilles, de leurs épines, la découpe splendide de leurs troncs en branche. J'aimerais ne pas être la seule à comprendre. ..

Les couloirs de pierre se succèdent tandis que je hante ma nouvelle demeure. Seule, j'aimerais ne plus l'être. Que ce car a-t-il amené en ce château ?Encore une âme sourde ou enfin quelqu'un qui sait écouter ? Le château plongé dans l'ombre a des aspects de films d'horreur. J'aime comment le noir s'étale sur les murs pâle et les rendent menaçant. J'aime la façon dont la nuit peut faire peur. C'est artistique que le faut-noir. Ce soir ou l'on discerne à peine les formes. Mes pieds résonnent dans le château. La robe fait de petits froufrous. Ce peut paraître ridicule de la part d'une millénaire telle que moi de s'attacher a des principes de coquetterie mais j'aime être belle. C'est peut-être la seule chose qu'il me reste au fond. Mon apparence. Condamnée à tous vous voir mourir j'aimerais au moins vous plaire, sinon que vous me jalousiez. J'avoue ne pas avoir été par la nature douée des plus belles formes mais elle me suffisent. Alors ma robe noire, centrée sur les hanches remontant en un col le long de mon cou me plaît. Les dorures en arabesque aussi.

J'arrive devant la lourde porte d'entrée au moment où résonne les petits coups. Ma main assurée l'ouvre. Mes yeux se pose avec un intérêt de prédateur sur la petite chose qui me fait face. Elle a le teint rose, rougit par le droit et les lèvres fines, des yeux timides et une moue boudeuse. Les cheveux bruns mi-longs. Plutôt petite elle me regarde, l'air mi-étonnée, mi-apeurée. Je sourit, sans bienveillance aucune. Mes yeux verts luisent d'un éclat étrange dont ceux qui me connaissent on l'habitude de se méfier. C'est la curiosité. Ma curiosité chirurgicale qui me pousse à disséquer chaque facette d'une personne. Tendant une main de sylphide argenté je saisis la sienne. Ma voix atone s'ouvrant.


-Bienvennue Jeune fille. Je ne sais si je t'attendais.

Je nous fait pénétré dedans le château. Un éclairs vient zébré le ciel et s'ajouter à la lumière de veilleuses vertes. Je referme la porte.

-Je suis la Directrice de se pensionnat et j'aimerais savoir qui tu es ?

Qui tu es. Pas ce que tu es. Prends garde à ma question car elle est double tranchant.
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MessageSujet: Re: Une ombre devant la porte... [Nehiyr]   Une ombre devant la porte... [Nehiyr] EmptyDim 11 Nov 2012 - 15:37


J'attendis un petit moment devant la porte, essayant tant bien que mal de retirer les mèches mouillées de mon visage trempé. La pluie derrière moi tombait vraiment drue. En quelques instants elle m'avait complètement trempée. Mes vêtements étaient gorgés d'eau et laissaient sur le sol, une flaque d'eau d'eau se former à mes pieds. Je tremblais de froid du à un courant d'air glacial qui parcourait le porche immense. J'entendis des pas derrière la porte. Celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir dans un grincement. Je regardais mon hôte avec peur et étonnement. C'était une femme d'une grande beauté qui se tenait à présent devant moi. Cependant, il y avait quelque chose dans son regard de captivant, d'envoutant. Il y avait un « je ne sais quoi » qui me laissait penser qu'il ne valait mieux pas l'embêter ou aller à contre-sens. Je me dis qu'elle devait être quelqu'un d'important ici. Vue les sensations qu'elle laissait en sa présence. Je me sentis tout de suite très mal à l'aise. Cette femme était tellement grande, tellement belle et surtout tellement froide. Le courant d'air qui m'enveloppait semblait être encore plus glacial en sa présence.

« Bienvenue Jeune fille. Je ne sais si je t'attendais. »

L'une de ses mains prit la mienne. Je fus surprise de sa couleur. Elle était dans des tons argentés. Étonnant, venant de d'une femme. Je me serais attendu à la voir pâle mais pas d'une couleur aussi claire, lumineuse et froide. Je relevais mon visage vers la femme et rougis un peu plus qu'il n'était déjà. Je ne savais pas pourquoi mais je sentais mon cœur s'accélérer. Qui était donc cette femme ? La réponse ne se fit pas prier. Après m'avoir faite entrer dans le hall, un éclair zébra éclairant le visage de la femme qui referma la porte. J'eus un mouvement de recule en voyant son visage. Il était lui aussi d'une couleur argenté, tirant vers le beige grâce à son maquillage. On aurait dit un fantôme. Je faillis dire ce que je pensais mais je réussis au dernier moment à retenir mes lèvres. Elle m'indiqua qu'elle était la directrice de ces lieux et par la même occasion elle enchaîna et me demanda qui j'étais.

Je la regardais et baissais les yeux pour regarder la pointe de mes chaussures trempées. Ses étaient étranges et luisaient bien trop fortement pour un être conçut normalement ; du moins s'était mon point de vue. Si seulement je savais à quel point j'avais raison, je ne pense pas que je serais resté dans ce pensionnat. Mais à ce moment-là, je ne savais absolument pas que j'étais en présence d'une créature mythique. Je me présentais donc, la voix légèrement chevrotante.

« Bonsoir... Je... je m'appelle Lune Blackrose. Je suis vraiment désolé de vous déranger à cette heure tardive mais... je viens tout juste d'arriver et je ne savais pas où dormir. C'est mon oncle qui m'a envoyé ici. »

Je sortis le papier donné par mon oncle et le lui tendit. Je fus étonnée d'entendre le frottement d'un autre papier dans ma poche et de sentir un objet plat et assez grand cogner contre ma poitrine. Apparemment, ce truc se trouvait dans la poche intérieure de ma veste. Je n'y fis pas attention. Après tout cela pouvait être un papier datant de quelques mois que j'aurais pu oublier dans ma poche. Il était donc inutile de s'en faire pour si peu. Je me reconcentrais sur la femme qui me dévisageait avec un air de fauve prêt à ce jeter sur sa proie. Je descendit ma tête et mon regard passa sur la robe de la femme. Elle était magnifique, très raffinée, noire avec des arabesques dorées dessinées par endroit. Je remarquais que cette robe faisait ressortir la couleur argenté de la peau de la directrice et le vert de ses yeux.

Je ne bougeais plus regardant la femme avec fascination. Bien que j'avais l'impression que la température de la pièce diminuait au fur et à mesure que le temps passait, je continuais d'observer la responsable des lieux. Un bruit régulier de goutte tombant sur le sol commença à se faire entendre.

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MessageSujet: Re: Une ombre devant la porte... [Nehiyr]   Une ombre devant la porte... [Nehiyr] EmptyVen 23 Nov 2012 - 17:10



Ce n'est pas ton monde
Murmure.

La voix arrive doucement, comme une petite mort, un échos souffreteux, comme le souffle d'un hiver blême, elle arrive tendrement. Comme une goutte d'encre dans l'eau limpide, reteintant, recolorant, elle arrive doucement avec le calme absolu de la détermination sublime. Un timbre fin comme de la soie, sans fioriture, sans rien, juste un chuchotis régulier et limpide, articuler avec un clarté indicible. Comme le sifflement étouffé dans les oreilles, comme un caresse, celle d'une plume sur les cordes du violon. Aussi doucement qu'un flocon de neige. La voix arrive avec le calme absolu. Un murmure exhalé, relâché sans tentions, sans retenu. Un murmure psalmodiant ton nom, sans arrêt, comme un mantra sacré, comme une magie antique. Comme si milles serpent se relayait pour t’appeler, suppliant. Tes yeux sont fermés, c'est ton royaume, tu te rappelle. La forêt au arbres lourds, aux cimes immenses qui perçait les yeux. Tu te rappelles, la verdure du printemps, l'orangé de l'automne et la noirceur opale de l'hiver. Tu te rappelle ton royaume parmi le toit de feuille, dans la forêt perdu. Tu te rappelles ta cours sublime, les serpents prieurs, tu te rappelles ce nids de vipères violacée adorateurs de ta personne. Tu te rappelle ce sifflement incessant de ton nom psalmodié par ces langues fourchues et mal-habiles. Tu te rappelles la fin de la solitude au cœur de ces bois tendres et lourds de mémoires, ces arbres piliers d'une terres ou errent, épars, les souvenirs éternels, engravé pour toujours dans ces troncs millénaires.

Suppliques.

Puis elles changent, ces voix, elles changent parce que tout changent, parce que même l’éternel est éphémère. Nulle douceur dans la supplique, juste les larmes à peine sonorisée, esseulé dans une nitescence d’existence sans substance, dans l’éternel changement d'un âme inchangée. Les voix n'ont plus rien de doux, ce ne sont plus les serpents avides, c'est le poids de l’éternel qui pèse dans les pleurs. La solitude de celle qui voulu être femme mais qui n'est qu'un monstre. Les hommes vivent dans ce vœux absolu de l'immortalité, n'ont ils pas compris le poids de l’éternité ? Tes suppliques. Ces voix. Agonie de ceux que tu doit perdre, parce que même entre ces arbres tu seras seules. Aussi seule que le vent, que l'océan, seule comme le ciel. Les arbres même meurent un jour, de même que le murmure. Tu verras tous s'éteindre et tu pleureras, la supplique absolue. Si seule. Si perdue.

Cris.

Ni suppliques ni murmures, le timbre éraillé, strident, sans début ni fin, tendu comme le son éternel, résonnant telle une corde de violon qui se brise. Comme une note suspendu, dans un crescendo absolu, dans le vide éternel. Dans la nuit absolu, dans l'aphonie, le cris suspendu, brisant tout, étalant les vie en miroirs déchiqueté, disséquant les âmes pour en prendre leurs saveur, pour goutter leurs larmes et leur rire, exister dans ce cris, ce cris de cristal, substantiel, exister dans ce cris éternel dans l’existence des autres, par l’existence de ces autres car n’exister que l'éphémère quand l’éternel ne fait que subsister. Exister dans d'autre iris, hurlé a toute oreille et volé. C'est ce que tu es. Un hurleuse voleuse dans les soirs.

Du murmure aux suppliques, des suppliques aux cris. C'est ta voix, ta vie, cette musique. Un souvenirs, encore un autre, la musique. Tes doigts pales sur le piano, le l'impact adoucis du marteau sur la corde, les notes qui s’enchaînent, les accords grave dans la rythmique, la mélodie aiguë qui s'élève, leurs sourire, lui derrière toi, tu t'en rappelle. Tes yeux fermés, ton corps ondulant en rythme, ton pied chaussé d'or caressant la pédale pour adoucir, pour assombrir, tes muscles qui se tendent, des doigts qui enfoncent plus violemment les touches, les autres ne sont pas là, il n'y a que lui, lui et ses lèvres acides qui brûlent la peau de ton cou, lui et son parfums délicieux. Il y a lui et toi, ton corps qui se tend et la accords qui deviennent faut quand tes soupirs murmurent « Amadeus ». C'est une supplique aussi. Et c'est un cris. Un murmure parce que tu aime, plus que ça musique tu l'aime lui, humain éphémère, éternel dans sa folie. Un suppliques parce que tu as peur, parce que tu supplie qu'il t'aime comme il t'aurais aimer pour l'éternité dans une vie éphémère. Et puis un cris. Parce que ces lèvres devront blanchir, parce que cette peau devras mourir, ce détacher, lambeaux par lambeau. Un cris parce que sous la terre sont enterrés les morceau de ton cœur. Parce que l'éternité esseulée te pèse comme jamais.
Parce que tu n'es pas cette fille et parce que tu là hais, tu là hais d'être si... vivante. Son visage gênée, cette rougeur sur ces joues, les tiennes ne sont qu'une toile pâle et argentée. Cette gène dans les yeux, cette moue ingénue. Parce que tu la hais d'être alors que toi tu ne fais qu’exister, par la force du destin, par la volonté fatale de force supérieure, parce que tu existe. Tu jalouses l’existence éphémère et tu la méprise parce qu'elle est tous ce que tu veux. Même la faiblesse, tu aimerais l'avoir, ne l'a pas. Amadeus. Le seul à avoir compris. A avoir dit quand vos corps lourds sont retombé dans les draps de soie, le seul a avoir sur dire « tu me hais, tu nous hais tous, tu nous hais comme tu nous aime».


Tu la regarde, cette aimé hais, pièce nouvelle dans le musée de ta vie. Le musée, c'est bel et bien ça ta vie, un musée. Bâtiment érigé pour contempler ce qui a été et ne seras plus, l’œuvre même du souvenirs, de l'histoire. Tu es l'histoire. Un nouvelle pièce alors, un nouvel accord.

-Ton oncle m'avait contactée.

Pas un mot de plus. Ni froide ni chaude, tiède peut-être. Qui sait. Tu aime son ingénuité. Tu aime sa blancheur. Elle est une page vierge. Et il est temps, temps d'encrer ses lignes.

-Nous allons monter dans mon bureau.

Les explicatifs s'imposent. Les marches claquent de tes talons. La porte s'ouvre, le bureau en question est plutôt coquet, mousse et nacre, couleur argenté, un piano sur le coté, tu approches, effleure les touches.

-Que sais-tu du monde ? Des dons ? Que sais-tu de ce que tu es ?

|Dors.
Sur les roses pâles.
Tu es mort,
Sur mon cœur d'opale.
|
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