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 Les archives familliales des Dageki

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Tetsu Dageki
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MessageSujet: Les archives familliales des Dageki   Les archives familliales des Dageki EmptyMer 16 Avr 2008 - 20:43


Le premier des Dageki



Durant l’ère Genna, vers les années 1615, un mage était apparut sur les terres de l’actuelle préfecture de Yamaguchi, à la pointe ouest de l’île Honshu. Ce mage était accompagné d’un drôle d’animal, connu sous le nom de Dragon Asiatique. Vêtu d’une longue cape noire, cet homme n’attirait guère la sympathie. Les gens semblaient l’éviter. Muni de son bâton tordu et une capuche recouvrant sa tête, il marchait, sans but précis, selon ce que les gens pensaient de lui. Son dragon effrayait les passants et les yeux cachés de l’homme semblaient observer partout autour de lui.

L’homme marcha sans repos jusqu’à l’actuelle préfecture de Nara, où il s’arrêta dans une auberge. Il prit une chambre pour la nuit pour deux personnes. Malgré la surprise de l’aubergiste, celui-ci accepta. Le mage lui demanda aussi de faire monter dans cette chambre la personne qui demanderait à parler avec Hi no Gaido (littéralement Guide du soleil). Sans ajouter autre chose, il monta dans la chambre et enleva sa cape. Il portait en dessous uniquement un large pantalon noir qui semblait avoir été conçu à l’aide d’un tissu léger et agréable à porter. Au niveau de sa ceinture, il avait une sorte de bourse, où il rangea son argent, et un poignard avec le manche gravé dans de l’argent. Il ne semblait pas excessivement riche, si on omettait cet objet. Une plaque de métal servait de miroir. Il se retourna et fixa ce qui était pour lui à la fois sa plus grande fierté, mais aussi son plus lourd fardeau. Dans son dos, il portait un tatouage de dragons entrelacés entre eux. Ce détail prenait toute la surface du dos. Il était le premier de sa famille à porter cette étrange marque de naissance.

« 25 ans, et déjà sur les chemins, à rechercher des indices sur cela … »

Le mage observa la personne qui venait de parler. C’était l’un de ses amis, Inu no Teisetsu (littéralement fidélité du chien).

« Tu es finalement venu, je me demandais si tu trouverais cet endroit. »

Les deux hommes se ressemblaient en tout point. Leurs cheveux noirs étaient d’une longueur courte pour les nobles de l’époque. C’était pour eux un code selon lequel un simple Japonais et un Japonais de la haute noblesse se fréquentaient. Leurs yeux sombres semblaient dépourvus de sympathie et leurs traits du visage étaient tendus. Sur le visage du voyageur se lisait avec facilité sa fatigue. Son ami le remarqua rapidement, mais ne dit rien sur ce sujet.

« Tu aurais pu nous écrire plus souvent … La totalité de ma famille était inquiète. J’avais bien du mal à calmer ma sœur. »

« Vous avez bien reçu ma dernière lettre, sinon, tu ne serais pas ici. Je n’ai pas l’intention de rester longtemps ; Une semaine tout au plus. Je dois aller rendre visite à notre empereur. Ou plutôt à votre empereur. »

« Je pense que tu aura du mal à lui parler si tu te présente sous ton vrai nom. »

« Je n’ai plus de nom, à par celui que tu m’as donné étant jeune. »

« J’aimerais que tu me racontes ce qui s’est passé. Je ne pense pas que tu sois du genre à renier ta famille. »

Le voyageur reprit sa cape et la remit, ayant entendu du bruit. Il eu bien fait, on frappa à la porte. Après avoir donné l’autorisation de rentrer, il vit l’aubergiste ouvrir. Il lui demanda s’il souhaitait dîner dans l’auberge en compagnie de son camarade. Il répondit que non, qu’il avait juste besoin de repos et de ne plus être dérangé. Puis, lorsqu’il fut certain que l’aubergiste ne reviendrait plus avant un moment, il alla s’asseoir sur le rebord de la fenêtre et commença à raconter son histoire à son ami.

« Je n’ai pas renié ma famille, pas plus que celle-ci ne m’a renié. Je vais commencer mon récit au jour de mon départ. Comme tu le sais sûrement, mes parents ont été bannis de ce pays lorsque j’ai eu 10 ans. Je n’en connais toujours pas la raison, et elle ne m’est pas importante. Es parents ont trouvé refuge dans un pays assez éloigné, dans une forêt de la Transylvanie. La raison pour laquelle je n’ai pas donné de nouvelles est que mes parents étaient certains que l’empire japonais n’allait pas les laisser en liberté, et qu’il pouvait à tout moment venir les chercher. J’ai vécu douze ans avec eux, et leur peur ne cessait de s’accroître. D’ailleurs, ils avaient bien raison de s’inquiéter. J’était le seul que l’on ne pouvait reconnaître et je devais aller chercher de quoi vivre. Il y a trois ans maintenant, je suis rentré et j’ai trouvé la totalité de ma maison brûlée. »

Il observa son ami qui semblait à la fois étonné et indigné. En même temps, quoi de surprenant … Apprendre que le pouvoir avait ordonné l’assassinat des parents d’un de ses amis …

« C’est du moins la version que j’ai entendu. Mais je ne pense pas que ce soit ainsi. C’est pour cela que j’ai entamé mon voyage. J’ai du rester un long moment en Chine avant de pouvoir reprendre ma route. Mais j’ai croisé là bas des amis à mes parents qui m’ont certifiés que l’empire n’avait rien à voir avec cette histoire. Il semblerait que ce soit une grande famille qui ait agit ainsi, famille qui s’est débrouillée pour expulser mes parents. Je vais voir l’empereur pour essayer d’avoir plus d’informations. »

« J’aimerais savoir comment tu as l’intention de t’y prendre. »

« Je vais lui raconter mon histoire et je lui demanderais comment il peut m’aider, sachant que s’il refuse, je lui fais une petite démonstration de mes talents … »

Sans attendre de réponse, il montra d’un signe de main quelque chose qui se trouvait derrière son ami. Celui-ci se retourna pour découvrir le dragon, qu’il n’avait pas vu à son arrivée, et sursauta.

« C’est l’un des dragons que j’arrive à invoquer. Si je propose mes services à l’empereur avec ceci, je n’aurais aucun mal à le convaincre. Surtout que j’ai ici une note de son intendant, qui était sur le même navire que moi. Il m’a montré ce que la lettre disait. Je n’ai aucun mal à le croire. »

« Il est vrai que l’intendant était de voyage d’affaire en Chine, mais pourquoi s’être penché sur ton cas ? »

« Parce que j’ai évoqué votre nom. Je me souvenais que tes parents étaient des proches avec l’ancien empereur et même si le nouvel empereur a coupé les ponts, son intendant est le même et il vous connaît. Je m’excuse d’avoir usé ainsi de votre nom … Mais c’était mon dernier espoir. »

« Je n’ai aucune raison de t’en vouloir et je ne dirais rien à mon père. Rassure toi. Et même s’ils venaient à l’apprendre, je doute qu’il vienne à t’en vouloir. »

« Je t’en remercie. »

« J’ai une dernière question à te poser. Combien de temps compte tu rester ici ? »

« Peu de temps. Pourquoi ? »

« Si tu accepte, mon père t’invite à passer quelques jours à la maison. »

« Tu le remercieras à ton retour, je pense que je passerais demain avant que le soleil n’atteigne la moitié de son parcours, avant l’heure du Cheval. »

« Bien. Sur ces mots, je vais prendre congé et rentrer annoncer cette nouvelle à ma famille. Je te souhaite un bon repos. »

Le jeune homme prit congé et le voyageur enleva à nouveau sa cape. Il rappela son dragon qui se transforma en fumée. Cette même fumée sembla pénétrer dans le corps de l’homme par sa poitrine. Il ressentit une brûlure au niveau de son dos, mais il l’ignora. Il avait maintenant l’habitude. Il alla dormir, gardant inconsciemment une oreille à l’affût du moindre bruit.


Dernière édition par Tetsu Dageki le Dim 8 Juin 2008 - 19:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les archives familliales des Dageki   Les archives familliales des Dageki EmptyMer 16 Avr 2008 - 20:43


Des bruits dans la rue le réveillèrent au début de l’heure du Dragon. L’homme se leva et se lava rapidement le visage à l’aide de l’eau d’une bassine. Puis il remit sa cape, prit sa canne qu’il avait posée dans un coin de la pièce et sortit de l’auberge. Il alla s’acheter un petit sac et quelques provisions en prévision de son futur trajet. Il lui restait quelques heures à tuer. Ne sachant que faire, il se dirigea vers l’un des temples de la ville. Il alla au sanctuaire Kasuga, sanctuaire Shinto. Il l’observa juste de dehors. Depuis la mort de ses parents, il ne croyait même plus en l’homme, ni en quelconque Dieu. Il fit le tour de la ville assez rapidement.

Au bout d’un long moment, il leva la tête vers le ciel. L’heure du Cheval était proche. Il se dirigea vers la demeure de son ami et trouva devant deux gardes. Il savait que son ami était issu de la haute noblesse, mais là, c’était tout de même impressionnant. Il s’avança vers les gardes qui lui bloquèrent le passage. Il se présenta comme étant Hi no Gaido. L’un des gardes l’amena vers la maison principale. Le voyageur observa les jardins, sans montrer la moindre sensation. Il craignait de revoir la sœur de son ami. Celle-ci lui avait promit de, plus tard, porter son enfant. Rien que repenser à cela l’écoeurait. Lui-même n’avait nullement l’intention d’avoir un enfant. Ni même d’être en compagnie d’une femme …

Il arriva enfin devant la maison principale. Le garde prévenu de son arrivée et l’homme entra. Il ne s’attendait pas à voir une jeune femme se précipiter vers lui. Il fut si surpris qu’il en lâcha son sac.

« Hotaru (Luciole) ! Tu vas effrayer notre invité ! »

« Je m’excuse, mais cela fait si longtemps … Vous vous souvenez de ma promesse, n’est ce pas monsieur Hi ! »

Hi no Gaido regarda son ami qui lui fit un léger signe de tête pour lui indiquer que c’était toujours ainsi.

« Oui mademoiselle Yoi (début de nuit), je m’en souviens. Mais j’ai le regret de vous annoncer que j’ai quelques affaires à régler avant que vous puissiez tenir votre promesse. »

« Je comprends, je m’excuse d’avoir réagit ainsi, je vous prie de m’excuser. »

Elle s’inclina assez bas et partit par une porte qui donnait sur le jardin. Le voyageur reprit son sac et observa son ami. Celui-ci portait un kimono noir avec un Hakama et un Haori alors que la veille, il avait lui aussi une simple cape … A moins qu’il ne cachait ses vêtements … Il marchait en Tabi (chaussettes avec le gros orteil séparé des autres)

« Ma sœur est encore un peu trop … Emotive, je te prie de l’excuser. »

« J’ai juste été surpris, il faudrait qu’elle apprenne à faire attention. »

« Mon père nous attend. Suis moi. »

Les deux jeunes gens traversèrent la maison pour arriver à un jardin, où le père de la famille buvait un thé. En voyant les deux jeunes arriver, il leur pria de s’installer. Alors que le voyageur s’installait face à cet homme d’âge mur, son ami s’installa à côté de son père.

« Je ne me souviens plus à quand remonte la dernière fois que l’on t’a vu, jeune Dageki, mais je crois que cela remonte à longtemps. »

« Cela fait quinze années monsieur Yoi. »

« Quinze années …Et bien, cela ne nous rajeunit pas vraiment. Nous sommes heureux de te savoir en bonne santé. J’ai appris par mon fils ce qui était arrivé à tes parents, je te présente mes condoléances. »

« Je vous remercie monsieur. »

La conversation dura ainsi une dizaine de minutes avant qu’une servante ne rentre dans le jardin. Elle alla voir l’ami du voyageur, qui se leva après s’être excusé rapidement de son départ. Son père observa le voyageur droit dans les yeux.

« Tu semble savoir ce que tu veux. J’ai cru comprendre que tu voulais travailler au service de l’empereur, je me trompe ? »

« Vous avez bien compris. Je n’ai pas l’intention de me vouer corps et âme à cet empire, mais pour le moment, c’est malheureusement la seule chose que je puisse faire pour venger la mort injuste de mes parents. »

« Ne crains tu donc pas la mort ? »

« Je crains plus la mort de mes amis que ma propre mort. »

« J’apprécie cette manière de pensée. Malheureusement, j’ai bien peur de devoir t’en dissuader. Tu ne trouveras rien en travaillant pour l’empereur. »

« Je ne peux le savoir si je n’essaie pas. »

« Il y a actuellement trop de discordes dans la capitale et dans les affaires étrangères. L’empereur ne pourra pas aider quiconque voudra lui demander un peu de temps. Je suis désolé. »

« N’est ce pas au sein des armées que les rumeurs circulent le plus ? »

« Plus maintenant. Connais tu la raison pour laquelle nous avons cessé tout contact avec l’empereur actuel ? »

« Pour cause de mésentente ? »

« L’empereur est trop strict. Il élimine quiconque voulant ébruiter le moindre détail pouvant le compromettre. Il peut priver les gens de liberté mais il ne peut stopper les rumeurs. C’est pour cela qu’il a supprimé toute liberté d’expression. »

« Je me retrouve donc dans l’incapacité de trouver le moyen de venger mes parents … »

Le silence retomba. Seul quelques sons mélodieux d’oiseaux troublaient ce vide sonore. L’homme baissa la tête pour ensuite la relever et regarder le père de son ami dans les yeux.

« Je vais dans ce cas y réfléchir plus sereinement. Je crois que mon séjour va s’allonger dans cette ville. »

« Pourquoi ne pas rester parmi nous ? »

« Je vous remercie de cette attention, mais vous devez déjà vous occuper de votre fils et de votre fille. Je serais dans l’auberge en ville, cela me convient parfaitement. »

« Vous me voyez dans l’obligation d’insister. Vous ne gênez pas, au contraire. Vous souvenez vous que lorsque vous étiez petit, vos parents vous laissez souvent dans cette demeure. »

« Ma vie a bien changé depuis. Mes parents ne sont plus et ils ne vivaient plus dans le luxe comme auparavant. Je me suis habitué aux conditions peu accommodantes et elles me conviennent parfaitement. »

« Tenez, voilà mon fils qui revient. Comment s’est passée cette entrevue avec notre voisin ? »

« J’ai eu des conversations plus plaisantes, mais cela s’est plutôt bien terminée. »

« C’est une bonne chose. Dites moi mon fils, que diriez vous d’accueillir votre ami sous notre toit pendant un certain temps. Nous avons eu une petite conversation et il a besoin de réfléchir. Je compte sur vous pour lui montrer ses appartements. Je vous prie de m’excuser, mais je dois prendre congé. »

Sur ces mots, il se leva et sortit du jardin. Le voyageur se leva lui aussi.

« Votre père est têtu, mon ami. »

« Tu n’as pas besoin de me le dire, ni de me parler ainsi. Je suppose qu’il n’a pas voulut entendre ton refus. »

« Tu a parfaitement raison. Tu connais bien ton père. »

« Malheureusement, ce n’est pas toujours aussi facile de savoir comment il réagit. Suis moi, je vais te montrer ta chambre. Tu seras auprès de moi, je pense que cela te convient mieux que d’être auprès de ma sœur. »

« Disons que j’apprécie ta sœur, mais que je préfère prendre mes distances. »

« Je te comprends, elle nous parle toujours de la promesse qu’elle t’a faite de par le passé. »

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MessageSujet: Re: Les archives familliales des Dageki   Les archives familliales des Dageki EmptyVen 18 Avr 2008 - 19:22

Le jeune Dageki, de son nom semble-t-il, se laissa guidé par son ami. Ils traversèrent à nouveau une grande partie de la demeure pour enfin arriver face à une pièce qui, de l’extérieure de celle-ci, semblait normale. C’est du moins ce qu’il pensait avant que son ami pousse la porte.
« Qu’est ce que c’est que tout cela ? »
« Je crois que ma sœur est passée par ici … »
La chambre était presque vide, mais sur certains murs se trouvaient d’immenses métaux polis, servant de miroir, et le lit, occidental, avait une couverture de couleurs multiples, restant tout de même dans un ton vert.
« Elle ne peut pas s’empêcher de te gâter apparemment. »
« Bon, je penserais à aller la remercier dans ce cas là. Tu pourras avant lui demander si c’est bien elle qui a ajouté cette … Touche d’originalité, histoire que je ne paraisse pas trop idiot à la remercier. »
« Je n’en aurais pas besoin, c’est bien elle. Sinon nous ne l’aurions pas croisée dans les couloirs. »
L’ami sortit, laissant le voyageur seul. Celui-ci posa son sac dans un coin et observa attentivement la pièce. C’était une pièce lumineuse grâce à la fenêtre qui se trouvait face à la porte. C’était une grande fenêtre, qui prouvait de la richesse de cette maison : le matériel servant de vitre était cher à cette époque. Le sol était couvert de tatamis, comme une grande partie de la maison d’ailleurs. C’était certainement pour cette raison qu’on lui avait demandé de retirer ses chaussures. Le garçon se mit à genou en plein centre de la pièce, les murs étaient en partie couverts de soie brodée. C’était trop d’attention pour lui, il n’appréciait plus toutes ces richesses et préférait vivre en pleine liberté. Il devait donc réfléchir au plus vite à comment partir pour retrouver des informations sur les meurtriers de ses parents. Il aurait aimé en savoir plus sur les conditions actuelles et les discordes qui régnaient. Cela aurait pu l’aider pour trouver une solution. Et même s’il maîtrisait un ou deux dragons, ils n’avaient pas la faculté de transmettre les informations.
Alors qu’il réfléchissait, le jeune homme entendit quelqu’un qui semblait appeler son ami. Curieux de nature, il se décida de sortir pour connaître la source de ce bruit. Il se trouva alors face à la mère de son ami qui semblait comme contrariée. Elle ne le vit d’ailleurs pas, se contentant de crier sur son fils. D’après ce qu’il comprenait, son ami semblait avoir soigneusement évité d’aller à l’un de ses cours. La mère repartit rapidement, toujours sans voir l’invité, qui se retourna vers son ami.
« Il semblerait que ma mère n’apprécie pas que je ne sois pas absent lors des cours de bonnes manières. J’espère que cela ne t’a pas dérangé. »
« Tu prends des cours pour apprendre les bonnes manières ? Il suffit d’observer non ? »
« Ce n’est pas aussi simple que cela. »
« Je vois … Dis, le temps que je suis ici, pourrai-je assister à quelques-uns de tes cours ? »
« Tu risque de t’ennuyer, mais si tu le souhaite. Mon prochain cours est un cours particulier sur l’art du combat. »
« Le combat est un art ? J’en apprendrais des choses ici … Et quand se déroulera-t-il ? »
« Dans peu de temps. »
« Dans ce cas, je n’y assisterais pas, je m’excuse, mais je préfère rester pour le moment en retrait histoire de réfléchir posément sur mes activités futures. »
« Je comprends. Je ne vais donc pas te retenir plus longtemps. »
Les deux amis se séparèrent pour chacun rejoindre leur chambre. Le jeune Dageki en profita pour enlever sa cape, tenue inadéquate dans cette demeure. Il chercha un endroit où il pouvait trouver un Kimono, mais n’en trouva pas. Il posa sa cape auprès de son sac et se dirigea vers la fenêtre. Il regarda à l’extérieur. Sa chambre donnait sur un petit jardin qui semblait agréable. Le jardin était un espace clos. Il reconnu deux cerisiers aux fleurs magnifiques. Les fleurs de cerisiers étaient parmi ses préférées, même si la rose couverte de rosée lui semblait être la fleur la plus splendide qui existe.
Alors qu’il était perdu dans ses pensées, le jeune Dageki sursauta. Quelqu’un était en train de toucher son tatouage dans son dos. Il se retourna et vit la jeune Hotaru qui, surprise, se recula rapidement. Elle avait dans ses mains un tissu qu’elle donna au voyageur.
« Je m’excuse monsieur Hi, je … J’aurais du prévenir de mon entrée dans votre chambre … »
« Ne t’inquiète pas, j’aurais du faire plus attention pour savoir si quelqu’un entrait dans ma chambre. »
Il prit le tissu qu’il déplia. C’était un Kimono. Il l’enfila rapidement.
« Est-ce vous qui avez aménagé cette pièce ? »
« Oui. »
« Je vous en remercie. J’apprécie vraiment ce que vous avez fait. Et je vous remercie aussi de m’avoir apporté ce kimono. »
Puis, il réalisa que Hotaru l’appelait toujours monsieur Hi. Il voulut lui rappeler que ce n’était pas son nom.
« J’en profite pour vous rappeler que mon nom n’est pas Hi, mais Dageki … »
« Je le sais, et je sais aussi que votre prénom est Hayai (rapide). Mais je préfère vous nommer monsieur Hi. »
« Et bien, je ne vais pas vous en empêcher. »
Le jeune Hayai ne pu parler plus, Hotaru se colla à lui.
« Je m’excuse, j’ai entendu votre conversation avec Père alors que je n’aurais pas du. Je suis partie avant la fin de votre discussion, mais j’ai cru comprendre que vous vouliez entrer dans l’armée de l’empereur. Je vous en prie, n’agissez pas ainsi. L’empereur actuel utilise son armée pour attaquer les gens qui ne l’écoutent pas. Je ne veux pas que vous deveniez une personne à ses ordres. S’il vous plait, n’allez pas vous engager à ses côtés ! »
« Votre père m’en a dissuadé, m’expliquant les raisons pour lesquelles je ne trouverait pas satisfaction à mes désirs actuels. Soyez sans crainte et retournez à vos occupations sans vous préoccuper de cela. »
Il repoussa doucement la jeune femme et se dirigea vers la porte, avant de s’arrêter au milieu de la pièce.
« Je suis touché de tant d’attention de votre part, ainsi que de la part de toute votre famille, mais je n’ai pas l’intention d’abuser de votre hospitalité. Dans peu de temps, je repartirais. Je ne reste pour le moment que pour réfléchir posément à ce que je pourrais faire à l’avenir. »
« Vos parents auraient-ils appréciés que vous les vengiez ? Ne se sont-ils pas isolés dans l’espoir que vous ne soyez pas victimes de leurs actes passés ? »
Sans se retourner, Hayai se tendit. Pourquoi lui parlait-elle de ses parents ainsi ?
« Pourquoi me parler ainsi de mes parents ? J’apprécierais ne pas avoir à me rappeler de ma vie passée, cela raviverait trop de douleurs. »
« Je … Pardonnez moi. Je pensais … Je pensais qu’en vous parlant d’eux, vous décideriez de vous ouvrir un peu aux autres. Je … Vous avez changé et vous êtes plus renfermé sur vous-même. Cela m’inquiète quelque peu. »
« Je vous remercie de cette attention. Cependant, il est normal que, durant quinze années, mon caractère ait changé. J’ai vécu certaines choses qui m’ont apprit à ne plus m’ouvrir aux gens. »
« Mais vous pouvez me parler si vous le souhaitez. »
Il se retourna, doucement, sans dire un mot et remarqua que les joues de Hotaru étaient devenues rouges. Il s’approcha d’elle et s’arrêta à quelques mètres.
« Ce n’est pas par envie que je ne parle pas de moi, ce serait plutôt par contrainte. Je regrette, mais je ne parlerais pas de ma vie avec vous, vous avez trop d’occupations, cela ferait pour vous une charge supplémentaire. Et même si vous l’acceptez, je me refuse d’infliger cela à une personne que je considère comme faisant partie de mes amis proches. Je vous remercie encore de votre attention, mais je préfère ne pas vous mêler à mes préoccupations personnelles. Et s’il vous plait, n’insistez pas. Il ne me plait guère de devoir refuser lorsque l’on me propose de l’aide. »
« Mais … »
« Je vous ai demandé de ne pas insister … »
« Je voulais juste vous aider … »
Sentant de la peine dans le cœur de la jeune femme, Hayai se sentit coupable. Hotaru n’avait émit le souhait de l’aider que pour l’alléger de ses poids. Détournant le regard par gène, il se rendit compte qu’une personne les observait dans l’encadrement de la porte. Il se retourna pour observer le père de son ami.
« Je vous dérange ? »
« Vous ne nous dérangez point, monsieur Yoi. »
« Pourtant vous avez l’air d’être en pleine discussion. Je peux repasser plus tard s’il le faut. »
« Nous venions de finir de parler Père. Monsieur Hi, je vous prie de m’excuser de vous avoir retenu aussi longtemps. »
Puis, Hotaru sortit de la pièce, sans regarder les deux hommes qui s’y trouvaient.
« Elle est toujours aussi attaché à toi, d’après ce que je peux constater. »
« Cela faisait longtemps que vous nous écoutiez ? »
« Je ne sais pas vraiment. »
« A partir de quand avez-vous commencé à nous écouter ? »
« Et bien … Lorsque tu as expliqué à ma fille les raisons de ton renfermement. »
Soit la partie la plus importante de la discussion. Hayai baissa la tête en fermant les yeux.
« Je pense avoir été trop dur avec elle. Je devrais faire plus attention à ma manière de m’exprimer. »
« Ce n’est pas moi qui vais t’en empêcher. A vrai dire, je viens sous la demande de ma femme … »
« De votre femme ? »
« Et bien oui. Elle souhaiterait que notre fille se marie et nous cherchons l’époux idéal. Sauf que, à chaque fois, nos efforts sont réduits à néants avec du refus catégorique d’Hotaru. Et cela dissuade les autres familles. Il n’y a qu’avec toi qu’elle se comporte comme une femme qui se respecte. »
« Pardonnez moi de vous interrompre, mais voulez-vous dire par là que vous me demandez de l’épouser ? »
« Tu peux y réfléchir, mais c’est la demande de ma femme et de moi-même. »
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MessageSujet: Re: Les archives familliales des Dageki   Les archives familliales des Dageki EmptySam 17 Mai 2008 - 14:41

La nuit tombait doucement et Hayai restait devant sa fenêtre, à regarder le changement de couleur du ciel. Il songeait à ce qu'il devait maintenant faire. Son ami lui avait apporté, plus tôt dans la soirée, un simple repas et ils avaient diné ensemble. Leur discussion portait essentiellement sur la demande du père. Hayai refusait de se marier avec Hotaru, et son ami le comprenait. Même si la jeune fille était douce et sensible, vivre avec elle était loin d'être facile. Ils s'étaient quittés sur ces mots là.
Le peu d'humidité indiquait que la nuit allait être calme et sans pluie. Il n'y avait que peu de nuages dans le ciel et Hayai, vétû du sombre kimono qu'Hotaru lui avait donné, pensa qu'une promenade lui aurait fait grand bien, mais il ne bougea pas. Les probabilités qu'il croise un membre de la famille Yoi étaient fortes. S'il voulait réfléchir, alors il avait plutôt intérêt à rester dans la chambre. Il enleva ses vêtements et remit juste son pantalon de voyage avant de se glisser sous les draps. Sa seule envie était de apidement trouver une solution pour fuir cet endroit, certes chaleureux, mais où il n'arrivait pas à vivre serein. Ce bonheur n'était pas pour lui et il le savait. A la fin de sa mission qu'il s'était fixée, il reviendrait ici et aviserait de ses actes futurs, afin de faire un choix. Mais pour le moment, rien ne devait le déconcentrer.
Une idée lui vint en tête. Il pouvait envoyer l'un de ses dragons pour obtenir des informations. Après tout, il arrivait maintenant à effectuer une vision parallèle. Grace à un étrange lien qui les unissait, il savait lorsque le dragon apprenait une chose importante et à l'aide d'une concentration intense, Hayai était capable de voir et d'entendre ce que le dragon voyait et entendait. Cela lui avait valut plusieurs années d'entrainement intensif ... Maintenant, quel dragon invoquer ? Le jeune homme n'hésita pas longtemps avant de se décider. Le dragon de l'air étaiit le plus approprié à ce genre de missions. De plus, il n'allait l'envoyer qu'à Kyoto, lieu de la cour impériale du pays. Ce n'était pas si loin ...
Hayai se releva pour s'assoir dans son lit et ferma les yeux.

«Le besoin de liberté résonne en moi
Et cette liberté tu entendras
Le vent est ton ami
Liberté t'es donnée, file comme lui.»

En rouvrant les yeux, il pu voir un dragon d'air qui faisait la taille d'un humain ... Hayai devait maintenant lui donner une taille adéquate.

«Grand tu es, mais loin de moi
L'idée de te laisser la taille que tu as
Petit devient, fais toi un chemin
Petit devient, plus petit que ma main.»

A vu d'oeil, le dragon sembla fondre avant d'atteindre la taille de la main d'Hayai. Celui ci la tendit pour que la petite invocation s'y place. Il lui donna l'ordre d'aller rechercher les informations à Kyoto pour trouver le moindre indice permettant l'indentification des meutriers de ses parents.
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MessageSujet: Re: Les archives familliales des Dageki   Les archives familliales des Dageki EmptyDim 8 Juin 2008 - 19:22

Après cela, Hayai décida d'aller se coucher, l'âme en paix. Il savait ce qu'il devait maintenant faire, attendre. Mais que faire en attendant ? Certainement qu'il resterait ici, comme étant un simple invité. Son fidèle ami Kamikaze se chargeait d'aller recueillir les informations nécessaires à l'avenir du jeune homme. Il se félicita d'ailleurs d'avoir réussi aussi rapidement à invoquer ces dragons. Mais il ne connaissait pas vraiment le prix réel à payer pour un tel don. Il avait très certainement de la chance pour le moment, mais il précentait que quelque chose allait arriver.

«Monsieur Hi, monsieur Hi.»
La lumière traversait la fenêtre. Hayai devait très certainement s'être endormit sans s'en rendre compte. C'était une nuit sans rêve qui venait de passer. Il se releva, torse nu, vêtu de son pantalon de voyage.
«L'heure du serpent est sur le point de s'achever, vous deviez être grandement fatigué de votre voyage, je suis venue pour vous réveiller plusieurs fois, mais vous dormiez si bien que je n'ai réussi à vous réveiller.»
«Il est difficile de me réveiller lorsque je dors. J'espère que cela ne vous a pas causé d'ennuis.»
«Votre voyage a dû être épuisant, nous comprenons votre grande fatigue. Ne vous inquiétez pas, profitez de votre séjour parmis nous pour vous reposer autant que vous le souhaitez. Nous souhaitons tous que votre séjour ici soit le plus reposant et le plus agréable possible.»
«Vous n'êtes pas obliger d'en faire autant pour moi vous savez.»
«Avez vous réfléchit à ce que vous allez faire maintenant ?»
Cette question ne surprit pas vraiment Hayai. Décidement, cette jeune enfant était toujours inquiète pour lui. Il se sentait légèrement triste pour elle, qui éprouvait un amour à sens unique. Son visage changea un court moment d'expression, Kamikaze venait d'arriver à Kyoto. Un sourire parut à ses lèvres.
«Je ne le sais pas encore. Il va me falloir quelques jours pour y réfléchir. Je vous remercie de prendre autant attention à mon avenir. Mais pensez au votre et essayez de trouver un mari qui puisse vous rendre heureuse.»
«Vous êtes le seul, monsieur Hi, qui puisse me rendre heureuse.»
«Détrompez vous. Je ne sais pas vraiment ce que vous pensez de moi mais je suis sur que vous êtes loin de la réalité. Je ne suis venu au Japon que dans l'objectif de venger mes parents et d'ensuite me repentir de mon crime en trouvant une noble personne qui me prenne comme domestique.»
«Ne parlez pas ainsi !»
Hayai se retourna vers Hotaru. Elle avait les larmes aux yeux. Il se leva de son lit et, sans se changer, se dirigea vers la jeune enfant. Il posa sa main droite sur la joue de l'enfant pour qu'elle le regarde dans les yeux. Il resta un moment ainsi avant de lui sourire.
«Sêchez ses larmes, vous êtes bien plus jolie lorsque vous êtes souriante.»
«Et tu es bien plus attendri lorsque ma soeur pleure devant toi. Tu n'es pas si insensible que ce que tu veux faire croire.»
Surpris, Hayai se retourna d'un geste vers son ami, qui se trouvait dans l'encadrement de la porte. Il se sentait rougir légèrement. il passa sa main sur son visage et soupira.
«Tu n'es pas obligé de faire comme ton père et d'écouter discrètement les conversations des autres.»
«Je viens d'arriver.»
Hayai sentit Hotaru passer à côté de lui et la vit sortir sans un mot.
«Je vous ai vraiment dérangé ?»
«Pas du tout.»
«Que vas-tu faire maintenant ?»
«J'ai une de mes invocations qui est actuellement à Kyoto. J'arriverais, grace à elle, à récolter les informations nécessaires.»
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