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 À bien regarder... [PV William.]

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Syndel Vungh
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MessageSujet: À bien regarder... [PV William.]   À bien regarder... [PV William.] EmptyMer 25 Aoû 2010 - 23:42

- Con de toi.
- Hein?
- Tu m'as pas déjà assez bombardé comme ça?
- Ah mais c'est toi! Putain, pardon, j'savais pas!
- Mes fesses, oui. T'vas m'le payer.
- Callya, non!
- Si, Do'.
- La Sol! La Sol!
- Fa, Mi, Ré... DO!
- Bel', sérieux...
- Fallait pas m'embêter.
- Mais t'as détruit mon rempart...
- Je t'avais prévenu avant de jouer qu'il fallait pas m'énerver.
- C'pas juste!
- Mais si.
- Bon, et j'fais quoi, maintenant?
- Tu l'reconstruis, pardi!
- Chiante, sans rire.
- Et encore, tu ne me connais que par casques interposés.
- Sinon, au niveau de la map, tu peux me dire ce qu'il se passe?
- L'art et la manière de changer de conv...
- Belphe!
- Ouais, ouais... Ah, tiens.
- Quoi?
- C'est embêtant...
- Quoi? Ils arrivent?
- Et pas en petit comité.
- J'vais me faire buter, à cause de toi.
- Vilaine Callya, vilaine.
- Fous toi de moi, en plus!
- T'inquiète, Dauphin. Je suis pas aussi dégueulasse que ça.
- Tu prouves très vite le contraire, quand tu veux.
- Quand je veux, justement.
- Qu'es' tu fais?
- Surprise.
- T'es où?
- Près des Plantations.
- Ca va, t'as pas cent bornes à faire.
- Compte sur moi que si c'est le cas, j'te laisse crever la gueule ouverte.
- T'es charmante.
- Et encore, ça c'est rien.
- Ben putain. Vaut mieux être pote avec toi.
- Tiens toi prêt, 'spèce de nouille.
- S'il te plait, 'me reste... deux balles de fusil, pff, douze de gun, et trois lance missile. Vais aller loin, avec ça.
- C'est assez pour tenir jusqu'à l'arrivée de Kuzda.
- Non! T'as ramené Kuz'?!
- Et ouais!
- Faut qu'il mette son casque, mon pote!
- Il l'a démonté, l'en a plus.
- Pas vrai.
- Jure.
- Le con.
- On va lui en offrir un, t'inquiète.
- J'ai plus de blé, perso.
- Ouais, non, moi non plus.
- Convaincant.
- C'pas vrai en plus. J'suis blindé, en ce moment.
- Comment tu fais?
- J'sors pas.
- Facile, alors.
- Dauphin, fait un temps de merde, en Transylvanie, en ce moment.
- Tant que ça?
- Mmh. Il pleut, y'a des nuages, 'fin, on a connu des jours meilleurs.
- J'compatie. Chez moi, il fait chaud.
- Ducon, en Australie...
- Même pas, j'suis en France.
- Toujours? Mais t'y reste combien de temps?
- Je repars dans trois jours, j'y ai passé mon mois de vacances.
- Je vois. T'es dans quel coin?
- Sud. Tu connais Montpellier?
- Très rapidement, de nom.
- Je suis dans le coin. En fait, j'ai fais Paris la capitale, la côte landaise, plus précisément Bayonne, j'suis descendu sur la frontière espagnole et j'suis revenu chez mon cousin à Montpell'.
- Belle balade. Ca t'a plu?
- Ouais, 'fin maintenant j'me fais un peu chier, c'est la seconde fois que je suis ce tracé, alors...
- Sûr. Et pourquoi t'as pas changé?
- Demande au cousin. Les thunes, sûrement. Il a de la famille près de Paris, et il adore aller à la fête à Bayonne.
- Et l'Espagne?
- Les prix sont sacrifiés.
- Petit sniffeur d'économie, n'est-ce pas?
- Et comment! Mes clopes ont pas coûté grand chose, comparé à d'habitude quand je suis en France.
- En Australie, elles sont à combien?
- Dans mon coin, c'est la peau du cul. Sinon, c'est les terres, et c'est putain de rare.
- J'vois le genre. Enfin, tu te seras quand même amusé.
- C'est toujours un plaisir de vagabonder à droite, à gauche. Pis, j'ai appris plein de mots français!
- C'est à dire?
- Par exemple, "couillon", c'est abruti.
- Ah ben bonjour l'vocabulaire...
- Tu pensais à quoi, Belphe? Je suis pas comme toi!
- Et que le ciel soit loué de cette vérité absolue, Dauphin.
- Adorable... Et toi, c'est bientôt la rentrée, non?
- Pourquoi on parle de tes vacances, et de ma rentrée?
- Grillé.
- T'inquiète, y'a rien à raconter.
- Même pas un petit, tout petit évènement?
- Que dalle. Dauphin, t'es en train de te faire prendre mais méchamment.
- Et merde... Kuz' il en branle pas une, non plus!
- Tu connais Kuzda... Lui faut des ronds en retour.
- J'ai plus rien, même là, alors bon...
- J'te l'offre, c'est bon.
- Sérieux Callya?
- Non, en fait je vais t'achever comme ça tu saoûleras moins.
- J't'adore.
- Pas moi.
- Bon, tu débarques quand?
- Jamais. J'pas dis que je débarquais.
- J'te hais.
- De même, mon chou.
- Ca aide pas, franchement.
- Ca n'aide jamais, Dauphin.
- Et toi, tu fous quoi?
- Je trenaille...
- Active!
- C'est bon, c'est bon...
- Non, c'pas bon!
- ... Non, en effet, ça l'est pas.
- Quoi?
- Embuscade.
- Noooooon?!
- Siiiiiii.
- La merde, 'te jure, la merde!
- Mais pas d'soucis, t'inquiète pas...
- M'en fous, si j'crève, ce sera de ta faute.
- C'est la meilleure, celle-là. Depuis quand c'est ma faute, sale touriste?
- D'où, touriste?
- Rhôlala...
- Te fais la gueule.
- Un vrai gosse.
- Non, j't'aime trop.
- Mais c'est pas possible.
- Loan a déteint sur moi, Belphegora.
- D'ailleurs, comment va-t-elle?
- Plutôt bien. Elle est avec sa maman, à Sidney. Elle commence l'école, du coup, elles se sont toutes deux sacrifiées pour que je puisse quand même aller voir la famille.
- C'est sympa de leur part.
- Et comment. Elles me manquent.
- Les deux femmes de ta vie.
- Ouais, ma moitié et mon sang. C'que je peux les aimer.
- Désolée d'interompre la séquence émotion, mais tu es légèrement... en train d'te faire buter.
- J'vois bien... 'Tain, c'est vraiment pas d'bol, aujourd'hui. Deux parties que je lance, deux parties que je meurs.
- Y'a des jours comme ça, Do'. C'est pas si grave.
- Ouais... ça fait un moment que j'avais pas joué, en plus.
- De même. Imagine, un soir, j'étais seule dans le serveur.
- Quoi?!
- Je t'assure, Dauphin. Y'avait que moi. Mais vraiment que moi.
- 'Tain mais t'étais sur quel serveur?
- Americano.
- Les ricains qui sont pas là?! Arrête, y'en a toujours au moins cinq, ou deux, mais pas aucun!
- J'te mens pas, Do'. Affolant.
- Ca a duré combien de temps?
- Y'a commencé à avoir une centaine de personne aux environs de deux heures du mat'.
- La folie...
- Tu peux l'dire.
- Ca va, sinon? Y'avait un peu de monde, pendant tes congés, non?
- C'était la mort.
- Ma pauvre Callya... T'inquiète, je reste ce soir. D'ailleurs la dernière fois j'suis parti comme un voleur, pardon.
- C'est rien. Oh, y'a Shouri et Gontran.
- Où ça?
- Derrière la cabane, pas très loin. J'les appelle?
- Si tu veux bien...
- Pas de problèmes.
- Merci, chérie.
- Arrête avec tes "chéries", tu m'énèrves.
- J'adore t'énerver!
- J'vois ça, rassure toi.
- C'est le bordel, sont vraiment trop nombreux, quoi.
- Ils débarquent rapidement, Do.
- Génial, merci Bel'.
- Mais pas de quoi. Et...
- Mmh?
- Je suis là.
- Youpi!
- Aller, un peu de ménage.
- J'te laisse faire, j'vais chercher les kits de soin.
- Pas de soucis. Ah, il y en a, dans le coin? J'ai rien vu, en arrivant.
- T'as passé le marais?
- Non, je l'ai contourné, et j'suis passée par les arbres et le toit en face de la cabane.
- Et t'es pas rentré dans cette maison, justement?
- Ah, merde.
- Dans la salle de bain, qu'ils sont.
- Y'en a combien?
- Environ une dizaine, j'ai pas compté.
- Tu peux en prendre quelques-uns de plus, au cas où?
- Normalement, oui. J'ai plus énormément de place dans l'inventaire, j'dois dire...
- Sinon, tu peux balancer ton gun, j'en ai deux et pas mal de munitions.
- J'retiens. Merci.
- Me dis pas merci, ça sert à rien.
- Dis, Call', tu m'as pas dis que t'avais un truc à faire?
- ... 'Tain, Do', si! Je dois aller voir le dirlo dans son bureau!
- Racaille. Qu'est ce que tu as encore fait?
- J'en sais rien. P't'être parce que je vais pas très souvent en cours, ou parce que je fais pas grand chose en général. Si ça se trouve, il sait que j'ai la console dans la chambre, j'crois que c'est interdit. Non, j'la planque tout le temps. Pourquoi il veut me voir, lui...
- T'aurais pas fais une connerie dans les couloirs?
- J'crois pas.
- T'aurais pas manqué de respect à un prof'?
- Jusqu'à preuve du contraire, non...
- Bon, ben ce sera une surprise.
- J'm'en passerai bien, de sa surprise.
- Tu comptes y aller quand?
- Plus vite ce sera fait, plus vite je reviendrais.
- Logique.
- Bon, t'es là tout à l'heure, de toute façon.
- J't'attends, m'dame!
- J'te fais confiance.
- Tu me laisses ton perso à disposition?
- Vas-y, occupe-toi en. J'en ai pas pour longtemps, j'pense.
- J't'adore vraiment, Belphe.
- Moi j'me demande vraiment pourquoi je dois aller voir ce con.
- Dis donc, un peu d'respect pour les vieux.
- Il nous a fait une crasse par derrière, j'le sens.
- T'as rien pour l'accuser, si?
- ... Non. Non.
- T'y peux rien pour le moment, alors. Attends qu'il se trahisse.
- Ouais. Sûrement.
- Traînes pas, Cal'.
- Dauphin, il faut que je lui apporte quelque chose?
- Tu veux dire pour qu'il puisse noter quelque chose ou quoi?
- Par exemple.
- Non. Vas-y comme ça. De toute façon, il te le dira vite si ça ne va pas.
- Sûr.
- Belphegora, deux secondes.
- Je t'écoute.
- C'est pas possible que tu ais autant d'armes et de munitions, sérieux.
- Et bien... la preuve que si.
- Franchement, j'ai jamais vu ça!
- C'est fait maintenant.
- Callya, t'es pas humaine, si?
- Pourquoi cette question?
- Tu peux pas en porter autant avec toi, c'pas possible!
- J'suis plus ou moins humaine, Dauphin. En quelques sortes.
- Que veux-tu être d'autre, couillonne?
- Certes. Bien, je te dis à tout de suite, Dauphin.
- Oui! À tout à l'heure, Belphe! Et traînes pas!
- À plus tard, Dauphin.

Je ne t'ai jamais ouvertement menti, Dauphin. J'ai été sincère. Tout le temps. À chacune de tes questions, j'ai trouvé la parade. Au dernier moment, oui. Je ne m'attendais pas à tant de curiosité de ta part, en fait. Surprenant. Dauphin. Tu sais, je ne t'ai jamais vu. Tu ne m'as jamais aperçu non plus. Il n'y a que sur ce détail-çi que nous sommes quittes. Dauphin. Toutes tes interrogations ne me font rien. Dauphin. Crois-tu seulement m'apporter, ne serait-ce qu'une once de changement, durant nos dialogues sourds. Penses-tu, Dauphin. Tu es vraiment courageux, Dauphin. C'est pour cette raison, en partie, que je te respecte autant. Vois-tu, Dauphin. Tu es chanceux. Tu me parles sans me connaître. Tu as la sécurité de la distance. Tu sais. Tu as pris conscience de l'importance du diamètre. Dauphin. C'n'est pas ton nom, Dauphin. Je ne le connais pas, ton vrai prénom. Toi non plus, tu ne connais pas le mien. Nous sommes quittes, sur cela. Inconnu partiel, Dauphin. Rien ne m'est totalement caché. Rien. Tu ne fais pas exeption à la règle. Dauphin. ShootDauphin42. Ton nom de scène. Je ne t'ai jamais menti, Dauphin. Tu as été assez doué pour trouver les bonnes questions. Seulement, de la même manière que je ne m'attends pas à ces interrogations, tu restes bouche-bée face à mes réponses. Je sais te mettre en doute, Dauphin. Même si je doute que tu en sois conscient actuellement. J'en sais bien plus que tu ne le crois à ton sujet. Shoot, c'est pour ton arme de prédilection. Dauphin, sûrement ton animal favori, ou celui de ta fille. Une peluche comme premier cadeau. Quarante deux. Le quatre pour l'âge de Loan, le deux pour le nombre d'années passées en couple avec Roxanne. Quatre, comme Loan. Deux, comme Roxanne et Loan. Les femmes de ta vie. Ce n'est qu'un exemple, Dauphin. Tu m'as appellé Belphegora. Ce n'est pas nouveau. Callya Belphegora. Diable féminisé. Tu as compris quelque chose d'inavouable, Dauphin. Sans doute l'as-tu souligné par hasard ou pour tester mes réactions. Es-tu supersticieux, Dauphin? Crois-tu en l'existance des autres races? As-tu la preuve adéquate pour me garantir que les humains ne sont pas seuls à gouverner sur la Terre? Regarde, Dauphin. Tu n'as posé qu'une question, et à partir de cette unique interrogation, j'ai déjà la certitude que tu as découvert un détail non négligeable, aussi bien dans un cas précis qu'en général. Dauphin, tu doutes de moi. Dauphin, lorsque tu dis que tu m'adores, c'est vrai? Lorsque tu me remercie, Dauphin, est-ce en provenance du coeur? Dauphin, je t'ai cerné, et tu l'ignores. Qu'est-ce qui me fait l'affirmer de la sorte? Tu n'as pas encore posé de question à ce sujet, Dauphin. Tu te manifestes par des points courbés à chacune de tes phrases, et tu me pousses à t'en poser pour m'analyser en retour. Dauphin, me penses-tu aussi idiote? Voyons. Dauphin, tu sais pertinnament que tu prends d'énormes risques. Ce sont les kilomètres qui te rassurent, Dauphin. Tu n'es pas humain, Dauphin. Ca se sent au timbre de ta voix. Ca se délècte dès que tu hésites. Ca se sait lorsque tu bloques sur la gâchette du Magnum que je viens de t'envoyer. Dauphin, tu n'es pas d'ici. Sans doute as-tu été exilé en ces domaines pour une raison bien précise. Dauphin, j'en apprends tous les jours un peu plus. Un peu plus. Je te sais, Dauphin. Tu ne détectes rien de moi, et ça te rend fou. Tu aimes parler avec moi, Dauphin. Je suis peut-être ta proie. Un ange, Dauphin. Toujours prêt à rendre service. Tremblant devant l'ennemi. Tu dois prendre énormément sur toi pour prendre part à tel massacre. Tu veux que je te dise, Dauphin? Tu le fais pour moi. Si tu continues à venir sur ce serveur, à attendre des heures durant sans bouger, à venir épauler dès qu'une faiblesse dans mon camp se fait sentir, c'est pour moi. Uniquement pour moi, Dauphin. Je t'ai asservi sans même te voir, Dauphin. Je suis puissante, et tu le sais. Toi, ce n'est pas d'intelligence dont tu manques, au contraire. Tu es faible, ce en plusieurs points où tu réalises que je suis passé souverraine. Tu as peur de moi, Dauphin. C'est tout. Ne le dissimules pas, aucun besoin. Je te connais, Dauphin. Peu, cependant. Tu sais que tu ne m'as pas à proximité. Tu ne te fais donc guère de soucis sur ce plan-là. Dauphin. Peu importe qui tu es, ce que tu me veux. Je sais que tu m'as trouvé, que je t'intrigue, et que tu es dépendant de moi pour l'instant. Dauphin. J'ignore si tu m'entends. Dauphin, dis moi. Est-ce que tu m'as menti, Dauphin? M'as-tu déjà raconté des foutaises? Es-tu père? Loan et Roxanne existent-elles? Habites-tu Sidney? Es-tu actuellement en France? Rien ne me confirme la vérité de ces dires. Moi, je ne l'ai jamais fait. Je ne t'ai jamais menti. Jamais. C'est vrai, Dauphin. Lorsque j'ai écrasé ta muraille, Dauphin, je t'avais prévenu qu'il ne fallait pas me mettre en colère. Je ne t'ai pas menti. Quand j'ai dis que je n'étais pas si dégueulasse que cela. Je suis venue te prêter main forte dès que tu l'as jugé nécéssaire. Je n'ai pas menti. Je t'ai dis que je n'avais plus d'argent, puis j'ai moi-même démenti sans que tu ais eu à me mettre le couteau sous la gorge. Je ne mens pas. En Transylvanie, il ne fait que pleuvoir. J'n'ai pas menti. Il n'y a rien à raconter sur mes vacances, parce que rien ne s'est déroulé selon tes critères de "bon à raconter". Toujours pas menti. Je n'ai jamais dis que j'irais te rejoindre, tout simplement car tu ne m'y as pas convié. Moi, mentir. On m'a tendu un piège, et j'ai été retardé. Ce n'était pas prévisible, puis je ne l'ai pas quémendé. Pas besoin de mentir. J'étais seule dans le serveur, Dauphin. Je le jure. Tu m'énèrves à m'appeller chérie. C'est vrai. Je ne sais pas pourquoi le directeur veut me voir. Même si j'ai ma petite idée, rien ne me permet de l'affirmer. J'ai pas menti. J'ai rien fait dans les couloirs, je ne les emprunte que rarement. Je n'ai manqué de respect qu'à Lui, professeur de philosophie, et Il a compris que ce n'était pas volontaire. Je reviendrai, c'est certain. Tu vois, Dauphin, je ne t'ai pas menti. Je ne mens pas. Je ne mens que par obligation. Dauphin, tu m'as menti. Si tu me dis que je t'ai menti sur ma race, tu te trompes. J'ai dis que j'étais plus ou moins humaine, Dauphin. Mon apparence l'est. Je ne te mens pas, Dauphin.
Je ne t'ai pas menti. J'n'en ai jamais eu besoin. Je te fais confiance. Même si tu deviens dangereux. Si tu finis par être réellement encombrant, je te laisserai crever la gueule ouverte, Dauphin. Je ne mens pas lorsque je le dis. Je ne te mens pas, Dauphin. Je te fais confiance.
Quoique.

Tu savais que c'était moi que tu bombardais. Menteur.

À peine dix secondes devant la porte à patienter. La défonce d'un coup d'épaule. Le bureau du directeur.

- Vous vouliez me voir, ou c'est moi qui m'invite?

Aucune confiance en cet être. Dauphin?

Interrogations clés, doute caractériel. Un menteur doit avoir bonne mémoire.

[ Alors j'suis parano, y paraît.
Mais, quoiqu'on dise,
On nous observe.
C'est... C'est une réalité, autour de moi un complot...
J'ai plus rien à perdre! ]


[Voilà. Original. Maintenant, à toi de jouer. Et fais bien ce que tu veux.]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: À bien regarder... [PV William.]   À bien regarder... [PV William.] EmptyMer 1 Sep 2010 - 15:46

Les journées se rafraichissaient avec le temps, on pouvait sentir sans aucun problème les prémices d'un Automne froid, des temps avenant l'ombre. Je haïssais cette saison, pour moi seul le froid hivernal se devait d'exister, mais les chaleurs des mois d'été eux avait un impact considérable sur l’espèce humaine, la chaleur les accablait de fatigue et leur ôtait une part de vigueur et on se croyait encore un peu plus près des enfers... Ces trois mois-là était les moins supportable, les humains s’épanouissant dans ces températures, je ne supportais que guère leur joie de vivre… Je passais mon temps dans mon bureau, observant la rare chose passionnante qu’offrait le paysage, la mort de vieillesse des feuilles qui se mettait en marche, la nature en mon pouvoir, c’était là un spectacle des plus délectable et bien le seul. J’avais également convoqué l’une des démones de l’institut, Syndel, je connaissais déjà beaucoup de cette jeune femme, de par son caractère ou ses attributs infernaux, mais la chose qui revenait le plus souvent était son absentéisme et ses retards incessant. Etrangement, même ma convocation ne dérogeait pas à la règle, la jeune fille aurait dû être présente dans mon bureau, il y a de cela près de trois heures, mais après tout, je n’avais presque aucun travail pour la journée et mettre le pied dehors alors que la reprise des cours n’avait pas lieu ne me faisait guère envie.
C’est donc près de quatre heures après l’horaire de la convocation que je sentis enfin l’aura de la jeune fille se déplacer, elle avait attendu tout ce temps dans sa chambre et naturellement, je la savais cloitrée à ses activités vidéo ludiques futiles. Mais qu’importe, la n’était pas l’ordre de la convocation et en tant que démone je me devais de lui octroyer quelques-unes de mes faveurs, du moins dans la mesure où elle n’allait pas à l’encontre de mes décisions…

Vous vouliez me voir, ou c'est moi qui m'invite?

Que voilà une remarquable façon de saluer un supérieur mademoiselle, et je ne parle pas qu’en terme de profession. Tu pourrais te montrer un peu plus respectueuse à mon égard… Enfin, j’en sais assez sur toi pour dire que ces conseils tu risques fort de ne pas les suivre alors je n’insisterais pas… Assieds-toi, je te prie.

Une fois la jeune fille assise, je me posais un peu confortablement dans mon fauteuil, arborant un air sérieux sans pour autant rester trop grave puis repris tranquillement.

Quoi qu’il en soit, je t’ai fait venir parce que j’aimerais parler de ton absentéisme en ces murs, je n’ai encore pas eu connaissance de tes activités extérieures mais en revanche je connais ton taux de participation à l’essentiel de tes cours, et cela frise le record. La rentrée n’est plus qu’à quelques jours et je souhaiterais que cela change ! J’ai eu vent de tes incroyables dons pour laisser trainer le travail, je ne t’en blâme pas, mais la règle principale ici est d’assister au cours. Comme tout le monde tu es au courant, il s’agit d’un pensionnat pour des gens qui ne sont pas… humains… et si tu choisis de pointer absente a chacun des cours de cette année, des décisions pourraient être prise, et il ne s’agit pas de mon ressort, si ça ne tenait qu’à moi, nous ne formerions que des démons en ces murs…
Alors jeune fille j’attends des explications sur cet absentéisme…



HS: Déso c'est court >< je manque d'inspi
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: À bien regarder... [PV William.]   À bien regarder... [PV William.] EmptyLun 6 Sep 2010 - 21:38

- Que voilà une remarquable façon de saluer un supérieur mademoiselle, et je ne parle pas qu’en terme de profession. Tu pourrais te montrer un peu plus respectueuse à mon égard… Enfin, j’en sais assez sur toi pour dire que ces conseils tu risques fort de ne pas les suivre alors je n’insisterais pas… Assieds-toi, je te prie.

Oh, mais t'as pas b'soin d'me prier, tu sais.

Vanité et égocentrisme. Il ne doit pas apprendre que la console régit en souverraine dans les quartiers privés du second étage. Surtout pas. Sinon, c'est la catastrophe. Punition. Privation. Séquestration. Horreur. Ouais, mais non. On rentre dans le bureau par effraction, et on récupère le bien à deux cent dollars en occasion et avec un pack de dix jeux. Affaire. On pénètre par la fenêtre de sa chambre, parce qu'il laisse la fenêtre ouverte, bien entendu, et on le tue pendant son sommeil. Mais il ne dort sans doute pas, et puis même s'il dort, il va pas se laisser avoir si facilement. Le bougre. Ouais, mais on s'en fout, c'est pas grave. On est là pour rigoler, après tout. C'est pour délirer. Le but, c'est de faire des conneries sans qu'on s'en aperçoive. Sécher les cours, c'est vraiment pas souhaité. 'Fin, si c'est bien pour ça qu'on est là. Après, on fait un peu, pas un peu, ce qu'on veut. C'est la règle, on se fiche de tout.
Bla bla bla, mais tout va bien. Pas de quoi s'en faire, nous sommes vernis. Verbalisation insensée, impunissable. Epoque de la censure révolue, nous pouvons parler. Dieu soit loué.
Les actions que nous faisons n'ont aucun sens. Nous les faisons, c'est tout. Quand il nous demande de nous asseoir, nous nous asseyons. Enfin, sa voix grave résonne entre les quatre murs. Il parait sérieux, mais on s'en fout royalement. Nous ne sommes pas là pour l'écouter. C'est juste que c'est nécéssaire. Nous avons envie de bouger. Nous sentons que nous n'allons pas rester là bien tranquillement des heures durant. Notre cerveau nous l'interdit. Prohibé. Le sang qui s'écoule de nos lèvres est indiscutable. Discutable. Nous rêvons de lui arracher un sourire et de lui greffer une main sur le front. Nous voulons danser. Le singe sur l'étagère est bleu. Un beau bleu turquoise. Un bleu lagon. Au sous-sol, il y a une cage avec des animaux enfermés. Ils les droguent et les dépecent vivants. Après, ils les mangent. Le singe a du leur échapper, tant mieux. Nous savons dessiner un heptagone en employant la construction par neusis. C'est très simple, finalement. Knock-knock-knockin' on heaven's door... Avez-vous vu Ladykillers? Il est très bien. Let'us, go back, to Gooood. Le chiffre sept est le plus mystérieux de tous. Nous apprécions énormément le chiffre sept. Graphiquement, il est très beau. Ce n'est pas comme le chiffre quatre, qui lui, est esthétiquement parlant laid à en mourir. Si vous demandez à dix personnes de votre entourage de choisir un chiffre entre un et dix, sept d'entre eux vous répondront sept. Scientifiquement prouvé. Après, le chiffre sept est récurent. Sept rois de Rome. Sept collines de Rome. Sept notes de musiques. Sept couleur de l'arc-en-ciel. Sept jours dans la semaine. Sept ans, l'âge de raison. Sept péchés capitaux. Sept merveilles du monde. Sept, le niveau de pH neutre. Sept nains dans la maisonette cambriolée par Blanche Neige. C'est un chiffre horriblement plaisant. Nous aimerions rencontrer une personne à sept yeux. Cela serait pour le moins amusant. Sept yeux. Les yeux des gens sont souvent des fenêtres rétrécies à la vue inouïe sur leur âme. De beaux yeux bleu azuléens peuvent cacher l'esprit frappeur le plus noir de la surface terrestre. Vous la connaissez, cette sensation. La peur de l'horaire, de la raison. Quand nous marchons, quand nous sommes sur le quai, à attendre. Lieu et action entre les mâchoires d'un étau compresseur. À attendre un moyen de rentrer chez nous.
Nous avons fait un rêve bizarre, l'autre nuit. Nous étions en haut d'une tour. Une gigantesque tour. Et nous étions seuls, surtout. En bas, des rangées de fauteuils en velours rouge tacheté de noir. Beaucoup de vides, le reste caché dans l'obscurité. Il y a des gens. Des gens qui sont là, et qui nous observent. Nous regardent de leurs grands globes céruléens. Une foule de gens que nous entendons rire, chuchotter. Ils froissent des emballages en plastique. Nous aimerions descendre, mais il n'y a rien pour ce faire. Nous nous demandons si quelqu'un peut nous aider, d'en bas. Nous commençons par un petit appel discret, qui résonne comme jamais rien auparavant. Ca nous arrache les tympans, et nous souffrons. De leur côté, tout est silencieux. Enfin, ils se disent de se taire, font des bruits menant au calme le plus religieux. Vous savez, l'amour, c'est indispensable à l'homme. Dès que quelque chose ne va pas, il en quémande. Aimer, et être aimer. Souvent, nous aimons beaucoup. Mais personne ne nous rend la pareille. Personne ne peut aimer autant que nous, et nous en souffrons. Un obstacle nécéssite un besoin infaillible d'amour. Et dans le rêve, l'amour, il n'y en a aucun. Ni de notre part, ni de celle des fauteuils vides. Nous avons créer un monde qui n'a pas besoin d'amour. Nous crions que nous sommes coincés en haut, que nous aurions besoin d'une échelle ou d'une corde. Les fauteuils éclatent de rires, s'en décrochent les accoudoirs. Une sorte d'angoisse nostalgique nous noue la gorge, mais nous ne le démontrons nullement. Nous hurlons que nous ne pouvons vraiment pas rester là et que nous avons des choses à faire. Les gens aux iris rivière sont tellement hilares qu'ils doivent s'uriner dessus. Nous restons gelés sur le marbre de la tour pendant que les hystériques perdent de leur fougue. Nous cherchons quelque chose dans nos poche, un téléphone. Pour appeller, au secours. La batterie se décroche, rebondit contre le sol. Tangue entre les deux côtés de l'infinité, et après un instant de doute, se laisse tomber. Vous connaissez, cette horrible émotion qu'est le dégoût. Quand vous pensez que peut-être... mais qu'en fait non. Quand on imagine que. Quand on se dit qu'il va se passer quelque chose, ou pas. Le tirraillement sadique et la pulsion vicérale qui vous pousse à dire merde les trois quart du temps. Temps que vous cotisez assis sur l'arrêt de bus, à attendre. La patience est source de dégoût. L'amour, lorsqu'il est patient, se révèle être une veritable ordure. Gratifiant. Une baisse d'intensité me signale que le combiné vient de rendre l'âme. Un silence d'outre tombe. Une voix extatique hurle : " Comique ! C'est très comique ! ". Et tous ces fauteuils dénués de propriétaires vacillent dans la plus terrible des décès. Ils applaudissent. Ca nous étire la graisse du cerveau et nous déçoit. La déception. Vous savez combien de fois en moyenne un enfant tombe avant de commencer à tenir sur ses jambes? Quatre mille fois. Et sept mille fois avant de savoir à peu près marcher. Les parents, pendant ces moments, sont là pour soutenir leur môme. Allez, vas-y, tu peux y arriver. Maintenant, grandissez un peu. Vous avez un projet professionnel pour l'avenir, et vous en parlez à vos proches. Que répondent-ils, la plupart du temps. Ca marchera pas. Ca ne sera pas bon. Essaie, si tu veux, tu peux essayer. Mais c'est pas dit que tu réussisses. Ceci prouve les tendances humaines à se dévaloriser face à l'adversité. Le manque d'encouragement est aussi dur à canaliser que l'énergie nerveuse. Pourtant, il peut être lui aussi transformé en force. Lutter contre la peur de l'échec sans soutient. L'alternative, c'est le doute. Ils rient à gorge déployée, et cela nous rend malade. Alors on se jette. On se jette de la tour, et on s'écrase. Voilà. Alors, c'est grave ou pas?
Nous avons envie de fumer. Vous, vous fumez? Ce n'est pas bon, de fumer. Enfin non. Fumer, en soit, ce n'est pas spécialement mauvais. C'est ce qu'on fume qui est déguelasse. On n'arrête pas pour autant. Dans la cigarette, il y a un peu tout et n'importe quoi. Mais qui nous certifie que c'est vrai? Si ça se trouve, c'est juste parce que l'économie liée à la cigarette ne dépend pas du gouvernement, que le gouvernement fait faillite et ne peut pas obtenir plus venant du marché de la cigarette, alors pour se venger il dit que ce n'est pas bon et qu'il faut arrêter d'en consommer. C'est vrai. Vous avez déjà essayé d'analyser le contenu d'une de vos cigarettes? Vous êtes sûr que dedans, il y a du gazoil, des emphètamines? Des gens qui n'ont jamais fumé de leur vie succombent d'un cancer de la gorge ou du poumon. D'autres qui ont inhallé, fumé, toute leur vie s'en tire sans gros dégâts. On dit que fumer aujourd'hui, c'est mal. Qu'il faut arrêter pour ne pas mourir. Si on fume, on crève. Si on ne fume pas, on crève. Alors autant fumer. Qu'est-ce qu'on a à perdre?
Dans la vitrine d'un magasin très à la mode, nous avons vu une jupe courte. Elle arrivait à mi-cuisse, environ. Nous l'avons acheté. Et quand nous l'avons mise, on nous a traité de salope. Donc, si nous mettons une jupette, nous sommes une salope. Plus tard, dans la rue, il y avait une fille court vêtue qui nous a acosté. Un type est arrivé tout souriant, l'a prise dans ses bras en l'apostrophant d'un salut ma salope joyeux. Donc, si nous sommes court vêtu, dans la rue, et dans les bras d'un garçon content, nous sommes une salope. Après, il y avait aussi ces deux jeunes femmes qui se disputaient, à en croire le timbre de leur voix, devant le cinéma. Elles s'appellaient par le terme salope. Une salope est donc une femme en colère contre une autre femme. Cependant, ce n'est pas ce qu'il y a marqué dans le dictionnaire. Le premier sens du mot salope, c'est quelque chose de sale, de malpropre. Un débardeur taché de sauce tomate est par définition une salope. Seulement le second sens stipule clairement le genre humain. Femme de mauvaise vie. Une femme de mauvaise vie est certainement habillée d'une jupe courte et à la mode, se lovant dans les bras d'un garçon et est généralement énervée contre les autres femmes, au comportement simillaire ou pas. Vous voyez. Maintenant, nous ne comprenons plus. Quelle est la véritable définition du mot salope?
Votre bureau est charmant. Lumineux, spacieux. Tout à fait correct. Nous apprécions les visites régulières que vous nous proposez. Souvent, c'est vous qui y parlez au début. Puis vous attendez que ce soit à notre tour. Ceci fait, c'est un dialogue. Le dialogue est interressant. Vous commencez, nous continuons. C'est très amusant. Parce que vous n'aimez pas nous interompre. Cela se lit sur votre visage. Nous marquons parfois des pauses, par crainte de vous avoir perdu. Mais finalement, elles ne servent à rien, parce que vous posez toujours des question, en retour. De ce fait, nous y répondons, et vous ne pouvez participer au dialogue. Le dialogue, avec nous, se transforme en monologue. Cela peut vous gêner, mais vous n'en témoignez jamais lorsque nous sommes là. C'est que vous devez considérer cette période d'échanges oraux amusante, vous aussi. Vous vous amusez, pendant la discussion? Non, vous n'aimez pas les questions en retour. Vous n'y répondez que très peu, et sinon, c'est court et desépaissi au maximum pour ne rien nous dévoiler. Par exemple, qu'est ce que fait ce singe sur l'étagère. Si nous vous posons la question vous n'y répondrez pas, et vous vous défilerez. Astucieux lorsque l'on a les moyens, nous imaginons. Oh, mais quelque chose ne va pas. Etrange... Un singe sur l'étagère? Et ce singe est bleu? Turquoise, un singe? Pourquoi pas. C'est peut-être de la peinture, ou une nouvelle race de singe. Mais attendez une minute. Ce singe n'est pas sur l'étagère, mais sur votre bureau. Mais que nous arrive-il, voyons, nous ferions-nous souffrant?
Dans le journal, il y avait un article sur une jeune femme violée. Abusée sexuellement par un homme d'un cinquantaine d'année. Cela nous a fortement choqué. Cet homme devait être célibataire pour toucher à cette fille. C'est vrai, il y aurait eu sa compagne pour satisfaire des pulsions aussi animales. Quoique peut-être ne trouvait-il pas satisfaction en sa femme. Enfin quoiqu'il en soit, il l'a violé. Mais pourquoi ne pas lui avoir demandé, avant? Pourquoi la traîner de force dans un coin pour l'agresser sachant que ce serait tellement plus simple de demander. Comme voler quelque chose, on peut demander à ce qu'il soit prêté et ne jamais le rendre. On aurait au moins gagner la confiance de la victime pour ensuite lui extirper ce que l'on souhaitait. C'est sûr qu'elle aurait pu refuser, mais il aurait eu au moins la délicatesse de lui proposer gentillement, ce qui lui aurait éviter cet emprisonnement. À la limite, nous avons une réponse à son interrogation primaire si celle-ci est : j'aimerai passer une nuit avec une femme digne de ce nom, mais laquelle prendre. Il y a les prostituées, là pour ce genre de manque. Bien sûr, c'est payant. Mais c'est un risque à prendre et surtout on a la garantie de passer une nuit tranquille et avec le consentiment du parteniare. On sait que si l'on veut quelque chose il faut de la monnaie en échange. Il n'y a qu'avec la mariée que c'est plus ou moins gratuit, et encore, il vaut mieux que cela le soit étant donné le coût de la cérémonie les ayant unis. Le mariage, c'est un abonnement à durée indéterminée qui offre la garantie des rapports sexuels jusqu'à son annulation avec la signature des deux individus. C'est notre avis. Et vous, vous pensez que le mariage, ça vaut le coup?
Vous triez vos déchets? Apparemment, c'est bien, de le faire. Nous espèrons que vous le faites si vous trouvez ça bien. Nous, nous sommes repoussé depuis que nous avons vu tous les bacs être ramassés dans le même camion poubelle, et en même temps. Du coup, ce qui est trié finit remélangé. C'est idiot, de faire ça. Donc nous, nous ne le faisons plus. Vous le faites, vous?
Nous aimons par-dessus tout la musique. Tous genres de musique. Gospel, Metal, Reggea, Electro. Like'a Burger King, with a saaack'of Big Macs. Ou encore, Give'me fueeeel, give'me fiiiire, give'me that which'I desiiiire. La musique fait vivre, et nous considéros la musique comme un art. Telle qu'elle soit, sous toutes ses formes, la musique est belle. Attention, par les pseudos musiciens ou chanteurs qui se pavannent à travers notre écran de télévision. Non, ça c'est pas beau. Mais la vraie musique. Celle qui est écrite et décrite avec vivacité. Celle qui pend aux tripes, et peu importe son interprête du moment qu'il arrive à retranscrire l'émotion à travers sa voix. La musique, qu'importe son genre ou la langue. Voilà c'qui s'appelle un chang'ment d'ambiance. Welcome'to the Black Paraaade. No, woman'no cry. À bien r'garder, j'aime ta positioooooon. Yasashi sa to anisemooo-no tachi e. Du riech so guuuuuuuuuuuuuuuut. MOSKAU, Raz, dva, tri. Aaaeria glooorisss, Aaaeria glooorisss. Ko-re wa sensou. Oh bella cIAo, bella cIAo, bella cIAo, cIAo, cIAo. Crearé con nuestros cuerpos, una deliciosa friccion. Alaeee ya le, Alaeee ya le yo, Alaeee la yi yaaaaaa le-y-a. Harder, better, faster, stronger. Dans la musique, tout reluit. Les sons, les voix, les instruments. La musique, c'est très bien. Ca fait passer des messages si c'est bien fait. Le problème, c'est que la musique est devenue commerciale. Objet du profit, de l'argent. Dites nous, la musique, est-ce que c'est bien?
Parfois, on nous demande ce que l'on veut faire plus tard, mais nous n'en avons pas la moindre idée. Vous savez ce que l'on veut faire, vous?
Nous comprenons votre silence. Nous sommes exaspérants et inutilement curieux. Et encore, nous nous arrêtons car notre bus est arrivé et qu'il nous faut partir. Sinon, nous avons encore des milliers d'autres questions. Pourquoi le singe est-il bleu? Pourquoi la télévision est devenue si influente? Pourquoi des gens meurent de faim? Qu'est-ce que l'église? Qui est Dieu? Pourquoi avons-nous cinq doigts? Qu'est ce qui fait nous soyons aussi incultes? Et puis qui somme-nous? Quel est notre rôle, dans ce jeu géant? Qui êtes-vous? Quel est votre nom? Quel est le notre? Qu'est ce que la guerre? Où vivons-nous? Y a t-il un paradis, quelque part? Qu'est ce qu'un paradis? Où allons-nous? Qu'est ce que ça fait, de mourir? Pourquoi de l'eau tombe des yeux? Pourquoi sont-ils turquoise, les yeux? Comment ça marche, la pigmentation de la peau? Pourquoi ne sommes-nous pas tous pareils pour éviter tout ce qui ne va pas selon la télévision? Pourquoi sommes-nous aussi curieux? Qu'est ce qui nous pousse à réfléchir autant? Pourquoi sommes-nous censuré, cachés au monde? Sommes-nous hideux à ce point? Ne sommes-nous pas jugé apte à être considéré comme vivant? Dites, savez-vous pourquoi nous sommes retenus ici? Qu'avons-nous fait, à votre avis?
À mon avis, vous en avez déjà trop dit. Ramenez le patient dans sa chambre.
Attendez... vous ne nous croyez pas? Hé, que se passe-il? Lâchez nous! Nous vous avons fait du mal, c'est cela? Nous sommes trop différents pour être compatibles, c'est exact?! Désserez votre poing, vous nous faites mal. Dites, vous n'avez jamais répondu à nos questions. Vous croyez peut-être que c'est égalitaire? C'est pas des conneries! C'est pas des conneries! Le Diable est parmi nous! Il est là, tout près, il est là! Nous le sentons, il approche, il nous guette! Nous avons parlé! Que votre châtiment soit à la hauteur de vos crimes, impies! Soyez emporté en Enfer, vil suppot de Satan! Soyez maudit, chien du Démon!
Et qu'avez vous ressenti, à ce moment-là?
Une grande solitude. Et nous nous sommes dit que nous avions peut-être commis une faute grave sans en prendre vraiment conscience. Le doute s'est installé en nous et ne s'est pas délogé. Nous avons été reconduit dans notre chambre après avoir hurlé que le singe bleu était devenu rose en se suspendant au lampadaire.

Oh, mais t'as pas b'soin d'me prier, tu sais.

Quelques pas vers l'avant, contourne le fauteuil, s'y installe sobrement. Tenue classique, jambes croisées, mains sur le genou. Il parle. Il le fait très bien tout seul. On est là pour faire joli. Ca fait plaisir. Les yeux rouges d'avoir trop joué. Les cheveux coiffés d'une queue de cheval à la volée témoins du manque de soins de la chambre six. Le taux de fréquentation aux différents cours frise le record. Le taux de présence sur le serveur russe et sur l'américain le frôle aussi. Le score est énorme. Les pseudos à la con foisonnent sur les stades arcade. Magnifique. Walker, selon les derniers évènements. Autant dire fou psychopathe se servant de sa couverture de minet pour endormir tous les soupçons. La perfection incarnée. Ne peut être qu'une oeuvre de la plus mauvaise instance, par évidence. Un incompétent parmi tant d'autres. Merveilleux. Belphegora avait oublié son prénom, si seulement elle l'avait su un jour. Lui se devait de la connaitre, depuis. Tous deux appartenant à la caste démoniaque. Tous deux reniflant une odeur de malfaisance bienfaitrice. L'un envers l'autre, autant un respect silencieux qu'un rebond protecteur. Se féliciter de loin. Ne pas se rencontrer. Deux démons. Le résultat était le même. Connaissez-vous le doute. Celui qui fait peur ou qui dérange. Celui qui éloigne et qui repousse. Celui qui sans le moindre scrupule vous éloigne de votre cible, de votre but. Ils devaient se croiser par la force des choses. D'autant plus que ce qui se ressemble est rare. Il le dit lui même. Si ça ne tenait qu'à lui, il n'y aurait que des démons. Ce qui est rare est précieux. Alors savoure. Stoppe ces enfantillages hilarants, cesse de douter de la sorte, et vois la rareté sous sa forme la plus soudaine. Mire la quelques instants dans les yeux. Prends compte de son importance désagrégée. Sois surpris. Et par dessus tout, sois fier d'être surpris.
Tu sais ce que c'est, l'absence. Sans aucun doute, tu as vécu au moins cinq siècles. Forcément, tu sais tout. D'autant plus si cela relève d'un sujet aussi basique que l'absence. Tu la connais, l'absence. La paralysie. L'obsession. L'ivresse. L'absence chronique. L'absence incontrôlée. Celle qui rameute le doute, celle qui inquiète. L'absence absente. La démangeaison de la crainte. Le chatouillement sybillin de la narcolepsie. L'endolorissement des membres, la fuite mentale. La pétasse qui exclut. L'autre qui ne mérite que l'isolement. L'absence qui effraie. La peu courante parce que cachée. L'absente, en fait. La non-présente. Bien sûr que tu la connais. C'est juste que tu ne veux pas la voir. Une allégorie aussi ignoble que sa signification. Quand elle respire, sa cage thoracique est comprimée par les mailles de fer qui la recouvrent. Enfermée malgré sa capacité à se dématérialiser. Prisonnière de ses propres variations. Boule au coeur de se savoir coincée. Alerte maximum. Annulation de l'extrême sensation d'infériorité. Commande mal saisie donc non détectée. Se déshabiller. Finir entièrement nue. Débrancher fils et capteurs. Pas besoin de perfusions, pas besoin d'animations. Cirque macabre devant sa carcasse dénuée de vitalité. Sourire niais ou narquois sur son faciès bariolé. Nuance arc-en-ciel. Poitrine condensée et hurlement sépulcral résonnant au loin. Personnalité changeante et animosité dangereuse. Tuée par son géniteur avorté. Honte de ressembler autant à ce que l'on exècre le plus. Nature rejetée. Reniée. Fidèle à ces principes, anomalie non corrigée. Elégance de l'intrépide. Stoïcisme de l'émotivité. Vâgue à l'âme aux fraises turquoises. Drôle ou simplement pitoyable. Ca varie.
Et.
Délire.
Non.
Justifié.
Pas besoin d'explications. Eux-même n'en n'ont pas. On répond à leur place que ce n'est pas de leur faute. Qu'ils ne le font pas exprès. Désordre.


Du.
Ca.
Parce.
Juste.
Que.
Fait.
Bien.

Sept. Le nombre de mots suffisants pour accorder sa clémence à cet écart. Décryptage, code arc-en-ciel.

- Alors jeune fille j'attends des explications sur cet absentéisme...

Des explications. Y'en n'a pas b'soin.
Neutralité désobligeante. Attitude chocante. Réputation. Ses jambes se soulèvent pour se poser sur l'accoudoir de son siège. Torsion. Les yeux dans les yeux. Particulièrement translucides. Divine assistance, nouvelle ère tyrannique. Ils faut les exterminer si ce n'est pas les cacher. Et puis les laisser mourir de faim. Faim du score. Du total de points. Le plus possible. En amasser le plus possible. Pour être premier. Le meilleur. Toujours au-dessus de tout le monde. En haut. Tout en haut. Marquer le plus de points possibles.

- Ouais. C'est moi qui m'invite, donc.

Rirctus malsain. Vite effacé. Soupir mélancolique. Rester cohérent malgré la réponse.

- Bien, une explication sur mes absences à répétitions.

Légère hésitation sur les mots à choisir, à peine perceptible.

- Vous savez, ou en fait peut-être pas, que les serveurs américains sur les survivals horror sont blindés constamment. Le problème, c'est qu'en fin de journée, ou début de soirée comme vous voulez, ce ne sont que de sacrés pas doués qui les peuplent en quasi totalité, ces dits serveurs. Après, c'est sûr, on peut toujours aller chez les russes qui sont tous affolants tellement puissants, mais ils sont rarement en bonne grosse communauté comme les ricains et du coup on attend un peu plus longtemps avant d'avoir une partie pour le moins conséquente en terme de participants, ce critère étant nécéssaire pour jouer avec le plus d'amusement possible. Donc, chez les descendants de l'oncle Sam, on s'entraîne rapidement, histoire de se remettre dans le bain au cas où, et ensuite on démarre quelques jeux en attandant les bons chevaux pour venir courrir à leurs côtés. Et les meilleurs, ils arrivent que tard dans la nuit. Du coup, on passe la nuit à marraver comme des furieux, et c'est là qu'on s'éclate.

Respiration calme, articulation osée et parfaite. Quelques gestes automatiques des mains venant ponctuer son discours. Beauté du graphisme.

- En d'autres termes, on passe la nuit avec les adversaires étrangers et du coup, on dort pas.

Dos plaqué au dossier se dresse plus qu'il ne l'est. Cambrure maximale. Membres inférieurs ramenés en tailleur sur le trône. Moue risible durant une fraction de seconde. N'importe quoi.

- Et puis après, on est fatigué, et comme on n'arrive pas à s'endormir, ça aide pas non plus. Généralement, c'est vers les coups de... allez, huit heures moins dix qu'on arrête. Disons une demie heure pour s'assoupir, ça donne huit heures vingt. Imaginez le résultat sachant qu'on a déjà raté plus de la moitié du premier cours. Et encore, estimez vous content que je n'ai pas besoin de dix heures de sommeil.

Un temps indéterminé. Sûrement pas plus de quelques secondes. Le temps d'engloutir la salive, de retrouver son naturel silence.

- Sinon, il y a autre chose qui me perturbe. Qui se révèle être gênant. Qui vous embête donc par la même occasion.

Sérieux hors normes. Passion du sujet. Maîtrise de ses dons. Amour de sa condition.

- J'entends des voix dans ma tête. J'vous jure. Des voix. Et ça, depuis que vous, le nouveau professeur de philosophie, et une autre nouvelle postée à l'administration, j'ignore trop où, vous êtes installés ici. Etrange coïncidence, n'est-ce pas?

Ce n'est pas de ta faute, voyons. C'est indépendant de ta volonté. Tu ne le fais pas exprès, après tout.

- Admettons que ce soit à mon tour de poser une question. Après c'est encore à vous de jouer.

C'est pas des conneries. Le Diable est parmi nous.

- Par simple curiosité. Qu'êtes-vous venus faire ici?

Meilleur score, toujours. En fin de compte, tout cela n'est qu'un jeu. La règle, on se fiche de tout.

Et dans un modeste cimetièrre japonais, une ombrelle a été déposée sur une tombe en silence. Alors, c'est grave, vous croyez?
Comique. C'était très comique.


[ Diego.
Libre dans sa tête,
Derrière sa fenêtre...
Déjà mort,
Peut-être... ]


[Ben... voilà.]
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À bien regarder... [PV William.]

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