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| Séquence I, Le Regard sur l'Autre | |
| Auteur | Message |
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Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 15 Nov 2009 - 0:11 | |
| Un hurlement, fa dièse de ténor, retentit dans la totalité du pensionnat, voire-même dans la forêt si l'on tendait bien l'oreille. Bouche ouverte, assis brutalement sur le sol, Fushi n'avait jamais mis les pieds dans une pièce aussi poussérieuse. On ne pouvait imaginer une telle horreur !!*Comment vais-je nettoyer tout ce bordel?!* Heureusement qu'il avait préalablement posé sa tasse de café sur le bureau avant d'ouvrir les volets, et surtout de chuter. Il s'appuya péniblement, avec dégoût, sur une chose qui s'assimilait à une table, pour se relever et se diriger vers sa tasse, qui se vida rapidement. Il posa sa sacoche sur le bureau. Dans les rayons solaires, on vit briller des milliers de grains depoussière. Il sortit un de ses chiffons qu'il rangea aussitôt après avoir aperçu un balai dans le fond de la pièce. Il s'en saisit, et passa un bon quart d'heure à réaliser le "grand ménage de printemps" (de façon précoce en effet).
Epuisé, il avait perdu beaucoup trop de temps, mais esquissa un semblant de sourire en voyant la pièce refléter de tous les côtés le peu de lumière qu'il y avait ce matin. 8min 42sec. Il s'agissait du temps exacte qu'il lui restait avant le début de son cours.
4min 12sec. Voici maintenant le temps à attendra lorsqu'il jeta son quatorzième gobelet de café dans la poubelle. Il attrapa son dernier gobelet sur le bureau, placé à côté de sa belle tasse rouge, réservée à son café personnalisé, et devant une splendide tasse bleue, celle du thé. Après avoir écrit en gros sur le tableau noir :Séquence I Le Regard Sur l'Autre Il se posta devant une fenêtre et regarda vaguement le parc, attendant patiemment l'arrivée de ses élèves, en engloutissant ce café.*Décidément, la machine en salle des professeurs nous sert vraiment un café immonde... Je ne peux pas me faire plus d'une tasse entre chaque cours... Va falloir s'y habituer...*
Dernière édition par Fushi Metsugo le Jeu 6 Mai 2010 - 9:18, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 15 Nov 2009 - 9:27 | |
| Yuuki était impatiente de se rendre dans son cours de français. Elle avait eu deux heures de maths avant, et ôh combien cela pouvait être horrible pour la jeune fille qui avait une saine horreur des chiffres. Cependant, elle tentait de faire de son possible. L'idée qu'elle allait se retrouver dans une matière littéraire lui donnait un petit sourire au lèvres. Elle avait toujours bien aimé le français. C'était joli et puis, ça ne lui semblait pas teeeeeeellement compliqué, en fait. Enfin, quand elle disait qu'elle aimait, c'était peut-être seulement jusqu'à ce cours précis. Car si elle connaissait la matière, elle n'avait jamais vu le professeur qui l'enseignait. Peut-être parce que c'était un nouveau ( encore ). A croire que les professeurs décidaient ensembles de quand ils allaient partir pour laisser la place à de petits nouveaux. Elle repensa alors vaguement au cours d'histoire et à ce professeur bizarre qui sentait le chien mouillé. Elle espérait au moins que le français n'allait pas être peu aimable .. ou être un loup-garou aigri.
Elle soupira et s'enfonça dans le couloir qui menait à la salle de français. Pas besoin de marcher beaucoup. La jeune fille soupira. C'était juste là .. Elle poussa timidement la porte.
" Bon.. "
Elle resta quelques secondes sur le pas de la porte. C'était .. nettoyé ? Étrange quand on avait l'habitude des salles poussiéreuses qui rappelaient l'ancienne vie de ce vieux château. Première surprise, donc. Une deuxième ? Elle était agréablement surprise : pas d'odeur désagréable. C'était même le contraire. Un confrère, peut-être ? Il ne sentait pas assez bon pour être un humain, mais trop bon pour être d'une autre race que la sienne. Elle esquissa un sourire, et finalement passa le pas de la porte en soufflant.
" .. Bonjour ! "
Lâchant ses livres sur le premier pupitre qu'elle trouvait - c'était au premier rang - elle s'assit et observa dans la poubelle tous les gobelets en plastique qui devaient auparavant être remplis de café. Bon, il était peut-être addict, mais au moins ce n'était pas un alcoolique. Bon point.
Elle posa ses mains sur la table et se laissa tomber sur le dossier de sa chaise. Elle y allait doucement. On ne savait jamais l'état exact de ce matériel. Ses yeux se posèrent quelques part au dessus de la cime des arbres de la forêt, qu'on voyait depuis la fenêtre. L'ambiance - pour l'instant - ne lui déplaisait pas. Puis, une première impression, c'était important, hein ? |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 15 Nov 2009 - 11:44 | |
| Yami marchait tranquillement dans les couloirs. Elle avançait jusqu'à la salle où un cours de français devait être donné. Le français était une matière qu'elle apprciait. Plutôt normal lorsque vous manipulez les mots, non? Cependant, saviez-vous que les mots sont vivants. Ils peuvent blesser ce qu'une lame ne pourra jamais atteindre: l'âme. Celui qui manipule les mots, manipule le monde. Mais il y a un prix à payer. Lorsque l'on possède ce pouvoir et que l'on s'en sert trop, les gens vous voient comme un manipulateur. Un simple marionnetiste. Rien de plus. Rien de moins. La ténébreuse ne se servait jamais de ce "don" ou sinon, c'était à contre coeur et en cas de force majeure. Elle détestait ce pouvoir qui en ferait rêver plus d'un. Mais cette soif de pouvoir les conduirait tout droit à la solitude éternelle. La vampire s'arrêta devant une porte. Elle était arrivée. Elle poussa la porte et entra. Comme pour le professeur d'histoire, elle salua celui de français par politesse. Elle s'installa au fond de la salle, près d'une fenêtre. Elle l'ouvrit légèrement sans même demander. Une brise cristalline entra à son tour. La ténébreuse souria. Comme au cours présédent, elle sortit un miroir de sa poche. Hikari n'apparaissait pas. Elle devait s'être cachée afin que son double ne voye pas sa peine. Mais elle ne savait pas que cela créait la tristesse de Yami. La ténébreuse ne lui en voulait pas. Son côté pur pensait bien faire. Ce n'était pas sa faute. Peu après, la jeune vampire regarda son professeur rapidement. Celui-ci se contentait de boire du café en regardant dehors. Elle allait donc en profiter pour rejoindre Hikari momentanément. Elle colla le miroir contre son front et récita une incantation. Son âme entra dans le miroir. Une fois arrive, elle chercha son double. Elle la retrouva assise dans un coin, genoux serrés contre la poitrine et lui tournait le dos. La ténébreuse murmura doucement son nom. L'autre l'avait bien entendu mais restait immobile. Yami s'approcha alors d'un pas lent pour ne pas l'effrayer. Lorsqu'elle arriva près de son côté pur, elle fit:
"Tu te sens mal, hein? -... -Je sais que tu es triste et que tu as peur Hikari. Je le sais. Et malheureusement, je ne peux rien y faire. Ou du moins j'essaye, mais sans réussite. J'aimerai tant te voir sourir. Ne serait-ce qu'une fois. J'espère y arriver un jour. Te voir dans cette état me fait de la peine et me donne l'impression d'échouer. Peu importe, je vais continuer de me battre afin que tu sois heureuse et que tu n'es plus peur. Et aussi, afin qu'un jour j'entende de nouveau ta voix. Avec le temps, j'ai peur que tu perdes la parole. Cela serait triste si toi qui manipule aussi les mots ne savaient plus parler. En plus, je te l'ai déja appris, ils y a les mots qui t'ont blessés dans ton passé mais il y a aussi les miens qui sont là pour te réconforter. Je dois te laisser. Le cours va commencer. Je reviendrai plus tard. Si tu veux bien me voir bien sûr. -..."
La ténébreuse soupira de n'avoir aucune réponse. Elle fit demi-tour et au moment de partir, elle entendit une très faible voix dire:
"Tu...peux...re...venir -Merci Hikari. - Non...merci...pour...tes...mots... - De rien, c'est normal. Tout à fait normal."
C'est avec un léger sourire que la ténébreuse sortit du miroir. Il s'effaça rapidement. Maintenant, elle était de nouveau seule. Enfin, pas tout à fait. Kazegami était là. Le cours commença. Sujet d'étude n°1: le regard sur l'autre. |
| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 15 Nov 2009 - 13:18 | |
| Fushi se détacha de la fenêtre pour aller jeter ce gobelet déjà vide. Il en profita pour regarder les deux élèves qui lui avaient précédemment souhaiter le "Bonjour" quotidien, et à qui il le leur avait rendu sympathiquement. Il lacha son gobelet au-dessus de la poubelle alors qu'un léger sourire s'affichait sur son visage. Après plus d'un mois, il reprenait enfin ce qu'il aimait par-dessus tout. Sa profession. Enseigner. Transmettre du savoir aux élèves. Et aujourd'hui, il recommençait en tant que professeur de français. Matière qu'il n'avait plus donné depuis plus d'un demi-siècle. Bien que ce soit peut-ètre sa matière favorite. Leur apprendre à réfléchir. A rester attentif à tout ce qui se trouve autour d'eux. A savoir regarder les choses comme elles sont réellement. D'où la raison de commencer son cours par cette séquence. Elle était, pour lui, la plus vitale par rapport aux autres, qui n'étaient là que pour remplir l'année scolaire.
Le cours avait commencé depuis 27secondes. Il allait attendre encore 3minutes, et commencerait alors avec tout ceux qui seront présents dans cette salle. Il s'installa confortablement à son bureau, et aligna les craies disponibles. Il fixa la porte d'entrée, puis parcourut des yeux les deux élèves. Encore une fois. Il prêta attention à la jeune fille qui portait un visage sans aucune expression, un miroir à la main.*Ce doit probablement être la jeune Yami dont on m'avait parlé... Quand à l'autre... Alors... Qui es-tu déjà... Ah oui! La sympathique Yuuki. Apparemment c'est une fille plutôt agréable, pas du genre à venir pour plomber les cours. Nous verrons bien. Quoiqu'il en soit, je suppose qu'elle doit aimer les cours littéraires à la vu de son petit sourire.* "_ Bon, on va attendre encore un petit moment voir si d'autres élèves arrivent, et puis nous commençeront. Vous pouvez déjà commencer à écrire sur une nouvelle feuille le titre de la séquence qui se trouve au tableau. En dessous, vous écrirez comme objet d'étude : L'argumentation, l'art de persuader et de convaincre. Je vais vous écrire ça au tableau, ainsi que nos lectures cursives qui nous serviront d'appui au cours de cette séquence." Séquence I Le Regard Sur l'Autre Objet d'étude : L'argumentation : L'art de persuader et de convaincre
Lecture Cursive : Cannibale, D. Daeninckx ou Sa Majesté des Mouches, W. Golding
Lecture Analytique : Récit d'un voyage en la terre du Brésil, J. de Léry Les Essais, Montaigne
"_ Voilà, vous pouvez recopier ceci en attendant l'arrivée des derniers élèves. Quand tout le monde sera là, je vous expliquerai ma façon de procéder, et nous pourrons entâmer avec le premier texte."Il se leva et marcha dans la salle. Puis il regarda sa montre. Encore 1 minute et 47 secondes. |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Lun 16 Nov 2009 - 20:11 | |
| Yami obéit à son professeur. Elle n'avait pas tellement le choix et puis, après tout, c'est pour cela qu'elle était dans cette pièce. Elle déposa le bout de sa plume sur la feuille vierge située devant elle. L'argumentation. L'art de persuader. L'art de convaincre. L'art d'utiliser les sentiments. L'art d'utiliser les fait. Savoir se servir du coeur. Savoir se servir de sa tête. Les émotions et la raison. De temps à autres, celles-ci s'accordent pour mieux s'opposer plus tard. On ne peux pas changer les sentiments d'un coeur mais, on peut toujours changer les idées d'une personne. C'est ainsi et l'on y peut rien. Les noms des auteurs inscrits sur le tableau noir ne plaisaient guère à la vampire. Ils ne lui étaient pas familiers. Et pour cause, leur style n'était pas son favori. Elle préférait le mouvement littéraire de l'époque à laquelle Hikari et elle étaient nées. Le mouvement romantique. Avec le temps, ce mot avait développé un nouveau sens. La ténébreuse préférait de loin l'ancienne signification du mot. Sa véritable et unique signification. Dans les oeuvres romantiques, les thèmes les plus abordés étaient l'amour bien évidemment, mais aussi la mort et la solitude. Parfois même le suicide. Des oeuvres dans lesquelles les personnages sont tourmentés par leurs sentiments. Notamment la douleur et la tristesse dûes au mal du siècle. Il y a aussi le rêve et le fantastique, ou bien encore, la nature. Les personnages à l'esprit romantique aiment s'adresser à elle tout comme Yami lorsqu'elle parle à Kazegami. Et puis, il y a la double personalitée. Un autre thème romantique. Un thème qui faisait que Yami aimait beaucoup ce mouvement. Après tout, il lui faisait penser à Hikari. Il s'agissait de leur thème. De leur mouvement. C'est ainsi et l'on y peut rien. |
| | | Nombre de messages : 159 Age : 31 Localisation : Quelque part...ici et là...x3 Loisirs : Parcourir le manoir Humeur : Probablement amoureuse de Tetsu Date d'inscription : 03/06/2008 Night Walk | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mar 17 Nov 2009 - 11:29 | |
| Revoir le manoir fut plus efficace qu'une thérapie pour la tigresse; elle se sentait presque revivre. Elle retrouvait ses marques et était beaucoup plus à l'aise dans les couloirs du château que dans ceux de l'hôpital. Lorsqu'elle retourna à sa chambre, il n'y avait personne. Tant mieux, comme ça elle n'aurait pas à s'expliquer au sujet de son absence et à entrer dans les détails qui l'avaient amenée à rester durant trois mois entre les murs blancs de l'hôpital. L'ambiance conviviale et chaleureuse qui régnait dans l'école agissait comme un véritable calmant pour la jeune fille. Peut d'élèves diraient une chose pareil, mais eux ils n'avaient pas affronté une louve enragée.
Quelques jours après sont retour, Night décida de se rendre en cours, pour la première fois depuis qu'elle était arrivée au manoir. Non, elle s'était déjà rendue en cours, mais il y avait eut une période dans laquelle la tigresse était dans un état second. Ce qui ne la rendait pas apte à apprendre. Mais maintenant que tout cela était derrière elle, la magicienne pouvait enfin vivre normalement, ou presque.
Ce matin, la tigresse avait cours de français. Lorsqu'elle fit son sac, elle se rendit compte qu'elle ne savait pas où elle avait rangé ses livres! Un gros doute s'installa. Une main sur la hanche, l'autre au menton: elle réfléchissait. Où avait-elle bien pus mettre ses fichus livres? Manquant de temps car elle était déjà en retard, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire; la chambre fut retournée de fond en comble. Avec ce stratagème, impossible de ne pas trouver les fameux livres. Fière de son exploit, elle jeta un œil à sa montre. Ses yeux s'arrondirent en voyant la position des aiguilles sur le cadrant. Abandonnant tout ce bordel, d'un pas de course rapide elle prit la direction de la salle de français.
Arrivée à hauteur de la porte, elle commença à ralentir. Heureusement pour elle, le professeur n'avait pas encore débuté. Il attendait surement les retardataires comme Night. Elle salua l'enseignant en entrant dans la classe. Un large sourire aux lèvres. Elle était la seule d'ailleurs et devait également être la seule qui se réjouissait de suivre le cours. Rapidement, la tigresse alla s'asseoir à un pupitre. Les autres avaient déjà commencé à recopier ce qu'il y avait au tableau. La magicienne fit de même. |
| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mar 17 Nov 2009 - 22:38 | |
| *Bon... Il me semble que plus personne ne viendra désormais... Si d'autres élèves arrivent en retard... Je verrais bien au moment venu. Bon présentons-nous.* "_ Bien le bonjour à tous. Je me prénomme Fushi Metsugo, et je serais votre nouveau professeur de français. Je préfère vous le signaler maintenant, les bouquins qui vous ont été fourni ne me seront d'aucune utilité dans mon cours. J'ai pour habitude de travailler avec un livre totalement différent, mais avec méthode tout aussi bonne. Aussi, ne vous bousillez pas le dos pour rien en l'emportant avec vous." Le vampire contasta un air d'exaspération sur la nouvelle venue qui avait sorti son livre avec fierté. Peut-ètre était-ce la raison de son retard... "_ Donc comme vous avez pu le constater, nous allons commencer avec le Regard sur l'Autre. Et... Ah si! Tant que j'y pense. Vous devez probablement le savoir, mais je préfère vous le rappeler. Toutes les personnes qui sont venues ici, sans l'envie ou le but de suivre le cours, peuvent déjà repartir. La porte restera grande ouverte, et ce n'est pas moi qui vous empêcherait de sortir. Bon. Donc reprenons sur notre séquence." Fushi devint inquiet. Comme il avait une sainte horreur du premier jour. Ne pas connaître les élèves. Ignorer tout d'eux. Surtout quand ceux-ci... N'étaient pas normaux... Cette situation était la pire. "_ A la fin de cette séquence, j'espère que vous serez capable d'analyser un texte, d'en découvrir son sens caché, mais surtout être apte à réfléchir sur le monde qui nous entoure. Je vais donc vous faire passer un texte de Montaigne, avec un petit questionnaire, pour voir déjà ce dont vous êtes capable. Je mettrais bien sûr une note, qui vous sera personnelle, et qui ne sera pas comptabiliser bien sûr. Par la suite, en lecture analytique nous étudierons un texte de Jean de Léry. Et j'aimerais beaucoup, pour ceux qui le peuvent, que vous lisiez, au choix, Cannibale de Didier Daeninckx, ou bien Sa Majesté des Mouches, de William Golding." Fushi retourna derrière son bureau, ramassa un tas de feuilles qu'il tria, tassa, et distribua après que celui-ci soit bien aligné, ce qui ne prit guère de temps. L'habitude. "_ Donc sur une nouvelle feuille, vous écrivez la date dans un coin. Alors je ne vous demande pas ça pour vous embêtez, mais pour ceux qui sont un peu... Bordélique, pardonnez-moi le terme. Seulement, quand vous souhaiterez ranger votre cours dans l'ordre, vous constaterez rapidement que la date vous sera fort utile. En titre, vous écrirez Texte 1, Montaigne Les Essais, XVIe siècle. Je vous préviens aussitôt que le texte aura conservé l'orthographe du XVIe siècle." Tout en citant ses mots il avait pris soin de l'écrire au tableau. Il distribua par la suite, un petit questionnaire, ainsi qu'une fiche rose, sur laquelle était inscrite : Vocabulaire. "_ Cette feuille, je souhaite que vous l'ayez à chaque cours, pour les mots nouveaux que nous aborderons au cours du temps. Il se peut que j'interroge une personne sur cette feuille. Voilà. Vous pouvez commencer votre travail. Vous avez les deux heures. Je passerai dans les rangs pour vérifiez ce que vous faites. N'hésitez pas à me demander de l'aide." |Texte n°1 Montaigne (1533 - 1592) Essais, I, "Des cannibales" Je trouve qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage; comme de vray il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du païs où nous sommes. Là est toujours la parfaicte religion, la parfaicte police, perfect et accomply usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de mesmes que nous appelons sauvages les fruicts que nature, de soy, et de son progrez ordinaire à paroduicts : là où, à la vérité, ce sont ceux que nous avons alterez par nostre artifice et dertournez de l'ordre commun, que nous devrions appeler plutost sauvages. En ceux là sont vives et vigoureuses des vrayes et plus utiles et naturelles vertues et proprietez, lesquelles nous avons abastardis en ceux cy, et les avons seulement accommodées au plaisir de nostre goust corrompu. (...) Trois d'ente eux, ignorants combien coutera un jour à leur repos et à leur bon heure la connaissance des corruptions de deçà, et que de ce commerce naistra leur ruyne, comme je presuppose qu'elle soit desjà avancée, bien misérables de s'estre laissez piper au desir de la nouvelleté, et avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nostre, furent à Roüan, du temps que le feu Roy Charles neufiesme y estoit. Le Roy parla à eux long temps; on leur fit voir nostre façon, nostre pompe, la forme d'une belle ville. Après cela quelqu'un en demande leur advis, et voulut savoir d'eux ce qu'ils y avoient trouvé de plus admirable : ils respondirent trois choses, d'où j'ay perdu la troisiesme, et en suis bien marry : mais j'en ay encore deux en memoire. Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort estrange que tant de grands hommes, portans barbe, forts et armez, qui estoient autour du Roy (il est vray-semblable que ils parloient des Suisses de sa garde), se soubs-missent à obeyr à un enfant, et qu'on ne choisissoit plus tost quelqu'un d'entr'eux pour commander; secondement (ils ont une façon de leur langage telle, qu'ils nomment les hommes moitié les uns des autres) qu'ils avoyent aperçeu qu'il y avait parmy nous des hommes pleins et gorgez de toutes sortes de commoditez, et que leurs moitiez estoient mendians à leurs portes, décharnez de faim et pauvreté; et touvoient estrange comme ces moitiez icy necessiteuses pouvoient souffrir une telle injustice, qu'ils ne prinsent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons. I, XXXI, Des cannibales. Notes de Fushi : (Montaigne a rencontré trois indigènes au Brésil, à Rouen, en octobre 1562 et s'est amplement renseigné, auprès d'un voyageur sur leurs moeurs et leurs habitudes). Mire : Point de repère, critère. Usances : Usages. Police : Régime politique. De deçà : De nos pays. Roüan : Rouen. Après cela quelqu'un en : Leur avis à ce sujet. En suis bien marry : Spontanéité de Montaigne. Un enfant : Charles IX avait alors 12 ans| |Questionnaire. 1) Dégagez le plan du passage en donnant un titre à chaque partie.Montrez la spécificité de chacune d'elle en vous appuyant sur le texte, précisément. 2) 1er § : étude de l'argumentation a) à qui renvoie le pronom "nous"?l.3-4-5 b) Que critique ici explicitement l'auteur? A quelle autre phrase clef du texte fait écho celle-ci? c) Quelle tonalité revêt la phrase l.5-6 d) Montrez, que pour étayer son argumentation, Montaigne joue avec différents sens du mot "sauvage". e) De la ligne 6 à 13, la construction argumentative de Montaigne est binaire : _ à qui renvoie le pronom "ceux-là" l.10 ? _ le pronom "ceux-cy" l.12 ? f) Reformulez la thèse de Montaigne pour ce 1er § (thèse complète) 3) Quel est l'intérêt des lignes 24 à la fin, qui rapportent l'avis des indigènes?Votre réponse doit être complète et développée.| Tout le monde s'exécuta sans problème. Fushi s'installa derrière son bureau, histoire d'attendre une dizaine de minutes avant de voir ce que tous allaient rédiger. |
| | | Nombre de messages : 99 Age : 32 Localisation : Avec mon double. Loisirs : Eplucher des oranges et dancer sur du mindless self indulgence. Humeur : Excellente, t'en veux? Date d'inscription : 25/10/2009 Lyo Loki | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mer 18 Nov 2009 - 12:48 | |
| C’est vers les sept heures du matin que je sentis Lyo se lever pour aller une fois de plus encore me glacer le sang sous une douche bien froide. Vieille habitude malsaine. Naturellement, je pris sur moi, cela va sans dire, n‘es ce pas ? Mais je ne pu résister que durant quelques minutes à peine. La pression et la mauvaise humeur grandissante eurent facilement raison de moi. Paix à mon âme, et surtout, paix à l’âme de Lyo… "Amen".
** - Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! - Kyo ? - File moi le corps. - Hein ? - Si tu ne me le passes pas maintenant. Tout de suite. Dans la seconde… dans la nano seconde même : je te détraque l’esprit. - Ah… :/ **
Il prononça la formule en latin, aussitôt, je tournais le robinet coté eau chaude et m’avachis sur le sol blanc et glissant de la douche. Quel soulagement. Je restai ainsi durant quelques minutes, à ne penser à rien et à regarder la vapeur s’échapper vers la finie fenêtre de la salle de bain.
** - Désolé Lyo, mais je ne supportes toujours pas le fait que tu prennes des douches froides tôt le matin. Ils ont inventé l’eau chaude il y a de cela quelques siècles tu sais ? - … avec l’eau froide… que j’me réveilles…**
Je n’écoutais pas ces bredouillements inutiles, après tout, il était parfaitement conscient qu’il ne fallait pas me parler avant les dix heures du matin passées (minimum…). Je sortis assez rapidement (enfin je pense) de la salle de bain et jetai deux ou trois livres en vrac dans mon sac (allez savoir si c‘étaient ceux dont j‘aurai besoin…), je descendis ensuite au réfectoire, pris un croissant au vol, et n’essaya même pas de trouver ma place au self. Je sortis prendre l’air, dans la cour. Un banc en bois m’attendait là… Bénit soit-il. Comme promis, il m’accueillis, à bras ouvert, et je me laissai aller à la rencontre de son étreinte. Dooormir…
Je me retrouvai dans un vieux manoir, j’avançais… Je… je cherchai quelque chose. Quelque chose d’important, je… ne savais plus quoi, et je ne savais pas même à quel moment je m'étais mis à courir, ni à quel moment, j’avais atterri ici. Je croisai un miroir et y vit mon reflet, pâle, une expression apeurée au visage, j’étais plutôt grand, les cheveux profondément noirs et bouclés, de fines lèvres entrouvertes qui exprimaient l‘empressement, l‘affolement même. Je repris mon souffle, mais je ne m’arrêtai pas. Non, je n’étais pas semblable à Lyo, je n’étais pas dans son corps, et cela me paraissait normal. Je ne vais pas vous expliquer comment fonctionnent les rêves hein ? Ces moments où l’ont se retrouve dans un autre univers éphémère, on le touche, de près, on sait ce que l’on doit y faire, on sait qui on y est, un pincement au cœur nous rappelle tout juste que ce n’est pas vraiment nous, on le met de coté, et l’on fait ce que l’on doit faire, cela reste insaisissable, et quand on se réveille, une plage noire nous empêche de nous en souvenir. La nuit d’après, tout recommence… Je courais, à la recherche de quelque chose. Je n’étais pas Kyo, j’étais « moi », le « moi » de cet univers ci, et je serais peut-être quelqu’un d’autre à la prochaine nuit, je n’étais pas en Lyo, je… l’avais… oublié. Mais… c’était… « normal ». Il me suffisait de le trouver, et alors, tout serait finit.
Quelques longues minutes plus tard :
** - Hein ? Comment ça la cloche à déjà sonné ? Je me suis à peine étendu sur ce banc et… N’exagère pas Lyo ! - … Tu-es-irres-pon-sa-ble, tu t’es t’endormis comme une masse… Si je te dis que cela à sonné, c’est que ça à sonné. - T’as quoi là ? - Nous avons français, avec Mr Metsugo. - Encore un de ces profs tordu j’imagine… - On verra bien, mais, je t’en pris… lève toi Kyo. **
Obéissant à ces ordres je me rendis au cours de français. De mon pas las et agaçant, j’arrivai devant la porte restée ouverte, j’eus le temps d’entendre le professeur s’adresser aux élèves présents dans la salle et je frappai mollement sur la porte pourtant ouverte, pour attirer l’attention, sans paraitre désinvolte. Ainsi tout juste à l’entrée de la pièce, je ne pouvais voir qui s’y trouvait à l’intérieur, à part Metsugo, qui était juste en face de moi, assis, derrière son bureau, de l‘encre avait déjà coulé sur le tableau… Le cours avait dû véritablement commencé. Tâchons de minimiser les dégâts pour ce premier cours…
« Veuillez m’excuser du retard professeur. » |
| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mer 18 Nov 2009 - 18:31 | |
| Fushi tria ses affaires dans le bureau. Tout devait être dans un ordre parfait! Telle chose à tel endroit. Telle feuille dans tel tas, à telle place. Il fouilla de façon énergique, et agacée sa sacoche... Il... LUI MANQUAIT UN DOSSIER!!! *Impossible! Où ais-je bien pû mettre ce truc?! Je n'ai pas pu... Non! Je ne peux PAS le perdre!* Un petit bruit se fit contre la porte. Quelqu'un qui frappait. Il releva la tête, et posa sa sacoche lentement. Un retardataire. Il se leva, se dirigea vers la porte, et fit signe à l'élève de se trouver une place. Pendant que celui-ci s'installa, Fushi referma la porte, puis retourna à son bureau. Il reprit le fichier concernant les élèves du pensionnat, et trouva celle du nouvel arrivant. *Hum... Lyo Loki... Apparemment c'est un magicien. Nous verrons bien de quoi il en retourne.* Le professeur rejoigna Lyo, en lui donnant les feuilles, précédemment distribuée. "_ Bien, comme je l'ai expliqué à tes camarades, nous entâmons le trimestre par une séquence intitulée le Regard sur l'Autre. Je n'ai pas trop le temps de tout te réexpliquer, tu demandera donc à quelqu'un plus tard en quoi consiste cette séquence, si cela t'intéresse. En attendant, je leur ai donné ce texte de Montaigne. Alors ne sois pas trop surpris par l'orthographe, j'ai pris la réplique officielle du XVIe siècle. Cela va vous permettre ainsi de voir comment notre langue a évolué dans le temps. Une fois que tu l'auras bien lu, et compris, tu aura les de..." Fushi regarda sa montre. "_ Pardon, une heure trois quarts, pour répondre à ce questionnaire. Je le noterais, mais bien entendu, cette note ne sera pas comptée comme un devoir, mais pour évaluer ton niveau actuel. Enfin, cette fiche rose sera une fiche sur laquelle on notera du vocabulaire au fur et à mesure des cours, qu'il faudra apprendre bien sûr, en cas d'intrrogation surprise, à l'oral. Voilà, tu peux commencer... Oh! Une dernière chose. A la fin de l'heure. Tu ira me chercher deux gobelets de café en salle des profs. Tu pourra t'en prendre un si tu le désires. Prends ça comme un avertissement." Le professeur esquissa un sourire à son élève, mais conserva quand même un regard sévère, de façon à ce qu'il comprenne que la meilleure chose à faire, sera désormais d'être à l'heure. Il sortit une petite carte blanche, munie d'un code barre sur une des deux faces, et la posa sur la table de Lyo. Un petit chiffre numérique s'affichait au dessus des bandes noires : 85 "_ Attention, j'ai bien dis, deux cafés pour moi, et un pour toi si tu le souhaite. Je suis peut-ètre professeur de français, mais très bon en calcul mental. Surtout quand le maximum à soustraire n'est que de trois." Il regagna son bureau laissant le retardataire se mettre au travail. Fushi avait plus urgent à faire. Retrouver ce foutu dossier. Il en était de sa vie... Ou plutôt de son immortalité. Il chercha à se distraire... Penser à autre chose... Au moins le temps de son cours. Il regarda à nouveau sa montre. Encore 1heure et 41minutes. |
| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 29 Nov 2009 - 21:24 | |
| Hebi regarda l'heure sur la petite montre en or sur son poignet droit, et écarquilla les yeux, complètement horrifiée. Son arrivée au lycée n'avait pas été de tout repos, et, chamboulée, elle n'avait pas fait attention à l'heure. Or, à la vue de son emploi du temps, elle devait être en français à ce moment-même !!
Affolée, elle grimpa les escaliers quatre à quatre, son petit sac en cuir se balançant au rythme de sa course folle. Elle faillit tomber, mais cela n'avait pas d'importance. La moindre des choses aurait été d'arriver à l'heure en cours... or, elle avait déjà un bon retard !! Comment allait-elle entrer en classe ? Où allait-elle s'asseoir ? Irait-elle faire des excuses au professeur directement ou bien irait-elle s'asseoir discrètement dans un coin et aller demander pardon à la fin du cours ? Et puis, c'était quoi, un cours de français ? Est-ce qu'il faudrait lire des livres et écrire des pages et des pages ? Elle angoissait déjà. Elle sentit l'énergie en elle bouillonner.
*Eh ! Décompresse ma belle. Tu ne vas pas passer un examen vital pour ton avenir ! Tu vas en cours. Si cela se trouve, ton professeur sera indulgent. Alors calmos !*
Elle attrapa machinalement son pendentif et le serra dans la paume de sa main. C'était un cadeau de son père. Il le lui avait donné, en lui disant que c'était son bien le plus précieux, qu'il le lui donnait à présent, et qu'elle ne devait absolument pas le perdre. "Pour ton bien" avait-il précisé. Il était vrai que sa beauté n'avait pas d'égale aux yeux d'Hebi. Il comptait pour elle, et elle le serrait toujours fort lors de ses grands moments de stress.
Enfin, la porte apparut en face d'elle, elle vit d'ailleurs parfaitement l'inscription "salle de français" car elle faillit se ramasser la porte dans la figure. Elle freina de justesse, remit ses cheveux en place, respira un bon coup, et frappa. Un peu trop fort. BAM BAM BAM !!
*Bravo ma fille ! Tu voulais une entrée discrète ? Je crois bien que tu as gagné le jackpot.* Aucune voix ne lui autorisa à entrer, pourtant elle ouvrit la porte d'un grand coup. Il fallait absolument qu'elle gère son stress. Sa force était décuplée quand elle était aussi énervée...
Il y avait cinq personnes dans la salle. Le professeur, et quatre élèves. Une odeur agréable pénetra dans les narines du démon. Une sorte de parfum envoûtant mêlé à celui du café. Bien serré, semblait-il. Elle ferma les yeux, et dit, d'une voix un peu trop forte : "DESOLEE POUR LE RETARD !!!"
*A la réflexion, cocotte, tu dois être vraiment débile en fait.* Elle chassa la voix dans sa tête. Comment on appelait ça déjà ? Ah oui. Une conscience. Elle resta debout un instant, et rougit intensément.Tout le monde la regardait à présent. D'un air un peu surpris pour certains, franchement étonné pour d'autres. Et voilà, tout ce qu'elle ne voulait pas... Elle observa la réaction de son professeur. Il lui semblait qu'avant qu'elle n'arrive, il cherchait quelque chose frénétiquement. Mais à présent, il la fixait d'un regard froid, mais aussi tellement curieux... Il regardait son pendentif. Elle porta mécaniquement une main à celui-ci, tétanisée. *Aïe aïe aïe... pourquoi il me regarde comme ça ? J'ai un truc sur le nez ?*
Mais très vite, le professeur de français ouvrit la bouche, pour prononcer d'une voix forte, tranchante : "Tu es en retard." Hebi déglutit péniblement, et alla s'asseoir sur le pupitre le plus proche. Elle sortit une feuille de son sac ainsi qu'un stylo, et patienta, attandant la suite de la remontée de bretelles. Qu'elle avait sentie arriver de loin, au vu du nombre de gobelets de café présents dans la poubelle... ce prof devait être un sacré énervé.
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| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Lun 30 Nov 2009 - 11:42 | |
| *Fm... Je crois bien que je ne l'ai pas sur moi. C'est très... Embêtant tout cela...* BAM BAM BAM !! Un énorme bruit à la porte le sortit de ses songes. Et une fille entra, pour hurler à la mort ses excuses. Ses tympans vrillèrent. Comment peut-on avoir une telle portée de voix dès le matin? Vu l'odeur... Ce devait être un démon. Fushi la parcourut brièvement de ses yeux, et une chose retint toute son attention. Ce pendentif... Où l'avait-elle trouvé?! Faisait-elle partie de... Non impossible, ou alors elle n'était pas présente ce soir-là. Et puis... Que pourraient-ils faire d'elle? Il secoua énergiquement le menton, le moment était très mal choisi pour repenser à tout cela. Il chercha sur son bureau le texte, la fiche rose, et le questionnaire, qu'il apporta au démon. Cette dernière était en train de recopier le tableau. Une chance pour elle qu'il ne l'avait pas encore effacé. "_ Bon! J'en ai un peu marre de me répéter, alors voici un texte, un questionnaire. C'est une évaluation. Tu ferais mieux de ne pas perdre ton temps il te reste moins d'une heure et demie. Et voici une feuille rose que tu devra avoir sur toi à chacun de mes cours. Si tu as des questions tu les pose à ta voisine, la fille au miroir là-bas. Et vu que tu es la seconde à arriver en retard, tu as le droit à un nouveau. Ce qui fait qu'en une heure et demie, je veux voir ce questionnaire terminé, mais je veux également une dissertation sur le café. Origine, découverte, comment on en est venu à plusieurs types, etc... Tu as le droit au dictionnaire qui se trouve au fond de cette pièce. Allez hop! Au travail!" Le professeur s'éloigna, puis décida de commencer à parcourir les rangs, histoire de se changer les idées. Pourquoi diable ce pendentif était-il à son cou? Il prit le trombinoscope sur son bureau, et regarda qui étaient présents dans sa salle. Une fois les noms placés correctement sur les visages, il marcha lentement dans la salle et survola les copies. La jeune Night avançait lentement, mais cela semblait plutôt satisfaisant. Yami, elle, n'avait encore rien écrit, mais son texte ressemblait plus à un arc-en-ciel qu'autre chose, une bonne méthode. Yuuki progressait de façon admirable, Fushi n'avait jamais vu quelqu'un allait aussi vite sur ce texte. Quant au jeune Lyo... Hum... S'était-il endormi?! M'enfin, peu importe. Enfn, la dernière s'appelait... Hebi Mokona. Parfait, il ne l'oublierait pas. Il retourna s'asseoir derrière son bureau. "_ Si vous avez des questions, n'hésitez pas." |
| | | Nombre de messages : 159 Age : 31 Localisation : Quelque part...ici et là...x3 Loisirs : Parcourir le manoir Humeur : Probablement amoureuse de Tetsu Date d'inscription : 03/06/2008 Night Walk | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Lun 30 Nov 2009 - 19:26 | |
| Night avait donc retourné sa chambre pour rien: les livres qu'elle avait tant cherchés ce matin ne lui serviraient à rien. Le professeur passa entre les bancs pour distribuer des feuilles. Elle allait devoir acheter un classeur pour ce cours. Elle soupira un peu déçue de pas avoir besoin de ses livres. Elle posa lourdement sa main sur son pupitre, le poing serré autour du stylo. Elle se pencha sur la feuille et commença à lire le texte. Elle eut de la peine à se concentrer: certaines phrases étaient compliquées et la tigresse ne s'était pas rendue en classe depuis longtemps. Ce test révélait les lacunes qu'elle avait accumulées.
Mais elle voulait tellement reprendre une vie plus ou moins normal; elle devait bien s'y mettre. La féline s'apprêtait à lire les questions sur le texte qu'un retardataire fit son entrée. Il frappa mollement à la porte. Il ne semblait pas très bien réveillé. La jeune fille ne l'avait jamais vu, il devait être nouveau au manoir. Il alla s'asseoir et le professeur lui expliqua l'exercice. La magicienne reposa son regard sur sa feuille. Après une deuxième lecture du texte elle se mit à répondre à quelques questions.
|Questionnaire.
1) Dégagez le plan du passage en donnant un titre à chaque partie. Montrez la spécificité de chacune d'elle en vous appuyant sur le texte, précisément.
2) 1er § : étude de l'argumentation a) à qui renvoie le pronom "nous"? Aux peuple vivant à cette époque l.3-4-5 b) Que critique ici explicitement l'auteur? A quelle autre phrase clef du texte fait écho celle-ci?
L'auteur critique ce que l'on appel la barbarie. Il dit que l'on considère un acte barbare lorsque celui-ci ne nous convient pas. Echo à la ligne6?
c) Quelle tonalité revêt la phrase l.5-6 d) Montrez, que pour étayer son argumentation, Montaigne joue avec différents sens du mot "sauvage".
l.7 " sauvages les frurcts", l.9-10 " que nous devrions appeler plutost sauvages" e) De la ligne 6 à 13, la construction argumentative de Montaigne est binaire : _ à qui renvoie le pronom "ceux-là" l.10 ? _ le pronom "ceux-cy" l.12 ? f) Reformulez la thèse de Montaigne pour ce 1er § (thèse complète)
3) Quel est l'intérêt des lignes 24 à la fin, qui rapportent l'avis des indigènes? Votre réponse doit être complète et développée.|
Le reste des questions étaient bien trop compliquées pour le niveau de la tigresse. Elle essaya tout de même de faire un effort et de se lancer, même si ces réponses seraient fausses: elle aurait au moins essayé.
Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Une retardataire de plus. Elle hurla à pleins poumons pour s'excuser. La magicienne regarda la nouvelle arrivante d'un air plus que surpris *Discrétion zéro...* se dit Night. Normalement quand on arrive en retard, on se fait tout petit, on n'hurle pas comme une possedée en entrant dans la classe. À cause de son retard, Hebi allait devoir effectuer un travail en plus. La tigresse fit une grimace à l'annonce du sujet. Heureusement qu'elle était arrivée à temps, elle n'aurait pas voulut recevoir un devoir pareil. Lorsque que le professeur eut donné les feuilles à la démonne, celui-ci passa une nouvelle fois entre les bureaux. Night fit mine de se concentrer sur sa feuille,mais elle ne parvenait pas à en écrire d'avantage. L'homme retourna s'asseoir. Quelques secondes plus tard, la féline leva la tête en direction de l'enseignant, sans vraiment le vouloir elle le fixa durant un moment, comme si elle cherchait une réponse sur son front. La tigresse savait pertinement qu'aucune inscription n'allait apparaîte sur le visage de l'homme. Mais c'était hélas l'une de ses manies lorsqu'elle ne trouvait pas la réponse. Malheureusement pour l'adolescente, le'esprit du tigre avait envie de refaire surface. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas manifesté, presque trois mois.... ce fut long pour lui. Night était si concentrée sur ce questionnaire qu'elle ne sentit même pas sa queue apparaître et se balancer. Les oreilles firent de même: elles étaient bien dressées en pointe sur la chevelure orangée de la jeune fille. Celle-ci fixait maintenant le plafond, mordillant son stylo. S'attendait-elle à une illumination? |
| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mer 2 Déc 2009 - 21:49 | |
| Hebi n'en croyait pas ses oreilles. Une dissertation sur le café ? Et pourquoi pas sur les vers de terre ? C'était son premier retard et elle avait piqué un fard de honte en plein milieu de la classe. Et en plus ce fichu professeur s'amusait à la déstabiliser dès le premier cours ?
*Si Mana était là, elle lui aurait bouffé une jambe !* Oui, mais Mana était à Moscou. Et Hebi savait qu'elle disait cela sous le coup de la colère, puisque Mana était trop sage pour attaquer quelqu'un sous un prétexte aussi stupide. Sa panthère des neiges lui aurait conseillé d'entrée de se calmer AVANT de franchir la porte de la salle. Elle sentait la rage bouillonner à l'intérieur d'elle. Elle sentit que sa main, crispée sur le pupitre en bois, commençait à chauffer. Un petit panache de fumée apparaissant sous ses doigts confirma cette sensation. *Non, pas maintenant...*
Elle se leva avec une brusquerie non voulue, manquant de renverser le miroir de la fille à côté d'elle, mais elle ne prêta pas attention à ce détail. Elle alla chercher le dictionnaire au fond de la salle sur la petite étagère, sortant la rage monter, monter... Au moins, on ne la regardait plus, ou seulement la fille au miroir qui semblait avoir eu la frousse de sa vie, et son professeur qui la suivait calmement des yeux. Elle le gratifia d'un regard noir et alla s'asseoir.
Tripotant machinalement son pendentif, elle ouvrit le dictionnaire mécaniquement pour tomber sur le mot "Claustrophobe". Phobie des lieux clos : angoisse d'être enfermé (ce malade est claustrophobe) La page lui brûla dans la main. Elle cherchait CAFÉ, elle. Pas claustrophobe. Elle trouva le mot Café un peu plus tôt dans les pages du dictionnaire, et dut se tenir les mains pour ne pas cramer une autre page. Comment faire une dissertation avec si peu de définition ? Son prof était-il ici pour enseigner ou pour se shooter aux tasses de café hallucinogènes ?! *On ne PEUT PAS écrire un truc long avec ça, môssieur je-sens-bon-et-je-me-crois-puissant !*
Elle se prit la tête entre les mains. L'Aura commençait à venir. L'Aura allait bientôt recouvrir son corps et ses yeux deviendraient blancs. Et si le feu atteignait ses épaules, elle ne pourrait plus contrôler sa fureur. Sa voisine s'écarta d'une fesse avec discrétion. Peut-être pensait-elle que la brume noire apparaissant autour d'Hebi était contagieuse ?
La voix de son professeur retentit. "Vous vous sentez bien ?" Elle tourna ses yeux à présent blancs vers lui et prononça très distinctement, mais d'une voix légèrement rauque : "Nom masculin. 1665 : cahouin. 1575 : cahoa. 1611 : en arabe gahwa, en turc kahwé. Graine du caféier, qui en infusion fournit une boisson excitante et tonique. Eclair au café, café en grain, en poudre, arabica, moka. La boisson obtenue par infusion des grains de café torrefiés et moulus. Lieu public où on consomme des boissons !*
De toutes petites flammes au bout de ses doigts, oranges sur le pupitre en bois. Elle continua de fixer monsieur Sent-Bon en face d'elle, de son regard blanc d'aveugle. *Se calmer, se calmer, se calmer, se calmer ! Elle le devait. Maintenant. Et faire sa disserte, même si elle ne savait pas ce que s'était. Elle n'entendait plus rien, trop concentrée à essayer de calmer le jeu. Son professeur sembla lui parler, elle ne comprit pas. Et peu à peu, la crise commença à passer doucement, sans pour autant que l'Aura ne disparaisse. Si l'Aura s'en allait, elle reprendrait ses esprits.
Si l'Aura s'en allait.
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| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Jeu 3 Déc 2009 - 20:44 | |
| Fushi en restait bouche bée... La première fois... C'était bien la première fois qu'une élève osait lui répondre ainsi en plein milieu du cours. Comment osait-elle se permettre une telle impolitesse?! Enfin bon, il verrait cela plus tard, il n'avait plus trop de temps à perdre avec ce genre de problème. Il consulta alors sa montre : il ne restait plus qu'une heure et seize minutes avant la fin des heures de français pour aujourd'hui. Il se leva, racla sa gorge et annonça : "_ Bien, il ne vous reste plus qu'un quart d'heure avant que je ne ramasse vos copies." Comme il s'y attendait, plusieurs élèves fûrent étonnés, affolés, ou agacés. Peu savaient rester calmes. "_ Je vous explique pourquoi je les ramasse plus tôt que prévu. Finalement, je verrais ce dont vous êtes capable de faire en une heure, et lors de la deuxième heure, on pourra effectuer une correction détaillée, ainsi qu'une bonne analyse de ce texte que l'on poursuivra au prochain cours... C'est-à-dire demain. Quant à vous mademoiselle Mokona, vous viendrait me voir à la fin de l'heure s'il vous plait." Les élèves se remirent au travail, sauf une... Hebi donnait l'impression d'une personne qui se concentrait, comme ces moines bouddhistes. Une sorte de fumée noire, plutôt fine, l'enveloppait, bien qu'elle s'estompait à vue d'oeil. Son pendentif jouait un rôle dans tout ça. Il décrivait de petits mouvements circulaires, longs et lents. Etait-ce de la magie? Un truc de démon? Qui était-elle au juste? *Râââh!!! C'est pas possible ça!!! A chaque fois que je la regarde j'ai des centaines de questions sans réponse!!!* Une fois plus, pour se changer les esprits, le professeur parcourut les rangs, et s'arrêta au niveau de chacun de ses élèves pour observer les réponses. La jeune Night avait sauté plusieurs questions, mais avait quand même répondu à quelques unes plutôt difficiles. *Au fait... Depuis quand elle a une queue et des oreilles de tigre?! Sérieusement... Où est-ce que j'ai atterri...* Il continua sa petite "inspection" pour se stopper près d'un élève qui l'intéressé beaucoup tout de suite. Le jeune Lyo. |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Sam 19 Déc 2009 - 13:20 | |
| La jeune vampire s'était attaquée à son questionnaire le temps que les retardataires comme Lyo ou Hebi arrive. Décidément, il y a aurait toujours des personnes pour arriver en retard.
*Ce questionnaire est lassant. Enfin, pas autant que nos chers retardataires. Lyo va être reconnu pour ses retards incessants. Tandis que ma nouvelle voisine va l'être pour son manque de discrétion. Et puis,...*
La jeune fille à côté de la ténébreuse se leva, manquant de faire tomber le miroir de celle-ci qui le rattrappa aussitôt.
*Ouf...heureusement que j'ai de bon réflexe. Il va falloir que je me méfie de cette demoiselle sans délicatesse. Je ne voudrai pas avoir à lui expliquer qu'il faut faire attention aux affaires des autres. Elle revient. Espérons qu'elle ne détruise rien en s'asseyant. Surtout si elle est "armée" d'un dictionnaire. Elle tourne machinalement les pages. J'aligne les mots sur ma copie de la même manière. Pourquoi s'est-elle relevée si brutalement? Pour réciter la définition du mot café?! Décidément, certains ne savent plus quoi inventer pour se faire remarquer. Notre cher Fushi en reste bouche bée. Il se reprend et annonce qu'il va ramasser les copies. Aucun problème. J'ai presque fini. Ces questions sont bien trop simple pour moi. Il ne m'en reste plus qu'une à traiter. Tiens?! Mon stylo m'abandonne. Tant pis. Je vais terminer comme cela alors.*
Yami glissa sa main jusqu'à son épée qui sortit légèrement de son fourreau et se coupa le doigt. Elle écrivit la réponse à la dernière question avec la plus belle des encre. Le sang. |
| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Sam 19 Déc 2009 - 16:55 | |
| 1) Dégagez le plan du passage en donnant un titre à chaque partie. Montrez la spécificité de chacune d'elle en vous appuyant sur le texte, précisément. 2) 1er § : étude de l'argumentation a) à qui renvoie le pronom "nous"? l.3-4-5 b) Que critique ici explicitement l'auteur? A quelle autre phrase clef du texte fait écho celle-ci? c) Quelle tonalité revêt la phrase l.5-6 d) Montrez, que pour étayer son argumentation, Montaigne joue avec différents sens du mot "sauvage". e) De la ligne 6 à 13, la construction argumentative de Montaigne est binaire : _ à qui renvoie le pronom "ceux-là" l.10 ? _ le pronom "ceux-cy" l.12 ? f) Reformulez la thèse de Montaigne pour ce 1er § (thèse complète) 3) Quel est l'intérêt des lignes 24 à la fin, qui rapportent l'avis des indigènes? Votre réponse doit être complète et développée.|
Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Hebi, enfin calmée, contempla son questionnaire avec des yeux ronds comme des balles de tennis. Déjà, elle ignorait qui était ce monsieur Montaigne. Ensuite, elle n'avait jamais accompli un travail pareil. Et enfin, elle ne comprenait absolument rien au texte. Elle ne connaissait que quelques notions d'alphabet, et même l'alphabet cyrillique, elle avait du mal, alors celui-là... Elle attrapa son questionnaire, et tout en bas de la feuille elle écrivit de sa plus belle écriture : "Avan ojourdui je né jamai étai à l'école. Je ne peu pa répondr à vo kestion, désolé."
Elle plia la feuille avec soin et inscrivit son nom dans un coin. Comment allait-elle faire pour cette fichue dissertation... Le dictionnaire un peu noirci était encore près d'elle. Mais aucune information ne semblait assez précise pour faire un truc un peu long.
*Comment te sens-tu, Hebi ? Pas très bien... j'ai faim. Tu sais ce que cela veut dire... Il faudra que tu contrôles cette faim, petit bout de démon. Au moins pendans le cours... Tu essaieras d'aller chasser, plus tard. Qu'as-tu répondu à ton exercice ? Rien. Je suis incapable de le faire. Mana... Je n'ai pas ma place ici ! Tu n'auras qu'à demander un peu d'aide à ton prof en fin d'heure, puisque tu dois aller le voir. Il peut toujours courrir. Je n'irai pas le voir. S'il veut me parler, il n'aura qu'à venir me chercher. Il m'a manqué de respect. Fais ce que tu veux. Là où je suis je ne peux t'aider... prends soin de toi.*
Hebi regarda Fushi, qui à présent commençait à ramasser quelques feuilles. *Je prie pour que ce prof soit un minimum indulgent...*
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| | | Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Dim 17 Jan 2010 - 20:58 | |
| *L'ambiance commence à revenir à la normale... On va pouvoir faire cours.* Fushi se déplaça le long des allées séparant les tables, et ramassa les copies de chaque élève. Puis arriva la première difficulté... La table du jeune Lyo. "_ Veuillez vous réveillez s'il vous plait. Si vous trouvez ce cours inintéressant, sortez ce sera plus simple..." L'élève se redressa et, ressemblant plus à un mort-vivant qu'à un magicien, rendit son devoir. Le professeur retourna à son bureau, puis parcourut rapidement des yeux le travail accompli. Cela semblait plutôt bon. Celle du démon retint son attention. *Elle va me compliquer la tâche cette fille...* "_ Bien! Donc sur une nouvelle feuille de cours, vous m'écrivez : Texte 1, Montaigne Les Essais, XVIème siècle. Vous sautez une ligne voire deux, et vous inscrivez en introduction une simple phrase sur cette oeuvre. Simplement qu'elle a été réalisé en trois livres, les deux livres ont été écrites de 1572 à 1592, puis de 1580 à 1588 a été écrit le troisième livre. Vous suivez jusque là?" Le professeur releva la tête pour vérifier l'attention de ses élèves. Personne ne semblait être perdu exceptée la jeune démone. C'était comme si... elle cherchait les mots... Leur sens, leur orthographe, leur origine... Ne savait-elle donc pas écrire? La jeune Yami elle, écrivait avec une encre sang. Quelle délicate odeur embaumait sa feuille. Son sang. Celui d'un vampire. Les jeunes avaien fini d'écrire. Le professeur reprit sa feuille et poursuivit. "_ Bien. Grand un, Les réflexions de Montaigne sur le mot sauvage et de la sauvagerie. Donc ici, il vous fallait vous appuyer sur le texte pour montrer la spécificité de chacune des parties, après les avoir trouvée. Nous allons sauter cette question, et noter plusieurs remarques sur me texte en général. On constate des verbes de considérations Générale, l'emploie de la première personne du singulier, ce qui désigne Montaigne, l'utilisation de termes généraux, comme "nation", "barbare", et de pronoms généraux. Voilà, il n'y a pas grand chose de plus à dire..." Plusieurs élèves commençaient à le regarder non pas avec des yeux, mais des ronds de flan. Yuuki leva la main. Fushi comprit ce qu'elle désirait : "_ Je vais vous recopier au tableau les réponses pour les questions de la seconde partie, tout en vous répétant la première partie." Il se retourna, sortit une craie rouge, et une craie blanche. Il effaça nettement le tableau, et commença à inscrire plusieurs notes tout en reprenant ce qu'il avait dit précédemment. Sur le tableau, on pouvait voir apparaître, lettre par lettre : II/ Le récit anecdotique--> Focalisation sur 3 perso. précis.--> Ancrage spatial (l.18) a) Le pronom "nous" (l.3) renvoie à Montaigne et aux Européens. b) Montaigne critique l'éthnocentrique. L-> On juge l'étranger uniquement en fonction de nos propres critères.Il nous invite à réfléchir sur la relativité des jugements. c) Il s'agit ici d'une tonalité ironique. d) l.6 à l.13 :Emplois du vocabulaire mélioratif pour le mot sauvage :"progrez ordinaire" (l.; "vives et vigoureuses" (l.10); "vrayes et plus utiles et naturelles vertues" (l.11) Emplois du vocabulaire péjoratif pour le mot sauvage :"alterez"; "artifice et détournez" (l.9); "abastardies"; "accomodées" (l.12); "nostre goust corrompu"(l.13) e) _ ceux-là : les sauvages; synonyme de fruits --> il faut remonter plus loin dans le texte (l.6)_ ceux-ci : les sauvages; les colonisés --> il faut remonter aux derniers nommés f) Nous n'avons pas à juger des moeurs des indigènes d'après les nôtres qui s'avèrent corrompu. Il faut distinguer le sauvage à la nature et ceux que nous avons dépravé. III/ Le récit anecdotique focalisé sur les IndigènesMontaigne minimise le discours du Roi.l.20 : _ mélioratif_ Une gradation_ Amplification syllabique Elle prépare la suite du texte. l.22-24 : S'agit-il d'un procédé narratif pour créer un effet d'attente? Ou bien Montaigne se sert peut-ètre de ce procédé pour suggérer que la troisième raison est plus forte que les deux autres?" Fushi n'avait plus de place pour écrire, et en avait marre de se répéter. Il regarda une nouvelle fois ses élèves prendre des notes du tableau. *J'aurais bien envie d'un petit café...* "_ Mademoiselle Saitô. Je dois m'absenter un petit moment, je n'en aurais pas pour longtemps. Je vous confie l'ordre de cette classe en mon absence. Merci." Sur ces mots le professeur sortit de la salle, laissant ses élèves sous l'autorité de la jeune Yuuki. |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Séquence I, Le Regard sur l'Autre Mar 19 Jan 2010 - 8:12 | |
| *Le temps est écoulé et les copies sont ramassées. Voilà qui est fait. Il va falloir recopier la correction maintenant. Je peux constater que je ne me suis point trompé. Rassurant? Aucunement. Je n'avais que faire de ce questionnaire. Le professeur s'absente? Parfait. Je vais en profiter pour retourner voir Hikari.*
La vampire répéta son incantation et retourna vers son double.
"Hikari? Je suis revenue. -..."
Le côté pur ne répondit rien. Comme à son habitude. La ténébreuse s'approcha et déposa, avec la délicatesse d'une plume, sa main sur l'épaule. Hikari réagit de manière craintive. Yami retira sa main.
"Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Excuse-moi. -Ce...n'est...rien...Ra...ssure-toi."
La vampire reposa sa main sur l'épaule de son double. Aucune réaction. Son côté pur savait qu'elle ne risquait rien. La ténébreuse s'assit alors près d'Hikari et la serra contre elle. Promenant en même temps ses doigts fins dans ses longs cheveux.
"Hikari, tu ne veux toujours pas me donner l'origine de ta peur? -... -Je t'ai déja expliqué qu'il serait plus facile pour moi de te protéger si tu me disais ce qui te terrorise. -... -Je veux t'aider Hikari. Alors aide-moi afin que je puisse le faire. -... -S'il te plaît, répond-moi. -... -Très bien. Dans ce cas, je retenterai ma chance plus tard. Je dois te laisser, mon cours va sûrement bientôt reprendre. A plus tard. Et si tu veux me parler, n'oublie pas que tu peux m'appeler dès que tu le souhaites. -D'ac...cord..."
La ténébreuse se leva après avoir embrassé la tempe de son côté pur et la quitta. Elle se retrouva de nouveau en cours. Le professeur n'était pas revenu. Tant pis, elle attendrait.
*Me voilà avec un nouvelle échec. Cependant, je n'abandonnerai pas. J'en fais le serment.* |
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