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 Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]

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Syndel Vungh
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MessageSujet: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyDim 5 Avr 2009 - 19:17

[Suite du Rp d'entrée de ma présentation. On comprends -à mon avis- ce qui s'y passe, mais juste pour info ^^.]

Ce fût sans aucun entrain qu'elle parcourut la pièce pour arriver devant les escaliers. Ignorant l'emplacement des dortoirs, elle avait pris la décision de tout visiter, et de trouver par la même occasion leur position. Un soupir. Redressant son sac sur son épaule, elle entreprit de monter les marches et d'établir le premier point de contrôle à l'étage du même ordre, mais encore fallait-il qu'elle parvienne à découvrir le courage d'arriver à ce stade ce qui, à son "grand" étonnement, lui semblait alors impossible de part sa motivation. Mais quelle importance. Tout ce qui comptait, c'était les courses. Malgré tout, remplacé temporairement par son arrivée ici. Sans qu'elle en ait prit consience, une multitude que questions, normales pour la plupart, s'entrechoquaient dans sa tête. Et la dominante n'était pas "Où est le réfrégirateur.". Du moins, pas pour le moment, mais cela ne saurait tarder, connaissant la démone. Non. La question mystère n'était ni plus ni moins que: "Qui pourra me supporter.". Question de plus logiques, sans pour autant parvenir comme une auto-insulte. D'ailleurs, où irait le monde si l'héritière Vungh s'auto-insultait.

Un nouveau soupir, puis Syndel leva la jambe, couverte par un pantalon noir effet propre sur soi et d'une botte de la même teinte aux talons pas si importants que cela. Elle alla la poser sur la première marche. Ayant trouvé, tout du moins en apparence, le courage -ou l'utilité, bien qu'elle puisse être futile- de gravir les marches, elle chercha à se débarrasser de cette tâche rapidement en accelèrant le pas. Puis la démone parvint à son objectif. Elle marche dans le couloir, ses deux valises sous le bras, tournant la tête à la façon des touristes. Et soudain, elle stoppa ses pas. Le regard plongé dans le vide, le visage tourné vers la continuité de l'allée. Ce n'était qu'à cet instant qu'elle réalisa un détail qui, par la suite, pouvait se révéler interressant. Elle murmura un juron en levant les yeux vers le plafond et en fléchissant les jambes. Dégoutée, elle en lâcha même ses sacs. Un soupir, bien plus ouvert que les deux ou trois qui le précedaient. Et d'un geste nerveux et impulsif, Syndel rattrapa ses affaires et se dirigea vers l'escalier.

****

Elle avait jeté ses valises et son sac à ses pieds, s'était affalée sur un fauteuil rouge, et mise à l'aise, sirotait un café. Question de survie et histoire d'oublier la partie mouvementé de précédemment. En réalité, l'acceuillante l'avait convié à sa chambre, sans même lui dire laquelle est-ce. Si cela n'avait pas été elle ladite victime, elle aurait ri. Et peut-être même un bon moment. Enfin, ce n'était pas le plus important, et vous le savez je crois. Les pieds sur ses sacs noirs disposés de telle sorte à être à la hauteur de son corps, Syndel finit son café rapidement et posa la tasse sur une petite table à côté, couverte de prospectus et activités en tous genres auquels elle ne prêta pas la moindre attention. Après un énième soupir et une expression faciale toujours aussi glacée, la chère et tendre, appellée aussi Diablesse, fouilla dans la poche de son bas et en extirpa son portable. Visant des écouteurs dans ses oreilles, mettant l'une des chansons capables de lui extraire les questions qui la tourmentaient, elle murmura les paroles d'une mélodie connue sous le nom de Numb, par Portishead. Et coupant tout contact avec le monde exterieur, ne sachant qu'attendre dans ce hall d'entrée imposant, elle noya des pensées presque illicites dans les murmures inaudibles des paroles.
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyJeu 16 Avr 2009 - 16:46

Il fallait bien que la belle trouve une chambre. Le sol glacé de la foret commençait à devenir très désagréable... Iromy avait laissé ses valises au sommet des marches. Droit devant, le couloir et ses innombrables chambres vides. Comme si l'on s'attendait à plus de contamination et plus de souffrance. La jeune Louve laissa s'échapper un soupir. Elle avait prit l'initiative d'occuper la chambre numéro 6. Et ce n'est pas sans entrain qu'elle empoigna ses valises et ouvra la porte marquée d'un 6 de velours. Magnifique chiffre. En espérant qu'elle sache en profiter. La porte s'ouvrit à la volé, faisant apparaitre une Iromy plus impétueuse qu'à l'ordinaire. Ses yeux vert brillants de milles feux et ses fringues toujours aussi excentriques et sombres. Elle balaya la sale d'un regard froid, croisant celui d'une jeune fille à l'apparence aussi sociale qu'elle... Iromy eu un petit sourire goguenard et la salua d'un signe de tête. Le stricte minimum, le plus froid... Mais elle se doutait que la belle assise devant elle entrerait sans mal dans son jeu. Elle s'avança de sa démarche féline et posa ses valises contre une armoire à l'allure assez imposante pour contenir tous ses vêtements.

Maintenant, il était temps. Elle se retourna vers sa prétendue colocataire et la regarda droit dans les yeux, non intimidante, loin de là, la jeune fille la toisa des pieds à la tête. Un sourire étrange se dessina sur ses lèvres. Ce n'était pas une personne à traumatiser, au contraire. Elle serait même une bonne compagne de jeu. Redressant quelque peu son menton, elle attendu quelques secondes. Dans son fauteuil rouge feu, cette magnifique jeune fille semblait vraiment sûre d'elle. Dans un silence de plomb, pas désagréable. Pas le moins du monde. Peut-être une osmose entre les deux fille. Iromy tendit la main, regarda son interlocutrice dans les yeux, et lui souffla d'une voix glacé :

- Iromy, enchantée.

La demoiselle affichait toujours ce même sourire, et il y avait de quoi. Elle avait enfin trouvé quelqu'un à son image. Louve, Démone, Sorcière, qu'importe. Elles passeraient sans doutes de bons moments... Enfin, elles en tout cas...

[coupée en cours de route, j'écrirais plus la prochaine fois]
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyVen 17 Avr 2009 - 20:31

Toujours perdue dans les paroles qu'elle murmurait, la démone aux yeux clos déposa sa nuque contre le dossier du fauteuil. Cette chanson n'était pas celle qui arriverait à la faire changer d'expression. Peut-être,... Pas assez profonde. Mais, étant donné qu'elle avait horreur de couper une mélodie avant la fin, Syndel se résolut à garder jusqu'au bout le titre de Portishead dans le oreilles.

['Cause the child roses like,
Try to reveal what I could feel,
And this loneliness,
It just won't leave me alone, oh no...]


L'écouteur se décrocha de son oreille, elle ouvrit les yeux presque instantanément et d'une façon vraiment brutale. Baissant le regard pour chercher le récepteur droit, la partie musicale de la chanson défilait, et l'héritière Vungh se tût. Elle finit par se redresser, chercha rapidement à tâtons ce qu'elle avait perdu et, une fois trouvé, n'eut pas le temps de le replacer dans le creux de son oreille. La porte ouverte de sorte que personne ne puisse ne pas avoir remarqué, une jeune femme se tenait de manière à ne pas passer inaperçu. Contrainte à la voir - bien qu'aucune envie de le faire ne se lise sur le visage de la diablesse, Syndel jeta un coup d'oeil flâneur à la nouvelle venue. Une silhouette plus qu'enviable, un air froid, mais pourtant abordable, des yeux d'un vert éclatant, et un détail qui frappa la jeune femme à tel point qu'elle dut lutter pour décrocher le regard de la cible. Un style vestimentaire osé. D'ailleurs, plus qu'osé, tant extravagant. Et une coiffure, vraiment originale. Tout cela plaisait à la descendante Vungh, qui dut pendant un instant envier cette jolie jeune femme. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et Syn agit comme une copie en l'immitant. Pourtant, le sourire de la démone semblait plus distant, ou du moins plus hautain.

C'est alors que la nouvelle lui lança un signe de tête. Ses pouvoirs s'éveillèrent le temps d'un instant, et elle apprit sa nature. Ni humaine, ni démone, encore moins magicienne ou encore sorcière. Un loup, enfin, une louve. Une lycantrophe, rien que cela. Son air froid et supérieur se fit alors ressentir. Bien qu'elle n'avait rien contre les autres races, Syndel avait une manie incontrôlable lorsqu'elle croisait un être autre que démon. Sûrement une fierté naturelle chez cette nature venue des profondeurs selon un certain livre que l'on ne citera pas. Malgré tout, la belle s'empressa de répondre au geste de la louve, mais détourna le regard pendant une courte durée. Elle eût juste le temps de retirer l'autre écouteur de son oreille et d'éteindre la musique qui approchait de son dénoument. Et lorsqu'elle redressa la tête pour retrouver sa prétendue future colocataire, celle-ci se trouvait devant l'armoire, où Syndel n'avait pas trouvé le courage de ranger ses affaires précedement.

Puis la nouvelle se dirigea dans sa direction. La démone n'eût d'autre choix que la regarder venir. Une paire bien étrange et qui, avouons-le, ne pouvait que donner de grands résultats. Nécessairement pas ceux auquels l'on pourrait s'attendre, cela va de soi. Mais de toute évidence, de grands résultats. Dès l'instant où elles fûrent face à face, une sorte de jeu s'était mis en place. Un nouveau genre de partie de chasse-trappe, ou de "Qui lancera la discution.". Et pour Syn, rien de plus certain que le fait qu'elle ne ferait jamais le premier pas. Syndel était de celles qui ne parlaient que lorsque c'était véritablement nécessaire, et même quand elle faisait le minimum d'efforts, elle restait de celles qui attendait qu'on les aborde, et qui ne feraient rien avant que l'autre n'ai bougé. Et de cette manière, la louve se retrouvait condamné à avancer son pion en premier.

- Iromy, enchantée.

Simple, mais efficace, cette courte phrase avait su extirper la muse démoniaque un sourire trahissant son envie. Un désir bien particulier, qui n'était autre que de dévoiler au grand jour qu'elle pouvait, si elle en trouvait la motivation, s'ouvrir aux autres. Et c'est de cette résolution qu'allait partir la conversation. Un air étrange sur le visage, mélangant à la fois calme et exitation, froideur et ouverture, elle répondit à la donc prénomée Iromy d'une voix pas très conviviale, aux intonnations distancées et au timbre clair.

-Syndel, de même.

Un mot de plus pour elle, c'était déjà une victoire. Elle tendit donc son bras et attrapa la main que lui tendait Iromy, la femme-loup. Mais pour gagner la partie, il fallait viser bien plus haut. Et une fois le mécanisme enclanché, et ce même par deux mots, rien ne pouvait stopper la diablesse. Que voulez vous. Elle adore les courses, en particulier celles qui sont illégales.

-Une louve, n'est-ce pas? Mais, je pense que tu n'en a rien à faire. Tu es arrivée depuis longtemps?
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyJeu 23 Avr 2009 - 17:10


Premières paroles échangées. Le timbre de la jeune fille, lovée sur son fauteuil de feu, était détaché, froid, glacial. Ce qui ne déplus en aucun cas à Iromy. Présentée en tant que Syndel, elle lui rendit son sourire, jouant à son tour avec la Louve. Un sourire qui en laissait voir long sur ses ressentis. Hautain, juste ce qu'il fallait, et à la courbe légèrement fausse. Un sourire que l'on échange par simple principe. Elle était -et Iromy tenait à le préciser- d'une dangereuse beauté. De belles lèvres pulpeuses sous un nez légèrement relevé, des yeux d'un bleu intense où se cachaient, aux coins de l'iris, quelques rayures vertes. Lentilles de contacte, la jeune fille eu un sourire amusé, furtif. Sans rien laisser percevoir, elle s'entreprit donc à la décrire, ses yeux se baladaient sur ses vêtements, montèrent sur son menton pour finir sur ses yeux. Elle affichait également un style original, basé sur le noir. De longs cheveux blonds lui tombaient sur les épaules, que dire de plus. Dangereusement belle.

Ce fut à son tour d'échanger ses premiers mots. Elle ne semblait pas vraiment disposer à recevoir de la visite, mais l'on pouvait entrevoir dans un ses yeux un éclat. Malice, ou tout simplement, nouvelle rencontre. Ce fut Syndel qui la dévora des yeux, s'attardant sur ses vêtements, mais plus particulièrement sur son regard. Non gênée, loin de là, Iromy avait l'habitude à présent. Habillée de la sorte, elle ne pouvait que s'affirmer. Elle ne laissa rien percevoir, continuant leur dialogue silencieux. Par force des yeux. Éternel. La femme-loup se laissa emporter par les sons baignant ses oreilles. Écouteurs noirs dissimulés sous sa chevelure de feu, s'échappant sous les pans de ses vêtements. Laissant les notes délicieuses des Rasmus éprendre tout son corps, jusqu'au plus profond de son âme. La voix guidant le moindre de ses pas. La faisant doucement frissonner. Sourire énigmatique encré au coin des lèvres. Et puis nouvelle voix, brisant sa léthargie. Les yeux brumeux, elle reprit très vite contenance, analysant le moindre de ses mots.

-Une louve, n'est-ce pas? Mais, je pense que tu n'en a rien à faire. Tu es arrivée depuis longtemps?

Les yeux légèrement agrandis par ce qu'elle venait d'entendre, la jeune fille recula le tronc de quelques centimètres. Sa métamorphose, un réel supplice que cette jeune fille tout inconsciemment -ou pas- venait de refaire jaillir à la surface. Pendant une fraction de seconde, Iromy perdit contenance. Ne laissant rien paraitre, elle afficha de nouveau son air hautain qui lui allait si bien. Toujours à l'affut d'un moindre interstice pour briser les défenses de la belle, elle recouvrit ses lèvres de son premier sourire. Les yeux pétillants, éclatant...

- Exactement... Moi? Depuis assez longtemps pour n'avoir qu'une seule envie, m'échapper aussi loin que les bois me le permettrons...

Toujours la voix dépourvue de toutes nuances, elle laissait les mots s'exprimer à sa place. Balançant ses phases comme on balancerait un tas de cendres par dessus la mer. Pour les laisser en paix, ne plus à avoir à y penser. Elle laissa s'échapper un long soupir, regardant son interlocutrice dans les yeux. A vrai dire, elle ne les avait jamais quitté. Elle se contenta de laisser le silence envahir de nouveau cette chambre spacieuse. Où chacun des sons résonnaient avec délicatesse.


Dernière édition par Iromy Nagaïa le Lun 5 Sep 2011 - 1:39, édité 1 fois
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyJeu 23 Avr 2009 - 19:50

[Ne t'en fais pas, aucun soucis!!]

Et voilà. Quoi de plus déstabilisant que de rapeller à quelqu'un un mauvais souvenir. Pourtant, Syndel faisait cela avec une facilité quasiment déconcertante, ce qui avait étonné ses précedents tuteurs. Ce n'était pas la première fois que la démone s'essayait au jeu du "Rapelle-toi", au contraire. Il demeurait son activité favorite, après les caisses batârdes qu'elle améliorait au fur et à mesure du temps qui passait, et dans lesquelles s'étaient trouvés plusieurs champions -bien que criminels, certes. Mais lorsque l'on avait des parents absents, mais une materelle qui était suffisament présente pour la rouer de coups entre deux bouteilles de bière, la jeune femme ne trouva refuge que dans la souffrance d'autrui, et en quelques sorte dans la sienne. Et un esprit brillant comme le sien comprit bien assez vite que jamais elle ne pourrait continuer ainsi éternellement, surtout après être entré dans une école telle que celle-ci.

C'est lorsqu'elle sentit une sorte de peur enfouie en la lycantrophe qu'un sourire à demi feint s'inscrit sur son visage d'ange déchu. Un ange bien sombre, digne d'un certain autre que l'on ne nommera pas, histoire de ne pas s'attirer les foudres d'une créature dont on ignorait l'existance-même. Question de survie, comprenait-on. Lire à travers les autres. Un pouvoir facinant, à vrai dire, qui avait d'ailleurs attirer la belle depuis qu'elle avait découvert ce don. Elle l'utilisait à n'importe quel moment, à bon comme à mauvais ecient, et sur n'importe qui. Ce qui, sur ce dernier point, s'averait parfois problèmatique ou au contraire, bénéfique. C'est de cette manière qu'elle prévoyait les exès de sa mère, et qu'elle se préparait à en assumer les conséquences. Les yeux toujours plongés dans les pupilles d'Iromy qui avait bougé legèrement, l'héritière Vungh savourait sa première victoire depuis son arrivée.

Puis, la louve prononça quelques mots. Un nombre suffisant pour que la démone comprenne ce qu'elle tentait de faire. La destabiliser, et la faire tomber de son trône de velours rouge flagrant. La mettre dans l'ombre, l'oublier. Problème. La belle ne s'oubliait pas. Jamais. Une créature si intrigante ne s'oubliait pas, même s'il était probablement sûr que toutes autres personnes dans l'enceinte de l'établissement ne pouvait s'oublier.


-Exactement... Moi? Depuis assez longtemps pour n'avoir qu'une seule envie, m'échapper aussi loin que les bois me le permettrons...

Syndel savait que c'était à elle de répondre. Mais quoi répondre à cette apostrophe servant uniquement de bouche-trou. D'une façon ou d'une autre, Iromy parviendrait à force de patience et d'observation à la mettre hors d'état de réagir. Mais de cette manière, elle serait la première à y parvenir, et la démone ne la laisserait probablement pas faire. Comme de raison, la réponse de la belle fût instantané, et pourtant non dévoilée. Pour cause. Si un seul détail, une petite, très petite faiblesse se lisait en elle, dans ses yeux pétillants de sadisme, sur son visage de muse de l'hypocrisie, elle était perdue.

Ce n'est donc qu'après une brève pause qui replongea le silence dans la pièce qui baignait dans la lumière à cause d'une fenêtre que Syndel aurait souhaité cloitre quelques minutes auparavant que la jeune femme répondit.

-Tu ne souhaite donc pas t'attarder ici, à ce que je constate.

Une brève exclamation hautaine et nerveuse, qui la fit se redresser de sorte à dévoiler sa cambrure impressionante à son interloccutrice. Et les yeux clos qui ne tardèrent pas à se rouvrirent dévoilèrent alors un sentiment complexe, mélangeant à la fois supériorité et rebellion, qui la transforma en une sorte de félin sauvage et meurtrier, prêt à attaquer le frêle animal qui lui était servit.

-Et bien ma chère, je ne te conseille pas d'abandonner tes idées. Mais si tu veux un avis exterieur, ne compte que sur toi pour parvenir à tes fins, et n'attends aucune aide venant d'ici.

Et elle se tût. Ne sachant que dire, finalement. Mais, confirmant une fois de plus qu'elle savait ce qu'elle faisait, et qu'il faudrait bien plus qu'un sourire goguenard et d'un air cruel pour l'amadouer. Syndel couvait quelque chose de particulier. Mais quoi.
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyMer 29 Avr 2009 - 16:24

La belle se remise à parler, simple remarques bénignes, mots inutiles ne servant qu'à combler un pseudo vide qui s'était installé entre les deux filles. Ce silence que nombreuses personnes redoutent, alors qu'il n'est là que pour la tranquillité de vos esprits. Faire le point, le vide et repartir à zéro. Mais la frénésie du dialogue reprit le dessus, et de nouvelles phrases furent lancées.

-Tu ne souhaite donc pas t'attarder ici, à ce que je constate.

Enfin. Quelques mots, Iromy comprit les intention de Syndel. Fini les premières citations de politesses. Ces phrases balancées, fausses et sans intérêts. Le jeu ne pouvait pas continuer ainsi. Dévoilant son véritable visage, la belle perdit ses traits si parfaits, sa posture digne de princesse pour se redresser outrageusement vers la Louve. Demi-sourire aux coins des lèvres. Elle avait ressentit le léger tressaillement d'Iromy. Sourire sadique, heureuse d'avoir déstabilisé -ce que la jeune fille avait l'air de prendre pour- son adversaire. Elle savourait sa victoire sans cérémonies. Les yeux brillants, toujours à l'affut d'un moindre interstice de sa personne. Se glisser et tout briser tel une diablesse entrant dans un corps d'enfant. Pure, mais Iromy n'était pas pure, loin de là. Si on la connaissait assez, chose que personne n'avait le mérite de pouvoir dire un jour, on pouvait remarquer sans mal qu'elle feignait la douleur. Loup-garou, elle avait déjà enduré un des plus grands supplices, torture physique et mental. Jamais se plaindre, la tête haute, Iromy ne pouvait plus avoir mal. Sûrement trop tard... trop tard.

Mais, cette fois, peut-être que la Belle avait touché un point sensible. Trouver les Mots. Trouver l'intonation. Échanger un regard et vous vous retrouvez subjugué. Que dire de plus. Syndel avait du talent, elle ne devait surement pas être sa première victime, enfin, si le mot "victime" convenait à Iromy. Au fond, cette fille avait quelque chose à cacher, et pas des moindre. Ton froid, air détaché, et ce regard, je crois déjà l'avoir mentionné. Bref, cette jeune fille ne pouvait être plus mystérieuse. Jouant des Autres, elle se frottait au jeu, jouant avec Iromy comme Iromy jouait avec elle... Mais La Louve ne pouvait être subjugué comme Zdena pourrait l'être devant Pannonique. Il était évident qu'un tel engouement ne pouvait toucher que les être "vides". Elle ne se laisserait pas berner, et même, l'idée ne lui effleura pas même l'esprit. Personne n'était indispensable...

La façon dont se comportait Syndel amusait au plus haut point Iromy. Hautaine, affichant un air de supériorité, elle tentait à tout prix brandir sa singularité, mais malheureusement pour elle, La Louve était aussi singulière qu'elle, et même, peut-être plus. Entre autre, tout approche était condamnée. Elle laissa échapper quelques mots, puis des phrases entières. Peut-être ne s'arrêtant plus. Puis, un conseil, était-il légitime? Iromy ne le saura peut-être jamais. Balancées comme on balancerait des menaces... Sans intérêts, mais pour réduire le silence.

-Et bien ma chère, je ne te conseille pas d'abandonner tes idées. Mais si tu veux un avis extérieur, ne compte que sur toi pour parvenir à tes fins, et n'attends aucune aide venant d'ici.

Ton hautain, toujours. "Ma chère", familiarités incomprise. Iromy se contenta d'acquiescer, sourire coincé aux coins des lèvres. Les yeux toujours grands ouverts sur cette ange noir, créature sauvage sur un trône de feu. Elle ne pouvait détacher son regard de ses yeux. Elle même si elle le pouvait, où irait-elle loger son regard? Il ne servait à rien de chercher à se voiler la face -et Iromy le savait parfaitement- cette créature l'intriguait.
Parvenir à ses fins, La Louve n'en avait pas le moindre doute. Elle ne comptait sur personne, et rien ne lui fera changer d'avis. Arrivée à peine depuis deux jours, elle supportait très mal ses nouvelles capacités. Ces voix lui embrumaient la tête, ne lui laissant aucun répits. Tourmentée, elle ne laissait jamais rien paraitre, comme à son habitude. Arborant toujours cet air froid. Se protéger des Autres, ou alors d'elle même. Ne jamais rien laisser paraitre, jamais.

Quelques mots, sadisme, hypocrisie, perdu tourbillonnaient dans son esprit, voix vide, sans âme, de simple mots ayant un sens à eux tout seul. Ainsi, elle la considérait comme tel. Ces quelques mots la définissait à ses yeux. Et bien, n'avait peut-être-elle pas tord, mais Iromy ne se révélera jamais vaincu. Guérissant progressivement de ces plaies profondes, elle se relèvera, forte audacieuse et impétueuse. Pour ne plus jamais se cambrer. Etait-elle encore quelque peut fragile, mais la guérison sera sans appel. Et puis, timbre indéfinissable, aux sonorités presque inhumaines :

- Plus rien ne pourra se dresser sur mon chemin... Ne t'inquiète pas pour ça. Maintenant, je n'accorderais ma confiance à personne. Leur aide ne me sera d'aucune utilité...

Iromy n'était pas insociable, juste réaliste... Et puis, qui aurait envie d'aider une lycanthrope à la constitution morale quelque peut-troublée... Votre voie se trace seule, vous restez en retrait, et un jour vous courrez la rejoindre, sans même vous en rendre compte.
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyVen 1 Mai 2009 - 20:16

Être nuisible, et pourtant si fascinant.

Iromy n'était qu'une louve, après tout. Quelle utilité avait ces êtres de la nuit maudits par l'on ne sait quel Dieu, existant ou non. L'une des connaissances de la démone aurait eu la réponse. Mais c'était peine perdue. Cette personne était morte. De ses mains, d'ailleurs...
Syndel restait avant tout une démone. Certes, une démone... particulière. Une démone tout de même. Et elle avait du sang sur les mains. C'était peut-être cela qui la faisait sourire de temps en temps. Souvenir d'un sang impur qui coulait sur son corps blafard. Syn ne l'avait éventuellement pas souhaité. Mais, "la théorie de la race démoniaque et de leurs pulsions incomprises" allait être prise en compte. Autant laisser le vent emporter ses souvenirs, -dés-agréables. À propos, cette théorie, elle venait de l'inventer, peut-être.

Disons que Syndel ne pouvait se dire raciste. N'était-ce pas une démone dont le meilleur ami était humain? Enfin, avant qu'il ne se fasse tuer. C'était un peu compliqué. Sa famille, sa vie, ses relations. Rien n'était simple. Depuis le jour où ses yeux de verre decryptèrent la signification de cette feuille noire. Complication. Changeons de sujet.

Aucun des passages de sa vie ne l'avait fait souffrir. Une démone ne souffre pas, c'est simple. Sa vie était un martyr. Mais il n'y avait aucune raison de s'en faire. Elle vivait avec depuis sa naissance, ce maudit jour qui lui avait fait découvrir ce monde tombé plus bas que Terre. Un monde où elle évolua, entre les races qui lui apprirent son rôle. Un démon est différent. Il émerge du sol, tandis que les autres proviennent de la Terre, ou qu'ils descendent des cieux. Il y avait les bénis, les neutres, et les maudits. Et c'était peut-être ce dernier point qui conforta la démone dans ses espoirs invisibles. Iromy et elle provenaient toutes deux de ces gens maudits, à moins qu'elle n'était qu'une native promise à un destin des plus funestes. C'était cela, alors...

Un tel futur ne pouvait être que stupéfiant. Iromy n'était donc pas une native Louve. Elle avait du souffrir, elle aussi. Oh, pauvre Iromy...
Il en fallait bien plus à la belle pour pleurer. Syndel n'avait pleurer qu'à trois reprises. Trois. Croire à un faible était mal choisi. S'il était nécessaire de la freiner par des pleurs, s'attaquer à elle ne servirait à rien. Seul quelques détails pouvait la rendre nerveuse jusqu'à ce point, et ils n'étaient pas accessible aux gens comme eux.
Et voilà. Comment destabiliser quelqu'un à l'air coriace en deux leçons. D'abord, analyse de la race, puis rapel des souvenirs mélancoliques. Quoi de plus simple pour elle. Et le meilleur, c'est qu'elle n'avait aucune idée de son passé. Il suffisait juste de quelques paroles mielleuses, et le tour était joué.

Syndel laissait son sourire s'affaiblir de temps en temps. La démone avait trimé longtemps pour obtenir ces resultats. Mais vivre entourés de gens "spéciaux" l'avait conforté. Simplement, déchiffrer toutes sortes de casses-têtes, d'énigmes et de charades en se basant sur l'esprit même d'un être tel qu'il soit était à porté de main, et elle n'avait su faire preuve de retenue lorsqu'une opportunité s'offrait à elle. Et par la même occasion, Syn apprit à contenir ses émotions face à autrui. Découvrir le passé des autres par l'intermédiaire de la parole était parfois risqué. Et lorsqu'elle tombait sur des cas vraiment abominables, ravaler ses sentiments était obligatoire pour ne pas se faire prendre. Métier dangeureux que d'apprendre. Assurance aquise aussi lors de l'une de ces chasses. Comme quoi le travail paye toujours.

Quand Syndel dévoila ses derniers dires, elle ne prit la peine que d'observer le mouvement de tête d'Iromy. Les deux jeunes femmes laissèrent alors un temps mort, un blanc. Comme si, chacune dans ses pensées, refléchissait au meilleur moyen de s'imposer. Le jeu était serré, mais aucune des deux ne flanchait ni ne lachait prise. Elles tiendraient, jusqu'à ce que l'une s'impose pour cette manche. Mais, la designée perdante aurait toujours l'occasion de se venger une prochaine fois, de la manière dont elle le souhaiterait. Shérie ne pensa pas une seconde à la punition que recevrait la Louve en cas d'échec. La démone ne perdrait pas. C'était logique. Puis, même si elle perdait, Iromy ne pourrait plus dormir sur ses deux oreilles, enfin, dans l'éventualité qu'elle dorme. La belle n'en éprouvait aucunement le besoin, et avait la nette attitude de s'endormir en classe, ou devant son ordinateur. Alors rien ne pouvait lui arriver... Non?


- Plus rien ne pourra se dresser sur mon chemin... Ne t'inquiète pas pour ça. Maintenant, je n'accorderais ma confiance à personne. Leur aide ne me sera d'aucune utilité...

La preuve. Ce fut la Louve qui rompit le silence. Et pour répondre intelligement, en plus. Quel progrès, comparé aux anciennes conaissances de l'ange nocturne. Hypothèse suplémentaire pour confirmer sa progression vers un raisonnable dépassant ses espèrances. Mais elle ne voulait pas arriver à ce point... Que ferait-elle ensuite, de vraies études? Non! Tout ce qui l'importait, c'était les courses! Ce qu'elle chérissait plus que tout au monde, c'était le bruit d'un moteur retapé... Destinée qui la pousserait à renier ses rêves. Molécule infiniment petite écrivant son chemin à l'inverse de ses souhaits. Sa vie était un martyr. Aurait-elle assez de chance pour basculer dans le cauchemard. Comme dirait-on, à cauchemard cauchemardera...

Iromy avait donné son avis. À la nymphe de répondre, à présent. Ce qu'elle sortit n'était pas réfléchi. Au contraire, c'était sa voix qui la faisait parler, non son esprit. Comme si les mots qu'elle avait choisit ne corespondaient pas avec l'idée. Et pourtant cette fois, c'est sans son air glorieux qu'elle esquissa un sourire corompu, d'une part fièr, d'une autre humain.

-C'est toi qui vois, ma grande. Je me fous de ce qui peut t'arriver, je n'suis pas ta mère. T'as prévu de sortir quand, t'as une date?

Voyez. Voyez comme Syndel est magnifique. Princesse diabolique à la courrone de verre. La voilà de nouveau, obéissant à ses plus bas instincts. Son sourire toujours aussi vil, le regard toujours aussi prenant. Iromy ne devait pas avoir peur. Elle ne devait plus avoir peur...
Être nuisible et méprisable...

[L'est moche ce post... Je me ratraperais sur le prochain, promis.]
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyLun 4 Mai 2009 - 18:55

Une utilité, il fallait déjà qu’un être sain en trouve une… Louve, il fallait redoubler d’effort pour trouver un sens à une existence aussi futile. Alors, pourquoi sommes nous présent sur cette Terre ? Contemplant les fardeaux qui nous assouvissent, progressivement, dans un noir d’encre. Vous les voyez venir, mais vous ne pouvez rien faire, toute tentative est vaine… Le moindre réelle sourire est dit comme bénédiction. Mais vous ne souriez pas, vous affichez seulement un masque, une image. Et, le jour où vous vous émanciperez, sans artifices, tellement aveuglé, vous ne vous donnerez même pas la peine de sortir. Enfermés, vous le resterez à jamais. Contemplant votre peine, vous ne connaîtrez pas de jour meilleur. La Louve n’en espérait pas tant. Son masque à elle, était froid et cruel. L’excluant des Autres, ce n’était pas plus mal… Dernier sourire, elle ne reverrait certainement jamais la lumière. Mais ne vous apitoyez pas sur son sort, Iromy n’a pas besoin de votre pitié. Ni d’aucune autre d’ailleurs. Marchant seule, à présent, elle ne cherche rien de vous. Les Autres lui sont futiles. Bête sauvage, elle ne croit en rien, elle avance dans sa torpeur, elle lutte. Il ne lui laisse aucun répit… Ses murmures à vous glacer le sang. Qui pourrait supporter tel fardeaux ? Elle ? Non… Les yeux à demi clos, seule, sa fin est proche. En tout cas, en tant qu’humaine.

Et puis, le sang. Culpabilité ? Non. Peine ? Elle ne savait pas. Même sans elle, la belle n’aurait eue personne. Maintenant, plus là pour elle, et puis, plus tard, le rejet. ‘’Quoi ? Ma propre fille, un Monstre ! ‘’ Il en était mieux ainsi. Morte, elle ne lui causerait plus aucun tord. Il n’était pas utile d’y penser, notre but est de mourir, alors, dans des délais plus brefs…

Une question embruma l’esprit d’Iromy, et toi ? As-tu déjà tué, mis fin à une vie, laissé s’échapper une âme ? Le Lycan toisa la belle du regard. Sans aucun doute, son masque à elle se révélait remplit de fissures. On pouvait le transverser sans mal. Et Iromy le faisait sans mal. Quoi de plus naturel, sa transformation n’avait pas que des côtés négatif et heureusement. A présent, c’était l’esprit des Autres qui étaient à sa merci. La porte n’était pas grande ouverte, mais quelques bribes parvenaient à s’échapper. Elle s’en emparait avec délice. Qui n’a jamais souhaité lire dans les pensées de l’Autre, cet être fascinant -ou pas-. Dans le cas présent, oui, on pouvait dire qu’Iromy était fasciné par cet ange des ténèbres. Et pour cause, c’était la première fois qu’elle rencontrait un être autrement qu’humain. Il n’y avait pas de doutes, Syndel n’était pas humaine. Fascination incomprise, elle se demandait où pouvait se dissimuler la faille, et surtout que cachait-elle.

Elle se laissa emporter par quelques souvenir, avant de revenir sur Terre. Cette Terre où chaque seconde n’était que martyr et corruption. Elle redevint l’Iromy qu’elle s’était choisie. Froide et distante. Enfin, je l’ai déjà dis, je crois… Accordant une oreille très peu attentive aux dires de Syndel, elle releva le menton vers son interlocutrice. Les désespoir ne se lisait pas dans ses yeux. D’ailleurs, on ne lisait plus rien dans ces yeux. On pouvait entrevoir ses démons, mais ils ne se montrait qu’à de rares élus. Lui, était son seul maître. Lui infligeant ses châtiment moraux, les uns après les autres. Mais là, il se taisait. Son silence laissait en Iromy comme un vide, non qu’elle le regrettait, mais elle choisissait elle-même sa voie. Et ces libertés… Quelques frissons, il ne lui laisserait jamais choisir son destin. Il était toujours présent, ce n’était qu’une remise de peine. Etait-ce lui qui lui inculquait cette fascination morbide ? Etait-ce lui qui ne voulait pas quitter cet ange venu d’un autre monde. Avait-il envie de goûter à son sang ? Iromy frissonna à nouveau, elle ne pourrais pas le contenir encore bien longtemps. Il avait choisit sa prochaine victime et la belle ne pourrait pas aller à l’encontre de ses bons vouloir, qu’ils soient légitimes, ou totalement déments… Voulait-elle voir Syndel pousser ses derniers souffles entre ses bras ? Ce fourbes pourrait bien stopper la transformation juste après qu’il lui ait croqué la gorge. Personne ne pouvait lui résister. « Fourbe » Iromy n’avait même pas le courage de l’insulter. Au fond d’elle-même, elle se détestait d’être aussi faible, comme elle le détestait… Le combat faisait rage à l’intérieur, mais Iromy restait de marbre. Elle ne laissait rien paraître. Jamais.

-C'est toi qui vois, ma grande. Je me fous de ce qui peut t'arriver, je n'suis pas ta mère. T'as prévu de sortir quand, t'as une date?

Cette familiarité agaçait au plus au point Iromy, cette jeune femme prenait un malin plaisir à jouer d’elle. Mais, ce n’était pas ce qu’elle désirait au fond d’elle-même. Plus elles jouaient, plus le monstre se taisait. Il se délectait des moindres de leurs paroles. Il gronda doucement, c’était à elle de parler. Il était heureux d’entendre leur voix s’entremêler, elle le sentait. S’il prenait du plaisir. Elle profita de ses derniers instants avant de lancer. D‘un ton neutre, ne pas choisir de camps. Elle n’était jamais seule. Sa mère, cette fois Iromy ne cilla pas. Ces paroles ne devaient pas être bénignes. Au contraire, tout semblait réfléchit pour que la Lycanthrope perde la face. Et s’incline. Qu’elle s’avoue perdante. Mais le combat ne faisait que commencer. Elle ne se laisserait pas berner si facilement. Et puis, il était là. Pour une fois, il ne sera autre chose qu’un fardeau :

-M’échapper ? Bientôt, le plus vite sera le mieux. Se serait dommage de partir avant d’en avoir profité. Et puis, je crois qu’il me reste quelques affaires à régler. De toute façon, ce genre de chose ne se prévoit pas.

C’était à son tour à présent, elle n’avait qu’à lancer cette phrase que le Loup avide de pouvoir qu’il était lui dictait de lancer, juste une phrase pour balancer le cours du tournoi. Il détestait perdre. Il ne perdrait pas. De toute façon, il comptait se venger de l’affront qu’elle que soit le résulta de leur intercation… Une simple phrase qu’Iromy lâcha sans aucune difficulté. Pour une fois, elle était de son côté…

- Et toi, tu comptes rester ici, je crois que tu n’es pas à ta place dans cette école non ? L’avenir t’importe peu, alors, que fais-tu cloîtrer entre ces quatre murs ?

Première question. Dicté par son mentor, l’ange n’a pas bougé, impassible, elle vous fixe. Son regard dirigé vers vous et vous brûle jusqu’à l’échine. Mais vous en redemandez. Il ne faut pas qu’elle vous quitte des yeux. Vous êtes enivré, ne jamais oser poser la main sur elle. Vous êtes le seul à pouvoir goûter de son sang. Le loup-garou, seul véritable ennemi du vampire, pourrait se tourner, pour votre plus grand désespoir…
’’Ne cherche pas, il est juste devant tes yeux…’’
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyMer 13 Mai 2009 - 19:20

Qui pouvait vivre sans l'amour d'une mère? Qui pouvait se déclarer vivant, sans mère? Qui pouvait se consoler, sans la chaleur d'une mère? Qui pouvait s'avouer vaincu, sans les conseils révélateurs d'une mère? Quelle sorte, quelle catégorie de personnes avait le courage de quitter une vie, et de laisser derrière soi sa propre mère? Syndel? Ou les monstres en général?
Iromy était Louve. Louve, la liberté était facilement accesible, mais le chemin qui y menait était semé d'embuscades. La première -et sans doute la plus facile à franchir- était l'amour maternel. Qui ne s'est jamais blottie contre celle qui nous à mis au monde. Mère porteuse, maman poule ou prostitué, une mère et son amour était similaire. Seuls les monstres ou les accidents ne bénéficiaient pas de ce genre d'attentions. La belle était l'uns de ces monstres, cruels et vides de pitié. Et plus elle évoluait, plus elle prouvait que d'un côté, c'était de famille. Sa mère avait deux amours dans sa vie monotone et minable. L'argent et l'alcool. Dollars, Euros, Yens... Peu importe d'où provenait les billets qu'elle tenait entre ses doigts. Il en était de même pour les boissons. Vin, bière, drogue. Tout y passait. Elle buvait comme un trou. Et frappait comme une fille.

Syndel. Un sourire faible sur les lèvres, comme à chaque fois que la pensée de cette putain embrumait son esprit. Elle en avait oublié son nom, mais ne cherchait pas à s'en souvenir. Rien, rien ne la pousserait à pardonner cette femme qui avait brisé ses rêves, et fait d'elle l'ange noir qu'Iromy avait en face d'elle. D'ailleurs, il semblerait que son stratagème ait fonctionné. Iromy avait beau être une louve, elle restait sensible à son passé. Un passé révolu, et ce, dès lorsque son corps recu le génocide lycantrophe. Il semblerait qu'une fois de plus, la belle avait percé le verre protecteur d'un être intéressant. Après tout, Iromy avait elle aussi une mère. Ensuite, à elle de la lier à l'un des portraits qui lui correspondait. Etait-elle une créature avide d'argent, d'amour, ou de sang?

Des portraits, Syndel avait l'habitude d'en tirer. Chaque visage, chaque dialogue avait son utilité. La démone avait mit un temps à comprendre cette logique, mais à présent qu'elle était aquise, la belle s'en servait à chaque rencontre. Peu importe la personne en face de toi. Tout ce qu'il fallait faire, c'était voir de quoi elle était faite. Quels étaient ses composants, en quelques sortes. Alors, à partir de l'instant où Iromy était entré dans le champ de vision de sa partenaire de jeu, elle s'était fait cernée. Pourtant à l'abris de toutes attaques, le mental d'acier fondait en quelques phrases avec Syndel comme adversaire. La Louve en ferait les frais. Tôt ou tard. Et elle tenait. Pas mal du tout, cette petite. Vraiment pas mal. Un loup, lycan, chien, c'que c'était n'avait aucune importance. Mais ça réfléchissait. Une pensée sortie de son contexte traversa l'esprit de la démone. Une de ses vagues connaissances aurait aimé savoir ce détail à ajouter à la catégorie "Lycantrophe". Enfin, si elle ne la connaissait pas encore.

Et Iromy répondit. Petit toutou perdu dans les bois, qui fit sourire Syn. Elle tenait, et tiendrait encore. Pas mal. Pas mal du tout. Admirable, entre autre. Un jeu sérré, mais que l'une d'entre elles allait perdre. La belle imaginait déjà le sort de la perdante, bien qu'aucun ne soit à son goût. Après tout, la louve savait-elle qu'elle jouait -ou qu'elle était le jouet? L'ange diabolique s'arrêta alors de penser, tirant une hypothèse pour le moins... original, mais raisonnable. Un chien, cet animal descendant tout droit du loup, ça jouait toujours, non? Alors, Iromy s'en était sûrement rendu compte. Enfin, qu'est-ce que cela changeait à la conclusion finale. Syndel aurait le dernier mot, et puis la louve ne saurait plus quoi dire. La routine, quoi.

C'est alors qu'elle répondit à sa dernière question. Futile, et plus jeter pour couvrir le blanc qu'elle sentait venir. Si ses dons lui permettait de savoir à qui elle avait affaire, ils lui permettait aussi de couvrir des silences qu'elle voyait approcher par des in,terrogations idiotes. Défaut qu'elle ne saurait jamais couvrir. Et puis, en quoi cela dérange.

-M’échapper ? Bientôt, le plus vite sera le mieux. Se serait dommage de partir avant d’en avoir profité. Et puis, je crois qu’il me reste quelques affaires à régler. De toute façon, ce genre de chose ne se prévoit pas.

Ah bon? S'échapper ne se prévoyait pas? Dans ce cas, Syndel avait à présent un élément de plus pour tenir tête à l'une de ses anciennes connaissances. Donc, une fugue ne se préparait pas... Elle retiendrait. Iromy n'était pas si insignifiante que cela, finalement. Pas mal. Sincèrement, pas mal.

À par ce leger écart, la fille du Malin n'avait pas réellement suivi les dires du chien perdu. En la voyant de cette manière, il était vrai que ses "origines" -disons rajouts plutôt- étaient pour le moins présente dans son être. Si rien ne se produisait à l'extérieur, l'intérieur devait être chamboulé de toutes part. Et pour le moment, la démone n'en savait rien. Alors silence...
Enfin. Quelle importance avait ces mots. Bla, bla, bla. Le meilleur restait l'action. Le mouvement. La vitesse. Les défis. Les courses. Mais toute cette nostalgie fut de courte durée. La Louve avait parlé. Encore.

- Et toi, tu comptes rester ici, je crois que tu n’es pas à ta place dans cette école non ? L’avenir t’importe peu, alors, que fais-tu cloîtrer entre ces quatre murs ?

Quelle bavarde, celle-là. D'accord. Il fallait dire aussi que Syndel n'y était pas allée fragilement. Mais parler... était lourd, à la fin. Bien. Il fallait répondre, non? Bien sûr. Et que répondre à cela...

Une grimace déforma son visage d'ange maléfique. Pas le genre de pli qui prouve un dégoût. Plutôt celui qui démontre une évidence. Un bruitage semblable à un sifflement de serpent, et la belle se redressa. Debout face à la louve qui voulait lui tenir tête, c'est dire si elle dut se retenir de lui rire au nez. Puis, un mouvement sec de la tête et un visage fermé. Elle entama alors une marche silencieuse vers la fenêtre qui apportait la lumière dans la pièce.

-Qui t'as dis que l'avenir m'importait peu? J'ai des projets, tu sais.

Puis arrivé à la hauteur du rebord, elle s'y accouda. Son visage ainsi refleté baignait dans une source brillante, mais rien ne se modifia. Rien, rien du tout. Ou si peu. Un regard noir, et une main qui saisit le rideau à proximité.

-Ce que je fais ici. Bonne question. Peut-être suis-je en quête d'un élément qui saurait me faire avancer sur cette pelletée de terre. Au moins, j'aurais trouvé une raison à mon exil du sous-sol...

Le sous-sol. Expression pour désigner le monde de l'Enfer. Un père lui avait été donné. Et il n'était autre que le régent de ce royaume. Du moins, c'est ce qu'elle pensait.
D'un geste brutal, elle ramena vers elle le voile qu'elle tenait fermement, et de cette façon boucha l'accès de la lumière, les plongeant toutes les deux dans une obscurité agréable. Une bulle.

-La lumière n'est pas faite pour des créatures de la nuit, n'est-ce pas?
Et elle se retourna vers sa proie, un sourire mesquin sur les lèvres, un regard des plus vides.

Syndel aurait-elle deviné le trafic interne de la Louve? Avait-elle comprit son état, sa détresse à demi feinte? Le Loup était-il maître dans le corps de la femme? Résistait-elle encore, ou avait-elle signé un pacte pour quelques instants? Qui était dans cette envellope, Iromy? Le chien?

"Voici le soleil,
Voici le soleil
C'est l'étoile la plus brillante de toutes
Et elle ne tombera jamais du ciel ."
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyVen 15 Mai 2009 - 19:48

Qu’avait été sa mère ? Souvenir cuisant d’une dernière rencontre, d’une ultime rencontre. Dernier regard d’effroi avant que tout s’écroule. Derniers corps entrelacés avant que la folie fasse sont œuvre. Notre Louve n’en espérait pas autant. Elle possédait plus. Cette femme, qui l’avait choyé… à l’excès. Mère poule, posant les mains sur les yeux de son enfant, et sur les siens par la même occasion. Une mère vivant dans le bonheur et l’illusion d’un monde parfait. Se créant un petit train de vie monotone, méprisable, mais pourtant tellement idyllique. Un monde, où tous naissent beaux, bons et remplie d’amour pour son prochain. Utopie méprisable, immonde rêve. Une mère d’amour pour répondre à la question de l’ange de feu, une mère se voilant la face tout simplement. Étouffante, elle n’a aidé Iromy en rien. Participant à son malheur, elle l’a tout simplement caché des ténèbres du monde extérieur. Jusqu’à ce que les remparts de son château féerique furent assiégé par les ténèbres eux-même. Rentrant par la porte, sans aucune difficultés. Iromy brisa ses rêves. Rêves révolus. Maintenant la seul à la connaître intimement, à présent elle lui avait arraché ce qu’elle avait de plus chère : sa vie. La seule à la connaître intimement, comment connaître quelqu’un aussi profondément qu’en lui hottant la vie ? Un cour instant, elle s’est sentit revivre. Une nouvelle vie. Loin des rempart artificielles de sa mère. Alors oui, Iromy était bien un monstre, une créature des plus noires, sans pitiés. Ne cherchez rien à obtenir d’un monstre. Tout est vain, jamais il ne quittera ces « sous-sols », résolu à n’être que diatribe, infortune et malheur. A jamais.

Tout ce qui lui restait de son passé, s’était son nom. Dernier lien maternel, nom d’une candeur méprisable. Nom à prononcer avec honte. Ne croyez pas qu’Iromy ait toujours eue du mal à porter son prénom. Son brutal changement de personnalité à emmené son nom avec lui. En se regardant dans la glace, elle se trouvait devant Iromy, toujours cette jeune fille candides aux valeurs éphémères. Elle l’avait emporté avec elle. Mais un jour, elle dirait adieux à cette enfant. Elles sont trop diffèrent pour ne former qu’un seul être. Peut-être même que fragment par fragment, elle se détache de son âme. Ou encore, l’a-t-il déjà chassé. Il ne lui reste plus que lui. C’est bon, le message est passé. Iromy, tu es seule au monde, tu n’as même plus de nom, ce n’est qu’une affiche, tu le sais très bien. Méprisable… Voix acre, rauque, un grincement métallique, vous enivrant tout entière. Effaçant le monde qui vous entoure. Votre identité, vous n’avez que ça pour vous prouvez que vous existez vraiment. Sans, qui êtes vous réellement ? On vous oublie, personne ne
peut vous définir autrement que par cette appellation minable, vous n’êtes qu’un nom, qu’un amas de lettres, insignifiants. Personne n’est irremplaçable. La preuve, Syndel, oubliant le nom de sa mère, maintenant, elle cette femme n’est plus personne à ses yeux. La bannissant de son monde, elle oubli son prénom. Simple formalité.

Son passé n’était pas si lointain, mordue il y a à peine une semaine, il était déjà révolu. La fillette palissonne avait disparue pour se transformer en un étrangeté de la nature, un monstre en quelque sorte. Non, un monstre tout simplement. Mais, un accident ? Iromy n’en était pas certaine. Quelle est la probabilité que vous vous fassiez mordre par un loup-garou lors d’une stupide blague de vos sois disant amis ? Enfin, ils ne sont sûrement pas là pour se justifiez à présent. Qui sait ce qu’elle a bien put faire lors des nuits de pleine lune ? Iromy frissonna, c’était bientôt l’heure. Excité à l’idée de goûter la chair de l’ange posté devant lui, fantasme inachevé, il ne tenait pas en place. Il fallait redoubler d’effort pour le contenir, mais il se montrait calme, se délectant à l’avance de l’expression de son regard, bravant la mort. Sûrement aucun effrois, peut-être même de la curiosité à l’idée du trépas. En tout cas, chose sûre, elle n’aurait pas peur de partir de ce monde abject. Ou peut-être qu’Iromy le trompait, se dessinant une image idyllique de ce chef d’œuvre de mystère. Inachevée. Se cachant derrière son visage si parfait, aux traits remplient de volupté. Ne jamais vous voilez pas la face, cet être est tout autre que doucereux, il vous méprise, à moins que vous lui montriez votre valeur. Un peu comme ces snobs, où l’argent font tous leurs propos. Mais elle vous classait de façon moins conventionnelle, plus juste plus humble et peut-être même était-elle la seule à le faire. Cherchant la moindre parcelle qu’elle puisse tirer profit, vous décortiquer jusqu’à la racine, puiser vos dernières ressources. Satisfaite -si vous avez réussi à lutter contre cet être de feu- elle ne vous regarde plus de la même façon, vous pouvez espérer avoir une quel conque valeur à ses yeux, ne plus être considéré comme poussière. Elle n’essuiera plus ses pieds divins sur votre dos. Iromy avait réussi cette première épreuve. Une nouvelle lueur dans les yeux de l’ange déchu. Se faire accepter, où même ne pas être méprisable, elle avait réussi à contrer les dire de son démon. Iromy – 1, Loup – 2… Un pas en avant, il n’était peut-être pas trop tard.

Supérieur, notre Louve avait parfaitement raison, elle pensait à tenir Iromy coite, réussir à la faire taire une bonne fois pour toute. Iromy ne baisserait jamais les bras. Et les répliques étaient faciles à contrer. Elle avait lancé sa première intercation. Une grimace disgracieuse vint à briser le mythe à nouveau. Ses traits si parfaits venaient de se déformer, expression de surprise à demi feinte. Ou peut-être tout simplement étonnement que la femme-loup face le premier pas à son tour. Elle répondit, tournure bateau pour détourner la question. Sans intérêt, le jeu se resserrait dangereusement, il ne fallait montrer aucune marque de faiblesse. La belle Syndel était adroite pour poser des questions pièges, mais pour y répondre, c’était une autre paire de manches. Les yeux du Lycan se plissèrent légèrement, première victoire. Douce victoire…

-Qui t'as dis que l'avenir m'importait peu? J'ai des projets, tu sais.

Et puis la belle le leva de son trône de feu. D’une marche silencieuse, pour se coller à la fenêtre. Passer une main sur le rideau, contemplant à moitié son reflet dans la vitre teinte. Superficielle, Iromy adorait. Se délectant de chaque seconde, comme le loup qui baignait en elle, elle jubilait, mais de courte durée. Avait-elle seulement la carrure pour rentrer réellement dans le véritable jeu. Ce n’était qu’un avant goût –et Iromy en était pleinement consciente- elle attendait avec ardeur la suite de leur débat, dispute éternelle. Toujours se contemplant dans la glace, l’idolâtre lâcha quelques nouvelles phrases, contre ce début quelque peu vacillent. Phrases qui se révélaient d’une extrême beauté. Métaphores comme peu savent le faire, excise à l’oreille, magnifique sur la papier. Syndel savait parler tout compte fait, elle ne s’en cachait pas, bien au contraire.

-Ce que je fais ici. Bonne question. Peut-être suis-je en quête d'un élément qui saurait me faire avancer sur cette pelletée de terre. Au moins, j'aurais trouvé une raison à mon exil du sous-sol...

Exagération, Iromy était dans un état de torpeur absolu, il fallait qu’elle se calme, comme un génie du mal ayant trouvé une manière exécrable et totalement imparable à dominer le monde. A part que, ce génie, Iromy ne pouvait en aucun cas le contrôler. C’était la première fois qu’elle ressentait ses sentiment aussi intensément. Etrange sensations, avez vous déjà frissonné pour un autre, vibré pour la personne en face de vous, aussi méprisable soit-elle. Etre un simple messager sensoriel ? Vous vous retrouvez marionnette entre les mains d’un bourreau. Sentiment d’infériorité. Vous n’êtes même plus maître de votre corps, il ne s’exprime même plus pour vous, mais pour votre pire cauchemar. Enfermé dans votre prison charnelle, il prend le dessus. Vous pouvez être sûr que vous vous imposerez toujours de moins en moins, et ce jour là, ce sera vous la bête en cage, regardant avec effrois cet être vil se servir de votre propre corps à sa guise. Prisonnier, vous n’aurez même plus vos yeux pour pleurer. Frustré, vous garderez vos peines et effrois pour vous-même. Ne pouvait pas même verser une larme, vous êtes le spectateur de votre propre déchéance, et le jour du trépas, il sera trop tard. Jamais vous ne reviendrait en arrière. Ce monstre prend du terrain, ne le laissez pas s’échapper. Ou vous le regretterez au péril de votre âme, tout simplement. Il s’approche, il guète le moment propice, ne le laisser pas même voir une rainure de $ lumière. Ce monde est trop beau pour y goûter et ne jamais pouvoir y remettre les pieds. Il fera tout son possible pour revivre ces doux moments de bonheurs, pourtant falsifiés. Mirages, les premières impressions sont toujours les meilleurs. Vous ne croyez pas si bien dire… Mais revenons à notre histoire, c’est à notre ange déchu de répondre, laissez lui une dernière chance…

-La lumière n'est pas faite pour des créatures de la nuit, n'est-ce pas?

Syndel reprit la parole pour provoquer notre Louve, sourire mesquin, elle ne cachait pas son jeu, yeux dénués d’expressions. Se retournant vers Iromy, plongeant à nouveau son regard dans le siens, ses lentilles empêchant un contacte directe. Faux, Iromy était réellement déçue. Mais laissons ses enfantillages, créatures des ténèbres vivant sans peine dans l’obscurité la plus totales. Comme les chats, leurs yeux s’adaptaient avait plaisir à cette nouvelle épreuve. Ses monstres sont les plus méprisables qu’ils soient, mais quelle plaisir d’afficher sa singularité avec dédain, on est
supérieur et on en a pleinement conscience. Magnifique sentiment. Enfermé dans nos donjons les plus noirs, on ne se confond pas des Autres. Même sans nom, on devient quelque chose. Je suis Iromy, la lycanthrope, et personne ne pourrait me retirer ce privilège. Soudain votre pseudo nom prend un sens, et vous vous sentez revivre. Je suis moins méprisable que ça, ouf ! Les Autres n’ont plus d’importance, vous marchez sur eux, on ne voit que vous. Les plus jolie filles s’éclipsent devant votre singularité, les yeux sont braquez sur vous. Un sourire se forme malgré tout sur votre visage d’ange noir, vous aimez ça, et il ne faut pas le nier. Mystérieuse à souhait. Vous n’êtes pas comme ces dindes cupides s’écrasant contre les étalages de chaussures, ou s’effondrant devant un sac à main pailleté assez large pour contenir un trombone plié en deux. Exactement comme Amélie Nothomb vous décrit. Une seule fille sur un million silencieuse dont « la nature humaine a produit de plus étranger. » Et lorsque deux de ces créatures mystiques se rencontrent… Je vous laisse voir la suite…

Il fallait répondre, et que répondre à ça ? Iromy ne se ferait pas prier, mais elle laisserait à son interlocutrice le soin de réengager la conversation. Transie, elle lâcherait une énormité, laissons le se calmer ou au pire, elle retarderait de quelques secondes la date de sa déchéance.

-Les ténèbres sont d’autant appréciables s’ils sont dégustés dans le silence…

Il n’y avait rien à rajouter, le visage à moitié caché, on ne voyait que ses yeux, hypnotisants, acidulés, mystérieux. Son sourire caché par l’obscurité, elle laissait le monstre jouir en paix…
Un jour blanche, un jour noire…
Après avoir goûté à la noirceur, vous nereferez plus jamais marche arrière, pourquoi lutter contre la perfection ?
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyDim 24 Mai 2009 - 17:12

Êtres vils et misérables qu'étaient les natifs du Jour.

Leur physionomie était si... semblable. Il n'y avait pas la moindre note d'exentricité entre eux. Bien qu'ils aient des goûts différents et des moyens variés, tous, autant qu'ils étaient, se ressemblaient. Pas un ne sortait du lot. Et ceux qui y parvenaient étaient des phénomènes engendrés par un fléau involontaire. Ils étaient difformes, hybrides, de couleurs inhabituelles et plus encore. Tous ceux-là étaient mauvais. Voilà la condition des êtres du Jour. Ce qui est différent est maléfique; ce qui est étranger est banni.
Les gens bannis n'avaient pas souhaités devenir ce qu'ils étaient. La plupart du temps atteints du fléau natif de Mephistophélès, redevenir comme tous les autres était leur plus grand rêve. Souhait iréalisable, ils n'étaient pas conscient de la chance qu'ils avaient. Se distinguer des Autres. Ce qui y parvenait avaient un destin tragique, alors que ceux qui n'avaient pas eu ce don vivaient dans une monotonie effrayante.
Les êtres déchus vivaient avec la sensation d'être tombé plus bas que Terre alors qu'en réalité, ils s'étaient hissés au sommet d'un monde encore inconnu. Pourtant, rares étaient ceux qui avaient le privilège d'accèder en Haut, et cela n'était pas suffisant. Les êtres du Jour ne sont jamais satisfaits. Voilà pourquoi aucun ne pouvait vivre aisément. Du côté des natifs semblables, le rejet des bannis était courrant. Tous les jours, un des leurs était atteint du génocide satanique et du même coup, était banni. Certains avaient vécu en temps que semblable et s'étaient fait bannir en cours de vie, tandis qu'ils y avaient ceux dont le sang était déjà contaminé, et qui naissaient maudits. C'était eux qui avaient le plus de bonheur. Naître différent. Ils avaient tous un destin funèste, et aucun ne savait profiter de cette chance à demi feinte.
Sujets des moqueries, du racisme et de l'homophobie, les Autres, les Différents, vivaient dans une crainte constante, et croissante. Ils se cachaient, fuyant le regard de ce putain de monde. Voilà comment être rejeté. Cependant, quelques-uns s'étaient battis un nom, une identité au yeux des Semblables. Ils étaient soit vivants, soit morts, réels ou mythiques. Le Bossu de Notre-Dame, par exemple. Rejeté à cause de son physique repoussant. Ou encore Héphaïstos, Dieu du Feu et des forges, qu'Héra avait jeté de l'Olympe car il était difforme. Il trouva réconfort auprès de la belle Aphrodite, son opposé par rang, qui alla offrir ses vertues à d'autres, laissant le pauvre "Dieu" dans sa miséricorde. Autant d'histoires à raconter aux enfants au sujet des Autres. Autant de dégoût que d'amertume à leurs yeux.
Tant d'histoires, pour un sujet si neutre.

Là aussi, les deux jeunes femmes étaient différentes. Syndel, native contradictoire, Iromy, devenue maudite suite au fléau. La démone de sang, la Louve contaminée. La fille de Lucifer avait su s'adapter à sa différence, non, à ses multiples différences. Ce qui faisait d'elle une native de la Nuit. Les natifs de la Nuit étaient parvenus à accepter leurs différences, et vivaient une vie agréable et pleine de surprises dans un monde très confortable. C'était ce que les natifs du Jour nommait l'Enfer. Moins courrament, certains appelaient ce domaine les ténèbres, le royaume maléfique, ou encore le sous-sol. Néanmoins, malgré sa pancarte de "mauvais monde", il était agréable d'y demeurer, même si les invitations étaient restreintes. Ils n'y avait que les différents qui pouvaient espèrer y entrer. Après, tout n'était qu'une question de choix.
Syndel avait apprit à vivre avec le corps et la personnalité que le fléau lui avait fourni, et était rapidement devenu une native de la Nuit. Ses anciennes connaissances venaient de là-bas aussi. Or, celle qui la mit au monde appartenait aux Semblables. Sans doute pour cela qu'elles se renièrent l'une l'autre. Soudainement. Ou progressivement. À jamais.
Elle ignorait s'il en était de même pour la lycanthrope. Mais si quelque chose était sûr, c'était son parcours. À en croire la satisfaction que Syndel percevait -faiblement, certes-, Iromy était fière de sa précèdente question, et du tic nerveux de la démone à son entente. Confirmant ainsi sa position mentale. Elle luttait. Contre le loup. Le génocide. Celui qui l'avait fait quitter la vie psalmodique et insignifiant des natifs du Jour. Et ce n'était pour cela qu'elle devenait mauvaise. Il n'y avait pas de raisons de devenir mauvais. Même si l'Enfer était malfamé. Tous ceux qui sont différents étaient victimes des clichés. Des clichés engendrés par des natifs du Jour. Ensuite, l'on disait que c'était les natifs de la Nuit qui étaient maléfiques.

Le zéphyr qu'elle sentit sur sa peau de nacre trahissait le beau temps qui régnait au dehors. Soleil méprisable, que toutes créatures nocturnes fuyaient. Syndel était de ceux qui ne le craignait pas. La race ne faisait pas tout. Un vampire pouvait très bien supporter les rayons solaires s'il le voulait. Ensuite, tout était question de volonté. Il fallait le vouloir pour y parvenir. Le souhaiter de toutes ses forces. Syn avait cette force dans les veines. Réussir. S'il le fallait, elle y arriverait. Peut-être pas tout de suite, sans doute pas servit sur un plateau d'or et d'argent. Mais elle le ferait. Toujours. Iromy pouvait avoir cette force, si seulement elle voulait bien laisser la bête se montrer. Non, il ne fallait pas qu'il prenne le dessus. Ne pas confondre. Il fallait simplement qu'elle lui laisse un peu plus de place. L'Iromy du Jour était égoïste; la bête était soumise et rebelle. Le dompter était indispensable, l'assouvir également. Or, afin de profiter de toute sa puissance, il fallait lui permettre de passer. Les frontières ne devaient pas être entièrement closes. De là naitrait l'union de la femme et du loup. Force phénomènale, pouvoir inimaginable.
Il suffisait juste de le laisser passer sans qu'il ne la détruise complètement. Il fallait juste le vouloir pour y arriver. Iromy devait le comprendre.

Son sourire artificiel s'estompa insensiblement. Comme si...
Comme si plus rien chez elle ne l'interessait. Le néant. Le vide. Ce que l'on ne peut pas combler. Ou plus. Enfin...
Ou comme si l'animal prenait le dessus. Et que la démone le sentait. Iromy luttait. C'était incontestable.

La neutralité de son visage déconcertante. Un pas, puis deux vers la belle assiégée par la bête. Elle prononça quelques mots, lui renvoyant la balle. Et la réponse de Syndel était déjà toute prête.


-Les ténèbres sont d’autant appréciables s’ils sont dégustés dans le silence…

Un rire cristallin. Sottises, balivernes!

-Les ténèbres? Tu veux dire la nourriture!

Affinités? À en croire Iromy -et les diverses hypothèses qui naquirent ces dernières minutes dans la tête de la belle-, c'était la bête qui prendrait le contrôle. La Louve ne l'était pas depuis bien longtemps, et de ce fait, ne maîtrisait pas correctement le prodige nouveau-né. Il fallait qu'elle le canalise. Et elle ne le pouvait pas si elle ne le souhaitait pas.
Syn n'avait jamais réélement pensé à sa fin. Être mordue par un loup n'allait pas lui coûter la vie, mais c'était ce qu'elle allait devenir si elle l'était. Déjà démone, il était possible qu'elle ne survive pas avec un sang déjà contaminé. Enfin, ce n'était pas ce qui la travaillait. Et offrir sa vie pour une nouvelle créature de la Nuit pouvait être une belle fin. Cela réduirait le cliché sur l'égoïsme du monde d'en bas.
Et Syndel aurait enfin trouvé un but. Créer le paradoxe parfait. La Belle tuée par la Bête.
Le besoin de sang -ou d'un jouet- pouvait être une bonne raison de meurtre. Et la démone afficha un sourire radieux, presque sincère. Elle s'approcha docilement de la gentille et jolie, soupira.


-Je te fais envie, n'est-ce pas? Au fait, à qui je parle, au loup ou à Iro?

Elle décida de se lancer dans un monologue, prétextant que personne ne l'écouterait. Le message était adressée aux deux locataires du corps. À eux de se rétablir les différents passages de la tirade.

-Iromy. Le loup ne peut rien si tu ne le veux pas. En le reniant, tu commetras l'erreur de perdre une puissance formidable. À toi de juger ce qui est bon ou mauvais, et ce que tu veux. La bête, C'était pas à toi que je voulais parler, mais enfin. Si tu as faim, si tu veux voir un ange déchu mourrir de tes griffes, je suis à toi. Attends simplement qu'Iromy prenne la décision de te laisser ou non.

Une nostalgie se lisait dans son regard fictif. Cela n'était pas la première fois qu'elle le disait. C'était certain.
Mais dans ce monde, tout le monde a besoin d'avancer. Et pour avancer, il faut de l'essence. Elle diverge selon la personnalité des gens, selon eux. Syndel, elle, avait besoin de sang. Et Iromy, de quoi avait-elle besoin?


Lutter contre la perfection est inextricable. Surtout lorsque l'on est la perfection. Ensuite, à soi de choisir ce que l'on souhaite.

"L'amour est une bête sauvage
Dans son piège, tu tomberas
Elle te regarde fixement dans les yeux
Ensorcelle quand son regard te touche."


[Pardon du retard...]
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptySam 30 Mai 2009 - 10:58

[ T’en fais pas, chacun son tour. ]

Né condamné…
Comme si votre châtiment avait été d’être différent pour vivre heureux dans le trépas, anomalie génétique programmée avant votre naissance. A moins que vous ayez réussis à trouver un sens à votre sordide existence avant votre fin. Né maudit ou alors, né pour être maudit un jour. Tel est votre destin. Un privilège ou une infâme fatalité. Votre vie se résume dans l’attente d’une brèche où vous glisser pour enfin vivre tout simplement. C’est la seul chose à laquelle vous pouvez être fier. Il ne faut pas chercher plus loin. On ne vous a pas choisi, voici le hasard. Pas la peine d’une quelconque supériorité de votre personne. A la base, vous étiez comme toute cette masse, indifférencié, tous égaux, tellement lamentable. Mais plus tard, vos facultés -à comptez que vous en possédez bien sûr- quelles soient mentales ou physiques, se montreront exceptionnelle, comme la créature que vous serez devenu. Cherchez, cherchez, il serait dommage de tout gâcher.

Votre seul réjouissance aurait été de ne pas vous fondre dans cette masse, de ne pas être semblable à ces êtres méprisable à la vie désespérément monotone, vivant dans l’illusion. Se créant eux-même leurs propres tourments futiles. Pleurant leurs pitoyables blessures de cœur, ou bien physiques qui sait. Luttant pour un pseudo monde meilleur, projets dérisoires, ils se croient supérieurs, fiers d’eux, ils collent leurs affiches sur tout les murs, placardent leurs têtes hideuses jusqu’à votre intimité. Ces gens là ne peuvent pas même prendre leurs propres directives, ils ont besoin d’un fifre. Encore un exemple de leur pitoyable existence. Trop faibles, criards ou encore trop fainéants. Ils ne pensent pas même par eux-même.
Désespérante gente humaine, un jour tu trépasseras, et ce ne sera pas une grande perte. Tu t’es déjà attiré les colère de Dame-Nature elle-même. Regarde, et arrête de te voiler la face : En hiver, elle te congèle les moindre parcelles de ton corps. En été, elle te fait brûler la peau, et de plus en plus tôt, sous cette accablante chaleur, tu péris… Elle t’envoie des masses de maladies inexplicables dont personne n’a le remède. Ils cherchent, mais ne trouveront pas, car tu ne le permets pas. Et si par miracle, un cerveau humain réussit à se mettre sur le même piédestal que toi, tu te rebutes et ce sont des calomnies plus lourdes encore que tu envois à l’espèce humaine. Homme, tu n’as aucun répits, même les insectes sont devenus tes pires ennemis. Il n’y a rien à faire, ta déchéance est proche. Surtout, ne compte sur personne pour sauver ta petite personne. Et puis si tu as le temps de fuir -chose que je doutes- tu iras détruire de nouveaux mondes, l’expérience se renouvellera et cette fois, tu ne pourras plus fuir. Ton destin est de t’auto-détruire. Tu n’aurais jamais dus apprendre à parler, tu cours à ta perte. Tu a détruis des civilisations saintes pour ton Dieu. Je te rie au nez, car plus personne ne pourra te sauver, pas même cette divinité factice. Malgré tes belles paroles, personne ne te sera solidaire. Le Jour que tu attends avec avidité, il ne se montrera jamais de ton vivant…

Misérable fuyard. Tous te tourne le dos devant les atroces calomnies envoyées pas Dame-Nature. Et les quelques malheureux qui restent, sont ceux qui n’ont plus rien à perdre, les maudis… Les maudis, les « natifs de la Nuit ». Eux n’ont pas peur, et puis, à quoi bon avoir peur lorsque l’on sait explicitement ce qui nous attend plus haut. Il n’y a aucun risque à prendre, si nous le faisons, c’est bien sûr sans rien recevoir en échange. Plus rien ne peut modifier notre destinée. Maudis. Et presque heureux de l’être. Je ne suis pas comme vous ! Et tu peux le clamer haut et fort. Tu n’es comme personne… Unique, tu avances sur ta propre route, jamais elle ne croisera celle d’un « natif du Jour ». Pour ton plus grand bonheur… et le reste, Syndel l’a déjà très bien dit…

Mais notre Iromy n’a pas le recul nécessaire pour accepter ces belles paroles. Comment croire à une quelconque félicitée alors que vous vous sentez totalement dépourvue de vie et d’espoir ? Elle lutte toujours contre son ennemi intérieur. Loup hargneux et d’une incroyable cruauté. Elle ne cherche pas à trouver des points positifs à sa mutation. Pour elle, sa fin est proche, elle n’était pas en quête de bonheur. Ces mots l’avait abandonné aux griffes du Loup. Elle n’avait même plus de raisons à chercher quelconque réconfort dans les bras d’autrui. L’Autre lui importait peu et puis, comme je l’ai déjà dis, elle n’a besoin de personne non ? A part ses « pouvoirs », il ne lui avait rien apporté, et puis, elle vivait très bien sans, à ce qu’elle savait. Ce n’était qu’un nouvel outil qu’elle ne contrôlait pas si mal que ça. Elle avait cédé si facilement. Le pouvoir est tellement proche, votre cupidité vous ordonne de vous en emparer. Le genre humain reprend le dessus… Presque consternant, mais pouvons nous pardonner telle lâcheté ? Je pense que la situation peut tourner en faveur de la femme-loup aujourd’hui. Il fallait bien se défendre, tout simplement. Instinct de survie, instinct canin.

Les éclats de voix de la Louve venait à peine de s’éclipser que Syndel prit d ‘assaut la belle. S’approchant docilement d’Iromy, affichant un sourire remplit d’éclat. Ce genre de sourire que vous ne croirez jamais collé à la face d’un tel individu. Déposé avec élégance sur sa peau lisse, ne gâchant en rien à la perfection de ses traits. Un réel sourire, sans arrières pensées. Aucune menace, juste quelque sentiments qui se seraient glissés hors de son corps, comme par mégarde.
On pouvait tout simplement être surprit qu’une telle personne aborde un tel éclat de sincérité. Surtout après ce qu’elle avait échangé avec notre Louve. Mais le plus surprenant ne fut pas ce sourire, mais plutôt les paroles qui l’accompagnèrent :

-Les ténèbres? Tu veux dire la nourriture!

Flou total, il fallait bien le dire. Qu’est-ce que la nourriture avait à voir avec leur conversation ? Presque déconcertant, Iromy eue pendant quelques secondes l’envie de rire. Elle la laissa continuer.

-Je te fais envie, n'est-ce pas? Au fait, à qui je parle, au loup ou à Iro?

Le jeu était terminé. Quelques mots qui en disaient long sur ses intentions. Alors comme ça, elle avait découvert son secret ? Etait-elle si transparente que ça ? Syndel faisait preuve d’un remarquable esprit. Instinct ou dons allez savoir. Quoi qu’il en soit, il y avait de quoi décontenancer Iromy. Les yeux agrandis par ces dires, le cœur battant. Non, il était impossible que quelqu’un l’entende. Personne n’est sensé détenir la vérité. C’est un poids à porter pour protéger votre liberté, la seul chose qu’il vous reste, votre secret, votre journal d’Hirondelle. Avait-elle ressentit à quel point il était affamé de sa personne ? Et pourquoi ce diminutif ? Elle n’était pas si insignifiante que ça tout compte fait.

Il se mit à gronder, à jubiler. Pour la première fois, quelqu’un lui adressait la parole. L’interpellant directement. Et quel bonheur, la dame de ses pensées. Sadique, il s’enflamma. Premier contacte avec le mon extérieur. Syndel venait de lui ouvrir une brèche. La limite à ne pas franchir. Elle venait de lui montrer la voie, la première rainure de lumière. Il était sur les railles à présent, il ne lui suffisait plus qu’à avancer. La dernière porte s’est fissurée. Presque libre. Sa vengeance sera terrible.
Feu lui rongeant les entrailles, douleur presque insupportable. A son châtiment moral, Syndel venait d’animer le monstre corrosif. Nouvelle force, lui insufflant les pires douleurs physiques. La belle se cambra légèrement en avant, les jambes tremblantes. Iromy tenta en dernier recours de la faire taire, mais elle ne parvint qu’à balbutier un enchaînement de mots sans aucun rapports entre-eux, inaudibles. La Nymphe n’avait pas fini, elle continua sur sa lancée dans un long monologue qui se voulait pourtant apaisant. Elle désirait une paix entre deux êtres, mais elle ne faisait qu’attiser la flamme du pauvre fou logeant dans le corps d’Iro. Sa passion plus rouge encore que le sang tout fraîchement extrait de sa victime.

-Iromy. Le loup ne peut rien si tu ne le veux pas. En le reniant, tu commettras l'erreur de perdre une puissance formidable. À toi de juger ce qui est bon ou mauvais, et ce que tu veux. La bête, C'était pas à toi que je voulais parler, mais enfin. Si tu as faim, si tu veux voir un ange déchu mourir de tes griffes, je suis à toi. Attends simplement qu'Iromy prenne la décision de te laisser ou non.

Les mots de la princesse de feu vinrent difficilement à ses oreilles. Si « elle ne voulait
pas » ? Non, elle ne voulait pas qu’il s’attaque à la première personne qui ne la méprisait pas ! Elle ne lui laisserait pas le plaisir de terrasser la première personne qui avait un peu d’importance à ses yeux. Si elle devait sacrifier cette puissance, elle le ferait. Mais une chose était sûr, le loup ne mourra pas seul au fond de ses entrailles. Il est immortel. C’était le but même d’un esprit du Diable. Même si ces paroles étaient candides, elle ne souhaitait en aucun cas avoir affaire au sacrifice humain, pour sa pauvre peine, sa pauvre personne.
C’était la phrase de trop, « je suis à toi ». Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Le démon eue un rire à vous donnez des sueurs froides, rire que Iromy était la seule à bénéficier, à supporter, chaque jour, chaque seconde, à la manière d’un Dieu de la Mort. Toujours ce rire métallique. Alors comme ça, il avait besoin du consentement d’Iromy pour faire ce qu’il lui plaisait ? Syndel était délicieusement naïve. Malgré ses airs de grandes damnées, elle restait désespérément une enfant. Quelle chair était plus tendre que celle d’une enfant ? Il s’en réjouissait d’avance. La belle continua à lui parler, menant un triste jeu de sacrifice. Elle ne pourrait en aucun cas sauver l’âme d’Iromy. Au contraire, elle l’a mené à sa perte. Elle ne lui avait rien demandé. Elle n’avait pas besoin de son pseudo soutien. De sa compassion, de son sacrifice, aussi humble soit-il.

La bête ne s’était pas arrêtée de rire, inondant la pièce de sa voix glacée, démoniaque, inhumaine. Il venait de passer la barrière charnelle d’Iromy, son esprit passant à travers la volonté de la louve transie. Il avait pénétré l’esprit de Syndel, lui réservant sa voix la plus détestable, la plus écœurante. Maniant le don d’illusion à la perfection. C’était lui qui avait offert à Iromy ce don non ? Elle aurait dût lui être redevable!
Lui susurrant à l’oreille comme il murmure continuellement à celle d’Iromy ses immondices. Il ne lui réservait qu’une seule phrase, il n’avait pas à chercher plus troublant. Elle n’était pas sa victime principale. Il ne servait à rien de jouer avec un être devenu faible et impuissant. Il avait commencé le travail sur le pauvre diable, Syndel l’avait terminé, libérant sa puissance. Pas la peine de chercher, le son de sa voix elle-même suffisait à vous prendre jusqu’à l’échine. Torpeur absolue. Vous ne pouvez plus bouger. Voyons si elle se montrera plus résistante que la Louve. Le processus a déjà commencé, vous ne pouvez plus faire marche arrière :

« Pacte avec la Mort. Je te considère comme mon dû à présent...»

Iromy se tenait là, telle une morte, à genoux aux pieds de Syndel. Un cadavre frissonnant. Aux bord des larmes, une douleur lui enivrant le corps tout entier. Luttant, pour ne montrer aucun signe de faiblesse. Il était trop tard. Il était à demi-libre. Il fallait faire un choix, lutter contre la mutation. La bête blanche ne devait pas se montrer avant qu’elle en ait le courage…

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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptySam 20 Juin 2009 - 21:32

La naïveté. Un péché si pueril qu'il n'était pas ressencé parmis les sept premiers. Quelle calamité.

Elle naquit sous l'oeil attentif des parents, se dissipa avec leur soutien. Elle fut... le plus beau présent qu'un enfant puisse aquérir. S'il eu cette chance.
Les gosses étaient imprévisibles, et la Mère des Natifs du Jour le savait. Elle avait fait d'eux ses jouets favoris, leurs offrant des dons superficiels et pourtant si indispensables. L'imagination, la curiosité, l'insouciance... et la naïveté. Car si les premiers cités étaient donnés, il fallait un prix à tout cela. Rien n'est gratuit, et la Mère en profitait. Afin d'aquérir son dû, elle introduisait dans leur petit corps fragile une substance nocive, agressive. Petit à petit, la graine se développait, jusqu'à avoir prit suffisament de force et d'espace pour provoquer une réaction imprévisible. Cependant, bien qu'elle ait injecté le fléau à l'interieur du môme, les répercutions se produisaient tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. À la manière d'une lettre. Glissée dans une enveloppe, le contenu importe peu; ce qui tient à l'humain qui se charge de l'envoyer à son destinataire, c'est la poche qui la contient. Et au contraire, lorsque ledit récépteur tient l'enveloppe entre ses doigts, il ne lui tarde que de lire la lettre, abandonnant celle qui l'a protégé tout ce temps. Remplacer la lettre par la précédente substance, l'enveloppe par le corps du gamin.
Les résultats de la graine étaient divers. Changement brutal d'émotion, sentiment inavouable, impact de l'extérieur ou action vers l'extérieur. Tout était bon. Et ces impacts étaient courrament appellés "Bétise". "Conneries" pour les plus vulgaires, "Gaffe" pour ceux qui n'ont pas confiance. Lorsque l'une de ces "bétises" se produit, les paternels ne sont pas content. Ils engueullent le gosse, qui n'a commi qu'une erreur bête. Ce qu'ils disent? "Mais ce n'est qu'un enfant, il n'est pas conscient de ce qu'il fait.". La citation qui marche. Cependant quelques fois, la bétise était un peu plus grave, et le discours change, évolue. Que voulez-vous. Ce n'est que la naïveté.
Chienne de Mère!

Syndel avait fait des erreurs. Iromy aussi. Celle de la louve avait été d'être assez confiante pour se laisser mordre. Bien que cela lui était destiné, et que la démone se faisait sa propre version de ces instants cruciaux. Il était vrai qu'elle n'en savait pas plus, et jouait de cela. Comme si ces deux là n'avaient fait qu'une faute. De leur temps passé sur cette motte de terre. Absurde. Car si par un quelquonque prétexte cette idiotie se révélait vraie, les deux Natives de la Nuit commetaient ensembles leur seconde pénalité. Syndel se laissait amadouer, comptant sur son sincère orgueil pour la hisser plus haut qu'auparavant. Quant à Iromy, elle s'abandonnait aux griffes accérés du loup sans pouvoir s'en dégager. Soit la louve avait choisi de lui laisser quartier libre, soit elle n'avait pas eu le cran de lui dire non. Défaut abominable, Iromy. Abominable. Question de bon sens. Te laisserais-tu faire si un humain s'en prenait à toi de cette façon? Alors glisse-toi dans la peau d'une Louve, et châtie le mâle qui ose s'en prendre à ta chair et à ton sang. Ne le laisse pas t'envahir, et ne fuis pas. Ne sois pas comme ces craintifs, fuyant la race humaine et tout ce qui s'en approche de près ou de loin. Les loups sont peureux, mais sont forts. Jusqu'à pouvoir aquérir sa puissance. Dose-le, dompte-le!
Tu es une femme. Une femelle. Tu n'es pas l'un des leurs. Ne sois pas comme eux. Bien que ce soit ton destin. Des éléments peuvent être modifier. Il suffit de le vouloir. Il faut y croire pour changer. Crois en toi, crois en ta force. Iromy, Louve. Sera-tu capable de l'arrêter. Le laissera-tu volé ton enveloppe charnelle. Deviendras-tu aussi bestial que lui.
As-tu besoin d'aide?

Ce qui naquit en la diablesse n'était ni de la pitié, ni de la compassion. Sentiment encore inconnu envers un semblable, pourvu qu'Iromy pouvait seulement en faire partie. Bien que Native de la Nuit, elle était Louve, si ce n'est que partiellement. De son côté, la fille du Malin l'observait, se distrayant avec les ondes que la belle envoyait. Et elle le ressentait, Iromy n'avait aucunement besoin de son aide, en quoi que ce soit. Elle pouvait faire face à la bête sans l'aide de personne, l'arrêter et le dompter à sa guise. Elle ne voulait pas de ce soutien éphemère, illusoire, que plus d'un pouvait lui offrir. La louve devait être du genre à n'accepter ce dont elle avait besoin, tout simplement. Ayant apprit à vivre avec le minimum, aucun exès, pas un seul relâchement. Et si ce n'était que cela. Être trompé est tellement aisé. Rien qu'un instant, et tout s'écroule. D'où l'importance du temps ainsi que de la méfiance. Ne pas se laisser abattre, relever la tête. Apprendre à vivre en restant sur ses gardes, ne jamais clore une histoire entre semblables avant d'en avoir tiré tous les bénéfices. Elle l'affronterait seule, c'était inéluctable. Duel sans merci qui portait à croire que la bête égorgerait vive la belle. Cruel paradoxe, funèste destin. Et au-delà de la sauvagerie et de la barbarie, une fillette sautillait tranquillement dans les bois, portant un chaperon teinté du sang d'un grand méchant loup corrompu.

Qui ne connait pas ce conte? Mythique, légendaire. Détourné d'autant de manières que d'êtres vivants là-Haut, ici, et plus Bas. Passer à côté, l'ignorer était inouï. Et par miracle, Syndel le connaissait par coeur, néanmoins à sa manière.
Il y avait cette histoire de grand-mère vieille de plusieurs siècles. Celle où justement, une petite fille vêtue d'un chaperon rouge s'en allait de par le bois portant un panier destiné à sa grand-mère. Ce dit panier contenait du beurre, des galettes, du vin, de quoi vivre, ou tout du moins survivre. Guillerette, elle s'arrête après avoir entendu un bruit derrière un buisson. Le redoutable loup, qui lui déclara pouvoir trouver des fleurs à offrir à la mère-grand en plus de ses vivres. Corrompue et bernée, la petite s'éloigne du chemin, omettant les paroles bienveillentes de sa maternelle: "Ne t'éloigne pas du chemin!". Tu parles qu'elle allait s'en souvenir... De là, la bête reprend le chemin initial de l'enfant, arrivant devant la maison de l'aïeule avant la gosse. De là, la phrase utopique et symbolique fait son entrée: " Tire sur la chevillette et la bobinette cherra." Refermant la porte derrière lui, il dévore la vieille femme, revêtit ses habits et prend sa place dans son lit afin d'attendre l'arrivée de la gamine. Lorsqu'elle parvint devant la porte, la bien belle tirade est ressortit, vulgaire plagia du loup. " Tire sur la chevillette et la bobinette cherra.". Soit dit en passant, cette expression est ridicule. Enfin, pénétrant à son tour -mais un peu tard- dans la masure au fond de la forêt, le dialogue entre le traqueur et sa proie débute sans même que cette dernière ne se rende compte du guet-apens. Bras, jambes, oreilles...


"-Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux!

-C'est pour mieux voir, mon enfant.

-Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents!"


Et la suite, tout le monde la connait. L'une des rares histoires qui fut popularisé à la fois chez les Natifs du Jours, et ceux de la Nuit. Si l'on cherche bien, l'on retrouve le plus doux des péchés, la naïveté. Voyez. La Mère des Natifs du Jour est présente partout. Chacun la connait, c'est vrai. Et les plus courageux se lançe dans une réécriture, une parodie, en quelques sortes. Chez les Natifs du Jour, ces gens détournent le final en une façade joyeuse et décalé. Le chasseur qui vient ouvrir le ventre du loup et qui en fait sortir saines et sauves les deux filles, le loup qui va se noyer et plus encore. Dans ces récits, la petite est décrite comme étant quand bien même un personnage noir. Dans une reprise, elle profite de l'ouverture béante du ventre de l'animal pour y glisser des pierres, ce qui cause la noyade lorsque ce dernier se penche vers l'eau de la rivière pour y boire. Comme quoi les Natifs du Jour n'étaient pas tous des anges. Du côté des Natifs de la Nuit, l'histoire est reconstituée morceau par morceau, trafiquant chaque détail du conte. Le loup n'est plus, l'agression fait son entrée... Une composition des plus sordides qui ravit la plupart des créatures sous l'emprise et la dictature du Bellâtre des Enfers.
Et face à Iromy, Syndel afficha un sourire presque sinique. Cette situation en serait presque gratifiante. Voici la véritable histoire du "Petit Chaperon Rouge".

Un sourire gratifiant, jusqu'à une certaine sensation de... vide. Léthargie relative. Indolence à demi feinte. Phitisie lui brûlant les vicères. Elle se demanda comment était-ce possible. Arriva à la conclusion d'une soudaine torpeur, rien de grave. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus penser.
Réduite à l'état d'organisme abandonné, Shérie ne pu qu'observer la scène. Sans rien éprouver. Une enveloppe vide. La lettre avait comme... disparu. Avait été détourné par un esprit malsain. Voilà tout. La Louve s'agenouilla devant elle, luttant contre l'aura puissante du monstre. La diablesse ne pu que la regarder de haut, savourant presque sa position de soumission. Les précedentes paroles de la belle l'avaient conduit à se rebeller une nouvelle fois. Et dire que Syndel pensait bien faire. Leur état était lamentable. Jusqu'à ce qu'une voix exécrable résonne dans son esprit.


« Pacte avec la Mort. Je te considère comme mon dû à présent...»

Lupus. L'entité canine. L'instict de la jeune femme. Syndel tressaillit sous son masque, et en perdit son sourire crispé depuis peu. Une detéstable et irrésistible envie de sang affluait dans ses veines, remontant jusque dans sa bouche. Le goût amer du sang. Nectar vital si précieux. L'or rouge. Le grand méchant loup avait faim. Et sa prochaine victime, c'était elle.
La belle comprit son fonctionnement. Il logeait dans le corps de la louve à la manière d'un parasite. Une fois réveillé, il mutait dans le corps de l'hôte inhabité qui lui avait directement adressé la parole et s'y installait le temps de le détruire de l'intérieur. À présent, tout n'était qu'une question de faculté mentale et de temps. Une seconde passait vite, d'habitude. Néanmoins, dans cette chambre, deux femmes aussi étrange l'une que l'autre, femelles dominantes, étaient arrivés à la conclusion que le temps s'était arrêté. Avide de sa chair, la création de Satan s'était infiltré en une seconde. Il fallait qu'elle se calme. Il fallait qu'elles s'entraident. Pour leur survie à toutes les deux.

Car bien que cela ne soit dans les moeurs de Shérie, l'idée de perdre une personnalité telle que celle d'Iromy la faisait trembler. Peut-être était-ce un lien translucide. Une fatalité. Cruel destin que celui de devoir supporter ce fardeau. Seule. Non. Elle devait vivre. Elles devaient vivre... Lui serait le seul machabée à déplorer. Et il finirait dans les méandres démoniaques.
Sa déchéance était inévitable. Combinée, les femelles surpassaient le mâle. Ensuite, si elle voulait affronter seule la bête, libre à elle de faire ce qu'elle voulait.
Mais à cet instant, le loup en elle était aussi l'affaire de la femme des abysses. Cette dernière devait répliquer, de manière à conserver le droit de posséssion qu'elle avait aquérit à sa naissance. Cette carcasse était la sienne, et la belle ne lui la cèderait pas si facilement. Retrouvant peu à peu son assurance et ses pensées, la démone sortit une réponse toute faite, et plutôt bien pensé.


-Désolé de te décevoir, cependant je ne suis le dû de personne. Et surtout pas celui d'un vulgaire chien errant.

Simple, mais cela suffit à l'éloigner du centre du contrôle. Du moins, pour quelques instants. Recouvrant sa force psychique évolué et luttant tant bien que mal. Probablement car c'était la première fois qu'un esprit aussi puissant s'invitait dans son corps, la souffrance mentale se reconvertit en douleur physique. Une nausée soudaine la força à poser la main sur son front perlé de gouttes de sueur. Le loup la détruirait de ses vicères jusqu'à son système nerveux. Mais à cet instant, c'était pour Iromy qu'elle craignait. Sorte de petite soeur en détresse. Amour converti. Fratrie cachée. Lien fragile qu'elle uniquement aperçevait.
Sentant la détresse de la louve transie, elle s'accroupit face à elle de manière calme et douce. Posant ses coudes sur ses genoux et son menton sur ses mains, Syndel la voyait comme un martyr. Elle ouvrit plusieurs fois la bouche. Aucun son n'en sortit. Jusqu'à ce que son état la pousse à aller de l'avant.


-Tu n'es pas seule, Iromy.

L'amitié. Sentiment complexe poussant à l'extrême. Shérie tendit la main vers la sainte déchue, la retracta vers elle, hésitante. Contact? Son bras s'avança à nouveau, tremblant. La frôler? Chair?

Liées Déliées. Comment choisir. Soupir. Crainte? Loup? Louve?!
Ses doigts passèrent à côté de la fragile poupée de porcelaine, sentant son souffle chaud les caresser. Fermant longuement les yeux, le contact charnel parlerait pour elles. Doucement, elle lui leva le menton, la tirant de cette transe mouvementé. Le monstre rôdait. Ne tarderait pas. Question de temps.
Trio infernal. La Louve, la Diablesse et la plaie. L'un d'eux tombe dans les abîmes profondes d'un précipice maudit. Lequel est-ce?


Liées-Déliées, Liées-Déliées, Liées-Déliées, Liées-Déliées...

Tu penses me voir,
Et tout ce que tu considères de moi.
Tu penses que je représente plus que toi.
Tu penses me voir,
Tu apprécies la façon dont je suis forte et dont je me tiens à tes côtés.
Mais je suis fragile aussi,
Je suis fragile aussi,
Je suis fragile aussi,
Je suis fragile aussi.

Tout comme toi.


**--**

Et tu disais toujours que
« Tu ne veux pas »
Je ne savais pas que
Tu étais une telle folle.
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyMer 24 Juin 2009 - 16:26

La Mère choisie la substance de son enfant, par la suite, il est libre de l’accepter, ou non… Notre histoire commence ici, il était une fois…

Se laisser faire ? La question n’était pas là. Ne voyez pas Iromy enfant comme elle l’était à présent. Non, elle était, candide, pour ne pas dire inopinément naïve. Elle l’avait cru comme un enfant croie aux bon conseils de sa Maman. Fermer les yeux, se laisser bercer, écouter ces doux mots réconfortant. Puis, La Rencontre. Bête d’un blanc immaculé, bête douce à la voix suave. Créature de contes de fées. Illusion, elle ne connaissait pas le vrai monde. Tous naissent beaux et gentils ? Voilà où court le vice, les apparences sont parfois trompeuses ? Et bien, allez dire ça à Iromy pour voir… Aucune question n’avait effleuré son esprit, ne pas parler aux inconnus ? Il n’était en aucun cas un inconnu. Il la connaissait par cœur, savait ce qu’elle avait besoin d’entendre, et la belle n’avait pas vue la porte se refermer derrière elle… Le froid, la peur et l’infini tristesse. Elle était jeune et seule pour la première fois de sa vie, panique, elle avançait les yeux fermés par delà les bois à la recherche de son sauveur. Car il y aura toujours un gentil prince qui viendra la délivrer, elle en était sûre. Le méchant dragon l‘avait emprisonné, elle se retrouvait perdue aux creux des bois, l ‘histoire devait suivre son cours. Syndrome d’Emma Bovary, Iromy n’en était que très peu fière. Tu es ma princesse, et un jour, ton prince viendra te chercher, vous vivrez heureux. Foutaise ! Personne n’est venu la chercher, elle s’est laissé duper par le mal à l’état pure. Son enveloppe était fragile, il suffisait de quelques mots, et elle se décomposait. Elle vivait dans les bassesses de sa Mère, elle ne s’était posée aucune question. Son éducation s’était faite en sa compagnie, jamais elle n’avait quitté son château, jamais elle n’avait franchie la barrière du monde réelle. S’alimentant de rêves dans un monde utopique dont elles étaient les seules à détenir le secret. Heureuses ? Il n’y avait aucuns doutes, gardant jalousement son enfant pour elle, la Mère l’avait fait courir à sa perte. Elle était son jouet, et toutes les deux resteraient enfant à perpétuité. Mais il a fallu que la mère s’absente, priant son enfant de ne pas s’éloigner du chemin. Ben voyons. Redites ça à un enfant pour voir… Elle est sortit en compagnie des papillons et autres animaux merveilleux, rentrer dans la foret ? Dernier pas de l’enfance, elle n’était plus princesse, elle n’était plus jouet, elle n’était plus, tout simplement…
Voilà la substance corrosive que sa mère avait encrée en elle : le romanesque… La pire de toutes, merveilleuses chimères du jardin d’enfant. Elle méritait bien son sort. Contes fées ? Iromy les a tous brûlés. Bénédiction d’avoir quitté ce monde artificielle, chaque délivrance mérite son sacrifice. Elle rachetait la frivolité de sa Mère, elle purgeait sa peine, la vengeance ne mène à rien. Elle en subit encore les conséquences.

Se laisser faire, et quoi encore. Si c’était le cas, plus personne en ce pensionnat ne serait là pour témoigner de sa venue. Elle laissait la fuite aux minables et aux lâches, luttant pour conserver son intégrité. Sauver la part d’elle-même que l’on pouvait encore qualifier d’humaine, part de bonté naturel à-t-il dit. Appelez la comme bon vous semble. N’est ce déjà pas un miracle de l’avoir retenu aussi longtemps ? Prisonnier de son corps, il affaiblit la belle, usant de tous les stratagèmes possibles et imaginables. Un jour, elle ne tiendra plus. Aujourd’hui, à deux doigts de délivrer sa puissance démoniaque, demain, l’esprit machiavélique aura prit le dessus. Non, il fallait qu’elle résiste, pour son propre bien. Mais comment dompter telle force ? Question sans réponse. Il fallait chercher, encore et encore, sans relâches…
Si notre ange des ténèbres n’était ni Humaine ni Louve, qui était-elle ? Un monde où l’identité de l’Autre se contente d’un nom, d’un numéro. Vous vous rassurez, je m’appelle Machin, je suis marié à Truc, je bosse dans telle ou telle compagnie, j’ai respiré pour la première fois à telle date. Mais la première chose que l’on vous demande avant même avoir donné l’objet de votre visite, numéro de Sécu ? La bonne question serait alors qu’êtes-vous réellement ? On ne vous considère plus comme une personne, c’est terminé, vous n’êtes qu’un fichier parmi tant d’autres. Vous ne vous différenciez en rien, vous n’êtes plus qu’un numéro. Fermez les yeux, pourquoi vous réveillez-vous les matins ? Alors, pouvez-vous répondre ! Qui êtes-vous ?! Avez vous au moins un but ? Il ne sert donc à rien de se levez, restez endormis, pour l’éternité… Le sort de l’humanité. Ho, Iromy aimerait rester endormi, oui, elle le désir ardemment. Mais faut-il déjà qu’il lui laisse fermer une paupière. Elle est vouée à errer sans buts, sans jamais pouvoir espérer que demain sera la fin…

Affalée à terre, devant ce mercenaire de beauté. L’écho de son entité du Malin avait infiltré les murs, détruits tout barrages, avait corrompu votre âme. Etrange douleur que la Mort. Il était le porteur de macabres nouvelles, vous le redoutiez, mais vous l’attendiez avec ferveur. Il est votre bourreau, il est celui qui vous libérera. Paradoxe vertigineux, vous n’acceptez pas votre bonheur et luttez pour rester sur cet îlot corrompu. Vous restez pour les Autres, même si personne ne vous attend. A vrai dire, l’être humain à beau dire, mais il ne vit pas pour lui. Nouvelle génération qui ne craint plus la Mort. Elle a peur de la solitude et lutte pour que chaque instant soit remplis de sons divers. Il ne faut laissez aucun vide, aucun instant de répits pour réfléchir à la condition humaine. Peur de l’inconnu, qu’adviendra-t-ils d’eux lorsque plus personne ne sera là pour leur prouver qu’ils existent réellement ? Plongés dans l’abysse du mutisme, ils ne pourront plus oublier qu’ils avancent dans ce monde sans aucun but, que leur existence est voué au délabrement. Chaque particule de leur monde se décomposera, comme un mur ayant supporté trop longtemps le poids des mensonges…

-Désolé de te décevoir, cependant je ne suis le dû de personne. Et surtout pas celui d'un vulgaire chien errant.

Rire sadiques, ne comptez pas sur le fait que de simples phrases l'arrêteront, beaucoup plus, il lui en fallait beaucoup plus. Qui lui avait laissé le choix, elle l'avait écrit comme avec des lettres de sang. Sa parole était seule témoin, c'était lui qui choisissait. Le choix, il ne le laissait à aucune de ses proies. Le pacte signé de leur simple voix, scellé à jamais. Douce Syndel, tes injures ne te serviront à rien, crois-tu que ces simples mots m'arrêteront. Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Pauvre petite, ne soit pas effrayée, la viande est moins tendre lorsque sa candeur l'a quitté. Prudence, et patience. Mais, question. Le Loup désirait goûter à sa chair et à son sang, ou alors se repaître pleinement de son âme? Là est la question, faim, mais quelle faim? Ne croyez pas qu'une telle créature se contente du physique... Ecoutez ses rugissements, entendez le Tic Tac de son âme. Chaque seconde est compté, votre fin approche, votre âme sera sienne, pour l'éternité.

Syndel l’avait entendu, et il avait brisé son monde. Oublier sa personne, ne plus penser à ce que vous pouvez paraître, tout ce que vous désirez, c’est que cette torpeur cesse enfin. Pour la première fois, quelqu’un d’autre comprit ce qu’elle endurait. Inertie dans son monde de martyr. ‘Welcome to the Black Parade’. Nébuleuse, la belle leva la tête vers l’ange de feu. La regardant avec horreur, Syndel s’abaissa. Il n’y avait plus de jeu possible. Elles étaient enfermées telles deux enfant ayant joué avec le Diable à mainte reprise. Il s’était épris, et les avait bouffées. Ces jeux ne sont pas aptes à de tel commodités, elles auraient dût ne jamais se rencontrer. Ces créatures se frottent à plus démesuré, heureuse d’entrer dans la cours de grands, elle joue les fugaces. Fugitives d’un monde démesuré où règne la terreur, elle se rendent vite compte qu’elles ne peuvent plus se délivrer. Enfermées, les portes sont close. Deux enfants à l’abandon, deux enfant qui se sont crus grands, deux enfants, main dans la main. Devant tel massacre, elles n’ont pas d’autre solution que s’unir. L’enfant du Malin ne savait pas comment réagir, briser les règles ? Se lier ? Même, toucher. Effort considérable, à genoux, même état de désolation que l’enfant maudit. Il la touche, tremble, lui souffle quelques mots, il a ouvert une brèche…

-Tu n'es pas seule, Iromy.

Vraiment? Mots sincères, ou juste lancés pour se prouver à soi-même que l'heure du trépas n'est pas encore arrivé? Bonne question. Syndel, dame de feu encrant ses yeux dans les siens. Fausse ennemie posant deux mains tremblotantes sur son visage, magnifique ange de feu ayant trouvé le sacrifice comme dernier recours. Qui d'autre qu'une amie en serait capable, une folle, un démon, une sauveuse. Est-ce donc ça, toi, la belle revenue des abysses, es-tu un des leurs? Créature des ténèbres sans aucun doute, ai-je raison? Main hésitante, Syndel, crois tu qu'ensemble, nous avons une chance de nous en sortir? Crois tu que, nous, simples dames des Enfers soyons capables d'y mettre fin? Si vraiment, plus aucune ombre n'obscurcit ton chemin, viens à moi! Si il n'y a plus aucune issue que s'unir, ne laissons aucune barrière se dresser sur notre chemin. Je sais qu'il est dure, pour toi et pour moi. La confiance est perdue à jamais. Notre chemin se trace seul, mais aujourd'hui est un autre jour. Je ne me bat pas pour moi mais pour toi. Jamais tu n'aurais dû essayer m'aider, regarde à quoi ça t'as mené. Maintenant, regarde moi dans les yeux, et dis moi que tout est fini. Il n'est pas trop tard, je me meurs depuis bien longtemps. Toi, il n'a fait que te parler, je le retient. Je ne te demande en aucun cas de me libérer, mais libère toi, c'est tout ce que je te demande... La belle planta ses yeux sans ceux de l'ange à ses pieds, yeux d'un vert électrique. Un seul message, "merci"...
De l'aide, de l'aide! Crier, elle en a besoin, votre personne importe peu. Regardez la dans les yeux, pleurez pour elle. Cet ange ne vous aviez rien demandé...

["Je suis transporté
Je suis sous traitement
Je suis mon pire ennemi
Alors ce qui te fais souffrir c'est ce qui t'empales
Tu es ton pire ennemi
Tu es une victime du système
Tu es ton pire ennemi
Tu es une victime du système
Tu es ton pire ennemi"
]
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyMer 29 Juil 2009 - 22:56

Un style enfantin. Craquant. Sans aucunes formalités. Fini les traditions. Ce temps est désormais révolu. À tous ceux qui vivent dans un monde merveilleux. Bienvenue sur Terre.

"Trois heures. Il fait nuit. La fenêtre est ouverte, les rideaux se soulèvent, en proie à ce vent glacial qui embaume la pièce. La pièce, une chambre magnifique. Un lit pour deux entouré par des voiles blancs d'une matière inconnue. Les draps de nacre sont parfaitement étendus, les coussins sont disposés de manière à épouser parfaitement les formes du traversin. Sur le parquet en bois, un tapis pur. Pas une once de poussière, pas un pli. Chaque fil de cette couture mène à une armoire en pin. Une armoire normande, une armoire splendide, à la blancheur déconcertante. L'une de ses imposantes portes est ouverte, et quelques robes plus resplendissantes les unes que les autres laissent leurs volants virevolter au gré du zéphyr nocturne. Sur les murs polis, des tableaux. L'uns d'entre eux représente une femme belle comme le Jour, parée d'une robe blanche, pure, au visage masqué d'une main décorée de bijoux aussi luxueux qu'étincelants sous un Soleil radieux. Le cadre de la peinture est en or massif, mais il n'est qu'un des nombreux cadres qui ornent les murs de cette demeure princière. Plus loin, les rideaux ondulants conduisent à une coiffeuse d'une beauté extrême. D'une blancheur laiteuse, seules les poignées des tirroirs sont en or. Le bois, la matière première, est sculpté de façon à faire renaître chaque détails sous son plus bel angle. Le mirroir central quant à lui offre le plus fantastique des reflets. Un petit tabouret est posé à sa gauche, et un fauteuil de velours fait office de siège pour cette glace divine. Sur le bois est déposé une jolie petite brosse à cheveux nacrée, de multiples pinces et quelques peignes. Sur l'unes des petites étagères qui orne les le mirroir, une boîte à musique d'une valeur inestimable diffuse une douce mélodie inconnue, sur une autre une petite fontaine de porcelaine laisse entendre l'écoulement régulier de l'eau reflètant les peintures faites à la main du plafont. Les anges de peinture fixent de leurs grands yeux bleus la coiffeuse comme si elle était le plus magnifique des trésors. Et debout face au mirroir, la jeune propriétaire des lieux saisit la brosse d'ivoire.
La jeune fille aux cheveux de feu attrape chaque mèches avec soin, et les brosse tout aussi précieusement. L'élégance et le raffinement émane de son être. Douce. Elle est vêtue d'une de ces robes de noble, brodée à la main, si délicate. Sa beauté n'a pas d'égal. La mélodie de la boîte à musique poursuit sa diffusion, la brise hivernale remplit la pièce de la fraîcheur bienfaitrice. Calme, jusqu'à ce que les portes massives de son nid aillent s'écraser contre les murs symétriques. Mère rentre, furieuse. La belle, de surprise, pivote instinctivement, laissant le peigne tomber de sa hauteur. Elle sait que Mère s'énèrve facilement. Mais elle n'arrive jamais à savoir pourquoi. Mère est un être si étrange. La furie se raproche d'elle. Tétanisée, la petite princesse recule d'un pas, tente le second avant de se cogner contre le rebord de sa coiffeuse si précieuse. Elle tourne la tête vers cette fichue pointe, respire difficilement. Lorsqu'elle redresse le visage, Mère est devant elle. Mère la saisit par le cou, elle la soulève. La princesse a peur, certes, mais n'en laisse rien paraître. Mère la traitre de garce, avant de l'envoyer contre le mur d'en face. Mère crie. Un hurlement strident, comme quand elle est très en colère. Cependant, un grand fracas stoppe sa voix cristalline. Les cadres vienent de s'écraser au sol. La princesse est à terre, sous le choc et elle a mal. Mère s'approche à nouveau, terrifiante. Princesse, tremblante, met ses bras devant sa tête comme pour se protéger. Elle implore Mère qui la prend par le bras. Elle la traine sur le sol, emportant le tapis avec elle, puis la projete au pied du lit. Le visage bas et les larmes aux yeux, la princesse se laisse prendre par la taille et jeter sur le lit. Mère pose sa main sur ses yeux, ressemblant à cette femme en peinture. Celle dans le cadre, maintenant fendu en deux. Elle dénonce la naïveté légendaire de la princesse, la traitant de conne, de peste. La jeune fille à genoux sur son lit se met à pleurer. Des larmes chaudes, qui roulent sur ses joues pâles et retombent sans bruits sur les coussins blancs. Mère hurle, puis s'arrête. Elle a les larmes aux yeux. Lorsque son regard plonge dans les yeux de la belle, Mère est happé dans son monde. Elle se croit indispensable. Elle est indispensable. Et la princesse a besoin de ses bras réconfortants. Mère s'avance vers le lit, pose un genou sur la couverture. La princesse, en pleine phase de mutation, tente un dernier moyen de s'enfuir. Quitter cet endroit. Elle le convoitait souvent. De plus en plus souvent. De fureur, elle tire sur les voiles de son lit. La tringle se défait, le tout tombe sur Mère qui est aveugle. Elle se remet à la traiter de garce, elle tombe à son tour. Princesse saute du lit, se dirige vers le balcon. Dehors, il fait froid. Elle a peur, mais elle n'en laisse rien paraître. La mélodie qui émane de la boîte à musique ralentie. Un choix se présente à elle. Attendre la mort, ou aller la chercher. Doucement, elle se penche pour aperçevoir ce qui l'attendait si elle choisissait de racourcir sa vie. Les tréfonds de ce monde, les abysses ténèbreuses d'En-Bas. Elle a très peur, mais personne n'est là pour elle. Mère est corrompue par son désir d'un monde parfait. Mère craint absolument tout, sauf ses enfants et son monde parfait. Grave erreur. Les enfants sont beaucoup trop naïfs, et ils ne comprennent pas ce qui est bien ou mal. Rien, non rien, n'est bien ou mal. Tout est neutre. On peut bien penser ce qu'on veut. La princesse pensait que s'enfuir était l'unique solution, Mère pensait que demeurer à son chevet pendant toutes ces années était bénéfique. En réalité, toutes les deux avaient à la fois tort et raison. Mais c'est une autre histoire. La jeune fille se tourne vers Mère, toujours aveugle. Elle se débat tant bien que mal, sans succès. La belle sourit alors, murmure quelques paroles d'adieu. Elle n'a plus peur, mais sa naïveté la perdra. Sur la coiffeuse silencieuse, le précieux coffre crachotte, la mélodie cesse. Le saut de l'ange peut commencer.

Au loin, Mère hurle sa douleur. Elle pleure toutes les larmes de son corps, tombe dans cette chambre détruite. La princesse est fière d'elle. En tombant, elle s'est libérée des chaînes qui l'emprisonnaient depuis tout ce temps. Quelques instants de liberté avant de replonger. Elle profite, ignorant ce qui l'attend. Elle s'est enfuit dans les bois sombres de la forêt. Au bout du chemin se trouve les barrières du monde de Mère. Ce qu'elle ne pourra jamais franchir sans aide. Cependant, elle est bien loin de Mère, et elle savoure sa demi-victoire de façon royale. La princesse court entre les arbres, elle s'est arrêté de pleurer. Elle ne pourra plus jamais verser de larmes. Et cela ne lui manquera point.

Au coeur de la forêt, Princesse au cheveux rouges s'arrête, s'appuie à un arbre, reprend son souffle. Sa robe de soie sertie de pierres précieuses n'est plus que haillons, sa cheveulure pourtant si bien maintenue laisse de longues mèches rousses cerner son visage pâle couvert de sueur. Courrir, ce n'était pas son fort. Néanmoins, elle avait semé Mère, l'abandonnant dans son royaume merveilleux et féerique. De fatique, elle s'éffondre au sol, adossée à l'arbre. Respiration haletante. La belle s'apprête à s'endormir, à oublier Mère, pour toujours. Plus de désespoir, solitude pesante. Elle entend un bruit. Demi léthargie traître, aucun bruit similaire ne lui revient à l'esprit. Lorsqu'une ombre enduit son corps à demi nu et bloque les rayons de la lune, Pricesse lève la tête. Un Apollon digne de ses rêves les plus fous lui sourit, lui tend la main. La belle sent son corps frêle sortir de ce cauchemar. Elle lui agrippe le bras, enfonce ses ongles cassés dans sa chair tendre. Elle en demande, de l'amour. Et ça n'existe pas. L'homme la sert contre lui. Ils ne s'aiment pas. Et s'aident mutuellement. La belle ignore tout de la vie, lui l'use jusqu'à la moelle. Il lui susure ces mots qu'elle voulait entendre. Son charme est irrésistible. Princesse est naïve, il est cruel et sadique. Il lui offre ces paroles qu'elle aime. Il vante son corps, son courage. Elle s'éffondre dans ses bras musclés et protecteurs. Elle a confiance, lui n'attend que ça. Lorsqu'elle s'offre à lui, il la frappe. Elle est assomée, elle ne se rend compte de rien. Le rêve n'existe pas, le cauchemar non plus. Il n'y a que la vérité. Et personne ne la connait. Certains pensent la deviner. Princesse n'avait rien vu venir.
Quand elle revient à elle, l'homme s'est enfuit, lui aussi. Elle se rend compte que ce monde n'est qu'un cercle vicieux. Elle est allongée, et croit rêver. Quand une brache craque devant elle. Ses yeux sont mal en point, elle voit trouble. Parvenant tout de même à observer son entourage, elle voit deux pattes blanches devant elle. Elle a peur, mais elle ne laisse rien paraître. La bête s'approche, la charmant à son tour. Elle ne veut plus se faire avoir. Mais, il lui fait tellement penser à Lui... Toujours cette voix suave, sournoise. Et si bienfaitrice. Rassurée, la belle s'endort. La bête sourit. À la façon de Lui tout à l'heure. Sourire satisfait trahissant le bonheur de voir sa proie fondre devant soi. Il s'approche d'elle, sensuel. Il ouvre la geule, laissant deux crocs canins pénétrer la chair de la pauvre fille.

Comment la bête tua la belle..."

_____

Craindre. Une invention purement collective.
On ne peut pas avoir peur seul. Craindre, c'est éprouver une sensation de peur envers un autre corps. Une création des Natifs du Jour envers les Natifs de la Nuit. Les Natifs du Jour ont toujours su avoir peur. Et ils offrent ce cadeau empoisonné à tous ceux qu'ils rencontrent. Ceux d'En-Bas ne possèdent pas la faculté de craindre. Ils vivent très bien sans. Ils aquièrrent cette sensation après un contact direct avec la Peur. Celle qui vient chatouiller les pieds menus des enfants pendant qu'ils dorment. Dès lors, leurs esprits se focalise sur une crainte, tandis que les Natifs du Jour ont peur de tout. En fait, ils ont peur de tout ce qu'ils igorent. Et les rares courageux qui ont tenté de braver les limites de Mère sont soit rattrapés et chatiés, soit aidés par un Natif de la Nuit. Acte assez rare.
Il existe autant de variantes de la Peur que de locataires sur cette pelletée de terre. Imaginaires, bien réelles, la Peur n'a aucunes limites. Elle a trouvé refuge chez les Natifs de la Nuit. Le Bellâtre des Enfers en a fait l'un de ses nombreux équipiers. Et elle travaille très bien. Même Lui la craint. Et Elle le craint. Etrange... La Peur a peur...
La Peur est un Dopellgänger. Elle prend n'importe quelle forme. Animal, humaine, végétal. Toutes sortes de corps. Et chacun possède une part de Peur en lui. Car peu importe ce que l'on est, on fait forcément peur à quelqu'un ou quelque chose. C'est difficile à comprendre, et difficile à assumer. Surtout pour Mère, créatrice délurée de ce présent. C'est en ayant l'idée de préserver ses enfants des multiples dangers qu'ils croiseraient en franchissant ses barrières qu'elle généra ce prétendu bien devenu réel mal. La peur de Mère est pourtant bien connue. Elle craint de perdre ses enfants. La Peur, c'est tous ces gosses réunit sous son toit. Elle cotoie la Peur chaque jour sans même s'en rendre compte. Preuve de son état. Reine de pacotille regnant sur un monde ridicule.
La Peur n'est pourtant pas méchante. Elle cherche seulement des amis. Le problème, c'est qu'elle fait peur à tout le monde. Partout où elle passe, les gens la craigne. Sauf Lui, qui l'a prit sous son aile noire et si plaisante. Depuis, la Peur ne fait plus peur au Natifs de la Nuit, parce qu'ils sont habitués à sa présence. Vivre dans la crainte n'est pas vivre à ses côtés.

Iromy. Sa peur était évidente. Craindre pour soi, ou pour la partie de soi que l'on pouvait encore qualifier de soi. Ne pas confondre Soi et le reste. Elle l'avait bien compris, et avait réussi à tenir à l'écart le loup aussi longtemps. Un exploit brave de sa part, sachant que chaque jour, elle était tiraillée par la peur de le voir ressurgir. Le loup doit bien posséder une peur, lui aussi. Comme chacun d'entre nous. Cherchez, il serait dommage de tout gâcher. Lorsque l'on y pense, il n'est qu'une entité à la recherche d'un corps à habiter. Il vit au dépend de l'autre, comme un parasite. Si son hôte ne veut plus de lui, il est contraint d'agir. Le loup est paresseux. Le tirer de son sommeil sans raison peut être terrible. Mais s'il est dans le besoin, il ne viendra pas demander de l'aide. Il se débrouille très bien tout seul. Il s'est toujours débrouillé seul. L'unique besoin qu'il faut lui procurer, c'est un corps. Sa crainte, c'est d'être seul.
Syndel n'avait pas peur de ces éléments banals. Sa crainte était plus enfouie que ça. Pourtant, voir Iromy dans cet état lui extirpait une once de peur. Elle ne craignait rien, pourtant. Syndel ne craint rien. Syndel a vécu des choses bien plus terribles. Aux yeux du monde. Aux yeux de Mère. Mère qui l'a renié, à jamais. Syn n'a que faire de cette sale garce. Craintive et malhonnête. Qui ne vaut pas mieux que ce... que cette bête qui ronge l'intérieur d'Iromy. Mère, c'est à cause de toi qu'il l'a prise en otage. Tu n'es pas même capable de sauvegarder tes enfants, qui sont ton unique raison de vivre. Regarde-la. Crois-tu qu'elle peut se dépetrer seule de ce marécage boueux? Penses-tu qu'elle puisse avoir confiance en toi après ce que tu lui as fait? Tu l'a trahie, vieille reine pitoyable. Tu ne mérite plus rien. Ta seule raison d'exister vient de s'envoler au gré du vent. Les Natifs de la Nuit aimeraient te châtier comme tu le mérites. Mais ce qu'ils vont faire, c'est te prouver que tu ne vaux guère mieux que tes créations sordides. Ils vont te montrer que leur réputation n'est qu'une autre de tes inventions. Tu veux nous laisser le sale boulot, et on va l'utiliser contre toi. Prépare-toi. Ta déchéance sera longue et douloureuse. Et nous nous délecterons de ce chef-d'oeuvre. Notre création.

Tu y a cru, à ton monde parfait. Pendant longtemps. Il fallait bien que ce rêve qui prenait des mesures dérisoires prenne fin tôt ou tard. Tu te régalais de nous voir nous débatre. Maintenant, tu comprends que ton malheur fait notre bonheur. Quand il t'arrive une joie quelconque, notre monde part en lambeaux. Depuis tout ce temps que tu te jouais de nous, à prendre du plaisir, à croquer notre domaine, morceau par morceau, nous pouvons enfin contempler l'oeuvre de tant de temps s'éffondrer comme un château de cartes. Tu dégusteras l'amertume de ta cruauté. Tu payeras ce que tu nous as fait subir. Il te l'avait pourtant dit. Et tu as continué. Notre mise en garde est maintenant mise à exécution. Nous prouverons que tu avais tort. Nous te rendrons une grâce bien particulière. La Nuit enfin prendra place. Et la Natifs de la Nuit renaîtrons, sortis de toutes ces années passées dans ton ombre!
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyMer 29 Juil 2009 - 22:58

[Désolée, mais ce n'est que le second post... Veuiller utiliser votre souris pour vous diriger vers le haut... Merci TT______TT]


Croire. Un si beau message d'espoir, que peu parviennent à décrypter.
Les rêves qui sont en chaque être sont pour la plupart réalisables. Il suffit d'y croire. Sacrifice perpétuel jusqu'à la récompense ultime. Le trépas, souvent. Et qu'est ce qu'on s'en fout. Du moment que l'on vit avec notre rêve à nos côtés, nous sommes enfin vivants.
Certains voudraient aquérir une place plus haut placée dans leur société. D'autres aimeraient croiser au moins une fois l'âme soeur. Les rêves sont aussi variés que les peurs. Le Rêve est un imatériel. Il vit à la manière du loup, dans l'esprit des Autres. Cependant, prenez garde. Les rêves ne doivent pas dépasser la raison, ou ils deviendront de véritables cauchemars. Ne suivez pas l'exemple lamentable de Mère, qui a prit son désir d'un monde parfait, sans peur ni danger, pour la réalité. Non, elle est toute autre et bien moins illusoire.
Mère a pensé tout ce temps vivre dans un rêve. Son pays des merveilles n'était qu'un monde virtuel, lui même dangeureux. Voilà à quoi ça l'a mené. Sa déchéance. Mais malgré tout, les Autres savent bien qu'elle renaîtra de ses cendres, tel le Phoénix. Mais jusqu'au bout, ils se battront. Voici leur rêve. Car lui aussi est collectif. La Peur et la Rêve sont terriblement semblables, et tout aussi différents. Un des mystères de cet entourage.
Mère a vraiment cru que son rêve pouvait se réaliser. Elle est si... Naïve. Elle s'est vraiment perdue. La grenouille qui se voulait aussi grosse que le boeuf. La reine déchue qui souhaitait de tout son être un royaume parfait et des enfants merveilleux qu'elle empêcherait de grandir. Le Natif de la Nuit qui est incapable de s'accepter maudit et qui cherche à devenir ou à redevenir Natif du Jour. Maudit, ou né pour être maudit un jour. Le noir qui n'avait d'autre envie qu'être blanc.
Tant de souhaits qui ne pouvait pas s'exaucer. Et voyez, ils ont tous un rapport avec la personne qui le souhaite. Il inclut à tous les coups le physique, l'esprit du demandeur. Après tout, que serait-on si nous n'avions rien à modifier chez notre personne. Ce serait quand même troublant, n'est-ce pas? Avouons le, nous avons toujours rêvé d'être quelqu'un d'autre. Malheureusement, c'est impossible. La plupart des rêves sont réalisables. Mais pourquoi allons-nous chercher des souhaits aussi compliqués?
Les souhaits peuvent être exaucés. Certains font des voeux à la vue d'une étoile filante, ou encore après avoir jeté une pièce dans un puit. En fait, ce que font ces gens, c'est qu'ils regardent les ciel, et dès qu'ils voyent quelque chose de différent, il en profite. Les autres ne sont pas mieux. C'est vrai, qui irait balancer tout son fric dans un trou à part les Natifs du Jour. Et il faut voir les demandes: "Je veux devenir riche!", "Si seulement il pouvait m'aimer!". Ils sont pires que des enfants.


"Iromy! Iromy! Et si on jouait ensemble? À quoi? Euh... Je sais pas... Oh! On pourrait s'inventer plus tard! Tu seras comment, toi? Hein?! Belle? Mais tu l'es déjà suffisament! Mais oui, je t'assure! Et je vais te dire, plus tard, nous serons de vraies Dames des Enfers! Et on restera ensemble pour toujours, d'accord?"
"Iromy, c'est quoi ton voeu? Comment ça, quel voeu? T'as sauvé une coccinelle, tu dois faire un voeu! C'est bon? Alors tu le dis à personne, sinon il ne se réalisera pas!"


"Iromy. Regarde nous. On fait peine à voir, n'est-ce pas. Je l'ai rêvé. Quand, à l'instant. Ton histoire, je l'ai écrite. Je nous ai vu gosses, jouant dans un parc. Tu sauvais une coccinelle. Tu sais, ces insectes qui réalisent les voeux, soit disant. Et tu vois, je crois savoir quel était ton souhait. Tu voulais te débarrasser de Lui, non. Il te bouffe depuis si longtemps? Non, j'rigole. Dis, tu m'entends pas, si? ... Apparemment non. Je préfère. Je finis vite. Dans le rêve, je t'ai dis qu'on serait toujours ensemble. J'sais pas si j'insinuais aussi quand on serait dans la merde. Peut-être que si, finalement. Et tu vois, on est ensemble. Dans la même merde. Et ça m'inquiète pas plus que ça. Oh, j't'en prie. Arrête de me regarder comme ça. Je suis pas une gentille fille. Cependant, j'te laisserais pas seule. J'suis une plaie, je sais."

Le langage. Il y en avait de toutes sortes, pour tous les goûts.
La parole. Les mots. Un langage familier, et si ce n'est le plus courant l'un de ceux-là. La parole peut sembler terriblement simple. Au contraire, c'est san doute le mode de langage le plus compliqué. Tout bonnement le plus complexe et le moins pratique. Dur, de part la présence de multiples langues. Chacun possède une langue différente. Et même si l'on sait parler à la perfection, les gens qui ne parlent pas la même langue que soi ne comprennent pas. Et parfois, ces gens ne peuvent pas entendre. Alors intervient un nouveau langage. Le langage des signes.
Signes. Crées pour permettre à des Autres de communiquer. Ceux qui portent ces noms qui font peur ou qui dérangent, les sourds et muets. Une classe à part. Un monde effrayant parce que différent. Un paradis malfamé. Les signes sont leur unique moyen de discution. Les mains, et les figures qu'ils composent pour mettre à exécution leur art. Maniant leur langue à la perfection. De toute façon, ils n'ont pas le choix. Ils doivent bien faire face. Ceryains que l'on ne peut inclurent dans cette catégorie souhaitent pourtant apprendre. La soif de connaissance. Mais jamais ils ne pourrons faire preuve d'une aussi grande dextérité à la manipulation. Signes. Langue très sélective. Accecible à tous, néanmoins inabordable pour les Semblables. Le don de ce petit groupe. Un courage hors du commun. Et pour ce qui est des Semblables, aucune crainte. L'écriture est tout à fait abordable, quoi que plus difficile que la parole.
Syndel a déjà tout essayé. La parole, bien qu'ele n'en fasse que très peu usage, elle maîtrise. L'écriture aussi. La langue des signes, elle n'a que quelques notions. Mais le langage qu'elle favorise, c'est le langage occulaire.
La langue des yeux. Une formidable expérience, facile d'accès. Et si réelle. Le mensonge n'existe que peu. Il faut être très doué. Syn n'a pas de soucis à se faire de ce côté là. La langue occulaire, rarement pénétrable. Difficile à comprendre. À manier. À déchiffer. Un langage codé. Terriblement plus coriace à décrypter que le morse. Les yeux. L'oeil. Si expressif, trop souvent ignoré. Lorsque l'on y fait attention, il est formidable. Et dès qu'il se met à parler, on ne peut plus l'arrêter. Si rapide. Intraitable. Nébuleux. Incompréhensible pour ceux qui ignorent son existance. Sadique. Une fois enclenché, il ne peut se stopper. L'oeil est bavard, et nous le négligeons. Nous en payons le prix, assurément.
Iromy faisait preuve d'une dextérité sans égal. Une élève au potentiel gigantesque. Un don méconnu qui faisait son entrée. Ce regard voulait en dire long en une formule très courte. Elle pouvait l'apprendre cette langue, si seulement elle ne l'avait pas déjà acquise. Un simple merci. Si expressif. Mais, un peu pitoyable. Il fallait comprendre que l'oeil obéit. Toujours. Et si l'on veut se montrer dur, l'oeil doit le ressentir. Un merci délicat, frêle. Iromy, où est passé le loup. Tu n'as pas pu le chasser. Où l'as-tu envoyé, ma belle...

Sa main, toujours sur le visage de la louve, s'abaissa. Un sourire narquois, qui lui allait à ravir. Un demi rire, feint comme jamais. Une suculente envie de jouer avec son entourage. En commençant par ce petit salaud qu'elle n'allait pas tarder à dévorer. À genoux face à la pseudo soumise, Syn la dégustait des yeux. En fait, elle n'était pas si maniable. Son corps était magnifique, comment ne pas attirer les convoitises des esprits malsains? Un peu trop fragile à son goût. Elle tient, mais à un fil. La preuve, le grand méchant loup a sauté la barrière charnelle d'Iromy dès que Shérie s'était interressé à lui. Il avait sans doute sentie sa... force. D'esprit. Un défi bien dissimulé, qu'elle venait de décrypter. Les signaux psychiques étaient difficile à intercepter. Un très bon moyen de communication.

Il cherchait à la tester. Combien de temps tiendrait-elle sous sa torture. Quelques minutes? Un ou deux jours? Plusieurs semaines? Valait-elle mieux que cette petite princesse trop naïve? À lui de voir. Mais qu'il sache au moins ceci. Il pourra faire ce qu'il voudra du corps de la nymphe. La démone serait à lui. Cependant. Jamais, oh non jamais, il ne toucherait à Iromy. Lui n'était qu'un de ceux qui cherchaient à l'éloigner de sa raison. Ce qu'ils ignoraient, c'est qu'elle était bien plus forte qu'eux. Et qu'avec l'aide forcé que la muse lui offrait, elle était invincible.
Ses paupières tombèrent sur ses yeux vitreux, avant de se rouvrirent instantanément. Et brutalement, ils se mirent à se diriger dans n'importe quelle direction. Regardant à droite, en haut, en bas, encore à droite, à gauche... L'oeil est extrèmement bavard. Est-ce que la Princesse de la tour de verre parviendrait à déchiffrer ce code.
*Il est lourd, ton clebs. Ca te donne pas envie de te tuer, parfois?*
Un sourire inébranlable sur les lèvres. Des yeux qui s'arrêtèrent net à la fin de leur réplique, et qui fixait la fille aux cheveux de feu d'un air tendre. Une main qui gravit lentement la hauteur qui la séparait du visage de sa compagne diabolique. Qui frôla son visage pâle, implorant, docile. Pour venir se poser sur sa joue. Liées-Déliées.


- Me remercie pas, miss. C'est normal. Il commençait à me blaser.

Une tape amicale sur la joue. Un sourire moins cruel, plus avenant, et des yeux embrumés, virant au gris. Un ange déchu qui s'éprit d'une jeune fille qui avait l'air bien mal en point. Et soudainement, un mal de tête violent.

- On restera ensemble, si tu veux.

Un irrésistible besoin de jeux illicites. Son crâne la faisait souffrir en silence. Un bruit régulier, fort. Qui n'avait de cesse de revenir. Des... battements de coeur? Syndel avait un coeur? Iromy. Princesse bientôt libre de toutes souffrances. Syndel, nouvelle démone au langage varié. Deux Dames digne des Enfers. Deux Natives de la Nuit avec ce qu'il fallait de naïveté.

Son sang affluait dans ses veines. Il allait vite, beaucoup trop vite. Peu être était-il pressé. Mais pourquoi. Il se dirigeait... vers son crâne. C'était certain, vu la douleur, qui lui arracha un clignement d'oeil discret. Cependant... il se divisait. Vers son cerveau et... son d... Son dos?!
Alors voilà quel était son plan! Sale chien! Utiliser son propre corps contre elle. C'était d'une puerilité. N'était-il donc pas apte à combattre lui-même?!
Des ailes enfouies sous une peau dure comme le marbre et froid comme la glace. Des ailes d'os et de plumes qu'elle se refusait de porter. Etait-ce le loup qui allait la faire souffrir, ou était-ce son corps, préparant depuis un temps inconnu cette rébellion? Et quelle importance, en ce moment. Ce n'était pas l'moment!

Un mal atroce dans le dos. Un soupir, pensant qu'il la libererait un peu. Sa main tremblait. Syndel ne voulait pas de ce mal ignoble. Surtout pas devant Iromy. Quitte à souffrir, autant que cela soit pendant son absence. Non. Il était cruel. Mais il ne gagnerait pas tant que son mental ne serait pas brisé. Et il n'avait pas la moindre fissure.
Dans un grand craquement, sa peau se déchira aussi facilement qu'un tissu que l'on décousait. Laissant un os pointu se découvrir. Il était court, et déjà couvert de plumes noires. Décidément, dans ce jeu grandeur nature, tout les coups étaient permis. Iromy... Elle ne pouvait pas encore le voir. Mais à ce rythme, il se dévoilera bien assez vite. Peut-être... Iromy aurait peur. Syndel, elle avait l'habitude. Mais pas aussi rapidement. Et c'était à cause de lui. Elle devait se débarrasser ce de prince maudit, sans qu'il ne fasse du mal à cette princesse. Au plus vite!


Il nous tombe pleins de trucs dans la gueule. Mais on restera ensemble. Du moins, je l'espère. Attends, un question. Est-ce qu'on peut souhaiter ne plus avoir peur avec le langage des yeux?

~ Le noir qui se voulait blanc; Que ton Moon Walk soit ton art. À jamais! ~


[Un jour, une fille vit une petite rose
En fleur dans les montagnes en pleine lumière
Alors elle demanda à son amoureux
S'il pouvait aller la lui chercher.


**--**

Sèche tes larmes
Essuie tes larmes
Essuie tes yeux injectés de sang.]


[... J'avais pas vu que c'était si long... J'suis vraiment désolée :S]
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyLun 31 Aoû 2009 - 17:44

Parce que jamais je n’ai rien lu d’aussi beau. Je ne sais pas comment te remercier. C’est dérisoire, bien sûr que je ne ferais jamais mieux, mais…

Spoiler:

Tourments après tourments, ces rêves glacés vous emprisonnant. Prison de Saturne, éternelle. Astre de feu, vous enfermant en son sein. La fin d’un rêve, le début d’un autre. Ces images vous étouffant la nuit, s’infiltrant sous vos draps, vous frôlant les jambes avant de s’immiscer dans vos pensées, ce sont les monstres dissimulés sous votre lit. Ceux que Mère vous a caché, ceux qu’elle a renier le soir, passant une main doucereuse sur votre front trempé. Un dernier sourire avant d’éteindre la lumière, avant de fermer la porte. La seconde d’après, vous laissant seul dans l’obscurité, seul avec Lui. Parce qu’elle, ne croyait pas en vos peurs, se contentant de vous prendre dans ses bras, vous murmurant de douces paroles au creux de l’oreille pour vous réconforter avant de vous abandonner à votre fléau, à nouveau. Car elle ne se rappelle plus, ne se rappelle plus que lorsqu’elle était encore pure, ce monstre lui montait aussi sur les jambes la nuit. S’infiltrant sous son oreiller, changeant ses rêves en cauchemars. C’est ce qu’elle aurait voulu vous faire croire…
Descendre les escaliers sur la pointe des pieds, et d’un air rêveur, chuchoter d’un ton assuré, une lueur de bonté au creux de l’œil, ‘il dort’. L’enfant ferme les yeux, prit les quatre divinités, ‘faites qu’ils ne me mangent pas, faites qu’ils ne mangent pas, faites qu’ils ne me mangent pas…’ La peur au ventre, impossible de fermer l’œil, l’enfant a peur du grand méchant loup, l’enfant a peur d’être manger. Qui lui raconte toutes ces histoires ? Qui lui a bourré la tête de contes de fées ? Mère, encore et toujours Mère. Mère est la clef de la peur, c’est elle qui leur apprend a avoir peur pour les garder encore plus longtemps entre ses griffes d’argent. L’enfant s’agrippe à la main réconfortante de Mère, la priant de rester encore un peu. Mais Mère est capricieuse, elle n’est pas là pour réparer ses erreurs. 20 heure passé, elle n’est plus Mère, elle abandonne son statut pour devenir femme, abandonnant son enfant au monde de peur qu’elle lui a crée. Voilà Mère à mis-temps.
‘Demain une autre histoire ma belle. Après Les Trois Petits Cochons, que dirais-tu du Petit Chaperon Rouge ?’ Je te raconte ces histoires, j’espère que tu auras peur. Voici mon dessein, jamais tu ne me quitteras. La peur me ronge, jamais tu ne quitteras. Je suis Mère, Mère toute puissante, jamais tu ne me quitteras. Tu me dois un amour inconditionnel, je t’aime, alors aime moi. Je suis Mère, il n’y a pas à discuter, je suis Mère, regarde moi. Je règne en maître sur notre royaume, tu me dois le respect, je fais fuir les monstres sous ton lit. Je suis leur maîtresse, si tu veux qu’il ne t’arrive rien, aime moi !
Mère les a fabriqué de toute pièce pour que tu l’aimes, pauvre enfant. Mais quand te rendras-tu compte que ces monstres ne vivent que dans l’esprit débridé de ton mentor ? Elle règne en maîtresse sur la maison, elle a capturé ton âme, elle l’a scellé dans la peur. Sous ton lit, ne s’entasse que poussière. Ces mensonges n’hurlent au clair de Lune que dans ton esprit. Mère les a fait rentrer de force, te racontant inlassablement comment le Grand Méchant Loup a avalé d’une traite les six petits biquets. Ouvre les yeux, bat toi contre la folie meurtrière de Mère, passe un œil sous les lattes. Regarde la vérité en face, lorsque tu auras compris, il sera l’heur de partir.

Lui. Invention de Mère, non sûrement pas. Les réelles monstres, ceux que Mère n’a pas pu faire passer sous votre lit, Mère ne vous en avait pas avertit. Vous vous en êtes frotté de près, trop près. Il n’y avait raison d’avoir peur, après tout, le Grand Méchant Loup s’était déguisé en votre grand-mère, et votre grand-mère n’est pas aussi belle… Une aura mystérieuse, jamais vous n’aviez éprouvé tels sentiments à l’égard de tel être. Sensations inexpliquées, inexplicables. Fascination, il vous regarde, les yeux remplis de bonté. Il a tout comprit, il est là pour vous, juste pour vous. Il vous attendait, il n’avait qu’à faire un pas, vous effondrer dans ses bras. Votre nouveau mentor, lui ne ment pas, ne s’invente pas. Juste la pure vérité. Il est mauvais, ne s’en cache pas, mais vous ne connaissiez que les monstres cachés sous votre lit. Jamais vous n’auriez pu imaginer qu’une telle créature puisse leurs être assimilable, il en était hors de question. Pourtant, à côté de ces pitoyables chimères, Lui est d’une malveillance sans faille. Ne cherche qu’à se repaître de votre corps, ne s’amusera pas à vous chatouiller les jambes. Ne vous préviendra pas en rêve. A la première approche n’hésitera pas une seconde. Plantera ses crocs d’ivoire dans votre corps chétif. Ce n’était pas un monstre de Mère, Lui était bien pire.

La solitude. Peut-être que cet être de sang ne méritait que ce qu’il lui arrivait. Te voilà confronté à deux damnées, jamais elles ne s’avoueront vaincues, Dames des Abysses te regarderont dans ta déchéance… C’est ce que tu disais, crois tu que deux maudites seront de taille face à un tel être ? Qui crois-tu appeler dans ta souffrance, qui te répondra ? Qui sera présent, même dans l’adversité ? Syndel. Tu te disais mon gardien. Que prétendais-tu lorsque tu parlais de Lui ? Tu n’a jamais été si proche de la réalité. Pourquoi faut-il que je sois si faible…
Pourquoi aurais-je créé un être démoniaque si je n’en avais aucun model ? Syndel, il y a des choses que jamais je ne pardonnerais, je le dis assez souvent pour que tu comprennes. Je me suis tellement posé la question, suis-je un monstre à ne pas offrir mon indulgence ? Je me suis posé cette question une centaine de fois, mais à chaque fois, la réponse était la même. Pourquoi en parler ici et maintenant, de toute manière, quoi que je fasse, jamais je ne pourrais me délier de cette envie brûlant mon sang. Quoi qu’il face, je sais qu’il est trop tard pour réparer ces erreurs. Je n’ai rien a me reprocher, tu m’as fais tellement souffrir, la voir souffrir m’emplissait de rage, je ne sais comment j’ai fais pour tenir. Sûrement que ma seule envie était de te rendre heureuse, je restais pour toi. Jamais quelqu’un n’a compté autant à mes yeux. Alors, s’il te plais, ne m’en tiens pas rigueur.
Drôles de sentiments. Des centaines à la secondes, s’entremêlant dans mon esprit. Il est tellement dure de faire le tri, tellement dure d’apprendre à tous les différencier. Pourtant un subsiste, toujours, tellement simple à reconnaître, ces sentiments les plus noirs, ceux qui vous donnent envie de meurtre. La colère, la vengeance, la rage… ils vous suivent partout, jamais ne quittent votre esprit, faisant le pas sur les autres. Pourtant, les autres, eux, sont magnifiques. Mais ils se laissent écraser par ces nuisibles, plus rien n’a d’importance, vous oubliez tous. Plus rien n’a d’importance, car il suffisait de fermer les yeux pour ne voir que ce qui vous brise le cœur…

« Dis, Syn… Crois-tu qu’il est possible de pardonner les erreurs du passé ? J’ai tenté d’oublier tellement de fois. Pourquoi faut-il que ce soit si dure… »

Il suffisait de te regarder pour comprendre. Jamais tu ne m’abandonnerais. Tes yeux en disait long, ton souffle chaud me servait de couverture. Il me suffisait de te regarder pour comprendre que jamais tu ne m’abandonnerais.
A terre, immobile, les yeux rivés dans les siens. Phénomène inexplicable, lorsque votre regard se met à danser. Lorsque la parole rend l’éponge, lorsqu’elle laisse le champ libre aux yeux. Plus rien ne l’arrête, le regard s’affole, s’agite, débite des centaines de mots, jusqu’à devenir incompréhensible. Comme une langue dont on ne connaît que quelques mots, ici commence le décryptage. On recrée la phrase, à notre manière, lui donnait un sens approprié à nos besoins. il n’était plus question de se laisser meurtrire par de veines paroles lorsque que toute une palette de sens nous était disponible. Le langage oculaire et le plus beau de tous, lorsqu’il est partagé entre deux individus, il ne peut être qu’appréciatif. C’est une véritable complicité entre deux êtres, il ne sert à rien de parler, je le lis dans tes yeux.
A moins que l’œil veuille se montrer dure, indomptable. Lorsque l’arcade se durci, le sourcil se fronce, l’œil perd de son éclat pour devenir une sphère noire. Ici, il ne sert à rien de chercher quelconque palette. C’est une menace de Mort, rien de plus.

Syndel, son œil en disait long sur ses intentions. Toi aussi tu cherches à me sauver ? Jamais il n’aura ta peau, si Mère n’a pas réussit, alors personne ne le pourra. Les rumeurs de l’œil se dissipent, avant de se ruer sur l’iris de sa promise, une main tremblante en direction de notre cadavre, lui passant des doigts de feu sur la joue. La barrière physique était passé. Geste se voulant pourtant apaisant. Le feu faisant pourtant fondre son pauvre corps de glace. L’ange abyssale ne resta pas longtemps, la caresse doucereuse se muta en tape amical, le moment magique était passé. Les corps était déliés.

- Me remercie pas, miss. C'est normal. Il commençait à me blaser.
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyLun 31 Aoû 2009 - 17:46

[Je crois qu'on est dans le même bateau... Ceci n'est que le second post... ]

Sans autre accord que le son de sa voix, atteindre la plénitude. Il suffisait qu’elle lui certifie que tout était fini pour qu’elle y croie. Sa pensée était tellement en contradiction avec ses dires. Syndel qui se voulait Dames des Enfers avait prêté le serment, pourtant, ses dires se voulaient froids et distants. Un léger sourire, pour saluer sa dévotion, avant de replonger dans les ténèbres. Il n’est pas si facile de se délier de son mal, même lorsque vous possédez la meilleur arme pour vous relever. Il ne suffisait pas de le vouloir pour que son vœu se réalise, apprendre à manier l’arme. Dès lors, elle lui était inconnu, c’était ses premiers pas dans le domaine de l’amitié. Un mot fort qu’elle avait sentie surgir de l’esprit de la prêtresse assise à ses pieds.
Crois-tu aux monstres qui se cachent sous ton lit ? J’aurais dû t’écouter, j’aurais dû regarder…

- On restera ensemble, si tu veux.

On restera ensemble, si tu veux. Je le veux ? Reste à mes côté, soit à mon chevet jusqu’à ma Mort, car jamais je n’aurais le courage de continuer seule. Je ferais des erreurs, je te blesserais, mais je laisserais ma fierté de côté, par-ce que je sais qu’il sera dure d’oublier les mots qu’il t’a dit. Alors, si c’est trop dure, si tu penses ne plus pouvoir me relever, oublie moi. Je ne serais qu’un cauchemar de plus, un monstre de plus qui aurait essayer de te chatouiller de trop près. Ses desseins n’étaient pas réels, juste un rêve, demain, j’aurais quitté cette chambre, je redeviendrait un souvenir. Il ne me restait plus que mon âme pour exister, et le voilà me la brûlant à petit feu. Lorsqu’elle se sera entièrement consumée, sache qu’il n’y aura plus de raisons de se battre, je ne sais pas comment arrêter un feu. Chaque seconde, je sens une nouvelle cendre s’écraser contre mon sol. Et peut-être, est-il trop tard pour arrêter les flammes. Avant de te donner ma réponse, te crois tu capable de dompter le feu ?

Malaise, amertume dans le regard, nouvel assaut du Loup. Le corps de Syndel se flétrit, deux rainures incurvées dans son dos, deux souvenirs récurant se réouvrent. C’est le début d’une nouvelle aire, il n’est plus question de faire semblant, les voilà confrontées aux portes de la réalité, une main tendue vers la lumière avant que tout ne s’assombrisse. Il ne s’agit plus de jouer, il n’est plus question de se raconter des contes la nuit, se remémorant les instant passé en ta compagnie. Ici les contes sont bien réels, le Grand Méchant Loup a encore frappé, il ne s’agit plus d’histoires pour gosses. Sur ces pages de vairs s’étalent la véritable histoire, celle où la petite fille crève dans d’atroces souffrance, celle où le chasseur n’existe pas. La version originale des méfaits, sans artifices, ce n’est plus la peine de nous cacher la vérité, tout le monde sait que la Belle au Bois Dormant ne s’est jamais réveillée.

A ces belles paroles, l’enfant de glace n’avait rien à redire. Elle se tue, s’empêchant ainsi de débiter des conneries. Elle avait déjà assez à faire avec son Dieu de la Mort, alors si en plus elle devait se contrôler elle. Un dernier regard te permettra de tout comprendre. Tes yeux, toujours tes yeux, rien que tes yeux. Une obsession, je ne veux voir rien d’autre. Pourtant, le mal s’est déjà infiltré en toi, te ronge, petit à petit. Je croyais qu’il ne ferait rien pour l’instant, il aime jouer, mais ça, tu l’as déjà compris. Pourquoi souffres-tu ? Pourquoi faut-il que ma présence ne cause que malheur et désespoir ? Es-tu sûr de vouloir rester pour moi ? Regarde dans quel état je te mets . Moi, avoir peur ? Mais de quoi au juste. Ce ne serait pas plutôt à toi de trembler devant son animosité ? Explique moi, à moins que ta décision ne sois déjà prise, jamais je n’iras à l’encontre de tes vouloirs.
Un craquement, une déchirure. Une odeur malsaine. Le sang. Un goût ignoble s’infiltrant dans votre bouche. Jamais il n’abandonnera…

Est tu toujours si sûre ?
Es tu toujours si sûre de vouloir demeurer auprès de moi ?


[“Burning on
Just like the match you strike to incinerate
The lives of everyone you know
From every heart you break
***
What the worst that I can say
Things are better if I stay
So long and goodnight
So long and goodnight”]

-Adieux et bonne nuit-


[J’ai mis du temps, excuse moi. Tu sais pourquoi…]
[Moi aussi c'est légèrement un peu long non? --" ]
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyJeu 29 Oct 2009 - 23:09

Lorsqu'elle voulut rouvir la bouche, l'âpreté du sang l'en dissuada. C'est alors qu'il ne se compressa plus. Sa machoire lâcha prise, vulgairement. Le plus piteusement du monde. Le liquide intra-veineux ne se fit pas prier pour s'évader de sa gêole. L'Autre, elle reste à quatre pattes devant son boLurreau. Ses sens s'en vont progressivement. L'abandonnent sans même s'interrèsser à son cadavre. Sa putain de carcasse qui git au sol, incrédule, étonnée d'avoir étrangement tout perdu. Un putain de corps à la con. Qui n'avait pas même assez de force pour respirer par soi-même. Néanmoins, ce pantin désarticulé trouvait le moyen de subsister. Instinct de survie, paradoxe de celui qui doit mais qui ne peut. Qu'à cela ne tienne, son âme l'aurait déjà quittée s'il n'y avait pas eu cette princesse. Une damoiselle fort charmante, ne demandant qu'à rencontrer un prince aussi charmand qu'elle. Ironie du sort ou tout simplement manque de chance, celui qui abusa d'elle n'était pas aussi beau qu'elle l'aurait cru. Vient la suite de l'histoire. Quant au nouveau personnage, à peine rentré en scène, le voilà déjà couvert de honte. La chair mise à nu, traînée sur la place publique, avait avant encaissé les coups de fouets, le fer chauffé au rouge, ainsi que toutes les tortures de son époque. Maintenant, la voilà confronté au châtiment ultime. Peu importait s'il était appliqué par la corde ou par les pieux. Cepandant, une chose était certaine. S'il suffisait d'un signe du régent pour l'abattre, ce dernier ne pourrait rien faire si le bourreau était sous les ordres du condamné. Et puis, en admettant que cela ne soit pas le cas, il y aura toujours la dernière volonté. C'était courru d'avance. Quoi qu'il advienne. Jamais, au grand jamais, la chair périrait par la volonté d'un autre. La chair est trop fière pour être traînée dans la boue plus longtemps. La chair a suffisament souffert pour cette fois-ci. Enfin commencera l'acte final. Puis le rideau rouge se refermera devant les yeux ébahis des spectateurs.

La souffrance.

"Les yeux clos. Ses yeux. Qui ont perdu leur éclat. Mirroir flou. Cadre vide. Un battement. Ses cils remuent vaguement. Embués. Clignements brumeux, peu concernés. Puis, ils s'ouvrent enfin. Ses pupilles dilatées comblent ses iris translucides. Une respiration calme. Une sérénité retrouvée. Ses yeux se referment. Un soupir. La vérité éclate. Elle est vivante.
Quand elle trouve la force de recouvrer la vue, bien que partiellement, ses paupières lourdes se redressent. Son souffle chaud vient caresser ses lèvres bleutées par le froid. Tout va bien, maintenant. Enfin, à quelques éléments près. Des détails insignifiants pour la plupart. Ses narines se dilatèrent. L'odeur de brûlé était encore présnete, mais elle n'avait rien senti. Sûrement l'un des effets positifs d'une injection aussi importante. Qu'avait-on usé afin de la placer dans cet état second. Quelque produit dur, certainement. En dose suffisante pour lui permettre d'oublier la douleur durant un temps limité. Fantastique. Les génies derrière cette créativité devait être félicité. Elle y tiendrait. Néanmoins, la sensation enivrante de la chaleur l'enveloppant se faisait de plsu en plus désirable. Seigneur. Quelle extase. Quelle jouissance. Terreur exitante qui la submergeait. Son gémissement ne se traduit point. Elle baissa la tête. Ses poignets liés la faisait souffrir le martyr.
Les doigts fins tressaillirent. Le bleu les prit en otage. Ils s'entremèlent, cherche un lien, quel qu'il soit. Chaleur si sensuelle. Disparue. Ils la cherchent. En vain. Son désir ne se fait qu'impatient davantage. La cordelette qui lit ses poignets ne cède pas. Ne cèdera pas. Même sous la pression la plus tentante. Sa respiration percute sa peau nue. Devenue glace. Elle en tremble. Rien de parait la gêner outre mesure. Neutralité plus que suprenante. Peu commune. L'effet des cachets ne s'est pas encore entièrement estompé. Ou peut-être était-ce celui des seringues. Qu'en savait-elle. Ne cherchant pas à découvrir la vérité. Pas en état pour cela. De plus, confortée dans l'idée que le détenteur du savoir absolu n'existait que dans les rêves de la nouvelle Inquisition. Chienne d'Inquisition. Elle tente d'esquisser un sourire. Ses forces ne lui permettent pas. À moitié recouvrées, encore assoupies. Elle se promet de ne pas trop abuser pour l'instant, et se contentera d'un rictus plus ou moins bien senti. Pourtant, lors qu'elle cherche à l'afficher, un champs magnétique l'empêche de bouger ses lèvres, mutilées et gelées par la température ambiante. Elle tente plusieurs fois. Retoumbe toujours sur le même shéma final. Elle abandonne. Cela ne la gène plus tant que cela. Elle reprendra ses vaines tentatives plus tard. Ses globes occulaires reprennent du service. Poussée par l'envie de découvrir sa position. Malgré la dilatation surnaturelle de ses pupilles, et le flou ambiant qu'elle ne parvient pas à maîtriser. Encore un effet second indésirable.
La folie prend posséssion de ses iris décolorés. Le blanc de la pièce lui retourne l'estomac. Les carreaux frappent son système nerveux. La pièce est d'un naturel immaculé. Le blanc n'a jamais été aussi macabre. Le froid ambiant ne fait que la rendre plus fatiguée. Ses yeux luttent pour ne pas avoir à soulever ses paupières. Sa pâleur est renforcée. Retour à la source. L'appel de la nature. Nature bien agressive sous sa paresse. Instict. Sa tête pivote vers la gauche avec brutalité. N'a jamais vu tant de blanc. Encore du blanc. Toujours. Une table. Elle ne peut voir ce qu'il y a dessus. Elle lève les yeux. Une grille d'aération. De la fumée. De la fumée. C'est glacé. À droite, plus calmement. Une porte. Une porte en relief. Un réfrégirateur? Certes. Le blanc en est barbare. Elle a mal aux yeux. Sa vue se trouble. Le brouillard se répend dans la pièce. Elle n'y avait pas prit d'attention. Ses sens lui revenaient. Progressivement. Inexplicablement. Sans justificatif. Fugue. Le regard fixe. Soutenu face à une porte. Droit devant elle. La poignée est cadenassée. Un soupir. Elle baisse la tête. Aperçoit à côté d'elle, à même le sol, un plateau. Dedant, plusieurs boîtes et seringues. Vides. Elle se souvient alors du pourquoi de sa présence ici. Il faut fuir. Au plus vite.
Tout va pour le mieux. La transe s'effectue sans grande perturbation. Aucune inquiètude. Elle prend conscience de son devoir avec zèle. Son calme lui sera favorable. Ses ongles percutent ses paumes insensibles. Ses plaies doivent être désinfectées. Elle devra y penser une fois sortie. Pour l'aider, la fumée s'aipaissit. Se réchauffe. Elle ferme les yeux. Sensation de bien-être absolu. Candeur spécifique. Tout va bien. Parfaitement bien. Sa langue baigne dans du liquide froid. Aucun soucis. Jusqu'à ce qu'un liquide différent vienne s'infiltrer. Différent. Idésirable. À la consistance épaisse. Au goût âcre. Inhabituel. Gênant. Elle veut le cracher. Elle s'en empèche. Se force à avaler. Ce n'est qu'une mauvaise blague. Sa langue recontre un solide. Appuye dessus. Joue avec. Ses lèvres bougent. Elle découvre les coutures qui les gardent closes.
Calme feint. Ses cheveux lui collent au visage. Sa sueur s'écoule. Sa peau n'est plus aussi douce. Ses lèvres sont sèches. De ses yeux perlent des gouttes inconnues. Ils s'embrument. Le brouillard n'y est pour rien. Ses doigts sont immobiles. Elle ne sait plus quoi leur faire faire. Elle fait glisser ses poignets de haut en bas. Attachée. Le fer glacé. Une chaise. Elle est assise. Elle s'en rend compte. Elle reste paralysée. Ses yeux exorbités témoignent de son état. Ne sait plus comment réagir. Elle n'est plus aussi calme qu'auparavant. Sa beauté est différente. Elle est décolorée. Grise. Parmi le blanc. La présence dans la neige. L'ombre ne bouge plus. Pétrifiée. La lumière du néon au dessus d'elle lui apporte le peu de chaleur dont elle dépend. À nouveau sur le fil du mirroir. Elle s'éveille. Frappe ses genoux l'un contre l'autre. Ses pieds sont également noués. Elle ne le constate qu'après un certain temps. Ce qui l'attire particulièrement, c'est le toucher. Ses doigts se frottent collectivement. Lui désobéissent. Sentent la sueur de ses mains mélangée à cette pâte visqueuse. Ses cuisses se rencontrent, ses genoux s'entrechoquent. Barrière contre le froid. Friction. Instinct. Bestial. Question de survie. Se préserver à tout prix. Comme un ver prisonnier de l'antre de la bête, elle s'entortille autour de ses liens. De son nez s'écoule la même eau salée. Elle secoue la tête. Il change de direction, se dirigeant alors vers le coin de ses lèvres nouées. Elle n'y prête plus attention. Son sens du toucher est aux aguets. Rien ne passera entre les mailles du filet. Prisonnière. Sa danse sensuelle lui fait prendre conscience de sa nudité.
Ses battements cardiaques s'accelèrent. Le sang afflue dans ses veines et vient repaître les organes vitaux de son corps. Charognards. Ses cheveux volent autour d'elle, s'accrochant à son minois vierge dès que l'occasion se fait trop tentante. Son cerveau analyse chaque donnée qui lui parvient. Décrypte, cherche, trouve. Programme simple. Indispensable. Elle ne pourra s'en sortir qu'en faisant confiance à cette fonction. Elle entreprend de retrouver son calme. Elle y parvient. Longuement. La fatigue la pousse à s'arrêter. Sa honte la fait rougir. L'humiliation est sans doute le pire des fléaux. Ses paupières tombent lourdement sur ses iris éteints. La transpiration due à la chaleur sèche avec l'aide du froid ambiant. Elle repense à la grille d'aération. Au réfrégirateur. À la chaise. À la table. Autant d'éléments suceptibles de lui être utile par la suite. S'enfuir. Courrir, loin d'ici. Il faut se liberer de ces liens. Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Gémissement sourd. Muette. Fil magique drainant le don de parole. Complément de seringues. Des larmes s'écoulent de ses joues humides. Personne ne l'entend pleurer.
L'humiliation qu'elle subit est la plus terrible de toutes. Qu'avait-elle fait pour mériter tel châtiment, elle-même l'ignorait. Le pire était sans doute ce sentiment d'oppression, de surveillance, que cette salle lui offrait. Se sentir espionner dans sa honte n'avait rien de plaisant. Nue, liée, et à la portée de n'importe qui. Ses cuisses se chevauchent volontairement, et elle cache sa poitrine à l'aide de ses cheveux. Elle baisse les yeux. Elle n'avait pas vu cela avant. Ses seins étaient ornés d'une parure bien étrange. On lui avait tatoué un code-barre. Elle sentait le contact malsain des mains d'autrui sur sa chair. Sans défence. Présence mauvaise, perverse. Elle en eu un haut le coeur. Ne plus pouvoir fuir. Coincée entre son bourreau et la réalité. Prendre conscience de fait que nous ne sommes que des produits. Attendre d'être vendu au plus offrant. S'abandonner à la triste véritée. Peut-être était-ce pour cela que l'Oracle n'était pas né. Connaître ses atrocités de naissance devait être bien douloureux à porter. Empêcher sa naissance. Envers et contre tout. Ou ne se soucier que de soi et de sa liberté. S'enlever jalousement des mains du geolier. Cette solution était sans doute la meilleure. Cachant avec honte ses côtes ressortissantes et sa poitrine divine avec ses cheveux ébouriffés, la seule idée de sortir d'ici se faisait alléchante. Trouver un moyen de sortir. Rapidement.
Système le plus simple qu'elle ait trouvé. Secouant la chaise selon le mouvement d'une balance. Une puissance et un coeur honorable. Tangue comme une barque dans la tempête, avant de tomber lourdement sur le côté. Le sol était gelé, et sa peau frigorifiée tremblait. La joue contre le carrelage ivoire, ses yeux fixant les jointures avec haine. Sa chute lui cassa quelques chose. Elle en était certaine. Mais ses os n'étaient pas les seuls à souffrir. Suite à une telle chute, ses liens n'en étaient que fragilisés. Elle tirait comme une furie. Terreur grise parmi le peuple pur. Elle se débattait comme un beau diable, gémissant, se tordant de douleur. Humiliée de sa position, souffrant le martyr. Le fer tenait bon, la corde moins. Décrypter, checher, trouver. Le programme avait l'air de fonctionner. Un éclair dans son esprit. Friction. Ses poignets glissaient sur le chemin du barreau de haut en bas. De plus en plus vite. Ils allaient cèder. Bien sûr que oui. Concentrée sur les cordelettes qui maintenaient ses chevilles contre les pieds de la chaise, mais lui permettant de croiser les jambes. Punition exemplaire. Pouvoir se couvrir, et se rendre compte que cela n'était pas suffisant. Elle apparenta cette découverte avec un exemple concordant. Comme si l'on souffrait du froid, et que l'on nous donnait une couverture trop juste. Mauvaise blague. Ses chevilles fines ne pouvaient pas s'infilter au travers du court espace que les liens étaient contraint d'admettre. Qu'importe. Elle tirerait, si c'était là ce qu'il fallait faire.
S'écartelant comme un animal fou. Honte oubliée, instinct de survie. Souhaitant hurler de toutes ses forces. Jusqu'à la mort. Et miracle. Elle réussit à dénouer ses poignets. Les ramenant contre elle et constatant leur marques. Autant torturés que son esprit, ils affichaient des traces de luttes, des plaies, du sang sec et des égratignures en plus des marques de strangulation veineuse. Tant pis, il faudra faire avec. Elle chercha à se soulever de ce marbre de glace. Offrrant son corps de muse aux yeux vicieux du plafont. Blanc. S'appuyant avec ses paumes blessées, tentant en vain de se redresser. Echouant à chaque tentatives. Une énième, et elle abandonna. Cherchant plutôt à se retourner. Elle pivote avec courage, et se retrouve face au plateau. Elle le saisit pas le bord, le vide. Des seringues, des cachets, des boîtes vides, et un scalpel. Decrypter, chercher, trouver. N'obéissant qu'à cette réalité. Elle ne se voit pas prendre la lame, ni se redresser. Un cri étouffé envahit la salle close. Des lamentations surviennent de sa gorge nouée. Tout redevient flou. Mais ses chevilles sont à nouveau sous son contrôle, et ça, elle ne le doit qu'à elle.
Elle parvient à la conclusion que plusieurs de ses côtes sont fracturées. Elle s'allonge sur le sol après avoir propulser la chaise contre le mur avec son pied. Etoile se livrant au regard langoureux de chacun. Ces efforts ne lui seront pas favorables par la suite, pourtant elle ne regrette rien. Pas le temps de regretter quoi que ce soit. Reveil brutal. Elle roule en arrière et se relève. S'abaisse et remet le plateau dans sa forme initiale. Puis relève la tête. Observe chaque coin, chaque parcelle de la cellule avec attention. Mise en place du programme. Puis elle se jette sur le réfrégirateur, l'ouvre, et regarde ce qu'il contient. Des fioles de sang. Par vingtaines, sûrement plus. Des glaces à l'eau. Grises et rouges. Au font, des vêtements et sur la porte un mirroir. Sans réfléchir, elle attrape la pile de linges et l'étale sur le sol. Elle s'agenouille, et regarde son trésor. Le froid lui glace le coeur. Il lui faut de la chaleur, vite. Elle découvre un débardeur et une jupe. Grisâtre. Elle se rend compte de la perversité de son bourreau. En premier lieu, pas de sous-vêtements, enfin, il les a placés dans le frigo. Ils sont plus froid que le mot. Malgré les coutures qui maintiennent ses lèvres, elle hurle. Folie. Pauvre idiote qui aurait cru trouver ne serait-ce qu'une part de bonté chez son maître désigné. Néanmoins poussée par la douleur, elle ne s'offre point à cette compassion malsainte. Pitié négociable, offre égoïste.
Tout en cette pièce est fait pour la faire craquer. Les vêtements, symbole de chaleur et de pudeur, offert par celui qui l'a mise nue. Sadisme. Le mirroir, reflet de ses ecchymoses, de ses brûlures et des autres coups qu'elle a reçu. Honte. Les glaces, témoins des couleurs distinctes, rappel de température et solution à ces maux de ventre dont elle tuait l'existance depuis son réveil. Sournoiserie. Les fioles de sang, preuve que son corps fut violé sous une des coutures du terme. Culpabilité. Enfin, les seringues et autres médicaments, ou allusion à son état de soumission, de dépendance. Prise de conscience. Coup de pied violent dans le réfrégirateur. Il vomi son contenu sur le sol, elle l'écrase. Le contact des morceaux de verre sous ses pieds la fait tressaillir. Elle va chercher la chaise, la lance à l'opposé. Nerveuse. Colère. Agonie sonore. Le silence la pèse, sa solitude l'attaque. Faire du bruit, hurler, pleurer sa peine. Solution radicale, essencielle. Elle craque progressivement. Et se calme. Doucement. Petit à petit. Analyse de tension. Son coeur s'adoucit. Elle s'asseoit quelques secondes à même le sol. Son corps déjà dévoilé ne lui offre plus aucune peine. Elle s'y est fait, finalement. Elle n'est atteinte que de son silence.
Que quelqu'un daigne te trouver, s'ouvrir à toi.
Son tourmenteur se plaisait à la voir tourner en rond et s'abbandonner à ses cadeaux empoisonnés, et c'est pour cela qu'elle refusait toutes ses avances. Ne pas cèder à tout ces balivernes, ne pas lui accorder la jouissance de la voir supplier son aide. Sortir d'ici. Voilà ce qu'elle devait faire, à présent. Son martyr touche à sa fin, elle le sent. Elle se relève. Son calme s'envole, et la colère redevient omniprésente dans ses yeux. Elle court vers la table, la retourne, ne prend pas le temps d'observer les dossiers qui s'effondrent et s'éparpillent sur les carreaux. Son sang s'infiltre dans les jointures du sol, le recouvre, tache le mur le plus proche. Elle y marche dedans pour récupérer la chaise, la ramène sous la grille d'aération. La grille d'aération. Exit. Sa sortie. Elle colle la chaise au mur, puis y monte dessus. Trop court. Elle saute, tente de l'atteindre. Impossible. Nouvel essai. Descend de la chaise, l'envoie valser un peu plus loi, et elle va chercher la table renversée en prenant garde à ne pas glisser sur son liquide intra-veineux ou sur les dossiers inconnus. Elle traîne la table contre le mur, grimpe dessus. La taille est parfaite. Un semblant de sourire, un soupir non moins feint.
Elle dépose ses mains meurtries sur le quadriage de la grille. Une chaleur s'en dégage. Une chaleur subtile, intriguante. Osmose entre le matériel et son contraire. Elle y jette un coup d'oeil, mais rien ne se laisse aperçevoir. Quelques éléments indésirables doivent résider à l'interieur de ce conduit. Pas grand chose de perturbant après cette journée. Ou cette nuit. Aucun repère chronologique. Endormie jusqu'à la moelle, passé trouble, avenir incertain. Tracé inconnu, déclin proche. Elle sort ces idées de son crâne en secouant la tête, veut commencer à ouvrir la porte de sortie. Aux extremités, une vis. Un total de quatre vis. Decrypter, chercher, trouver. Ne pouvant ouvrir la porte avec ses ongles, encore moins avec sa propre force. Elle se retourne. Chercher. Trouver. Le scalpel. Descente en trombe, course vers le mur d'en face. Où est-il. Recherche, innatention. Glissade, chute. Un craquement qui ne laissait présager rien de bon. Dans la flaque de sang, sur le ventre, les mains sur les côtés, elle se relève. Hurlement muet. Intense cassure. Tout va pour le mieux, c'est ce qu'elle tente de se dire. Cela doit être plus grave qu'une simple côte, son humérus commence à la faire pleurer. Tout va bien. Elle est presque sortie d'affaire. Elle en est convaincue.
Un coup de tête à droite, à gauche. Son exitation n'a de cesse de croisser. Elle maintient son bras avec la pression de sa main moite. Attelle d'urgence. Ne peut faire mieux pour le moment. Elle cherche l'outil. Trouve enfin le plateau chirurgical. Elle s'en approche sauvagement, attrape le scalpel et poursuit sa course vers la tablesans prêter attention à la chute de la boîte. Bruit cristallin face à son son agile. Elle tâte le mur précautionneusement. Pas de mauvaise blague. Et s'attaque à l'ouverture. Enfonce la lame dans la vis, et tourne. Rotation qui lui sauvera la vie. Son souffle rebondit contre la paroi rapeuse. Son buste s'égratigne contre le mur. Une vis saute. Suivante. Gémissement traître. De l'eau roule sur ses joues sales. Son bras ne va pas mieux, et elle le pose sur la jambe qu'elle retire pour lui servir d'appui. Tout ira bien. La sortie se trouve deux vis et quelques mètres plus loin. Réconfortée. L'idée de retrouver la lumière naturelle la ravie. En fait, quel que soit l'acceuil qu'elle trouvera une fois à l'extérieur, rien ne pourra être pire qu'ici. Consciente de la chance qu'elle aura. Elle projete son avenir sans grand interêt. Retrouver celui qui lui a fait ça reviendrait à chercher une aiguille dans un botte de foin. À moins que les documents posés sur la table avant qu'elle ne la renverse détiennent une information à son sujet. Non. Ce serait absurde. Pourquoi le geolier se serait condamné alors que sa technique était parfaite. Peut-être avait-il dans l'idée de se faire arrêter pour la célébrité. Cependant, elle ne parvint pas à comprendre comment il pourrait vivre avec un tel acte sur la conscience. D'ailleurs, qui cela pouvait-il être. Une vis, quelques mètres. Elle sent déjà la chaleur de l'exterieur contre son corps.
N'importe qui n'aurait pas pu lui faire subir un tel calvaire. Un membre de son entourage, qui. Elle n'avait pas d'entourage. Son environnement était avant tout constitué de connaissances. Des gens qui n'étaient que des figurants dans sa vie. Personne en particulier. Des jaloux ou des ennemis, elle s'arrangeait pour en avoir le moins possible, voir n'en avoir aucun. Son regard s'affaiblit. Fatigue. Le froid à son apogée. Ne pas cèder. Pas maintenant. Pas si près du but. Non. Sûrement pas à cet instant. Paupières lourdes, corps inanimé, faible. Criant son désespoir en se brisant de part et d'autres. Fleur dont les pétales se sacrifient pour qu'une nouvelle fleur puisse naître. Mais cette fois-ci, le dernier pétale de la fleur s'accrochait. Un gémissement puissant malgré ses lèvres closes. Elle jette le scalpel derrière elle. La grille aussi. Elle saute de son perchoir, agrippe le dossier sans prendre part de son contenu. Confortée dans l'idée qu'il lui serait utile par la suite. Elle remonte sur le bois, en pleurs. Plus rien ne sera comme avant. Jamais. Heureuse, sûrement. Elle regarde ce qui l'attend. Quelques mètres, pas plus, avant de tomber à nouveau sur une grille à fracturer. Pour celle-là, pas de scalpel requit, pense-elle. Dehors, la lumière de la lune s'étend à perte de vue. Jouissance exquise que d'aperçevoir l'extérieur. Tout va bien, cette fois. Elle le sait.
Elle s'engouffre à l'intérieur. C'est étroit, mais elle peut y arriver. Son corps hurle à travers ses os. Elle ne s'y attarde pas. Le plus important, c'est de sortir. Elle est si proche du but. Et si... Si quelque chose venait lui barrer la route. Non. Impossible. Dehors, c'est le calme plat, il n'y a personne. Pas de voitures, c'est à peine si les animaux vivent à cette heure-ci. Le goudron reflètent les rayons de la lune, et elle déguste cette lumière sur son visage parsemé de griffures. Synonyme de liberté. Le prisonnier s'évade toujours. Quoi qu'il arrive. La fin de ce calvaire. Il était temps. Depuis son entrée dans le convoi, elle pousse le dossier devant elle. Elle n'a donc pas besoin de revenir dans la salle une fois la seconde grille crochetée. Et elle y arrive. Après tout. Elle y est parvenue. Soupir. Soulagement extrême. L'air du dehors est doux. Rien de tel pour rentrer à la maison. Elle a envie de sourire. Mais c'est vrai, il faudra lui découdre les lèvres, et pour cela, il faudra faire un saut à l'hôpital. Forcément, la question du "où avez-vous fait ça" sera de mise. Merde. Cela ne pouvait-il pas rester un mauvais souvenir?
Un clic. Etrange. Elle lève la tête par dessus son épaule. Un détecteur, sûrement. L'idée que son corps soit ennemi ne la gêne plus. Elle a passé ce stade de frayeur. C'est lorsque la sirène d'alerte retentit qu'elle s'inquiète. La lumière de l'extérieur s'échappe progressivement. Elle se retourne. Une plaque metallique vient se dresser entre l'exterieur et elle. Brutalement. Elle recule. Rampe vers l'interieur. C'est impossible, non, ce n'est pas vrai. Elle se cogne contre la paroi. Son affolement est incomparable. Elle n'y comprend plus rien. L'air du dehors était si près. Quelques minutes auraient suffit! Pourquoi? Qu'était-il en train de se passer? L'agonie de ses membres martyr était un vrai enfer. L'os de son bras n'allait pas en s'arrangeant, et ce n'était pas le cas de ses multiples côtés fêlées. Elle reprit quand même le dossier. Ne pas le laisser là. Elle était presque de retour à l'interieur. Malgré elle. Ne comprenant plus rien. Ses mains l'aidaient à rentrer, en la poussant vers l'arrière. Elle leva à nouveau les yeux vers ce détecteur de malheur. Un viseur rouge entre les deux yeux. Qu'est ce que c'est, ce délire?
De la fumée. Bouillante. Le froid était vaincu à plates coutures. Surprise. Ses jambes pendaient, cherchaient la table qui l'avait aidé à atteindre sa dite sortie. Elle cherchait à se protèger, mais ses mains étaient déjà occupées à la faire sortir de cet enfer. La pression du brouillard l'aida malgré elle. Elle tomba sur la table, celle-ci se renversa sur le sol. Elle se retrouva allongée, son corps hurlant davantage, baignant dans son propre sang, les papiers plus loin derrière elle. La fumée envahit la pièce en un instant. Elle roula sur le ventre, prenant appui sur ses avant-bras frêles. Une toux abominable. Ses yeux piquaient et pleuraient. Rien n'allait plus. Son nez se remit à saigner. Sa lèvre fendue suivit le mouvement. Son corps entier était fichu. Elle se redressa avec mal. Robuste et brave. Ses mains sur le visage, essuyant ses yeux, son nez, sa bouche, tandis que l'autre servait d'attelle. Elle se dit que la réponse à ces questions résidait dans le dossier, atterit plus loin. Elle alla le chercher en boîtant. Elle se penche difficilement, réussit à l'attraper. L'ouvre avec calme, sans precipitation, la toux l'envahissant peu à peu. Elle en sort un papier. Des caractères trop petit pour être lu. Elle le jette au sol, détourne la tête pour tousser, revient à la pochette. En sort un nouveau papier, recommence l'action. Un troisième, puis un quatrième. Ils sont tous pareils, de toute façon. Désespoir. Elle le vide sur le carrelage. Jette la pochette contre le mur d'en face. Baisse la tête. Une photo. Couleur. Jaune et noir. Un symbole qu'elle reconnut immédiatement. La chaleur s'engouffre avec puissance dans la salle. Radioactivité.
Colère. Haine. Hystérie. À s'en décourdre les lèvres, à s'en arracher les coutures. Le sang coule. Elle saisit la chaise, la projette contre le mur. Tousse, s'essuie du revers de la main. La bouche toujours maintenue. Un grognement rauque en guise de cri. Elle court vers la paroi blanche, la martelle de ses poingts faibles. Ses cris se mêlent à ses larmes. Desespoir le plus total. Mourrir. C'était impensable. Elle n'avait pas prévu ça. Quoi qu'elle faisait avant de s'endormir, elle ne pensait pas à sa mort. Pas aussi vite, pas aussi soudainement. C'est trop cruel. Un rire nerveux, crispé. Un coup de pied violent, un bruit sinistre. Pas mourrir. Peut pas mourrir. Elle se repousse. Folie nerveuse. Coups de tête de tous côtés, course, lancer. Bloquer l'accès. Decrypter, chercher, trouver. Ses oreilles sifflent, elle réfléchit. Ses mains tremblent. La brume stagne au plafont et lorsqu'elle lève le regard tout devient flou. Sa tête qui tourne. Une irrésistible envie de vomir. L'odeur du sang parvient à ses narines. C'est ça, mourrir?
Mécanisme. Sonorité métallique. Elle tourne la tête vers un coin. Relief pâle. Caméra. Haine. Elle retient un sanglot et reprend la chaise, le seul élément qu'elle pouvait porter dans son état. Plus puissante que jamais. L'envoi réussi à la faire tomber. Elle se brise au contact du gel. Soupir. Bascule en arrière, mais se maintient debout malgré la fatigue. Mourrir. Ici et maintenant. Etait-ce vraiment le moment d'abandonner, ou y avait-il un dernier espoir. Suicide. Trop lâche. Pas de ça chez elle. Trop digne. Bien que les appels à répétition du scalpel furent enivrants une fois arrivé à ce stade. Non. Un autre piège de Cerbère. Poussé à l'extrême. Jusque au bout, ne pas tomber dans ses filets. Psychose. Quitte à le faire pleurer derrière son écran de télévision. À la guerre comme à la guerre. Un sourire. Elle se calme, bien que la boule coincée dans sa gorge ne soit pas prête de partir. Elle va chercher les papiers froissés et essaye de lire. "Déchets". "Contamination". "Stockage". C'était suffisant pour lui faire comprendre qu'elle se trouvait dans un bac à déversement.
Explication inopinée du pourquoi de la bassesse de la route lorsqu'elle s'était trouvée à proximité. Le réservoir devait être souterrain, et cette salle n'était pas nécessairement une zone à rejets. Le vrais bacs étaient situés à plus de profondeur, selon elle. Histoire de ne pas contaminer la ville et sa population. La plaque d'acier qui lui était tombé dessus devait servir à la fois à boucher l'unique contact avec l'extérieur, mais aussi et surtout à dévier les déchets radioactifs afin de les diriger vers un autre bac. Malchance. Ironie du sort. Parfaite manigance. Comme quoi tout peut basculer en très peu de temps. Amnésique, elle ne se souvenait pas même de ce qu'elle faisait avant d'atterir ici. La drogue devait être dure. Crack, dérivé de la cocaïne, héroïne, hallucinogènes. Quoi il en soit, on lui avait administré un joli jackpot, et en quantité largement suffisante. Elle se félicita d'être toujours en vie, et pas trop mal. Une moue étrange. Quelque part entre le dégout et l'indifférence. Elle froisse à nouveau la feuille. Pas assez. Elle le déchire. Le jette en l'air. Plus rien ne la retient prisonnière, elle sera donc libre dans ses derniers mouvements. Son optimisme lui valut un culte sur l'instant.
Un déversement sordide. Elle s'asseoit avec langueur. Le sol est toujours aussi gelé. Tant pis. Ses souffrances se sont atténuées. Elles finiraient par disparaître dans ce qu'elle estimait être des minutes. Voir quelques secondes. Elle ne s'attendait pas à mourrir si tôt. Enfin, si ça ne tenait qu'à elle. À choisir entre une séquestrasion à durée indeterminée et au contenu louche et entre le décès rapide, certes un peu douloureux mais rapide, la réponse était facile. C'était son avis. Soumission ou liberté. Certains n'auraient pas été prêt, dans ce cas à eux de trouver une solution à leur problème. Elle avait fait son choix. Et quitte à mourrir, autant le faire en ayant dans l'esprit que le contenu positif. Optimisme incroyable. Elle se voyait parler à quelqu'un en lui disant "J'vais mourrir, j'suis contente". Elle sourit sous ses lèvres arrachées. Jusqu'à la fin, elle aura été elle. Elle s'en félicite. Le gargarisme inquiètant du liquide acide se faisait de plus en plus menaçant. Elle ferma les yeux. La fin. Et comment c'était, derrière. Elle allait le découvrir. Libre. Plus de chaînes à ses poignets.Des nouvelles têtes, d'autres connues. Enfer, ou Paradis. À elle de voir. Tendance neutre, le verdict tomberait lourdement, soudainement. Comme ceci, elle serait fixée. Pas besoin de cérémonie. La mort ne se fête pas, surtout lorsqu'on ne retrouve pas de corps. Enfin, une révélation. Elle rouvre les yeux brutalement. Comment ça, mourrir assise là, sans rien faire, et qui plus est en tournant le dos à l'instrument qui causera sa perte?
Se redresse d'un bond. Hurler silencieusement son nom. Honorer son être, jusqu'à son dernier souffle. Adresser un ultime salut à ses connaissances. Ne partir qu'en laissant derrière soi un signe, un témoignage de sa présence, de son calvaire, quelque chose en représentant une autre. Tant de notions, de valeurs à respecter. À mettre à profil. En fait, pas du tout. Simplement pour pas crever la bouche ouverte comme un clebard à moitié estropié. Pour bouger. Rester soi. Tout bonnement se conserver. Partir la conscience tranquille, se rassurant en se disant qu'on a toujours été soi. Alors, elle s'honora en chercher un moyen de boucher le conduit, en sachant très bien que rien n'arrêterait le flux meurtrier. Elle songea à déplacer le réfrégirateur devant la bouche d'aération. Pourquoi pas, après tout. Elle s'en rapprocha, et après l'avoir redresser non sans mal, commença à la pousser le long du mur. La fumée lui embrumait la vue, l'étouffait. Asphyxie. Elle y arriva. D'ailleurs éttonnée de ne pas sentir l'acide lui lécher les pieds. Baissant la tête par précautions. La redressa, cherchant pourquoi une telle idée, et où elle avait pu la trouver.
Attente longue. Fixation sur le blanc immaculé de la pièce qui ne cesserait jamais de la tourmenter. En réalité, ne pas connaître la vérité s'avèrait bénéfique. Elle n'avait pas dans l'idée d'enquêter sur son bourreau, et mourrir ainsi, sans laisser de traces, lui était agréable. Personne ne pleurerait sa disparition, à l'exeption peut-être de ces quelques gens qu'elle avait croisé une ou deux fois. Sans grande importance. Le sort en était jeté. Que la Faucheuse vienne l'enlever. Mais toujours rien. Décidément, la centrale devait avoir un blocus au niveau des déchets. C'est pas possible d'être aussi long pour achever quelqu'un déjà mourrant. Avait-il pitié. Elle n'en voulait pas, de sa pitié à la con. Envoie la sauce. Toujours rien. Déblocage. Decèder, c'était une chose. Laisser quelqu'un dans le besoin, c'était contre nature. Elle frémit. N'avait pas idée de l'erreur qu'elle allait commettre. Ne pas mourrir. Pas tout de suite. Il ne fallait pas la laisser seule. Pas pour le moment, non. Quelqu'un avait besoin d'elle. Sa douleur étant aussi la sienne, elle devait la retrouver. Ne pas mourrir, pas encore. Elle s'énèrve. Cherche un moyen d'arrêter tout ça. Non, non. Pas maintenant. Le gaz s'échappe, il pique. Le gloussement des bulles se rapproche. Sortir d'ici, arrêter tout. Rapidement. Ne pouvant pas l'abandonner. C'était contraire à ses idéaux!
Mourrir. En ayant sur la conscience l'absence d'une aide qu'elle aurait pû apporter."


Non, ça, jamais!
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyLun 2 Nov 2009 - 19:02

[ À nouveau un double poste. Je m'en excuse...]

Une toux rauque, sale. La démone n'en demandait pas tant. Ses cheveux recouvrant son visage, couvrant ses beaux yeux en amande. Ses avant bras la poussent en arrière. La voilà à nouveau assise. Face à son gardien, face à sa proie. Mal de tête abominable. Un sourire ravi. En fait, rien n'a changé. Tailleur impeccable, posture imposante. Les pieds joints se déjoignent. Liés-déliés. Un assis propre à la belle. Un genou replié face à elle, le coude gauche appuyé, le visage en arrière. Un sourire inébranlable. Iromy. Qu'avait-il en tête? Il en était ridicule. Le corps n'est qu'une enveloppe. La chair un amas de viande. Qu'attendait-il de la chair? Pensait-il la pourrir? Minable. Il en fallait bien plus. Vraiment plus. La faire sombrer dans sa folie? Il était le seul paranoïaque. Ils étaient trois. Le bon, la brute et le truand. Iromy, Syndel, lui. Nature. Instinct. Dans ses pensées, il devait être le mâle dominant. Raison? Ou si tort, pas très loin de la réalité. La meute ne cesserait de s'aggrandir. Sa race proliférait, il se devait de poursuivre le processus. Mutation. Iromy s'était faite avoir. Syndel s'en voudrait sûrement. Ne pas pouvoir protéger la princesse si chère à ses yeux. Mais elle braverait tous les obstacles pour la proteger. Survivre à sa torture en faisait parti. Ne pas craquer. Souffrance. Elexir de jouvence pour cet infâme chien errant. Parasite. Carnivore. Esprit dévoreur de corps. Se délectant de sa chair afin de procréer. Cycle de la vie. Rythme à prendre lorsque l'on est chef. Ou que l'on veut s'affirmer comme tel. Faire vivre la meute. Tout ce qui importait. Installé dans la rousse, il avait déménagé quelques temps au sein de la Vierge de fer. Grave erreur. En grand conquérent, le territoire était primordial. S'aggrandir, étendre son pouvoir de terre en terre. Conquérir. Rapporter un nouveau membre dans la tribu. Pas aujourd'hui. Puissante, ce n'était pas en versant son sang qu'elle allait cèder. Lutte acharnée pour un misérable bout de viande. Elle en rit. Si puéril. Deux vautours en train de se disputer un cadavre. Il n'avait rien comprit.
Combat de Diables. Fille de Satan versus Cerbère évolué. À qui reviendra l'honneur de revêtir cette enveloppe. Pas d'inquiètude à avoir. Les dés étaient jetés, le résultat connu d'office. Ce n'était pas avec une attitude aussi immature qu'il la conquéra. Effectivement, la lutte était rude. Ondes face à mutilation. En y réfléchissant bien, les ondes n'avaient que peu de chance de vaincre la souffrance à son apogée. Pourtant, et qui l'eut cru, le propiétaire du corps était toujours là, et le maître de la mutilation l'empêchait grandement de s'installer confortablement chez elle. Redressant son minois pour observer sa dulcinée dans les yeux. Elle avait l'air... effrayée. Surprise. Ou quelque chose comme ça. C'était le sang? Le fait de devoir le contenir qui l'épuisait? N'ai de crainte, ma chérie. Tu peux le lâcher. Il ne lui fera rien, soit en certaine. Que craint-elle, des morsures, du sang, une toux, la folie? C'était si peu. Pour toi, elle aurait décrocher la lune. Tu es sa soeur. Tu le mérite bien. Ne sois donc pas si crispée. Tout cela n'est que futile. Tu ne crains rien, plus maintenant. C'est un peu comme s'il n'était rien arrivé. Sauf qu'à présent, vous serez deux à le contenir. Lui, ne saura plus où donner de la tête. Et bientôt, vous éclaterez de rire en le voyant tourner en rond de cette manière.
Soit disant prisonnière du loup. En réalité, plus libre qu'auparavant. Son combat venait de commencer, et allait se finir lamentablement. Comme quoi le bourreau et le prisonnier ne sont pas connus. L'Oracle n'existait pas, le savoir total non plus. L'indifférence était donc de mise. Iromy. N'avait rien à voir dans cette histoire. Elle était juste au mauvais endroit, au mauvais moment. Son calvaire était fini, Syndel le lui garantissait. Joker. Echange, en quelques sortes. À la manière d'un relai. Elle avait eu à le supporter trop longtemps. Un repos bien mérité s'imposait. Iromy, lâche-le. Syndel ne serait qu'une victime de plus. Repose toi. Profite du peu d'insouciance qu'il ne t'a pas retiré. Tu es encore pleine d'amour. Tu peux vivre, encore, toujours. Ne réfléchis pas, ne réfléchis plus, cours. Contente toi de courrir. Dis toi que Syndel n'a plus ces capacités. Syndel n'est qu'une coquille, une machine créée pour te permettre de fuir. Un mécanisme irréel, incapable de ressentir la moindre once d'amour. Syndel, selon les dires des Semblables, est un démon. Un non-humain. Une créature sans coeur. Elle est... différente. Les gens riaient d'elle à cause de ses différences. Iromy, toi aussi, tu es un non-humain. Un loup. Une race à part. Une schizophrène. Tu devras l'assumer. Maudite, ou né pour être maudite. Funèste destin que le tien. Mais sois en fière. Tu l'aborderas la tête haute, montrant à tout ces similaires les souffrances que tu as enduré. La démone te montrera comment l'assumer dans ton corps, si elle ne peut te l'enlever, et t'apprendra à profiter de ta vie en temps que Native de la Nuit. Ne cherches pas à savoir ce qu'il y a derrière toi, et cours.
Une enveloppe à fendre. Des rêves à défendre. Des ailes à étendre. Modifications physique que son statut ou sa malchance lui avait attribué. L'os perfora la chair de son diamètre de plus en plus imposant. Elle gémit sous la déchirure de son vêtement taché de sang. Décidément, la torture lui plaisait. Ressentir ce que la louve avait ressenti. Il était tout jeune, un louveteau joueur, un macabre esprit meurtrier. Un démon-chien. Le couple tortionaire-torturé. Le loup et le corbeau. Déplumé par ses crocs, martellé de coups de bec. Iromy pouvait voir les deux pointes dépasser de son dos ensanglanté. Quelques plumes accrochées aux jointures des vertèbres. Ses ailes qu'elle se tuait à arracher régulièrement. Par honte. Par facilité. Elle-même ne savait pas vraiment pourquoi. Le loup avait réussi à les faire pousser à une vitesse dont la fille de Lucifer ignorait l'existance. La honte de son corps était un atout de poids lors d'une lutte à propos du même sujet. Outre sa souffrance mentale, il jouait de toutes ses astuces pour la faire sombrer dans son tourbillon d'hystérie. Crise suspecte, agonie relativement sobre. Iromy n'avait rien, si ce n'est ces quelques souvenirs désagréables. Syndel pouvait être fière. Néanmoins, une question subsistait dans son esprit. Qui était derrière tout cela, le loup, ou elle? Criminel. Le loup était le parfait prétendant pour ce rôle. Mais connaissait-il autant de ses failles? Après tout, le plus grand des ennemis, c'est soi. L'enigme resterait incomplète, jusqu'à ce qu'il se trahisse enfin. Si Iromy le libérait, elle serait sûre de sa culpabilité. Répercution. Trahison. Rien de plsu juteux que de savoir qui est finalement le bourreau de l'autre.


Un soupir, un sourire. Ses yeux à demi-clos fixaient ceux de jade de sa princesse. Il n'y avait plus rien à craindre. Tout allait bien. Mais ne t'arrête pas de courrir.

-Si tu veux, on pourra aller faire un tour quand je me serais changé. Sortir comme ça, ça ferait désordre.

Ignorance. Lors d'une séquestration, le pire des châtiments pour le maître est d'être ignoré de son esclave. Quand l'esclave devient le maître. Vraiment rien qui soit davantage énervant. Dominant-dominé. Le loup devait en baver. Et il n'avait pas fini. Elle se redressa difficilement. Lutter contre la souffrance. Son sourire s'effaça. À nouveau neutre. Elle avança. Un, deux pas vers l'avant. Titubant pour se rapprocher de sa belle. Tétanisée, ou du moins surprise. Trop de douleurs l'avait ravagé. Syndel reprendrait le flambeau, l'aiderait du mieux qu'elle le pourrait. En attendant, une fois assez proche d'elle, Syndel lui tendit la main. Oublier leurs rang de Dames des Enfers. Devoir survivre à ses attaques à répétitions en l'ignorant. En le fuyant. En fuyant ses cris, ses hurlement terrifiants. Après Mère, après leur victoire face à sa folie, personne ne pouvait freiner leur course. À moins que...

Soi. Mère. Deux ennemis redoutables. Soi n'agissait qu'après Mère. Mère... Cette garce!

Révélation. Surprise peinte sur son visage, effacée par un secouement de tête. Tendant sa main plus que jamais. Ne pas en parler à Iromy. Cela serait peut-être trop tôt pour elle. Mais s'il s'avèrait qu'elle soit prête, alors elle ne pourrait plus rien faire. Enfin. Quoi qu'il advienne, Iromy serait au courant. La démone devait lui faire profiter des quelques instants d'insouciance qui lui restait. Iromy, que ferait-elle pour toi?

-Tu viens? On a assez perdu de temps comme ça!

Sourire feint. Tout va bien à présent. Ou presque.

Souffrances multiples, divergeant à chaque cible. Charles Manson, Pablo Escobar et tant d'autres. Exellant tous dans leur domaine. Redoutables. Pas autant que Soi.

[Nous sommes tous des stars maintenant dans le spectacle des drogues
Il y en a beaucoup de jolies
Qui veulent te faire planer
Mais toutes celles-là
Te laisseront tomber et détruiront ton esprit.


****
4 heures, les musées sont pornographiques,
5 heures, une vision pharmaceutique.

6 heures, mon idéal, c'est d'aimer avec horreur.
7 heures, un précipice entre vous et moi...

8 heures, est-ce qu'on en voit jamais le bout ?


****
Tu avais mon coeur, au moins une bonne partie.
Parce que tous le monde meurt un jour ou l'autre, nous sommes tombés en morceaux.

Je vais souffrir tres longtemps,
Ce que tu vas faire n'est pas assez.


****
Je voudrais penser que je ne mourrais pas pour toi,
Parce que c'est l'idiote que je suis
Et la règle que tu romps.
Absent jusqu'à la fin,
Mon ami de l'au delà.]


[Désolée de l'attente.]
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyVen 11 Déc 2009 - 18:19

Parce qu’il arrive un temps où plus rien n’a d’importance…

Les lumières s’éteignent. Enfin. Les rumeurs s’estompent, doucement un doux silence prend possession des lieux, enfermant ces spectateurs de l’oubli en son sein. Une nouvelle dimension les gardant captif du monde réel. Trois coups, ils n’entendront plus que les voix effarouchées des acteurs. Un rideau rouge se lève, leur vue devenue captive de la scène, quelques lumières vives les assaillant, les obligeant de cligner les yeux. Assis droits dans leur fauteuil, les mains liées aux bras de faux velours. Une voix inconnu surgie du Néant, les envoûtant à la première syllabe. Paradisiaque, les voilà automate, avalant les paroles invisibles de quelques fanatiques. Derrière leur dos, lorsque les ténèbres auront totalement engloutis la moindre parcelle de lumière, quelques sbires mal intentionnés iront verrouiller les portes, pendant que d’autres, se chargeront de l’aération. Quelques gouttes de substance corrosive ont étés glissées dans les gourmandise vendues à l’entrée. Il ne reste plus qu’à attendre que le produit fasse effet. Petit à petit, la lumière se tamise, ne se rendant compte de rien, les yeux rivés sur scène. Les voilà entraînés dans un élan de douceur, et sans aucune arme pour se défendre.
Le jeu et prêt, le lavement a déjà commencé…

Act I - Scene I
‘Nuit, brise fraîche. Ici dehors, les hiboux poussent leurs derniers cris. Il est trop tard pour chanter, même pour eux. Un petit château victorien caché dans une épaisse forêt. Loin de tout, se suffisant à lui-même. Une lumière brille faiblement, doucement, les éclats tamisés d’une petite lampe sortent d’une fenêtre aux vitrages appliqués. Plus loin, une Lune à son apogée brille de tout son saoul. Aujourd’hui, Planète Terre la voie en entier et elle compte bien le faire savoir. Les cimes des arbres se balancent doucement au grès du vent, une tranquillité non controversée. C’était la mise en abyme de notre histoire, c’était juste un rêve de plus pour ne pas oublier les erreurs du passé. Une pièce en trois temps tels des centaines, une pièce d’un petit poète oublié qui n’attendait pourtant plus rien de personne…’

Act I - Scene II
‘Les vitres volent en éclat. Des bruits sourds, sans importance. Peut-être même une lutte, mais tout le monde s’en fou. Ce n’était qu’une gamine enfermé dans une chambre aux poutres d’or et d’argent en compagnie de sa mère. Ces sons étaient fréquents à présent, plus personne ne s’en souciait. Ils n’avaient plus d’importance. Tel un parcourt cyclique, tous les soir, une jeune inconnue aux cheveux rouges tournait seule sur les airs d’une petite musique aérienne. Elle sait très bien que lorsque ce manège s’arrêtera, Elle rentrera, Mère ira briser ses porte d’ébène, encore une fois. Mais ça, tout le monde s’en fou.
Les dernières lumières s’éteignent dans l’obscurité. Les cris étouffés, tout rentrait dans l’ordre, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter. La campagne s’endort, elle l’a bien mérité. Les derniers sons s’évaporent, et la Lune les domine de son irréprochable silence.
Les fenêtres s’ouvrent, un pied de porcelaine se pose sur la rambarde du balcon. Debout tel un spectre, les bras ballant, la chevelure emportée par le vent. Un regard dans la direction de la petite chambre d’or. Un sourire demi-feint, l’enfant ferma ses yeux, l’enfant aurait voulu ne plus jamais les rouvrir.
Puis la chute, celle que tout le monde connaît. Un nouveau cri retenti, il n’a plus le même timbre. Dangereux changement, réveillant les quelques esprits de la forêt. Certain sortent de leur torpeur, d’autre se rendorment sagement. Certain y voient un signe, d’autres, une malédiction. Leurs deux yeux rouges suivant la course effrénée de la Belle vers les bas-fonds. Certains s’attendent à entendre un nouveau cri, d’autre une craquement. Etonnés, aucun son ne sort de la bouche cette enfant des abysses. Elle reste allongée par terre, le visage délicatement bercé par les herbes de la clairière. Les yeux clos, une respiration encore douce suspendue à ses lèvres. Telle Aurore, égérie du sommeil, fermant les yeux pour cents longues années.’

Act I - Scene III
‘Petite princesse nuisible, tremblante, entrant en son antre, sans même lui demander la permission. Posant un pied sur le tapis de son repaire, sans même avoir l'esprit de sonner. Pénétrant son domicile sans même s’essuyer les pieds, comme chez elle, posant ses mains écorchées sur l’écorce des arbres, sans gène. Dégradant ses nouveaux tableaux, quelques feuilles rouges venues d’un nouveau monde. Continuant son massacre, faisant fuir de ses halètements sonores ses quelques invités d’un soir. Saleté d’humaine se croyant seule au monde, comme tous les Autres. Immonde. Quelle petite idiote…
Quelques feuilles d’octobre se détachant lentement de leur mentor, s’étalant avec grâce sur l’humus d’entre les arbres. Derrière un feuillage, deux yeux irréels la regardant avec envie. Un grognement sourd, le beau diable ne croyait pas un jour tomber sur si attirant. Mais il fallait attendre, la laissant rentrer plus profondément encore. Un pas puis l’autre, jusqu’à se perdre. Petite princesse aux cheveux rouges oubliant les recommandations de Mère. Pauvre enfant tremblotante, les mains posées sur ses petits bras purs, appétissants. Une chair tendre que protégeait une peau bleue, parfaite. De longues jambes opalines avec ce qu’il fallait de viande, un sang chaud passant par quelques veines délicates. Une odeur à en faire frémir les papille, celle de l’innocence. Une proie à savourer, sans modération. Mal élevée, mais qu’importe. Un goût quelque peu relevé ne ferait qu'accroître le plaisir. Il était l’heure de passer à table…’

ENTRACTE
Un grognement sourd et la voilà relevée. Un sourire crispé et assurer que tout va bien. Une toux pour distiller les imperfections de son timbre. Une reine se relevant, posant les yeux sur son royaume. Apposant un œil inquisiteur sur le traître se trouvant devant elle. Son monde à feu et à sang. Un sceptre pour imposer sa royale personne, une couronne d’or à terre, son manteau moucheté envoyé contre son trône d’ébène. Un lustre de cristal tanguant dangereusement, quelques débris cristallins brillant doucement sur le dallage noir et blanc de son château. Un échiquier en trois temps. La partie n’est pas finie. Envoyer son fou coincer ce cavalier maudi. Il ne fallait plus qu’il fasse un pas. Attendre la réaction de l’adversaire, calculer son déplacement, observer tous ses gestes et prévoir ses réactions. Relever sa reine et partir à sa rencontre, l’avancer de trois cases sur la droite et attendre. Le regarder dans les yeux et ne pas laisser tomber la bataille. Bloquer ainsi tous ses déplacements, ne laisser à votre adversaire que d’autre choix que sacrifier l’un de ses pitoyables pions. Laisser échapper sa satisfaction, parce qu’après tout, vous avez gagné la bataille. La tour s’avance de six crans sur la droite, tout était calculé, vous étiez le plus fort. Echec et mat.
La reine se relève, posant la pointe de son épée sur le torse de sa victime. Un sourire à demi-feint. Une lueur de folie dans l’œil, la survie de toute une nation. Lueur perverse, frôlant l’obsession. Regarder une dernière fois son assaillants dans les yeux et goûter à sa peur. Engloutir ses angoisses et devenir un monstre, apprécier sa douleur et sa souffrance. Lui sourire cruellement et poser une deuxième main sur la garde. D’un geste rapide, baisser le bras. Une marrée rouge se déversant de son misérable corps. Le voir souffrir, une seconde fois, l’entendre agoniser et le voir dépérir. Une deuxième fois, vivre tel le monstre de l’histoire et en ressortir avec toutes les louanges.
L’histoire est racontée. Les faits suivent, puis l’histoire et racontée à nouveau. Certains méfaits étrangement divergent, personne n’y prête attention. La reine sort victorieuse, certains détails comme effacés. Ce n’était qu’un acte de légitime défense, de toute façon, il n’y a aucune raison de le préciser. Tout le monde le sait. A vrai dire, tant qu’ils ont un sujet de conversation, cet état leur convient. Et puis, elle l’a butté, le reste, qu’est ce qu’on s’en fou.

« Tu sais Syn, je pensais que dans la vie, il fallait toujours aller contre le courant, aussi fort soit-il. Mais vivre en se laissant porter, ce n’est pas si bête que ça. Si ça permet d’avancer… »

Syndel, dame des abysses. Grande Reine victorieuse, victime d’un fléau à l’échiquier. Prévisible, elle en ressortirait vainqueur, une formalité. Personne n’a réussi à avoir sa peau jusqu’alors, ce n’est pas lui qui s’emparera de la personne. Syndrome chronique, vainqueur. Etre sûr d’être immortel pour vraiment le devenir. Sans jouer les héros, se savoir invincible pour le devenir. Rien de plus simple. Le petits joueurs n’ont fait que s’écorcher, la plupart d’entre eux en sont mort. Tant pis pour eux. D’autres, moins téméraires se sont contentés de la paralysie, ou encore la perte d’un membre. Ce n’est pas une trop grosse perte, au moins, ils ont vécu leur rêve quelques seconde. Ca mérite bien tous ses sacrifices. Ils en sont ressortit vainqueur, malgré leur état pitoyable, ils ont au moins fait quelque chose de leur foutue vie.
Devant elle, te relever, majestueuse. Un sourire malgré la douleur, comme au bon vieux temps. Et tu la regarde, encore, sans la lâcher, tu lui promet à ton tour monts et merveilles. Comment pourrait-elle t-en être reconnaissante ? Trop pour cette petite princesse oublié, elle ne t’en demandait pas autant. Tes mots résonants dans son esprits. Des mots d’une extrême beauté, inaudibles du commun des mortels. Des mots silencieux que seule la Belle avait le privilège d’entendre. Des mots pour elle seule, des mots volés à sa Muse, des mots égoïstes, quelques sons indistincts résonnant parmi les anges, pour l’éternité.

Act II - Scene I
Tu t’approches de mon repaire et ton odeur envahie mes sens. Tu deviendras mienne au moment où je goûterais à ta chair. Petite princesse abandonnée, n’ai crainte, je serais là. Je serais là pour toi. A mes côtés tu n’auras peur, elle ne te toucheras plus. Alors sèche tes larmes et n’ai plus crainte. Je serais ton Prince. Je te délivrais de tes contes et merveilles. Ensemble nous bâtirons une nouvelle voie, je changerais ta vie, tu prolongeras la mienne.
Un voix doucement susurrée au détours d’un arbre. Quelques sont froids se voulant réconfortant. Faux, mais désespérément envoûtants. Lorsque que l’on a tout perdu, les moindres petites étincelles de tendresse peuvent devenir de véritables feux de joie. C’est alors, sans aucune conscience que le corps s’avance vers la magnificence même. Du suicide, tellement réel. Un désastre.'

Act II - Scene II
‘Gamine aux cheveux de feu, s’approchant dangereusement de son antre. Guidée vers ses douces mélopées, Mère de substitution. Parce que malgré tout, ‘elle reste indispensable’. C’est alors qu’Il l’envoi. Ho, ne me le demande pas, tu le sais tout aussi bien que moi. La mettre encore plus bas que terre pour encore mieux la recueillir. Tout était prémédité. Alors, le suppôt s’approche, la Belle le regarde, yeux dans les yeux. Elle croit voir son sauveur, mais ça tu le sais déjà. Les même paroles, parfaite copie. Beau, abusif, peut-être même trop. Elle aurait dû s’en douter, mais que veux tu, elle était naïve. Tu lui pardonneras, elle n’était qu’une enfant, elle ne connaissait rien d’autre que son château vermeille. A l’effigie de Mère, de sa mère trop protectrice. Elle l’aura fait courir à sa perte, comme nous tous. Elle lui aurait compté quelques histoire à dormir debout sur des citrouilles, roués et autres chevillettes. Elle lui aurait dit qu’Aurore se serait endormis cent longues années, et elle l’aurait cru. Tout ce qui sortait de la bouche de cette bellâtre ne pouvait être que certitude. Elle avait toujours raison, elle était Mère, Mère toute puissante. Et personne ne pourra lui retirer ce titre.’

Act II - Scene III
‘Atterrée, pauvre enfant abandonnée. Risée, écrasée sur le sol boueux, le goût du sang encore présent dans la bouche. La gorge émaciée, le regard terne. Plus rien ni personne. Ne pas fermer les yeux, ne pas s’endormir. Tremblante, la peur de le voir revenir. Laissée pour morte, les vêtements déchirés, la peau couverte de plaies. Allongée au sol et ne vouloir plus voir personne. Rester ici pour l’éternité et être emprisonnées par la glace. Attendre la fin de l’été et se laisser sombrer dans les volutes glacées de l’hiver. S’allonger, ne plus bouger, et se laisser fondre dans la neige, sous un timide soleil annonçant la fin de l’hiver.
Et puis, Lui, attendant comme il se doit sa déchéance. Une simple formalité. Elle sera sienne, il l’a décidé, personne ne pourra aller à l’encontre de ses vouloirs. La recueillir lorsqu’elle aura tout perdu, pour que la Belle lui doive la vie, pour qu’elle ne fasse plus que corps avec elle. Deux âmes illusoires, une parfaite fusion. Elle et Lui dans le même cadavre. Harmonie. Personne à l’encontre de sa personne, vous n’existiez pas encore. Son monde était cloisonné, Mère en détenait les clefs. Personne, juste Lui guettant le moment propice. Couru à sa perte ? Vous ne croyez pas si bien dire.’

ENTRACTE
Il n’y a plus d’espoir, c’était ce qu’ils disaient. Vouloir arrêter, tellement simple. Certains se regardent mourir à petit feu. D’autres préfèrent attendre l’arrivé du messie. L’espérance s’en va, personne n’a essayé de la rattraper. Tous oublient leur vocation, vivre. Insignifiants, qui aurait pensé pouvoir se relever. L’homme réagit comme l’homme, et personne n’aurait songé à se relever. Beaucoup se taisent, encore plus hurlent au désespoir, ceux-la sont déjà mort. C’est une danse silencieuse, sans but. Après avoir été bafoué, l’homme ne pense plus à l’avenir. Il imagine son heure et prie. Ridicule. A côté de ça, il pense au passé. Il a oublié que son sang coulait encore dans ses veines. C’est un appelle funéraire et la Mort ne se fait pas prier. Beaucoup sautent, certains voient leur geste comme un acte de bravoure. D’autres préfèrent encore le jeu de la gâchette, ils n’ont plus rien à perdre. Mais ne nous leurrons pas, ils sont faibles, le plus grand nombre d’entre eux se contentent d’attendre. Jusqu’à ce que la folie s’empare de leur corps.

Il y avait un jeu d’un nouveau genre. Personne ne le connaissait, tout droit importé des Dessous. C’était une marche macabre où se mêlait incision et inhalation. Peu connu, encore interdit des autorités, il n’y avait qu’à se rejoindre dans les sous-sol d’un vieil immeuble. Le mot était passé sous les capes, le soir, la foule se dévergondait. Arrivé à destination, un cercle de vétérans vous expliquait docilement les règles. Le jeu pouvait commencer.

« Tu sais Syn, il avait des problèmes auxquels je refusais de réfléchir sérieusement, y échappant par des réponses trop vagues. Finalement, le temps était venu pour moi d’y faire face. »

Commun des mortel. Il y en avait d’autres, et heureusement.
Quelques individus, très peu nombreux. Ceux qui se relèvent. Un petit comité. Réagir de façon différente et braver ce qui aurait été le destin. L’ordre des chose à changer, on ne s’attendait pas à ça. C’est alors que tout se bouscule, plus personne ne sait quel est son rôle. C’est le début d’une nouvelle histoire, un odyssée à lui tout seul. Les héros grecs venaient des tréfonds de l’univers pour vous venir en aide. Malheureusement pour eux, ils ne vous étaient d’aucune utilité. Le voyage terminé, il était l’heure de partir. Sans eux, la guerre aurait été gagnée, de la même façon, Troie n’était qu’un exemple de pacotille. Une nouvelle bataille, en ces lieux, cœur de Transylvanie. Interdit sur les cartes, le nom effraie. Et pour cause. Grand maître, au nom prohibé et ses sbires. Il n’existe pas, pourtant, plus personne n’ose plus habiter ces lieux. Pitoyable légende. Les Reines n’ont pas peur, elle iront le tuer dans ses rêves.

-Si tu veux, on pourra aller faire un tour quand je me serais changé. Sortir comme ça, ça ferait désordre.

Toujours et toujours. Elle ne changeras jamais. A l’apogée de son pouvoir, il est l’heure de faire tes prières. C’est un message codé, intercepte le et défit toi. Prend sur toi et relève toi. Regarde ce qu’ils font pour toi. N’abandonne pas et relève toi, petite sotte. Fermer la bouche, contrecarrer la manche sanguine. Rouvrir les yeux et accepter un nouvel essor. Se rassoire, le sol, son grand ami. Poser deux main contre lui, l’aider à la soutenir. Relever les yeux vers son Ange et respirer à nouveau. Son ombre perçant les rainures de lumière laissée par le volet. Un grande femme, belle comme le jour. Sensuelle, gracieuse. Droite, malgré la douleur. Derrière elle, deux ailes noires, comme le geai, terminant leur élévation. Quelques plumes sombres s’envolant, retombant gracieusement sur le sol. Un ange. Une entité à elle seule.
Sans bouger, quelques secondes, puis toujours son regard prenant. Une main en sa direction. Elle ne lui demande pas son avis. Elle sait d’avance qu’elle sera d’accord. ‘Allez viens, on se barre d’ici’. Un signe de conviction, bien sûr qu’elle ne laisseront pas tomber. Deux reines abyssales ne méritent en rien pareil traitement. ‘Suis moi, tu verras ce qu’on va lui faire subir, à ce chien.’ Paroles divine, argument d’autorité. Aucune autre initiative. Personne n’ira à l’encontre de leurs désirs, n’oubliez pas qui elle est. Personne n’a encore réussi à lui tenir tête. Elle aura le dernier mot, elle a toujours eu ce qu’elle désirait, et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle fera abstraction à la règle.

Act III - Scene I
‘Ton âme entre mes mains à présent, je détiens les clefs de ta geôle, ne t’en fait pas. Je ne te garderais pas prisonnière très longtemps. Juste le temps de goûter à ta chair. Ton corps tremblant à terre. Je m’approche de toi, toujours de glace, ne t’en fait pas, je te réchaufferais. Plus personne ne pourra te toucher, ma chaleur t’envahira à chaque contacte, je serais là pour te protéger. Je t’assure, plus personne ne pourra juste oser porter la main sur toi. Ma chaleur les fera tous fuit et tu m’appartiendras.
Jamais tu ne seras seule, mes pensées toujours à tes côtés. N’aie crainte, je serais une nouvelle part de toi, tu deviendras ce que tu as toujours voulu, libre et impétueuse. Laisse moi faire de toi une Muse, laisse moi te sauver. Je serais à tes cotés, ne t’inquiète pas, je serais ton gardien, et plus personne ne pourra te faire du mal. Mes mots seront une nouvelle palissade, une nouvelle barrière à tous les Autres. Laisse moi faire de toi une reine, laisse moi t’enfermer en mon royaume.

Act III - Scene II
‘Le contrat est signé, ton corps contre le mien. T’enlacer pour te protéger. N’ai crainte, ici tu es en sécurité, personne ne pourra plus jamais te toucher. Je serais là. Là pour les en empêcher. Tu es une gentille fille, docile. C’est bien. Je peux te faire confiance. Les autres ne m’avaient pas écouté, regarde ce qu’elles sont devenue. Je sais que toi, tu seras différente. Ne tremble pas tant, je suis là. Ne fait pas de bêtises, il est trop tard pour faire marche arrière.
Gamine docile, tu te calmes entre mes bras. Ton souffle chaud se déversant lentement sur mon cou. Tu t’endors, pauvre folle. Jamais rien n’a été aussi facile. Mes doigts effleurant ton épaule droite, place prochaine de mon sceau. Ces marques ne te quitteront plus jamais, souvenir physique de ma présence. Jouer avec ta peau, poser ma gueule sur ton corps et te rassurer. Plus rien ne sera jamais comme avant. Je peux te l’assurer, jamais plus.

Act III - Scene III
‘Deux crocs brillants doucement dans l’obscurité, ce n’était que les sinistre desseins d’un enragé. Personne n’était là pour l’en empêcher. Et même, qui s’en souciait. Une histoire de plus, une gamine de moins. Les plus lâches feront leur deuil en silence, comme tout le monde. Ceux qui essayeront de parler ne se relèveront plus. Une impasse. Tout le monde en sortait vainqueur. Après, la gamine, tous regarderont leurs pieds et demanderont pardon d’un air solennel, se demanderont ce qu’ils pourraient bien faire à manger ce soir. Tous sont les mêmes. Et personne ne changera. Il ne faut pas s’en faire. L’explosion à lieux très prochainement.
Un rire, vous le connaissez par cœur à présent. Sur leurs branches, les oiseaux endormis s’envolent en poussant de longues plaintes stridentes. Lui ouvre la gueule, réveille l’enfant, plantant ses crocs dans sa chair, brisant quelques os par la même occasion. Lumière vive. Personne, pas même Lui ne sait ce qu’il se passe par la suite. Une longue plainte, un hurlement de douleur avant que tout ne devienne noir. A nouveau.

THE END
C’était une histoire d’une extrême beauté. L’intrigue était bien fondée et tout le monde en sortait couvert de louanges. Les méchants étaient punis et les bons récompensés. Tout était pour le mieux dans le meilleur des monde. Une musique romantique. La dernière image, la belle embrassant le héros, comme le veut la tradition. Un cercle noir se referme sur leurs yeux exaltés. Il ne restait plus qu’à vous taper l’écran noir. Les longues listes défilant à une vitesse infernale. Se sont elles qui vous attestent que l’histoire est bien fini. Il n’y a plus de raison de rester devant votre poste, décrochez. Ne laissez pas libre cours à la concurrence.
Les lumières se rallument. Le rideau se baisse, des bras s’étendent, certains spectateurs s’étaient endormis. Quelques gloussements, deux ou trois bâillements, une rumeur couvrant les dernières notes de musique. Les amoureux retirent précipitamment leur bras baladeur, les vieilles dames s’assurent qu’elles ont toujours leur sac sur elle, les jeunes filles essuient les quelques torrents coulés le long de leurs joues rosées, les jeunes mariés, quant à elle, réveillent leur maris par de longs susurrements glissé à leur oreille, les enfants applaudissent sauvagement, les mères essaient désespérément de les calmer. Chacun s’assure de n’avoir rien oublié sous les fauteuils, des portables sonnent, certains répondent, d’autres poussent de long soupirs de résignation. Beaucoup décrochent, d’autre, se félicitent de ne pas en avoir.

Quelques miettes de substance rappeuse traînent sous les canapés rouges vifs, une bouteille renversée gis seule entre les marches et un siège. A moitié pliée, elle a recraché presque tout son liquide. Des dizaines de papiers plastifiés se plient en silence à l’arrière de la salle. Deux ou trois matières gluantes traînent sur les sièges, certains ont étés collés sous le rouge du velours. Un boite de fer continue de pétiller dans sa cage de plastique. Quelques boules de chocolat abandonnées, et d’autres substance cancérigènes se baladant sur le tapis âpre de la salle. Personne n’en veut, un rat s’en contentera sûrement.
Les spectateurs se lèvent, le bruit s’intensifie. Ils n’ont plus rien à faire ici, il est l’heure de partir, la séance est finie. Se bousculant pour avoir la première place, pas un mot entre eux, juste des grognements bestiaux pour manifester leur mécontentement. Certain se retourne vers leur siège, consciencieux, ramassent une écharpe, et d’autre, un gant oublié. Contents de leur trouvaille, ils parent leur corps chérubin de ces prépondérances informes et s’en vont courir sous les jupons de leur mère. La porte s’ouvre, un froid spectaculaire s’empare des lieux. Les corps se raidissent, les enfants sont contents de leurs nouveaux bonnet. Tous sortent. Oubliant leurs désastreuses aventures.

-Tu viens? On a assez perdu de temps comme ça!

Ne pas se poser de question, totalement inutile, lui faire confiance. Se redresser et emparer ses longs doigts fin. Aucune réaction devant la douleur et garder sa main agrippée à la sienne et serrer encore plus fort. Etre plus fort que ce chien, ne pas se laisser abattre. Sur ses deux pieds, très instable. Respirer et ne plus penser à rien. Un pas puis l’autre. La regarder dans les yeux, à nouveau. Magnifique. Décrocher un sourire arrogant, on a gagné. Un coup de menton vers la fenêtre, et essuyer d’un revers de la main le sang encore frais brillant sur ses lèvres. Tout va bien, j’en suis convaincue. La Belle se dirigea vers la rideau, ouvrant la parure de satin que sa Muse avait fermé quelques minutes avant. D’un air détaché, au comble de l’ironie. Se faisant prier pour ne pas regarder sa main brunir à vue d’œil. Le visage lisse. La bouche légèrement entrouverte. Un sourire. Ouvrir d’un geste vif les rideaux vermeille, laissant entrer les quelques rayon solaires qu’il restait de cette après-midi tourmentée. La Belle fit mine de regarder avec étonnement le parc désert se dressant devant elle. Brusquement, lever le battant de la fenêtre. Un vent fort s’engouffra par l’interstice, soulevant les cheveux rouge de la Nymphe. Elle se retourna consciencieusement, replongeant ses yeux émeraudes dans ceux de Syndel. Comme pour la première fois. Rien ne s’est passé. D’un simple jeu d’esprit, remémorer ses souvenirs, les faire vibres dans l’air par un simple jeu psychique. Réplique parfaite. Rien n’a changé, rien n’est arrivé, soyez-en assuré.

-C'est toi qui vois, ma grande. Je me fous de ce qui peut t'arriver, je n'suis pas ta mère. T'as prévu de sortir quand, t'as une date?

Et avec la même voix hautaine qu’au tout début. La main sur sa lèvre inférieur, le même regard malicieux. Attendre quelques secondes et ménager son effet. Un nouveau regard vers l'extérieur où les dernières lueurs de Dieu Soleil exalté les attendait.

-Aujourd’hui. Tu m’emmènes ?

Parce que c’est en tes mots que je trouve réconfort. J’oublie les siens et me concentre sur tes dires. Je n’ai besoin de rien d’autre. Tu sais qui je suis, tu sais très bien ce que je pense de toi. Alors amène moi loin de tous ça. C’est dans ta main que je continue de serrer malgré la douleur que j’existe. C’est en cette main que je m’évade. Je le quitte pour m’entendre le crier plus fort. Jamais tu ne m’entendras le dire. Mais sache le, sache que je t’aime. Comme personne.

« You have won, and I have lost. But, from now on you too are dead – dead to the World, to Haven, and to Hope! You existed in me – and this body is your own. See how completely you have, through my death, murdered yourself. »
[Edgar Allan Poe – Tales Of Mystery And Imagination]

[ “Mama, we all go to hell.
Mama, we all go to hell.
I'm writing this letter and wishing you well,
Mama, we all go to hell.

Oh, well, now,
Mama, we're all gonna die.
Mama, we're all gonna die.
Stop asking me questions, I'd hate to see you cry,
Mama, we're all gonna die.” ]
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyDim 25 Avr 2010 - 20:23

Assise sur le lit, elle se laisse tomber. Bercée par les sonates à la Lune. L'appel de la Plume. Sacrés. Que ces moments soient loués. Bénis par les Cieux. Tout leur étaient accordés. C'est pour cette raison qu'elle ne pouvait rien leur repprocher. Le pacte signé, plus de dialogues imaginables. Tout leur céder. Sommeil y comprit. Devant sa table basse, fer et bois, de fortune, vieille trousse racommodée remplie sur la couverture, feuille blanche, virginale, posée sur le cahier-support, le tas de semblables au sol. La lumière de la lampe de chevet en direction du néant. En tailleur, les doigts occupés par le va et vient continuel du stylographe en peine. Cherchant l'inspiration. L'heure de la prière. Quand sonne le glas, la vie s'omet. Et l'on s'adonne à l'un des péchés faramineux. La passion.
Se penche sur son lien entre le réel et la fiction. L'inspiration monte, puis émerge en silence. Sous les rayons nocturnes, les courbes proportionnées de ses lettres griffonnent la pureté. Une rature. Reprise de mots. Souligne. Saute une ligne. Et débute.


" Ma Muse.

Ton absence se creuse. Je le sais, je le sens. Toi-même, tu es perdue. Et ta perte entraine la mienne. Notre fusion est éternelle. Toi, moi. Quoiqu'en disent les autres. À classer dans la catégorie des lesbiennes ou pas. Tes bras me lovent dans un monde insouciant. Ta voix m'obsède et me plait. Ta beauté me subjuge. Je suis sous le charme de ton sourire. Et ton regard me transperce de toutes parts. Tout en toi respire. Face à moi, ta chair et ton âme mutent en clef de ma prison dorée. En cage. Un vulgaire oiseau, je me suis fais prendre au piège par ma souffrance et mon vâgue-à-l'âme. Tu es mon sauveur. C'est toi, mon prince charmant. Non, pas de mariage ni d'enfants, ma Belle. Tu sais que je ne t'aime pas de cette façon, mais à quoi perdre mon temps à le préciser. Je t'aime. C'est ce qui importe. Tu es ma Déesse. Si seulement une aura blanche t'envellopait de sa douceur éclatante. Quoique non, le blanc ne ferait que contraster avec ta peau déjà trop lactée. Le roux de tes cheveux serait plus vivant. Je penche pour un voile dans les tons... écarlates. Rouge, ou roussi. J'aime ces couleurs. Je trouve qu'elles te saillent à merveille, pas toi? Aucune importance, Chaperon. Il n'y a que les mots qui t'entourent. Tes phrases sans aucun sens. Celles que tu te plais à fabriquer. Certains jouent avec leur vie, toi, tu t'attaches plus à celle-là, nouvelle, factice. Celle-là, qui réside en ton sein. Hirondelle. Qui est-ce, Hirondelle. Je sais qui se cache sous ce masque de légèreté, d'exentricité, de talent, d'émotion. Hirondelle, c'est étrange et complexe. Hirondelle, personne ne connait seuls les quelques privilégiés dont je fais partie. Hirondelle, ce n'est pas le Messie. Non, Hirondelle n'est pas un poison. Hirondelle n'est ni un mal, ni un bien. Hirondelle, c'est un Dopplegänger des appellations. Hirondelle est Chaperon, Douce, Blanche, Belle. Hirondelle n'est pas fixe. Aime le changement. Le renouveau. Hirondelle, c'est généreux. C'est la vision de l'autre avant la sienne. Hirondelle, je vois Hirondelle comme Hirondelle. Définition même de la sécurité. Exentricité maladive. Dégénérécence nictalope. Hirondelle. Animal caractériel indifférent à son entourage vu de l'extérieur, sensible en son coeur. Animal. On ne verra jamais Hirondelle dans une cage. Chaperon à la place de Loup. Douce irritée. Blanche virer au gris. Belle ne plus l'être. Si Hirondelle prend soin de moi, je prendrai soin d'Hirondelle. Parce qu'Hirondelle, avant d'être tout cela, est Hirondelle. Définition même d'Hirondelle: protection. Et c'est sans doute égoïste de ma part. Mais c'est ma protection. Tout comme, je l'espère du moins, être la sienne.
Pitié, faites que jamais je n'ai besoin de la protéger. Faites que tout aille pour le mieux.

Je lutte chaque nuit. En ton nom, en tes croyances. Je n'ai que faire des risques encourus. Si c'est pour conserver tes tons clairs en mélodieux en tête. Si c'est pour ressentir la douceur de ta peau contre la mienne. Si c'est pour seulement te conserver en moi. En mon sein. C'est une preuve de ma passion. De mon dévouement. De ma folie. De ma haine envers le monde. Oui, je suis en guerre. Et c'est ainsi chaque jour, chaque nuit. En ton nom, et pour d'autres thèmes me tenant à coeur. Très peu, soit dit en passant. Je ne crois ni au destin, ni à la chance, c'est inné. Je n'ai donc pas tant de sujets à soutenir. Je suis quelqu'un à tendance neutre. Indifférente. Une pauvre larve mutante, ni chenille ni papillon. Restera pour toujours et à jamais une chrisalyde.
Un cristal vivant, un fossile vital, une pierre mouvante, qui a succombé à tes coups. D'une violente douceur. Ils n'étaient pas si puissants. C'est moi qui suis faible. Ou démuni contre ce trop-plein d'attention que tu m'as offert. J'avoue qu'à aucun moment je n'ai pensé à m'en écarter. Jamais je n'avais trouvé autant de réconfort en un même élément. Tu étais l'idéal de sûreté. L'incarnation de l'Eden pour un criminel aussi perturbé que moi. J'ai su accueillir toute ta grâce, ton bien-être. Les effluves de tes mots chauds traversaient mes oreilles en une fine aiguille. Tes dires brûlants perçaient mes typans comme un pieu que l'on enfoncait à coup de marteau dans mon crâne. Tu étais bouillante. Volcanique. Et j'y étais parfaitement insensible. La Gaule t'appartenait déjà, et tu ne pu retenir tes suffocations de culture très longtemps. Tu me fis voyager dans ton monde. Tu me présentas à ton royaume, me fit asseoir sur ton trône d'asphalte. J'en fis de même quelques instants plus tard. Les visites semblaient interminables. Pourtant, je n'avais pas peur. Tu étais là. Au fur et à mesure, je t'écoutais. Progressivement, tu me captivais. Moi qui m'étais pourtant conditionné à cette vérité farouche qu'était ma jalousie à ton égard. Tu m'avais dépouillé d'un bien qui m'étais dû. Forcément. Cependant, il n'y avait que moi et ma persévérance. Je t'ai rejoint sur le champ de bataille. Et ignorant tout de ma rancoeur, tu m'as bercé. Et ignorant tout de toi, je me suis laissée aller. Tes sucreries métaphoriques, tes insultes de velours, l'aciduité des complexités, la profondeurs de tes idées, le sel de ta crainte feinte, le délice de tes caprices. Ton plat était un vrai régal que tu me faisais partager à tous tes repas. Je ne pu m'en lasser. Pas une seule seconde.
Et petit à petit, le monde autour de moi se scinda en deux parties bien distinctes. Toi à ton apogée et moi en plein déclin. Il finit par s'écrouler. Un château de cartes.
Avancer aveuglement dans ce sentier ne m'était pas effrayant. J'ignorais ta beauté et survivais sans. Puis un jour, le temps décida de nous mettre à l'épreuve. Eprise d'une quelconque lubie, je suis tombée sous le charme de mon propre visage, et j'ai décidé de t'en faire part. J'ai quémendé ton minois, suite à ça. Les quelques clics qui me menèrent jusqu'à toi fûrent les derniers sobres. Envoutée. C'est comme ça que j'ai fondu. C'est de cette façon que je suis devenue cette liqueur bonne à rien.
Quelque part entre le dégoût de soi et l'îdolation. Je savais que je te venerais de trop. Alors j'ai canalisé ma foi. Et j'ai repris le contrôle de mon être. Tu étais ma libido secrète. Mon instrument enchanté. Mon marchant de bonheur. Tu étais devenue le modèle caché de mes songes. Et tu m'annonças ta position géographique, ce qui me conduit aussitôt dans ton temple.
Sur la route, à l'arrière. J'ai cru mourrir. De l'attente, du départ, de l'arrivée. Tu étais devenue omniprésente. Tu étais passée du stade encombrant psychiquement à épuisant émotionellement. Croiser tes yeux me semblait inespèré, voir complètement loufoque. Te voir, en chair et en os, me ferait frissonner. Ta pensée me traversait l'esprit furtivement, et tandis que j'essayai de croire en autre chose, tu revenais à la charge, plus puissante encore que la vague précédente. Rapidement et sûrement, tu t'emparais de la chair, et le sang hurlait de ne pouvoir rien tenter. Les questions s'enchevêtraient les unes dans les autres. Tes douceurs seraient-elles toujours aussi langoureuses? Ton langage de Dame serait-il à la hauteur de l'Arial que je connaissais? Tes paroles passées concorderaient-elles avec tes paroles futures? Serais-tu toi? Serais-je moi? Doute, angoisse. Tu m'en fis baver. Ensuite, la voiture s'arrêta. Léthargie passagère, on m'ouvrit la porte. Je suis sortie, plus morte que vivante. Tanguant dangereusement sur les côtés. Manquant de me faire renverser. Les marches de pierre s'étalaient devant moi. Je ne me rendis même pas compte de mon ascenssion. Les spectateurs filaient devant mes yeux embrumés. Les rares qui m'adressèrent un regard fûrent surpris de me voir encore debout. Un pas lourd, difficile. Respire. C'était plus compliqué qu'il n'y paraissait. Seule, malgré les deux accompagnateurs, que j'avais semé dans ma transe. C'était la première fois que je ressentais autant. Stérile à ce genre de situation, ce n'était qu'un échantillon. C'était cela qui m'effrayait. Que serait-ce face à la cible. Tremblements, mutisme. Il s'achèverait comment, ce sentiment d'extrême oppression? Elle se manifesterait comment, cette joie?
Devant la sortie, une hésitation. Quelqu'un passa devant moi, m'ouvrit la porte sans y prendre attention. Subtile, discrète. L'air du dehors me fit ouvrir la bouche pour rien. Respiration plaintive. Alarme insonore. Un coup de tête à droite, à gauche. Avance. Les deux autres m'avaient rejoint, j'ignore quand. Mais ils étaient devant. Loin devant. Je m'étais arrêtée. Attraction subite. Ce ne pouvait être que toi. Je te cherchais. Et je fus déconnectée à la vision de cet être, assis sur les marches d'escaliers, face à la fontaine endormie. À côté de la créature, une autre créature, encore différente. Mâle et femelle. L'individu X s'adressait à l'individu Y. Et moi. De toute ma hauteur, je m'écroulais. J'y étais. J'y étais, devant toi. Pire encore, c'était contre toi. J'avais pris conscience de mon emplacement géographique, si près de toi et de lui. Je croyais en toi. Et ton Oracle devant moi m'apaisa. Je savais que tu étais là, et tu ignorais tout de ma présence, de mon oeil inquisiteur. Le chasseur face à sa proie, heureux. C'était exactement identique.
Un geste vers les deux visiteurs. Ils revinrent en ma direction, sans trop m'approcher. C'était mon rôle, de te signaler mon corps et mon âme présents. En chemin, quelques mètres à peine, je revis tout ce que j'avais vécu avec toi, comme si c'était la dernière fois que l'on s'entendait de cette manière. Je me mis à réfléchir, encore. Syndel, que dirais-tu. "Syndel, enchantée.". Et toi, Eden. "Eden, mais tu peux m'appeller Princesse!". Wolf... "Salut! Tu sais, c'est moi, la furie que tu n'connais de rien!". Geika. Tu ne dirais rien, Geika.
Erreur de connexion. Tentative de rebranchement dans cinq. Quatre. Trois. Deux. Un.
Derrière, droite. Tu parlais. J'étais sourde à tes paroles. Pas aveugle à son regard, soudainement braqué sur moi. Et sensible à sa détresse, tu fis volte face. C'est ainsi que le bleu et le brun se rencontrèrent, pour former ce monde bipôlaire que nous connaissons.

Je t'aime. "

C'est sans aucun talent qu'elle lui enverrait cette lettre. Trouée de sous-entendus, de thèmes dissimulés. Elle ne pouvait pas s'en empêcher.

"L'entrée dans le journal fut fraccassante."

Elle relit sa phrase. La seule depuis un certain temps. La lettre close, il fallait passer à autre ambiance. Quelque chose de fluide. Un texte. Nuit curatrice. À l'abri de la lumière trop chaude des reflets. Les lueurs lointaines du lempadaire d'en face étaient bien plus plaisantes. Attirantes. Quelques coups rythmés sur sa feuille, cliquetis sournois, ternes. Envie d'y aller. Sortir. Trouver l'inspiration, ailleurs. Parce qu'elle est maligne et qu'elle bouge. Cette garce se mouvoit avec la courbe d'un serpent. Malsain. Reptilien. Dès l'approche, la fuite. N'aime pas rester trop longtemps au même endroit. Se complait dans l'hérésie de ses admirateurs. Jouit de son obligation. Indispensable. Se sait importante. L'est. En profite, et mute en une intransigeante bête prête à mordre aux premiers gestes suspects. C'est un carnivore. Une dévoreuse d'âmes. Et Lilith se savait atteinte par ses griffes acerées. Lilith n'essayait pas de résister. Lilith savait pertinemment qu'il ne servait à rien de tenter de s'enfuir lorsque ses chaînes vous encerclent les chevilles. Elle, c'était son corps dans son intégralité qui y était relié. Comme l'agneau, elle n'avait rien vu venir. C'est invisible, c'est puissant, c'est innatendu, c'est vicieux. Ca saute à la gorge de ses proies sauvagement. Animosité. Sa voracité ne se canalise pas. Non, non, et non. Ca ne va plus du tout. Il faut stopper là la reflexion. Mettre un terme à tout cela. Reprendre le travail. Nul besoin de repos lorsque l'on est bercé par telle force. S'était laissé lécher. Etait à présent couverte de sa bave visqueuse et gluante. Naturellement vidée. Recharge nécessaire. Coups violents sur la feuille. Futurs stigmates. Névrose. Elle contemplait l'extérieur avec la bénédiction des cieux au fin fond de ses iris violets. L'appel aborigène. Laisse de côté stylographe et feuilles volantes. Autochtone. Décroise ses jambes, quitte la position de méditation boudhiste. Primitivité. Saute sur son tapis sale, se dirige à pas lents vers la vitre trranslucide, puis pose la main à plat contre sa frigidité. Réponse initiale. Il n'y avait pas de quoi s'en faire. C'était son instinct. Guidé par le chant héréditaire. La fenêtre donnait sur une rue déserte. Ses doigts se rétractèrent progressivement. Exitation. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Trouver le courage de refuser. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Ne pas cèder. Négatif. Ne pas cèder. Ne pas cèder.

"Les titres étaient encadrés de rouge et en capitales d'imprimerie. Ca avait l'air sérieux."

Assise sur le goudron. Juste milieu de la voie de circulation. Aucun risque, pas une voiture ne traverse cette départementale de nuit. Soupire à la clareté du lampadaire. Amères égratignures du bitume sur les mollets à nus. Chair visible. Moitié nue. L'arme et le bouclier à la main. Le duel peut commencer.

"Il la jette sur le canapé avec une violence telle qu'elle rebondit et finit sur son carrelage froid comme la mort. Il est devenu bestial. Féroce. Torse nu, il exhibe son poitrail, lui montre. 'Tu vois ça, je vais t'écraser avec'. Il n'avait plus rien du bellâtre souriant du restaurant italien du quartier chic. Il ne pensait qu'à sa chair. D'un coup de pied, il envoie la table contre le mur à proximité. Il se dresse à nouveau face à elle. Dominant. Sa virilité ne présente aucun signe d'envie. Son pantalon est déjà retiré. Elle, il ne lui reste plus qu'un mince tissu cachant son pubis. Avec ses mains, ses seins. Ses larmes roulent sur ses joues. Elle-même ne doit pas savoir si elles s'écoulent par joie, par peur, ou par n'importe quel autre procédé. L'horreur. Il lui tombe dessus comme une araignée bondit sur sa cible. Il ne reste plus qu'à tisser la toile. Elle a beau se débartre, rien n'y fait. Il veut simplement la débarrasser de sa pudeur. Lui ouvrir les portes du vrai plaisir. De l'extase dans son sens premier. Un but purement sexuel. Quand il lui écarte les cuisses, ses ongles se plantent dans ses épaules et son cri se fait plus strident encore. Il la repousse et s'écroule sur son ventre humide. Lui lèche le nombril. Ses pleurs redoublent d'intensité. Sa folie devient des plus carnassières. Il aime la viande. La bonne viande. Au moins, on pouvait voir ça comme un compliment. Elle était mangeable."

Le point pas exactement circulaire trahit le déséquilibre. Le récipient à encre lui glisse de la main et roule sur la route chaotique. Elle se couche sur le ventre pour l'atteindre, laissant le matériel s'envoler de ses jambes. Elle doit finalement se redresser sur les genoux pour tout rattraper. Une fois réinstallée, elle a perdu le fil. En suit un autre.

"Une patte blanche et duveuteuse qui camoufle le piquant de ses ongles. De longues mèches blondes, cascadant le long de son échine, gravissant les deux rondeurs voluptueuses de son torse à découvert, bouchant la portée de visibilité du gauche. Son bas ventre recouvert d'une pièce de tissu racommodée de toutes parts. Nymphe. Souriante, dentition parfaite. Pas une once d'éclat simple, coloré ou même ténèbreux. Neutre, mais ravissante. Qui l'eût cru si venimeuse."

Pas comme ça. Tire deux grands traits horizontaux sur ses lignes. Recommence.

"Plante carnivore. Elle attire et emprisonne. L'envie, le désir. Uniformément conforme. Elle peut s'appeller Algol. Mais personne ne la nomme ainsi. Trop de respect envers son entité dépossèdante. Elle était sans nul doute le plus traumatisant des tyrans. Se plait dans ce rôle. Séduisante, par sa vénusté de nacre et ses perles brillantes. Authenticité. Charmeuse, par nécéssité de reconnaissance. Vit en l'autre. Parasite. Dépend. N'a pas de mal à trouver d'hôte. Une fois repérée, promet monts et merveilles. La carnivore offre à l'insecte le nit douillet qu'il quémandait depuis la sortie du stade larvaire."

Hésitation. Lève les yeux en Sa direction, porte l'épée sur sa langue, la savoure. Prie. Recrache et reprend.

"Le même principe. La confiance du misérable apportera la supériorité conséquente du vorace. Il faudrait qu'elle lui fasse l'amour. Un peu de plaisir avant tout. Mais rien de bien méchant, fallait-il croire. Algol n'était pas du genre à donner sans prendre. Plutôt de celui à dérober tout ce qui pouvait l'être. Logique. Il ne pensait qu'à lui. Sa satisfaction. Et les trop naïfs pouvaient aller se faire foutre. Que lui. Qu'elle. Qu'elle. Cupidon, Flore, Muse. Tous autant qu'ils sont, des douleurs, des dominants, des hypocrites, des vaniteux, des égoïstes. Affabulateurs passés maîtres dans ces domaines. Bande de cons prétentieux et rapaces. Bestiasses sans appellation bâtardes. Sentiments et émotions."

Prend une pause. Calme sa respiration, cherche ses mots. Ne les trouve pas. À la lumière de Lune et d'Electricité, souffre de leur manque. Délit ses doigts croisés souplement. Saisit le meurtri à moitié vidé de son jus et se couche sur le papier noir.

"Elle disait aimer la liqueur. Le bon vin, les nectars durs, les cocktails juteux, les philtres sucrés. Elle disait tout apprécier. Il lui fit goûter à son liquide fait maison. Quand il laissa sa semance en elle, elle hurla, mélangeant perles aquatiques avec l'épiderme qu'elle lui avait arraché resté sous ses griffes. Lui était satisfait de son travail. Elle s'était faite avoir. Elle avait été délicieuse. Il en avait profité. Il se redressa, serein. Elle se recroquevilla. Il ignorait son état d'esprit. Heureuse de l'avoir eu comme partenaire, honteuse de ne pas avoir été tellement à la hauteur de ses espèrances. Il s'en foutait. Il avait eu son repas pour la nuit. Et puis pour elle, il ne s'en faisait pas tant que cela. Elle ne tenait tout simplement pas l'alcool.
Cupidon. L'un de ses noms. L'une des pires souffrances. Le geste ou le sentiment. Une globalité. Ce n'était pas tout. Il y avait des dérivés et des sonates décalquées.
L'insecte patauge dans son nouvel habitat. Reste collé de temps en temps sur la substance gluante qui compose sa demeure. Doit sortir malgré le confort présenté. Estomac oblige. Essaie de marcher sur les murs. Glisse. S'il a des ailes, tente de décoller. Retombe aussi sec. Se demande pourquoi il ne parvient pas à quitter l'Eden. L'île de ses rêves. Les facettes de ses yeux. Montrent l'obstruction du conduit d'évacuation. Piégé. Fait comme un rat. Se dit infortuné, se sait mort. Il en va jusqu'à se maudir de sa niaiserie. Il aurait dû, il aurait dû. Ne pas faire confiance au premier venu. En l'occurence à la première. Aurait dû ne pas se laisser bercer de la sorte. Passer son chemin suite à la vision de ce cylindre béni des Diables. Oui, il aurait dû beaucoup de choses. Et il s'en mordait les pattes. Il pensait à son infortune. Il pensait à ses erreurs. Quoique non. Un insecte ne pense pas.
Flore. Vénéneuse. Entomophage. La survie. L'accroîssement. L'un des dérivés de Cupidon. Vivre, donc tuer. Vouloir vivre, donc devoir tuer. Même pour les anti-chair. Encore plus outrageux. Cannibalisme. Manger ses semblables. Souffrance. Et encore.
Rendre saoûl. Attire et séquestre. C'était son mode opératoire. Sa façon à elle de faire. Quand elle avait une cible, elle l'usait jusqu'à la moelle. Ne pas en perdre une miette. La déguster, parce que la viande aussi fraîche n'est plus aussi abondante qu'avant. Se repaître de ce repas mental. Ses cheveux frôlant avec peine le cadavre évanoui sur le pinceau, le pantin accroché à ses soixante treize touches noires et blanches, le spectre étreint par ses mouvements fluides, et tout les autres qui seraient bon à placer dans ce cadre. Artistes. Ecarte sa chevelure blonde une dernière fois, exhibe ses formes régulières aux yeux exhorbités. Quelques instants de régénération, avant de saisir le drap au sol et de s'en envelopper entièrement. Il n'y avait que son regard vert émeraude dirigé vers le corps qui lui avait servi d'hôte pendant un temps limité. Sourit sous sa couverture aussi blanche qu'elle-même. Lui tourne le dos. Plus de ressources à extirper de ce jouet-ci. Leur relation est à présent terminée.
Muse. Autrement amoureuse, la durée étant forfuite et entièrement secondaire. Sans exclure l'idôlation qui lui est vouée par ses adeptes aliénés s'ils n'étaient pas tous stupides. Amoureux, seul ce mot suffit. Différents domaines, un réalisme fratricide. Elle va et vient au-dessus de ses chevaux au gré de son humeur. L'idée."

Fini. Il n'y avait plus rien à dire. L'amour est la plus ignoble des souffrances. Mais ça, ça ne restera qu'une idée à développer plus tardivement. Il était temps de plier bagage et de retourner à l'interieur. La blondasse aux iris de jade s'était envolée en direction de l'astre nocturne. Il n'y avait plus rien à faire ici. De plus, Lilith avait été complètement insane de venir à ce point s'exposer au danger. Pour de vulgaires mots sur un papier à moitié déchiré. Toutes ses peines et ses brûlures pour un de ces galimatias à la con. Sur cette route, la nuit, il n'y avait pas de voitures. Il n'y avait pas de voitures parce qu'ici, la nuit, roulaient des camions.

Elle n'a pas d'émotions à avoir. Ni sentiments, ni distances à prendre, ni rien d'autre. C'est un esprit extatiquement neutre qui s'offrait à elle. Un monde synthétique. Stérile. Un univers ou tout est incolore, inodore, insonore. Un pays où tout est annulé. Où il n'y a plus de signes de vie. Où les idées sont neutres, où les visages sont neutres, où les pétales sont neutres, où l'émotivité est neutre. Une place qui cède une coloration aseptique. Qui se néglige. Hygiènique. Propre. Luisante. Scintillante.
Et un style aussi désinfecté que son monde.
Il fallait offrir des émotions. C'était le but ultime.
Alors pourquoi. Pourquoi ne parvenait-elle pas à ce stade-là de l'Art?
Toutes ses émotions, ces créations, n'étaient donc bonnes qu'à rester aussi léthargiques et soporifiques que le dernier né d'une descendance de six? Ces lignes, ces textes, qu'elle s'amusaient à rédiger avec la conviction qu'ils plairaient peut-être à leur destinataire, n'étaient donc que lueur de malchance dans l'oeil du lecteur?
Tout n'était donc rien? Les espèrances de...
Elle se mit à pleurer. Pas de quoi en faire frémir le plus insensible des aristocrates.
Alors que faire pour la rendre plus vivante, cette putain de phrase?! L'habiller? Avec quoi? Des mots crus, doux? Pas de mots? Simplement... Un point plus approprié?
Mais c'est c'qu'on essaie de faire depuis le début, merde!
Pourtant, on aime cet endroit infécond, crasseux de clareté! On aime cette sensation de... De néant. De vide, en fait.
Des espaces, peut-être? Moins de mots, plus de sauts de lignes. Moins de complexité, plus d'aération...
Revenir au stade primaire...? Dix lignes minimum, vingt maximum excluant les paroles?
Peut importe la longueur. Du fait que ce soit vivant.
Il faut de la vie, de l'émotion, des sensations!
C'pendant comment les offrir, tous ces présents? Comment être sûr de donner des frissons à ceux qui lisent?!
Ils doivent resentir des choses, en lisant. Sinon, ces textes ne serviront à rien de plus qu'à éclairer le monde trop sombre d'une putain de gamine entêtée et nerveuse qui a toujours mal au ventre.
Et c'et pas cette image qu'on veut donner, non?
On se rend compte qu'on a oublier de dire des trucs, mais on se dit qu'on est pas chez un psy et qu'on essaie de répondre à quelqu'un.
À quelqu'un qu'on aime.
L'amour est la pire des souffrances.
On le sait. On s'en doute.
Ca pourrait être pour prouver quelque chose à quelqu'un, aussi, ces lignes superflues. Ou pour combler un vide. Un autre vide.
Faut arrêter ce cirque...
Arrêter de pleurer pour que dalle.
Arrêter de chialer pour des conneries du genre.
Stopper tout.
Arrêter, tout court.
Parce qu'on sait qu'on ne tiendra pas.
Parce qu'on espère qu'en lisant ces lignes, la personne derrière son écran ressente quelque chose.
Cette boule au coeur, par exemple. Ou des larmes aux yeux. Ou n'importe quoi d'autre, on sait pas!
Mais quelque chose! Pitié!
Une quelconque trace d'humanité, quelque part!
Un soutient, n'importe quoi!
Mais par pitié!
On vous en supplie!

Soyez humains, pour une fois, merde.

La regarde se dresser d'elle-même, se diriger vers la fenêtre. Pas besoin de son aide. Avait appris en cohabitant avec Lui. Son roux éclate à la lumière du jour, bien que douce ce jour-là. Le soleil. Une énorme boule de feu à des milliers de kilomètres de là. À cet instant, ses pupilles se rétractèrent plus vite qu'il ne l'était possible de le faire. Une brûlure immonde lui enivrait le corps. Il ne faisait pas spécialement chaud. Elle était une fille de l'Ombre et du Froid. Son parfait opposé. Fille de la Lumière et du Feu.
La file des Enfers aurait dû ressentir. Avoir une réaction vis-à-vis d'elle et de tout ce qu'elle représentait. Face à ce qui venait d'arriver. Devant l'étendue que prenait le scénario. Néanmoins, ce ne fut pas le cas. Les effervescences, ce n'était pas son domaine.

-Aujourd’hui. Tu m’emmènes ?

Tant qu'à faire.
Et puis si c'est ce qu'elle souhaite.
L'aile unique est imposante. Davantage qu'elle ne l'aurait cru. Os et plumage. Couleurs quadriage. Echiquier. Syndel jeta un coup d'oeil dans son dos. Il était clair qu'elle n'était plus habillée, et que sa lingerie tentait de se décrocher elle aussi. Elle allait y arriver. La belle serait poitrine à l'air. C'était un risque à prendre. Elle aurait pu être entièrement dévêtue face au plus grand rassemblement humain si c'était pour la Louve. Si c'était pour elle. N'importe quoi lui aurait convenu. N'importe quoi. Ah, l'amour.
Un geste nerveux lui fit retirer l'élastique à moitié décousu sui pendait le long de sa chevelure jaune. Le même le lui fit jeter sur le cerceuil. Elle esquissa deux pas vers l'avant, s'arrêta net. Regard en direction de la valise fermée. Ondes. La fait exploser. S'ouvrir. En découvre un tissu cendres s'apprentant à un drap. Une couverture. Fente côté, s'abaisse, l'attrape. S'en enveloppe le corps langoureusement. Le noue au dessus des seins. L'élément volatile reste visible par on ne sait quel miracle. Vêtue par un minimum. Fait sortir ses fils de nylon de l'oppression texturale. Zephyr s'emparant de leur destination sans demander leur avis. Laisse le vent emporter tout.Ses yeux dirigés vers ceux de la jeun femme pleine de vie face à elle. Les extrêmes opposés. Trop. L'amour était trop beau, trop merveilleux pour durer sans difficultés. Il n'avait pas dit son dernier mot. L'amour.
Et son appel était vraiment inespéré. Son chant sublime. Louve, elle chantait comme une sirène. C'était intenable.
Course. Manque se s'entraver dans le draps. Ne s'arrête pas. Non. L'attrape par la taille d'un bras dès qu'elle est à sa hauteur. Plaque sa main contre le mur, se hisse sur le rebord de la fenêtre. Le sol est plutôt loin. Par amour.
Baisse les yeux, clos les paupières. Son corps contre le siens était brûlant. Carbonisant. C'était ça, la souffrance de l'amour.
Ne touche plus rien. Plane. Toujours contre elle, Iromy. Iromy.

L'amour donne des ailes.
Et la fenêtre offre sa part du ciel.
Roméo et Juliette. Le duo de cons à qui tous les malheurs arrivent. Non, mieux que ça.


Accroupie au sol. Elle se redresse doucement. Déroulant jambes, dos, nuque, tête. Fixe droit vers elle. Lâche la princesse. Son devoir était à présent de la protéger. Coûte que coûte. Légère pluie. Ininterèssante. Marche. Titube. Un mal de crâne violent, un malaise palpable. À une certaine distance, regarde legèrement derrière elle. Renoue son drapé humide en la mirant fixement. Lui sourit. Pa sd'expression. Le sentimentalisme, c'est pas son fort. Deux grands yeux émeraudes, un tissu lui couvrant l'épiderme jusqu'aux cuisses, une perruque blonde. Haut dans le ciel, l'astre du Jour. Malgré les nuages noirs. Mère, omniprésente. Deux enfants rebelles, lui ayant échappé. Continuant de fuir. Le plus loin possible de son entité. Cupidon, Flore, Muse. Même si des deux, l'une se devait de l'incarner pour l'autre. Syndel. Démone. Sacrifice. Aphrodite, Cacticola, Inspiration. Son ectoplasme lui-même en témoignait.

- Alors, Princesse? Quelle destination voulez-vous suivre?

Amour.

Amour.
Passion.
Dévotion.
N'a pas de sentiments. Ne lui en voulez pas. Ce n'est pas son genre.

Je t'aime, tu m'aimes, ils nous emmerdent.

[La bouche du juste annonce la sagesse,
Et sa langue proclame la justice.

Chanceux est celui qui endure,
A cause de ces blessures et tentations de la vie.

Mon dieu, feu divin, aie pitié...]
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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] EmptyVen 25 Juin 2010 - 12:14

[Comme ça, on sait que c'est plus ou moins clos.
Je supprime le message dès que necéssaire.]
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MessageSujet: Re: Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]   Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.] Empty

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Vision nouvelle. [PV: ... Quelqu'un, ce serait bien.]

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