Vetera:
Ça sentais le printemps, il allait pleuvoir, ça sentais le sang, Les morts autour de moi que je pouvais voir. Quelle idée de m'attaquer alors que je me promène tranquillement dans un champ pour méditer? Quelles probabilité avaient-ils de parvenir à leur fins? J'étais épuisé, ces attaques se faisaient incessantes à présent. Mais en même temps eux et leurs saleté de village, je les avais prévenu de me donner de la viande, ils ont préférés rire de moi. Ce n'est pas entièrement ma faute voilà tout... Nous sommes peu après la libération des esclaves noirs, dans l'Utah. J'avais décidé de voyager un peu pour me faire une raison au fait que je suis là, sur cette terre, et en profiter pour voir du pays. Il n'était pas rare lorsque je me promenais en ville, que certains passant érudits aient des regards effrayés, peut-être savaient-ils pour ma condition de démon, peut-être pas. Mais cela impliquait que les américains de l'époque se disaient fier et dignes, donc ils me provoquaient sans arrêt. Ce qui fit des villages totalement dépourvus d'homme et rempli de veuves, pas que j'éprouve des états d'âmes, oh non. Je me promenait dans les déserts, il faut savoir que les vrais chamans indiens existaient, peut-être pourraient-ils m'aider. M'aider à libérer ma douce, de mon emprise, de son triste sort. Malheureusement aucun d'eux n'étaient assez puissants pour cela, et j'allais l'apprendre plus tard ( peut-être même trop tard ) personne au monde n'était assez puissant pour cela.
Mon corps et mon esprit,
Ne sont plus entièrement en vie,
Je te détiens prisonnière entre quatre murs,
Ton absence sera de mauvaise augure.
Nous sommes à présent à Osaka, peu avant ma venue dans la Fantastic High School. Les ragots de mes informateurs habituels m'avaient amenés dans un dojo étrangement construit, qui reposait sur une pierre en équilibre en cœur de foret. Moi même j'eus du mal à y croire en voyant cela, peu importe. Je me trouvais présentement juste devant et une question me vint à l'esprit : Comment monter? à peine avais-je pensé cela que je me retrouvais à l'intérieur, et une douzaines de démons Killot m'y attendaient. Les démons Killot sont réputés pour leurs grande sagesse d'esprit et leur connaissance. Étrangement ils savaient déjà que j'allais venir et ils savaient également ce que j'allais demander. Après plusieurs négociations je parvint à les convaincre de m'aider. ( cela dit enfermer leur maître spirituel dans un dôme enflammé est plutôt convainquant ). Comme tout le reste, leur rituels ne marchaient pas, mais ils m'apprirent la nature même de mon pouvoir : le Kokulyuah, cette forme de feu indomptable et hautement maléfique à l'apparence d'un dragon alors qu'en réalité, c'était un phénix. Un être si parfait qu'un simple battement d'aile de sa part suffirait à rayer New York du continent, si je parvenais à le dompter, ce qui bien sûr était impossible. Tout ces échecs m'eurent attristés, lorsqu'enfin quelqu'un m'eut contacté, quelque semaine plus tard, avec la science de cet homme mystérieux, j'eus appris la chirurgie spirite.
Invisible à votre vue,
Un avenir macabre guette,
La réalité est si crue,
Que je survis à l'aveuglette
Desiderium
Après plusieurs semaines d'absence à l'école, je revint, j'avais enfin trouvé ce que je cherchait depuis tellement de temps. J'attendais que tout le monde dorme. La nuit, le tonnerre, pas de pluie étrangement, c'est ce que les humains appellent "une pluie sèche". Cette enflure de Todashi était lourde, mais j'étais tellement heureux que je ne m'en souciait pas. Après tout ce temps je l'ai enfin retrouvé, mon maître, mon mentor, mon sauveur. Et ce soir même son cœur ne battra plus. Il avait simulé sa mort, envoyé les démons sur moi et Hionna quand il a vu que je devenais trop puissant à son goût. C'était la mort rêvée pour lui, de rendre l'âme pour en sauver une autre ( de mon point de vue en tout cas, je ne suis pas sûr que ça lui plaise à lui ). Les murs de cette école, gris froids et sans vie, me paraissaient un peu plus chauds. Cette salle que j'avais déjà vue, elle m'avait guidé, aidé à trouver la voie, elle me servira de catalyseur magique. Hionna ne parlait pas, elle n'avait pas besoin de parler, ce soir elle aura enfin droit à ce qu'elle mérite depuis ce triste jour, mon égoïsme sans faille sera pardonné. Nous entrâmes, à peine avais-je passé la porte que la salle grondait, comme l'estomac d'un Lycan. Elle savait pourquoi j'étais là. Je traçais le pentacle, qui est répute pour n'avoir semé que de la mort, et plaçait cette pourriture de maître en son centre. Le sort que j'allais utiliser avait une réputation aussi peu enviable que le pentacle. Ce soir tout sera fini, ce sera la fin de cette triste histoire, ce sera ma propre fin. Peut-être en mourrais-je, mais au moins je ne serais plus rempli de haine et de rancœur. J'invoquais Hionna, qui restait toujours muette. l'éclairage se fit plus intense, et la température augmentait. Le maître se réveilla, à peine il eut vu mon visage qu'il tenta de me sauter dessus, malheureusement pour lui, il retomba mollement sur le sol, ce sera toujours un sacrifice même si il lui manque ses deux jambes après tout.
J'aimerais atteindre ta liberté,
En détectant l'unique sortie,
La fin de ton enfer est attestée,
Mais mon imagination m'amortit.
Le pentacle déferlait, les vagues d'énergies tournoyaient, attaquaient le maître, puis disparaissaient, c'était jouissif, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Puis le sort pris une autre forme, il ressemblait vaguement à des vecteurs pointus, c'était à moi qu'ils s'en prenaient à présent, je ressentais une telle douleur que la mort même m'eut l'air enviable sur le moment, puis les vecteurs changèrent de cible à nouveau, s'attaquant à Hionna, elle hurlait de douleur, ce qui était étrange vu la matière dont elle était faite. Une fois que tout les trois nous fûmes à terre, quelque chose me releva, puis je me suis senti m'autodétruire, comme si un navire de croisière essayait de sortir de mon corps. À peine avais-je eut le temps de dire son nom qu'il était devant moi, Phénix, sous forme humaine. Une peur affreuse se faisait ressentir, et elle venait de moi. Il était réellement effrayant, son regard était celui d'un fou, ses trois paires d'ailes noires étaient entièrement déployées, remplissant la totalité de la salle, pourtant si grande il y a un instant, la perception de la réalité se faisait incertaine tant il était puissant, je sentais le château en entier qui tremblait. Il souriait toujours, mais pas d'un sourire malsain, plutôt comme un animal qui avait vu le jour après des années d'obscurité. Il s'avançait lentement vers moi, peut-être pour me dire de ne pas m'inquiéter, ou quelque chose qui y ressemble, mais ce n'était pas pour autant que je lui faisait confiance. Après qu'il eut fini de m'observer, il prit la parole, une voix symbolique et déformée résonnait dans la salle.
J'ai peur de ce que je fais,
De ce que je comprends,
Je ne me connais plus vraiment.
Dangereux, oui ça l'est.
- Enfin nous voilà face-à-face, pas vrai?
Je rétorquais, l'ait intimidé.
- Je ne suis pas sûr d'être aussi enthousiaste que toi.
Il sourit à nouveau, avant de se diriger vers Hionna, qui gisait sur le sol, laissant des traces de brulure sur les dalles de pierres qui entouraient son corps. Il prit son visage dans sa main, lui caressait lentement la joue, avant de se retourner vers moi, avec un air triste.
- Tu en es sûr? Tu ne la reverra jamais.
- D'après toi j'ai fait tout cela pour me renoncer au dernier moment? Libère-là, c'est tout ce que je te demande.
Il ne répondit pas, il pointait du doigt le maître qui rampais vers la sortie, je fis un signe de la tête pour dire oui. A peine avais-je tourné la tête une seconde qu'il était à nouveau devant moi, tenant la tête du maître dans sa main, son corps suspendu au dessus du sol. Puis il reprit la parole une fois encore.
- Très bien, tu aura ce que tu demande.
Aussitôt l'espace autour de nous se fit indescriptible, absurde. C'était très difficile pour moi de garder les yeux ouverts, tant de variations, de lumière. Puis tout s'estompa, il ne restait que moi dans la salle. Je me relevais tant bien que mal, mais marcher à travers cette salle si grande me paraissait impossible, tout était mélangé dans ma tête et mon corps souffrait terriblement. Je décida donc de rester là, appuyé sur un mur. Ainsi pour la première fois depuis tellement de temps, je trouvais le sommeil.
Mais ce qui sera peut-être la dernière que j'aime,
Ici la paix à remplacé la haine,
Que de dormir je ne trouvais plus de raison,
Et que c'est peut-être là l'heure de la rédemption.
Sujet: Prensionem [Solo] 