Hominès Mortalis

Sujet: Hominès Mortalis Dim 15 Aoû 2010 - 17:14

Hominès Mortalis est un autre de mes projets personnels, que j'écris de mon coté, mais que je ne publierais jamais.
L'histoire se focalise autour de Gabriel, un jeune homme de 17 ans, qui est né après la guerre nucléaire qui détruisit une grande majorité de l'humanité. Il n'a pas connu le passé et vit dans la peur des bandits, de la faim, et des réanimés, des cadavres victimes des radiations des bombes, qui se sont relevés pour dévorer les vivants.
Dans ce contexte, Gabriel apprends l'existence d'une ville épargnée par l'holocauste, où on peut vivre sereinement, et en sécurité. Répondant au nom d'Avalon, on n'y entre malheureusement pas comme ça, et pour gagner sa place, il faut participer à "L'Hominès Mortalis", un jeu grandeur nature dont le but est de traverser plusieurs zones peuplées de morts-vivants, afin de pouvoir atteindre les quartiers protégés...Seulement, le manque de place poussera les joueurs à s'affronter afin de pouvoir vivre en sécurité.
Civils, Soldats, Bandits et autres survivants vont alors s'entretuer au milieu d'une foule de cadavres réanimés afin de pouvoir gagner une place, mais aussi pour satisfaire les plaisirs macabres des puissants, qui, en vérité, ne laisseront personne venir souiller leur territoire...d'où la création du jeu.
Gabriel devra alors faire un choix crucial: Se battre pour gagner une place à Avalon et faire éclater la vérité, où protéger ceux qui ne pourront se battre, contre les zombies et les autres participants.

Voilà un petit extrait

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Je suis né après les bombes....Je n'ai jamais connu l'ancien monde, mais ma mère m'en parlait très souvent, et comme toujours, elle me disait que j'ai eu la chance de ne pas connaitre le passé, de ne pas voir la folie de l'homme et ce qu'il a pu engendrer pour son profit personnel, transformant la vie de chacun, en un enfer de guerre, de sang et de mort.
Ma mère me racontait souvent comme les humains s'entredéchiraient pour ces petits bouts de papiers sans véritable signification, qu'on appelait l'argent.

Qu'est ce que l'argent? Un petit bout de papier, avec un marquage, sur lequel il était marqué 10 dollars....un simple morceau de papier. Dans ce cas, moi aussi, je pouvais très bien fabriquer des papiers de 10 dollars, mais Mère me reprenait en me disait que ce que je disais n'avait pas de sens, que seuls les riches comprenait le fonctionnement de ce poison, ce fléau pour lequel tous s'entretuait, une richesse, qui, aujourd'hui, n'avait plus aucune valeur, plus aucune signification. Il n'était rien de plus qu'un papier avec lequel on pouvait simplement se torcher le cul, en pensait à toute la connerie dont l'humanité à pu faire preuve jusqu'à maintenant.

Je m'appelle Gabriel, et je suis né en 2025, soit 3 ans après la chute des bombes, et j'ai 17 ans. Je suis né dans les décombres de Rat City, en proie à la faim et la peur des réanimés, dont on entendait chaque nuit la triste mélopée, portée par le vent et le silence angoissant de ce monde sans vie.......Oui, c'était à mes yeux, la meilleure et aussi la pire façon de résumer ce que les nôtres ont fait.
Je n'ai jamais connu mon père, un homme dépressif, détruit par le futur, qu'on a un jour vu se faire dévorer vivant par les réanimés, les morts irradiés par les retombés radioactive des bombes, comme si nous n'avions pas assez du fait de crever de faim, de froid et de terreur...Peut-être était ce notre punition pour avoir détruit cette planète, pour en avoir fait un dépotoir.....Peut-être était ce la façon de Dieu pour nous dire à quel point nous avions merdés et que nous méritions d'être punis....Enfin, je dis ça, mais j'ai eu la chance de vivre dans les ruines de l'université Brown, dans une ville qu'on nommait Rhode Island et dans un sens, c'était une vraie petite forteresse que les morts finissaient par ne plus approcher, comme si ils comprenaient ce qui les attendaient dans le cas où ils oseraient s'amener un peu trop près.
On avait de la nourriture, des gardes, et des barricades, et même un peu de matériel militaire, laissé là au hasard....à moins que les morts ne leur aient pas laissés le temps de s'en servir....Peu importe, car aujourd'hui, nous l'employons pour notre survie, et donc, à bon escient....Jusqu'à mes 10 ans, j'ai vécu aux cotés de ma mère, dans les décombres de l'école, à écouter ses sages conseils, que certains considéraient comme de la foutaise exagérée...mais je m'en foutais...car c'était ma mère, et par ses temps sombres, chacun était prêt à bouffer l'autre pour lui prendre ses ressources. Plus de loi, plus de gouvernement...juste le chaos et la liberté de choix et d'action pour chacun, même si cela doit amener à tuer pour survivre.

Ça, c'était la nouvelle loi de ce monde.

Il y'a un an, j'ai quitté l'université, à la découverte de ce monde, lorsque j'ai perdu ma mère, emportée par la maladie. Sans rien dire, j'ai voilé des vivres, des armes, et des munitions, puis, je suis parti, sachant que je n'aurais aucune chance de survie, en voyant que les survivants étaient en proie à une certaine tension...Comme le disait Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme, et même dans l'adversité, je me rends compte qu'ils n'apprendront jamais de leurs putains d'erreurs.
Plus mon voyage durait, plus je croisais la route de survivants, mais aussi celle des zombies, ces ersatzs d'humains, déambulant sans aucun but, à part l'envie incessante de manger, encore et toujours, sans parvenir à calmer leur insatiable envie de chair...répandant avec eux ce que beaucoup appellent "L'Evangile de la Faim"....C'est étrange comment certains comparent presque cela à un culte...comme si les morts pouvaient réfléchir....N'empeche, il y'a des moments où je me pose vraiment des questions.
Ils nous surpassent en nombres, et pourtant, après un grand nombre d'attaques, ils ont laissés tomber l'université, comme si ils avaient compris qu'ils ne prendraient jamais cette forteresse.

Je ne sais plus quoi penser.

Quelles sont donc les règles de ce nouveau monde que je ne parviens pas à comprendre. Quel est réelement notre but à chacun, à part survivre? J'aurais pu chercher pendant longtemps, si un jour, lors de mon arret dans la ville de Metro City, je n'entende un nom qui restera gravé à tout jamais dans ma mémoire:

Hominès Mortalis

Qu'est ce donc que cela? Je n'allais pas tarder à le découvrir, tandis que ce même jour, je buvais tranquillement un verre au bar du coin.
Le Barman me regardait alors d'un air étrange, et malgré mes traits d'expression les plus durs, devinait il que je n'étais pas encore un homme, que je n'ai pas l'âge que je lui ai cité? L'age a il de l'importance dans ce que j'appelle maintenant les "Terres Désolées"? Je me permets d'en douter. Après tout, les zombies vous demandent ils votre âge, lorsqu'ils vous arrachent sang et tripes, avant de faire de vous, l'un d'entre eux. Les Bandits cherchent ils à savoir qui vous êtes, enfant ou non, avant de vous arracher vos bien, et de vous violer si vous êtes une femme.

Non, ici, sur les Terre Désolés, il n'y avait pas de loi, sauf celle du plus fort. Et j'allais très vite le découvrir lors de ma participation à "L'Hominès Mortalis", le parcours de la mort.

____________________A SUIVRE_____________________

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