Félix frissonna, en position du fœtus, couché sur l'herbe humide. Son maigre corps tremblait de tous ses muscles, il était agité de violents soubresauts dus à la température basse. Ainsi qu'au fait qu'il était entièrement nu sur cette pelouse, ce matin-là. Cela devait faire quelques heures qu'il était allongé comme ça sur la pelouse, et personne ne l'avait vu.
Félix se sentait à la fois heureux que personne ne l'ait vu dans cet habit honteux, mais également légèrement agacé que personne ne lui soit venu en aide. Il entre-ouvrit l'œil gauche, difficilement, à deux doigts de replonger dans ce sommeil qui lui tendait les bras. Puis le droit. La vision encore un peu floue, il entreprit de se redresser, l'appuya sur la coude, la tête lui tournait. Il continuait à trembler, mais à présent, ce n'était pas que de froid, un bon gros rhume commençait à lui tomber dessus après ces semaines d'intense effort presque sans dormir ni manger, et cette nuit à poil dehors.
Il devait s'estimer heureux de ne pas être déjà mort, et encore plus qu'aucun animal ne soit venu lui pisser dessus durant le nuit. Alors qu'il se mettait avec moult précautions dans une position assise, le corps entier parcouru de violentes courbatures, une énorme goutte d'eau glacée lui tomba sur la nuque et glissa, lentement, très lentement tout le long du dos, propageant un long frisson dans tout son torse. Brr, s'il commence à pleuvoir, c'est pas la merde... Félix réussi à se réveiller un peu plus vite, tandis que la pluie se faisait de plus en plus drue. Le gamin se leva, tant bien que mal, et tituba à travers le parc. Absolument personne ne s'était risqué dehors par ce temps catastrophique, et il les comprenait tous parfaitement.
Traînant derrière lui sa jambe droite qui lui était particulièrement douloureuse, il erra, slalomant à travers les fins arbres qui ne protégeaient aucunement de l'eau du ciel. Soudain, il vit, à quelques centaines de mètres un arbre bien plus épais que les autres, dont l'épais feuillage le protégerait sûrement des gouttes.

Félix se dépêcha dans sa direction quand il s'aperçut que quelqu'un s'était installé dessous. Son premier réflexe fut de porter ses mains jointes à son intimité, qui, je me dois de le rappeler, prenait l'air, faute de vêtement. Puis, il remarqua qu'elle lui faisait dos, elle ne pouvait pas le voir. Ne sachant que faire, il se décida tout de même d'aller sous cet arbre, et de trouver une solution à longue durée plus tard. Il se rapprocha, hésitant, du majestueux feuillus, ne sachant même pas ce qu'il ferait si elle se retournait. Cent mètre plus loin, il se rendit compte que cette personne était plongée dans ses dessins, et qui plus est, le casque vissé sur les oreilles.
Et, enfin, plus important, il se rendit que c'était une jeune fille.

Félix esquissa un sourire, il savait ce qu'il allait faire. C'était absolument mal, il le savait, mais c'était également absolument nécessaire. De toute façon, il n'avait ni le temps, ni l'énergie et encore moins le courage de songer à un autre plan. Il faudrait se contenter de celui-là. C'est avec la discrétion légendaire de l'ours bourré boiteux qu'il alla jusque cette demoiselle, et se posta derrière elle. Mal à l'aise de par son habillement inexistant, néanmoins il retint sa respiration et se concentra. Il s'agissait de profiter de l'effet de surprise, elle n'aurait pas le temps de réagir normalement. Il l'avait fait un millier de fois déjà, mais cette fois, son honneur en dépendait, il s'agissait de ne pas faire tout capoter.

Soudain et tout à coup, il se jeta sur la jeune fille. Ses longs bras nus s'aventurèrent sur ses épaules vêtus d'une simple et ample chemise, et passèrent à l'intérieur jusqu'au torse, pour assurer un maximum de contact. Il maintint la pression, jusqu'à ce qu'il sentit des griffes surgir de ses bras et s'enfoncer dans la fragile chair de la demoiselle.
Félix ne se retira qu'alors, et, sous la forme d'un coyote déchaîné, s'écarta d'un grand bond en arrière. L'Autre surgit brusquement, et après trente bonnes secondes à se débattre dans tous les sens, il fini par vaincre l'être. Celui-ci recula jusqu'au fond de son âme, mais les sens en éveil, et prêt à se battre pour sa liberté dès que l'occasion se présenterait. A présent qu'il contrôlait parfaitement le corps de nouveau, il s'agissait de faire vite, il ne lui restait plus que quelques secondes seulement.
De sa gueule encore baveuse du court duel intérieur, il arracha des bras de la jeune fille sa pochette de dessin et l'appuya contre son ventre, le retenant maladroitement de ses griffes.
Puis, il se transforma à nouveau. Ne restait de cet agression rapide qu'un jeune homme décharné, nu, à genoux sur l'herbe tendre, tenant dans ses mains un bout de carton protégeant ses précieux bijoux. Ah, si c'est pas beau les combines pour préserver ses parties...
Félix, la voix cassée, enrouée au possible, réussi à articuler quelques mots :


- Heu... J't'emprunte ta pochette, jusqu'à ce que je me trouve un truc à me mettre...

Félix fit une petite moue désolée, il voyait bien maintenant qu'elle tenait à son dessin... Elle en récupéra les débris restants, elle semblait avoir le moral dans les chaussettes. Il était triste pour elle. Mais, bien évidemment, jamais il ne l'avouerait.
Elle serra le poing dans un petit mouvement rageur. Félix eut sans le contrôler le coin droit de la bouche qui se désolidarisa de l'autre pour aller faire ami-ami avec l'oreille, dans un mouvement ironique. C'était chou. On aurait dit un gamin de quatre ans serrer des poings pour réclamer ce qu'il voulait et pour se plaindre. C'était qu'un dessin après tout, elle pourrait sûrement le refaire. On allait quand même pas en faire toute une maladie. Enfin bref, valait mieux rester discret, elle n'aimerait sûrement pas qu'il se foute comme ça d'elle. 'Fin, elle n'avait rien remarqué, il pouvait à peu près en être sûr. Quoique.

Bref, revenons à nos moutons. Félix appréciai néanmoins le fait qu'elle n'ai et ne dise toujours rien, ça changeait de ces vipères insupportables qui gueulent au moindre soucis. Félix secoua la tête, se faire passer pour un méchant était en train de le contaminer, il ne le faisait presque plus exprès à présent. Tant pis, de toute façon c'est pas lui qui prenait cher.
Oh ! Félix tendit le cou. Après avoir enlevé sa chemise, elle la lui passait ! Une fleur cette fille ! Il s'en saisit et la noua autour de sa taille, tout ce qui comptait était qu'elle cache le principal.

Pendant ce temps, elle s'était éclipsée. Où donc pouvait-elle bien être allée ? Le coin gauche du sourcil du jeune homme se souleva en même temps que la question dans son esprit. À ce moment, une infime odeur chatouilla ses narines qui possédaient un odorat s'approchant de celui d'un loup ou d'un chien (autrement dit, d'un coyote quoi).
Du sang. De sang féminin sur la chemise. Encore humide, encore lèchable. L'eau monta brusquement à la bouche de Félix, entraînant une vive douleur, en même temps qu'une large poussée d'adrénaline le prit. Il pouvait, il devrait pouvoir... Non. C'était hors de question. Il était là en cure de désintox, pas le moment de replonger. Sinon l'Autre prendrait le pouvoir à nouveau, surtout que le jeune homme était encore crevé de ces longues semaines de course affolée. À la seule pensée de tous les kilomètres qu'il avait avalé sous ses pattes ces derniers jours, la tête lui tourna. Au même instant, un loup surgit de nulle part. D'où il sortait celui là ?
Puis, Félix reconnu l'odeur. D'une blessure sur le large torse du loup suintait un épais sang dont l'odeur était exactement la même que celui de la chemise. Donc, la louve et non pas le loup. Le sang d'une louve-garoute sous sa forme animale a-t-il les même effets que celui de la même personne sous sa forme humaine ?
Voici ce que le jeune homme se demandait tandis qu'elle s'approchait de lui, lui faisant les gros yeux. D'accord, elle devait bien faire le double de son poids, mais il courait plus vite. Aurait-il le temps de lécher la blessure puis de se casser en sprintant sans se faire taper ? Il en doutait. Mais après, il lui coûtait quoi d'essayer ? Si Félix avait réussi à surmonter ses pulsions avec la petites goutte, cette plaie bien ouverte le mettait en nage rien qu'à l'idée de la vitesse qui en résulterait. Il ne pensait même pas à l'Autre, qui se frottait les mains, enfin les pattes, souriant aux idées de droguées de son colocataire.

Il s'avança vers elle, la tête baissée et prétendument honteuse, se dirigeant sur l'arbre et adossant sur ce dernier la pochette relativement intacte de la jeune louve. Il la déposa avec moult précautions, et juste après avoir accompli ce geste, il se jeta d'un seul bond sur la louve. Habitué à ce genre de choses (bien que ce fût la première fois avec un animal), d'une main il enserra son museau, l'empêchant de l'ouvrir et de ce fait de le mordre, tandis que de l'autre il écartait les pattes menaçantes. Les griffes acérées de la louvette réussir pourtant à s'enfoncer largement dans la tendre chair de la joue de petit Félix.
Ce dernier réussi cependant à donner un large coup de langue sur le sang visqueux qui s'écoulait de la plaie. Il devait en avoir pour un petit moment, voir même une demi-heure. Comme prévu, la transformation fût presque immédiate. Le coyote étant plus fin que le garçon, la chemise noué grossièrement tomba au sol, dans la boue, tandis qu'il se recula.
Félix donna l'ordre au corps de s'enfuir à toutes jambes, mais L'Autre se pointa. Mauvais timing, le garçon crevé ne réussi pas à le repousser, la fatigue était trop forte. La bave commença à couler à flots d'entre les lèvres de l'animal, ses pattes faisaient des petits mouvements convulsifs et ses yeux roulaient dans leur orbites.
L'Autre avait mit moins d'une seconde à prendre le contrôle, alors aussitôt, le coyote déchaîné se rua contre la louve, attaquant tout ce qu'il lui passait sous la main, gouverné par ses instincts. Le garçon épuisé n'avait même pas la force de continuer à batailler et malgré la culpabilité, s'enfonça dans un recoin de l'âme aux deux volontés.

Au fond d'elle, Moon' ne voulait pas réellement attaquer cet inconnu, juste lui faire peur, lui faire comprendre qu'il ne devrai plus jamais recommencer ce qu'il avait fait. Elle le fixait, ne détournait pas son regard jaunâtre de sur cet être nu enfin si on en oubliait la chemise. Elle remarqua qu'il semblait, comment dire, plutôt dans un état second. Elle le vit se lever afin d'aller déposer sa pochette contre l'arbre, il allait certainement partir soit, qu'il le fasse. Elle pourrait ainsi retrouver la paix et le silence qu'il y avait autour d'elle avant l'arrivé de cet abrutis oups, je veux dire gentil garçon un peu idiot.

Contre toute attente, l'humain se jeta sur elle, il allait salement morfler le petit pour oser recommencer.Elle commença à ouvrir la gueule cependant la main de l'homme la lui bloqua, quel petit effronté! Juste un croc dans sa tendre chair ce n'était pas grand chose...Si? Dans son élan l'homme lui avait écarté les pattes avant, de ce geste qu'elle avait trouvé franchement étrange, elle parvint à trouver une faille et vint le griffer à la joue faisant couler aussi le sang de l'homme qui l'avait auparavant blessée. Soit ce garçon était un abrutis finit, soit il était totalement fou puisqu'il se permit de venir lécher la plaie de la louve qui grogna à ce contact qu'elle trouva fort désagréable. Il la lâcha ensuite et le coyote refit surface face à elle, tiens tiens il voulait se battre ? Intérieurement Moon' se mit à sourire, cela allait la défouler un peu, elle allait lui faire comprendre oui, que l'on ne s'en prenait pas à une Scape ainsi.

Après une attitude de nouveau assez étrange, le coyote se rua sur elle . Elle le laissa s'approcher oui et ouvrit grande sa gueule . "Oh Moon' comme tu as de grande dents..." Elle lui sauta dessus le faisant ainsi rouler au sol, l'accompagnant dans ce mouvement de chute elle lui mordit au cou. " C'est pour mieux te croquer mon enfant." . Une prise de soumission utilisée fréquemment chez les canidés. Il se débattait, elle le lâcha et le griffa une nouvelle fois sur le museau cette fois-ci . Elle le regardait dans les yeux tout en grognant, ne pouvant résister à cette partie de son instinct, Moon' poussa alors un long, fort et lugubre hurlement qui aurait pu glacer le sang d'une personne passant non loin. Elle se mit à griffer légèrement le sol se jetant de nouveau sur lui, elle ne le laisserai pas sans tirer comme ça. Il allait comprendre son erreur de gré ou de force.Elle se foutait du monde qui l'entourait de nouveau. Pour le moment il n'y avait qu'elle et cet imbécile de coyote. L'odeur du sang se dégageant de leurs blessures respectives se faisait bien forte maintenant. Certaines blessures de Moon', bien profondes, laissaient couler quelques gouttes de sang qui venaient lourdement s'écraser sur le sol. Elle lui ferai comprendre qu'il ne faut pas se frotter à une Scape, Oh oui elle lui ferai comprendre.

Les deux canidés partirent dans un roulé-boulé sauvage, plein de coups de griffes dans tous les sens. L'Autre tenta de prendre le contrôle et d'arriver au-dessus à force de roulades, mais la louve avait l'avantage du poids. Le Coyote fini par se retrouver coincé sous l'importante masse de l'adversaire, celle-ci faisait largement le double de sa masse. Il s'était fait bloquer le cou, les mâchoires puissante de la louve refusaient de le lâcher. Elle appuyait juste comme il fallait, suffisamment pour l'immobiliser et le mettre à sa merci, mais pas assez pour réellement le blesser. L'Autre émit quelques gargouillements étouffés, tentant à grand-peine de respirer. Il se faisait aisément maîtriser et se débattait de toute ses forces, mais sans grandes chances de réussite. Finalement, le coyote se colla au sol, l'arrière-train levé, gémissant de toute ses forces.
Félix eut un déclic, c'était le moment ! Intérieurement, il se grandit au maximum, frappa l'Autre, le força à partir, à revenir à sa place. Il parvint in-extrémis à reprendre les commandes, essoufflé. Pendant ce temps, la louve lui avait mit sa patte dans la gueule, et une large blessure sanglante apparut sur son museau. La langue du canidé sorti et lapa le sang qui suintait de la plaie. Un faible soupir fut encore émit de la gorge du coyote.
La louve avait reculé, le coyote était toujours affalé par terre, la tête basse en signe d'entière soumission. Félix sentait sous les poils son cou le lancer, et ses deux plaies au visage le lancer douloureusement. Grr, pourquoi toujours le visage ? C'est moche après ! Il eut un grognement un peu étrange, il riait de ce à quoi il pensait alors qu'il aurait très bien pu mourir. Quelle ironie toutes ces choses futiles qui accaparent l'esprit en permanence... Un croc et des griffes dans la tête, ce n'était jamais très agréable. Le nez dans l'herbe, il sentait sa tête lui tourner, trop d'effort, il n'en pouvait plus. L'odeur de la verdure lui monta au cerveau d'un coup. Un coup de muscle dans sa patte avant, il voulu se relever. Tout son corps hurla de concert contre cet effort violent. Le combat précédent avait bouffé ses dernières forces. Stupide, stupide Autre. Tu as beau être en mon esprit le reflet de Nergal, tu es mille fois moins futé que lui. Tu finira par me tuer à cause de l'effort. Félix se fichait à présent de la présence de la louve.
Ce qui comptait à présent, était de réussir à se lever, à aller dans son école et pis dormir dans un lit, un vrai de vrai. Il poussa alors ses jambes un peu plus loin, leva son corps entier. Ses tendons picotaient, il se sentait prêt à tout lâcher d'un moment à un autre. Ses pattes tremblaient dangereusement, un voile noir sembla couvrir sa vue. Une brusque douleur passa dans son crâne, il n'en pouvait plus. Puis, tout devint blanc, plus aucun effort à faire. Félix s'était évanoui.

Elle le regarda longtemps oui , il ne bougeait plus il restait là , gueule contre sol à grogner de temps à autres. Sa respiration était saccadée, la louve elle s'apprêtait à l'achever. Elle se demandait oui, comment elle allait pouvoir soulager sa douleur, un coup de griffe bien placé? Lui arracherait-elle la gorge peut-être? C'était là un des seuls côtés de Moon' qu'il ne fallait pas chercher à voir, ce côté si haineux, si sauvage. Elle grogna oui, un grognement terrifiant suggérant une attaque imminente. Elle fut surprise oui, surprise que le coyote tombe à terre. Quoi il était mort?

La louve regarda la bête allongée , il respirait, bien elle allait pouvoir l'achever. Elle s'approcha lentement, ses pas étaient lourds, elle s'arrêta juste devant ce prédateur qui était maintenant devenue la proie, que croyait-il, qu'il allait pouvoir gagner contre elle? Ils n'étaient pas du tout du même gabarit , m'enfin cela lui ferai une histoire à raconter aux enfers. Elle se pencha au dessus de lui ouvrant sa large gueule prête à frapper . Elle attrapa le coyote part la nuque et le tira sous l'arbre avant de reprendre sa forme humaine. Pourquoi ne l'avait-elle pas tué? Simple problème éthique, attaquer un homme évanoui n'est pas loyal. Elle posa doucement la tête de l'animal sur sa jambe tout en caressant son poil. Moon' lâcha alors un soupir elle qui pensait passer une journée tranquille, voilà qu'elle c'était faite attaquée et blessée et avait aussi attaqué et blessé. Elle porta de nouveau son regarde sur le coyote et s'allongea alors près de lui passant ses bras autour de l'animal blessé elle ferma les yeux. Oui elle pouvait être capable de tendresse, il faut dire qu'un animal blessé lui faisait peine à voir.

Elle resta ainsi quelques minutes contre l'animal, elle caressa son poil , il sentait le chien mouillé... L'odeur du sang se faisait de moins en moins forte comme les plaies commençait lentement à se cicatrisée, bientôt elles auraient disparue. Lunatique? Moon' l'était légèrement il faut l'avouer, capable de passer d'un état de paix, à un état de rage et d'envie de meurtre avant de passer à un état de pitié et de tendresse. Décidément , la jeune Moonlight n'était pas faite pour être une Scape, incapable de contrôler, ses joies et ses peines , donc non parfaite. Elle secoua la tête, elle ne vivait plus là bas désormais, elle devait recommencer ici... Elle serra un peu plus l'animal qui à cet instant était devenue une grosse peluche réconfortante aux yeux de Moon'.