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 Dust in the Air ▬ Sujet Libre

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AnonymousInvité
MessageSujet: Dust in the Air ▬ Sujet Libre   Dust in the Air ▬ Sujet Libre EmptyDim 15 Aoû 2010 - 23:47

Dust in the Air ▬ Sujet Libre Rdc10
Dust in the Air

Kali était arrivée la veille au soir au pensionnat. On aurait presque pu croire que son arrivée avait été un secret, elle qui était arrivée en moto, sur un chemin mal goudronné, phares éteins, près du pensionnat, avec seul le directeur pour l'accueillir. C'était à se demander quel genre d'impression elle voulait laisser à ses futurs têtes blondes et à ses collaborateurs. C'est vrai, personne ne l'avait vue arriver, personne ne savait qu'elle devait venir. Elle était même arrivée quarante-huit heures avant la date fixée, c'est pour vous dire. Mais ce n'était pas l'impression qu'elle désirait laisser, sûrement pas. Certes, elle était un mystère ambulant, mais pas à ce point!

La "jeune" femme s'était levée de bonne heure, bien qu'elle se soit couchée très tard ce matin. Car oui, le temps que William lui explique les bases du pensionnat, lui passe une liste d'élèves, lui montre sa chambre et qu'elle s'installe, elle s'était couchée vers les deux heures du matin. Et encore, ce n'était qu'une approximation faite, vu qu'elle n'avait plus de piles pour son réveil portable. À croire qu'elle était maudite! Ah non, pardon, elle l'est, autant pour moi.

Donc, comme à son habitude - le temps est précieux, tout le monde sait que c'est son dicton - elle s'était levée vers les six heures du matin, histoire de s'occuper un peu de sa chambre et surtout de sa salle de classe. C'est vrai, elle ne s'y connaissait pas tellement avec les enfants - ou adolescents, peu importe, à 2500 ans on ne fait plus vraiment la différence - , alors autant tenter de faire de cette monotone classe faite de pierres, de vieilles tables et de chaises qui grincent quelque chose d'agréable. Vu qu'elle ne savait pas ce qui allait leur plaire à eux, elle pensait simplement faire quelque chose qui lui plairait à elle. C'était plutôt un bon début.

Bien que l'immortelle avait pensé faire sa chambre en premier lieu, elle se rappela vivement qu'elle n'avait que quarante-huit heures avant son premier cours, ou plutôt septante-deux, alors que sa chambre, il y avait peu de chance pour que quiconque à part elle, des intrus ou des "invités" n'y entrent, ce n'était donc pas le plus urgent à faire. Elle était donc allée au premier étage, descendant la série de marches depuis le premier où se trouvait sa chambre, puis dans la Salle que lui avait indiqué le jour d'avant William. Ce qu'elle y vit la rendit déjà bien triste.

Tout ce qui se trouvait dans cette pièce, c'était une paire de bureaux défraichis, d'une couleur terne et avec des milliers d'échardes en sortant, des chaises en pire état encore que les bureaux, chacune grinçant plus fort que l'autre, une unique pauvre fenêtre illuminant pauvrement la salle de classe, la laissant dans une pénombre constante, même quand le soleil était dans l'angle le plus favorable à la fenêtre, et une estrade grinçante, proche d'un mur où était fixé un tableau grisâtre qui était fissuré de tout son long. Les murs de pierres et les ténèbres y régnant donnaient à la pièce une atmosphère encore plus froide, lugubre. Vraiment, si elle était une élève, elle ne viendrait pas là-dedans. Sauf si elle était un démon ou encore un vampire aimant particulièrement le froid.

Dans un soupir, Kali observa la salle, ressentant l'humidité pénétrer tous ses pores. Eh bien, il y aurait du boulot! On aurait plutôt dit être dans un cachot il y a quelques centaines d'années plutôt que dans un pensionnat du vingt-et-unième siècle! Elle se détourna après un moment, remontant les marches quatre à quatre, avant de prendre un élastique et de s'attacher les cheveux dans un rapide chignon, quelques mèches lui tombant encore sur la nuque et dans le visage. Vraiment, ses cheveux bruns devenaient de plus en plus rebelles. Elle se changea rapidement, mettant des habits qui pouvaient se laisser salir, tel une petite salopette et un simple t-shirt. Une fois ceci fait, elle descendit au rez-de-chaussée, histoire de chercher de quoi nettoyer déjà un peu la pièce. C'est vrai, on allait pas la décorer sans dépoussiérer un peu le toute avant.

Une fois ayant trouvé tout ce qui lui fallait dans la salle du premier étage, elle remonta dans sa salle pour commencer à nettoyer. Aspirateur, plumeau, balais, tout y était et elle avait réussi à tout monter d'un seul coup! L'immortelle, une fois arrivée, essoufflée de ces allers-retours fait au pas de course, regarda encore l'ampleur du désastre, avant de se rendre compte que c'était pire que ce qu'elle n'avait imaginé. Elle aperçut même une énorme araignée se faufiler dans un coin, mais vraiment énorme! On aurait dit l'une de ces bestioles tout droit surtout d'un laboratoire américain dans la zone 51 où on faisait des test génétiques en créant des bêtes à croisement alien, ou encore, le genre de créatures qu'on s'imaginerait voir à Hiroshima en 45 ou encore à Tchernobyl. Bon ok, c'est de l'exagération, mais même pour ce genre d'endroit, l'araignée était vraiment énorme.

Avec une moue de dégoût, elle se mit cependant à la tache, ne branchant pas encore l'aspirateur, voyant qu'il était encore trop tôt. C'est vrai, les élèves ne devraient pas encore être réveillés, même une journée de cours en ce début de septembre. Elle ne voulait surtout pas les brusquer, se réveiller si tôt alors que les vacances étaient terminées et qu'ils n'avaient plus l'habitude de se lever. Elle prit alors d'abord son plumeau, tentant tant bien que mal de retirer toutes les toiles d'araignées, utilisant un bout de son plumeau pour laisser sortir, par la fenêtre, les spécimens vivants de cette mutation étrange.

Au bout d'un certain moment, elle se mit à tousser, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle était entourée de poussière volante. Elle observa son plumeau qui, apparemment, ne retenait plus aucune poussière. Vraiment, cette classe était un cas désespéré. Tout ce qui restait, c'était de la poussière qui tourbillonnait dans toute la pièce, jouant un petit jeu avec le faible rayon de lumière sortant de la fenêtre. Kali soupira, avant de prendre l'aspirateur, le brancher et se mettre à aspirer, en retirant le manche et en mettant une brosse spécifique à l'aspirateur à sa place. Ainsi, elle aspirerait la poussière. D'ailleurs, pendant un moment, elle agita l'aspirateur en l'air, tentant de happer les particules volantes, sans rencontrer un succès fulgurant.

C'est ainsi, qu'après une demi-heure d'aspirateur, il restait tout autant de poussière, mais plus aucune toile d'araignée, ni d'araignées transgéniques - toutes sorties aimablement par la fenêtre en suivant leurs consœurs que Kali avait sorti - ce qui était tout simplement désespérant. La grecque s'affala sur une chaise, qui lui enfonça quelques échardes dans les fesses en lançant un grincement plaintif, et soupira, fixant la pièce, toujours aussi glauque. A quoi bon? Elle n'arriverait à rien toute seule et le balais, le plumeau et l'aspirateur semblaient tous être défectueux. A croire qu'elle était encore plus maudite qu'elle ne l'était déjà! Non mais sérieusement, pourquoi lui avait-on donné une salle aussi mal entretenue? A tous les coup, c'était la faute de William!

La jeune femme se mit la main sur les yeux, se reprenant. Ce n'était pas la faute des autres. Elle était dans un château Transylvanien datant d'on ne sait quand, elle devrait être plutôt heureuse d'avoir le chauffage et l'électricité déjà! En plus de cela, elle était venue de son propre chef et, si elle n'avait pas la meilleure des classes, c'est bien parce qu'elle avait décidé d'enseigner une branche qui n'existait pas dans les écoles normales. Il était donc tout naturel qu'elle n'ait pas une des meilleures des classes. Reprenant alors courage, elle se releva, empoignant l'aspirateur avec détermination et se mettant à aspirer à nouveau.

L'aspirateur ne faisait pas énormément de bruit, mais suffisamment pour ameuter quelqu'un qui ne savait pas qu'elle était ici - ce qui impliquait tout le monde en somme - mais elle était trop concentrée sur son objectif: rendre sa classe plus accueillante. Et pour ce faire, il fallait déjà se débarrasser de toute cette poussière. Courage Kali, regarde, tu n'as déjà plus aucune trace d'araignée mutante en vue!


Dernière édition par Kali S. Than le Lun 16 Aoû 2010 - 8:37, édité 1 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Dust in the Air ▬ Sujet Libre   Dust in the Air ▬ Sujet Libre EmptyLun 16 Aoû 2010 - 1:41

Welcome to the school.
Au programme, élevés bigarrés, jeunes femmes jalouses, bestioles en tout genre, et ennui profond à la bibliothèque.
Haaaaa, où est le plaisir de partir à l'aventure?
A l'aventure, compagnon, explorons les donjons, et revenons bredouilles, la queue entre les jambes, et la déception au plus haut. Dans le cas de cette école, c'était l'ennui profond, et le seul moment où Alera pouvait prétendre dire que les choses sortaient de la normalité, c'est lorsque Malka'sh se manifestait par les miroirs pour demander un compte rendu de la situation.
Sur le coup, Alera avait bien envie de lui dire d'aller gentillement se faire mettre à chaque fois qu'il avait ce petit rire moqueur, quand elle lui rappelait le pitoyable boulot qu'elle faisait ici. Enfin, c'était mieux que de pourrir dans les limbes à attendre que Dieu décide de filer une nouvelle mission, donc, il fallait faire avec, et fermer sa gueule, point à la ligne....et pas "Poing sur la gueule", mais ca allait venir dans quelques minutes si certains ou certaines ne fermeraient pas leur clape nouille qui leur sert de bouche.

Car oui, en plus de devoir faire face à l'ennui, Alera avait un autre problème: Les pulsions en rut (et suicidaires) des mecs en chaleur, et le regard retors et empli de haine de certaines représentantes de la gente féminine. C'était d'autant plus lourd que les mecs la suivaient ou la sifflaient constamment...Vous savez, ce sifflement pour dire à quel point une femme est sublimement jolie et qu'on aimerait bien l'avoir pour soi, dans un petit endroit discret, à l'abri des regards de tout le monde.
Ceux-là pouvaient toujours rêver, car cela n'arriverait jamais et, mieux encore, la chasseuse qu'elle est se chargeraient de les remettre à leur place, comme les deux guignols qui lui faisaient maintenant face en lui adressant des regards à la limite de la perversion. Pourtant, c'est avec le sourire et un ton légèrement moqueur qu'elle allait leur répondre.

Alera: Dites donc, mes mignons. On vous a pas appris à ne pas gêner les grandes personnes?
Eleve: Bé....Mon pote et moi, on se demandait si.....
Alera: Oui??
Eleve: ....Est ce que tu peux rougir de plaisir?
Alera: Oh.....Je vois....et toi...Dis moi, est ce que t'aime les omelettes?
Eleve: Hein??
Alera: Oui....Tu sais ce que c'est, au moins??
Eleve: Heu, ouais, j'aime bien ca, mais pourquoi? Tu veux m'apprendre la cuisine, beauté?
Alera: Non, je vais juste te casser les œufs, petit.

Avec une vélocité à faire pâlir un chat, aussi rapide qu'elle ne pouvait le laisser paraitre, Alera décida qu'il était temps pour le jeune homme de lâcher du lest, et ce, avec une telle puissance dans le coup qu'il quitta le sol en hurlant, non sans lacher ce qui lui servait de....hum hum...bon, on ne va rien mentionner et juste dire que le pauvre ne penserait plus jamais autrement qu'avec sa tête tandis qu'il s'éclata en beauté contre une des armures du couloir, sous l'hilarité de plusieurs autres personnes qui avaient assistés à la scène.
Puis, se tournant vers l'autre élève, qui n'avait certainement pas envie de faire le malin, elle lui adressa tout autant un léger regard moqueur avant de le conseiller habillement, laissant le pauvre élèves se tordre de douleur en hurlant "mes C*******"....Oui désolé, mais sur ce coup-là, on fait passer la censure...Règlement oblige.

Alera: Emmène le à l'infirmerie et dit lui que la prochaine fois, je l'abime. Et j'en référerais à Tetsu, mon petit.

C'est dingue...Même en temps que bibliothécaire, elle avait des leçons à donner, et nul doute que celle-ci resterait gravée dans la psyché du jeune élève pendant fort longtemps.
Alors que les quelques élèves en proie à une hilarité incontrôlée, se laissaient aller à s'en décrocher la mâchoire, la chasseuse reprit tranquillement sa ballade dans la zone, histoire d'en apprendre un peu plus sur cette école.
Plus elle se baladait dans les couloirs et plus la même pensée lui revenait constamment: Qu'est ce que c'était que ce château, qui était d'un ennui profond...Et c'est là qu'on l'envoyait chasser?? Il fallait arrêter, là, car cet endroit était aussi vide que le néant qui sépare les deux oreilles d'un nain des cavernes doté de 10 de quotient intellectuel.

Sa petite balade la mena finalement au fond d'un couloir, d'où elle percevait quelques bruits, ce qui le mit vite en alerte. En théorie, il n'y a avait pas de cours aujourd'hui, du moins, pas à cet étage, et pas à cette heure là, et comme le règlement le stipule, il était interdit aux élèves de se rendre seuls dans les salles, sauf, quelques minutes avant le début d'un cours.

*Un prof??*

Peut-être bien, peut être pas, mais il fallait s'en assurer, histoire de dire "Tout va bien".
Au moins, on pouvait dire "A l'ouest, rien de nouveau...A l'Est, non plus"...ce qui était une tentative d'humour ratée, histoire de se rassurer intérieurement. Faire de l'humour, mentalement, ou verbalement, en face d'un adversaire, était un peu la manière d'Alera, de se rassurer, de faire face à la situation sans montrer sa peur ou son appréhension, et il fallait reconnaitre que ce château et pas mal de zones, avaient tendance à foutre un peu les jetons à la mystérieuse tueuse des temps anciens.
A pas de loup, doucement, sans un bruit, elle s'approcha de la salle, matérialisant une belle épée de lumière bleue dans sa main droite, dans le but de la balancer sur la première saloperie qui essayerait de l'attaquer, si du moins, il s'agissait d'un ennemi. Certes, la psychose était exagérée, voire, exacerbée, mais Malka'sh avait tellement mis la pression à la traqueuse, que cette dernière pouvait, par accident, canarder n'importe quelle personne qui la surprendrait par derrière.

Une fois à portée de la salle, elle reprit vite son calme, pour s'apercevoir qu'en finalité, il ne s'agissait que d'une femme, qui passait l'aspirateur, dans une salle qui se voulait des plus.....poussiéreuses. Soupirant un bon coup, tout en se maudissant d'avoir été prise d'une frousse aussi stupide, la jeune femme observa la scène.
Était-ce une femme de ménage?? Non, elle n'en avait pas le profil, mais était fort jolie, en tout cas. Plutôt jeune, brune, de belles formes, et surtout, un visage où on pouvait lire de la déception...ou de la colère, sans doute du à l'environnement où elle se trouvait, ce qui était compréhensible, vous en conviendrez.
Apparemment, celle là ne connaissait pas un bon sortilège de nettoyage, et à vrai dire, Alera non plus.....Mais en existait il un, dans tous ces ramassis de livres qu'on appelait des "Grimoires"??
La sorcière se permit d'en douter, sur le coup.

"Bé merde....Moi qui pensait que la bibliothèque était crade. Besoin d'un coup de main, peut-être? Vous faites plus de bruit que le mur de Jéricho quand il s'est écroulée, ma chère."


Toutefois, elle oublia de dématérialiser le projectile lumineux qu'elle tenait à la main, ce qui pousserait peut-être la nettoyeuse, à se poser des questions sur les intentions réelles de son interlocutrice. Dans un sens, il n'y avait pas à s'inquieter, car sur le coup, Alera avait juste été "Tête en l'air", mais elle ne lui ferait aucun mal, sauf dans le cas d'une attaque....Non, cette jeune femme était tout ce qu'on voulait, sauf agressive. Cela pouvait se lire dans son regard...et les yeux d'une femme, cela ne ment jamais.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Dust in the Air ▬ Sujet Libre   Dust in the Air ▬ Sujet Libre EmptyLun 16 Aoû 2010 - 9:41

Dust in the Air ▬ Sujet Libre 100514030146327349
Memento quia pulvis es

Déjà quelque peu énervée, Kali s'acharnait sur la poussière qui avait décidé, au lieu d'aller dans l'aspirateur, de ne pas y entrer et d'envahir encore plus la pièce. Elle voulait en hurler de frustration: ce n'était pas possible d'avoir autant de malchance. En 2500 ans, jamais ô grand jamais n'avait-elle été aussi embarrassée et énervée par une pièce qui n'était pas vivante! Pas vivante... ça, ça restait encore à prouver hein, ce pensionnat cachait très certainement des choses pas très nettes, un peu comme les araignées de tout à l'heure...

Cependant, aussi triste et énervée qu'elle soit de cette affaire, elle persévérait à vouloir terminer ceci avant la reprise des cours (ou tout du moins de ses cours à elle) histoire de faire une belle "surprise" à ses élèves. Elle était même plutôt soulagée d'avoir décidé de faire sa salle avant sa chambre, histoire de ne pas avoir à donner cours dans un endroit comme ça... Plus elle y passait de temps, plus cela lui rappelait sa grotte, où elle avait passé pas mal de temps au début de sa longue vie. Cette humidité, ces ténèbres... D'un mouvement de tête, elle tenta d'essuyer ces mémoires de sa tête, se disant que ce lieu était bien plus poussiéreux que sa grotte. Mais ça n'aida pas.

Sans s'en rendre compte, quelqu'un était entrée dans la pièce. Il faut dire que l'immortelle était bien trop concentrée sur sa tache et bien trop absorbée par ses malheureuses pensées pour faire attention à des bruits divers. Surtout, elle s'était habituée à les ignorer depuis sa venue dans la classe, parce que ça ne grouillait peut-être plus d'araignées mutantes, mais bel et bien d'énormes rats. A croire que cette salle avait été abandonnée depuis mille ans, soit lorsque le château fût bâti la première fois. C'est vrai, qui voudrait vivre dans une salle comme celle-ci? Seulement ceux qui n'en avaient pas le choix et auxquels les araignées immenses, les souris, les poux et les rats ne sont pas une gêne majeure. Or là, ça gênait vraiment.

Revenons donc à la personne entrée dans la pièce. Ce n'est que lorsqu'elle parla que Kali remarqua se présence et se retourna immédiatement. Elle éteignit immédiatement l'aspirateur déposa le bout sans manches sur une table, avant de s'éponger le front, tout de même rempli de sueur par l'effort de plus d'une heure de ménage, avec son poignet droit et d'observer la jeune femme qui venait d'arriver. Elle semblait plus vieille qu'elle - enfin façon de parler, mais plus vieille dans l'apparence -, était blonde, assez grande et bien que sa posture actuelle relève de la méfiance et son visage plutôt de l'effarement amusé, elle avait cet air de prédatrice et ce, dans tous les sens du terme. Elle semblait violente et avait une étrange aura sexuelle autour d'elle, ce qui fit frisonner la grecque.

Le femme qui lui faisait face avait fait une référence biblique, restait à savoir si ce n'était qu'une référence. C'était un truc si vieux que même elle n'était pas née lorsque ce fût arrivé. Mais elle savait que les murailles de Jéricho avaient dû être énormes et donc faire énormément de bruit pendant les sept jours de leurs effondrement, surtout avec ces chofars qui avaient hurlé pendant sept jours. A se demander comment ils n'étaient pas tous devenus sourds d'ailleurs, à cette époque là. Ah peut-être étaient-ils devenus sourds, tout compte fait, elle n'en savait rien. Et après tout, c'était dans la bible, donc peut-être un peu exagéré, mais qui sait? Kali est la première victime des caprices divins, alors faire effondrer un mur, ça doit être du pipi de chat à côté de ce que les Dieux grecs faisaient subir à leur "héros" ou leur profanateurs...

Elle ne se laissa cependant pas impressionner par le projectile de lumière qu'elle tenait en main, surtout parce que de toute façon il ne la tuerait pas, où qu'il aille se planter, mais aussi parce que la femme qui lui faisait face ne semblait pas vouloir s'en servir. Kali s'adossa alors à une table, qui fit un grincement horrible, tout en lui enfonçant des échardes dans les mains, ce qui ne la gêna pas vu que quelques secondes plus tard elles sortiraient de sa main comma par magie. Elle posa alors ses yeux dans les yeux d'un gris insondable de son interlocutrice, avant de lui répondre:


"Je n'étais pas encore à la bibliothèque, mais si elle est aussi sale qu'ici, je ne crois pas que j'y irais souvent, même si j'apprécie énormément lire..."

La jeune femme retira ses mains, les laissant derrière son dos, attendant doucement que les échardes ne tombent sur la table, sortant d'elles-même de son corps. Une fois ceci fait, elle croisa les bras devant sa poitrine, continuant à fixer la femme lui faisant face, avant de faire une mouvement de tête vers l'arme qu'elle tenait encore en main.

"Je sais qu'il faut combattre la poussière, mais je ne crois pas que ce soit tout à fait l'arme à utiliser."

Kali eût un sourire rempli de malice. Elle ne se moquait pas de son interlocutrice, car il était certain que le bruit de l'aspirateur l'avait effrayée, le voyant comme une menace. A se demander qui tait sorti d'un autre temps ici, je vous le demande. Quoique, l'immortelle ne savait rien sur la blonde qui lui faisait face, elle ne savait donc pas si elle était quelque chose d'étrange, ce qu'elle était à coup sûr au vu de la nature de son arme. Non mais c'est vrai, vous avez vu beaucoup d'humains normaux se balader avec une arme faite de lumière pure? Non, c'était très certainement un être de lumière, ou tout du moins qui utilisait la magie de lumière. En tout cas, elle ne ressemblait pas à un ange, ah ça pas du tout. Voyons, suffit de la regarder.

Un peu perplexe, elle ne pût s'empêcher de se demander ce que la femme en face d'elle était, tout en continuant à la fixer. Elle se rendit alors compte que c'était impoli de faire ainsi et se rendit également compte qu'elle ne s'était pas présentée. C'est vrai, c'est elle qui était nouvelle, qui venait d'arriver et qui faisait du boucan tôt le matin. Elle se releva alors, se dirigea vers la jeune femme et leva d'un geste calme la main, attendant qu'on lui la serre. C'est bien comme ça qu'on se présentait encore au vingt-et-unième siècle, en Europe tout du moins.


"Pardon de ne m'être présenté avant. Je suis Kali Skuld Than, professeur de mythologie fraîchement arrivé. Bien que je vous avoue que, pour l'instant, au lieu de me consacrer à ma branche, je me bats bien plus ardemment contre cette salle de classe poussiéreuse à souhait."

Poussiéreuse était même un faible mot. Non c'est vrai, la chambre était complètement crade. On aurait dit qu'un troll y aurait emménagé pour plusieurs mois, histoire de bien y mettre le bordel avant de partir en chiant deux-trois fois sur le pas de la porte. Après, les rats et les araignées s'était occupés de transformer tout ça en poussière, histoire de par marcher dans la merde. Ok, ce n'était probablement pas la plus ragoutante des images qu'on pouvait s'imaginer, mais quand même, c'était bien l'impression qu'elle avait. C'était comme si une sorcière furieuse avait lancé un sort qui empêchait les femmes de ménage faire le boulot. Ou même empêcher toute personne saine d'esprit de tenter de nettoyer cette chambre. Quoique, j'ai un doute que quelconque personne saine d'esprit tente même de faire en sorte que cette salle soit un jour propre. Mais Kali tait persévérante et ne se laisserait pas décourager!

L'immortelle regarda encore la salle, soupirant de désespoir, voyant qu'elle n'avait pas avancée d'un poil pendant tout ce temps, la poussière voletant encore et toujours. Elle qui avait déjà une petite idée de la décoration à donner à cette pièce pour la rendre plus conviviale et agréable, elle ne savait pas quand viendrait le moment où elle pourrait la décorer. La jeune femme regarda la blonde avec un air désespéré et lui demanda pleine d'espoir:


"Vous voulez vraiment m'aider? Là, je crois vraiment que j'en ai besoin. D'aide s'entend. Cette pièce est vraiment infernale!"

Elle lui sourit d'un demi sourire: mi-désespéré, mi-suppliant. Non, vraiment si elle l'aidait, ce serait fantastique. Elles avanceraient deux fois plus vite. Oui bon, deux fois zéro donne toujours zéro, mais elle avait tout de même espoir que, pour une fois, les mathématiques se soient trompés. Elle espérait surtout qu'elle l'aide à achever ce monstre de poussière qu'elle attaquait sans relâche avec le fatal aspirateur. Pas si fatal que ça, l'arme, vu qu'elle s'était avérée inefficace jusqu'à présent...

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