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 Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)

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Keith Kirova/Tyrael
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MessageSujet: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 18:27

Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) Tyrael10

Ce qui est étrange, ce n'est pas de mourir une deuxième fois, ni même de se retrouver la-haut. Non, cela n'est rien comparé à ce qui peut arriver, ce qui peut faire en sorte qu'une destinée soit à tout jamais modifiée, sans qu'on ne puisse informer ceux qu'on aime, que l'on a pu revenir, une fois de plus....Mais cela pourrait paraitre énorme, à un point que l'appréhension vous saisit, fouille dans votre âme, insidieux, vicieux, et douloureux...Et là, on se dit "Pourquoi?"
Et c'est pire lorsqu'on vous répond "Pourquoi pas?"

10 ans.....10 ans que j'ai passé, coincé entre le paradis et l'enfer, un jugement qui n'était pas le mien, pour finalement me voir transformé en ce que je détestais à une époque, religion caduc, sans aucun sens. Est ce cela, le remerciement pour avoir sauvé un monde qui me détestait, qui nous détestait, effrayé par l'incompréhension, nourri par la peur de l'étrange, humanité maudite, farce macabre sans aucun sens.
Le temps ne défile pas aussi vite que dans le monde normal, si rapide sur Terre, et si lent ici, comme si cela avait pour but de nous arracher les tourments de notre âme, jusqu'au dernier fragment......

J'y ai perdu mon identité, mais j'y ai gagné un nouveau nom...Et aujourd'hui, les anges prient pour mon aide.Mais aujourd'hui, que suis je, malgré mon statut, à part l'ombre de moi-même, esclave de mon propre inconscience, victime d'un piège sans fond, sans fin, condamné à la solitude dans la forteresse de lumière, plié à la volonté de celui qu'on ne voit pas, et dont on me rappelle chaque jour l'existence et la volonté.
Que je ne puisse plus revoir Tetsu et Night, je pouvais encore le tolerer, mais apprendre que la seule personne qui ait pu entierement détruire la sombre barrière qui entourait mon coeur, ne soit pas admise, et ait été refoulé au portes de St Pierre, pour finalement finir en enfer.......Cela n'est rien d'autre que le coup de couteau qui déchira de nouveau mon coeur.
Je jure, sur le sang de mes ancetres, que j'irais la rechercher en enfer...Je la sortirais des tourments des damnés et montrerais à Dieu et aux autres, que même un démon, ou un vampire, peut plaurer, vivre et avoir un coeur.
Je ne fais que porter en moi les stigmates de ma propre déchéance.

Pour le moment, je dois me contenter de tuer ces êtres, ces démons, qui essayent de s'infiltrer dans le village, et c'est donc du bout de ma lame, que je transperce le cœur gangréné du dernier d'entre eux, que je ne quitte pas du regard, le voyait presque me supplier de l'épargner, en silence, ce qui me glace le sang.
Un démon peut il pleurer?? J'en suis presque persuadé, car cela fait tellement longtemps que je les chasse, et j'ai vite appris à les décoder, et celui-ci n'était autre qu'un démon ne demandant que de vivre en toute simplicité.

Le Paradis est une mauvaise farce, tout comme l'enfer.....Je ne sais plus ce que je dois croire.

Que suis je devenu, au délà de mon apparence?? Un soldat angélique? Foutaise, juste une marionnette de plus en armure, qui doit cacher son visage sous une cagoule, tout en portant une magnifique armure argentée aux reflets d'azur, aux ailes de lumières....Voilà à quoi je ressemble aujourd'hui.
Une fois le démon mort, je retiure doucement mon épée, et je le laisse tomber sur le sol, dans un bruit sourd, avant de le voir se décomposer, pour finalement repartir en poussière, au même titre que ses congénères....

J'ai besoin de réfléchir, tandis que je m'assois à même le sol, laissant mes ailes de lumières m'envelloper doucement, émettant par intermittance une petite décharge d'énergie....Je suis tellement plongé dans mes pensées que je ne sens même pas une mystérieuse aura, qui, doucement, mais surement, commence à m'approcher.
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 19:50

Les pas, ridiculement sourds. Il fait nuit, encore. Mais cette saleté me file des insomnies. J'ai besoin de bouger, même si cela n'a pas d'utilité pour ma heu.. "gestation" tu parles. Un enfermement à l'intérieur de moi-même, oui. Et chaque jour la voix d'Aura devient moins agressive. Elle se sent disparaître, dans ce corps mutilé, en construction. Au fait, madame, vous a-t-on dit quelle sorte de monstre sortira de votre corps ? Un vampire ou un démon ? Un mix entre les deux peut-être ? Le dégoût s'insinuant en moi à une vitesse presque indécente. Je ne veux pas. Laissez moi bordel ! Laissez moi. Laissez moi crever avec cette chose. Cette chose que pourtant un jour je finirai par aimer n'est-ce pas ? Parfois il faut accepter l'évidence. Il faut accepter le fait de connaître la souffrance. Mes pas sur le sol frais, me conduisent encore dans ce village. Hellsing. Sidney. Nagaïa. Vungh. Trop de choses, trop de gens, trop de croisements indécents et fébriles, perfides et inutiles, insensibles, détruisables. Dégueulasses. Bon sang, mais je n'ai rien fait pour mériter ça. Ma naissance, peut-être ? Tiens. C'est quoi ça ?

Intérieur sombre. Une silhouette. Encore des emmerdements.

Je fais un bond craintif. Il y a quelque chose, là, entre les arbres. Je me suis trop approchée de la forêt. Je n'aurais jamais dû. Pourquoi me suis-je autant approchée des bois ? Je ne m'y approche plus depuis ma rencontre avec Angel, le surveillant fantôme. Alors que m'es-t-il arrivé ? Ceci n'est qu'un enchaînement. Cette créature, acculée contre un arbre. M'observe avec la patience d'une philosophe. Calme, détendue. Presque disparue. Me regarde comme si je n'étais qu'une créature passant son chemin. Je m'approche d'elle, comme hypnotisée. Par son regard. C'est une toute petite créature. Assise contre l'arbre, comme si elle en faisait corps. M'observe de ses grands yeux verts, tandis que je m'approche. Elle ne frémit pas, ne bouge pas. Se contente de se regarder. Nue comme un ver. Ou presque. Son corps gracile et svelte décoré de feuilles d'arbre. Quel arbre, je l'ignore, et je crois que de toute manière, ça m'intéresse pas. Cachée derrière mes apparâts, je te regarde, toi aussi, brave créature. Tu n'es pas humaine. Tu n'as pas d'autre endroit que cette forêt où te rendre. Ma curiosité n'est pas feinte. Et d'un seul coup, ton regard se tourne vers ta gauche. Près d'un tas de feuilles se mêlant. Une brise se met à souffler, longue et délicieuse. Que fait-elle ? D'un geste de la main, elle m'intime à regarder. A observer. Sur le tas de feuilles, une forme transparente, à quatre pattes. S'allonge, encore et encore. Cette fille est une dryade. Jamais je n'aurais pensé en voir une un jour. Et cette silhouette, sous sa main, s'affine. Prend des couleurs. Un pelage blanc laiteux, tacheté de petits points noirs. Des yeux aussi blancs que l'azur le plus délicieux. Et te voilà. Je te reconnaîtrais si facilement. Ton visage me jette un regard d'une douceur à mourir. Et tu es près de moi. Et tu m'observes. Ta gueule s'ouvre. Murmure affectueux.

- Hebi...

Mana. Ma Blanche, mon amour. Ma panthère, celle qui perdis la vie il y a un mois, sans doute. Mon chagrin ne me quitte pas. Mais je le supporte. Apparemment, te voici. Comme si tu étais réelle. La dryade ne dit pas un mot. Elle observe Mana, elle aussi, et me laisse là, dans ma béatitude. Enfin, avant que ma bouche s'ouvre. Ma main s'approche du pelage de ma belle, mais traverse son corps. Elle rit. Pourquoi est-ce si désopilant ?

- Tu as peur ?
- Tu n'es pas réelle... juste une illusion de cette créature.

Mon amie me sourit. Un sourire animal. S'approche un peu plus.

- Gaïa m'a appelée, Hebi. Lorsque la mort m'a prise, j'ai rejoint les éléments de toute cette Terre. Illyria est mon amie. Elle est une des rares à faire apparaître les morts pendant quelques instants. Et elle le fait rarement. Mais je ne suis pas étonnée. Tu as le coeur pur.
- Mana... tu me manques, tu sais.

Sans que je le veuille, mes larmes jaillissent, en sillons brûlants, sur ma peau. Blanche fait mine de les essuyer. Mais elle ne peut pas. La dryade, Illyria, ne bouge pas. Pas un sursaut, pas un mouvement. Tout est calme, en cette soirée. Rien ne bouge. On ne perçoit que mes pleurs, de joie et de chagrin. Cette apparition, une bénédiction. Et je te regarde, encore et encore. Pelage brillant à la lumière de la lune. Agréable et chaude. Mon amour. Elle est resplendissante.

- Je suis heureuse, là où je suis. Partout où tu vas, je vais. Je fais partie de la forêt maintenant. Ne crains rien pour moi, et continue à vivre. Tu t'en sors bien.

Son image se résorbe. Illyria n'est pas assez forte pour la conserver ainsi trop longtemps. Ma Blanche m'accorde un dernier regard. Un dernier sourire, tandis que son être va rejoindre les racines de la Terre. J'entends à peine ses derniers mots. Des chuchotements paisibles. Amusés.

- Au fait ! C'est une fille !

La brise se soulève. La dissipe comme une vapeur. Lorsque je veux tourner la tête pour remercier la créature des Arbres, elle n'est plus là. Disparue, elle aussi. Peut-être n'étais-ce qu'un rêve. Une illusion. Je me relève, sèche mes dernières larmes, perlant sur mes joues. Le stade des pleurs est dépassé depuis bien longtemps. Avancer. Il n'y a que peu de chemin avant le parc. J'irais m'allonger contre un arbre. Et écouterais les derniers murmures de Mana. Dans le silence. Je la percevrai comme une perle de Mystère. Dans mon coeur et uniquement dans le mien. Mais... qu'est-ce que c'est, cette lumière, dans l'étendue froide et noir, sans lueurs, habituellement ?
Attirée, comme un moustique par les lampes électriques, j'avance. Une ombre dans le ciel nocturne. Une créature. Encore une. Je ne sens pas la vie dans son corps. J'ignore encore d'où vient cet être. Qui, et pourquoi ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Assis, là, silencieux. Cette chose ne m'a pas vue. Aura ne dit rien. Elle craint. Je ne sais pas ce qu'elle craint, ni pourquoi. Mais son silence en dit bien trop. Puissante magie, phénomène anormal. Cette chose est-elle ne serais-ce qu'une créature humaine ? Le sang. L'amour. Mêlé. Presque invisible. Intuitif. Et pour la première fois depuis longtemps, je m'avance de manière incertaine. Je ne sais pas qui tu es. Mais les autres non plus, je ne le savais pas. Quelle est la différence ? L'image de cette dryade, imprimée dans ma tête. Besoin de changer d'air. Et je parle. Intonation mal assurée.

"Trop d'esprits hantent nos contrées. Vivants ou morts. Toi, qu'es-tu ?"

Quiétude incertaine.
Tiens ? Tu te réveille ?
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Keith Kirova/Tyrael
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 20:23

Une petite voix m'appelle, me susurre doucement....Est ce moi qui m'endort, qui me laisse bercer par l'utopie et ma propre tristesse, ma nostalgie, mes souvenirs....Etsuya...est ce toi?? Est ce toi, mon amour? Est tu sorti de l'enfer pour venir me chercher?? M'a tu entendu?? A tu su entendre ma triste complainte, pour t'arracher à la légion des damnées qui te retiennent prisonnière?
Non...Lucifer ne me ferait jamais un tel cadeau, et ce monstre égoïste te retient surement pour son propre plaisir, et pour mon plus grand malheur...Mais je veux être sur....Il faut que je vois si c'est toi...Je dois m'en assurer de mes yeux d'archange.

Mes ailes se déplient doucement, ma laissant alors apparaitre à la vue de la personne qui se tient en face de moi, faisant disparaitre toute lumière autour de moi, ne laissant que le personnage en armure.....L'être sans nom et sans visage, me relevant doucement, pour finalement dépasser en hauteur, la frêle créature de chair et de sang qui se présente à moi, attendant surement une réponse de ma part.
Avec une apparence telle que la mienne, comment me reconnaitre, direz vous??
Au début, je ne lui répond pas, laissant ma main droite posée sur la paume de mon épée rengainée, qui ne me signale rien. Pas de lumière, pas de signal, ce qui m'amène à penser que cette personne, quelle qu'elle soit, ne peut présenter aucun danger.
Vois elle mon visage, caché dans l'ombre de ma cagoule? Peut elle voir la tristesse de mon regard, invisible aux yeux de tous?? Bien sûr que non......Je n'ai plus d'identité, plus de nom....rien qu'un soldat de plus, lancé dans une croisade désespérée, sachant pertinemment que je ne serais jamais gagnant.
Viens elle de l'école?? Ou est ce une simple villageoise ayant voulu profiter du voile de la déesse de la nuit? Ou une inconsciente ne sachant pas que les bois et le parc ne sont pas foncièrement sur la nuit.
Ma voix résonne alors, comme si je me trouvais seul dans un monde de ténèbres, de peur et de solitude, résonnant comme dix....comme si dix personnes parlaient à l'unisson a mes cotés.


"Je ne suis rien.......Je suis une anomalie.......Je suis la résultante d'une destinée sans avenir....Je suis Tyrael...."

Quel cliché, direz vous, mais que pouvais je lui dire?? Que je m'appelais Keith, que j'étais mort deux fois et que j'étais cette fois revenu en tant qu'Ange guerrier, et qu'en plus, j'étais un amoureux transi qui avait perdu son amour?
Ca faisait cliché, mais ce n'étais que simple vérité qui sonnait à ses oreilles.
Ne rien dire pour le moment.....Ne rien dire, et mener le jeu.


"Et toi?? Est tu de l'école??"

Sur le coup, ma voix était redevenue normale, bien que grave, mais cette fois parfaitement compréhensible. Satanés pouvoirs...quand je pense les comprendre, il finit toujours par y'avoir du changement.
Je continue de garder la jeune fille à l'œil, tout en desserrant ma main fixée sur le pommeau de mon épée, en attendant sa réponse.
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyLun 16 Aoû 2010 - 15:35

Pour l'ambiance...

Ici bas nous ne sommes que de vulgaires chiens enchaînés. Pas après pas, nous avançons, mais que récoltons nous à part des cendres ? Une poudre si fine. Une poudre si dense, cependant. Nuage de satin. Nous avançons entre les arbres, ombres presque morte pour moi, morte pour l'autre. Cape, vêtu, visage invisible, peut-être inexistant. Un sentiment de mélancolie si profond que je m'en sens transportée, au sein même de ma chair. Je ressent la lassitude, le chagrin. Je ressens la colère, une colère sourde, mais ancienne. Disparue, avec le temps qui passe, sans nul doute. Je te vois, créature descendue des entrailles du temps et de l'espace, que je n'avais encore jamais vu auparavant. Tu es à la fois maléfique et bénéfique : apparence d'une créature de la nuit, mais le reste de ton être respire l'impureté et le chagrin. Une attente folle. Tu es fou. Fou de douleur. Tu as perdu quelque chose que tu recherches sans doute, puisque Gaïa ne t'a pas encore prise sous son sein. Tu as sans doute fait une grosse bêtise, n'est-ce pas ? Qu'as tu fais au juste ? Pour ne pas trouver ta voie de rédemption, qu'as-tu fait ? Qu'es-tu ? Malgré ton apparence tu n'as rien de démoniaque, je l'aurais ressenti bien avant. Une longue épée dans son fourreau, mais je n'ai rien à craindre de toi, absolument rien. Tu n'es pour moi qu'une âme en peine à la recherche de quelque moyen de trouver un ailleurs. Un ailleurs pour toi. Ce Paradis. Qui me sera encore et toujours inaccessible. Pourquoi je l'ignore ; sans doute ais-je été choisie parce que mon être était trop pur pour être vrai. A présent, me voilà servie. Je suis la mort. Et on ne peut pas tuer ce qui est déjà mort.

Est-ce ta devise ?

Je te sens. Je sais que tu es là, caché au sein même de mes entrailles, sous ma peau et ma chair, horrible petite bête, tu te développes. Vite, trop vite. Je te sens, au plus profond de mon être, tes mouvements microscopiques et ton corps impur qui se charge peu à peu, jour après jour, d'une énergie qui ne devrait pas être la tienne. La voix d'Aura se limite à présent en un filet de mots, toujours aussi méprisants, cyniques, toujours aussi désagréables, mais de moins en moins présents. Et le jour où ma tête ne sera que silence, le jour où je serais libérée, je comprendrais que l'échéance est arrivée. Au fait, c'est une fille. Une fille. Une. Fille. Enfant de la Nature, Gaïa m'a doté d'une nouvelle malédiction, qu'elle croyait voir comme une bébédiction. Je ne peux pas accepter un tel poids, le fardeau est sans doute trop lourd pour moi. L'importance n'est plus, n'existe pas. Dans le noir de mon esprit, j'avance, à pas chastes, mais avec si peu de prudence. Je n'ai fait que le dire, et répéter. Nous aurions dû faire attention. Nous aurions dû faire comme tout le monde fait, mais nous nous sommes crus plus intelligents que les autres. J'aurais dû me dire que je ne suis pas née du feu mais du ventre d'une vraie mère. J'aurais dû. Mais à présent il est trop tard. Mon regard passe du dénommé Tyraël à mon corps, si fluet et pourtant si empli de diverses choses. Colère. Haine. Ressentiment. Chagrin latent. Amour démesuré. Attachement pour cette chose qui doit encore être petite, si petite, entre mes reins. J'observe mon nombril, ma main posée dessus. Mana était là. Mana m'a aidée. Alors pourquoi me soucier d'autre chose ? De toute manière mon salut n'ira pas plus loin que le bout de mon nez. Ma recherche n'aboutira pas, mon corps ne pourra pas supporter plus de souffrance qu'il n'en supporte déjà. Ta disparition, Aura, sera une libération. Mais ton âme démoniaque dans le corps de ma future fille sera sans doute parsemée d'embûches nouvelle pour moi. Et pour lui. Aucun doute là-dessus ; je ne peux rien abandonner de cette manière. Mon avenir, c'est cette créature logée sous mon nombril.

C'est également ta mort servie sur un plateau d'argent.

Un mot un seul, et je me penche vers la créature emplie de ce désarroi si voyant. Pas dans ses yeux, il n'y a pas. Mais il suffit de savoir trouver ce genre de chose pour comprendre toute l'étendue de ta nostalgie. Il suffit d'observer ce trou noir qui te sert de visage pour comprendre que ta mort n'est constituée que d'une souffrance complètement abattue. Ton corps n'est plus que de la cendre décomposée, cette poudre fine. Tu es un être de chair qui ne désirerait rien de plus que de faire un avec ces arbres paisibles. A voir la perfection, on ne l'atteint jamais. Mais toi, tu ne l'as jamais cherchée ; pourtant, que vois-je ? Toujours en chemin vers un univers incertain et vaincu. Tu ne trouves pas ce qu'il te faut, et c'est pour ça que nous nous retrouvons, dans le silence de cette nuit, le démon et l'inconnu, à la recherche de la même libération, du même jugement. Ta fin sera-t-elle la même que la mienne ? Trop d'âges traversés pour oser s'aventurer plus loin que nous ne le cherchons nous mêmes. D'un geste sage, ma main brûlante attrape ton bras de métal, calmement. Pression douce, mes yeux noirs fixent le lieu où aurait dû se trouver au moins une ébauche de visage humain. Je prends ta main, sans même te demander la moindre permission. Quelle est l'importance, de toute manière ? Où croyons-nous aller ? Ici nous sommes présents. Profite. Main contre main. Silence pesant. Ouverture de trappe. Doucement. Un chemin tout près du mien.

"Mon nom est Hebi. Je viens de l'école, en effet. Comment la connais-tu ?"

Silence pesant.

♪ I'm still there, everywhere,
I'm the dust in the wind,
I'm the star in the northen sky...
I never stayed anywhere
I'm the wind in the trees
Would you wait for me forever ? ♫
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyLun 16 Aoû 2010 - 17:33

Alors tu daignais enfin me donner ton nom, jeune enfant perdue, au regard empli de tristesse. Hebi.....En général, lorsqu'une personne me donnait son identité, je devais avouer que cela ne me faisait pas plus d'effet que cela, limite, je restais de marbre, mais je dois avouer que son nom, aussi peu commun soit il, avait quelque chose qui attirait votre attention, quelque chose d'aussi inexplicable que la présence d'êtres sur Terre comme Hebi ou moi-même.
Pas que je me sentais attiré physiquement, non, loin de là, mais quelque chose me liait à cette enfant, que je le veuille ou non, et cela était sans doute du au fait qu'elle habitait l'école...mon ancien foyer....Peut-être pouvais je mettre cela sur le dos de la nostalgie, si il s'agissait bien de cela.

Voilà quel était le lien, jeune enfant...la nostalgie du passé, du lieu...

Mais qui est tu réellement? Pourquoi autant de tristesse et de colère émane de toi? Je te poserais bien directement la question, mais j'ai peur de dire quelque chose qui pourrait te blesser, quelque chose qui pourrait déclencher en toi, colère ou tristesse, chose que je ne veux pas te voir ressentir.
Que s'est il passé pour que ton cœur soit aussi déchiré? Quelle est cette douleur qui te tourmente, qui te hante, détruisant chaque parcelle de ton âme et ton cœur, te transformant petit à petit? Il était pour le moment inutile, ou mal pensé, de poser une telle question, surtout lorsque cette mystérieuse jeune femme au regard sombre, des yeux noirs perçants, qui feraient presque tressaillir mon âme, si elle était d'origine démoniaque.
L'est elle réellement?? Puis je me permettre d'en douter, juste au vue de son comportement...ses actes....c'est ce qui nous définit tous, mais alors dans ce cas, que suis je moi-même...qui suis je, en réalité?
Elle m'interrompt dans ma réflexion en me posant alors une nouvelle question, à laquelle je m'empresse de répondre, de la façon la plus simple possible.

"J'ai bien connu cette école, Hebi....à une époque, il y'a de cela fort longtemps...."

Réponse simple, manquant de clarté, mais assez précise pour expliquer à cette jeune femme, que j'y ai vécu, mais sans plus, sans chercher à entrer dans le vif du sujet, sans évoquer un sujet qui m'est interdit. Pourtant, l'envie me tiraille, le refus de mentir, ne souhaitant pas cacher quelque chose qui, de toute façon serait découvert un jour où l'autre.
Non, je ne peux pas, ne peut rien dire, m'exposant à la fureur de forces dont je n'ai peut-être pas foncièrement connaissance, mais au fond de moi, je me sens capable de prendre le risque, d'évoquer des éléments qui pourraient se retourner contre moi, ou non.
Est-ce un test? M'arrivera il réellement quelque chose si je dévoile des éléments de l'après monde à des créatures comme moi, des êtres capables de maitriser des énergies, dont l'utilisation pourrait à tout jamais changer la face du monde?
D'apparence, je reste calme, mais intérieurement, je sens la peur et l'angoisse qui me tiraillent, m'ordonnant de ne rien dire....
Que dois-je faire??
Je la sens stressée, angoissée, non pas par moi, par quelque chose d'autre. Est ce mon arme?? Non, j'en doute. Mais il serait bon temps d'engager le dialogue, histoire de la rassurer un peu.

"Je veille sur l'école...Il est donc normal que je sache des choses qui vous concernent, tout comme j'apprécie de garder un oeil sur ce qui fût mon passé et mes meilleurs souvenirs. Et toi? Pourquoi vis tu ici??"
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 9:57

La tête en avant, ou en arrière. Ce sentiment de sous-dominance, en un seul regard. Ce besoin honteux mais affable de coucher des mots sur du papier. Indéfiniment simple. Tout commence par un début, n'est-ce pas ? Pendant ma poursuite, j'avance, fière et infidèle, emplie de cette maléfique sensation. Oeil de cristal, vision vicieuse, contamination certaine. Mes pas contre le sol, presque imperceptibles. Un ajout ou un enlèvement, où est l'importance ? Dans mon oeil, ce chagrin et ce désespoir, mais rien n'est dû, ici. Je veux retrouver quelque chose qui me fera aller de l'avant. Notre franchissement, impénétrable mais douloureux. Nous désirons sortir, s'aérer, un peu encore et aller de l'avant. Nous désirons poursuivre notre chemin dans un but inconnu, amour sensoriel. Recherche de quelque chose, quelqu'un. Qu'espères-tu, toi, créature bénéfique ou maléfique, aux erreurs presque flagrantes, telles que ton absence totale de visage ? Pousser le jeu jusqu'à l'extrémité. Démone et ange, Tyraël, ce nom que je n'ai jamais entendu parler de toute mon existence. C'est un bon nom. Belles sonorités, élégantes lettres, tréma accentué. Je ne veux pas rester là, pourtant la curiosité domine, piquante, brûlante, en moi comme un poison ardent. Une manière simple de te faire comprendre que ce soir tu n'es plus seul, tu n'es plus perd dans les simples méandres de ton être. Plonger entre mes mains glacées. Je veux voir ce qu'ils ont fait de toi. Tu es à la fois mort et vivant, sans doute te reste-t-il quelque chose à accomplir ici, mais tu ignores peut être, toi, ce que c'est en vérité. Tu ignores jusqu'à l'essence même de mon être, ma vie n'a pas vraiment son importance aujourd'hui. On ne peut pas me tuer, j'ignorais qu'un ange pouvait mourir. A présent je le sais. Peut-être ne suis-je pas aussi immortelle que je l'aurais cru. Déchirement. Noir total. Crachat exigu. Un apport de plus, mais une vie de moins, c'est ainsi que ça fonctionne. Démonstration touchante, approche réticente. Un jour où l'autre nous finirons tous de la même manière, morts ou pas. Corrompus, touchés par cette famine intérieure qui nous rongera, jusqu'à l'os. Il n'y aura pas de faille, juste une cruelle douleur, une sorte d'agonie invisible. Plongés entre les lignes de notre propre réflexion. Mais un jour, il faudra bien mourir, pas vrai ? Main douce mais ferme. Entité. La femme. La mère. Docile, mais agressive. Maternelle, mais féroce. T'étonnes-tu de me voir ici, âme enchanteresse prisonnière de ce masque de silence ? Ta voix, macabre et sombre, ces intonations disparates. Si je pouvais te sauver, crois bien que je le ferais. Mais finalement, puis-je continuer la lutte ? Toi et moi, qu'est-ce que c'est, en réalité ? Un monde perdu dans des songes noirs. Et on y pourra jamais rien. Pour toujours et à jamais.

Tes songes restent et resteront toujours des peurs sans nom, invisibles. Chantées par une tragédie flagrante, réveille-toi, et montre toi sous ton vrai jour.

Tressaillement de cordes, ce vibrato ambigu, frisson dorsal que provoque la note de musique, jouée avec tendresse contre notre oreille. Oui, je viens de l'école. Pourquoi je suis venue ? Quelle question. Comme tout le monde sans doute. A-t-on besoin d'une réelle signification ou faut-il trouver un autre chemin ? Recherche et attente, je laisse un instant le battement me transporter. J'aimerais savoir pourquoi je suis venue. Pourquoi j'ai réussi à trouver quelques âmes en passe de m'offrir tout l'amour dont j'avais besoin. Je cherche encore la réponse, tapie dans la noirceur de mon propre esprit, l'âme qui s'est tue, idiote pensée divertissante, comme un pieu qu'on m'arrache, indéfiniment, calmement. Sobrement. Provocation gratuite peut-être, l'approche semblable, de mon être qui se consume, avec cette lenteur qui m'est propre. Comme une sorte de fiasco mal dégrossi. Maux de toutes sortes. Mais le silence se poursuit, lui, et ses tergiversions diverses. Parce que l'avenir seul se limite à peu de choses. Parce que nous sommes basés sur nos propres instincts. Même toi. Toi qui m'est inconnu, toi, âme peinée. J'ignore pourquoi je me sens émue à ce point à la vision de ton corps recouvert de ferraille, et ton visage invisible. Sans doute partageons nous la même peine. De différente manière. Avoir raison ou tort, on l'ignore totalement, un sentiment de destruction intérieure, combustion spontanée. Je t'observe, comme si tu étais pour moi un objet de curiosité. Insondable et flou. Comme un présent disparu, perdu, entre les grilles de quelque égout. Abordons les différences, jouons dans un sens, dans un autre. On ne se demande pas si c'est vrai ou faux, tout est inutile. Dans le noir de ton visage ou le noir de ton esprit cette sorte de tâche inaccomplie, je sens que tu pourras m'offrir ce que j'aurais désiré plus que de raison. Frisson imperceptible. Mais Tyraël... est-ce, finalement, ton vrai nom ? J'aurais aimé te dire que je suis venue ici dans le but d'être heureuse, mais en fait je ne le sais pas. Je veux remonter le temps, comme une horloge, une horloge morte, une horloge démantelée, piquée de coups violents. Dis-moi que je peux tout retrouver. Dis le moi. Et je te laisserai en paix. Accrochée à ta main comme si c'était la dernière chose matérielle restant en ce monde. Tête courbée, dans la position du pécheur. Sinner.

Importance Nostalgique. Que dire de plus ? Symbole de désespoir ardent. C'est ici, notre maison.

Tout ce temps dépensé à chercher ton but. Murmure approbateur, ou pas. Dans ma tête, l'émotion. Envahit Aura comme une chaleur agréable. Et maintenant. Que faire ?

"Je suis venue ici dans l'espoir de changer. Mais ma venue n'a sans doute qu'aggravé mon cas. Puisque je suis plus démon que jamais, et que ma seule raison de vivre a été sauvagement tuée."

Ici c'est un lieu de mort, un lieu de chagrin, inconstant. Ici c'est la mort qui nous guette à chacun de nos pas. Si tu veilles sur cette école, pourquoi n'as-tu pas sauvé Mana ? Pourquoi laisses-tu les âmes pures crever la gueule ouverte, alors que tu es sans doute sensé être ici pour protéger ces âmes pures ? Ne pas sombrer dans la colère. Mana est morte depuis longtemps, trop longtemps. Mon chagrin est trop pesant, trop inflexible. Et toi, en l'espace de cinq minutes à peine, tu viens de le raviver. Âme impure. Ou pas. J'ignore qui tu es, la quintessence de ce que j'aurais aimé être. Un ange, un vrai. Changer, et pour de bon. Pour savoir ce que cela fait, d'être dans la peau de quelqu'un de bien.

"Une âme morte ne devrait pas rester sur le chemin des vivants. Je t'aiderais à rejoindre Gaïa. Je protègerais cette école, avec toi. Si du moins tu acceptes la compagnie d'un démon..."

Pleurs insipides.

Achèvement douloureux.
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 12:40

Rejoindre Gaia?? Comment la rejoindre, alors que mon âme est condamnée à la servitude, jusqu'à la fin des temps pour un camp que je ne souhaitais point servir?
Il y'a des choses dont tu n'a pas idée, jeune enfant. Il y'a des décisions qui se prennent et dont nous n'avons aucun contrôle. Moi même, par le passé, je refusais de croire au destin, car je n'aimais pas l'idée de ne pas avoir le contrôle sur ma vie. Tout comme moi, tu vis à travers le desespoir et la tristesse, et à chaque seconde qui passe, je peux le lire dans tes yeux, mon enfant.
Comme nous tous, tu est née enchainée, victime d'un destin dont tu ne voulais pas, dans un monde qui se voulait sans espoir, sans sentiments....une prison pour ton esprit.
Tu te dit démone, mais alors, pourquoi est tu capable de sentiments?
La logique aurait voulu que je te tue dans la seconde, dans un élan d'obeissance, ou d'envie de vengeance contre les tiens, ceux, qui, pendant une époque, ont terrorisés cette école, ceux contre qui je me suis battu, et qui sont responsable de ce que je suis devenu aujourd'hui.

Pourtant, je ne ressent aucune animosité envers toi, aucune haine, juste de la peine envers toi, qui n'a eue aucun choix, celle qui devait vivre selon des règles bien établie. Mais comment t'aider, alors que tu me propose la tienne?? Je voudrais pouvoir te faire confiance, tout comme j'ai eu confiance en d'autres personnes, mais la donne à changé, et aujourd'hui encore, je me retrouve à faire des choix, qui ne sont pas toujours les bons...Peu importe, répondra le vieux barbu, car peu importe qui nous sommes, ce que nous sommes, nos choix sont toujours les bons, et les voies du Seigneur sont impénétrables......Conneries hypocrites, tout simplement, car en fait, dans cette histoire, aucun des deux camps n'a le beau rôle, et je me retrouve à devoir servir l'un des deux...Nous souffrons tous, Hebi, chacun à notre manière, et cela est surement ma punition, pour avoir laissé un démon comme Legion déferler sur l'école, tout en controlant l'ensemble de mon être.

"Nous avons tous notre raison de vivre, Hebi....La tienne t'a été arrachée, mais elle t'attends de l'autre coté. Tout n'est que question de temps. La mienne brûle au plus profond des entrailles du lac des morts, quelque part en enfer, juste pour ce qu'elle était, malgré toute la bonté de son âme...."

Les morts devraient rester à leur place...un raisonnemment logique, dans la pensée de n'importe quel humain lambda, qui ne croit pas à ce que beaucoup appellent des "Contes de fées", des légendes, voire des arlésiennes dans le seul but d'alimenter des histoires censées bien se vendre dans n'importe quelle librairie, où qui devrait hanter chaque étagère d'une vieille bibliothéque poussièreuse.
Certes, certains morts restent à leur place, mais d'autres n'ont pas d'autres choix que de revenir, pour accomplir une mission dont les aboutissements restent un mystère. Peu importe maitre, car tous ont un plan pour chacun d'entre nous....je suis mort deux fois pour essayer de les comprendre.
Et qu'est ce que cela m'a rapporté??
Rien de moins que plus de souffrance que de mon vivant, et une solitude éternelle, dont je ne veux pas. Je ne voulais pas partir, mais aujourd'hui, je n'ai plus le choix.....et je ne veux pas que tu vive cela, Hebi.
Tu souhaites m'apporter ton aide, mais comment? Peux tu combattre les tiens sans crainte? Sans peur? Peux tu faire face sans sourciller, sans laisser ta colère ou ta tristesse l'emporter. Peux tu te battre pour toi-même, pour le requiem de ton âme, jusqu'à trouver la redemption? Est-ce cela que tu souhaites?

"Tu n'est pas une démone, Hebi.......car les démons ne peuvent pleurer."

Doucement, je m'approche d'elle, en passant ma main sur son visage, aussi délicatement qu'un père le ferait avec sa fille, l'effleurant à peine, tout en l'observant dans les yeux.

"Les larmes qui sont en toi, les sentiments qui t'animent parlent pour toi...Les démons ne sont pas ainsi. Ils ne ressentent ni tristesse, ni compassion...Tu est différente, et c'est cela qui te sauvera, j'en suis persuadé. Si tu veux m'aider, alors protege les de la fureur des tiens...Empêche les de s'attaquer à ceux dont à quoi tu tiens...Ouvre ton coeur, et laisse le parler, jeune enfant. Il n'ya aucune honte à cela."

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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyMer 1 Sep 2010 - 22:13

Dans une atmosphère encadrée par la désillusion. Je veux voir du changement, mais il n'y a rien. Rien d'autre que ma propre douleur. Enveloppée dans un drap de soie et de souffrance. Sentir le monde s'effondrer à nos pieds. Du travail, encore et encore. Une chose infime et absolument hideuse. Des larmes emplies d'une tristesse sans faille, de meurtre et de douleur. Je suis ce que je ne veux pas être, avant et encore, pour tout. Enfant de la souffrance, dénuée de la moindre sagesse. Je t'ai fait du mal, je le sais, je le sens. Je t'ai fait du mal, au plus profond de ton esprit, j'ai senti la rage au plus profond de toi. J'ignore si la considération te sera accordée. Maladie ici pour te détruire, elle te dévore de jour en jour, cruauté de plus en plus forte, plus puissante. Danse, danse, ma belle, comprends et enregistre, que s'il te dévore, un jour il sera puni. Nous devons stopper tout cela. Se renfermer, rester apeurée et minablement détruite. Tu es pauvre, pauvre de réflexions et de chagrin, pauvre d'affection et d'amour, riche en cynisme et en cruauté. Jolie jeune fille, mais morte amoureuse. Emplie de ce chagrin sans conteste. Ta laideur incroyable. En toi. Poupée délirante, pâle et immortelle. Renversante et stupide. En gros. Ou pas. Progresser dans la niaiserie, tu ne fais pas attention à la laideur de ta condition. Tu ne fais aucun effort, tu ne vois rien. Tu ne vois pas qu'il y a quelque chose dans ton regard de trop machiavélique, trop dément. Tu souffres, mais tu te tais. Tu ferais mieux d'agir, comme moi j'essaye d'agir. En avant. Pourquoi ne pas chercher autre chose que la douleur, dans ton existence ? Apprendre à parler. Un nouveau langage dans ta vie. Le langage de la vie remplaçant celui de la mort. Dis-moi que tu passeras la barrière. Que tu ne suivras pas le mouvement. Son mouvement. Sa cruauté, son besoin de destruction. Montre moi que tu n'es pas là uniquement pour cela. Montre moi que tu peux devenir quelqu'un d'autre, si tu le veux. Tu es capable de beaucoup. Il te suffirait de le montrer, non ? Enfant de la mort et de la chaleur. Enfant du feu, tu peux souffrir, à un certain moment. Aller plus loin. Bondir plus haut. Mais tu redescendras un jour sur terre, tu peux me croire. Ange de lumière. Le noir de ton esprit. Et dans l'obscurité, j'avance.

Mélancolie et latence folle. Tu es perdue. Tu ne sais même pas ce que tu dis.

Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Enfant de la brume, je contemple ce visage mort face à moi. Je me demande à qui tu as bien pu ressembler, autrefois. J'ignore ce que tu as été, et cette question me laisse sur ma fin, inéluctablement. Question fausse, en pleine rébellion. Je veux tout savoir de toi, montre moi qui tu es, et qui tu as été. Tu ne t'appelais pas comme ça avant, pas vrai ? Mort. Tu es mort, mais je sens ta main contre la mienne, la douceur de ton toucher malgré l'aspect que tu as, combattif et invincible. Essayer de comprendre, de voir ce qu'il te manque. Je veux comprendre, je veux comprendre ! Montre moi que tu as l'assurance, le pouvoir et l'envie. Je veux entrer dans ton contact, partager ta force, sentir ta détermination, essuyer tes larmes invisibles. Je ne te connais pas, je ne sais pas qui tu es pour moi. Je ne sais pas d'où tu viens ni qui tu as été avant ta mort. Tu en dis peu, ne me montre rien. Je veux t'entendre, ta voix encore, ton visage, le vrai. Qui as-tu été par le passé ? Comment es-tu devenu ainsi ? Qu'en est-il de ton passé ? Où vas-tu, où te diriges-tu ? Quel est ton avenir, en ce triste monde ? Cachée par nos actes barbares. J'en ai assez. Je veux aller plus loin, voir plus de choses. Te connaître, mon ami. Tu ressembles à quelqu'un. Quelqu'un que j'ai aimé, peut-être trop aimé pour celui qu'il était autrefois. Te regarder, une fois encore, et presser ta main, caresse tendre. Je n'aurais jamais dû faire ce que j'ai fait, l'Ange. J'ai été hideuse, macabre et si peu envoûtante. La perle de ta bêtise dans mon coeur en lambeaux. Troublée par le malheur incessant. Je n'aurais jamais dû faire ça. C'est interdit. Moralement, c'est interdit. J'espère que tu ne lis pas dans les pensées. Comment ais-je pu faire ça ? Corps empêtré dans la douleur. Bordel de merde. Pourquoi, lorsque je te regarde, Sans-Visage, je me remémore cela ?

Tu as couché avec lui.

Mon frère. Aeden. Ce vivant à la fois mort. Empli d'une sagesse qui ne lui appartient pas. Violent et sauvage. Ton corps, si grand et si plein. Je t'aimais trop pour que tu me trompes. Mais tu m'as trompée mon frère. Tu m'as si sauvagement chassée que je ne m'en remettrais sans doute pas. Vide, dans mon cercle de lumière. Ma souffrance était trop forte. Trop puissante. Tu m'as aimée, j'y ai cru. Mais il n'y a qu'une démone, pour commettre un geste incestueux. Et même si je pleure, je reste un démon. Et j'ai aimé mon frère comme un amant. Le sais-tu, dans mon esprit, lis-tu ce regret ? Serrer un peu plus fort ta main de mailles. Et m'agenouiller devant toi comme une pêcheuse. Pauvre pêcheuse. Désespérée pêcheuse.

"Je suis une démone. Elle en est une en tout cas. Aura."

Prononces mon nom à voix basse. Tu as honte de moi ?
Sans doute, oui.

"J'aimerais avoir la grâce de Gaïa. Mais sans doute ne me regardera-t-elle même pas."

Cesser de se plaindre. Te fixer, abusivement. Je ne sais pas ce que tu cherches. Mais tu es mon nouveau frère. Et je t'aiderai. J'en fais le serment. Ta main sur mon visage. L'autre dans la mienne. Sèche mes larmes. Si tu savais...

"Alors si je peux faire quelque chose je le ferai. Même si combattre Walker est une tâche que vous ne pouvez pas me confier... je suis trop faible, sans doute"

On ne peut pas tuer ce qui est déjà mort.
Et lui, il est mort.
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyJeu 9 Sep 2010 - 0:02

Le silence que je gardais ne voulait pas dire que je méprisais ses dires ou que je la haïssais, mais il m'était de plus en plus difficile d'imaginer la torture mentale qu'elle avait du subir, de par sa condition, mais aussi du rejet de nombreux autres. Tu a connu la solitude, la tristesse, la déception, la colère et l'incompréhension, et pourtant, tu a su faire face, te relever, et prendre les décisions qui t'ont semblé les plus juste......tout comme je l'ai fait.
Tu sais le mal en toi, tu le sens te ronger, te guider doucement vers le monde des ombres, et pourtant, tu refuses encore de lui obeir, une soumission à laquelle tu fais face, te consummant doucement, et avec elle, ta parcelle d'humanité.
Peu importe que ce que tu, ce que tu a été, car tu mérite le pardon......et je n'ai pas besoin d'être un ange pour le savoir....Il me suffit juste de te regarder, de sentir au plus profond de toi le désir d'être quelqu'un d'autre, de devenir un nouvel être, prête à te soumettre à notre mère à tous, te permettant alors de marcher sur le chemin de la redemption.

"Gaia te regarde, Hebi.....tout comme elle m'a aussi permis de ne pas devenir une monstruosité de l'enfer....Parle lui, et elle te répondra."

Pourquoi suis je autant en train de l'aider, moi qui, pendant une époque, me contentait d'oebri lascivement à des ordres des plus simples: Tuer et retourner la-haut, sans discuter. Pourquoi suis je en train de me sentir aussi proche d'elle, alors que je la connais à peine.
A y' repenser, ce n'est pas l'ancien surveillant qui parle, ni même un amant, mais bien plus, comme de père à fille.
Est ce cela, cette pulsion, ce sentiment qui m'a si longtemps animé de mon vivant, qui referait surface à cet instant précis...ce vieux souvenir, cette promesse que je n'ai pas su tenir de mon vivant..........Pardonne moi, mon amour, de ne pas avoir su te proteger, ni t'offrir ce que tu a tellement souhaité. J'ai été indigne de ton amour, indigne de ta confiance....alors pourquoi serais je capable de sauver cette fille, agenouillé en face de moi, me demandant presque l'absolution, chose que je ne peux lui donner directement.
Dois je lui promettre quelque chose que je ne peux lui garantir, sous peine de la decevoir? Gaia écoute elle tout ce que nous nous disons à l'instant même??
Mère, je t'en supplie, aide nous.......................Aide là, je t'en conjure, car je sais maintenant que j'ai peur pour elle, peur pour tous les autres....Elle ne mérite pas la damnation...Ce n'est pas sa place, et elle n'a pas choisi ce qu'elle est, mais à du accepter sa condition telle qu'elle, dans la souffrance et la solitude.

Pardonne moi, Etsuya, de ne pas avoir été celui que tu esperais. Pardonne moi de te laisser bruler en enfer......Je ne suis qu'un faible, un misérable. Mais alors, pourquoi suis je ce que je suis??
Je ne sais plus.....
J'ai échoué.....mais je refuse d'échouer avec cette enfant, esperant que mes larmes, aussi fines soient elles, refleteront ma volonté de la proteger, elle, et tous les autres......vous, ma seule véritable famille...Non, je ne vous ai pas laissé tomber, et je le refuserais toujours......Je serais toujours présent, tout comme je serais là pour Hebi, tandis qu'instinctivement, je l'enserre délicatement autour de moi.....comme de père à fille.
Ma voix se fait bien plus humaine, plus mélancolique, triste, tandis qu'une fine larme coule de mes yeux, aussi invisibles soient ils.

"Ne combats pas Walker, je t'en supplie. Cela n'est pas ton combat. C'est le mien, et celui de quelques autres. Ecoute juste ton coeur, et protege ceux que tu aimes. Reste à leur coté, et dis leur à quel point tu tiens à eux. Dans quelques jours, Gaia t'appelera à toi. Si tu lui reponds à ton tour, alors, elle te donnera ce que tu souhaites ardamment, du plus profond de ton coeur......Mais je t'en supplie, ne combats pas les démons....J'y ai perdu ma vie, mon amour...et vous, ma seule véritable famille....Et aujourd'hui, je réalise que je peux parler à quelqu'un sans crainte, te dire qui j'étais, afin que tu comprennes à quel point il est important que tu vives."

J'écarte doucement mon visage d'ombre d'elle, et je la regarde en face, fixant mon visage en face du sien, envahi de tristesse et d'interrogation, tout en lui passant une fois de plus la main sur le visage, pour finalement reprendre la parole.

"Veux tu savoir qui j'étais....et accepter de me faire confiance??"
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptySam 11 Sep 2010 - 15:27

C'est une impression de douleur permanente.

Elle nous arrache des cris d'impuissance, comme si nous ne pouvions pas réagir. Dans un étau charnel
, on touche sa peau comme si on la découvrait. On se serre nous même dans nos bras, les larmes ruisselantes, aussi puissantes qu'un torrent, emplies de ce chagrin qu'on ne peut se déloger. On a l'impression d'être prise entre deux pinces, tout notre corps en ébullition, le ventre tordu de noeuds indécents. On a perdu ce qu'on a de plus cher. Dans notre coeur, c'est toutes nos émotions qui se mélangent. Dans ce genre de moment on peut passer du rire aux larmes sans même comprendre comment ce changement a pu s'opérer en nous. Et avec la distance, on finit par oublier. Tout ce qui s'est passé. On finit par vivre sans, vivre comme avant et ne plus penser à la suite. Nos aventures restent comme telles. Nous apprenons à vivre autrement, dans d'autres conditions, d'autres lieux. En fait, c'est plutôt une bonne chose, non ? Une nouvelle vie s'offre à nous, après tout. Pourquoi désespérer alors que la vie n'est faite que de bonnes choses, dirait l'Optimiste ? Mais non. On ne s'en contente pas, et on ne s'en contentera jamais. On a beau tout faire, on oubliera jamais rien. Mais on peut peut-être vivre avec tout cela, se dit-on. On peut vivre avec ces souvenirs doux-amers. Il nous suffit de peu de choses pour continuer. On a qu'une vie, quoi qu'en disent les autres. Et on ne peut pas aller au travers de cela. Y mettre un terme prématurément serait un péché abominable. Mais alors, pourquoi y pense-t-on ? Arriver au loin, sanglots amassés, des pas titubants. Comme une mort. La sentence est notre dernière, la seule sans doute. Par où allons-nous ? Pas très loin sans doute. Je sais qu'il y a quelqu'un que tu n'as pas pu protéger. Je le sais en sentant l'étreinte protectrice de tes bras emmaillotés, contre mon corps d'une ardente brûlure. Cette sensation, je l'ai ressenti tant de fois. Comme si tu faisais passer ton propre chagrin à travers mon corps. C'est donc cela qu'on appelle "empathie" n'est-ce pas ? Pencher la tête en avant, et respirer l'odeur du cuir mêlé au fer. Tu voudrais pleurer pas vrai ? Qu'est-ce qui se cache derrière toute cette misère ? Qui es-tu, et pourquoi ne dis-tu rien alors que je t'ai ouvert mon coeur ? Envahie par l'épuisement et la détresse, je me laisse aller contre ce corps frais, sanglots prononcés. On le croise, un jour dans la rue. Il porte la même odeur qu'au premier jour. Il n'a pas changé, il est beau et docile, élégant. Il marche comme si le monde lui appartenait, et sur le coup, ne vous vois pas. Mais nous, nous n'avons que cela en tête. Rien que cette odeur a créé des noeuds dans notre gorge, qui s'est serrée et serrée encore. Lorsqu'il nous salut, de notre voix il ne reste plus qu'un filet épuré. Nous ne pouvons plus faire le moindre mouvement, et il croit que c'est normal. Mais nous savons que c'est Lui qui nous provoque cet effet. Et après quelques mots échangés, il poursuit son chemin, sans un mot, ni un regard. Et nous, l'observons, des larmes de douleur ricochant sur ce visage d'albâtre froide. On voudrait changer les choses. Mais parfois retrouver la raison est bien plus difficile qu'on ne le pense. Derrière ta cape, je perçois ta détresse. Et si je pouvais je t'aiderais. Je te jure que je t'aiderais. Pour l'heure, la tête handicapée par cette étreinte paternelle. J'ignore qui tu es, mais déjà je suis en confiance. Un ange protège un démon. Dans ma tête, il y a trop de complications. Mais je ne me pose pas la moindre question.

J'ai envie de vomir...


Observer ton visage invisible, tenir, les pleurs dans tes bras. Comme si je n'étais plus rien qu'une flaque d'eau en cet instant. C'est un temps où on regrette chacune de nos idées. Je t'observe sans te voir. Juste ce qu'il y a dans ton âme. Passé lourd de sens, sans doute. Que j'aimerais connaître, comme j'ai toujours aimé connaître les histoires de ceux que j'ai toujours profondément aimé et respecté. Ta main toujours sur mon visage, essuie les quelques larmes qui longent encore la barrière de mes joues. Je veux savoir, raconte moi, tout cela. Dis-moi ce qu'il s'est passé, pourquoi tout s'est transformé ainsi. Je veux lire le message. Trouver l'indépendance. Dans nos yeux, la latence que nous avons toujours cherché. Toi et moi, on est pareils. Dans une recherche constante. Une étape nouvelle. Tout ça c'est la faute des Autres. Il est là, lui, et il va me détruire, si rien ne se passe comme je l'espère. Il va me tuer, t'entends ? Parce que je veux pas être comme les autres. Je ne peux pas protéger ceux que j'aime, je leur ai fait trop de mal. Mais garder le silence, en cet instant, est sans doute la meilleure chose que je puisse faire n'est-ce pas ? Morte et enfuie dans les décombres, cette sortie inévitable dans notre esprit. Pour trouver, chercher, encore et encore. Une fois de plus, notre esprit s'égare, dérangé et fou. Pour une préparation lente. Et une recherche plus approfondie. Approcher le soleil de nos doigts de soie. Comme une mort imminente. Mon frère, je te revois, encore une fois. Je ne sais pas pourquoi je pense à toi à chaque fois que j'observe le visage de l'archange. Je revois ce visage empli d'une telle volupté dans les moments forts. Ton corps contre le mien. Un bonheur non négligeable. Si elle me regarde, comment a-t-elle pu me laisser faire une chose pareille ? Toi et moi, Aeden, c'est plus que de la fratrie. C'est de l'amour. Mon coeur déchiré dans le souvenir de ce démon, mon démon de jumeau. Je veux te revoir, je veux que tu m'acceptes, à nouveau. Lourd de sens et de déraison. Comme absolu. Une mort si belle, mais si vaste. Où irais-je, sans lui ? A présent, nous devons nous focaliser sur autre chose. Voir de nouveaux horizons, caresser de nouvelles choses, dans ce repos qui à présent n'existe plus. Et bondir sur l'occasion pour stopper ce qui est fort, ou faible. Enlèvement distinct. Et souffrance. Oui, beaucoup de souffrances. Notre coeur à tous égards. Quand la mort nous aura, enfin. Une dernière fois.


Me tourner vers ton visage. Un sourire, dernier sourire. Adresse inconnue, expéditeur certain
.

"Je te fais déjà confiance... Il est bien évident que je veux savoir qui tu es..."

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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptySam 11 Sep 2010 - 17:00

"Alors, voilà mon histoire."

Je m'assois à même le sol, et j'invite ma jeune amie à en faire de même, tout en me disant qu'il va y'avoir matière à parler. Mon histoire est longue, dénuée de bonheur, shakespearienne au possible...et triste. Dire que j'ai tout perdu, absolument tout, que des choix furent fait et qu'il m'ont conduit à ce triste destin, que celui d'un être sans son identité, un nom.....Je ne suis plus que Tyrael, ange au service du paradis, protecteur de cette école à tout jamais...Et père de toute cette grande famille.

"Autrefois, j'étais un jeune sorcier, empli de haine et de solitude. Je haïssais les humains plus que tout, pour le mal qu'ils nous faisaient à nous tous....J'ai longtemps grandis au sein de ma famille, mais jamais je ne connus notre clan, qui fut détruit, il y'a des années. Je suis né à Midian, la communauté des rejetés et des laissés pour compte, des êtres comme toi, qui n'avaient aucun camps, et ensemble, nous formions une famille....jusqu'au jour où tout tourna mal......le jour où Valtiel nous détruisit presque tous. Mes parents m'emmenèrent loin de ce carnage, mais ce jour là, je perdis beaucoup....et ce fut pire quand j'ai su que c'était les humains qui l'avaient invoqués, sans pouvoir le contrôler.....J'ai appris plus tard que Valtiel s'était ensuite retourné contre les invocateurs....Puis il se mit à notre recherche pendant des années. J'ai alors été envoyé ici par ma famille et j'ai integré, il y'a longtemps, le poste de surveillant général..........Mais Valtiel me retrouva, non sans avoir, au préalable détruit mes parents, non par ordre, mais par pur plaisir sadique......Avec l'aide des élèves, j'ai affronté Valtiel, et nous l'avons repoussé. Ce fut à ce jour la première attaque connue des démons sur cette école."

Je marque un silence, tandis que j'observe autour de moi la nuit noire qui s'est abattue sur la zone. Il est déjà si tard, et la déesse Luna daigne enfin nous éclairer de lumière, qui, à mes yeux, ne se veut pas rassurante. Lune pleine, ronde, menacante, signe de danger possible, catalyseur d'un mal ancien, qu'on nomme Lycans Noirs pour certains. Peu importe, car il ne s'approcheront pas de la zone....J'y ai veillé, tandis que j'adresse un signe de tête à une magnifique Licorne qui nous observait depuis un moment. Elle comprend et nous laisse, partant accomplir ce dont pourquoi elle est venue.
Enfin, je reprends la parole.


" Mais je ne t'ai pas dit comment je m'appelais..........Mon nom était Keith.......Keith Kirova, fils de Asher Kirova, lieutenant des enfers, et Delia Kirova, reine des sorcières de Midian.....Et maintenant, tu me connais un peu mieux. Mais voici la suite de l'histoire. Suite à cette attaque, j'ai longtemps pleuré ma famille, désespéré et seul, sans jamais vouloir m'ouvrir aux autres, laissant ma tristesse guider mon comportement......jusqu'au jour où je fis "sa" rencontre........Petit à petit, elle me redonna le gout de vivre, m'acceptait tel que j'était, et fût toujours présente pour moi...tout comme les élèves m'acceptaient peu à peu.....Petit à petit, nous commencions à former une véritable famille.....Mais le bonheur ne saurait durer car Valtiel avait un plan dans le cas où il échouerait. Et ce plan se présenta sous la forme de 6 démons Spirites, des démons sans envelloppe, capables de prendre possession de n'importe quel être vivant....Aussi bien élève que professeur.......Celle que j'aimais fût malheureusement touché."

Sens tu la tristesse de ma voix, Hebi?? Je sais que oui. Et maintenant, tu sais à quel point j'ai énormement perdu, à quel point j'ai souffert, tout en relevant, victime de la malice vicieuse de créatures qui nous dépassent.


"Un jour, une des anciennes élèves, Megan, m'attaqua de front, et me laissa pour mort, en me balancant plusieurs étages plus bas. Nombreux sont ceux m'ayant cru mort, et je dus mentir à de nombreuses personnes pour pouvoir combattre cette menace sans mettre les autres en danger.....La première personne qui fut délivrée fut ma chere et tendre Etsuya. Puis je dus faire face à d'autres cas, plus dangereux, et plus délicat......comme le seul véritable ami que je pus avoir la-bas.....Tetsu. Petit à petit, j'ai obligé les démons à quitter leurs corps, sans savoir réelement ce qui allait se passer par la suite. Comme je l'ai dit, Valtiel avait des projets pour moi, et en vérité, en agissant ainsi, j'allais mettre fin à l'école, en liberant un monstre d'une grande puissance."


Je marque un nouveau temps d'arret, en ne quittant pas la jeune fille des yeux. Il se passe presque une bonne minute avant que je ne me décide à en dire plus, mais avant, je me dois de lui poser une question, car en tant que démone, elle ne peut que connaitre la signification

"Il y'a une phrase pour définir la chose que j'ai relâché sur ce monde........Nous sommes uniques, nous sommes partout, Appelez moi Legion, car nous sommes nombreux"

Un nouveau silence se fait. Allait elle se rendre compte de ce que j'avais fait??
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyDim 17 Oct 2010 - 10:24

Autrefois tu n'étais pas celui que tu es à présent. Autrefois, tu étais un autre, rien qu'un autre. Tu étais un magicien, tu étais un jeune homme. Tu as vécu des années de labeur et de souffrance. Tu étais quelqu'un. Tu étais quelqu'un d'important, parfaitement important. Tu as vécu une vie précaire, mais quelle importance, tu vivais comme tu vivais. Keith Kirova. Tyraël. Ton nom n'a aucune importance, face à ce que tu es à présent. Qu'es-tu devenu ? Un frère, un père, un protecteur ? Quel âge as-tu, pourquoi es-tu revenu de la mort ? J'aimerais pouvoir te répondre tout cela. Tu as été trahi, tu as perdu ce que tu avais de plus cher. Tu es grand, tu l'as été et tu le seras, peu importe tes erreurs. Pourtant, ce nom, Légion, me rappelle quelque chose. Walker en avait parlé à Aura. Je m'en rappelle, ce ton froid, ces paroles glaciales, jetées au sol à la manière d'un coutelas. Mordant, pénétrant. C'est une misère que tu traines avec toi depuis des années et des années, que je voudrais t'enlever, dont je voudrais te soulager, tu le sais, Keith. Je ne te connais pas, je ne t'ai jamais croisé, mais tu m'inspires empathie et confiance, comme si j'étais libérée de mes chaines. Je veux te protéger, toi aussi, comme si j'étais capable de sauver le monde avec toi, moi, misérable et méprisable démone, prisonnière de toute sorte de liens qui m'emprisonnent cruellement. Mais toi, Keith, tu as réussi à obtenir ce que j'ai toujours profondément. Ce que j'ai toujours souhaité, ardemment désiré. Malgré ce que tu as fait, ce que tu as lâché. Malgré tout ce qu'il s'est déroulé dans ta vie, ce que tu as enduré, tu n'as jamais lâché prise. Alors pourquoi abandonner maintenant, mon ami, mon frère ? Pourquoi t'enfermer dans le chagrin alors que tu vas sans doute jouer un rôle bien plus important que moi dans la vie de ce château et la protection de ce château contre William Walker ? Tu as peur, n'est-ce pas ? Tu es mort de peur. Mais pas pour toi, pour les Autres. Tu as peur de leur faire du mal. Aux Autres. Tu veux les apaiser, les détendre et les laisser, dans ton monde d'ombre et de lumière, tu voudrais repousser la souillure pour n'en laisser que de délicates traces sur le ciel d'azur. Mais tu sais que c'est impossible. Tout est superflu. Tu ne peux pas anihiler le mal. Il sera là partout, pour toute ta vie. Et je sais de quoi je parle.

Le tien ne s'en va jamais.

"Tu as choisi le Rédemption. C'est le plus important, Keith. Le plus important. Tu as réussi à te libérer de tes chaînes. Des centaines de gens rêveraient de posséder le titre de gardien angélique... dont moi. Regarde-moi..."


Montre-toi. Me relever, pour faire face à l'ange mélancolique. D'une pichenette, je réveille ma Moitié, calme et simple, comme si j'étais en vérité tout simplement emprisonnée. Je te demande de venir, pour lui montrer. Mais bien entendu, il ne te faut pas beaucoup de temps pour sauter sur l'occasion. Aura me recouvre, noire et incandescente, un véritable manteau de noirceur et de colère. Mais ce n'est que le début. En l'espace de quelques instants seulement, le feu se propage sur la partie droite de ma peau, consumant ma chair avec un grésillement insupportable et une odeur écoeurante. C'est la même apparence que celle de la dernière fois, avec Izumi, Keith. C'est la même apparence. La moitié de mon corps a conservé le naturel de mon visage, la peau blanche, satinée. L'autre moitié n'est qu'amas cadavérique, de sang et d'os, les tendons blancs saillants contre les os qu'ils retiennent comme un amusement, comme un loisir. Je dévoile ma véritable apparence. A gauche, Hebi. Une jeune femme comme les autres, les yeux noirs, la peau aussi pâle que du lait, élégante, dans sa robe d'une blancheur immaculée. A droite, Aura. Le cadavre, le monstre personnifié. De son oeil blanc taché de sang on ne voit rien. Rien d'autre que la cruauté, la haine et le ressentiment. Elle est immonde, dégueulasse. Elle ruisselle de sang et de pourriture, tandis que son visage n'est plus qu'un crâne blanc entouré de morceaux de chair en décomposition. Nous sommes elles, Keith. Nous sommes un démon, et nous ne pourrons jamais partir de ce principe là pour s'émanciper. Nous sommes cruelles et ne reculons devant rien. Nous sommes Immortelles. Car on ne peut pas tuer ce qui est déjà mort. Le faire souffrir, oui. Mais pourquoi le faire, finalement ? Réduite à la moitié de notre corps et de notre âme, nous partageons cette enveloppe charnelle pour mieux la modifier chacune de notre côté. Aura, c'est Elle. Non. Aura, c'est Hel. Oui, Hel. On ne peut pas tuer ce qui est déjà mort. Ce corps me fait mal. La partie droite de mon être se fige de douleur, esquisse une grimace, tandis que l'autre ricane et profite de cet instant de pouvoir qui sera peut-être le dernier dont elle aura l'occasion de profiter, ce dont elle est parfaitement consciente. Alors je me laisse souffrir quelques instants, avant que, faible, elle concède à me laisser de nouveau le contrôle total de notre corps. Elle sait que s'échiner ne servira à rien. Inconsciemment, elle le sait.


Je ne me laisserais pas avoir, Hebi. Pas cette fois.


"Tu as vu ce que je suis devenue ? Ce que j'ai toujours été en fait ? Et finalement, moi, je resterai toujours ainsi."


J'attrape ta main, comme une sorte de consolation, la douceur dans mes gestes, dans mon regard. Je m'abandonne à toi. Je m'ouvres, j'ouvre mon coeur, pour toi, ange. Je veux en savoir plus, connaitre. Je veux que tout aille mieux. Pour toi comme pour moi.


"Cette tâche qu'est la tienne sera également la mienne. Je t'en fais la promesse."

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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyDim 17 Oct 2010 - 21:51

"Je........"

La scène qui se déroulait sous mes yeux était à considerer comme un spectacle des plus atroce, car une fois de plus, je pus constater la malice et le vice du mal qui se tapissait dans le coeur de cette enfant. Le bien et le mal, yon et Yang, ainsi est définie ta vie, dans tous les sens du terme. Bonheur et souffrance, deux concepts qui se battent en toi pour assurer leur survie.
Ce qui se cache au fond de toi m'effraye, glacant mon âme de tout son être, essayant presque de m'extirper une onomatopée désirée qui te ferait reculer, qui te montrerait qu'en réalité, tu est seule....Pourtant, je ne tresaillis pas, ne reculant point, pour montrer à cette chose que je suis bien plus fort qu'elle ne le pense.

Qu'est tu donc, étrange créature?? Démone?? J'en doute.
Maudite?? Je le constate et pourtant, il existe au fond de toi une lumière qui ne demande qu'à briller plus intensément, à l'abri de toute malice démoniaque....Je le comprends bien vite à tes mots et à tes gestes.....me sentant totalement déconcertée lorsque tu m'attrape la main avec douceur, usant de mots réconfortants...des mots que je souhaiterais entendre plus souvent....malgré ta tristesse, tu gardes l'espoir de voir ta destinée changer, changer de route pour mieux atteindre la suite de ton histoire. Tu souhaites tourner la page et connaitre la grande histoire de ta vie....mais il y'a ce monstre en toi, cette ignominie qui ne souhaite pas te laisser vivre, réclamant le prix de ton âme.....

La rédemption, mon enfant.......Je voudrais pouvoir te l'offrir moi-même....mais je n'ai pas ce pouvoir....Il n'ya qu'elle qui a ce pouvoir.............Mère.......car malgré ce que tu est, tu recherche le véritable chemin, au fond de toi, celui qui te transformera à tout jamais. Mais est tu prete pour cela?? J'ai envie de te dire oui. Je voudrais que tout s'arrange, que la guerre se termine enfin.....
Certes, je suis devenu ce que je suis, mais à quel prix.....Sais tu ce que j'ai vécu la haut?? Sais tu quelles épreuves j'ai du vivre, et à quel point j'ai souffert, humilié, rabaissé par une élite angélique qui se croyait parfaite, sans sentiments, sans colère...comme des marionnettes.
Fort heureusement, jamais tu n'en viendra à ce point...car il existe un autre moyen, et je te jure que je ferais tout pour que tu y'est accès...et je vais te le révéler, alors que mon autre main arrive à portée du capuchon qui recouvre l'intégralité de mon visage.
Lentement, je le plonge dans ce qui semble être l'orbite vide de ma tête....et d'un mouvement simple, je le baisse, laissant alors la lumière de ce monde irradié totalement mon être.
Maintenant, tu sais qui je suis, Hebi. Tu vois les traits de mon visage. Ni cheveux, ni sourcils, un être au visage pourtant jeune, mais terriblement marqué par les epreuves. Tu le vois à la dureté de mon visage. Un regard derriere lequel je dissimule mes craintes, sans sourciller, et pourtant, je suis persuadé que tu arrive à lire en moi, que tu sais ce que je suis, qui je suis.
Ressent tu la dureté de mon être?? Vois tu le bouclier qui m'entoure, ce même bouclier qui fit de moi l'être que je suis aujourd'hui. Un être au visage qui ne laisserait transparaitre que le coeur de pierre d'un homme.....Et pourtant, tout comme toi, il y'a encore quelque chose en moi qui espere, qui souhaite ardamment des changements.

Ai je reussi à t'enlever également celle qui entoure ton âme??
Reussira tu à détruire celle qui assombrie mon âme.

"Hebi.......Si...je te disais qu'il existe un moyen....Me croirais tu?? Me ferais tu confiance pour que je t'indique le chemin du changement?"
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MessageSujet: Re: Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi)   Ashes to Ashes....Dust to Dust (Hebi) EmptyDim 24 Oct 2010 - 16:06

Enfermée dans un cratère. Je suis enfermée dans un cratère. Je suis prisonnière, honteusement prisonnière. Trop prisonnière. Je recherche, et tout le monde part à ma poursuite. Je meurs, et tout le monde me trouvera, cadavérique, penchée en avant dans une position ambivalente. Je ne sais pas de quelle manière je vais pouvoir tout voir, tout trouver, tout étudier. J'ai perdu la partie, tu en as gagné une autre, de ton côté. Tu as toujours été mon bien le plus précieux. Mon amour le plus puissant. Ma créature, mon oxygène. Tu as toujours été là pour moi, vivant ou mort. Mort, tu la semais, avant de trouver autre chose. Tu as été plongé dans la rêverie, ta rêverie. Tu es mort, mais vivant à la fois. Ton coeur est mort mais ton sang continue de couler. Tu as été affranchi, puis tué. Tu as été protecteur, puis bourreau. Mais curieusement je ne t'en veux plus. Qu'adviendrait-il si je te voyais, à présent ? Tu me tuerais, sans nul doute. Tu me l'as dit. Tu me l'as promis. Tu m'as promis ma mort si tu me recroisais, et à présent je sais que tu ne plaisantais pas. Tu as été mon amant, et mon frère. Tu as été mon amour, et ma haine, ma joie et mon désespoir. Tu as constitué en moi la plus pure des voluptés et la plus désastreuse des tragédies. Tu as été ma comédie et mon drame. Mon romantisme, dans tous les sens du terme. Ma passionnée histoire. Et parfois, lorsque je le serre lui, c'est encore ton visage qui m'apparaît. Grâce à toi j'ai découvert les larmes de plaisir, et celles d'injustice. C'est de la peur, pendant un instant où deux. Tu crois, où ignores ? Nous avons une nouvelle affaire sur les bras. Mon frère. J'ignore encore pourquoi le manque me dévore autant. J'ignore encore pourquoi, dans mon esprit, l'envie d'aimer laisse place à la terreur que je devrais éprouver pour toi. Sans doute parce que l'homme en face de moi te ressemble. Beaucoup. Peut-être beaucoup trop. Dans le miroir qui t'amène à l'adversité, tu te penches en avant et écoutes le chant des sirènes. Il t'attire mais tu ne bouges pas. Tu te contente d'observer, sans la moindre trace d'apathie, ces créatures enchanteresses et folles. Vous êtes pareils. Mais l'un est blanc, l'autre est noir. Je cherche à me protéger de la mort par la compassion. Je cherche à me sortir des aspérités de mon existence par l'espérance. Mais je me laisse avoir. Je meurs encore, et encore. La pure chose, est cet enfant que je porte en mon sein. Intimement. Je sais que cette créature m'amènera à ma perte. Ma dure perte. Ma lourde perte.

Tu es trop faible, trop dure, trop compliquée. Tu es trop impure, immolée, et détruite. Tu es celle qui tue et qui terrifie. Tu es morte. Trop morte.


Enfermée dans la dureté et la douleur, terreur et la lourdeur, la douceur et l'indécence. La loi de la jungle, et de la différence constante. Tu me montres ton visage, marqué par les duretés que tu as sans doute dû vivre. Keith Kirova. Tyraël. Légion. Tous ces noms, pour une seule personne. Plus rien ne compte véritablement pour toi, défenseur du bien. Tu n'as plus rien à perdre. Et dans tes yeux pleins de souffrance je vois l'attachement que tu éprouves à mon égard. Je vois l'amour fraternel que j'ai perdu depuis des centaines d'années, mais que je n'ai jamais réussi à oublier. Je suis enfermée dans une terrible phase accidentelle. Accidentée. Perchée, penchée, morte, détruite. Vas-tu me redonner le sourire, m'apporter la chose essentielle, de l'affection, de l'amour ? Une fois suffit. Pour une fois, une seule fois, j'ai besoin de toi. J'ai besoin de sentir ta présence près de moi, réconfortante et juste, douce. J'ai besoin de ton affection, de ton amour paternel, fraternel ? Et je sais également que malgré toi, tu as besoin d'un retour. Keith. Enfin. Alors, cette main qui tenait la tienne te lâche, et l'approche de ton visage. Ma main brûlante comme les flammes de l'enfer. Ma main touche ta joue, et ne la lâche pas. Je ne veux pas te lâcher. Je ne veux pas abandonner, je ne veux plus abandonner, t'abandonner. Tu me manques, mais tu ne le sais pas. Tu as toujours manqué. Maintenant que tu es là, inconnu il y a une demi heure. Je ne t'abandonnerai pas. Jamais. Pour l'heure, avancer dans le monde de l'adversité, dans ton but personnel. Tu cherches mais ne trouve pas. Moi, je t'ai trouvée, et je ne t'abandonnerai jamais. Je veux tout trouver, tout avancer. C'est un combat perdu d'avance, mais cela m'est égal. Un moyen ? Non, je suis presque certaine qu'il n'y en a pas. Je suis perdue, Keith, je suis définitivement perdue. Entre l'attachement et la peur. Entre la vie et la mort. Je ne veux plus rien trouver. Tout abandonner. Tout laisser à part, tout quitter. Pour une fois, une seule fois. Te laisser avoir par les limbes du sommeil. Affaire classée. Passe à ton voisin. Je suis un démon, et je le resterai toute ma vie. Que veux-tu y faire, Keith ?


"J'ignore s'il y a un moyen. Et quand bien même il y en aurait un... pourquoi serais-je choisie, moi ?"


La curiosité s'enfuit pour elle-même. Tu es morte.


"Et de toute manière... quel serait ce moyen ?"
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