Entrez dans l'univers de ce lycée pensionnat perdu dans les montagnes transylvaniennes bien mystérieux... Forum RPG ouvert à tous.
 
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 Culte [ PV : Syndel Vungh ]

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Moonlight Scape
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MessageSujet: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyLun 25 Oct 2010 - 22:43

    Il faisait beau ce jour là , plus ou moins à vrai dire. Les nuages venaient cacher chacun à leur tour la lumière si chaude du soleil, pour laisser place au vent déjà glacial de l'automne. Moon sortit doucement du château vêtue d'un grand manteau noir et d'un keffieh qui la protégerai un peu. Le casque sur les oreilles, elle marcha un moment admirant le magnifique paysage qu'offrait la forêt Transylvanienne. Les feuilles devenaient peu à peu marron, et plusieurs déjà étaient tombées au sol pour le recouvrir de part et d'autre, comme si il avait eut froid. La forêt était belle oui, mais elle l'était particulièrement plus en automne et en hiver , lorsqu'elle mourrait et était morte. Alors que les musiques défilaient dans son mp3 , l'une d'elle sembla bien plus la scotchée que les autres. La danse Hongroise N°5 de Brahms. Oui elle aimait parfois écouter ce genre de musique, celle-ci lui donna d'ailleurs envie de danser et lui rappela même le Bal. Elle ferma les yeux laissant le ventre faire quelque peu virevolter son keffieh et se mit à tourner, en rythme avec la musique.


    Elle se rappelait oui, de son odeur, de son regard, de la douceur de ses mains, de sa voix. Sa belle mariée, son vice depuis maintenant plusieurs nuits , elle l'a hantait , l'empêchait de dormir convenablement . Pourquoi pensait-elle autant à elle? N'était-elle point comme toutes les autres femmes? Moon' c'était pourtant juré une chose, se pourrait-il qu'elle ne puisse se tenir à elle même cette promesse? Elle continua sa danse solitaire, les yeux éperdument fermés, comme si elle avait voulu revivre ce moment éternellement.Lorsque la musique prit fin, elle réouvrit lentement ses yeux grisâtres pour regarder ses mains, que faisait-elle?! Elle ne pouvait pas! Ce serai de la trahison ! Elle secoua la tête doucement et se remit à marcher.


    Après plusieurs minutes de marche, une goutte vint doucement tomber sur la joue de la jeune Androgyne. Le ciel pleurait...Pleurait-il la mort de la forêt ? Cette simple goutte se transforma bien vite en grosse pluie et Moon' dû se mettre à courir afin de s'abriter. Aucuns arbres ne pourrait la protéger comme ils n'avaient pratiquement plus de feuilles... Elle releva la tête et aperçus au loin un clocher, une église? Bien elle s'y abriterai le temps que l'orage passe. Elle couru un peu plus vite et poussa la grande porte. Une fois à l'intérieur, elle se secoua légèrement avant de regarder ce grand espace.


    L'église semblait vieille oui, les meubles étaient poussiéreux, les vitraux eux, restaient cependant très beaux, très clairs. Depuis combien de temps personne n'était venu en cet endroit? Bien qu'elle ne fut pas religieuse, Moon' trouvait l'architecture de l'endroit remarquablement bien faite. Chaque petits détails comptaient. Parlons de la chose la plus voyante oui, cette chose immonde au fond de l'église, une statue , Le fils du Dieu tout puissant à son apogée , Le Christ sur sa croix. La jeune Lycantrope s'en approcha doucement et soupira, ce qu'il pouvait être laid. Elle ferma les yeux repensant alors de nouveau à sa douce et intouchable morte. Elle désirait la revoir, reprendre ses mains dans les siennes, caresser sa joue du bout de ses doigts effleurer ses lèvres du bout des siennes. Quel étrange sentiment était apparut en elle après une simple soirée passée avec la jeune mort vivante.


    Elle s'assit sur les marches dos au Christ tout en soupirant avant de s'allumer une cigarette. Lieu sacré ou non elle avait besoin de fumer et elle ne se gênerai pas. Cette fille, Syndel hein? Si envoutante , la tentation elle même. Fruit de la tentation mit sous les yeux de la jeune lycan, qui pourtant s'était jurée que jamais plus on ne la reprendrai à aimer. Cette fille, elle avait ravit son cœur...En une simple et bête soirée costumée. L'androgyne écrasa doucement sa cigarette et se leva pour regarder le Christ, elle décida alors de s'amuser un peu.

    "Ô Seigneur, m'entends tu depuis ton royaume céleste? Je viens en ces lieux confesser mon pêcher... Il y a de cela plusieurs nuits, une femme à ravie mon cœur, ma douce, Ô oui ma belle Mariée Cadavérique. J'ai dansée avec elle, encore et encore, je l'ai admirée, dévorée du regard, elle a sût voler mon cœur lorsque son regard lui , a croisé le mien. Ô tentatrice qui m'a enchaînée , qui m'a emprisonnée et mise à ses pieds. Oui je l'aime! Je le crie et le hurle à en cracher mes poumons Ô seigneur..."

    Elle prit une grande inspiration.

    "J'aime Syndel la mariée macabre !!! "

    Elle hurla, cette phrase si fort que sa voix résonna dans l'enceinte du bâtiment sacré , et même les corbeaux qui étaient venus se réfugier de la pluie s'étaient envolés au son de sa voix. Elle l'avait dit oui, elle se l'était enfin avoué, elle l'aimait... Sa belle mariée...


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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyJeu 28 Oct 2010 - 21:30

What's that?

Spoiler:


Estas en mi cabeza. Lo que quiero? Nada. No me siento bien, pero no eres tu que me haces mal. Sueño. Sueño, pero no sé lo qué. De tu, quizás. Quizás si. No... No lo sabes, tampoco. Es todo. No quiero saber mas cosas. Mi vida... es un sueño. No mas, no menos. Ya esta. Me gusta esta especia intensa. Creo con tu cuerpo, y mi cuerpo también, una deliciosa fricción. Mi mano a lado de tu mano, tu brazo enzima mi boca. Todo. Todo esta hecho para mi. Este momento es el mio. No el tuyo. Soy el dueño, aquí. La dueña, mejor. Nadie, nunca, me igualara. No soy español, ni española. Pero no comprendo lo que siento de momento. Ya... No es possible... Pero... Ya... Ya esta!
Me gusta esta vida, caliente. Me gusta la sensación ardiente des tus uñas contra mi pecho. No sabia que eras tan hirviente. Tan agradable. A el perro le gustan nos diálogos entrecortados. Son... Horribles. En mi espalda, una dolor, como una espada que toca mi piel blanca. Es peligroso. Es un esperanza. Tengo miedo. Tengo miedo de ti. No acercas de mi. No acercas de mi... Las ventajas... son tus caricias. Suaves. Risueñas. La soledad de tus recuerdos me hace vomitar. Es sucio, realmente. El sonido de tu corazón es un relato. Un regalo. Hay tu sonrisa, mientras que lloro. Fuera, nieva. Poética. Los detalles son importantes, desde nuestro baile. Pareja traviesa, eres en fuego. Escuchas. No oyes la nieve caer? Es triste. Tienes miedo, reconoces. Lo sabes, que te hago miedo. Tienes de qué hacerlo, no hay que tener miedo.
Estoy loco. Estoy loca. Me emborrachas. Por fin, estas deviniendo divertida, distrayante. Te destazo, estas plenamente consienta. Pero, no dices nada. Tu silencio es perturbador, y no me veo romperlo. La conquista se persigue, en el silencio total. Deslumbro tus ojos, estoy aquí para ti. Como tu eres, aquí para servirme. Cambio de buen procedió, no tienes otra razón de existir. Aquí para mi. Mi, y mi solo. En la hermandad del miedo, te martirizo, y tu suffres. La cruz que se hunde en tu espalda en la manera de una estaca en mi corazón te hace gritar y me da asco. No obstante, no veo porque me pararía tu agotada perorata. Y sigo. Te impigo que te vallas, me emocionas como nunca. Nosotras dos, desnudas, en la sala de tortura. Cambio de cultura. Verano, hivierno. Eres una estrella rara, una alumna atenta al saber de Preciosa Luna. Cariño, estoy loco. Cariña, estoy loca. Tu desamparo te engaña, me contenta y me satisface. Estas perdido, no? Rozo tu mejilla bronceada, tu piel de pueblerino. Estas cubierto de rasguños, estas desgarrado. Soy tu plaga? Tu susto? No te puedes ir. Tienes que ser paciente. Probar tu valor, tu gana de irte de aquí. Comprometo tus planos, mi novio? No es tu culpa, mi guapa.
Una pequeña grana, pequeña. Minúscula. Y te haces grande, grande, grande! Tienes de mas y mas gana, tienes sed cuando no puedes tragar. Impieza de nuevo. Mas y mas siempre la misma cosa. Y une día, la situación no te convenía. Así esta. Tu quisiste casarte. Estamos con un dedo de menos, este muerto asfixiado por el anudo de oro que has echo fundir para nosotros. Nuestra leyenda.

****

No soul. Lost in the borders of the Earth. Impersonnal, doesn't know who he is. Me, you, him, us. Female or male. Singular ou plural. Hair falling in front of his eyes. Sadness. Happiness. Anger. Negative or positive. Avoid every one who are disturb. Do not stay there. Go away at most. Letter of confessions, Intermediary kiss. Let people at the mercy of fate*, a low-gardian habbit. His cure, his drip. A limit behind the technically possible and the easily possible. The confusion. Hope. The novelty, the conviction. The hatred, the horror. Incomprehension.

****

En général, ce n'était pas une question qu'A. se posait souvent. Le reste s'apparentait plus à un sommeil forcé, à un traitement convulsif. Il faisait un effort pour ouvrir les yeux, sans plus. Il se manifestait, de temps en temps. Replongeait aisément dans ses méandres lyriques. À égalité avec le monde, la menace aérienne écartée et le lieu synonyme de paix imposée lâchement méprisé. Ca dérange, c'est faisable. A. observe, ressent les yeux fermés. A. aime le monde. Essaye de le préserver comme il peut. A. n'est pas écologiste, au contraire. Pour survivre, il doit pomper. Pomper, et encore pomper. A. est un suçeur d'énergie, un aspirateur à flux terrestre. A. a besoin de cela afin de survivre. D'exister. A. n'est vu qu'à travers les tuyaux le reliant aux capteurs de la sonde. A. respire grâce à du plastique. A. est un légume. Un gros poids inutile et sale. A. subsiste dans l'eau. Il reste fidèle à lui-même. Amorphe et hermaphrodite. Androgyne, A. s'adapte. Cruel et égoïste, il n'y a qu'A., pour A. Poignardé, il ne réagit plus. Il vit. Seulement, simplement. Depuis, il se sert de ce récipient géant rempli d'un liquide vert ou bleu selon l'heure pour respirer.
Le plus souvent, il suffoque. Il s'étrangle. Le sang, chez lui, ne coule plus. Il n'y a que le flux. Le flux. Dérangeant, il n'a plus le don de parole. Il est muet, et passe son temps à faire des bulles avec son nez. Il dort. Quand c'est l'heure de se coucher, il se manifeste. Il ouvre les paupières, bat des cils une ou deux fois. Parfois, il va jusqu'à écarter les lèvres. Mais c'est tout. Son existance se résume en deux éléments. Le flux, et les bulles. Il survit, pour expirer des bulles et pour consommer du flux. Voiçi l'existance de A. A. est ce que l'on nomme un Consommateur.
Le Consommateur est une race différente. Une nouvelle entité créée pour être asservie. C'est un lien, allégorie, symbole du pouvoir entre les puissants et...

****

Curious. A. is curious . During his lucidity's moments, A. search, identifies, calculates, analysis. It's not because A. is not apparently awakned doesn't work. A. is in sleep mode. He is constantly in sleep mode. A. swim in a heavy consistency dough. This mixture of crushed bones and vomited mud maintains him heathly and protect him from diseases. A. is not outstanding. A. is different.
In the gloomy and soporific river that is the A.'s coma , there is a light of happiness. A. , although immovable generally, he makes punctually a strange face. His face deforms to take a pulled and little bloated appearance. Some ivory hooks appear and he falls asleep again. His goal is not wonderful and the mountain it has to climbs is not very high. In fact, A. hasn't got a perfect life. But till the end , he smiles. He will live , since electric cable stay under stress. A. is a gear.

But people don't care of it.

****

It is a different... power. A business that can only be prohibited. You are not allowed to deal with it. You are only able to take this opportunity. Here. Now. Immediatly. Good or not, I admit it, you don't know. It is a power you can't reach. It doesn't make sense. You are only not used to this. Your first time? You've already been pierced. Disgusting. Your true candor, burned by my skill. You know exactly how it feels. You stupid. You fool. Shut the fuck up. Cease these childish whinings. Go die somewhere else. Fall by my poisoned claws. Die. Die... DIE!

****

It just needs to take a look, to see that the syndrome does not affect you. You're naturally immunized. And you defend yourself like a beast. Animal, you're using trickery to try to escape. But you just can't, I catch you everytime. I...am glad. Really glad. It may be strange, I look like an idiot, but I like it. I love. First you. then your body. Finally, your aura. Your heat close to the window frozen by flakes. Ash cover us, slowly. Sheets are folded up, and finally you relax. I was scared to disappoint you. It was so hard to satisfy you. It's my first time, you know. My first. When you shouted me to die, I died. I didn't expect that result. I sigh. I'm died, here we are. However, I died and taught you something about life. Really, you don't miss anything. Your life doesn't require lot of maintenance, your weight can be dragged any distance. You don't fear anyone. You don't fear anything. No surprises. I like it.

****

Extasy.

Elle veut entendre la suite, il n'y en a pas. Belphegora a entendu ses pas de l'extérieur pendant qu'elle nourrissait les corbeaux de sa chair tendre et dégoulinante. Par crainte, se lever, se réfugier. Fuir, se cacher. Elle a ouvert les portes en grands, s'est avancée, et a allumé sa cigarette comme si de rien n'était. Elle n'a pu que croire que le lieu était désert, puisqu'elle s'est mise à parler à l'hôte sans passer par le mode prière. Ce n'est pas une catholique. Réplique longue et douloureuse, la fumée s'échappant de ses narines, le souffle entrecoupé. Elle hurle. Ils s'en vont tous. Quelle tristesse.
Seules, confinées entre les murs de sa maison foyer. Description chaotique, visibilité réduite. Entre deux colonnes, un oeil curieux. Impatient de connaître la suite. Pourtant, comme de raison, l'acteur oublit son texte. Pile au meilleur moment. Pauvre de lui. Soupir, soubresauts accompagnés de sa voix impertinente et cristalline. Sort de sa cachette, face au héros de la tragédie. À l'héroïne. S'avance, un pas rapide et distingué. Le claquement sec de ses talons hauts sur le sol de marbre. Puis devant elle, une rupture. Un regard inquisiteur. Une poigne d'acier, un stoïcisme digne des plus grands mafieux. La situation entre ses mains. Le maître. La maîtresse. Quelques secondes de silence. La conquête a commencé.

- Comme ça, on le saura.

Sourire vicieux, perfide. Instant narquois, l'émotivité est tûe. Regard attiré par la statue du barbu crucifié. S'en approche, s'appuye contre le tronc de la croix. Paix. Unification.

- Bien. Etant donné tes sentiments envers Syndel, tu ne peux lui refuser une clope.

C'était donc ça. Micro faille sur le faciès d'A. Donne et ne rend jamais. Stratégie Colomb.

- N'est-ce pas?

Tu n'as pas compris? Moi non plus.

[ Est-ce que tu pourrais arrêter de faire du bruit, j'essaie de me reposer,
De toutes ces voix de foetus de poulets dans ma tête.
Qu'est-ce que c'est?
Qu'est-ce que c'est?

Quand je serai roi, tu seras le premier contre le mur.
Avec ton opinion qui n'a aucune conséquence...
Qu'est-ce que c'est?
Qu'est-ce que c'est?

L'ambition te rend laid,
Frappant, hurlant, Gucci petit porcinet!

Tu ne te souviens pas, tu ne te souviens pas!
Pourquoi est-ce que tu ne te souviens pas de mon nom, espèce d'avorton?
Qu'on lui coupe la tête!
Qu'on lui coupe la tête! ]


[Merci à Hyuren, à Raven, à La Madre, et à toi. Bon boulot.]
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyJeu 2 Déc 2010 - 19:13

Sa tirade est terminée, elle reste là face à l'horrible statue, elle désire rire. Aucun son sort de sa gorge. Muette. Oui elle n'arrive pas à rire malgré son envie, elle se trouve idiote. Elle hurle dans sa tête, sa propre voix : Idiote, Idiote IDIOTE ! Elle ferme ses yeux, les garde clos comme si elle désirai ne plus rien voir, elle entend un bruit. Piégée. Elle c'est faite avoir, elle n'était pas seule et maintenant... Maintenant que devait-elle faire? S'enfuir avant qu'on ne la reconnaisse, qu'on ne le reconnaisse , ce pauvre gentleman , cette chose perdue entre le corps d'un homme, d'une femme et d'un animal. Des talons claquent, il, elle désire ouvrir les yeux mais craint ce qu'ils vont voir. Devrait-elle se les arracher? Ne pas faire face à l'affreuse vérité qu'une personne ai entendu sa tirade mélancolique. Gêne. Atroce gêne qui commence à ronger peu à peu son corps. Que faire? Que faire? Fuir? Tuer ? Elle prend une longue et silencieuse inspiration et ouvre lentement ses yeux clairs afin de découvrir qui lui fait face.


C'est toi, oh non. L'androgyne désirerai mourir de honte, cette tirade qu'elle pensait avoir dite simplement aux charognes était en faite arrivée a tes douces oreilles oui les douces oreilles de la concernée.Fuir ? Tuer ? Mourir ? Sur le champ ? Elle reste là, elle te regarde, elle sent une vive chaleur envahir son corps et surtout ses joues. Tu la fixe, te moque d'elle intérieurement, Te sens tu puissante en cet instant? Sens tu que cet être est sous ton emprise mais aussi que cet être pourrai te dévorer d'un instant à l'autre? Tu parle, tu lui demande une cigarette oui, tu te moque d'elle ouvertement, pense tu avoir gagné Syndel Vungh? La louve prend sur elle, elle sort de sa poche le paquet que tu désire, elle en sort cette fameuse drogue si agréable que tu cherche à lui extorquer. Elle s'approche de toi, que compte tu faire maintenant? Vas tu rester ainsi dressée face à elle? Vas tu fuir ? Qui est réellement pigé maintenant? Es tu bien sûre d'être celle qui mène cette danse passionnelle? Tu es magnifique aujourd'hui , cet air si hautain te va à ravir, elle te désire, tu le sais , tu aime , elle t'aime.


Elle se pose juste devant toi quelque chose de glacial touche alors ta main. Des choses gelées, cinq choses gelées qui parcours lentement tes doigts ,le dos puis la paume de ta douce main. Ces choses tire lentement ta main vers la louve, elle se baisse .Nouvelle sensation, une caresse. Un touché. Elle trouve ta peau réellement douce à cet instant, elle désirerai parcourir bien plus que la peau de ta main avec ses lèvres, cela tu le sais n'est-ce pas? Elle te souris légèrement et pose doucement la bougie funèbre contre tes lèvres. Son regard se encre dans le tins, elle fond intérieurement, elle résiste à cette envi qui la ronge. Cette envie qui la dévore depuis maintenant plusieurs nuits. Elle veut jouer, elle retire lentement ce qu'elle avait posé sur tes lèvres, elle approche son visage du tiens, te regarde d'un peu plus près. Elle ne touche pas ton visage non, ses lèvres restent à quelques centimètres des tiennes, te dérange t-elle ? Te gêne t-elle? Elle se noie dans ton regard, son cœur bat vite, tu l'entends? Il voudrai sortir de prison d'os qui le retint, oui il voudrai sauter vers le tien. De nouveau ses doigts glacés viennent caresser tes mains. Elle te fais prisonnière. En cet instant, elle te désire . Cupidité. Tel l'homme venant de trouver un trésor. Futile. Idiote. C'est tout ce qu'elle est n'est-ce pas? Pourtant elle reste là, elle sait qu'elle n'a aucunes chances, tu es bien trop parfaite et elle imparfaite. Mais elle vit dans son monde, ce monde que personne ne peut pénétrer sans autorisation. Error System. Tu es entrée dans sa vie, dans son monde, pense tu pouvoir t'en échapper maintenant? Que Compte tu faire Syndel, que compte tu faire?...

"Tu en as beaucoup entendu... Même trop je pense..."


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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyMer 12 Jan 2011 - 22:18

On ne parle que de toi.

Célèbre. Ton amour, plus bleu que le ciel, autour, de nous...
Lalalalala.
Elle me regarde, là, cachée, timide, honteuse, frêle et diamètralement craintive. Notion de distance à capturer. Evaluation à corriger.
Passa ta langue sur ces lèvres douces. Ses lèvres. Ces, inconnues. Ses, les siennes. Découverte du prix X du fond de la forme. Critère.
Je sais, ce qui se passe dans ta tête. Ce qui, tout ce qui se passe. Pauvre écervelée.
Je suis obsédée par toi. Tes doigts qui parcourent ma nuque chaude. Bouillante.
Tu souffles contre mon oreille. Arrête. Arrête... Arrête, ça chatouille!
Respire... Il faut que...
Soyons zen. Toujours calme. Calme. Calmes.
Il reste cette fille, dans ses cheveux, sous ces cheveux. Reste cette fille, sous ses cheveux, dans ces cheveux.
Reste...
Beauté diluée, atteinte à la féminité.
Aphrodite. Belle de clergé.
Pretrêsse vierge, voeu de chasteté absolue.
Peur immorale de l'hymen.
Toujours. Toujours toujours. Toujours.
Menteuse!
Menteuse! Affabulatrice!
Sale trompeuse! Sale suppot de Sat...!...
Tu seras la première contre le mur.
A pleurer tes opinions sans aucune affligeance, aucune conséquences. Tu te dis que c'est injuste, et tu as franchement raison.
C'est si simple d'être d'accord.
Si aisé d'être ecervelée.
Tu es simple. Crois le ou non, mais tu es simple.
Néanmoins, tu n'es pas comme tout le monde. Jamais. Jamais.
La mort est l'accès le plus rapide à la vie.
Après-corps.
Tu joues, pourtant, ne perds pas souvent, ne gagne jamais. T'es entre les deux. Tu sers à rien.
Toi, toi, cette difformité, ni homme, ni femme!
Blessée? Blessée? Blessée? Blessée?
Vivante, vivante, vivante.
Lalalalala.
Erreur et dysfonctionnement. Alerte, état critique de la cutanée. La chair fond. La chair fond. Je répète, la chair fond. La mort s'embrase, elle s'emballe. Tandis que tout semble tomber, elle est là et guette ses proies. Ces proies. Sa proie.
La seule, l'unique.
Le face à face.
La culture, la religion. Dieu soit loué.
Elle ne s'est pas effacée.
Je rêve. C'est comme si...
Un semblant de voix, un murmure... Et tu tombes, tu tombes dans les abysses de ces violons esseulés...
Désacordés...
Tu perds tes phrasesn et cela ne donne plus rien.
Puis ça recommence.
Comme si tu tombais.
Plus profond, plus profond encore.
Plus... il semble que tu t'enfonces, que tu t'enlises.
Idiot.
Comme si tu tombais prof... Dans un profond sommeil...
Narcoleptique?...
Non...
Guère plus de mots pour décrire cette sensation.
Sensation extrême de victoire exhorbitante.
Enfreint la limite de la survie.
On s'accroche, on lâche rien.
Faut.
Pas forcément pour nous, plus pour les autres.
Parce que oui, il y a des autres. Aussi étrange que cela puisse paraître. Ouais.
Arrête tout.
Ca ne veut plus rien dire, arrête. Non, sérieux, arrête.
Ecoute toi, écoute toi, un peu, toi, l'autre.
Là, là, ce monstre, là, sans corps défini, sans formes.
Scape!

Elle n'avait rien prévu. Tout n'était qu'un cauchemar, qu'un cauchemar horrible. Scape et sa proximité. Scape et son front. Les pensées de Scape. Les gestes de Scape. Tout était à vomir. Tout était déplorable. Les deux. Ironie tragique. Syndrome du complexe clairevoyant. L'aveugle qui voit. Crâne en diamants et sépulture de cristal. L'installation anarchique de cette passion meurtrière. Immature, délurée, destructurée. Cherche la violence, l'acte qui brisera la scène. Roméo est un homme. Roméo a toujours été un homme. Toujours, toujours, toujours, toujours. Cette mise enscène, sans saveur, sans valeur. Rien qu'une didascalie vierge de toute explications, déposée là, par on ne sait quel miracle, quelle bonne âme. Les répliques tardent à venir, à percer le silence de la chose et de la none. Ca les rend dingues. Du moins, ça en rend une sur deux folle à lier. Méphistophélia, en plein culte des inconnus. Priant Stella-Luna et Verity de lui envoyer un signe. Nuit et Ténèbres. Puis Akorv, l'Air. Les bougies furent soufflées, et l'interieur se trouva être des plus noirs qui puisse devenir. Lekory, gardien des Animaux, amena ces rapaces de malheur. Ses oripeaux noirs et charognards. Ekmaân et Ahorou, respectivement Feu et Lumière, n'osèrent approcher. Niara et Clow, Soleil et Jour, non plus. Egolas souriait sous sa barbe longue, cachée derrière sa Lune. Nagaléa secoua sa Terre pour faire bouger les acteurs. Scape ne cilla pas. Belphegora cru défaillir. Kianna, l'Eau, fit perler deux ou trois gouttes de sueur de leur fronts hautains, spirituels, brûlants. Tahaney et ses Plantes, elle, les rendit incompatibles. Les firent disjoncter, en inversant leurs pôles. Ils devinrent Plantes à par entière. De nouvelles sortes de végétaux. Des machabées. Des morts vivants. Poussièreux et sabloneux, tout droit sortis de leur caveau souterrain, de leur coque de marbre noir. Don Rodrigue et Chimène. Hippolyte et Phèdre. Aricie, Aricie. Le galant et la noble. Histoires dérisoires. Vanité et égoïsme. Sordide et plaisant. Pourquoi. Pourquoi là. Pourquoi elle. Pourquoi... elles. Autant de murmures tragiques dont diposait la gorge nouée de la blonde sulfureuse, de la plante carnivore aguicheuse. Les femmes de l'espace. La guerre intergalactique. Les femmes de l'ombre. La saveur amèr de l'accomplissement de l'épouvantable. Et un coup de tête décisif.
Elle s'éprit de ses lèvres comme les corbeaux sur sa viande morte.
Courte osmose, et vérité absolue. Les dieux se riaient de la scène pathétique. Ronces tranchantes, elle la repoussa. Ekmaân interdit de représentation. Le théâtre était en larmes. Des larmes de joie comique. Au moins, le public se régalait de la détresse des acteurs. C'étaient un point positif qui satisferait l'édition papier du lendemain. La fait asseoir sur les marches, devant le fils du dieu vénéré en ce lieu. Aucun de son plateau. Nagaléa, Ekmaân, Kianna, Akorv, Tahaney, Lekory, Verity, Egolas, Stella-Luna, Ahorou, Niara, Clow. Terre, Feu, Eau, Air, Plantes, Animaux, Nuit, Lune, Ténèbres, Lumière, Soleil, Jour. Lui, Dieu. Merveilleux. Collection d'importants, scène d'exposition catastrophique. Didascalie inutile et à ralonge. Mal-être, complexe, gêne. Et une neutralité à en faire pâlir un mort. Ironie tragique. Puis elle s'assit à même le sol. Vision du destin, l'escalier qui maintient l'androgyne au-dessus de celle qui incarne l'Enfer. La supériorité du Bien sur le Mal. La tendance victorieuse toujours d'actualité. Toujours, toujours, toujours. Et un regard furtif à droite, à gauche. N'évite pas le moins du monde celui de l'ennemi. Celui de l'incarnation du destin. Une nécéssité que nul ne pouvait lui apporter. Si, Ekmaân. Mais il était mort de rire du côté spectateur et était chassé du théâtre. N'avait pas le droit d'être là, lui et sa flamme. La flamme pourrissait dehors tandis que lui essayait de calmer son fou rire. Et Mephistophélia s'impatienta. Nul autre ne pouvait lui faire don de ce cadeau du ciel. Dédain certain, doigts portés à ses lèvres souillées. S'en détachent en oubliant un papier froissé, coincé entre les crocs.

- Du feu.

Et ce fut la seule réplique potable.
Le dramaturge, lui, mourut de ce qui s'appellait auparavant d'extase artistique, d'apothéose littéraire. Il mourut de ce qui s'appellerait aujourd'hui une overdose.
Le rideau tomba. Les dieux reprirent chacun leur fonction, les abandonnant dans les loges. En proie à leur destin. Destin tragique.

En quoi ce destin est-il tragique?


[Je jouis,
De la capacité à rendre les adultes embarrassés,
Ce qui veut seulement dire que quand il fait sombre dehors,
Je dois courir et me cacher.
Je ne peux pas regarder derrière moi...
Dieu merci je suis jolie.
Merci Dieu.
Merci Dieu.
Merci, merci, merci, merci,
Merci Dieu...]


[Désolée du temps de réponse et de la qualité, ma Nouille...]
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptySam 29 Jan 2011 - 10:24

    Plus rien , le silence. Silence amère, silence mortuaire. Elle reste plantée devant toi , incapable de bouger. Tes lèvres, tes douces lèvres , tes tendres lèvres sont si proches des siennes, elle désire tellement te les voler, te montrer qu'elle ne veut pas jouer inutilement. Elle n'a jamais été douée pour l'amour, elle n'a jamais fait le premier pas sur cette route épineuse. Mais si elle ne le fait pas , qui le fera? Le diable? Dieu ? Les esprits? Toi...?

    Oui toi, serai tu capable de faire ce premier pas? Tu es faible malgré ta carapace Syndel Vungh , oui au moins aussi faible qu'elle. Tu n'aime pas cela , cela te dégoute, te fais peur? Tu tremble? Tu n'as pas peur d'elle non , tu as peur de ce sentiment qu'elle ressent...? Elle reste figée, telle une Vierge de Pierre, ou non. Baiser. Bonheur , Douceur, Envie, Passion, Sauvagerie. Pourquoi donc tes lèvres sont-elles venues chercher les siennes? Que vous êtes pitoyable toutes les deux...Pourquoi cette passion puisque tu va briser son cœur? Inutile, comme toutes l'autre qui a brisé sont cœur et qui est la cause de son arrivée.


    Tu te retire. Tu es satisfaite , Elle ne l'est pas. Elle n'est pas repue, elle a faim, faim de tes lèvres, de ton corps et surtout de ton cœur. Elle se laisse maniée comme si elle avait été une petite poupée de chiffon entre tes mains.Tu l'a fait s'asseoir sur les marches poussiéreuse et t'assieds à ton tour. Tiens? Pourquoi t'assieds tu en bas des marches? Syndel Vungh elle même , la Succube , Le suppôt de Satan , la mariée cadavérique sans cœur qui se met dans une position de soumission face à l'androgyne? Comme c'est amusant. Very Funny...


    "Du Feu"

    Elle ne dit rien te regarde, elle retire sa veste et fouille ses poches. Son habit mouillé tombe à terre, elle se lève, descend les quelques petites marches qui vous séparent et s'accroupit devant toi. Elle sort l'objet tant désiré et l'allume, le regard vide. La flamme, regarde ses yeux, tu vois la Flamme qui y brûle? Cette Flamme bouge, palpite. Comme son cœur. Elle allume sa propre cigarette et te retire la tienne qu'elle porte à ses lèvres. D'un geste lent, elle pose son ancienne propriété maintenant allumée entre tes lèvres et lâche un sourire presque invisible avant de se rasseoir face à toi. Allumant sa nouvelle possession, crachant doucement un rideau de fumée blanche qui vient vous séparer.


    Elle ne te cerne pas, c'est cela qu'elle aime chez toi, imprévisible Tentatrice.Caresses. Encore ces choses gelées contre ta main... Ses doigts sont longs, fins, ses mains sont grandes et douces. Protectrice de sa possession. Elle entrecroise lentement vos doigts, elle te provoque à son tour. Éclair. Rapide. Elle est là contre toi, elle murmure des choses incompréhensibles et ses lèvres trouvent doucement le chemin de ta gorge, de ton doux et fin cou. Elle te garde contre elle sans pour autant te faire réellement prisonnière si tu désire t'enfuir. Le feras-tu? T'enfuiras tu ? Elle t'aime, qu'elle plaie...


    "Syndel...."


    Hey!
    Don't walk away
    I'm not done with you, you're not done with me
    Stop!
    We can't survive
    Will you die for me cause I'd die for you?
    I'm not insane cut out my heart with this razor blade
    Take this sacrifice
    You can feed on me
    Can I feed on you?

    Come take this sacrifice!

    Hey!
    There's no escape
    You can't run from me
    I can't run from you
    Bow
    'cause I'm your god
    Will you pray for me 'cause I'll pray for you?
    Push your sins aside nobody cares your head's fucked inside
    Embrace your apathy

    COME TAKE THIS SACRIFICE!



[ Faite en cours de Français je vous prie ~ x'3 ]
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyDim 6 Fév 2011 - 12:23

Lecture de l'image.

Culte [ PV : Syndel Vungh ] 110206120524598271

Devant Dieu. Devant le Seigneur.

Culte [ PV : Syndel Vungh ] 110206120626164699

Contre les vitraux, de l'eau.

Culte [ PV : Syndel Vungh ] 110206120650281426


Dehors, de l'eau. De l'eau partout.

Spoiler:

Inversement des pôlarités. Dominant-dominé.

L'heure tardive n'empêche pas la nuit d'être plus vivante que jamais. Les lumières du camp s'éteignent progressivement, et bientôt l'astre nocturne éclaire seul la colline. Les ombres dominent enfin.
La pente rocailleuse est silencieuse. Voilà trois semaines que les combats ont perdurés. Il était temps que cela cesse. Mais de crainte que le lendemain fasse à nouveau rouler le sang sur les pierres, les non-vivants s'étaient endormis. Repos bien mérité, pour avoir suppoté tant de poids sur leur faible roche. Le sang de la veille était sec, et les cadavres jonchaient le sol si bien qu'ils glissaient les uns sur les autres. Des machabées qui, pour la plupart, étaient civils. Quelques uniformes étaient à déplorer, guère plus de cinq ou six. La centaine d'autres, des hommes ayant échappés à la caserne, des femmes venues pour chercher à manger ou des enfants un peu trop naïfs. Ils étaient tous dans un état lamentable. Décomposition, insectes parasites, oiseaux charognards les recouvraient. Témoignage du temps écoulé après leur perte si peu regrettable. Apparemment, d'après un groupe de militaires, des troupes avaient été chargé de nettoyer cette ferme à pourriture. Ils s'étaient fait descendre, et d'autres ont réussi à prendre la fuite, se laissant mourrir un peu plus bas. L'herbe ne repousserait certainement plus à cet endroit.
Un goutte à goutte oppressant. Le marchant de sable était reparti trop vite.
Un grognement à peine audible. Bestial. Ses pieds traînaient sur la terre retournée. Rien n'était plus pénible que gravir la colline de nuit et dans son état. Si différent que plus considéré comme un humain. Ses semblables n'eurent pas le courage, ni même l'idée de le suivre. Ils s'étaient laissés tomber, ou n'arrivaient pas à se redresser. Ce miraculé avait échappé à la règle. L'envie de la revoir s'était fait trop intense. Les mouches autour de lui ne l'impressionnaient guère. Il s'en foutait. Il voulait la revoir. Et il avait suffisament monté pour arriver dans la zone mortuaire. Il n'y prêta pas la moidre attention, laissant un nouveau grognement s'échapper d'entre ses quelques dents pourries. Ses yeux blancs fixaient droit devant lui un point invisible. Un arbre. Simplement l'apercevait-il. Rien ne l'avait perturbé jusque-là. Il était la source de bruit de la colline, mais ne réveillait pas les morts. Ses jambes avaient du mal à le supporter et à éviter les charognes en même temps. Son cerveau n'avait plus la capacité de réfléchir. Il n'était qu'une coquille à moitié décharnée dépourvue de toute humanité. Si différent que plus humain.
Las de cette épopée. Las de rien. Las d'être las.
Ses bras s'abaissèrent. Fatique, langueur soporifique. Il tenait à peine sur ses pieds hideux. À peine visible. Les plaies s'étaient sans doute infectées. Il n'avait pas l'air d'avoir mal. Ne souffrant point, mais ressentant la lassitude. Les corps sous son poids ne lui firent aucun effet. Il marchait. Crapahutait. Rampait pour arriver à destination. Oubliant la douleur. Omettant la mort omniprésente. Gardant en tête son minois magnifique. En l'imaginant, il grognait. Il gémissait, et crispait ses quatre doigts contre le reste de paume. Dans sa main squelletique, une fleur. Deux pétales se disputaient la place, tandis que la tige jaunissait à vue d'oeil. La mort l'avait happé dans ses draps. Il l'avait récupéré sur le sol. Sous les vicères de son voisin de plancher. Il allait lui offrir. Ca lui ferait plaisir. Il laissait un filet de bave pendre à la place de ses lèvres. Il devait être heureux. Soudain, sa jambe déchiquetée ne toucha pas le sol. Son corps bascula en avant. Il ne réagit pas.
Un craquement sinistre. Il pense s'être cassé quelque chose.
Sa joue arrachée attire les mouches. Il grogne, bave, et quand il veux se redresser, l'os de sa machoîre reste au sol. Aussi fragile qu'un pétale de fleur. Le miraculé avait payé sa place. Il ne pense plus qu'à son visage. Il n'oublit pas la fleur-mère. Mère d'un symbole. Du sentiment qui le fera revenir à la vie, sous une autre forme que celle-ci. Il rabba ses genoux démis sous son buste vidé, et tente de se relever à l'aide d'une de ses mains brisées, l'autre empoignant la tige si merveilleuse. Il trouve la force de se tenir debout malgré son état. Il a l'air de fixer le machabée responsable de sa chute. Il omet sa machoîre. Alors, celui que les militaires appellent courrament "zombie" cherche à poser l'os de son pied face à lui.
Il arrive à destination. Il paraît heureux.

Il n'a pas l'air de voir l'arbre. Il reste toujours aussi idiot. Il n'est pas idiot. Il ignore simplement où il est. Mais il sait qu'il y est. Il sent de moins en moins de chair en putréfaction, d'ossements craquelés, de sang frais ou sec. Il ne sent plus rien. Il ne voit plus rien. Ses yeux, ses doigts, ne lui permettent pas. Sa carcasse ne lui permet plus rien. Il ne s'en est pas rendu compte. Il ne se rend compte de rien. Il a sacrifié tout ce à quoi il tenait. Tout ce qui faisait de lui un humain. Si différent que devenu monstre. Et cela, il ne s'en est pas rendu compte. Il s'en fiche. Il ne peut plus, de toute façon. Alors il tangue, vacille, la mère fanée dans le trou creusé dans sa chair. Il veut avancer. Il n'y arrive pas correctement. Il ne sait pas sur quoi il va tomber. Il sait pourtant qu'il est arrivé. Il sait qu'il ne craint plus rien. Il connait tout et rien. Mais il a gardé sa volonté. Il grogne, s'énèrve contre lui même. Il veut continuer. Le miraculé y est presque, il le sent. Il perd espoir. Sa bave s'écoule sur sa peau sale et inexistante. Il pense alors à ses yeux. Et des siens s'échappent de l'eau bouillante.
Il reprend confiance. Il avance. Il le peut.
Sa jambe est traînée. L'un de ses orteils morts cède. Le tissu de la chaussure inverse part en miettes. Son épaule démise ne lui inculque pas le moindre mal. Il tend ses bras en avant en grommelant. Sa langue sèche pend du reste de sa bouche. Il s'aperçoit qu'il n'a plus qu'une demi machoîre, mais il est trop tard pour faire demi tour. Il y est presque. Ses cheveux se collent aux restes qui composent son visage. Il est beau. Il l'espère. Il ne faut pas qu'il lui fasse mauvaise impression. Il doit penser qu'il est déjà plus présentable que ceux restés à terre, et il leur marche dessus sans s'en rendre compte. Il arrive alors sur un sol chatouilleux. Il n'en a pas l'habitude, mais ne s'y attarde pas. Il se dit qu'il y est presque. Et quand sa tête rencontre le tronc de l'arbre, il sait qu'il est arrivé.
Il reste au sol un moment. Il a l'air heureux.
Il tâte le sol de ses six doigts restant. La fleur s'est coincée entre sa bague et le reste de son doigt, et il s'empresse de la retirer quand il s'en aperçoit. Il parvient à se redresser une seconde fois pour cette nuit. Il est hanté par son esprit. Il peut le faire. Il l'a déjà fait plusieurs nuits auparavant. Il pense avoir reconnu l'écorce. Et il s'appuit de tout son poids sur le tronc mort. Il crache son sang visqueux sur l'herbe sallie. L'herbe ne repoussera pas ici non plus. Alors, il reprend son travail. Il est poussé par une irrésistible envie de retrouver ses yeux charbon, de caresser sa cheveulure filamenteuse. Il fait le tour du tronc. Il le trouve assez grand. Il n'estime pas la distance parcourue. Il ne le peut plus. Mais il gravirait des montagnes pour retrouver la douceur de sa coiffure. La preuve en est qu'il vient d'accomplir ce miracle deux fois. Un coup de vent. Il n'a pas peur. Il entend une clochette. Il sait que c'est elle.
Il est plus heureux que jamais. Il lâche le tronc en gémissant comme un animal.
Il s'éloigne sans s'en apercevoir. Il ne s'aperçoit plus de quoi que ce soit. Il court, dans la mauvaise direction. Et le vent a pitié de lui et de son coeur transpercé. Il se met à souffler, pour le faire s'envoler vers l'arrière. Lui, n'entend que la clochette. Il se retourne. Le vent l'a sauvé. Le miraculé se remet à courrir. Il traîne sa jambe gauche plus que jamais, néanmoins elle reste accrochée au peu de chair qui les lie. Le vent se lève. La clochette tinte plus rapidement, l'attire vers elle. Enfin, enfin il la retrouve. Il s'arrête. Ses bras touchent un élément. Un élément souple, soyeux. Il retire alors sa main, et la cache derrière son dos. Il ne faut pas qu'elle voie la fleur, c'est un cadeau. Il veut lui faire la surprise. Sa bave pend de sa langue dure. Son sang recouvre son oeil. Il ne s'est pas aperçu du trou qui lui traverse le ventre. Il ne peut pas s'en apercevoir. Il l'ignore. Il ne bouge plus, mais grogne plus que jamais.
Le vent souffle. Le grelot l'alerte de sa hauteur. Il lève la tête.
Son corps est surélevé. Il le sait. Il l'observe aveuglement. Ses chaussures noires, sa petite robe impeccable. Ses bras le long du corps, ses jambes nues tendues en direction du sol. Sa tête est toujours basse. Il se souvient lui avoir redressé, la dernière fois. Ses cheveux préservent ses yeux. Ils la recouvrent, la protège de la mort perturbante. Il aime la voir ainsi. Il la trouve plus belle que jamais. Une envie de la toucher s'empare de son cadavre ambulant. Il n'y résiste pas longtemps, et caresse les fils noirs. Il les aime, ces fils noirs. Il ne les sens pas, ne les a pas vu depuis longtemps. Il les aime à la folie. Il les lâche. Il grogne. S'empare de sa chevelure au sommet. La tire vers le haut. Irrémédiable besoin que de revoir ses yeux sombres. Les siens sont baignés de sang. Liquide acide. Il grogne. Il est heureux.
Elle est à peine plus grande que lui. Même pendue à cette corde.
Sa peau grise est collée à ses os de verre. Elle est fragile, il le ressent. Il aime la sentir près de lui. Son visage inanimé préserve toute sa splendeur. Il s'en souvient à peine. Ses orbites vides lui offrent le plus beau regard du monde. Les siens, comblés de globes parfaitement blancs, lui paraissent immondes. Il l'aime, et elle le fait souffrir. Il ne s'en rend pas compte. Un énième gémissement depuis la découverte de cette merveille. Il se souvient à peine de leur vie. Avait-il vécu avec elle? La bague était un indice. Ils portent la même. Elle ne l'a jamais quittée. Même lorsque ses doigts devinrent aussi épais que des aiguilles. Il lui en était sans doute reconnaissant. Il décrypta les derniers instants de sa vie. Réfugiée sur la colline après avoir grimpé la pente, et décida de préserver son corps des montres dans son genre. Ceux qui l'avaient eu, lui. Ceux qui l'avaient rendu aussi indigne d'elle. Si différent que repoussant. À son insue, elle se libéra de l'emprise des zombies. Préserva sa carcasse de nymphe de ces créatures. Et elle resta accrochée à cette branche tout ce temps.
Il gémit. La corde cèda sous peu.
Il se retrouve avec sa divinité dans ses bras. Il ne sait pas comment réagir. Il retire ses cheveux de devant son visage désséché. Il tend la fleur vers elle. Elle ne bouge pas. Il la tient d'un bras, mais il sait qu'il ne tiendra plus très lontemps. Avant qu'il ne s'évanouisse, il a un dernier souhait à accomplir. Il approche sa tête d'elle. Il lui bave dessus, il s'en excuse. Son sang a séché, les mouches leur tournent autour. Le reste du peuple vient de comprendre qu'il s'est joué d'eux. Ils montent la pente avec haine. Il veut sentir la chair de ses lèvres. Une fois. Il le souhaite. Plus fort que tout.
Il s'abstient. Ils sont déjà là. Pourtant, il ne s'en est pas rendu compte. Il gémit. Il comprend la vérité.
Lorsque l'on a plus de machoîre, l'on ne peut plus embrasser.

Baiser long et langoureux. Passion dévorante.


Puis flash.


Spoiler:

Prise de conscience. La repousse un instant. Regard de braise. Cendres.

- Une nuit. C'est tout.

Et tout cela à cause d'un mort qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que se relever. Félicitations.

[ Si les garçons ne m'ouvrent pas leur coeur,
Je sens que je vais aller voir ailleurs.
Là où tout est beau et plein de douceur,
Les femmes... ]


[J'avais envie... Désolée.]
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyVen 18 Mar 2011 - 22:17

Ton cou est si bon, si doux, si enivrant. Sans être un vampire, elle désire le mordre, le couvrir de marques rougeâtres, de marques propriétaires. Ses yeux se ferment pour profiter de la chaleur de ta peau, de ton odeur hypnotisante. Dévore la ! Tout son être semble calme, reposé, impassible pourtant le cœur de cette petite sotte palpite, bondit en elle. Son esprit est brumeux, elle ne pense plus, elle agit. Dévore La ! Son âme hurle comme si tu avait été sa Lune. Tu t'en approche: Majestueuse, Hypnotique, Mystérieuse comme cet astre d'argent auquel elle ne peut résister. Dévore la ! Un nouveau baiser vous unis. Pitoyable. Tant de passion inutile, c'est à en vomir.Tu ne l'aime pas, tu n'aime personne ou plutôt, tu n'aime que TOI. Narcisse.Tu es Narcisse et elle Ton Lac.


" Narcisse se pencha pour admirer davantage son reflet et il tomba, se noyant dans les profondeurs du lac. "


Rupture. Une nouvelle fois tu la repousse après lui avoir offert le paradis. Vos regards se croisent, elle te fixe, attend une raison pour ton geste sans réellement en attendre. Tes lèvres bougent, ta douce voix s'élève alors et résonne dans la maison Divine. Une nuit? Tu comptes lui offrir un faux amour ? Dévore la ! Les voix reviennent, son âme hurle de nouveau, son cœur s'accélère, son regard se trouble légèrement. Ses pupilles se contractent pour retrouver leur forme Animale, leur forme particulière . Dévore la ! Elle halète silencieusement. Dans quel état la met tu?! Vous n'êtes que de sombre crétines, vous vous cherchez sans pouvoir vous trouver . Dévore la ! Elle porte fébrilement sa cigarette à ses lèvres, son esprit se brouille de plus belle.


Elle qui contrôle si bien son instinct animal, perd tout ses moyens devant toi. Tu es réellement sa Lune. Dévore la !!! Elle se jette sur toi sans te faire de mal et se met au dessus de ton corps. Ses yeux trouvent le chemin menant aux tiens, ses mains posées au sol de chaque côtés de ton si doux visage. Elle va te dévorer! Son cœur hurle à la mort, ses mains se serrent sur le sol, elle le griffe, ses mains s'écorchent. Sang . Ses lèvres trouvent les tiennes. Douceur. Elle est douce , tendre, aimante dans son acte. Tu es bien trop magnifique pour qu'on t'embrasse avec animosité, bien trop spéciale. Elle quitte tes lèvres pour approcher les siennes de ta douce oreille. Murmure Amoureux.


"Ce n'est pas ton corps que je désir le plus. C'est ton cœur que je souhaite dévorer. "

Elle parle trop à son goût, tu ne trouve pas? Jamais contente, incapable de se rassasier simplement de ton corps. Elle prend ta main et la pose sur sa joue. Ta main est si douce. Vile Tentatrice.


[ Bien trop brutal
L'amalgame
La danse des corps
L'amour à mort

Amour poisson
Collision
La peur s'abat
Sur nos ébats

C'est pas facile
Le plaisir
Apprivoiser
Ton corps glacé

Quel mauvais ange
Se dérange
Pour crucifier
Mes libertés

Moi pauvre diable
J'ai si mal
Vertige d'amour, amour blessé.

Que mon cœur lâche
Mes rêves d'amours excentriques
N'ont plus leurs strass
Mon stress d'amour est si triste
Que mon cœur lâche
Mais fais moi mal
Abuse des liens et des lys
Les temps sont lâches
L'amour a mal
Les temps sont amour plastique ]


[Désolée ,c'est assez court en faite ]

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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyMer 9 Nov 2011 - 0:22

Sept heures moins dix. Aux alentours, peut-être. Mère sent que ça ne va pas, et elle caresse son ventre arrondi tout en prenant place sur son lit. Elle avait enflé comme un kyste en quelques mois à peine, et avait trouvé refuge dans la pièce du fond du rez-de-chaussée. Maintenant, Mère savait qu'elle y resterait. Elle avait demandé à sa fille de téléphoner au médecin de famille. Celui qui les suivait depuis des années. Elle n'en avait pas eu le courage. D'un autre point de vue, qui aurait pu lui en vouloir? Elle avait trouvé sa mère au milieu de couloir, dégoulinante de sueur, laissant son intimité livrer au sol un liquide incolore et partiellement répugnant tout en souriant. Elle lui avait dit avec toute la joie du monde qu'elle perdait les eaux. Pauvre fille, elle ne s'en remit pas. Pour elle, il fallait être à la maternité, entouré par des semblables plus qualifiés et d'un blanc surpuissant. Elle était allée se terrer sur le canapé du salon, recroquevillée sur son pyjama fébrile et tremblante d'une angoisse nouvelle. Mère avait décroché le combiné de son propre chef et avait conservé un calme olympien. Etait mis au courant ledit médecin qui était en route, guère plus affolé que s'il avait s'agit d'aller cueillir des champignons pour l'omelette du soir. Les pompiers ne connaissaient pas même le nom du village dans lequel la famille avait élu domicile. Mère s'était alors tué à leur expliquer le chemin. Enfin, lorsqu'elle eut fini, elle appella le Père, parti travailler une ou deux heures plus tôt. Mauvais timing, sans doute. Mais c'n'était pas prévu pour aujourd'hui. Tout le monde le dirait. Ce n'était pas prévu. Mais ça arrive, alors on fait avec.
Le frère, le cadet, est dehors à guetter le camion rouge. Il fait divinement froid, cette nuit. Ce matin. Et il est toujours en pyjama à veiller. Déjà, il veille. Il veille sur les plus faibles. Il doit être l'homme de la maison en l'absence de Père. Il veut devenir comme lui, suivre le même parcours. Reproduire le même schéma de vie, à la lettre. Mais il n'avait pas souvenir d'une telle épopée dans la vie du Père. Tant mieux, remarque, la sienne serait encore plus passionnante. Il attend patiemment, tandis que Mère sent que la douleur est de plus en plus intenable. Elle n'aura jamais de péridurale, alors. Elle qui voulait essayer, pour le dernier qu'elle aurait à pondre. Tant pis.
Le très grand homme aux lunettes sourit comme s'il allait vivre la plus belle journée du monde. Il demanda à Mère d'écarter les jambes tout en lui demandant si son mari allait pouvoir quitter son poste à l'usine. Il était alors sept heures pile. Elle savait que tout irait bien. Elle avait un peu peur, mais était quelque part confiante. Elle savait déjà tout. Le dernier serait une dernière. Une vraie Petite Princesse, aux initiales en OR. Elle avait déjà un avenir tout tracé. Elle irait à Disneyland avant même sa fête de naissance, pendant l'été qui suivrait. Tous les voisins seraient là, tous ceux ayant assisté à cet accouchement prodigieux de même. Elle ne serait pas forcément baptisée; aucun des enfants ne l'était, et bien que les parents fussent convertis à la chrétienneté, ils ne pratiquaient absolument pas la religion quelqu'en soit la forme. Noël, à la rigueur. Et les jours fériés pour les jours de congés. Elle aurait des cheveux courts. Une Petite princesse aux cheveux courts, et blonds. Elle aurait les yeux bleus de son père et de son frère. Elle serait comme le lien oculaire entre le féminin et le masculin. Le lien tout court. Elle s'entendrait parfaitement bien avec ses aînés, et feraient encore mieux qu'eux. Il y aurait des disputes, parfois, mais rien de grave ni rien de long. Elle serait parfaite sur le plan ménager, un peu comme sa mère. Elle ferait le ménage de sa chambre et prendrait grand soin de ses vêtements, qui ne seraient pas spécialement riches, mais tout de même très jolis et quelque peu coûteux. Elle se coucherait tôt, se lèverait tôt, et aiderait à la maison comme tous les enfants de son âge. Bien sûr, elle serait douée à l'école. Douée, bien sûr. Même si l'on attendait pas d'elle l'excellence, elle obtiendrait des notes bonnes et satisfaisantes. Elle aurait bon caractère mais serait obéissante. Elle aurait des diplômes et deviendrait quelqu'un de meilleur comme un médecin, ou un procureur. Elle aurait des valeurs et des rêves de famille, de richesse, de divertissements convenables. Elle aurait un mari et au moins deux enfants. Le choix du roi. Elle apprécierait De Vinci, De Champaigne, Molière, Beethoven, Zola et Baudelaire, mépriserait les arts bas de gamme, s'intéresserait à la politique, aux actualités, serait cultivée. Elle-même aurait des doigts en OR, puisqu'elle serait de l'OR, et tout le monde le lui ferait savoir. Oui, Petite princesse avait un avenir tout tracé. Et déjà, elle venait poser son empreinte ailleurs que dans le droit chemin. Ca, Mère le comprit dès qu'elle vit le sourire décomposé du professionnel et après l'avoir entendu dire à sa femme d'aller chercher sa malette.

La Petite Princesse aurait du être parfaite. Mère en était convaincue, tout comme l'étaient Père, les enfants, les oncles, les tantes, les grands-parents, les cousins germains, les arrières grands-parents et le reste de la famille, composée-décomposée-recomposée qu'elle était. Et Mère voyait les yeux de l'homme rivés sur le crâne qui apparaissait. Et Mère comprend que rien n'ira. Que rien ne marchera comme il l'était décidé. Petite Princesse aurait les traits du visage désespérément étranges, comme mêlés à une substance nocive qui les aurait fait muter. Petite Princesse ne ressemblerait à rien. Petite Princesse, Petite Princesse... Elle n'en serait rien. Elle grandirait dans le déni et ne respecterait rien des conventions. Elle serait juste la risée de la famille. Elle ne serait pas à sa place, bien sûr. Elle serait la montrée du doigt. Elle assumerait tous les tords du monde, toujours. Tout serait de sa faute. La cinquième roue du carosse. La troisième enfant indésirable, entre la Reine de Coeur et le Successeur de l'Horloge. Elle serait la fin des privilèges. Elle aurait les cheveux rouges, et conserverait les yeux de son père et de son frère, juste pour marquer le lien entre hommes et femmes de la famille. Elle serait le déshonneur brandit sur le doux nom de ce métissage paellano-fromager. Petite Princesse aurait des phobies bizarres et des tics inpressionnants dont tout le monde se foutrait éperdument. Petite Princesse ne serait pas quelqu'un d'ordonnée, bien à l'inverse. Elle aimerait les nids de poussière et vivrait terriblement bien en leur sein. Elle n'aurait pas un langage particulièrement bien fourni et plaisanterait sur un rien, pour un peu qu'il lui paraitrait exploitable par le maigre dialecte que serait le rire. Petite Princesse ne serait jamais une petite fille, encore moins une petite fille comme les autres. Elle grandirait vite, trop vite, et devriendrait adolescente par une ascension quelque peu précoce.
Petite Princesse ne travaillerait pas vraiment. En fait, elle ne travaillerait jamais et s'en sortirait avec des notes variantes, de moyenne à bonne, et ça ne serait pas suffisant. Petite Princesse n'aurait rien de particulier à première vue, et serait l'antithèse justifiée du stéréotype même du bon élève travailleur. Petite Princesse serait foncièrement trop intelligente, en réalité, mais aurait une intelligence différente. Elle n'apprécierait pas particulièrement la compagnie des autres, en serait presque gênée, et ne se lierait avec personne. Elle vivrait dans une bulle très résistante et n'en sortirait quasiment jamais. Elle porterait des lunettes, à force de rester devant les écrans de toutes sortes, et perdrait la chiffonnette offerte dans leur étui vu son niveau d'organisation. D'ailleurs, elle perdrait aussi l'étui, puis les lunettes, et ne les mettrait de ce fait jamais. Petite Princesse n'aurait aucune ambition louable; elle rêverait de scénario de jeux vidéo et de paysages lointains sans jamais pouvoir l'assumer. Elle n'aurait rien à assumer, ni rien à partager. Elle serait vide et le resterait, puisqu'elle ne ferait jamais d'études convenables et renoncerait à la moindre difficulté. Elle ne deviendrait rien, comme son frère et sa soeur, et vivrait des aides sociales dans un garage que des amis lui prêteraient. Elle ferait de la danse, de la danse de haut niveau, avant de tout arrêter en prétextant ne plus avoir sa place parmi les autres danseuses. Elle trouverait les forums RPG du net stupides avant de s'y inscrire. Elle aurait une fâcheuse tendance à s'arracher les cheveux. Elel serait définitivement nulle en mathématiques, en cuisine, en géographie et en orientation. De même, sa culture générale serait restreinte et elle ne ferait pas grand-chose pour y remédier. Elle serait bisexuelle et n'aurait rien à faire des amours de son âge. Mais elle serait bisexuelle et le dirait; elle serait bisexuelle et aimerait de ce fait les femmes. Mais quel serait le problème avec les hommes? Ils ne seraient pas assez bien? Ils ne seraient pas assez beaux? Alors elle aimerait les hommes. Petite Princesse voudrait se marier en noir, en rouge, ou à l'extrême limite en violet. En fait, Petite Princesse ne voudrait jamais se marier, encore moins avoir d'enfants. Ca braillerait de partout, et elle ne le supporterait pas bien longtemps. Entre elle et sa fratrie, il n'y aurait plus rien, si ce n'était un océan d'écart. Avec les paternels, il y aurait plusieurs galaxies.
Elle écrirait de temps en temps pour oublier sa vie. Elle lirait Kellerman, Nothomb, Poe, Christie, mais personne ne saurait qui ils seraient. Elle aimerait la nuit et le mauvais temps et ne sortirait pas souvent. Sa maigreur ferait froid dans le dos et serait considérée comme une chance inouïe. Elle passerait des heures sur son téléphone portable à réconforter les noms de ceux qu'elle croiserait tous les jours et ne recevrait jamais un merci. Oui, parce qu'elle serait dévouée aux causes qu'elle penserait justes, bien qu'elles ne le seraient que selon elle. Elle suerait sang et eau de capter chaque parcelle de souffrance chez les autres sans rien demander en retour, et quelque part, elle en serait fière. Puis elle parlerait à des écritures sur son écran, les trouverait adorables, et eux la remercieraient de son attention et d'être comme elle est. On dira qu'ils peuvent le faire puisqu'ils ne se seraient jamais rencontrés en face à face. Elle passerait sa vie entre les rires enregistrés qu'elle s'amuserait à reproduire et les pleurs du coup de foudre qu'elle ne retrouverait jamais. Elle serait condamnée à errer entre ses souvenirs et son corps difforme, ravagé par l'âge et par les séquelles sur lesquelles elle n'aurait eu aucune influence. Petite Princesse serait de celles qui n'aiment pas spécialement les artifices faciaux mais qui savent aproximativement en mettre, surtout au niveau des yeux. Elle n'aurait rien pour elle, mais comme il est impossible d'être bon à rien, on lui donnerait des facilités pour faire les crêpes. Petite Princesse ne boierait pas, ne fuerait pas, ne se droguerait pas. Elle n'aurait pas besoin de ça pour inventer des histoires toutes plus farfelues les une que les autres. On lui ferait quelques compliments de temps en temps, compliments qu'elle garderait profondément enfouis dans un coin de sa mémoire minable pour faire en sorte de ne jamais les oublier. On lui dirait qu'elle aurait des doigts en OR, qu'elle serait la meilleure danseuse du groupe, qu'elle serait une fille formidable, franche et honnête. Sauf qu'il ne s'agirrait que d'images fixes quelque part sur une page Internet ou de personnes presque inconnues au bataillon. Petite Princesse serait une paresseuse qui n'en foutrait pas une et qui ne serait jamais capable de faire quelque chose de sa vie qui en vale la peine.
Petite Princesse passerait sa vie à regarder les T.U.K de ses rêves sans jamais les acheter. Elle ferait des allers-retours le long du couloir, un balai à la main, le visage baigné de larmes, tout ça parce qu'elle serait seule chez elle avec une araignée derrière les canalisations du toilette du fond dudit couloir. Elle ferait des allers-retours en pivotant sur la gauche à chaque fois devant sa petite télévision rudimentaire et le lit dans lequel elle serait née. Elle porterait un pull qui ne serait pas à elle, elle porterait une bague armure qui ne serait pas à elle. Elle s'habillerait comme ces filles de joie nippones qui n'auraient toujours pas compris que Louis XIV était mort. Elle cacherait son corps par crainte d'être agressée, sans savoir réellement pourquoi elle le serait. Elle ne se nourrirait que du strict nécessaire à sa survie, ne dormirait plus beaucoup. Elle imaginerait un corps près d'elle une fois couchée dans son lit, juste pour se dire qu'elle n'était pas entièrement seule. Elle n'aurait pas d'anniversaire, ne serait jamais majeure, ne pourrait jamais conduire le camion dont elle rêverait. Elle serait bouddhiste sans savoir de quoi il s'agirait. Petite Princesse renoncerait bien vite aux rimes, abandonnerait relativement tôt le dessin, n'arrêterait jamais de garder le silence. Elle serait fanatique des mains et détruirait les siennes en rongeant ses ongles, en dévorant la peau de ses doigts, en se tuméfiant le majeur droit en soutenant la bague armure trop lourde ou trop serrée pour elle. Elle n'irait quasiment plus aux toilettes, ne supporterait plus de se croiser nue dans un mirroir. Prendre une douche et supporter l'eau près de ses narines deviendraient une véritable épreuve. Elle se séquestrerait elle-même dans les toiles d'arachnées de la chambre d'en bas, au rez-de-chaussée. Elle rêverait de perte de cheveux ou de creuser des trous et de tomber sur des cadavres et chercherait à en comprendre la signification. Elle relierait tous les messages d'insultes proférés à son égard et se sentirait blessée une fois de plus. Elle deviendrait encore plus invivable pendant ses menstruations. Elle adorerait faire des bulles mais ça n'servirait à rien. Elle écrirait n'importe quoi, en ferait n'importe quoi. Elle angoisserait pour le moindre détail, et ne ferait rien pour soulager sa conscience. Autrement, elle angoisserait mille fois plus lorsqu'elle comprendrait qu'elle devrait faire autre chose que ce qu'elle avait envie de faire. Ca la rendra malade. Ca la rendrait folle, oui. Elle aurait du mal à taper sur le clavier pour plusieurs raisons qu'elle ne nommerait jamais pas manque de conviction. D'ailleurs, elle réussirait à taper dessus avec chacun de ses dix doigts. Elle serait habile, mais juste pour ça. Les auteurs de ses jours la renieraient petit à petit. Petite Princesse terrée dans son antre fraîche et sale devrait avoir honte de ce qu'elle serait. Et jamais, jamais elle n'aurait honte de les attrister, considérant son point de vue comme envisageable et même d'égale valeur. Elle n'aurait plus aucun respect pour ses aînés, puisqu'aucun de ses aînées n'auraient de respect pour elle. Les suicidaires au bout du téléphone y trouveraient une compagnie attentive et bonne poire, et elle n'oserait jamais décliner un appel à l'aide fictif.
Mère l'appellerait la parfaite. Un peu par sincérité, énormément par mépris. Petite princesse deviendrait la Parfaite juste pour emmerder le monde au maximum. Petite Princesse, par sa perfection, deviendrait la gêne, l'ennemie, la démangeaison qui rend fou, le soucis primordial. Elle serait une plaie béante, elle serait un parasite ignoble et urticant. Elle serait un fardeau. Elle serait le monstre du sous-sol. Petite Princesse la détestée. Petite Princesse la mal-aimée. Et pourtant, Petite Princesse s'allongerait sur le lit de ses premières secondes et y dormirait monstrueusement bien. Elle s'y poserait en tailleur, et poserait de jolis mots tout simples sur un bloc-notes pas fameux. Elle aurait le sourire en imaginant ses fables, éclaterait de rire devant les mots des autres. Elle ne serait pas franchement heureuse, pas nettement malheureuse. Elle évoluerait dans une parfaite neutralité, jusqu'à ce que son pessimisme naturel ne l'enveloppe de ses draps de chair. Elle serait le point noir d'une toile parfaitement blanche. Elle serait la fausse note de la partition. Elle serait le point de fuite d'un avenir déchu. Elle serait le timbre qui ne veut pas coller à la lettre. Elle aurait des bonnes intentions par-delà son existence, mais ne parviendrait jamais à trouver la paix. Elle ne conviendrait jamais. Jamais. Elle ne serait jamais la parfaite dans son sens premier. Elle serait l'ironie de la famille. Elle serait l'erreur biologique. Ses initiales ne seraient pas en OR, mais en MR. En rien du tout. En Monsieur, à l'extrême limite. En autre chose, de moins probable, mais d'envisageable. Sorte de fusion psychédélique, apparue vers neuf heures du matin un vingt-trois juin. Petite Princesse serait INparfaite. Un imperfection en OR. Mère souffre durant treize minutes. Treize minutes, au bout desquelles elle voit la pire abomination de sa vie. Petite Princesse en MR.
Et ça, Mère ne le supporte pas.

Il n'y a pas que son placenta d'enterré sous le cerisier.


Sous les pulsions lunaires, dévoreuse d'âmes aux souhaits factices. Sous les bontés stellaires, noyer ta paix dans le clair solaire. Let the only sound be the overflow.
Tu es juste trop posséssive. Sinon, tout devrait bien aller, tu sais.
Non, tu n'sais rien. Que sais-tu elle, après tout? Un costume, un pansement. Des cheveux décolorés, un bouquet détruit, ravagé par les maléfices de Chronos. Tu croyais peut-être la faire changer. Et dans ce cas de figure, tu perdrais ton temps. Rien à foutre. Tu le fais. Tu l'enivres. Elle n'en a que faire. Bien à l'inverse. Elle est fascinée. Fascinée par ta plissure. Par ta cassure. Prête à se soumettre au moindre de ses désirs. Elle l'observe. Elle la cerne. Pockets full of stones. C'est étrange, à quel point son effet sur les autres peut être puissant. Hypnose. Essence. Tu es prête à tout. Même à te brûler. À te calciner avec le froid immonde de tes lèvres. À lui ravir son précieux. Frisson ignoble. Tremblements. Yeux exhorbités. Foudre. Calomnies. Elle ne veut pas. Ne cherche pas à te faire quitter ton poste. Reste là, dégage. Ne pas te toucher. Te laisser faire. L'horreur dans son plus bel état. Pur. Cru. Tactile. Tu es prête à tout. Tu te retires, finalement. De longues secondes à être possédée par la fougue la plus atroce des temps modernes, d'ici, d'ailleurs, d'avant. Tu ne pèses presque plus. Tu t'agrippes à son lobe.
Te faire regretter tes paroles. Te faire culpabiliser au possible. Te vomir toute l'horreur qui l'habite face à tes sentiments lobotomisés.


"Ce n'est pas ton corps que je désire le plus. C'est ton cœur que je souhaite dévorer. "

Tu es prête à tout. Elle aussi.
Sifflement de son côté. Long sifflement strident. Tu aimes ça? Comme une tornade au creux de ses paumes. Un cyclone titanesque. Tu incarnes ce qui la répugne. Tu veux ça? Tu le veux vraiment? Tu l'auras. Elle porte sa main contre sa joue. Délicieuse attention. La câline, ronronnerait presque. Si docile. Tellement calme. Silence. Elle sourit. Elle sourit, rit. Eclate d'un rire rauque, maléfique. Ragnarok. Elle écarte sa joue de sa trop grande proximité. Délicate et sensuelle. Belphegora sous son règne fut la plus tyrannique des belliqueuses. Elle l'éloigne, ne regardes pas. Ce n'est pas son spectacle. Puis elle invoque les vents. Zéphyr violent, tempête contre son corps. Enveloppée par des draps de chrysanthèmes. Pétales hurlants à sa place. Elle rit. Ses pupilles dévisagent le Père. Révulsées. Lorsqu'elle retrouve le visage de la soumise, sa main préservée se délie. Pose deux doigts, simplement, sur son front. Effet atomique. La repousse. Très légèrement, bien suffisamment. Ondes. Sphères répulsives encastrées dans sa main. Le pouvoir d'une Fille du Feu. Qui tranche et qui lacère. Qui empoigne et qui arrache. Qui vient, sans aucune hésitation, pénétrer la chair de son propre torse. Hémoglobine. Cri. Hurlement grave, douleur exploitable. Du sang. Du sang sur les tissus. Les voiles purs. Et un poing qui écarte la peau. La chair. Qui bouge en elle. Ecarte la plaie dans un râle de souffrance insatiable. Profite de cette géhenne autant que possible. Ramène l'ouverture au niveau du palpitant qui culmine. Le fruit des convoitises. Celui qui est responsable de tout cela. Débarasse-en. C'est la meilleure des solutions.


- Arrache-le et mange. Si c'est c'que tu veux...

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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyJeu 17 Nov 2011 - 19:54

La faim au ventre. Cela faisait maintenant trois jours et deux nuits qu'il n'avait rien avalé. Affamé. Il aurait pu se repaitre de quelques lapins et de quelques pouls, ses griffes et ses crocs acérés le lui permettait. Mais il n'en avait pas envie. Il était plus courageux, plus ambitieux plus... idiot. Cela faisait trois jours et deux nuits qu'il observait, tapit dans l'ombre le moindres gestes de la belle enfermée dans sa maison. Sa longue chevelure noirâtre attirait la bête et ses yeux blanchâtre ranimait ses instincts les plus bas. Une telle créature ne devrait pas être humaine, une telle créature dans une enveloppe aussi dégradante ne devrait être. Chaque jours il attendait que le mari de la douce parte avant de s'approcher de la maison, chaque jours il grattait à la porte et elle lui ouvrait avant de caresser son visage en souriant. Il n'avait pas de nom, mais elle lui en avait donné un : Umbrae. Il ne savait pas ce que cela pouvait signifier mais il s'en fichait. Chaque jours il venait dans sa maison et l'aidait à faire les tâches humaine qui lui était assignées. La pauvre jeune fille n'avait pas de chance, avoir été mariée de force en plus d'être née non voyante, quelle poisse. Mais lui, peu importe sa différence, il l'aimait. Il n'était pas bien laid, il n'était pas bien beau. Ses yeux étaient d'un bleu perçant, son corps était long et fin, il n'avait que la peau sur les os. Ses dents étaient des plus pointus, aucune nourriture pas même un os ne pouvait y résister. Parfois quand il faisait trop chaud, elle remplissait une bassine en bois avec de l'eau et le jetait dedans en riant avant de se déshabiller et de le rejoindre. Elle s sentait si seule depuis son enfance et lui, il lui donnait le sourire, la joie de vivre et l'envie de découvrir les merveilles que peut offrir le monde.

Quand ils avaient finis, elle l'invitait à rentrer pour se réchauffer devant la cheminée en lui offrant de quoi atténuer sa faim. Elle s blottissait alors contre son ventre écoutant sa respiration lente mais soutenue avec un sourire aux lèvres. Lui, il était parfait, il savait la rendre heureuse aussi bien amicalement qu’amoureusement et charnellement.Leurs petites journées amoureuses portèrent leur fruit puisque son ventre enfla. Son mari lui était fier d'avoir mit enceinte sa petite femme. Sombre idiot. Chaque jours, il revenait et déposait son oreille contre le ventre de la belle. Leur bébé serai magnifique, il serai le bébé de l'amour. Un soir, le mari se posa des questions et certain que sa femme le trompait, il la frappa afin d'affirmer son autorité. Elle poussa des hurlements si horribles qu'Il brisa la fenêtre pour entrer et se jeter sur l'homme. Ce dernier effrayé le repoussa et prit son fusil avant d'abattre l'amant de la douce aveugle. Cette dernière rampa doucement vers le corps , les joues encore rosâtres et pleines de larmes salées avant de caresser le doux visage glacial de son bien aimé. Le mari emporta le cadavre et l'enterra dans la forêt avant de revenir pour la réconforter. Cet endroit n'était pas très sécurisé pour leur futur enfant. Les mois passèrent et le jour tant attendu était arrivé : la naissance du fruit de l'amour. La jeune femme atteinte de vives douleurs au cœur mourut en donnant la vie. Le médecin terrifié hurla à en perdre ses poumons en voyant le nouveau né. Le mari détruit par la mort de sa femme s'approcha et vit l'enfant qu'avait engendré sa douce et tendre. Il était petit, noir , avait de longues oreilles pointues , était couverts de quelques poils , avait quatre pattes et un museau. Ce n'était pas humain... Sa femme l'avait bien trompé oui, mais pas avec un homme... Avec un loup et l'enfant né de leur union détruirai ceux qui avaient tué ses parents et ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Promesse.



Regardez vous assises , perdus dans l'ombre.

Il se réveille.

Elle était restée là à te regarder, sa réplique avait été de trop. Tu lui en voulait n'est-ce pas? Tu aurai voulu te défaire de son emprise et la faire taire elle, et ses sentiments écœurants. Pourquoi ne pas l'avoir fait? D'une lenteur des plus extrême , tu la fait se reculer légèrement de ton corps avant d'éclater ta douce gorge d'un rire à en faire fuir les plus audacieux. Tu la recule un peu plus, elle te fixe , te regarde faire, elle était certaine d'être repoussée alors pourquoi avait-elle tenté? Tu lui offre ton cœur. Elle te regarde faire, les yeux exorbités, la bouche grande ouverte. Tu t'ouvres le torse dans un râle de douleur qui crispe son cœur. Tu la regarde, tes yeux semblant si surs d'eux comparé aux siens.


- Arrache-le et mange. Si c'est c'que tu veux...

Elle se mit à trembler. Ton sang... Ce magnifique liquide rougeâtre coulant de ton sublime corps. Comment oses-tu lui faire cela? Elle qui retient sa faim. Ses mains viennent devant ses yeux et son nez désirant se les arracher. Ton odeur l’enivre, ta vue l'affame. Elle résiste, elle ne veut que ton bien... Il se réveille. Elle cri à son tour de douleur, elle a l'impression que son cerveau va exploser. Il est là. Un hurlement mortuaire sort du plus profond de sa gorge. Sa respiration est plus forte, plus saccadée , ses pupilles sont aussi fines que des lames de rasoirs. L'animal te regarde quelques instants avant d’emprisonner tes poignets avec l'une de ses mains. Il est affamé, sais-tu combien de temps cela fait qu'il n'a pas mangé? La louve se penche de nouveau sur toi, l'odeur de ton fluide vital lui monte au cerveau. Elle approche son visage de ta plaie sanguinolente la humant de tout ses poumons. Un grognement s'échappe de sa gorge, ce n'est plus elle, c'est un animal sans cœur. Il vient nicher son visage auprès du palpitant avant de lécher du bout de sa langue ton sang. Succulent. Il lécha ta plaie de toute la langueur de sa langue s'appliquant à ne gâcher aucunes gouttes de ce magnifique élixir. C’est lui, il veut se venger, il veut se repaitre de la chaire putride de chaque humain. Tout à coup, il s’arrête, ton sang à un goût différant des autres, son palpitant à lui s'accélère de plus belle, qui es-tu réellement Syndel? Il se met à couiner en se redressant, se tenant la gorge comme si ton sang avait été le plus dangereux des poisons? Est-ce le cas? Il, elle, cette chose se relève complètement pour s'enfuir. Elle titube entre les bancs poussiéreux, sa vue est trouble, que lui as tu fait Syndel ? Elle prend sa forme animal afin de pouvoir courir, mais rien n'y fait, ses pattes s'emmêlent entre elles. Chute. Elle se relève, quel sorte de sorcière es-tu? Ton âme est-elle si pourrie que ton sang en est devenu un véritable poison?

Elle tombe une nouvelle fois, alors qu'elle allait enfin pouvoir s'échapper. La pluie s’abat sur son museau tant dis que son train arrière reste à l’abri. Elle ne voit plus rien pourtant, ses yeux son grand ouverts. Perte de connaissance. Son corps redevient peu à peu humain. Ses jambes , ses bras, ses cheveux mi-longs? son...Torse? Une éternité se passe, n vérité ce n’est que quelques minutes. Ses jambes bougent et lentement elle ouvre les yeux. Sentant la pluie sur son visage, elle se tire difficilement à l'intérieur de l'établissement sacré. Elle a une horrible impression d gueule de bois? Il lui faut une cigarette. Elle s'aide d'un banc afin de se lever et d'autres pour se diriger vers sa veste. Elle ne fait pas attention à toi, son esprit est bien trop focalisé sur ses clopes. Elle arrive enfin à sa veste et en sort le fameux paquet en s'asseyant au sol avec son air semi-éveillé. Elle fouille d'un air désintéressé ses poches après avoir porté un bougie mortuaire à ses lèvres. Elle a oublié son briquet près de toi. Elle redresse doucement son regard grisâtre en ta direction et d'une voix rauque et grave IL déclare.


"Du feu."


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Syndel Vungh
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyVen 16 Déc 2011 - 0:14

Shut the fuck up, will ya.

La cendre qui s'écroule sur son dos tordu. L'échine courbée, réduite en cendres. Cendres. Des cendres partout. Un monde en cendres. Des fleurs en cendres. La clope au bec, les cendres au bout. Des cendres. Des cendres partout. Des cendres en bas. Des cendres en Enfer. Trop de cendres. Des cendres dans son jeu de mot. Trouver la voie et des cendres. Des cendres au plus profond de ton être. Toucher aux cendres, ressortir sa main du feu calcinée. Paradis de cendres. Paradis artificiel. Coma. Cendres. Descendre, enfin. Descendre. Jouer. Jouer avec les sons. Musique et lumière. Ne pas comprendre. Descendre. Ne rien faire d'autre que descendre. Ne rien comprendre. Ne pas chercher à comprendre. Automatique. Joue. Fuis. Pleure. Cendres. Cendres. Cendres. Tu l'écris vite. Descendre. Descendre Tu ne sais pas écrire le verbe. Tu connais le mot par coeur. Cendres. Cendres. Descendre. Trouver le bon mot. Les belles paroles. Ne pas comprendre. On s'en fout. Ecris. Ecris. Fais-toi plaisir. Les commandes, c'n'est pas pour toi. Tu écris. Tu es libre. Ta seule victoire, ta feuille noire. Imprime. Imprime et écris. Tu remplonges dans les méandres de ceux qui écrivent pour rien. Ton frère est quelqu'un de beau. Tu aimes ton frère. Mais il ne se rase pas, et tu trouves ça immonde. Il est là. Il est là et tu ne peux jouer. Alors tu parles de lui comme tu le peux. Le volume est à la moitié de sa capacité. C'est déjà trop fort. Une seconde. Au maximum. Quelque chose de jouissif. Tu finiras sourd, et tu te tueras vite. Finir sa vie sourd, ce n'est pas vivre. C'est mendier. C'est horrible. La chanson est belle. Commerciale, certes, mais belle. Laisse tes cendres dans un coin. Attrappe-les. Renifles-les. Ris. Souris. Souris d'abord. Ris ensuite. Amuse-toi. Profite. Plus que huit jours. Huit jours. Tu vieillis à vue d'oeil. Ton maquillage est de plus en plus élaboré. Tes cernes se creusent. Pas vieux, pourtant, comme âge. Tu sembles réduite à l'état de cadavre. Trop de personnages te font envie, mais tu ne sais pas jouer le tien. Tu ne sais même pas jouer ton propre rôle. Tu es là, sans cligner des yeux de trop. Tu es là mais tu n'sers à rien. Tu fais acte de présence, c'est déjà ça. Et tu ne pleures pas. Tu n'as pas besoin de pleurer. Ca te rend joyeux, quelque part. Juste là. Comme ça. C'est fou c'que tu peux écrire quand tu t'écoutes. Tu n'veux pas partir en tribe, là? Comme ça. Qu'est t'as à craindre? Le jugement? C'est vrai, ouais. Retiens-toi et nies ton art. C'est encore mieux comme ça, tu n'crois pas? Stupide. Eclate-toi. T'es là pour ça. T'as un clavier, c'pas pour faire joli. Tes cendres qui s'éffritent autour. Tu mourras sans tes tympans et sans ton âme. En cendres. En Enfer. Pour laver tes péchés, tu sais. Ouaiiiiiiiiiiiiiiiis. Ca t'éclate, hein? Ouais. C'est vrai. T'es bercé par c'te putain d'musique. C'est juste la classe. T'aimes. T'aimes ça. Et t'es juste en transe. Ils sont partis, enfin. Alors t'écris. T'écris c'que tu veux. T'as des commandes à faire, t'en as rien à branler. Tu dois l'faire avant demain. T'es dans la merde. T'es complétement con. Et tu t'en fous. Tu vrilles. Tu pars en bad. Tu fous pplus rien. T'écris. T'écris. Tu finis par te consumer pour rien. Mais t'écris. Tu te vides. Les autres courent, font du sport, écoute de la musique. Toi tu cumules les trois. Tes doigts sont au bord de la crise de nerfs et tes oreilles sont sur le point de saigner. Tu ne regardes même plus le clavier. Si, un peu en fait. Tu l'connais quasi par coeur, mais t'aimes pas te plonger dans c'que tu lis. T'es juste un fou. T'es juste à fond. T'es un passionné et c'est c'qui te perdra. Tu rêves de lire des textes que tu n'as pas. Et là tu t'en fous. Tu dis qu'ils viendront. Tu penses aux autres qui vieillissent. Tu penses à ceux qui t'entourent et qui pleurent leur âge. Ou pas. Tu te dis que tu ne fais pas parti des exceptions. Eh ouais. Toi non plus, t'es pas immortel. Un jour, la fougue qui te porte disparaîtra. En cendres. Comme ça. Plus rien, du jour au lendemain. D'une minute à l'autre. Ca t'angoisse plus. T'as pas envie d'imaginer la suite. T'es juste porté par les notes, la voix, le volume, les touches, noires et blanches. Comme celles d'un piano. T'as horreur des musiciens. C'est tous des cons. T'es jaloux comme un pou. Ouais. Et tu veux que j'te dise pourquoi? Parce que t'sais plus que de raison que /

La cendre. La cendre de cette clope qui se consume sans que tu aies ton mot à dire. Juste, ta gueule. Ta gueule et observe. Regarde. Regarde ce qui t'entoure.
Regarde.
Silence.
La sang.
Les cendres.
Ton cri.
Ton cri.

Le propre d'un être parfait, c'est d'être harmonieux. La partition, sans aucun entâchement, doit être d'un blanc impeccable, les lignes d'une rigueur imposante et inflexible, les notes alignées à l'extrême. Le noir de l'encre épouse le cartel avec passion. Tout doit être rond. Petit, et rond. Les cercles irréprochables, les queues d'un seul trait sans aucune imperfection, et les rares ondulations doivent être exécutées d'une main de maître. Redoutables triple croches et clefs de sol. Ce sont les ennemies comme les alliées, après tout. Elles sont exigneantes et ont de quoi l'être. Alors on les pardonne sans justification réclamée. L'harmonie de la perfection, c'est une mélodie de durée moyenne, avec deux mouvements et deux couleurs. Pas de demie mesures, pas de mélanges hasardeux. Tout doit être prévu, calculé, commandé, dirigé. Cette... personne, là, cette femme si laide qu'elle ne mérite même pas le statut de femme, elle sait comment s'y prendre. Elle n'est jamais parvenu à passer outre ses erreurs, à les corriger. C'n'était pas faute d'essayer pourtant. À réécrire les même notes, les même mouvements des millers de fois. Toujours avec l'encre de Chine. Toujours avec la plume. Toujours sur du bois. Toujours près du piano ou de l'instrument. Toujours du noir sur du blanc. Toujours les deux teintes neutres. Les deux teintes élégantes. Toujours, toujours, toujours. Et jamais ça n'a marché. Elle n'a jamais compris que la perfection, elle venait de droite. Et qu'elle et sa main vulgaire, ses ongles diaboliques, n'avaient de ce fait pas leur place dans le cercle de la perfection.
La perfection, c'est l'alliage sophistiqué, raffiné et homogène de formes et de couleurs. La symétrie est primordiale. Tout doit aller de paire avec un jumeau inversé. Les deux côtés doivent être équilibrés. Si l'on coupe en deux au milieu, la partition doit être la même, à l'exception près qu'elle doit être le miroir de sa moitié. Le début devient la fin, la fin le début. C'est très simple. La composition doit être, elle aussi, pointilleuse et pleine de détails sublimatoires. Une telle forme ne sera que disgracieuse à un certain endroit, alors qu'elle sera plus que ravissante à un autre. Tout doit être évalué, programmé, réfléchi et étudié, afin de trouver le parfait équilibre entre les éléments. Les couleurs, quant à elles, ont une règle bien particulière. Elles doivent être deux primordiales. En général, le plus commun et le plus esthétique, l'une des deux teintes neutres se marie avec une couleur de son groupe. Le noir est une couleur chaude, au même titre que le jaune, le rouge, l'orange, le brun. Le blanc est, à l'inverse, une couleur froide, comme le vert, le rose, l'indigo, le bleu. Une couleur est quant à elle très controversée. Le gris. Le gris, ni chaud ni froid, ni aristocratique ni plébeien. Le mystère du monde, et ce qui en fait, dans une certaine mesure, le refuge des plus téméraires. Le gris, soit il plait, soit il répugne. L'utiliser tient de la folie, et son succès relève donc du pur miracle.


Tu aimes le rouge?
J'aime le rouge.

Elle te voit la quitter. Brusquement. Comme ça. Muter. Muter en un hurlement bestial, quatre pattes velues. Course. Pluie. Les gouttes de Dieu. Jette-toi à l'extérieur. Sous la pluie. Porte close, que tu défonces. Sans foi ni loi. Juste un besoin inné de courir. Sortir. Quitter la succube au sang si âpre. Un arrière-goût de pourriture. Quelque chose de malsain, quelque part en elle. N'y parvient pas. Silence. La plaie léchée encore béante. Le carmin qui n'a de cesse de se répandre. Ses doigts fins couverts de la liqueur prohibée. Ses phalanges vermeille. Ses lèvres goûlument teintées par sa propre sève. Regarde le prédateur s'enfuir. Mise à mort du Chaperon Rouge sous son capuchon de cendres.
Et tu reviens. Titubant. Tremblant. Ailleurs. Ailleurs. Ce n'est plus toi.
Elle retire sa main de son socle visqueux. C'est surprenant. Elle n'en revient pas, et n'en paraît rien.
Un homme.
Un bel homme.
Diantre, pourquoi fallait-il qu'une fois l'homme arrivé, la blessure soit trop profonde pour prétendre copuler?

Il s'approche, un cigare bien connu de ses lèvres entre les doigts. Les siens, portés à sa bouche. Nectar délicieux si consommé avec parcimonie. Elle... Il, avait encore du progrès à faire. Mais tout irait pour le mieux. Elle serait patiente. Patiente à en mourir. Et les astres savaient à n'en plus douter qu'elle trouverait le moyen de le capturer dans ses filets. Être de chair et de crocs. Fruit d'un désir à présent avouable. Prends-moi. Du feu. Du feu. Ses phalanges ne réagissent pas. Regard plongé dans celui du nouveau-né. Fabuleux. Fantastique. Un être nouveau. Un bellâtre percé au sang neuf. Au désir tentateur. Tentatrice. Il s'est approché suffisamment pour qu'elle puisse s'enticher de son du. Ramasse-le. Belphe. Ramasse-le, tends-lui. Elel le fait, non sans peine. La blessure n'est pas bénigne, en réalité. Les ondes sont redoutables. Il faut du soin. Il faut des doigts de fées modelatrices. Refaire ce corps décharné. Pouvoir s'emparer de sa nuque, de ce labret décalé, de ce faciès encore angevin. Pur. Pur, malgré le sang et la cendre. La vierge au masculin, tombé désespérément sous le charme de la Succube favorite du Diab
le.

- C'est c'que tu veux?

Elle le lui tend. Il est couvert de sa sève. Lèche-la. À défaut de pouvoir me prendre, lèche-moi les veines à me les arracher. Aspire leur contenu. Repaîtres-toi de cet hydromel peu commun, non moins délicieux. N'hésite pas. N'aies de crainte. Moonlight. Moonlight... c'est bien ça? Moonlight. Maintenant. Maintenant oui, Moonlight. Touche-moi. Embrasse-moi. Déshabille-moi. Regarde-moi. Ne détourne pas le regard. Fais-moi fumer. Cicatrise cette horreur handicapante avec l'ardeur de ton instrument de mort. Soigne-moi.
Tiraillement douleureux. Malsain. De l'aide. De l'aide. De plus en plus de sang. Incappable de bouger. Mauvais sign
e.


- Haha. J'suis conne, pas vrai? Maintenant qu'j'ai envie d'baiser...

Fatalité.

[Princess diving on her own,
On the floor the princess, strikes the pose.

Say goodbye to Angel Dust,
The only angel that you trust.

The floor is cold,
Her blood too hot,
The pain could go,
Just with one shot,
Sleep little princess...]
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MessageSujet: Re: Culte [ PV : Syndel Vungh ]   Culte [ PV : Syndel Vungh ] EmptyMer 7 Nov 2012 - 21:55

Elle, il , cette chose indéfinissable à demie-éveillée. Il avait faim, il avait froid, il avait les idées en vrac. Lendemain de soirée arrosée, trop arrosée. D'un geste lent quasi immobile il prit entre ses doigts la source de chaleur tant attendue. Véritable paradoxe vivant. Il porta la flamme désirée au bout de sa cigarette. Déclaration enflammée. Douce fumée envahissant son être. il se laissa tomber fesses à terre et son cher briquet émit plusieurs tintements en rebondissant sur le sol glacé du bâtiment sacré. Le regard dans le vide tel un nouvel être n'ayant pas prit encore compte de son 'moi' spirituel. Comme ces enfants qui parle à leur reflet dans le miroir sans se rendre compte qu'il s'agit d'eux même, le 'je' n'existe pas encore à cet instant. Une voix le réveille cependant, une douce voix, familière, tentante et venimeuse à la foi.Ses pupilles auparavant dilatées se rétrécirent à leur maximum, son regard grisâtre se posa sur le corps décharné, ouvert, pourrissant et pourtant si appétissant. Le sang si âpre qui hantait sa gorge, le brûlait encore de l'intérieur coulait à n'en plus finir. Il s'approcha lentement de la jeune succube. Retour à la réalité. Une étincelle de peur vint s'allumer dans son regard alors que Moonlight regardait la plaie. Il fallait qu'elle... qu'il fasse quelque chose. Il se leva titubant jusque son manteau pour le ramener vers la douce étendue au sol avant de le placer sous sa tête. Moon' se mit à tourner tel un lion en cage. Bataille entre faim et raison. Il poussa un long cri, signe de raz le bol extrême.

"Ferme la! Mais putain ferme la!"

Respiration forte et peu silencieuse. Il posa sa main sur sa gorge, réalisant alors que cette voix n'était pas habituelle. Il déchira d'un geste paniqué son t-shirt pour remarquer alors l'absence de sa poitrine. Impossible. Tremblant il ôta sa ceinture pour regarder l'intérieur de son pantalon. Virilité certaine. Il recula comme assommé par ce qu'il venait d'apprendre. Par quel genre de sorcellerie était elle devenue il ? Pas le temps pour ça. La bête qui sommeillait s'était réveillée et maintenant il fallait choisir. Sauver ou tuer sa proie? Moon' perdu comme jamais tiraillé entre l'amour, la faim et l'incompréhension s'approcha de la succube ensanglantée. Il fallait trouver une solution. Il réfléchit en regardant la plaie béante: Un animal lèche sa plaie pour la faire cicatriser , lui était à moitié animal et bon nombre de fois il avait lécher ses plaies pour les faire cicatriser plus rapidement. Tout tenter.Il se mit doucement au dessus d'elle : amant ou meurtrier? Il plongea de nouveau son visage dans la rivière sanguine , léchant chaque parcelle de cette large entaille. Ce qui cicatrise la plaie d'un animal plus rapidement est sa faculté à émettre un cicatrisant lors de la sudation de sa langue.

Le visage couvert de ce liquide de vie il regarda la diablesse tentatrice. Le visage ainsi couvert, ses yeux n'en devenaient que plus clairs.Ce sang brûlait sa gorge et pourtant était un tel délice. Le festin du roi. Incompréhensible bestiole. Il entreprit alors d'ouvrir une large entaille sur son propre torse. Le mélange immoral , la fusion du grotesque et du sublime. Sans mot dire il tendit sa main couverte de son propre hydromel aux lèvres de la femme. Pourquoi lutter contre les instincts de cette bête enfouie en lui? Comme la pluie, son sang venait se joindre à celui de la succube goutte par goutte. Cette plaie béante qui trônait dans la poitrine de la demoiselle ne semblait pas vouloir accepter la cicatrisation canine , l'Alpha devait réagir. Malgré sa large plaie, il entoura la mariée macabre dans sa veste et la souleva . Princesse et Prince sanguins. Il encapuchonna le doux visage de la tentatrice et sortit du bâtiment divin. Il sauverai cette tentatrice, qu'il soit homme ou qu'il soit femme il comptait bien s'emparer des faveurs de la grande et hautaine Syndel Vungh.

---------------------------------------------------------------------------------------------

Dans un bâtiment blanc remplis d'hommes en blanc et de personnes étranges,un homme se présente portant une femme tous les deux ensanglantés.


- "Ô mon dieu ! Que vous est-il arrivés ?!"
- "Sauvez la....."




[It's hidin' in the dark
His teeth are razor sharp
There's no escape for me
It wants my soul it wants my heart
No one can hear me scream,
Maybe its just a dream,
Or maybe it's inside of me
Stop this monster ! ]



x .Culte THE END. x
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Culte [ PV : Syndel Vungh ]

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