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 Monte... grimpe... rampe... cours... In my head. [PV Luka <3]

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Samuel April
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MessageSujet: Monte... grimpe... rampe... cours... In my head. [PV Luka <3]   Monte... grimpe... rampe... cours... In my head.  [PV Luka <3] EmptyVen 9 Nov 2012 - 19:17

Cela n’est pas grave tu sais. Cela n’a pas la moindre importance, même si cela saigne, cela n’est rien. Ce n’est pas douloureux. Cela… ce n’est qu’une toute petite veine ouverte, même pas de quoi remplir une cuillère à soupe, pas de quoi paniquer. Le couteau encore entre les doigts, le jeune homme éclate de rire, un rire d’enfant, bien loin de celui auquel on pourrait s’attendre en voyant pareille scène. Non, c’est seulement un rire frustré, qui rejette le stress au loin, un rire qui n’a rien de dément, un rire qui soulage, un rire innocent. Et, quelques larmes fines et brulantes s’échappent du coin de ses yeux, puis se mettent à rouler jusqu’aux tempes.

« C’était donc rouge ! Comme le rubis. Et il empeste le fer oxydé.»

Il continue de rire mais tremble un peu. La douleur, il ne la connait pas vraiment, tout juste une vague connaissance. Il y a pourtant déjà gouté à plusieurs reprises. Pourtant, aujourd’hui, il n’en perçoit pas le sens, le principe. Il l’a déjà croisée, comme l’on croise un vieux camarade de classe dans la rue, sans y faire attention car on ne le reconnait qu’à peine. Il a oublié son visage, son gout, il a oublié la force surprenante que peut avoir une si petite égratignure, il est comme un enfant qui ne sait pas encore juger de la gravité d’une blessure. Il répète : « ce n’est pas grave ». Mais au fond, au fond, il ne sait pas, il a peur, au fond.

Un bruit dans le couloir et voilà que le couteau glisse des doigts et atteint le sol avec un petit bruit métallique tandis que Samuel se tourne vers la porte qui s’ouvre. Un jeune au teint pâle, très grand, au regard méprisant et à la lèvre en sang entre dans la pièce et disparait derrière une autre porte, plus petite. Quelques secondes plus tard un bruit d’eau qui coule retentit. Ah oui, nous étions aux toilettes. Samuel lâche le miroir des yeux, se baisse et ramasse l’ustensile puis s’en va errer dans les couloirs. Il a croisé d'étranges escaliers, en colimaçon, il a eu envie de les emprunter et il est monté monté monté… Jusqu’à se demander pourquoi il montait si haut. La réponse fût évidente, il devait y avoir, à l’origine de l’acte, une raison parfaitement logique, un but, et il l’avait seulement et comme toujours oublié depuis. Il continua donc de grimper sans même savoir qu’il ne montait en fait pour rien.
Il arriva ainsi, en nage, essoufflé comme jamais il ne l’avait été au sommet d’une tour, son canif toujours en main, replié. Il s’appuya contre le mur, pestant, crachant, rageant contre une potentielle personne ayant pu l’obliger à monter là-haut. Il agressa le premier (et l'unique) venu. Un jeune garçon dont le visage restait flou aux yeux de Samuel, car trop loin (et qui plus est, la sueur lui picotant les yeux il les gardait plissés).

« Toi là ! Dis-moi un peu c’que j’fous ici ! Bordel ! »
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Luka Snorrelsen
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MessageSujet: Re: Monte... grimpe... rampe... cours... In my head. [PV Luka <3]   Monte... grimpe... rampe... cours... In my head.  [PV Luka <3] EmptySam 1 Déc 2012 - 17:43

Round
Like a circle in a spiral
Like a wheel within a wheel
Never ending or beginning
On an ever spinning reel


Le CD entamait cette chanson lancinante et douce. Qu'avait-elle de spécial, au fond ? Pourquoi y revenait-il chaque jour, à écouter ce CD en tournoyant au rythme des moulins de son âme, tel le titre de la chanson ? Dusty Springfield commença à accélérer le rythme, tandis que l'accompagnement s'intensifiait et de nouveaux instruments faisaient leur apparition, toujours avec ce même motif en cercle que l'on devinait tout du long.
Oui, pourquoi était-il toujours là, à tourner, les larmes aux yeux, après chaque vision de l'horreur que devenait la psyché humaine, témoin souffreteux et quasi-asphyxié par ses visions ?
Il tournait et tournait autour de la chambre, évitant élégamment les différents objets disposés dans une anarchie sans nom, en totale opposition avec la dimension apaisante et apaisée de la chanson. Les larmes lui montaient aux yeux. Il porta sa cigarette à sa bouche et en inspira une bouffée tout en se laissant tomber sur son lit, puis étendit les bras. Machinalement, après que la chanson se soit terminée, il la remit.


Like a clock whose hands are sweeping
Past the minutes of it's face

Une douce torpeur s'empara de lui. Quel jour était-on ? Cela était-il important, au final ? Quand on avait vu l'immensité de l'inconscient collectif, quand on y avait vu la déchéance humaine et qu'on avait été atteint par celle-ci, était-ce important ?
Bien sûr que oui, puisqu'il était un Voyageur. Et non une Voyageuse. Chaque minute comptait, pour lui. Les femmes avaient l'éternité, elles pouvaient se mouvoir à leur guise, danser majestueusement, entamer avec les songes le ballet d'une nuit d'été autour d'un aulne sur la butte-aux-fées. Pour les hommes, rares, il ne s'agissait que d'un tango perpétuel avec la mort. Un flirt défendu, obscène contre-nature. Les hommes dominaient le monde réel, mais les femmes... elles, dominaient celui des Rêves.


And the world is like an apple
Whirling silently in space
Like the circles that you find
In the windmills of your mind !
(Windmills of your Mind- Dusty Springfield)


En franchissant les portes de leur royaume, Luka avait outrepassé ses droits. Son père lui avait raconté l'existence d'une légende. Une légende dont la simple évocation avait paru horriblement triste à Luka, qui n'aurait jamais pu en saisir l'histoire dans sa totalité. Il était un homme. Il osait rarement y penser même si, maintenant, il comprenait le sens de cette restriction.

But then, that is a women's tale, and it is never told to men.
(Sandman T2 : The Doll's House, Neil Gaiman)

Il se leva à la fin de la chanson et, au lieu de la remettre en route, sortit le CD et le rangea. Ces tourments étaient mauvais signe. Il avait besoin de prendre de la hauteur, à la fois physiquement et mentalement. Prenant son paquet de cigarettes et sa bouteille d'oxygène, il sortit.
Bien sûr, il avait repéré cette tour qui semblait prête à s'effondrer à chaque fois que l'on posait le pied dessus. Elle ne l'avait jamais fait, bien sûr. Parfois, l'être visiblement le plus faible était finalement le plus à même de résister et tenir debout à travers les âges. Cette pensée le fit sourire. Oui, il nourrissait des pensées un peu trop sentimentales, aujourd'hui. Mais tant qu'il ne pensait pas à...trop tard.

But I’m going on
And I’m prepared to go it alone
I’m going on
May my love lift you up to the place you belong
I’m going on
(Going On - Gnarls Barkley)

Non. Il devait avancer. Et c'est ce qu'il fit, une marche après l'autre. La bouteille pesait lourd sur son dos, mais il supportait. Une garantie qu'il était vivant. Il considéra le reste de marches à parcourir en soupirant. Il était tenté de se laisser tomber des marches. Pourquoi ? Parce que, même s'il avait une irrésistible envie de redescendre, il était pris d'une flemme monstre à la seule pensée de le faire. Ce serait à la fois long et frustrant, car il les aurait gravies pour rien. Alors, se laisser tomber et rouler comme la boule de paresse qu'il était serait une douce alternative à son calvaire ascensionnel. Mais là, il le fallait, il devait continuer malgré la paresse. C'était son pèlerinage à lui.

Quand enfin, il arriva au sommet, il se dirigea directement vers la partie à moitié détruite, après avoir posé sa bouteille d'oxygène sur le côté, et s'assit au bord, les pieds pendant dans le vide. Il regarda en bas, une poussée d'adrénaline envahissant son cerveau. Il effectua ensuite de légers mouvements de balanciers en direction du vide, avec le haut de son corps. C'était gamin, mais réconfortant. Il sentit dans l'air que la pleine lune débarquerait demain soir. Peut-être que cela expliquait son vague à l'âme matinal ?
Il fut interrompu, à sa grande déception, par une intrusion. Il se retourna violemment, lançant ses jambes par dessus la rambarde de manière à faire face à l'inconnu qui venait d'entrer, transpirant comme une bête. Et saignait. Discrètement, presque inconsciemment, le jeune homme se lécha les babines, l'odeur du fluide vital réveillant ses sens canins extrêmement sensibles de par la proximité de ses nuits de transformation. À quelques heures près, juste au début de sa transformation, lorsqu'il est toujours lui-même et en contrôle, il aurait pu le soigner très facilement, ce bougre.
Cette pensée fut vite balayée lorsqu'il entendit l'être en sueur, aux yeux plissés, le haranguer comme au marché de noël la veille de ladite fête :

« Toi là ! Dis-moi un peu c’que j’fous ici ! Bordel ! »

Il resta sans voix, la bouche ouverte, et en profita pour y glisser une cigarette et l'allumer. C'était trop surréaliste. Peut-être était-il en train de rêver ? Ce serait très frustrant d'avoir souffert autant à gravir ces marches et ce, seulement en songe. Mais il décida de jouer le jeu et se mit à hurler les paroles de Marcia Baila en entamant une danse tout aussi surréaliste que son geste faites d'ondulations, de mouvements pseudos-égyptiens et indiens autour de son interlocuteurs. Tant de conviction forçait le respect et, au fur et à mesure qu'il se plongeait dans la chanson, une partie de son cerveau lui glissait que non, il était juste en train de se ridiculiser auprès d'un être humain fait de chair et de sang. Il s'en rendit compte aux « Ouwou ouwou ! » qu'il avait hurlé avec des mouvements à la Rabbi Jacob. À partir de là, il se figea dans ses gestes, les mains en l'air (l'une d'elle tenant toujours sa cigarette), la bouche ouverte, les jambes pliés et le corps penché vers l'arrière. On aurait dit que quelqu'un avait appuyé sur pause, quelque part devant la grande télévision cosmique. Cela ne dura que très peu de temps, au terme duquel Luka s'était promptement redressé et avait toussoté avant de répondre, le plus sérieusement possible :

« Aucune idée. Un besoin d'oxygène peut-être ? »
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Monte... grimpe... rampe... cours... In my head. [PV Luka <3]

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