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 Nuées [PV Raven]

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Eris Almira
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MessageSujet: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptySam 8 Mai 2010 - 19:12

Une ombre dans la nuit. Un geste, une main, une course. Je ne suis qu'une âme immatérielle. Prise au milieu des arbres, dans les senteurs agréables et saines de la forêt. Je n'ai peur de rien, rien du tout. Je ne désire rien que courir et m'amuser au centre des attentions. Une déesse de la nuit, une prêtresse de l'amour, de la nature, ma seule amie dans la nuit, qui m'accompagne où que j'aille. Inspirer au rythme de la course, zigzaguer entre les arbres et sauter parfois de branches en branches, le retour des instincts animaux que nous avons conservé malgré nous. Je ne suis rien de plus qu'une bête enchaînée au poids du silence, qui la nuit se déchaîne. Depuis combien de temps n'ais-je pas dormi ? Je ne sais pas, et cela m'est égal. Je ne ressens aucunement le poids d'un épuisement que n'importe qui pourrait avoir en tête. Moi, j'aime ce que je suis. Une vulgaire créature vivant au coeur des êtres sylvains peuplant cet endroit tellement gracieux. La morsure hantant mon coeur a laissé place à la plénitude, à l'ivresse de ce marathon que j'exécute sans sourciller, sans fatiguer et sans regrets. Je n'ai rien à offrir à Gaïa que la pureté de mon être, de notre être. J'ai offert mon âme à Sid. Mon corps et mon amour à mon propre enseignant. Que puis-je donner de plus à toi, si douce et tendre amie, qui dans ses bras tiens la clé de mon salut et de ma paix ? Cette clé, Gaïa, que tu ne me donneras jamais. Et pour cause. On ne juge pas les démons. On les condamne sans procès.

Un endroit. Le bruit de l'eau qui s'écoule, lentement. Ces particules en mouvement, toujours si douces et si jolies, attrayantes, dépendantes. J'ai envie d'un bain. Pourquoi pas. Il est deux heures du matin, je suis en paix avec moi même. Et jamais je n'aurais froid. Sauf lorsque je serais morte, créature impénétrable, plongée dans ce sommeil éternel, aux bras de Satan, qui m'offrira une punition exemplaire pour mon manque de servitude. Mais pour l'instant, l'eau m'attire comme un aimant. C'est un point au centre d'une clairière, derrière des buissons épais. Un endroit parfait. Je ne risque pas d'être vue. J'ai trop l'oeil pour cela. De toute manière, personne ne peut être dehors à une heure pareille. Je n'ai pas de craintes à avoir. Et je suis capable de me défendre.
Effeuillage silencieux. Robe noire, au sol. Des sous-vêtements légers, tombant au milieu des branches. Pieds nus.
Poser le pied dans l'eau, en sentir la fraîcheur et frissonner de plaisir. Il n'y a rien de plus doux que de sentir de l'eau détendre notre corps endolori par la course folle. Nue, poser les mains contre sa poitrine. Lever une d'entre elles. L'eau s'élevant en énormes bulles mouvantes, autour de moi. Mes ailes à nu, je suis véritablement magnifique. Je touche l'eau qui danse autour de mon corps, s'anime, bouge lentement et doucement. je m'élève dans les airs, à un mètre de l'élément restant à l'intérieur de sa cuvette. J'entends cet air, dans ma tête. Aura.... tu chantes ?


We're part of a story, part of a tale...


Une danse, rien qu'une. Je me sens partir dans les confins du monde entier. Mon être respire la bienfaisance. Me voici. Ange déchu aux ailes noires. Plongée dans l'obscurité, l'eau autour de moi, dans les airs. Une princesse de magie. Quel tableau magnifique. Ce corps nu ainsi exposé à la nuit, offert tout entier sans aucune trace de pudeur aucune. Belle. Peau blanche, exposée à la lueur de la lune, secret du fruit défendu. Les cheveux noirs dansant en un ballet d'ondulations, contemplation. Magnificence. Hebi, créature démoniaque. Tu es une succube. Tout ton corps est fait pour attirer, et pour charmer avant de tuer. Cruelle condition. Mais personne ne profite de ma beauté en cet instant. Je suis nue mais seule. Et j'imagine que tout est mieux ainsi.

Comme si on avait lu dans mes pensées. Un craquement de branches. Imperceptible pour une oreille humaine, mais pas pour moi.
Et tout se brise.


L'eau qui chute, seul mon corps nu restant dans les airs, se transformant d'un seul coup. En un temps record. Des griffes, des dents aussi pointues que des rasoirs. Les cheveux se dressant et entourant mon visage comme un soleil noir. Des yeux pâles, blancs comme la neige, sans pupilles. Animés d'une fureur sans pareille. Les bras écartés, une colère grandissante. L'Aura m'entoure, cette fumée noire se présentant à quelques centimètres de ma peau. Intrus, dépêche toi de fuir. Car l'être en face de toi ne fera qu'une bouchée de tes yeux. Qui que tu sois. Je suis tellement en colère que ma peau en chauffe encore un peu plus. Je fixe le fourré qui a bougé, avec une rage non contenue. Nue ainsi, volant au-dessus de l'eau, entourée de l'Aura et vêtue de ma forme démoniaque, je dois être terrifiante. Fascinante, peut-être. Mais terrifiante. Un être de puissance qui n'hésitera pas à arracher ta tête si le besoin se fait ressentir. Et d'ailleurs, tu le comprendras bien assez tôt.

Un hurlement. CRIE !

"Dégage ! Qui que tu sois dégage ! Et immédiatement !!"


La bouche s'ouvrant, un grondement de fureur absolument intense s'échappant de ma bouche.


"Sinon je te tue !"

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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptySam 8 Mai 2010 - 22:18

Cette nuit, Raven ne cessait de se tourner et de se retourner. Elle n'arrivait vraiment pas à dormir. L'évennement qui s'était produit récemment avec les rapaces l'avait beaucoup perturbée. Et si le survivant l'avait reconnue et l'avait dit à sa mère? Celle-ci viendrait immédiatement la chercher. Ce serait terrible. La raclée qu'elle allait prendre!!

Non, elle devait absolument savoir ce qui se passait chez sa famille. Mais comment?
Soudain, une idée lui vint. Elle avait déjà vut sa mère faire ça plein de
fois, c'était sûrement compliqué, mais elle y arriverait. Elle devait y arrivait.
Elle sortit de sa chambre silencieusement. Puis erra dans les couloirs jusqu'a la sortit. Il fallait qu'elle trouve de l'eau. Elle allait s'en servir comme sorte de...bouled de cristal. Sa mère faisait ça à travers des mirroirs, mais elle savait qu'elle pouvait faire ça à travers tout ce dont on voyait son reflet à travers. C'est pour ça qu'elle n'avait pas prit de mirroir avec elle, de peur que sa mère arrive à la contacter grâce à ça.

Elle se dirigea donc vers la forêt. Elle n'eut pas de mal à trouver une rivière. Elle s'assit à côté, regarda l'eau et prononça une formule elfique qu'elle avait entendue de la bouche de sa mère si suvent.
Aussitôt, l'eau deit bizarre. Elle éspèrait, non seulement que sa mère aurait un mirroir à proximité, mais aussi qu'elle ne se ferait pas repérer.
Une image apparut sur l'eau, un peu flou, mais elle reconnut la grande salle à manger, avec sa table géante, et plusieurs chaises autours, combien de banquets interminables avait elle vécus ici, elle arrivait resque à sentir l'odeur de la délicieuse nourriture du chef, et le goût de la viande fut reproduit pas ses pupilles gustatives. Il n' y avait personne, mais elle entendait des voix. Elle reconnut la voix aigüe de sa mère.

"Je vous jure le respect de nos jour... Mon pauvre trésor..Regardez-le!
Mr. Smith, coupez tout de suite notre colaboration avec les vampires..."


Puis elle vit, sur le côté, le volatile avec une bande blanche autours de son coup maigre.
Elle ne put en entendre plus. L'image se brouilla. L'eau bougeait bizarrement. Quelque chose se passait, là-bas, là où la rivière bifurquait derrière les arbres. La curiosité l'emporta à nouveau sur la posibilité qu'il aurait peut-être fallut qu'elle reste là où elle est et de se mêler de ses affaires.

Elle se leva et avança lentement. Elle rentra dans la forêt. Se rapprocha de l'endroit d'où provenait toute l'agitation.
Elle avança prudement. Elle sentit soudain une odeur...un démon.
Bon, alors, à qui allait-elle avoir à faire? Elle avait déjà rencontré plusieurs démons, on va dire qu'on peut les divisé en deux groupes. Ceux qui s'assument, et ceux qui s'assument pas. Sur quel type de démons allait-elle tomber.

CRAC. Elle se figea. Elle venaint de marcher sur une brindille sèche.
La démone sentit immédiatement sa présence.

"Dégage ! Qui que tu sois dégage ! Et immédiatement !!"


Et bien! Voila qui n'était pas très acceuillant... Que faire? Bon,elle ne l'avait pas vu, autant partir.
Raven allait donc partir quand:

"Sinon je te tue !"


Oh..non, c'état tellement tentant.. Non, elle n'était pas suicidaire. Mais comment résister à une invitation comme ça? Elle aimait tellement ce genre de défi.... Elle se mordit la lèvre, et avança vers la démone.
Elle reconnu tout de suite qu'elle aurait peut-être effectivement mieux fait de retourner sous sa couette.
Elle était sous sa forme démone. Mais Raven savaiit éxactement que faire.
-Ne pas la provoquer.
C'était la règle la plus importante à respecter. Elle n'était pas encore assez forte.
Il fallait déjà qu'elle reprenne sa forme normale. Mais...que dire pour ça...?
Elle choisit des mots un peu au hasard. Elle éspèrait que ça marcherait...surtout...pas de provocation...

"Je te dérange...excuses-moi, je me promenais au clair de lune. Et j'ai entendu du bruit. J'ai été intriguée, et je suis là maintenant. Je suis un peu déçue. J'avais envie de parler cette nuit. Ca fait du bien de parler, des fois, mais tu ne semble pas disposée à discuter, je ne vais pas insister."

Elle regarda la démone. Il y avait peu de probabilité que son éxplication ait marché, mais au moins, elle aurait essayé.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyDim 9 Mai 2010 - 8:56

Ne pas penser à la honte qu'on peut éprouver de se retrouver ainsi, nue au milieu des arbres, dansant autour de l'eau, puis prise en flagrant délit.
A chacun son lot de douleur.
Descendre de son perchoir imaginaire, les ailes encore imprégnées de ce sang dégoulinant le long du dos. Nous ne cherchions rien que la tranquillité après une course épuisante. Parfois, il faut savoir se reposer. Poser son pied sur le sol, respirer la vie et tout ce qu'on peut en obtenir. Chercher l'amour et la peine, la solitude. Du moins, la solitude physique. Hebi et Aura ne se quitteraient jamais. Et pour rien au monde d'ailleurs. Aura commençait à aimer Hebi, et sa manière de vivre. Hebi adulait Aura, sa force d'esprit et sa vivacité, sa culture et son intelligence. Mais comment arriver à convaincre les deux du pour et du contre ? Nous sommes deux âmes reliées entre elles par le mince fil de la vie.


- Maman, je t'en supplie, maman, ne m'abandonne pas comme ça ! Pitié...
- Tout ce que tu as fait n'a été qu'un fardeau entre mes mains. Comment oses-tu te prendre ainsi pour quelqu'un que tu n'es pas ? Tu n'as donc aucune honte ? Que crois-tu ! Tu n'es plus rien. Ni ma fille, ni une connaissance. Rien qu'une pauvre âme en peine. Ne repose jamais les pieds sur ce plancher. Et amène ta sale bête avec toi !

Un regard plein de détresse, la face cachée de la peur. Attraper la Blanche déesse par le cou, l'apporter avec soi, la protéger. Observer d'un oeil plein de tristesse la fureur qui se cache à travers l'oeil serpentin de la mère qui nous a choyée et aimée. A l'arrière de ce terrible tableau, une proie qui nous fixe avec cette instance de haine non perceptible. Un murmure, des larmes ruisselantes, un torrent.
- Aeden je t'en prie... ne me juge pas, je t'en prie....

Un pas, deux pas. Un regard fixe, sur des yeux noirs, un visage déformé par un puissant chagrin. Me voilà, livrée à moi-même. Ais-je entendu à ce moment là le rire aigre de mon alter ego ? Aura, as-tu ricané pour te moquer de moi ? Il se penche en avant, près de moi, créature à genoux, prétrifiée par la détresse. Une peur indescriptible. Pas d'issue. Juste la mort. Juste toi, mon frère, qui me toise, ainsi, j'ai peur de toi. Démon...
Un crachat violent sur mon visage d'albâtre. Des tremblements de peur, d'humiliation et de tristesse. Pourquoi ?

- Casse-toi. Ou je te tuerai.


"Je te dérange...excuses-moi, je me
promenais au clair de lune. Et j'ai entendu du bruit. J'ai
été intriguée, et je suis là maintenant. Je
suis un peu déçue. J'avais envie de parler cette nuit. Ca
fait du bien de parler, des fois, mais tu ne semble pas disposée
à discuter, je ne vais pas insister."


Aterrir sur l'eau, marcher sur cet élément sans couler. Une jeune fille, face à moi. Sorcière. Odeur de fer chaud. Tu n'es rien pour moi. Rien qu'un être à tuer. Je ne te crains pas. Et tu es sur mon territoire. Mon ennemie. Et de toute manière, tu ne m'impressionnes en aucune façon. Que crois-tu voir, sinon le doux masque de la détresse ? Ne suis-je pas pitoyable ainsi, nue en face de toi, mes ailes écartées et mon Aura menaçante ?
L'eau me recouvre. Elle protège mon corps. Tu ne vois plus ma nudité, devenue floue grâce à l'élément qui ne m'appartient pas. Elle me protège. Toute la forêt me protègera.
Avancer, les yeux brûlants de fureur. Tu ne me fais pas peur. Mais moi, j'espère t'effrayer. Je l'espère, car sinon tu vas mourir. Dans d'atroces souffrances. Je dévorerais ta chair, ton sang. Je ne laisserais de toi qu'un amas sanguignolent d'os, et de bouillie rougeâtre. Je n'ai pas faim. Mais c'est sans problème que je peux me forcer.
Enveloppée dans ma robe d'eau, avancer jusqu'à ta hauteur. T'empoigner violemment par le pull, et fixer tes yeux des miens, blancs comme neige. Et bien, tu ne frissonne pas ? Petite idiote.


"Parler, hein ?! T'as qu'à parler aux arbres. Tu me déranges, t'entends ça ?"


La jeter violemment contre le sol. Les flammes autour de mon corps commencent à apparaître, lentement. Je te fixe sans ciller, ridicule apparence de l'humanité. Magie. Mais moi aussi je la maîtrise. Et je n'ai aucunement peur de toi. J'ai pitié, plutôt. Tu te moques de moi. Tu me rappelles ces souvenirs douloureux, si austères et si étranges. Des rêves à peine dissimulés dans les confins de la douleur, formes si étranges. Aeden. Tu m'as abandonnée, livrée à moi-même, sans personne d'autre que ma Blanche pour me protéger. Ma Blanche, qui dort à présent. Dans son terrier de neige et de sang. Et moi, je dansais nue au milieu des bulles d'eau. Mais ce tableau, tu l'as brisé. Et tu vas payer.


"A qui est-ce que tu crois parler comme ça ? Tu me fais pitié ! Dans la vie, on a pas besoin de parler. On assume ses conneries et on ferme sa bouche ! Le silence est le seul salut, t'as compris ?!"

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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyDim 9 Mai 2010 - 12:46

La démone s'approcha d'elle, mais elle ne recula pas. Elle la souleva, mais ce qui était sûr, c'est qu'elle ne pouvait pas lire de peur dans ses yeux.

Raven fut projeter à terre, ce n'avait pas fonctionné, évidement. Une douleur l'envahit, mais elle l'ignora. Maintenant, elle y été habituée, et elle était forte. Elle se redressa, et s'éssit en tailleur. Elle n'avait décidement pas peur. Mais que faisait elle. Elle restait tranquillement assise, alors qu'un démon la menaçait ouvertement. Elle serait partie volontier. Mais son instinc lui soufflait de rester. Pourquoi? Elle n'en savait rien. Mais chez une sorcière, l'instinc est sacrée. Et elle avait une confience aveugle dans le sien. S'il lui disait de rester; elle resterait. Quoi que dise la démone.

Décidement. Elle commençait à croire que les gens ici n'aimait pas beaucoup les sorcières...
Elle resta assisepour lui répondre.

"Pour répondre à ta question je sais parfaitement à qui je parle. Tu es un démon. J'en ai déjà rencontré pas mal. Tu n'es pas la première, et tu ne me fais pas peur non plus. Je sais que je ne suis pas assez forte pour te battre en combat rapproché, mais je peux très bien me protéger. Même si tu me lance des boules de feu ou si tu veut me lancer de l'eau vas-y je resisterais à ces sorts là. "

Le silence s'installa. La démone ne s'atendait visiblement pas à ça.
Raven était très curieuse de savoir ce qui allait se passer.
En face d'elle, elle semblait perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs.
En fait, elle devait sûrtout réfléchir à quelle sauce elle allait manger la sorcière.

Raven, pourtant, ne bougea pas. Elle restait assise tranquillement. Cette attitude aussi, devait surprendre la démone.
Elle ferma les yeux. Un soulagement l'envahit. Elle venait juste de réaliser. Sa mère avait cru l'histoire du vampire. Elle ne viendrait pas le chercher là.
Du moins, pas maintenant. Elle était bien placée pour connaître la persévérence de sa mère. Elle réessairait plusieurs fois, mais en attendant. Elle était à nouveau libre.

Une petite brise ariva. Lui carressant le visage. Faisant voleter ses cheveux. C'était très agréable. D'autant plus qu'elle était naturelle. Elle ne connaissait que depuis peu de temps les bienfaits de l'air non-ensorcelé. C'était magique! ( Façon de parler).

Mais le problème, c'est que la brise se stoppa, tout net. C'était assez étrange. Elle sentit une goutte.
Elle ouvra un oeil. La démone semblait toujours perdue dans ses pensée. Ce n'était donc pas elle qui lui avait lancé. Elle ouvra son deuxième oeil, et regarda en l'air. Elle reçu une deuxième goutte.
Une pluie commença à tomber.
C'était assez agréable, et rafraichissant.

Mais, à nouveau, la pluie devint plus forte et se mit à beaucoup grandir. Il y eu bientôt de lourde et grosses gouttes qui tombèrent de plus en plus rapidement, s'écrasant lourdement sur le sol. Le vent se mit à souffler très fort. Soudain, le tonerre gronda.

Raven se releva doucement. La démone sortit de ses pensées. Elle s'avança doucement vers l'endroit où ce trouvait cette dernière, mais elle ne releva pas. Ce qui voulait dire, qu'elle était perturbée par autre chose. Donc, elle pensait toute les deux à la même chose.
Ce n'était pas naturel.

Premièrement, la soirée, avait très bien finit. Journée chaude pour la saison la nuit avait été pareil. Tout ne pouvait pas s'être boulversée comme ça, en passant d'une légère brise, à une tempête .
Mais la raison la plus évidente c'était qu'on le sentait.
Ce n'était pas comme la brise de tout-à l'heure, qui était plus que normal, mais dont, certes la fin avait été bizarre.
Non, là, c'était très différent. Et ça se sentait. Qiquonque ayant un peu d'expérience dans la magie l'aurait sentie tout de suite.

La démone se retourna. Regarda Raven. Celle-ci soutenut son regard.
Et maintenant, qu'allait-il se passer ?
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyJeu 13 Mai 2010 - 20:05

"Pour répondre à ta question je sais
parfaitement à qui je parle. Tu es un démon. J'en ai déjà rencontré pas
mal. Tu n'es pas la première, et tu ne me fais pas peur non plus. Je
sais que je ne suis pas assez forte pour te battre en combat rapproché,
mais je peux très bien me protéger. Même si tu me lance des boules de
feu ou si tu veut me lancer de l'eau vas-y je resisterais à ces sorts
là. "


Tu n'es encore qu'une enfant, qui ne comprends rien à rien. Tu es perdue dans tes convictions et ton savoir, mais tu ne sais pas réfléchir réellement, tu n'es qu'un pion au milieu de l'échiquier, n'attendant qu'à te faire dévorer. Tu ne connais pas la haine, la rancoeur, la douleur, la cruauté. Tu ne fais que te promener de cases en cases, bougeant ta petite épée autant que faire ce peut, mais pour le moment tu n'es tombée que sur des pions. Tu n'as avancé que de blanc en noir, de noir en blanc. Tu ne peux faire qu'un pas, en avant, sur le côté, mais jamais en arrière. Tu ne peux pas t'échapper. Et moi, te regardant, le loup guettant sa proie, je me vois comme étant la reine, et te dévorer n'est plus qu'une question de temps. Je ne crains rien. Ni la morsure du vent ni la caresse de la chaleur. Je suis une battante, qui ne craint rien d'autre que le néant d'où je viens. Je n'ai pas peur de toi, car à mes eux tu n'es rien qu'un insecte avide de toucher les étoiles. Tu n'as pas peur de moi ? Tant pis ? Tu regretteras ces paroles, lorsque tu seras morte.

Un sifflement de mépris, et tout commence...


Puis, des gouttelettes, tombant sur ma peau de marbre. Je me désintéresse de toi, un instant. Une sensation de froid, bien étrange pour l'instant présent. Pourquoi tout de suite, alors qu'il avait fait si beau ? Je ne crains pas le froid, mais je me sens oppressée. Et peu de choses peuvent m'oppresser ainsi. Aura, que sens-tu ? As-tu vu quelque chose, quelqu'un ? Pourquoi ce silence ? Nous n'entendons rien d'autre que le tonnerre grondant. Quelque chose approche. Et quelque chose de bien plus dangereux que cette ridicule gamine, encore au sol près de moi. C'est mauvais, magique, terrible. Plus fort encore que moi. Walker ? Non, c'est si différent...
Un grondement s'échappant de ma bouche, puissant, rauque et menaçant. Derrière moi, la jeune fille dont j'ignore encore le nom ne s'est pas encore levée. Je me place en position de défense. L'eau, autour de moi, se retire, me laissant nue. Attraper ses habits accrochés au buisson, enfiler robe et Rangers, aussi vite que l'éclair. Se replacer derrière toi, sorcière, qui à présent lever ne semble pas apprécier le fait que je cherche à te protéger. Tu me repousse légèrement, comme si tu voulais me montrer que tu savais te défendre. Mais un sifflement te fait taire.


"Arrête ça et reste derrière moi compris ? Ce qui arrive est dangereux. Bien plus que moi. Alors tu reste là, et tu écrases, sinon tu dégage."


Acquieces d'un signe de tête, oui, c'est bien. Je sais ce que je fais, et ce que je dis. Et ça avance. Bientôt, nous verrons ce qui semble si étrange. Ce qui m'effraie et provoque une intense colère en Aura. Tu n'aimes pas plus les démons que moi. Ce sont nos congénères. Donc nos ennemis. Et je parierais volontiers sur la présence d'un démon, pour l'heure... Et je ne donne pas cher de notre peau. Mana, où es-tu ?


J'ai peur.


Puis, des yeux écarquillés en une grimace de stupeur de de souffrance. Une grimace de terreur et de douleur. Je ne comprend pas, je ne peux pas voir ce que je vois. Elle ne peut pas être là. Tu ne peux pas être là ! Un abandon, une douleur, quelque chose qui me poignarde et me tiraille, comme un fil chauffé à blanc se déplaçant dans mon corps comme un ver visqueux, un fléau impossible. Tu ne peux pas être là. Pourtant entre les arbres, tu te tiens, ombre douce et furtive, terrible et mauvaise, une furie au milieu de la paix de cet endroit. Rien que ta vue me glace le sang, tu es encore pire que dans mes rêves, terrifiante et cruelle. J'ai peur de toi. Comment puis-je te craindre, toi ? Alors qu'auparavant...
Tomber à genoux, folle de douleur. Aura s'est tue. Tu l'as faite taire d'un seule geste de main. Ton Aura à toi me fait peur, me blesse et me déchire. J'ai l'impression que tu m'as enfermée dans une boite je ne peux plus respirer, plus bouger. Vas-tu me tuer ? En serais-tu capable, en vérité ? Tu es trop sensible, même si cela ne se voit pas. Des ailes noires comme les miennes, mais plus grande. Un sourire étirant ta bouche parfaite, tes cheveux bruns courant le long de ton dos, un visage d'albâtre, glacial. Tu me fixes de tes yeux pâles, et à tes bras, des écailles couleur ébène, changeantes et fines. Tu es une si belle Succube. J'aimerais à t'appeler Lilith...


Nuées [PV Raven] 100513100435344939


Un sanglot déchirant la forêt. Pourquoi es-tu là ? Les larmes que je verse me blessent et me tiraillent, je ne pourrais pas me calmer tant que tu ne seras pas partie. Tellement d'années passées et te voilà. Te voilà face à moi, ton regard démoniaque fixé sur moi, méchant et cruel, empli d'une joie certaine à me voir souffrir. J'y vois aussi, y entrevois plutôt, ta sévérité d'autrefois, celle que tu utilisais si souvent contre moi, lorsque je te disais des choses qu'il ne fallait pas. Malgré le froid me pénétrant lorsque je te vois, j'ai l'impression que je ne pourrais pas t'en vouloir ou te haïr.

"Ma...maman..."


Un sanglot de terreur, un cri d'angoisse. Va-t-en. Je t'en supplie, va-t-en...
Un sourire éclaircit ton visage, un sourire d'acier trempé. Un sourire cruel. Tu as faim. Je le sens en toi.
Et ce n'est pas à moi que tu vas t'attaquer...

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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyVen 14 Mai 2010 - 18:33

La démone se mit en position de défence devant Raven. Ceci la surpris. Elle n'avait pas l'habitude qu'on prenne sa défense. Elle essaya de s'échaper de cette défense.


Malgré tout cet étonnement, elle acquiéça. Elle sentait bien que ce qui venait était plus que mauvais. Elle songea à sa mère. C'était fort possible. Elle était tellement puissante, et il était clair que la démone n'aurais pas tenu longtemps face à elle.

Mais cette idée lui sortit vite de la tête. Car, elle sentit l'odeur encore plus forte.
*Un démon*

Et vut la tête que faisait la protectrice, elle la connaissait.
Cela se rapprochait. Très rapidment. Raven aurait tellement du avoir peur...elle se demandait pourquoi, elle ne ressentait rien, quand, soudain, elle arriva.

Une démone, majestueuse. La puissance s'émanait rien que dans son odeur. C'était sûrement l'une des plus puissante qu'elle eut jamais vu.
Mais, sa protectrice, sembla soudain perdre tout ses moyens.

"Ma...maman..."

Les yeux de Raven s'équarquillèrent. Ce qu'elle était, elle aurait dû le sentir, pourquoi était-ce surprenant?
La "femme" en face d'elles avait l'air d'épprouver si peu de sentiments envers sa fille qu'elle (d'après le ton pris par la démone) n'avait sûrement pas vu depuis longtemps qu'elle lui rappela quelqu'un d'autre.

Mais, soudain, elle se demanda ce qu'elle venait là? Après tout. Elle se doutait vaguement que ce n'était pas une visite de courtoisie qu'elle faisait à sa fille.
Elle leva la tête et vit que, les deux personne la regardait. La sorcière eu un bref mouvement de recul. Ces deux regards se ressemblaient. Mais n'exprimaient pas la même chose. Celui de la fille disait "Fuis", celui de la mère disait "Reste". Mais qu'allait-elle faire?
Deux raisons la poussait à rester.
- Elle n'était pas habituée à fuir lâchement.
- Elle était curieuse.

La curiosité. En voilà, un bien vilain défaut. Pourquoi Raven avait l'impression que la démone était venue pour elle. Que lui voulait-elle. La manger toute crue? Non. Pourquoi serait elle venue jusqu'ici pour manger quelqu'un? C'était absurde. Mais quoi, alors? La paix enfin? Qu'est-ce qu'elle lui voulait. Oh et puis zut. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, de tourte façon, la sorcière se lèverait demain matin. Il ne fallait pas oublier qu'elle pratiquait avant tout la magie noire. Comme pour la fille, en combat, sans ses pouvoir, elle ne gagnerait jamais, mais avec, elle pourrais toujours s'anfuir. Quand bien même elle ne mêtrisait pas la très bien la téléportation, elle avait toujours ses sorts de métamorphoses.

Dans ses yeux une lueur cruelle brillait. Raven sentit alors, que c'était bien elle qu'elle voulait attaquer...mais pourquoi? Il devait bien y avoir une raison, pour qu'elle soit là. Si elle voulait juste manger, elle avait cas chper le premier villageois venu, mais non, il fallait qu'elle soit venu au beau milieu de cette forêt, et comme par hasard... elle était tombée sur sa fille et un dîner.

*Génial...*

Que faire maintenant. Attendre que tout se passe? D'autant plus que sa mère ne semblait pas déterminée à parler. Elle préférait regardait la scène avec un regard assez sadique. Décidément elle lui rappelait vraiment sa mère il faudrait les présenter. A moins que ce ne soit déjà fait. Sa mère connaissait toute les personne terrifiante de l'obscur . Cette démone en faisait peut-être partie. Mais, si c'était la cas, pourquoi l'attaquait-elle? Les personnes qui connaissait sa mère n'attaquait pas les membres de sa famille. Sauf si elles entrenaient de mauvais rapports. Ce qui était propable.
Soit c'était ça. Soit elle de vait parler à sa fille, et ayant un petit creu. Notre sorcière serait juste, au mauvais endroit, au mauvais endroit.
Elle ne voyait pas d'autre possibilité. Soit c'était parce qu'elle était là où il fallait pas.

Elle était très curieuse de savoir. Mais elle espèrait que ce n'était pas à cause de sa mère. Elle commençait à en avoir marre de payer pour les conneries de sa mère.
Non franchement elle voulait plus que tout être juste un éventuel dîner. C'était bizarre, formulé comme ça. Mais c'était vrai.
De toute façon, il y avait plus de probabilité que se soit cette option là.

Bon, maintenant il fallait qu'elle réfléchisse. Elle essayait de lutter un peu, ou elle se tirait direct?
Mais, alors qu'elle pesait le pour et le contre, une voix¨, aigüe, mais dure s'éleva dans les airs.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyDim 16 Mai 2010 - 17:20




Un étau emprisonnant mon âme. Maman, tu es un monstre. Un monstre de cruauté, ignoble et mordante, tu me fixes comme si j'étais un insecte méprisable... Fidèle à toi-même. Mère aimante, mais strict, sévère et cruelle. Tu es belle. Belle à en faire crever d'envie n'importe quelle pin-eup. Une succube comme jamais le monde en a jamais vu. Tes cheveux, à la fois noirs et marrons, sont auréolés autour de toi et de ton sourire plein de haine et de faim. Je te vois, toi, symbole de méchanceté et de gloire, avançant à pas longs dans notre direction, sans mot dire, sans esquisser un geste menaçant. Derrière mes sanglots, tu ris. Et Aura mène la danse. Mon apparence démoniaque s'accroît, mon aura devient plus menaçante, plus brûlante que le fer chauffé à blanc. Je sens la jeune fille derrière moi, légèrement désabusée. Elle a déjà vu un démon, j'en suis certaine. Mais de cette envergure ? Va-t-elle continuer à faire la maline, maintenant ? Ou bien va-t-elle fuir, comme mon regard le lui inflige ? J'ai l'impression qu'elle ne semble pas disposée à partir. J'ai envie de la gifler, mais pourquoi empirer la situation ?

Mère. La Mère de toutes. Kyôkan. Cri de désespoir...


Je ne pensais pas te trouver en pleine forêt, ma fille... je ne pensais pas que tu pourrais revenir à tes racines...


Caresse mon visage de ta main fine. Un sourire presque maternel. Mais un sourire faux. Tout ton être est faux. Tu es trop humaine. Qui as-tu peur d'impressionner ? Pourquoi est-ce que tu ne me réduis pas en bouillie ? Maman, que viens-tu faire ici ? Me détruire ? Me réduire à néant, m'éliminer ? Non, sinon tu ne serais pas aussi lente à le faire. Je suis ta fille, et tu m'aimes. Si vraiment tu avais désiré ma mort, je serais déjà passée de vie à trépas, et sans même m'en être rendue compte. Tu veux autre chose de moi. Et j'aimerais savoir quoi, mais me le diras-tu, ou bien me laisseras-tu languir ? Comment vais-je m'en sortir, cette fois ? Tu m'as chassé, me disant que tu ne voulais plus entendre parler de moi, mais à présent, que veux-tu, pourquoi t'es-tu souvenue de moi ? Et pourquoi est-ce que je souffre autant de cette dure imposture ? Ais-je un autre choix que te regarder dans les yeux et attendre tes paroles ,ta voix à la fois aigue et cruelle, mais aussi chantante que la brise de l'océan ?

Tu as perdu ta langue, Hebi ? Ou bien, tu ne me reconnais pas ? Tu m'as oubliée ?


Des sanglots, des litres de larmes coulant en torrant. Tu joues avec mes nerfs, avec ma patience. Tu sais que je ne peux pas faire autre chose que t'écouter me railler, créature démoniaque à genoux près de toi, comme attendant ton adoubement. Mais cette fois-ci rien n'est simple. Car j'ignore ce que tu attends de moi. Comme si tu essayais de me faire comprendre quelque chose que je ne puis entendre, perdue dans des pensées folles, j'ai peur, peur de ce qui peut arriver. Je refuse de faire le moindre mouvement. Juste trembler, en sentant le conact brûlant de ta main pourtant si douce sous mon menton, comme pour me distribuer un baiser, un baiser de la mort. Ce que tu veux, c'est dur à comprendre. Dur à déchiffrer. Pas un mot, pas une parole. Ton regard de serpent passe de moi à elle, l'humaine derrière moi, qui tremble à présent. Elle m'a vue moi, mais pas au summum de ma puissance. Mais c'était sans compter elle, ma mère. La sauvage démone, indomptable. La belle succube, la muse de la mort, si d'ores et déjà elle avait pu exister. Lilith. Toi, tu es ici.

Soudain, un craquement de branches, un rugissement de bête féroce. Mana. Tu me sauveras toujours au bon moment. Ma panthère et amie, sautant de branche en branche, aterrit sur le sol herbeux et humide de la clairière. Mon pendentif marche toujours aussi bien. Tu as senti le danger et tu as accouru. Je n'en attendais pas moins de toi. Comment pourrais-je te remercier de toute cette loyauté, de tout cet amour, je l'ignore encore. Mais tu es ici, ce n'est pas pour rien. Je crois que je n'aurais jamais été aussi soulagée de te voir débouler ici, panthère des neiges sublime et douce, près de cette mère qui ne t'effraie pas malgré sa puissance.

"Je croyais t'avoir dit de ne pas venir la voir Kyôkan. Je t'ai dit qu'elle n'avait pas changé. Fiche le camp !
- Mana ! Quel plaisir de te revoir... j'aimerais autant entendre ces mots de la bouche de ma fille vois-tu... Qui dit que tu n'as pas cherché à la protéger ? Et son apparence me prouverait cette thèse par A+B... alors quoi Mana ? Arrête de la materner. Ce n'est plus une enfant ! Nous allons pouvoir discuter, elle, toi et moi. Mais... que vois-je ?"

Regard se fixant sur toi, la blonde aux yeux écarquillés, que je cherche à protéger désespérément. Je ne te connais pas mais qui que tu sois, tu ne mérites pas une mort aussi atroce que celle qui t'attends des crocs de ma mère. Je ne te ferais aucun détail, mais les mots-clés sont ceux-ci... Chair, sang, douleur longue et atroce. Voici le tableau qui t'attends. Mais tu ne peux plus fuir à présent. Je crois bien que tu ne peux même plus rien faire.

"Un repas... justement. J'avais faim."


Elle tend le bras, mais je pousse un sifflement de fureur. Pas question de la toucher. Mes larmes sèchent presque immédiatement. Mais avant que ma mère ne lève la main sur moi, Mana se jetait déjà sur elle...


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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyLun 17 Mai 2010 - 17:56

La mère démone avait une voix glaciale. Malgrré ce qu'elle pouvait dire, on sentait clairement qu'il n'y avait aucun amour dans ses paroles. La fille démone semblait complètement effondrée! Sa mère jouait avec ses nerfs. Cela semblait évident.

Hebi? C'était donc le nom de la démone fille.
Raven, s'en même s'en rendre compte, s'était mise à trembler. C'était une drôle de situation, que celle-ci.
Quand soudain, une majestueuse panthère surgit de la forêt. Elle se mit en posistion de défense. Elle n'aimait visiblement pas la mère d'Hebi. Kyôkan.
Voila donc les deux nom des démones. Elle apprit aussi le nom de la magnifique panthère, Mana.

"Un repas... justement. J'avais faim."

Oups. Tout les regards venaient de se retourner vers la sorcière. Elle équarquilla les yeux. La peur gagnait du terrain. Mais que se passait-il? Etait-elle en train de se ramollir? Le fait d'avoir arrêter less entraînement de combat et les cours de magie noire lui aurait-il porté préjudice?
Ce n'était pas normal. Que dirait sa mère, si elle la voyait?
Cette réflexion eu un puissant impact sur elle. Malgré le fait qu'elle la détestait, elle restait sa mère. Et elle avait toujours aimé que sa mère soit fier d'elle. Elle souffla donc un bon coup, se redressa, et ferma les yeux pour se concentrer.


A cette remarque, elle rouvrit les yeux. Elle ne tremblait plus. Elle sentait forte. Elle savait qu'elle pourrait s'en sortir dans qu'il 'y avait pas contact. Oh, bien sûr, elle savait comment se battre, mais Kyôkan était beaucoup plus forte.
Ses quatorze année de magie noire allait lui servir maintenant. Elle se rappela tout les sorts qui pourraient lui être utils.

Déjà, la liste était réduite, de par le fait qu'elle affrontait une créature de l'obscur, et que sa mère l'avait surtout entrainer avec les créatures du bien. Bon, elle pouvait dire adieu aux élément. Elle possédait toujours ses sorts d'illusion, qui serait sûrement efficaces. Un moment du moins. Au pire, il lui restait aussi ses sorts de mouvements et de métamorphose. Elle pourrait essayé de se télétransporter (en essayant de ne rien oublier). Et son sort de métamorphose principal (car dans sa famille, disons-le, chaque femme avit la possibilité de se transformer en un animal, qui était choisit selon des critères que nous n'allons pas évoquer maintenant, étant donné que ce n'est ni le lieu, ni le moment) elle, s'était le corbeau. Elle ppouvait donc fuir par les airs, cela provoquerait sûrement un effet de surprise.

Mais que faire? Fuir tout de suite? Oui, il vallait mieux ne pas commencer à chercher les ennuis. Si cétait le cas, sa mère saurait bientôt au courant. Il ne fallait pas qu'elle se fasse remarquer. Il valait mieux qu'elle fuit. Kyôkan ne devait pas, de plus, flairer son odeur. Cela pourrait être un moyen de la retrouver, mais aussi d'éveiller sa curiosité. Raven puait l'obscur. Comment une sorcière aussi faible pouvait sentir autant la dangerosité. Cela l'intriguerais. Certes c'était un bon moyens de gagner du temps, mais la sorcière ne voulait pas que l'on s'interresse trop à elle. Elle avait déjà du parler de sa mère à Izumi, l'après-midi même, s'en était assez.

Kyôkan tendit un bras, très lentement vers elle. Raven se tenait prête. Dès qu'elle essairait ne seraitt-ce que de la toucher, elle s'envolerait. Sa transformation était très rapide.
Mais Hebi l'arrêta, séchant ses larmes en émettant un sifflement de terreur.

Sa mère n'eu pas l'air d'apprècier. Elle esquissa un geste violent, mais Mana s'interposa. Raven et Hebi s'avancèrent toutes les deux par reflexe, tadis que la panthère se battait tant bien que mal.
Elle avait mal à la vue de la scène, mais Hebi semblait carrément horrifiée.
La sorcière se sentit alors très mal. Elle avat peur pour la panthère. S'il lui arrivait quoi que ce soit elle ne se le pardonnerais jamais, c'était quand même un peu sa faute, après tout. Ce qui est sûr, c'est que la mère démone ne s'en sortirait pas comme ça. Si Mana était touchée, Raven pourrait-elle la soigner? Bien sûr, mais avec la magie noire. Et quiquonque vivant grâce à la magie noire doit en payer le prix.

La bataille se déroulant dans le noir, elle ne voyait pas grand chose, mais soudain, Raven sentit une odeur. Une odeur qu'elle connaissait par coeur.
L'odeur du sang.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyDim 23 Mai 2010 - 22:02

Danser au milieu de la grisaille. Sentir la haine palpable dérangeante, tandis qu'elle se jette, griffes dehors, sur la Mère nourricière, celle qui a dirigé ma vie. Celle qui a condamné mon frère à la souffrance, celle qui m'a condamnée à l'abandon. Celle qui m'a permis de l'aimer, elle, ma soeur et amie, celle qui à présent combat pour me sauver. Pour nous sauver, en vérité. Elle, cette créature perchée dans ses rêves, se croyant capable de défier quelqu'un d'aussi puissant que la démone en face de nous. Cette femme, dont le nom même fait frémir. Cette maîtresse des terres, cette puissance palpable et violente. Elle ne recule devant rien, et tue quiconque se mettra en travers de son chemin. Et elle, se croit capable de la neutraliser. Même moi je n'ais pas cette prétention. Je connais sa portée. Elle est cruelle et dangereuse, et gorge ses ennemis d'angoisse. Ma puissance faiblit. Je ne suis rien face à elle, face à cette cruauté naissante, face à ce monstre sanguinaire qui ne connait pas la peur ni la douleur. Elle a toujours tué sans la moindre scrupule. Jamais de distinction. Nourrisson, enfants, femmes, hommes, vieillards. Tout ce qui touchait à de la chair sanguinolente pouvant assouvir son apétit de bête affamée. Et son sadisme, accessoirement... derrière moi, l'odeur de la peur. Un cri, un rugissement, et une bataille sans merci s'engage entre l'entité dangereuse et l'amie et soeur si importante aux yeux d'un démon...

Tu connais l'issue, Hebi. Fais quelque chose, ou elle mourra.

Aura se déchaine, en moi. Elle s'échappe en un volute de brume noire aussi violente que la nuit apparaissante. Elle déchire et tue, se précipite et meurt, dans un ultime sursaut assoiffé. Elle ondule au rythme de mon corps, tandis que les flammes entourent ma peau comme une deuxième enveloppe. A présent la clairière est claire comme au grand jour. Et mes yeux pâles fixent le combat en cours.
Mana a sauté sur Kyôkan, bondissante et griffes sorties. Une attaque au visage lui adresse une égratignure mais elle reprend bien vite le dessus. Elle l'attrape d'une main et lui adresse une violente morsure à la base du cou ; Gerbe de sang. Gargouillis insoutenable. Mana se fait précipiter au sol et s'écoue contre un arbre dans une ébullition de liquide rouge retombant en pluie sur mon corps et celui de la jeune fille dont le nom m'est encore inconnu. La terreur laisse place à une détresse implacable. Mes yeux se remplissent de larmes. Un hurlement prononce le nom de ma compagne. Un hurlement d'hystérie et de colère. Je me tourne sans grace vers l'antagoniste, celle qui sera la prochaine victime. Les yeux fous, le regard perdu. Crier une dernière supplication avant l'entrée vers le monde du Malin...

"Va l'aider... je t'en supplie, tu es une magicienne non ?! Va me la sauver !! Je m'occupe de ma mère..."

Je ne te laisse pas le temps de réfléchir. En un clin d'oeil Hebi, je prends possession de ton corps. La necessité oblige et e toute manière tu es trop faible face à moi. Je redeviens toute puissante. Je suis Aura, maîtresse démoniaque, une ange déchue à l'état pur. Une âme sans scrupules. Qui me sera nécessaire pour tuer la créature face à moi. Cette créature si cruelle et mauvaise. J'ai peur. Mais je ne le dois pas. Mon habit d'eau protège mon corps et ondule le long de mes hanches. Je fixe la femme démon avec un visage empli d'une haine et d'un ressentiment sans précédent. Il est temps d'en finir. Une bonne fois pour toutes.
Se jeter en avant, et la renverser en concentrant tout son poids sur ses épaules. Elle tombe lourdement mais un coup de griffe me rappelle à la réalité. Douleur furieuse. Un roulé boulé de créatures enchanteresques, un échange de cris et de rugissements, le sang qui commence à se mêler à celui de la Blanche. Elle désire que je me venge. Mais moi je ne veux que la tuer. La tuer, elle, cette puissance terrifiante. L'éliminer, l'anihiler. Et elle comprendra la raison de mon courroux.
Mais quelque chose attrape mon pied. Une racine s'enroulant autour de ma cheville à la manière d'une corde me ramène en arrière et me propulse au sol. Elle se relève, tandis que je crache de la terre. M'attrape par les cheveux et me redresse ; ses yeux couleur océan me fixent avec une froideur sans pareille. Je suis à sa merci, mais je lui envoie, pour la forme, un violent coup de griffe la frappant à la hanche ; j'ai le plaisir de voir le sang briller, son odeur si écoeurante.

"Arrête ça. Tu sais aussi bien que moi, Aura, que ton destin est d'être dominé."

Un cri que je pousse fait sursauter l'enfant agenouillée près de ma Blanche. J'ai peur pour elle. Mais je dois la tenir éloignée. Je prends un revers violent sur les deux joues, comme une correction de mère à fille. Comme si c'était réel. Mais rien n'est vrai... Je sens les larmes couler sur mes joues... mais je parviens à me libérer. Et déploie mes longues ailes noires.

"Cesse de faire la maline, mère. Il est temps de passer aux choses sérieuses !"
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptySam 29 Mai 2010 - 21:48

Le sang dégoulinait sur Raven. Se faufilant entre ses lèvres. Il avait un goût aussi bon qu'il la répugnait. Elle ne voulait pas faire comme dans sa tarée de famille, qui faisait de la divination avec.
La pauvre panthère qui s'était battue avec les meilleures intention du monde, le payait à présent, elle était gravement blessée.

"Va l'aider... je t'en supplie, tu es une magicienne non ?! Va me la sauver !! Je m'occupe de ma mère..."

Hebi était désespérée. Elle en était venue à la supplier. D'ailleurs, à en juger par l'épaisse "fumée" noire qui se mit à envelopper son corps, elle devait vraiment être en pétard.
Hélas, cette démone avait du mal écouter, ou avait mal analyser les information données par Raven. Elle lui a montré qu'elle n'avait pas peur, elle a sousentendu, que ce n'était pas le premier démon qu'elle voyait, et pas le plus féroce non plus. Et pourtant, celle-ci avait pensée que notre sorcière pourrait la guérir, comme ça, juste en claquant les doigts. Pire encore elle avait dit magicienne! Terrible méprise. Ces deux choses sont différentes. Oh, Raven avait un respect total envers les magiciens, mais il fallait pas mélanger les torchons et les serviettes.
Bref, toujours était il que si Hebi avait cru que Raven pratiquait la magie blanche, elle s'était trompée. Et que s'était une grave erreur.

Effectivement, elle connaissait des sorts de guérison, mais avec la magie noire. Et quiquonque était guérrit grâce à la magie noire, devra en faire les frais un jour ou l'autre, après tout, la magie noire était faites pour faire le mal, s'en servir pour le bien n'était pas logique. Alors, que voulait la démone? Qu'elle soit guérit, mais par de mauvais moyen, et qu'elle en fasse les frais une jour ou l'autre, ou bien elle pouvait toujours utiliser les plantes, moins efficaces mais qui pourrais la maintenir juste un peu plus en vie. Jusqu'à l'arrivée de quelqu'un de compétant.
C'était peut-être une question idiote, mais importante, peut-être qu'elle préfèrerait que sa panthère reste..."pûre".

Toujours est-il qu'elle alla s'aggenouiller devant la panthère pour voire ce qu'elle pouvait faire.
Alors, la blessure était profonde. Kyôkan l'avait touchée au cou. C'était une plaie importante.
Raven regarda autours d'elle. Elle était à la lisière de la forêt. Toutes les plantes susceptible de l'aider étaient à l'intérieur. Et malgré sans envie de rester pour surveiller la pathère, elle n'avait d'autres choix que de l'abandonner quelque temps.

Un bref coup d'oeil à côté lui fit remarqué que Kyôkan avait le dessus. Jouant de ses pouvoir avec les éléments. Raven aurait tellement voulut aller l'aider. Mais hélas, sa tâche première, pour l'instant était de s'occuper de la panthère agonisante. Elle retroussa ses manches. S'approcha de la plaie pour mieux examiner. Tout d'abord, elle préleva du sang avec deux de ses doigts et renifla. Il ya avait du poison. Kyôkan, en la mordant, lui avait injecté une dose importante de venin.
Raven commençait à paniquer le poison étaient dans la plaie en très grande quantité, les plantes qui soignait ce venin, se trouvait en plein coeur de forêt et n'étaient pas nombreuses. Comme si ce n'était pas des pression suffisantes, la démone poussa un cri, faisant sursauter Raven.

Elle dut à nouveau se ressaisir. Penser à sa grande force mentale. Elle se redressa, se plaça en direction des bois, et se mit à courir très vite, le plus vite qu'elle pouvait, flairant, pistant la moindre odeur de plantes susceptible d'aider la guérison de Mana. Mais, hélas, chaque seconde passer sur une fausse piste, éloignait cette guérison.
Elle devait être plus rapide. Elle se métamorphosa donc. Grand corbeau entièrement noir. Elle filait dans le vent, deux fois plus vite, avec un aussi bon flair. Bientôt son odora la conduisit au bon endroit, devant une pousse d'un petit carré de plantes qui pourrait aider la panthère. Elle les cueillit avec son bec, et se redirigea immédiatement vers Mana. Flairant l'odeur du danger, le suivant à la trace.

Bientôt elle revint sur le corps de Mana toujours agonisante. Lâchant les plantes, elle se retransforma. Elle ne s'était pas préoccupée de l'état du combat de famille, préférant se concentrer sur son objectif. Elle prit la dague, qu'elle guardait toujours sur elle, et se mit à couper les plantes comme on le lui avait appris. Elle les disposa ensuite sur la plaie, comme elle le pouvait, le problème était qu'elle ne voyait rien, quand bien même le soleil pointait le bout de son nez, il ne faisait pas assez clair pour distinguer tout les détails de la plaie. Bienôt, elle eu les main pleine de sang, toute poisseuses et avait de plus en plus de mal à disposer ses plantes sans faire de mal à Mana. Elle fit alors apparaître une petite flemme qui flottait toute seule dans l'air, mince éclairage certes, mais tout de même assez grand pour qu'elle finisse sa mince guérison.

Une fois qu'elle eu finit de faire tout son possible, elle se redressa, croisant les doigts pour que cela la maintienne en vie au moins jusqu'à la fin du combat. Maintenant, Raven avait fait tout ce qu'il y avait à faire, et alla se rincer les main dans la rivière.
L'eau légèrement rougissente, cependant fraiche, parcourait ses mains toujours poisseuses. Le silence était pesant Cela fit du bien à la sorcière, quoi de plus reposant, après un dur travail, quede se raffraichirent dans une source d'eau, au milieu d'une forêt silencieuse. Alors que des rayons de soleil venait la chatouiller. Elle adorait ça. Et ce silence!

Silence? SILENCE !!! Raven, se releva, bondit hors de la rivière, de petite goutellete vinrent s'écraser sur ses jambes. Mais que ce passait-il? Avant qu'elle ne parte, les bruit de combat étaient tellement forts, qu'on se demandait comment les lycéen ne soient pas tous réveillés. Et maintenant, tout se taisait. Mais s'était un silence pesant, un silence lourd. Un silence qui n'annonçait rien de bon. Un mauvais silence.

Raven eu juste le temps de se rouler en boule. Son instinc lui avait crié un danger, elle s'était propulsé sur le côté. Les deux femmes venaient de plonger au milieu de la clairière. Elle roulaient-boullaient partout.
S'injuriant, criant, vociférant. Sans faire attention à quoi que ce soit.
Elle finirent par se séparer, se tenant face à face, se défiant du regard.
Raven en avat marre, ell voulait se sentir utile. Elle n'avait qu'ene envie s'était de se transformer en corbeau, et de lui crever les yeux. Mais, ce n'était pas la solution la plus intelligente à prendre.
Pour rendre service à Hebi, elle pourrait au moins la rendre aveugle, temporairement.

Alors que personne ne faisait attention à elle, elle pointa ses deux mains sur Kyôkan, elle ne tremblait pas. Elle n'avait absolument pas peur.
Elle était une sorcière de magie noire, descendante d'une grande lignée de sorcières plus puissante les unes que les autres. Et il était tant de prouver à Hebi, ce qu'elle pouvait faire, même si ce n'était pas grand chose pour elle, il était temps qu'on arrête de la sousestimer, de la prendre pour une mauviette peureuse et qu'on la voit comme quelqu'un de fort.

Une sorte de "lumière" noire entoura ses mains, elle se concentrait. Elle visa la tête de Kyôkan... BANG le sort lui arriva en plein dedans.
Celle-ci se mit à crier, éspérant se débarrasser du sort mais elle ne pouvait pas. C'était un sort d'illusiontrès puissant, cela faisait seulement deux ans que Raven le maîtriser à la perfection. Cette démone là mettrait un bout de temps avant de s'en débarrasser. Hebi la regardait, Raven aurait aimer rentrer dans le combat mais elle savait que ce n'était pas son affaire. Elle s'écarta. Et lança un coup de tête à la jeune démone.

"Achève-la maintenant, et vite,si tu veux avoir une chance que Mana s'en sorte vivante."

Hebi acquiessa. Mais Raven n'eu pas le courage de lui préciser, que la blessure de Kyôkan était très grave et l'avait laissée entre la vie et la mort. Et malgé tout ce qu'elle avait fait, il se pourrait qu'elle soit déjà dans l'autre monde.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyLun 14 Juin 2010 - 14:27

Si blanc. Si pâle. Si trouble. Rien qui puisse arriver de pire. Tout se passe en déroulement continu sans peur et sans douleur. Tout, elle, toi, nous. Comme si le visage avait dévoré la raison, comme si tout se déroulait au ralenti, comme si j'avais peur, comme si je pleurais. J'ai envie de hurler, ais-je le droit ? Que faire, que dire, comment réagir, comment penser et réfléchir, voir, boire, toucher, sentir. Courir, les jambes folles. Courir dans la froideur de la nuit, sans s'arrêter. Toucher les étoiles caresser le ciel avec une passion de philosophe. Pencher la tête en arrière et boire tout son saoul l'air de la nuit, la fraîcheur du temps qui passe. Il n'y a rien d'autre. Rien d'autre pour moi, femme austère, prisonnière du noir, ne rêvant que du changement. Ici il n'y a rien. Rien d'autre que ces arbres qui avancent et se balancent, douce accalmie pleine d'un charme corrompu. Toute la vie n'est qu'un enchaînement. ça et là, des bruits, infimes et délirants, une folie douce. Comme si le temps s'était arrêté, je regarde avec un calme de philosophe la nature autour de moi, ces sapins sombres et inquiétants, cette clairière baigné du nectar sanguin de ma Blanche, ma nymphe, ma beauté au pelage de neige. T'as qu'à l'appeler comme tu veux. Il y a de la poésie ici. On ne pourra jamais le nier. Car la volupté est partout. Elle se cache et se dissimule, métamorphose et calme paisible, sans aucun doute. Il n'y a pas d'activité si ce n'est celle de Mère, qui cherche à m'emmener, et je la comprends. Elle veut me ramener à la maison mais je ne cèderai pas et pour cause. Je suis Aura, une méchante sorcière qu'on détruit dans autant de romans que de fables. Je toucherai les étoiles si tu n'étais pas là avec moi. Nous avons tant d'avis qui diffèrent toi et moi. L'odeur du sang est insupportable, pourtant je prends une inspiration puissante et forte. Je veux toucher les étoiles. Mais il y a tant de choses en cours. Tant de petits bruits qui courent comme des rats. De petits craquements de branches, infimes, le grattement indistinct d'un loir dans son terrier, les piaillements des corbeaux apeurés. Tout est paisible, limpide. Non, en fait. C'tout le contraire, même. Toute la forêt est en ébullition et n'attend que la mort pour progresser et onduler. J'aimerais ben en faire partie. Mais pour la première fois de toute ma misérable existence, j'ai peur. Si peur. D'elle, de l'autre, de la forêt. Du noir tout simplement. Je ne veux plus rien voir. J'ai peur. J'ai PEUR !

Moi, peur, non, impossible, impensable, indescriptible, je crois que je vais mourir. En fait je n'entends rien et ne vois rien, rien que ce visage qui hurle, aveuglé par un sort, les mots de cette fille, les cris, les hurlements, la respiration faible, si faible, si rauque et entrecoupée de ma Belle qui pleure dans sa fausse agonie. Dies irae, dies illa. Solvet seclum, in favila... Se jeter en avant, ceinturer la mère et la faire tomber avec un rugissement. Mais elle, n'a pas peur bien qu'aveugle, et se jette en avant, cruelle et assoiffée, déterminée par la colère de s'être retrouvée aveuglée, impuissante. Un bond en arrière. Un, et elle trébuche, ne tombe pas, se redresse, surtout, ne pas sous-estimer quelqu'un comme elle. Kyôkan est une déesse de la mort, son regard le prouve, aveugle mais fou d'unerage déterminée, pleine de ressentiment et de fureur, elle ne veut pas se faire mener à la baguette. Elle tue sans distinction, extermine sans bonjour au-revoir. Rien du tout. Juste les prunelles brûlantes et les dents affamées. Il ne faut pas croire au grand méchant loup. Source d'inspiration. Elle, elle est bien pire que ça. Quelque chose de dangereux, une cible mouvante et en perpétuel besoin de sang.
Huitzilopotchtli. Une ombre insaisissable. Je veux sa mort. Car moi, je serais aussi forte que possible. Je suis démon. Je suis Aura. Une ombre presque indescriptible. Un monstre. Un monstre affamé. Affamé de brutalité et de violence. Des centaines d'années que j'attends ça... Et tout se déroule à merveille. Vraiment. A merveille. Je n'ai pas peur, je ne ressens aucune violence digne de me faire vomir mes entrailles. Juste des yeux flamboyants de colère et d'illusions. Le passage peur est passé. A présent, les choses sérieuses. Mademoiselle Diablesse, il est temps d'avances dans le cours du temps. Et de tuer celle qui sera un jour capable de tuer tes semblables après t'avoir éliminée.

Vas-y. Je n'ai plus peur maintenant que tu es là.


Se précipiter en avant en poussant un cri de vengeance, un sermon, une diatribe. Elle crie, hurle, me griffe, mords, comme quatre. Ses grands ailes s'étendent et elle s'en va dans le firmament, m'invitant d'une provocation à la rejoindre. Presque rien, juste de la folie. Je suis furieuse. Véritablement folle de colère. S'envoler, les dents presque brillantes de matière écarlate, dans une autre vie. S'envoler, étendre ses ailes d'ange déchu, s'envoler là haut, le tonnerre gronde. L'orage est au rendez-vous, un grand ami, celui-là. Rester en l'air. Doucement, tendre les griffes. Se jeter en avant, en arrière, crier, hurler, se précipiter, le sang gicle, la pluie tombe. Un tableau merveilleux que celui-ci, on dirait. Penser à Blanche, à son pelage chaud, son nez d'ange, sa frimousse sage. Si on fait ça, c'est pour elle, après tout. Pour la sauver. Alors, l'attraper par les cheveux, et mordre violemment la base de son cou. Elle pousse un cri, un cri de douleur et de défiance, ridicule et risible, rien n'est vrai avec elle. La frapper, la frapper encore, tandis qu'elle se déchaîne, une magie noire et terrible, mais la force de notre volonté nous protège, un linceul d'images fines. Rien. Jusqu'à ce qu'elle tombe. Entre les arbres, elle casse les branches, elle chute, un éclair. Rien de plus bête qu'un éclair. La touchant en pleine poitrine. Cette odeur de chair brûlée, elle aurait pu s'échapper. Si sa vue marchait encore. Mais là, elle tombe, chute lourdement au sol, faible pantin qui a faim. Elle n'est plus ce qu'elle était. Triste réalité. Rien qu'une loque. Comment en est-elle arrivée là ? Rien n'aurait été plus simple que de me tuer. Au lieu de cela, pantin désarticulé, elle tombe, elle chute, et s'aplatit au pied d'un sapin, en grognant de souffrance. Voilà un tableau étrange. Le sang battant dans mes tempes. Se poser au sol prudemment et chercher à la relever doucement. Prendre sa main. Brûlante, comme la mienne. Qu'espérer d'elle ? Que faire d'elle en fait ? Elle n'est plus rien, elle est morte mentalement. Respiration rauque et saccadée. Les cheveux devant les yeux. Je te laisse la place. Aide-là. Elle est ta génitrice. Notre génitrice.


La main qui se pose sur celle de la Démone. Pourquoi es-tu si faible, Mère, pourquoi ? Question sans réponse. Elle se redresse. Péniblement. Grogne faiblement. Pitié. Pourquoi s'infliger cela. Plonge ses yeux de braise dans les miens, mélange de tristesse et de chagrin. Comme si tout avait été planifié. Au loin, j'entends un murmure de surprise. Serais-ce la jeune fille qui s'occupe de ma Blanche ? Aucune idée. Les paroles de Mère, qui résonnent. Je la sens, sa voix, si différente de tantôt. Elle souffre. Depuis combien de temps. Ignorance sordide. Son regard est du marbre froid. Une fraîcheur inopinée. Rien n'est réel, hein ? J'ai peur, peur pour elle, pour moi. Tout n'est qu'illusion. Elle n'est pas là. Elle va s'en aller. Faut attendre, c'est tout. Juste, attendre. Rien n'est plus complexe, ni plus simple. Faut attendre. Que sa bouche taise ces mots. Qui me font peur. Qui m'effraient. Pourquoi, parce que. Rien. Tout. Non, ce n'est pas vrai. Délire. Ecoute la. Et ferme un peu ta gueule.


"J'ai tout perdu, quand tu es partie. Ton frère s'est enfui une année après toi sans laisser de traces. Je me suis retrouvée seule. Je peux pas être seule. J'ai tout perdu. Quand j'ai voyagé pour retrouver Aeden, il m'a même pas reconnue. T'y crois, ça ? Alors j'ai pris la décision, après de très longues réflexions, de te retrouver, toi. Juste toi. Et là, quand je t'ai vue... j'ai voulu te tester. Voir si t'avais encore du Démon."


Un soupir. Elle me fait peur. Pourquoi je sais pas. Mais elle me fait peur.


"T'as plus rien d'un démon, juste la carapace. T'es rien que de la chiffe molle. Je suis pas étonnée. Et dans un sens, je suis fière de toi. T'as presque atteint ton objectif. Moi je vais disparaître, je ne sers plus à rien depuis votre départ. Mais toi... je te souhaite une bonne chance."


Elle se redresse. Elle est si belle, si voluptueuse, ma mère. Si attachante, son minois plein de douceur. Un ange à l'Aura noire. Elle dépose lentement, un baiser brûlant sur mon front. Un frisson. Plaisir et peur. Mère, tu vas t'en aller. Pour toujours. Bonne chance. Mais ne reviens pas. Car en me testant. Tu as commis l'irréparable. A la place d 'une femme, se tient à présent face à moi une fumée noire, une brume qui disparaît aussi vite qu'elle est arrivée. Elle a bluffé, elle a perdu. On ne peut pas gagner à tous les coups. Ce soir, je suis la reine du bal. Ou pas. Quelque chose qui cloche. Tout pourrait bien se finir. Mais non. J'entends un couinement. Si faible. Si pitoyable. Si triste. Mana. Mana ?


Mana...


Se jeter en avant, vers l'enfant et l'animal, l'observer longuement, le visage si empli d'une peur sourde, soudaine, violente. Mana. Disparue. Couine au milieu de ce sang répendu. Le regard que l'autre me jette est assez équivoque. Ma Blanche, tu es Rouge. Mère... pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? Mon amoureuse. Ma reine, ma confidente, ma pureté, mon amour. Là, affalée sur le sol, pauvre petite créature en proie à la souffrance. Je ne peux pas voir ça. Masque de douleur. Mon coeur, battant, arraché et exhibé devant ce corps, la douleur est sourde, la souffrance est profonde, une plaie. Tu... non. Si. Non ! Un regard de détresse. Dis-moi, toi, la magicienne, dis-moi le contraire de ce que je pense avant de te réduire en morceau, pitié, dis-le moi. Fais moi cette fleur. Elle va courir avec moi, jouer avec moi, s'énerver lorsque je serais brutale, douce comme un agneau lorsque je fourragerai dans son pelage aux senteurs sauvages et agréables. Mana, libre comme l'air, source d'énergie, un bijou, la pureté et la sagesse en un être. Il serait injuste. Non, dégueulasse. ça peut pas se passer comme ça. Pas si vite. Pas pour me sauver. Faut qu'elle soit vieille. Ou qu'on meure toutes les deux. Mais pas une. Deux. Pas une. Pitié. Reste. Mais ce regard. Vitreux. Peut-être qu'elle ne me voit même pas. Ses pensées se font si confuses, à travers mon pendentif....

*Pardonne-moi, Hebi. Pardonne-moi.*

Non.


"Dis-moi... qu'elle va s'en sortir..."

Regard vers toi. Magicienne. Sorcière. Tu peux la sauver. Tu dois... ne la laisses pas comme ça...


Douleur. Sourde.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptySam 19 Juin 2010 - 13:04

Hebi est Kyôkan se battirent, mais étant donné que l'une n'avait pas la vue, cela laissé l'avantage à l'autre. Il y au des cri, des griffures, Hebi semblait vraiment se décheiner contre sa mère. Puis, finalement, celle-ci sembla ne plus avoir de force.
Raven quand à elle regardait, totalemnt impuissante, tout ce qui était en train de se passer, le combat, et Mana, qui à chaque seconde, s'éloignait un peu plus de la vie. Il fallait qu'Hebi se dépèche, vraiment, Mana ne pourrait jamais vivre, sinon.

Enfin, Kyôkan, se laissa tomber. Elle avait semblé totalement abandonner, Hebi, quand-à elle, sembla surprise. Mais laissa faire sa mère qui, ainsi s'en alla. Enfin, elle sembla s'interresser à Mana. Elle était en totale panique, les forces semblait abandonner la pauvre panthère.

"Dis-moi... qu'elle va s'en sortir...
-Je ne peux pas.... J'ai fait tout ce que j'ai pu, mais je ne suis pas médecin, et je n'ai pas pour habitude de pratiquer la magie blanche.
Maintenant, nous devons l'emmener à l'infiremrie, même si ce 'est pas une élève, c'est notre unique chance de la sauver. Vite."

Mais hélas, à cet instand, Raven réalisa qu'il était trop tard. Car à cet instand, Mana souffla son dernier soupir. Cela se sentit tout de suite dans l'atmosphère. Elle devint pesante, et sombre. Comme si tout se refermait.
Un silence lourd s'installa. Les oiseaux ne chantait plus. Il n'y avait plus aucun craquement, pas un bruit. C'état comme si la forêt entière s'était tue, pour Mana.
Ce soudain changement, parraissait étrange. Dix minutes plus tôt, des cris rageur déchiraient l'aurore. Mais maintenant un silence de plomb reignait, en hommage à l'innocente défeinte.
Raven se sentit mal, très mal, elle avait l'impression que c'était sa faute. Que c'était sa faute si la mère d'Hebi était venue, sa faute, si Mana était intervenue, sa faute si elle n'avait pas pu la sauver. C'était un peu vrai d'un côté. Une sorcière qui connait les sorts les plus dangereux, douloureux. Mais qui n'est même pas capable de sauver une panthère, parcequ'elle ne veut pas qu'elle souffre plus tard d'une quelconque guérison grâce à la magie noire. Parfaitement absurde. Si sa mère avait vu ça, elle serait sûrment morte de rire. A cet instand, elle promit que, ces histoires une fois finies, elle irait s'acheter un grimmoire de magie blanche.
Elle n'osait pas regarder Hebi. Celle-ci devait être dans un horrible état.

Finalement elle se retourna, et elle crut qu'elle allait se faire étrangler. Elle ne savait pas exactement qu'elle était l'émotion qui dominait , chez la démone. Elle hésitait entre la tristesse et le rage. Cete panthère devait être tellement chère, à ses yeux. Pour l'instand, Hebi ne la regardait, pas elle était concentrée sur Mana. L'expression figée, comme si le temps s'était arrêté. D'ailleurs, comme le silence, rien ne bougeait, tout était parfaitement immobile. Seules nos deux resspirations venaient déranger le silence.

Qui n'allait sûrment pas durer. Hebi tourna la tête. Comme si elle venait de se rappeler d'elle. Le temps reprit son cours.
Les oiseaux recommencèrent leurs chant. Les craquement et tout les bruits bizarres recommencèrent. La forêt reprenait vie.
Allait-elle perdre la sienne?
Bon, au moindre mouvement brusque, elle se tirerait par les airs.
Ou lui enverrait-elle une boule de feu par la tête?
Ou l'immobilliserait-elle le temps de partir creuser un trou et de partir se cacher dedans jusqu'à la fin de sa vie?
Que d'opportunité qui s'ouvrait à elle. Elle n'arrivait pas à décripter le regard d'Hebi.
Cela l'agaçait fort. Allait elle la bouffer ou lu idire de courrir vite avant qu'elle ne change d'avis.
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MessageSujet: Re: Nuées [PV Raven]   Nuées [PV Raven] EmptyMar 22 Juin 2010 - 8:55

Décor macabre. Connexion lente. Poussée vers l'infini. Lente agonie. Une progression presque stupide. Rien au monde ne peut faire changer quoi que c'est. Rien qui puisse faire en sorte. Non, en fait, on pense que tout est vain. Mais au fond on a tous un but non ? Pour courir il faut des jambes. Progresser avec lenteur. Non, pas ça. Elle, allongée, le sol, ses yeux. Vitres face à la mort. Enfer, tu m'as volé la dernière perle qui pouvait enfin faire briller mon regard. Que dois-je faire à présent ? Les issues sont vaines. On ne peut pas faire sortir l'amour. Ici et maintenant, la vanité des choses. Seule. Peut-être. En tout cas, maintenant. Pencher la tête en avant, contempler le monde qui meurt, doucement. Ou pas. En fait, on ne sait pas. On ne s'imagine pas un seul instant que tout puisse être vrai. Car tout est faux. La forêt n'est pas là. La fille, je la connais pas. Elle peut donc pas être là. Ma mère, n'a pas pu être ici. Et Mana est vivante, bien vivante. Allongée dans sa grotte, calme et placide, faisant de doux rêves de chasseur. Comme à l'accoutumée. Cela pourra durer, des mois ou des années. Rester ici et connaître les lieux par coeur, les quitter, peut-être, un jour. Mais pas maintenant, non, pas maintenant. Et pas seul, non plus. Courir, un peu. Chanter, un peu aussi. J'aime bien. Mais pas rester ici, là, en totale confusion, dans un état second, observant la petite créature, allongée dans l'herbe poisseuse de sang. Le regard de l'autre, qui semble légèrement paniquée. Tu crois vraiment que je vais te bouffer ? J'ai posé la question en sachant la réponse, je ne peux donc m'en prendre qu'à moi-même. Pour toucher les étoiles il faut de jolies mains. Moi, je fais pitié, comme ça. Pas bouger. Rester immobile. Mais c'est une chose malaisée tant mon corps tremble. Effroi. Jalousie. Peur. Ennui. Vanité. On ne sait jamais pourquoi. Les rêves. Les cauchemars. Cette nuit, j'en fais un. Jamais je me suis levée. Cette cascade n'existe pas. La fille non plus. Elle existe pas cette fille. De toute façon elle est bien trop bizarre pour exister. Il n'y a pas d'issue. Aucune. De toute manière y'en a jamais eu. Il faut pas voir l'Invisible. De tout, et de rien. Merci. Encore, merci.
Spoiler:


Rien n'a plus d'importance. Lorsque nos bras se touchent ils ne font aucune étincelle. Ce soir le monde s'est écroulé, le mien en tout cas. Lorsque je te regarde, tu ne vis déjà plus. Il n'y a aucune solution. Et je ne veux pas te voir maudite. Tu t'en vas, comme une fleur éplorée, rejoindre la Déesse, belle et tendre, à sa droite tu jugeras les Justes et m'oublieras, petit à petit. La mort ne me prendra jamais. Elle ne cherchera jamais à me caresser de sa main glacée. Mon existence, elle continuera sans toi, avec la lenteur magnanime du restant d'une vie. Faut croire que j'étais née pour ça après tout. Prenante agonie. Douceureuse douleur. Plaisante justice. Calme tragédie. Comme avalée par l'eau. Pour quoi ? Pour rien. Juste pour rien. Pour quelque chose qui ne doit pas exister, qui ne va pas exister. On les sent ces choses-là. On les voit, on les contemple, les touche du bout des doigts. On sait qu'on les aura jamais alors on les recherche quand même. Parce que ce sont les seuls moyens de nous tenir en vie. Un jour, une nuit. Mort, vivant. Quelle importance ? La plupart d'entre nous sont entre les deux. Alors ne recherchons rien. Rien qui puisse trouver l'ange au fond. Il faut aller plus loin, pousser plus profond. Mes bras entourant mes épaules, de longues et fines perles d'eau entamant un chemin de mes yeux jusqu'à la robe. Latente. Pour rien du tout en plus. Juste. J'ai toujours trouvé ça con, de pleurer pour la mort. Mais ça n'a plus d'importance, ce que je peux penser ce soir. Je crois même que je ne pense plus. Je suis bloquée, enchaînée, là, dans un monde de cruauté et d'agonie. La mort, qu'est-ce que ça peut être de plus ? C'est rien. Parfois il m'arrive d'oublier l'existence d'un dieu probable. Et pour cause. On ferme les yeux une dernière fois, et il n'y a plus rien. Plus rien du tout que le néant. Et le pire dans tout ça ? C'est qu'on le sait même pas. Une fois la mort passée, le noir atteint nos yeux et notre pensée s'arrête. Pour tout dire clairement, une chose bien cruelle mais vraie : nous n'existons plus. Et si les gens nous oublient, nous ne le saurons jamais. C'est pas un conte de fée, la vie. Même si parfois on aimerait beaucoup que ça s'en rapproche.


Il n'y a pas de Dieu, pas de vie. Il faut chercher à aller plus loin que ça, à dépasser les limites.


Maman, j'ai péché ce soir. Je me suis battue, j'ai cherché la faille dans un corps déjà affaibli. J'ai détruit et semé le trouble, caché la mort et dissimulé la haine. Maman, aujourd'hui je me suis hantée l'esprit comme jamais, dédoublant mon être dans une splendide et ronceuse recherche du passé. J'ai fouiné dans ma conscience sans tenir compte des conséquences, touché la mort, et frôlé la censure. Sulfureuse douleur. Passé presque déteint. Rien ne peut faire l'inverse de ce qui a été fait. Prenez moi à sa place. Non ? Pourquoi j'ai pas le droit ? Une petite place au Paradis ou en Enfer ? Mais non voyons. Maman, je voudrais mourir juste pour savoir comment c'est. Pour la rejoindre si toutefois c'est possible. J'ai pas envie que ça se passe autrement. Il faut juste attendre. Maman, aide moi à la rejoindre. Aide-moi à la ramener du Styx, à égorger violemment Charon. Son sang se répandant dans le fleuve des morts, ses pièces perdues à jamais dans les méandres de l'eau vaseuse. Pour tout voir, tout sentir. Qu'elle revienne. Perséphone. Monter un marché, juste, un tout petit. Une vie avec moi pour une minute avec vous. Elle mérite pas ça, pas elle. Les autres oui, mais pas elle. L'âme, embrouillée dans une vague de chagrin blessé. Plus rien qui puisse compter comme abandonné, mais juste comme laissé pour compte. Faut croire qu'on a ça dans le sang. On cherche autre chose pour mieux oublier, pour mieux s'oublier, soi, au lieu des autres. Pour trouver ce qui sera juste pour tout le monde, ce qui fera vivre définitivement. Moi la mort, j'en ai rien à battre. Mais pour elle ? Comment ça va être ? Est-ce qu'elle va avoir mal, Maman ? Tu devrais le savoir. C'est toi qui l'a tuée. Alors quoi. Franchement. Les mots et le monde. Endroit, envers. Les choeurs de l'Apocalypse. C'est pour ça qu'on est là après tout nan ? Peut-être pas, je me tape sans doute un gros film. Faut savoir marcher pour pouvoir courir. Tiens, belle phrase ça. On est plongés dans le reste de l'espérance. Et si tu regardais d'un peu plus près ce que tu dois voir ? Non, t'as pas envie ? A genoux, plaquer les mains contre le sol, des sanglots incontrôlables, à la limite du ridicule. Tu es conne, ya pas d'autres mots. Et elle, qui la regarde ! Non, vraiment, pas d'imagination. La bataille a duré trop de temps, il faut l'achever. Prendre un couteau, non, trop direct. J'ai envie de la tuer. Mais c'est pas de sa faute. Mais putain, j'ai envie de la tuer. D'achever son petit corps, plonger ma main dans une langueur opaline. Sentir le tout frôler le rien. Et écouter son dernier souffle, un sourire aux lèvres. Mais... non. Se lever. Poser la main contre le tronc d'arbre.


La main qui se pose. Non, vraiment... pas ça, s'il te plaît...


Pousser un hurlement strident, déchire le silence de la nuit, celui qui a été rétabli il y a moins de cinq minutes. Crier, hurler, les larmes qui coulent, la folie destructrice. J'ai mal, si mal. Mana, je t'ai perdue, toi, ma seule raison de vivre. Que me reste-t-il à présent ?! Les cris se répercutent dans les arbres, une envolée d'oiseaux fuient en croassant. C'est mon combat, mon agonie. Je ne veux pas voir, ça, je ne veux pas y croire. Une chose trop impossible, trop improbable. La souffrance c'est trop de choses à la fois. Je ne veux pas voir ça ! Pas le vivre, pas le sentir. Une confiance aveugle, détruite. Cette relation, des centaines d'années, brisée, en lambeaux, comme annihilées avec la violence du reste. Le cri se déchire dans un sanglot. Avant que le silence ne récupère son dû. Et moi, je suis en transe. Sans un regard pour la jeune blonde, j'attrape le corps brisé de ma morte amoureuse, dans mes bras de feu. Fais quelques pas en avant. Pourquoi pas après tout. Allons. Imaginez la suite.


"T'aurais jamais dû être ici. Ce qu'elle a fait c'était pour te protéger, toi avant moi. T'as une dette envers Mana. Une dette d'importance, et elle t'accompagnera jusque dans la mort. J'imagine que dans un sens, nous sommes liées à présent."


Lui tourner le dos. Ma Blanche, rouge. Je t'ai pas sauvée. Pardon. J'ai pas pu.


"Plus rien n'a d'importance pour moi maintenant. J'irai l'enterrer. Quelque part. Je sais pas où, ni quand. On verra bien. Mais n'oublie jamais ta dette. La fille dont j'ignore le nom."


S'éloigner à grands pas. Sans se retourner. Mais je savais qu'au fond j'avais raison. Jeune fille aux yeux de corbeau. Tu m'es liée pour l'éternité. Ma Belle a su. Que tu en valais la peine. De dépenser sa vie pour sauver la tienne. Je te hais et t'estime. Et mon devoir sera d'assurer ta protection, comme toi un jour, tu te devras der me rendre la pareille. Les liens ont un double-sens. Toujours. Ce soir. Je danse.

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Nuées [PV Raven]

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