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 Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]

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Lyo Loki
Lyo Loki
MessageSujet: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyJeu 17 Juin 2010 - 10:11

Lyo rentrait tout juste du self, direction le deuxième étage. Il avait beaucoup mangé ce soir là, ce qui était bon signe chez lui. Depuis la veille je ne lui avais pas demandé de me prêter son corps. Je me sentais engourdi de rester enfermé là dedans mais je me refusais de lui demander une telle chose. Pas après ce qui s’était passé. Lyo est un garçon émotionnellement très (trop ?) instable. Mais il semblait avoir le sourire ce jour là, la nuit avait comme balayée la journée et les péripéties d’hier.

- J’vais prendre une douche Kyo ! dit-il d’un air surmotivé.

** - Ben vas y. Qu’es ce que tu veux que je te dise. …?
- C’est juste pour te prévenir de ne pas regarder… J’ai l’droit à mon intimité quand même.
- Lyo t’es bête ou tu le fais exprès ?
- Bien sûr que je le fais exprès hihi !*

Lyo sourit. Il sourit et, sans même me demander mon avis il prononça cette formule que je ne désirais plus entendre avant un certain temps au moins. Et c’est alors que je me retrouvais, dans la salle de bain, gel douche à la main et brosse à dents dans la bouche en face d’un miroir.

- Qu’ech’ qui t’as prich’ ?

** - Ben ça fait longtemps que ça aurait dû être ton tour déjà… non ?
- …**

Bon et bien, prenons donc une douche alors…

L’eau chaude qui s’écoulait le long de mon corps me faisait un bien fou, le savon parfumé sentait délicieusement bon et le bruit mat de chaque goute d’eau sonnait tellement bien à mes oreilles… que j’avais l’impression d’être un paralysé, sourd et aveugle qui venait enfin et par l’action du saint esprit de retrouver tous ces sens. Je prenais même plaisir à me passer le shampoing à la pêche dans les cheveux alors que franchement, les fruits c‘est pas mon truc. Les fines mèches de Lyo tombaient sur ma nuque, passant entre les doigts que je pouvais enfin bouger à ma guise… Humm… que ça sens bon la pêche… c’est tellement doux… tellement… aaaah j’étais au paradis…

** - Euh… hem… Kyo ?
- Hum ?
- Tu as l’air vachement heureux mais…
- Ouiiii ?
- C’est le troisième shampoing que tu fais là.
- Ah ??! Oh pardon… mais c’est euh… pour que tes cheveux soient imprégné de l’odeur tu comprends ? Pour qu’ils soient bien propre… Y a écrit « doux » sur la bouteille en plus…
- Hééééé ? Moi qui pensais que tu n’aimais pas trop tout ce qui était shampoing…
- Hein ? Ah euh mais tu rigole ou quoi ? J’adooore la pêche !
- Tu… tu es malade aujourd’hui ?
- Je… je crois bien qu’oui.
- C’est bien ce qu’il me semblait…
- Héhé.**

Tu vois… qu’on s’entend bien finalement… Je sortis de la douche, une serviette attaché au niveau des hanches, et lorsque je m’étirais en attrapant la brosse à dents la serviette se décrocha. Lyo jura un «  mais punaise fais attention quand même ! ». Je la ramassai et la remise à sa place avant de me faire briller les dents en les brossant. Il avait gout à la cerise ce dentifrice… Hummm sentir le gout de quelque chose sur ma langue était tellement bon que je me surpris à manger le dit dentifrice.

** - T’as encore faim après tout ce que j’ai mangé… ?
- Euh… ouai… Ouai c’est ça j’ai suuuuper faim.
- Impressionnant… **

Bon sang mais que m’arrivait-il aujourd’hui ?! J’étais méconnaissable… Après avoir gouté au dentifrice je m’habillais, me séchai les cheveux et me coiffai très rapidement, lissant avec le doigt un épi qui avait décidé se s’installer sur ma frange -et que je ne réussi pas à aplatir- avant de laisser la place à Lyo. On avait pas eut besoin de parler de cela mais, bien que je puisse me dématérialiser, le pouvoir de Lyo était beaucoup plus avantageux pour se risquer dans le dortoir des filles sans se faire prendre. Quoique… Lyo, je lui aurai fait deux couettes et habillé en robe à froufrou roses *sinon c’est beaucoup moins drôle* que personne ne se serait douter qu’il s’agissait en fait d’un garçon. Mais soit ! Lyo arriva devant la porte des dortoirs et, progressivement, se rendit invisible. Il poussa la porte et chercha la chambre d’Angie. Il n’y avait pas les noms des personnes inscrites sur les portes mais Lyo frappa à la numéro trois en ayant l’air de savoir pertinemment que c’était bien celle de la jeune brune qu’il cherchait.

Angie ouvrit la porte… Lyo se glissa à l’intérieur, l’effleurant au passage. Il referma la porte pour elle avant de choisir de redevenir visible et salua d’un énorme sourire.

- Désolé pour l’intrusion… Bonsoir !

Lyo avait l’air joyeux, tant mieux mais… j’aurai aimé avoir plus de temps à sa place et… toucher moi-même le bois vernis de la porte avec mes doigts. J’avais l’impression d’être de nouveau paralysé. Devant moi, je voyais la main de Lyo, j’essayais, en vain, de la faire se serrer, mais d’ici… je n’y parvins pas.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyVen 18 Juin 2010 - 14:36

Toc, toc, toc.
Quelqu'un frappa à la porte de la chambre numéro 3 du dortoir des filles d'un pensionnat perdu en Transylvanie. C'était une visite, et une visite attendue. Cette chambre pouvait contenir trois habitantes, mais pour l'instant, une seule était sur place.
L'occupante se leva, et ouvrit la porte de bois verni. Un garçon du même âge qu'elle s'engouffra alors dans la pièce, créant un courant d'air, et la frôlant doucement au passage. Elle frissonna. Il ignorait. Il semblait être en forme,d'attaque même. Sur son passage, on pouvait sentir un délicate odeur de pêche, quand ses mains agitaient ses cheveux d'un geste habituel. Et une fraîche odeur, de cerise cette fois, parvint au narines de la jeune fille quand il la salua, et excusa son intrusion.

Il semblait heureux. Pourquoi s'excuser d'une visite prévue pourtant ? Il ne savait pas. Il ne savait à quel point la personne qui était en face de lui s'était rongé les veines après qu'il se soit enfuie dans les couloirs la veille. Non, il ne savait pas. Elle avait beau eut ne pas le poursuivre, ce n'était que par pure politesse. Il ne savait pas la nuit qu'elle avait passé. Bien sûr, elle avait dormi, mais les mauvais rêves ne l'avaient pas épargnée. Elle se sentait coupable de l'avoir laissé parti dans un état aussi pitoyable.
Sa mission à elle, celle confiée par ses ancêtres, par son grand-père, sa mère et même elle-même était de faire le bonheur des gens, quel qu'en soit le prix. Elle avait failli à son devoir.
Il était parti avec tellement de peine. Une fois qu'il eut disparu, elle s'est laissée tomber au sol, déprimée, et ne s'est levée que lorsque un surveillant était arrivé. La jeune fille s'était aussitôt relevée et avait affiché son habituel masque de bon humeur, même si derrière elle n'avait qu'une envie : s'écrouler, pleurer puis dormir. Le lendemain matin s'était bien passé, elle n'y pensa plus trop avec la rencontre d'Ophélia et d'Anastasie. Mais dès qu'elle se retrouva seule, et qu'elle commença à broyer du noir, elle eut beau sortir dehors, le bon air chaud du mois de juin ne lui fit pas beaucoup de bien, quelques larmes lui échappèrent à la pensée de la tristesse de Lyo. Il ne savait pas qu'elle n'avait rien avalé depuis le matin, que son cœur serré lui faisait mal, quelle avait pris sur elle pour paraître le plus rayonnante possible à son arrivé.
Et à présent, elle se tenait devant lui, un grand sourire aux lèvres, l'accueillant avec légèreté et bonne humeur. Il n'y avait pas de chaise dans la chambre, elle lui désigna son lit, l'invitant à s'assoir. Puis, se dirigea vers son armoire, et dans la panoplie de livres qui s'y trouvaient, en prit un puis retourna vers lui. C'était le même livre qu'il lui avait confié la veille. Le petit Chaperon Rouge.

Angie s'assit à côté de lui. Même si elle faisait énormément d'effort pour se contrôler et paraître le plus joyeuse possible, la mauvaise journée qu'elle avait passé était visible. Son visage était plus pâle que d'habitude, ses yeux creusés et cernés, ternes, regardaient Lyo par dessous, osant à peine croiser son regard. Ses lèvres roses ressortaient encore plus que d'habitude. Elle avait l'habitude de s'inquiéter pour les autres, elle ne faisait que ça. Et, on pouvait même dire qu'elle allait finir par en tomber malade. C'était peut-être même déjà fait.
Mais ce n'était pas le moment. Elle devait lui lire ce livre. L'aura de Lyo, encore plus éclatante que d'habitude, lui frôlait le bras par moment, c'était comme un léger fil, un cheveu d'ange qui lui effleurait le bras. Elle en frissonna. Angie tenta de reprendre le contrôle et demanda d'une voix faussement enthousiaste :



- Alors, je te lis maintenant ? Tu ferais mieux de te mettre à l'aise !!
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Lyo Loki
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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyVen 18 Juin 2010 - 19:12

Quelque chose n’allait pas. Lyo ne semblait pas s’en soucier mais… moi qui ne pouvais qu’observer la scène je me rendis donc que, oui, quelque chose clochait. Angie paraissait joyeuse, tellement qu’elle en devenait fausse. Je ne sais pas si quelqu’un d’autre que moi aurait pu le remarquer, avec tous les efforts dont elle faisait preuve en tout cas… Mais disons que, avec Lyo qui feint toujours la bonne humeur… je suis habitué à déceler ce que cache ce genre de comportement. Sa voix avait beau être haute et « pseudo » enthousiaste , elle n’en tremblait pas moins. Ses yeux étaient entourés de gros cernes sombres, et son teint était affreusement pâle. Elle paraissait fatiguée.

** - Hum…
- Qu’es ce qu’il y a ?
- Rien… je réfléchissais.
- A quoi ?
- Tu as vu sa tête… ?
- Hein ?**

Lyo détourna les yeux du livre qu’elle tenait pour la regarder attentivement, l‘air plutôt grave. Il la dévisagea comme un médecin regarde un patient qui est en phase terminal d’un cancer pendant un bref instant et ne détourna toujours pas les yeux lorsqu‘il s‘adressa à moi.

** - En effet elle a pas l’air dans son assiette…**

Lyo fit pivoter sa tête sur le coté droit mais ne cilla pas.

**- Elle est peut-être malade.**

A ce mot Lyo posa une main sur le front tiède de la jeune fille. Puis il l’a retira, quand il se rendu compte que du rose venait colorer les joues pâles de la brune.

** - Température normale…
- …
- Qu’es ce qu’elle peut avoir sinon ?
- Qui sait. **

Lyo avance son visage de celui de la jeune fille qui est à présent assise à coté de lui tandis qu‘intérieurement je soupire. Comment fait-il donc pour approcher les gens de cette manière ? Et à la regarder de si près… il me semblait que ces yeux était humides.

- Si t’as peur de Kyo…

** - Héééé ?**

-… ne t’inquiètes pas, il ne peut pas prendre ma place sans mon accord.

** - Expliques moi pourquoi je lui ferais peur… hein ?!
- Euh ben… tu avais l’air megaaaa en colère hier… ça a dû l’effrayer.
- Si je l’ai effrayée, elle devrait ne pas avoir envie de nous voir. Tu ne crois pas ?
- Hum… tu n’as pas tords… on ferait peut-être mieux de rentrer.
- Ça c’est hors de question.
- Pourquoi ?
- Si on rentre, qui devra te lire ce… truc ?
- Ben toi.
- Voilà.
- Aaaaaah…
-…**

En se reculant, Lyo eut un clin d’œil envers la jeune fille :

- Et puis aujourd’hui il est de très bonne humeur.

Mais il poursuivit d’un air plus grave une phrase qu’il ne finit pas : « Si… si tu veux qu’on parte… ».

** - Lyo j’ai dit non bon sang !**

Lyo se lève alors, et se tient debout face à Angie, les mains posés délicatement sur ces deux épaules, il baisse la tête en sa direction.

- Tu es mon amie. Hein ?

Mais Lyo n’attend pas de réponse, souriant et plein de bonnes intentions, il enlève sa veste pour la passer sur les épaules de la brune. Lorsque le bruit d’un estomac qui n’a pas mangé depuis des heures se fait retentir… Lyo lâche les épaules d’Angie, l’air confus, plaquant ces deux mains sur son ventre, il s’exclame :

- Avec tout ce que j’ai mangé… Pas possible qu’on est encore faim… !

** - Cela me semble peu probable également… A moins que ton estomac ne réclame de la pate à dentifrice... Ce dont, soit dit en passant, je doute fortement...
- Ah ?! Angie a faim alors ?!! J’ai une idée… héhé…**

Lyo me fit part de son idée et l’instant d’après… il avait dans les mains un plateau sur lequel était posé une petite tarte aux fraises et une cuillère…

- Bon appétit !!!

** - Tu sais, au lieu de t’emporter, ça serait bien des fois, que tu écoutes ce que les autres ont à dire…
- Hein ?
- Tu ne lui a pas laissé le temps de répondre à une seule de tes questions, baka.**
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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptySam 19 Juin 2010 - 15:16

Angie était dépassée. Lyo allait trop vite, le temps qu'elle saisisse ce qu'il lui disait, il avait déjà changé de conversation. Et, avant qu'elle ne comprenne comment, elle se retrouva avec une magnifique petite tarte au fraises, toute mignonne, avec cuillère s'il-vous-plaît, sur ses genoux.
Son ventre grogna à nouveau à la vue de cette petite merveille. Elle ouvrit des yeux ronds et se tourna vers le garçon -dans la mesure du possible, avec le plateau qu'elle portait-, et demanda, d'une petite voix hésitante :



- C'est... c'est pour moi ?


Après qu'il eut acquiescé, son attention se focalisa sur la tartelette. Elle s'empara de la cuillère, puis, prit un petit morceau, timide, et le porta à sa bouche. L'avala après une ultime hésitation.
Son visage s'éclaira. Les yeux agrandis par la surprise, elle dégusta avec plaisir sa bouchée. Angie le complimenta avec sincérité :



- Mmmmh... C'est délicieux !!


Angie s'empressa alors de finir la tartelette. Mais des questions continuaient de tourner dans sa tête. Bon, après manger. Son pauvre ventre affamé était au ciel, avec cette nourriture sortie d'on ne sait où. Quand elle eut fini, elle posa le plateau sur sa table de nuit, alla se rincer les mains et la bouche, et revint ensuite. Son visage était plus tranquille, elle avait repris des couleurs.
A croire que c'était ce qu'il lui fallait. Non, ce qu'il lui fallait surtout, c'est de voir Lyo content, et de savoir que Kyo l'était également. Après ça, elle avait pu apprécier ce repas mérité en paix. Angie se rassit à côté de lui, et après quelques secondes de pause, elle commença :


- Ah, je sais pas par où commencer... Tout d'abord, merci beaucoup, merci pour cette tartelette, elle était vraiment succulente.
Mais pourquoi ? Tu es là pour que je te lise une histoire, pas pour m'offrir ces fraises...


Oui, Angie n'était pas réellement habituée à recevoir autant de gentillesse, généralement, c'était elle qui offrait de bon cœur ses services à qui voulait. C'était tellement inhabituel... Qu'elle en rougit.
La pauvre petite en piqua un fard. Elle tenta de se cacher, puis de changer de discussion. Pour ce faire, elle aborda une autre de ses questions, n'attendant même pas qu'il lui réponde :

- Et... Pourquoi pensais-tu que je voulais que vous partiez ? Bien au contraire, je vous apprécie beaucoup tous les deux !! Après tout, si hier Kyo était en colère, c'était de ma faute, je n'ai pas à lui en vouloir !

Un grand sourire vint éclairer son visage. Elle était contente qu'il soit venu. Sa plus grande peur durant ces dernières heures avait en fait été qu'il ne vienne pas ce soir. Qu'ils l'aient détestée, aient pensé qu'elle était mièvre et imbécile.
C'était la vérité, mais elle les appréciait énormément, elle. Tous les deux, ils étaient des personnes bien. Avec chacun leur particularité, leurs problèmes. Mais elle était heureuse de savoir qu'ils la voyaient en tant qu'amie. C'était plus qu'il n'en fallait pour la rendre heureuse. Tant et si bien que ses yeux s'humidifièrent légèrement. Elle ajouta :


- Je suis cruche, je sais, mais je suis contente de vous connaître... À vrai dire j'avais peur que vous ne veniez pas...


Détournant à nouveau la conversation, elle saisit le livre, et lança d'une voix enjouée et pleine d'enthousiasme, essayant d'éviter qu'il ne pense trop à ce qu'elle venait de dire :


- Alors, je te le lis ou pas ? On n'est pas là pour se faire un goûter !!
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Lyo Loki
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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyVen 25 Juin 2010 - 19:06

Aaaah mon Dieu… Cette gamine est pire que Lyo, enfin peut-être pas « pire » -quand même- mais elle est dans le même style en tout cas. Ils arrêtent pas de brailler tous les deux, de parler, de bouger, de poser des questions, et aucun ne fait attention à ce que l’autre répond -s’il en a la possibilité- et voilà qu’ils enchainent ! STOP bon sang ! Laissez moi analyser ce qu’il se passe avant de changer le conversation ou même de décor et de positions. C’est un peu flou de là où je suis merde ! Et ça bouge et ça parle et ça va trop vite. Si ça continue je vais devoir les ignorer tellement ça commence à me gaver. Rah bordel. Le mot « caaaaaalme » ils connaissent pas ? A quoi il carburent ces deux là p***** ? Les parents, ils les nourrissent avec quoi leurs gosses de nos jours ?

** - Avec de la pâte à dentifrice.**

Ah oui c’est vrai… Autant pour moi. Faudrait penser à lui demander si le sien est aussi à la cerise ou s’il a gout à la réglisse.

** - Et puis c’est quoi ce commentaire, hein ?
- Ben je réponds à ce que tu dis…
- Mais je te parlais pas !
- Ah, tu parlais tellement fort dans ma tête que j’ai bien cru…
- Tsss.**

Bon ben qu’es ce que tu attends maintenant pour lui répondre ? Maintenant qu’elle a fini de nous inonder de paroles tu dis plus rien. Vas-y, la balle est dans ton camp !!!

- On n’est pas là juste pour que tu me lises un livre... C’est pour avoir des souvenirs que je suis là.

Il la regarde avec un air super sérieux puis… Sourire discret du jeune homme et… GOOOOOOOOOOOAL !!! La balle est-elle repartie vers les buts ? A qui l’tour ? Oh ?! L’équipe adverse semble confuse ! Profitons-en pour attaquer de nouveau !!! A LA CHAAAARGE !!!

- En fait, je voulais que Kyo me lise des contes pour me créer les souvenirs que je n’ai pas, pour que l’on passe le temps aussi. Et puis tu es apparue, alors j’ai eu l’idée de nous créer à tous les deux -Kyo et moi- de beaux souvenirs avec quelqu’un comme toi. N'importe qui aurait fait l’affaire mais… J’sais pas, ya quelque chose qui a fait que tu m’as de suite plue héhé… !

Et c’est avec un direct du droit qu‘… ah mince, c’est pas non plus un match de boxe. Rah voilà que je compare cette petite « soirée lecture » entre deux gamins à un sport. Ça m’ennuie tout ça. Tsss. Qu’es ce que je fou là moi. Ya vraiment des fois où j’aimerai laisser Lyo se débrouiller tout seul. Parce que là… Tsss. Allez Kyo, zen, reste zen. La soirée va vite passer, tu vas vite rentrer dans ta chambre, et puis cette nuit c’est ton tour d’avoir le corps. Faut juste que tu tiennes quelques heures. Tu peux le faire. Courage mon vieux !!! Oulala… C’est quoi ce délire que je me prends ? Je vais pas bien moi. Pas bien du tout. J’en ai toujours marre de tout mais là… je ne sens plus cette sensation… Une sensation sur laquelle je ne peux pas mettre de mot. C’est un peu un mixte entre de la tristesse et de l’anxiété. Avec une montagne de stress associé et d’un autre coté un sentiment de « je m’en fou royalement de tout et puis merde ». Ouais, un truc dans ces eaux là.

Et ça te compresses les poumons. Et t’as l’impression qu’il y a un énorme vide dans ton estomac alors que tu peux très bien être en train de manger. T’as l’impression qu’il n’y a personne alors qu’il y a des gens tout autour et après paf ! Tu ne te sens pas à ta place au milieu de tout ce monde… Tu trouves que ya trop de gens. Tu trouves que ça pue les gens. Ouais, ça sens pas bon. Ils te font même peurs tellement yen a… Et ça colle, et ça marche par petit groupe de 4 ou 5. Ou alors, c’est tout seul et ça se joue playboy ou femme fatale. Tu trouve ensuite que ya beaucoup trop de bruit autour de toi mais en fait, le bruit, c’est de toi qu’il vient, et autour, tout est silencieux alors que les gens crient et ça devient affreux et ça te donne le tournis.

C’est comme si tu rêvais, et que, dans ton rêve, tu te voyais avancer dans la rue, tu ne sais pas où tu es toi mais tu vois ton corps bouger, tu le sens bouger, mais tu vois aussi ton visage alors qu’il n’y a pas de miroir, pas de falque d’eau, pas de vitrine, rien pour y voir ton reflet. Et le pire, c’est que tu ne te demandes pas ce qui peut bien se passer et tu avances quand même. Parce que, dans ce genre de rêve : t’as toujours quelque chose à faire. Tu sais pas quoi, tu sais pas où, des fois tu sais même pas qui t’es en fait, mais t’avances quand même. A ce moment là, dans la chambre d’Angie, je savais qui j’étais, j’étais troublé car je pensais trop et quand je voyais et sentais Lyo parler et bouger j’y prenais part comme un simple témoin. Lui n’était pas moi. Et ça ne me choquais pas plus que cela. Alors que normalement… normalement ne pas pouvoir me tenir comme je le veux, ne pas pouvoir dire à HAUTE voix ce que je veux dire et ce que je pense, où ne pas pouvoir me taire quand les cordes vocales de Lyo se mettent pourtant toutes à vibrer lorsqu’il parle… ça me tue. D’habitude ça me tue réellement. Ça me rend fou. Complètement dingue et ça me ronge. Ça me bouffe littéralement de l’intérieur et ça pèse lourd sur les épaules. Mais ça doit lui faire pareil à lui. Ça doit même être pire pour lui vu que c’est son vrai corps et pas le mien. D’ailleurs un jour j’aimerai bien réussir à le retrouver le mien tiens… Putain.

Mon cerveau il est toujours en train de fonctionner. Faut toujours que je pense à quelque chose. J’ai beau être méprisant et ne réagir que rarement, ou simplement et sans le moindre jugement apparent, je suis tout le temps en train de réfléchir. Cela en devient assommant. Je me mets toujours à penser à des tas de trucs inutiles qui ne servent à rien en plus. C’est vrai quoi, me demander qui j’étais ne me rapportera jamais ma vie d’avant de toute façon. Alors pourquoi j’y pense constamment ? Pourquoi ça me hante ? Pourquoi j’arrive jamais au bout de ce rêve… ce rêve que je fais souvent… Ce rêve où je cours, un katana à la main, vers cette porte… pourquoi je ne me souviens jamais du pourquoi je cours vers là bas et pourquoi surtout faut-il que je me réveille au moment où je dépose enfin ma main contre la poignée de la porte, après avoir croisé mon regard dans un miroir ? Après avoir croisé le regard qui me dis que cette personne, que ce visage, que ce corps, qui n’a rien à voir avec celui de Lyo est véritablement le mien ? Hein ??!

A la place je suis planté là, à regarder deux andouilles qui tentent vainement de communiquer. Et s’ils ont compris que, pour cela il fallait parler, ils ont encore des progrès a faire au niveau de l’écoute. On se croirait presque à la maternel. « Je parle mais ce que tu dis j’en ai rien à taper ».
J’aime pas les gosses.

D’ailleurs ça fait un bout de temps qu’aucun des deux n’as parlé lorsque… l’image change d’un coup. D’un coup il fait tout noir et je ne comprends pas pourquoi il fait si noir. La lumière est éteinte ? Non… c’est juste Lyo a fermé les yeux… mais pourquoi ? Oh… ? J’ai quelque chose de chaud sur les lèvres… Qu’es ce que c’est ? Lyo j’ai loupé un épisode là ! Rouvre les yeux s’te plait je pige plus rien. Qu’es ce que… Ya vraiment un truc de pas net là… C’est… non ?! Mais Lyo ouvre les yeux et… Angie est à quelques millimètres de nous. De moi. De Lyo. Qu’es ce qu’il s’est passé ? Trop occupé à réfléchir j’ai… je n’ai pas vu Lyo s’avancer vers elle. Je ne l’ai pas senti poser des mains sur celle de la jeune fille qui tenait le conte à la reliure de cuir. Je… Lyo ? A quoi tu joues là…? Il relâche les fines mains de la brune et je sens ses joues me bruler sauvagement. Comme si on avait choppé un big big coup de soleil. Rah putain mais c’est chaaaaaaud ! Tu t’es collé à un fer à repasser ou quoi ?! Héééé ? Pourquoi tu la regardes pas dans les yeux ?! Pourquoi ce sont tes chaussures que je vois en premier plan là !?! Hého Lyo ! Relève la tête sale gosse j’ai pas eut le temps de voir l’expression de son visage maintenant que j’ai compris que tu l’as embrassée !!! Et puis t’aurais pu me demander mon avis. Ou le sien. Enfin le sien on s’en fou après tout. Mais le mien on s’en fiche pas ! Merde ! J’suis là moi aussi ! C’est aussi mon corps, c’est aussi mes lèvres, ma langue, mes mains… Putain je t’ai pas donné une telle autorisation sale môme ! Tu vas voir quand on va rentrer à la maison !!! Ça va barder !!!

** - Kyo… j’sais plus où me mettre… je te laisse la pl…
- NOOOOOOOOOOOON. HORS DE QUESTION !!! COMPRIS ? HOOOORS DE QUESTION OU ALORS JE ME BARRE DE CETTE PIOLE DIRECT.**

Il relève la tête et se passe la main dans ses cheveux sans savoir quoi dire.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyMar 29 Juin 2010 - 11:22

Alors c'était pour les souvenirs qu'il voulait faire tout ça ! C'est vrai que les livres que sa mère lui lisait quand elle était petite ne lui avaient pas laissé les mêmes que ceux des centaines de livres qu'elle avait englouti toute seule.
C'était des moments où elle se sentait bien, des instants de bonheur captés dont le souvenir la ferait toujours sourire. Elle comprenait parfaitement qu'il veuille lui aussi profiter de ces souvenirs, qu'il ait envie de connaître ces moments, partager ça avec quelqu'un. Elle acquiesça, un sourire légèrement nostalgique aux lèvres.
Intérieurement, elle se promit de mettre tout son cœur dans sa lecture. Pour que les souvenirs soient vrais, authentiques, qu'ils soient toujours autant un plaisir à se remémorer, elle devra lire avec son cœur. Qu'elle mette toute son âme à la lecture, qu'elle se plonge dans l'histoire. Angie était contente, car ainsi, il ne serait pas le seul à conserver un bon souvenir de l'instant.
Alors qu'elle était sur le point de répondre qu'elle ferait de son mieux, il continua sur sa lancée :


- En fait, je voulais que Kyo me lise des contes pour me créer les souvenirs que je n’ai pas, pour que l’on passe le temps aussi. Et puis tu es apparue, alors j’ai eu l’idée de nous créer à tous les deux -Kyo et moi- de beaux souvenirs avec quelqu’un comme toi. N'importe qui aurait fait l’affaire mais… J’sais pas, ya quelque chose qui a fait que tu m’as de suite plue héhé… !


Un énorme sourire apparu sur le visage d'Angie. Elle était heureuse d'être celle qui lui lirait ces histoires. Elle se sentait d'un côté empreinte d'un côté maternel avec lui, qui fais attention à lui, qui est là, tout simplement.
Mais... il y avait autre chose. Ce qui s'était passé dans le placard lui avait laissé une étrange impression, à présent ravivé par sa dernière phrase. Tout de suite plue... L'affirmation qu'elle comptait, quelques instants auparavant lui donner, s'évapora, remplacé par cet étrange sentiment.
Elle se souvint de son odeur, entêtante, mêlée à celle, plus brute, des désinfectants et de la poussière. De ses mains solides et chaudes qui l'avaient relevée, de son torse chaud qu'elle avait frôlée...
Un frisson parcouru son dos, de bas en haut, électrique et froid, sa respiration précipitée pendant cet instant. Angie secoua la tête pour sortir cet instant de sa tête, lança ensuite un discret regard à Lyo. Il semblait plongé dans ses pensées.

À quoi pensait-il ? Une sensation de tourbillon, ses pensées s'enchaînaient à une vitesse incroyable, je n'avais pas le temps de les analyser. Je plongea à mon tour dans mon propre esprit, pensa à tout ce que j'avais laissé derrière moi en venant ici.
Ma mère, toujours gaie et d'humeur à chanter de sa belle voix et ses yeux rieurs, mon grand-père, sa tombe que j'aurais aimé fleurir, chaque dimanche matin, un sourire triste aux lèvres.
Mes amies, toutes les histoires et rires que j'avais laissé derrière moi. Ma maison, simple et pratique, ma chambre, mignonne, avec sa décoration que je n'avais pas changé depuis mes sept ans, âge du rose et des paillettes de princesse. Je n'avais jamais eu le cœur à la changer. Le jardin, le petit chêne que j'essayais de faire pousser et qui atteignait à mon départ un petit mètre.
Ma petite souris Taxi, que j'avais donné juste avant mon départ à une amie proche, ayant à présent mon chat.
Quelque chose changea. Une chaleur s'était approchée, une présence. Lyo. Il était proche. Au moment où je revins dans l'instant, ses lèvres touchèrent les miennes, s'en emparèrent délicatement. Elles étaient douces et humides. Avec un petit goût de cerise.
J'appréciai le contact, qui prit rapidement fin. Ses mains qui s'étaient posées sur les miennes, 'en détachèrent à leur tour. De mes yeux ouverts, je contempla Lyo, qui avait fermé les siens.
Pour la première fois depuis des années, ce fut le blanc total. Aucune pensée, sensation, ou même fragment d'idée, personnel ou étranger ne me passa par la tête. Oui, c'était la toute première fois depuis des années. Ce calme me donna un sentiment de bien-être extrême, c'était si reposant...
Puis, la toute première phrase qui me vint en tête fut celle-ci : Tiens, je me suis trompée Tetsu, tu as vu, je ne peux pas tout prévoir.

Puis, peu à peu, Angie prit conscience de se qui venait de se passer. Et, dans un parfait accord avec la monté en force de ses pensées tournoyantes, la couleur de ses joues vira à l'écarlate, son regard se baissa, et du visage du garçon, vint rejoindre le sol.
Elle mit du temps avant de prendre se rendre compte de ce qu'ils venaient de faire. Ça semblait naturel, ça ne l'avait pas surprise, ni choquée. Pourtant, c'était son premier baiser. Elle qui avait toujours été mal à l'aise avec ce genre de choses, même légèrement prude, elle s'était sentie bien.
Mais à présent elle aurait voulu que la terre s'ouvre sous elle et l'engloutisse, elle ne savait plus où se mettre. Devait-elle partir en courant, se cacher derrière le livre qu'elle tenait dans ses mains, se mettre dos à lui ? Elle ne bougea pas d'un doigt, elle ne savait que faire.
Angie sentit les sentiments de Lyo, qui était au moins aussi gêné qu'elle, si ce n'est plus. Cela la rassura, elle réussi à reprendre le contrôle d'elle-même. Elle opta pour la solution la plus simple. Autant faire comme si rien ne s'était passé, ainsi peut-être qu'il s'apaisera un peu, et elle aussi. Angie, qui était en chaussettes, l'encouragea à se poser plus confortablement, et elle-même se cala dans le fond du lit, dos contre le mur, assise en tailleur.
Elle lui accorda un petit sourire avant d'ouvrir à la première page le conte qu'elle avait entre ses mains. Respira un grand coup, avant d'entamer la lecture de ce livre. Oui, elle allait y mettre tout son cœur, il ne fallait pas qu'elle le déçoive. Prenant sa voix de conteuse, elle se plongea dans la superbe histoire écrite par Perrault :





Charles Perrault a écrit:

Il était une fois une petite fille de Village, la plus jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait le Petit Chaperon rouge.
Un jour sa mère ayant cuit et fait des galettes, lui dit :
Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. Le Petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre Village. En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup, qui eut bien envie de la manger...

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Lyo Loki
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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyJeu 1 Juil 2010 - 15:34

Angie avait l’air d’avoir bien prit le fait qu’il l’est embrassé, mais elle faisait comme si rien ne s’était passé. Reprenant son rôle maternel, elle venait de commencer la lecture du conte peu après s’être installée le plus confortablement possible dans son lit, contre le mur. Lyo prit place à coté d’elle, regardant les quelques illustrations, en noir et blanc, autour du texte que la jeune brune lisait. Elle ponctuait sa lecture de gestes, et elle prenait le soin de varier le ton de sa voix en fonction du passage qu’elle lisait, comme on lit une histoire aux enfants avant de les faire s’endormir. Lyo avait l’air d’apprécier en tout cas. Il y avait un miroir dans la chambre d’Angie, et j’y voyais s’y refléter le visage de mon double, il était assis en tailleur, mais il avait ramené les jambes vers lui pour y passer ses bras autour et… il souriait. Naïf. Imbécile. Etre stupide. Elle finira bien un jour par te trahir. Tu l’as connais à peine. Et, elle n’est pas différente des autres. Un jour, quand tu auras besoin d’aide, le jour où tu auras trébuché par terre, ce jour où tu l’appellera, elle ne se retournera pas. Elle te laissera dans la poussière. Et alors qui sera là pour te relever ? Ce sera moi. Comme toujours, ce sera moi. Et personne d’autre. Quand vas-tu le comprendre, hein ?! Les humains sont conçu pour être égoïstes. Il ne faut pas leur en vouloir, ils sont comme ça, c‘est une seconde nature chez eux, et rien ne les changera. Alors n’espère rien d‘elle. N’espère pas, car sinon tu seras déçut. Es-ce que quelqu’un est venu à ton secours quand c’est arrivé ? Tu sais, quand « ça » est arrivé… et que tu as dû m’a appelé. Si tu pouvais compter sur eux, sur ces gens qui se disent « amis »… si tu pouvais leur faire confiance, tu ne m’aurais pas appelé, n’es-ce pas ? Ou alors cela signifierait que je ne suis rien d’autre qu’une marionnette pour toi. Une simple marionnette dont tu bouges les fils à ta guise et que tu appelles quand tu es dans le besoin, quelqu’un qui ne pose pas de questions, quelqu’un qui ne parle pas mais qui fait attention à toi. Quelqu’un de stupide qui ne te demande rien en retour. Lyo, j’ai l’impression d’être un grand imbécile maintenant que j’y pense… Dis moi le contraire… dis moi que tu tiens plus à moi qu’à personne d’autre. Avoues moi qu’il n’y a qu’à moi que tu puisse te confier. Dis le ! Dis le sinon… sinon la souffrance qui me ronge ne fera qu’empirer… De pire en pire… jusqu’à ce que je ne pourrai plus le supporter.

Mais au lieu de cela, au lieu de me dire ce que je souhaite plus que tout entendre, tu souris, tu souris en l’écoutant, à elle. Mais elle n’en vaut pas la peine ! Elle ne saura pas sécher tes larmes, elle ne sauras pas te rendre heureux, car, comme n’importe qui sur cette terre, elle pensera d’abord à elle. Ton cœur bat vite, je le sens… il s’emballe, tout comme tes sentiments. Lyo ne me laisse pas ! Je te l’interdit… Elle va te tromper… Ne l’écoute pas… Vas t’en de cette chambre… s’il te plait. Fais le pour moi. Fais le pour la personne que tu as toi-même appelé.

C’est égoïste de ma part ? Peut-être. Mais c’est comme ça. Je détesterais tous tes amis, il en est ainsi. Et puis… si je ne te suis plus d’aucune utilité, à quoi cela servirait-il que je sois là ? Je devrais partir… Je m’évaporerais comme la fumée d’une bougie que l‘on souffle, et il n’en restera rien. Pas même des cendres. Mais peut-être es-ce plus simple ? Tout foutre en l’air serait-il mieux en fin de comptes ? La souffrance persistera elle… ? L’emporterai-je avec moi ? Ou… au contraire… te la laisserai-je en cadeau d’adieu ? Je ne sais pas… aaaaah voilà pourquoi je ne peux pas partir… Et si seulement je le pouvais… Mais je ne le peux pas. Aller Lyo… laisses moi le corps… Laisses moi ce corps que je puisse courir. Que je puisse m’enfuir. Car ici, dans cette chambre à l’atmosphère si amicale je me sens mal. Et Angie, je suis certain qu’elle n’est gentille qu’en apparences. Comme toutes les autres Lyo… Elle est comme toutes les autres parce qu‘elle fait partie du genre humain. Ne l’écoute pas… S’il te plait…

Moi, je suis perdu. Moi, je n’ai pas réellement de vie. Mon existence à moi est pitoyable. C’est grâce à la routine de la tienne que je survis. J’ai besoin de toi et je veux te garder pour moi. Seul. Alors cette Angie, je suis désolé, je ne veux pas qu’elle te touche. Je ne veux pas qu’elle t’approche. Ça me rend presque fou… Aaaaah… mon Dieu pourquoi ? Pourquoi es-ce toujours aussi compliqué ?

" Mais il n'osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter un Loup, lui dit : Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma Mère lui envoie.
Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le Loup. "


La fille continue le récit… Lyo continu de l’écouter. Lyo continu de sourire. Soudain, je n’en peux plus… Je ne sais pas pourquoi… J’ai craqué…

** - Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!! Bon sang !**

Lyo a sursauté en m’entendant. Il a faillit en tomber du lit et Angie a arrêté de parler.

- Ex… excuses moi deux petites minutes…

Lyo se lève en trombes du lit et cours jusqu’à la petite salle de bain de la chambre pour en refermer la porte. Il est face au miroir et je perçois de la crainte dans ses yeux. Ils sont plus ronds qu’ordinaire, et la faible lumière du néon fait miroiter le noir de profond de ces yeux. Il n’ose pas parler. Et moi je n’en ai pas envie. On est bien avancé comme ça.

** - Je  ne veux pas que tu l’approches encore.
- Pour… pourquoi Kyo ?
- … **

Je ne réponds pas mais je vois que ses yeux deviennent rouges… Putain…

** - Parce que ! J’veux pas. Je lui fais pas confiance. Pas du tout.
- Mais… elle est gentille.
- Gentille ? En choisissant de t’ignorer et de reprendre son livre, de se plonger dans l’univers de ce bouquin débile pour ne plus y penser ? En choisissant de ne pas répondre à tes sentiments ? Ce qu’elle a fait est lâche. Elle a choisit la facilité pour ne pas se compliquer la tâche. Cela prouve bien qu’elle pensera toujours à elle avant toi. **

Lyo se laisse tomber par terre et fait tomber une bouteille de shampoing au passage, le bruit résonnant sur le carrelage blanc. Il se repli sur lui-même s’enlace dans ses propres bras. Il recommence à chialer comme une gosse. Ma première réaction fût de l’exaspération puis ensuite… le regret. Je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il y tient tant à cette gamine. Mais il a l’air de s’y être attaché. Vaudrait-il mieux que je mette fin à leur relation tout de suite… ? Ou es-ce mieux d’attendre… ? Quelle sera la pire décision ? Mince je ne sais pas quoi faire… Lyo se cache toujours le visage entre ses genoux lorsque j’entends la poignée de la porte tourner… Angie est-elle entré dans la salle de bain ? Je ne sais pas… je ne vois pas de là où je suis… Merde. Que faire… ? Que faire bordel ? Réfléchis Kyo… Réfléchis… Hum… Peut-être qu’un jour je ne serais plus là… Dans ce cas là, si Lyo est tout seul… non j’ose pas imaginer ce qu’il adviendra de lui. Mais d’un côté, la laisser toucher à Lyo est insupportable… Peut-être… Peut-être que je peux fermer les yeux… pour cette fois… Non, ça je ne le peux pas… Alors… je la surveillerai, et petit à petit j’amènerai Lyo a être méfiant vis-à-vis d’elle. Petit à petit il s’en éloignera de lui-même… Oui… c’est ça la solution. Il faut qu’il s’en rende compte lui-même.

J’entends Lyo renifler avant de lui demander pardon et de lui dire qu’il peut faire ce qu’il veut, s’il m’écoute, et s’il fait attention à la moindre chose que je lui dirai. Car « elle ne t’aimera jamais réellement » mais que ce n’est pas grave car « je suis la personne qui compte le plus pour toi, car MOI, je serais toujours là ». Il chuchote un faible « d’accord » et se relève pour se retrouver contre Angie,qui était juste à l’entré de la pièce. Il s’essuie les yeux d’un revers de la main et j’ai le temps de sentir la douceur de la peau lisse de sa main entrer en contact avec la tièdeur de ses larmes. Lyo tu pleures vraiment pour rien. Faudrait que tu deviennes plus solide merde quoi. Il frotte sa main contre son pantalon puis il se jette littéralement contre Angie. La prenant toute entière entre ses bras. Elle est si fine qu’elle parait encore plus fragile que lui. Il passe ses mains dans son dos, froissant ses vêtements pour la serrer le plus fort possible contre lui sans l’étouffer et il continue de gémir légèrement, cachant son visage dans le cou de la brune. Au bout de cinq minutes il ne la lâche toujours pas. Respirant son odeur et la chaleur de son corps. Un frisson le parcours alors tout entier et, sans la relâcher le voilà qu’il se met à parler…

- J’ai… j’ai froid Kyo.

Mes pensées sont stoppées net durant un instant, comme lorsque l’on sent que notre cœur a arrêté de battre pour un instant seulement. Pourquoi s’est-il adressé à moi ? Je ne le comprends pas. Je vis chaque secondes de son existence, et je ne parviens toujours pas à le comprendre. Les sentiments de Lyo seraient-ils beaucoup plus compliqués qu’il n’y parait ? Dit-il réellement ce qu’il a envie de dire au moment où cette envie lui prend ? Non, Lyo n’a jamais fonctionné comme ça. Habituellement il garde tout pour lui. Peut-être qu’aujourd’hui il a décidé de craquer. Comme moi. On est pareil tout les deux. Mais moi, je suis énervé. Tout allait si bien. Personne ne s’approchait de lui... Il ne se confiait qu’à moi. Il n’avait que moi. Et jamais, jamais il n’aurait fait ça avant. Jamais il n’aurait eut l’air à ce point là perdu, dans les bras d’une fille.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyMar 6 Juil 2010 - 1:12

Citation :
Oh ! oui, dit le Petit Chaperon rouge, c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, là-bas, à la première maison du Village. Eh bien, dit le Loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. Le Loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noise...

Angie s'arrêta, intriguée par Lyo, qui avait eu un soudain mouvement brusque. Que venait-il de se passer ? Il semblait aussi surprit qu'elle. Il ne savait pas lui non plus. Son sursaut devait avoir un rapport avec Kyo. Le jeune homme s'esquiva bien rapidement :


- Ex… excuses moi deux petites minutes…


Angie hocha de la tête, mais il n'y prêta pas attention, fonça dans la salle de bain. Claqua la porte derrière lui. Que se passait-il à présent ? Ils devaient avoir un conversation. Était-ce à propos d'elle ? Kyo lui était apparu comme quelqu'un de très méfiant, protecteur. Un protecteur ayant trouvé son protégé. Un flot ininterrompu d'émotions vibrantes se déversaient de la salle de bain.
Angie se sentait criblée de sensations, à culminant la peur. Peur, curiosité, interrogation, questionnement. Nous sommes tous des personnes en questionnement, il faut toujours se remettre en question perpétuellement pour progresser, pour évoluer. Arriver à voire les choses sous des angles, des points de vus différents, des extrêmes, pour s'assagir. Mais dans leur cas, ces interrogations s'apparentaient plus à des tourments qu'autre chose, des peurs, des questions toujours en suspens, leur tournant autour, les rongeant, les hypnotisant jusqu'à l'effondrement total.
L'autodestruction incontrôlé. Elle ne savait comment les aider. Pourtant, ils semblaient tellement perdus. Elle, habituée à être considérée comme un point de repère, une aide toujours présente dans la tempête, se sentait comme rejeté. Il ne voulait pas d'elle. Et même, ils ne voulaient pas d'elle. Ils ne voulaient dépendre d'elle et de tout ce que ça entraînait. Elle ne savait que faire.
Ils étaient comme un point d'interrogation dans une vie de certitude. Certitude concernant la position à adopter, les paroles qui rassurent, celles qui consolent, ce qui aide et ce qu'on attend d'elle. Mais cette double identité, le fait qu'ils dépendent l'un de l'autre, c'est comme si elle était à moitié aveugle. Elle voit un côté avec perfection, mais l'autre, totalement différent, contraire sans être opposé, est là, invisible pour elle. Alors qu'une partie est visible, l'autre est comme l'inconnu de l'équation qui serait capable de modifier l'équation en elle-même. Comment est-ce possible de résoudre une équation dont les membres sont en perpétuel changement ?
Angie était totalement dépaysée, elle ne se serait jamais attendue à voir ce genre de cas. Pourtant, elle se devait de faire quelque chose. Se basant sur ce qu'elle savait déjà de Kyo, il fallait qu'elle fasse tout ce qu'elle pouvait faire. Oui, sa vocation était vraiment d'aider les autres. C'était le sens de la vie. Et si elle n'arrivait pas à les aider, même si elle faisait son maximum, elle le regretterait toujours. Elle avait un petit bout de temps devant elle, mais le plus vite serait le mieux. La petite était un petit peu perfectionniste sur les bords.
Elle devait faire quelque chose. Maintenant. Ne jamais abandonner, ne jamais renoncer. Angie se leva, se dirigea devant la porte de la salle de bain d'un pas résolu, posa une main ferme sur la poignée, mais hésita un quart de seconde avant de tourner. Cet instant suffit à casser sa volonté, à l'empêcher de franchir la porte.
À la place, elle hasarda quelques appels peu énergiques : "Lyo !" dit-elle, la voix tremblant légèrement, comme une maison dont les fondations vibrent, secouées par une violente tempête, un orage dévastateur. "Lyo ! répéta-t-elle. Réponds-moi !" Il ne le fit pas. Il semblait trop absorbé, trop occupé. Un bruit mat résonne, froissement des tissus. Un bruit de chute. Tombé, le petit Lyo ? N'y tenant plus, sa peur regonflé par ce soudain évènement, sa main s'agrippe à la poignée et la tourne d'un coup sec, révélant la pièce. Et du même coup le petit corps recroquevillé entre le lavabo et la baignoire, un shampooing gisant à son côté.
Agité de tremblements. Angie est paralysé par les même sentiments qui l'ont fait chuter, doublés des siens. La jeune fille tombe à genoux à son côté. De la paume de sa main, d'un geste souple, lui caresse ses cheveux soyeux, les remets en place, en ordre. Il ne réagit pas. Elle se doute qu'il n'a même pas conscience de sa présence. Et se concentre sur des émotions positives, essayant à tout prix de les lui transmettre. Car oui, ses émotions sont sensées être communicative. Mais un épais brouillard obscure formant ses pensées crée un mur empêchant toute transmission. Soudain il renifle. Se calme. Chuchote un mot que la jeune fille ne parvient pas à entendre. Qu'importe. Elle se relève, bientôt imitée par Lyo.
Il paraît surpris de la voir aussi proche. Il essuie ses larmes chaudes d'un revers, elle sourit, triste. Aussi soudain qu'imprévisible, il se jette littéralement dans ses bras. Fonce sur elle, l'enserre de toutes ses forces. Saisit de ses deux mains son t-shirt, l'obligeant à se serrer contre lui.
Pourtant, ce n'est pas elle qui partirait. Elle lui rend son étreinte, la tête plongée dans ses cheveux qu'encore peu de temps auparavant elle effleurait du bout des doigts. Ses frêles bras enserrent sa tailles, des filaments magenta viennent caresser ses épaules et son corps. Elle a l'impression de partager son aura. Étrange.
Le contact se prolonga. Angie profita de cet instant, sentit contre sa poitrine son torse chaud, ses bras qui lui semblaient tellement puissant par rapport aux siens. Elle se sentit brindille, et pourtant s'efforçait de le protéger. De qui, de quoi ? Ne le sait pas, à ce moment ces espoirs lui semblent vains, et même insensés. C'est le roseau qui veut aider le chêne, c'est la souris qui veut protéger l'éléphant du soleil... Que cherchait-elle exactement ? Elle ne pouvait rien faire, elle se sentait tellement inutile... Une tristesse mélancolique l'envahit.



- J’ai… j’ai froid Kyo.



Angie resserra l'étreinte. Comme si elle voulait faire corps avec lui. Sa joue vint frotter la sienne. Elle se sentait bête. De vouloir l'aider sans savoir quoi faire. Et se sentait nouveau-né qui débarque et expérimente les nouvelles sensations. Un contact humain, la chaleur, la douceur de sa peau. Une autre personne qui éprouve des sentiments, tu ne sais pas quoi, mais tu dois les prendre en compte.
Une véritable leçon de vie. Et la seule façon qu'elle trouva de l'aider, c'est de se ficher de ce qu'il voulait puisqu'elle ne le savait pas exactement, et de faire ce qu'elle avait envie de faire. Il serait bien assez grand pour savoir si ça lui convenait et pouvoir dire non. Il saurait dire non, elle en était sûre. Et ce qu'elle savait également, c'est qu'il y avait bien quelque chose qu'elle brûlait de faire depuis tout à l'heure, et qu'elle savait que dans d'autres circonstances elle n'aurait jamais osé. Mais bon, elle était aveugle, autant en prendre parti.
Elle appuya ses bras encore quelques instants contre son dos, profitant du moment avant de l'interrompre et de s'éloigner de lui. De quelques centimètres seulement. Elle apprécia son visage quelques secondes, la douceur de ses traits pourtant rougis de larmes. Ses cheveux ébouriffés sentant la pêche. Le doux arrondi de son cou. Sans s'en rendre compte, elle avait franchit le pas et les lèvres d'Angie étaient déjà posées sur celles de Lyo. Elle fit légèrement durer le baiser, et en profita d'autant plus de la saveur que le précédant n'avait pu être apprécié à sa juste valeur de par sa spontanéité et sa brevetée.
Cerise, toujours. Il avait les lèvres lisses. Elle ferma les yeux au moment de rompre le contact suffisamment prolongé. Non pas de gêne, ou de honte. Elle assumait parfaitement son acte et tout ce qu'il entraînait. Aussi étrange que cela puisse paraître. Ce qu'elle désirait était juste de prolonger cet échange dans son imagination, faire durer le plaisir pour ainsi dire.
Ses paupières s'écartèrent. Révélant ainsi ses yeux chocolats, ouverts sur le visage du garçon. Très lentement, elle enfouit à nouveau son visage dans le creux du cou le Lyo. S'enivra de son odeur. Elle était à l'aise, étrangement. Elle murmura :



- Tu as un peu plus chaud maintenant ? Je ne suis pas Kyo, mais je veux bien te réchauffer si tu le veux bien.


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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptySam 11 Sep 2010 - 14:40

Hors RP :Bon je préfère te prévenir, c'est un rêve ce rp, du moins en partie, et c'est du gros délire, un coup l'action est centré sur Kyo, un coup le personnage narrateur devient Lyo. N'hésite pas à me demander tout ce que tu comprends pas.


« Je ne suis pas Kyo ». Cette phrase résonna dans ma tête des centaines de fois, autant de fois que le gamin se la répétait puis… j’ai sentis Lyo tomber en avant, sur Angie, j’ai entendu le lit craquer sous leur poids réuni, j'ai aussi sentis les lèvres de Lyo tressaillir, j'ai compris qu'il utilisait la formule pour me donner le contrôle du corps mais… le décor changea.

Je ne savais pas où j’étais, je ne saurai vous dire d’où je regardais la scène, je ne savais pas non plus d’où le son me parvenait, je ne savais même pas si j’avais conscience des odeurs, et du vent qui balayait la plaine. Je ne sais pas comment j’avais atterris là, je ne sais pas pourquoi je courrais, je ne savais même plus comment je m’appelais…


A un moment j’ai basculé, j’avais du me heurter à une déformation du sol, un nid de poule sur la petite route. Quand je me suis relevé, la scène avait encore changé… Un train venait de me passer devant et j’en avais carrément tremblé, à cette vitesse je n’aurai pas dû avoir le temps d’identifier qui que se soit à l’intérieur du wagon, mais il y avait une fille, brune, au teint maladif mais qui souriait, à l’intérieur. Je ne pense pas qu’elle, elle m’est vu. Je la connais… je crois. Oui je l’ai déjà vu ! Mais qu’es ce que je faisais là déjà…? Ah oui, il fallait que j’aille chercher Kyo ! Pour qu’on aille tous les deux apporter des gâteaux à grand-mère ! Grand-mère, elle habite dans une graaande forêt, et elle habite tout au bout, dans une petite maison perdu dans l’endroit le plus sombre de la forêt… alors je peux pas y aller tout seul… j’ai besoin de Kyo. C’est qui Kyo… ? Ben Kyo c’est… c’est un ami… oui c’est ça ! C’est un vieil ami, il me ressemble beaucoup mais il est plus grand que moi… et il est plus sûr de lui. Bref, il faut que je le retrouve ! Mais je ne sais pas où il est… surement quelque part dans la ville… ah j’ai compris, c’est pour ça que je courrais, et c’est pour ça aussi que je n’ai pas vu que le train arrivé. Dire que j’aurais pu me faire écraser… Il aurait été là, Kyo m’aurait passé un savon pour sûr !


Je sortais du petit magasin, je venais d’acheter quelques provisions pour faire à manger ce soir à Angie. Angie c’est qui ? Je crois que c’est ma petite sœur… non ? Ce n’est pas ça ? Pourtant elle est plus jeune que moi, beaucoup plus jeune, et je ne m’intéresse qu’aux femmes de mon âge… alors si c’est pas ma sœur je vois pas qui c’est. Putain j’ai l’impression d’avoir bu, je souris comme un abruti à tous les passants que je croise, j’ai même demandé le numéro à une charmante jeune femme que j’ai croisé en chemin… son nom…? Misère je sais plus… Syn… Syndel je crois… J’sais plus. Puis au pire je l’a rappellerais ce soir et je lui redemanderais son nom. Oh qu’es ce que je tiens dans la main…? Une bouteille de… arf j’arrive pas lire. C’est écrit trop petit. Bon j’ai toujours mes boites de nouilles instantanées ? Oui elles sont là, in my hand ! C’est bon je peux rentrer à la maison. Mais… c’est où la maison déjà ? Bordel. Quelqu’un vient de me bousculer. Je regarde devant moi mais je ne vois rien, jusqu’à ce que je baisse légèrement les yeux et là je reconnais un sourire que j’appréhende.

« Qu’es ce que tu me veux encore le mioche ? »

Oulala… il a pas l’air de bonne humeur aujourd’hui, il a sans doute eut des problèmes avec sa copine… il a une copine ? Ben oui je crois… a 25 ans tout d’même… ils sont même fiancé… faudra que je lui demande à quand l’mariage ! Mais là ya plus important : faut aller chez mère-grand.

«  Kyo Kyo Kyyyyyyooooo !!! Ça te dit d’aller te promener dans les bois de Notre Dame ? 
- Hé ?
- J’dois aller apporter ce panier de muffins à grand-mére ! 
- Tu peux pas te débrouiller tout seul ? 
- Mais… il y a des loups dans la forêt… 
- Donc tu préfères qu’il y est un plus gros steak avec toi qui vienne c’est ça ? »

On s’est alors retrouvé le soir devant l’entrée de la forêt, c’est interdit d’y aller, y avait même un p’tit panneau qui disait « attention loup garou affamés, ne pas entrer ». On l’a vu, mais on a quand même passé les barbelés électrique. Ben oui, sinon mamie elle va mourir de faim si on lui amène pas le dessert !!! J’ai regardé à ma gauche, Kyo portait un énorme sac à dos, alors je lui ai demandé ce qu’il y avait dedans.

« Un gros steak haché… Juste au cas ou. »

Ben quoi ? Logique non. Si on rencontre une grosse bête velue, j’aurai plus qu’à lui jeté la barbaque et c’est bon, ça sera mon meilleur pote. Sauf si elle en redemande, là par contre j’aurai plus qu’à lui découper Lyo en petits morceaux. Pour ça que j’ai aussi glissé un hachoir dans le sac à dos. Tout me paraissait d’une logique sans pareille jusqu’à ce que j’entende la voix frêle d’Angie. On venait d’atteindre la porte de la maison et elle venait de nous ouvrir la porte. Lyo cria « grand mère » et il la serra dans ces bras. Là j’avoue que y’avait quelque chose de pas très très normal, mais rien de bien grave, juste que la situation me contrariait un petit peu. C’est quand Angie et Lyo se mirent à danser avec des louveteaux au milieu de l’océan et entre des requins marteaux que je me dis que non, je ne comprenais plus rien du tout. Plus rien n’avait de sens. Mais, y avait-il déjà eu un sens à cette existence…?

J’ouvris grands les yeux et je me relevais. J’étais couché sur un lit qui n’était pas le mien, la lumière était faible, seule la lampe de chevet était allumé… Je regardais tout autour de moi, j’étais réellement pommé… je me rendis compte que je venais de rêver. J’avais dû m’endormir… Mais pourquoi j’étais toujours dans la chambre de…

- An…gie ? Aaaaaaaaaaaaaaah !!!

Je me collais au mur, il n’y avait pas deux secondes, elle était juste à coté de moi, assise sur une petite chaise, attendant patiemment que je me réveille, ou plutôt attendant que Lyo se réveille. Pas de chance, c’est moi qui avait à présent le contrôle du corps.
Que dire dans de telles circonstances…? Hum...

- Désolé Lyo a dû s’endormir. Là il dort encore. Enfin je crois, en tout cas il ne parle pas. Je ferais mieux d’y aller, avant que les surveillants ne circulent dans les couloirs… Le couvre feu a été donné je suppose ? Quelle heure est-il ?
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyLun 13 Sep 2010 - 19:36

La chaise se faisait dure, mais Angie n'en avait cure. Les heures passaient, silencieuses et régulières, douloureuses pour le frêle corps de la jeune fille. Pourtant, elle ne bougeait pas. Immobile, elle était là, ange protecteur veillant sur son protégé. Ou ses protégés dans le cas présent.
Elle avait employé son temps à réfléchir à ce qu'elle pouvait faire pour Lyo et Kyo, mais elle n'était arrivée à rien de bien concluant, et s'était contentée d'observer le temps qui passe et le corps d'endormi, en attendant l'éveil.
Puis, soudain, un mouvement. Faible, du côté de la paupière gauche. Ça remue, ça cligne, ça bouge. Il est réveillé, son œil gauche s'entrouvre. Action, réaction, mais pas celle attendue. Il cria, comme réellement terrifié. Dans son élan, il bondit et se colla contre le mur, c'était devenu un petit animal pris en chasse, faisant tout pour sa survie.
Kyo -car c'était lui, elle le savait grâce à son aura, d'un gris métallisé- , péniblement, tenta de reprendre ses esprits et de justifier sa brusquerie :


- Désolé Lyo a dû s’endormir. Là il dort encore. Enfin je crois, en tout cas il ne parle pas. Je ferais mieux d’y aller, avant que les surveillants ne circulent dans les couloirs… Le couvre feu a été donné je suppose ? Quelle heure est-il ?

Amusée, Angie le regarda avec un petit sourire au coin des lèvres. Sans rien répondre, elle se leva, le dos encore endolori, et alla ouvrir tout grand les rideaux de la chambre.
Aussitôt, une lumière grisâtre se déversa dans la chambre. La faible luminosité d'un matin orageux avait pénétré la pièce, l'éclairant au possible.
Elle revint auprès de Kyo, et lui dit tranquillement :


- Ne t'en fais pas pour le couvre-feu, il est fini depuis longtemps, il est neuf heures passé. Mes colocataires se sont réveillées et sont reparties il y a une heure environ, je leur ai dis que tu t'étais endormi et que je ne voulais pas te réveiller, elles ont compris. Tu as bien dormi...

Angie se leva, prit un sac en papier posé sur son bureau, en sorti la pomme verte et le croissant qu'il contenait, le posa sur l'assiette qui hier soir contenait la tartelette à la fraise (mais propre maintenant, hein), s'empara aussi d'une bouteille d'eau fraîche et alla amener tout ça à Kyo. Elle déposa le tout à côté de lui, avec beaucoup de précautions, puis alla se rassoir sur sa chaise. Elle compléta avec quelques paroles :

- Voilà un petit déjeuner si tu veux. Anastasie est allée chercher un petit déjeuner, pensant que tu aurais sûrement faim. Ne t'en fais pas pour moi, j'ai déjà mangé ma part.

La jeune fille inspira un bon coup, puis se frotta ses yeux gonflés de sommeil du revers de la main. Elle n'était pas très en forme, après une nuit blanche sur cette petite chaise, mais ça va, elle en avait vu des pires. Il fallait qu'elle assure, dans une demi-heure, les cours reprenaient. Il ne fallait pas qu'elle s'écroule, ni se perde.
Encore à moitié plongée dans ses pensées, elle continua, et dit, à plus pour elle-même que pour Kyo :


- J'ai pas fini de lire l'histoire hier, tant pis. On n'a plus beaucoup de temps, je pense que tu voudras aller prendre une douche et te changer avant de retourner en cours... Une autre fois, va.
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MessageSujet: Re: Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]   Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie] EmptyJeu 11 Nov 2010 - 15:50

Ce n’était pas comme cela que je voulais que ça se passe. Et, en plus c’est de sa faute. A elle. A elle qui venait gentiment de déposer un petit déjeuné à coté de moi, sur le lit. Je pivotais seulement la tête et regardais le croissant, et, malgré l’air approbateur de mon estomac, (et ce d’un point de vue strictement sonore) je n’y touchais pas. Quelque chose n’allait pas. Quelque chose me déplaisais là dedans et m‘irritait fortement. Je détournais mon regard et reportais mon attention sur Angie. Elle ne me regardait pas mais elle parlait. Et moi je la fixait de mes yeux les plus noirs sans qu’elle ne les voient, et sans que je le veuille, en essayant de voir s‘il oui ou non, elle s‘adressait à moi. C’était plus fort que moi. Il y avait quelque chose de chaud qui coulait dans mes veines. Quelque chose en ébullition qui circulait jusqu’au bout de mes doigts. Quelque chose qui ressemblait à de la haine. Quelque chose qui avait un arrière gout de honte et de gêne. Quelque chose qui m’énervais au plus au point et qui me faisait serrer les poings. Elle, elle était encore plus pâle que la veille. C’était en train d’atteindre un stade critique, pour ne pas dire « stade zombiatique ». Elle avait un teint cadavérique. Un rictus mauvais parcouru mon visage. Méprisant sans même chercher à l’être, je lui dis ce que je pensais :

- T’aurai dû nous réveiller.

Elle ne dit rien. C’est à peine si elle releve la tête pour me regarder dans les yeux. Peut-être n’avait-elle pas entendu, après tout, on aurait dit qu’elle allait s’écrouler à tout instant. Je me lève du lit, elle est assise sur la petite chaise. Elle a l’air minuscule. Sous son air interrogateur je prends le petit croissant, la pomme verte et la bouteille d’eau et les repose sur la petite table. Elle a l’air trop fatiguée pour trouver quoi dire, et tant mieux cela me facilite la tâche. Ce n’était pas comme cela que je voulais que ça se passe. Ils ont encore tout gâché. J’ai envie de frapper dans quelque chose. Il faut que je sorte d’ici et le plus vite possible. Avant que Lyo ne se réveil. Tiens… Je pourrais en profiter… qu’il dorme.

- Je te l’ai dis non ? Je ne te ferais jamais confiance.

Nouveau silence. Je vais le briser lui aussi. En mil morceaux. Je vais l’éclater d’un claquement de doigt et ça va pas trainer. Ça va faire du bruit et je veux que ça résonne dans sa tête. Faut que je m’attaque à quelque chose. Et je ne peux le faire que tant que Lyo sommeil encore. Mais, si je crie, Lyo va se réveiller.

- Bon !

Je m’avance vers elle. Je dépose sur ses épaules mes deux mains, puis mes mains descendent et voilà que je la porte sans lui demander son accord.

- Je peux pas te laisser dans cet état quand même.

Je la dépose sur le lit. Et d’un claquement de doigt une couverture apparait et flotte lentement pour retomber et la couvrir entièrement.

- Tu ne devrais pas aller en cours. Du moins le matin. Les profs t’enverraient à l’infirmerie en moins de deux. Alors tu vas rester ici. Compris.

Le compris n’est pas une question. C’est plutôt, comme si j’avais accentué ma phrase avec plusieurs points d’exclamations, sans que mon ton ne s’élève et cela rendait mon ordre que plus fort.

- Lyo reviendra certainement te voir. Je veux que tu me prouves que tu es capable de ne pas y toucher.

Sans même un au revoir, sans même un signe amical, juste en lançant un regard mauvais sur le croissant qui me fais en fait tant envie, je recule et…. Me voilà derrière la porte sans même l’avoir ouverte. Je n’entends pas Angie bouger de l’autre côté. Peut-être va-t-elle choisir de m’écouter ? Boarf. Elle a intérêt. Bon. Je me glisse entre les couloirs sans tomber sur le moindre surveillant, niquel. L’est doué le Kyo. Et le voilà dans sa chambre. Mais… ce n’étais pas comme cela que je voulais que ça sa passe…
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Maman lis moi encore une histoire ! [PV Angie]

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