La naissance des vampires viendrait d'une légende remmontant à la création du monde, et plus particulièrement de celle d'Adam et d'Eve. Adam fut conçu à partir de la glaise du Paradis, Eve de l'une des côtes du premier homme. Mais avant Eve, il y eut Lilith, créée également avec la terre de l'Eden. Lilith fut la première femme d'Adam, et aussi la première exilée du Paradis. En effet, si Adam était obéissant, Lilith était particulièrement imprévisible et surtout très curieuse. Dépassé par un esprit aussi propice au Mal et au péché, Dieu la renvoya de l'Eden et l'exila dans les terres de Nod, en Orient. Nourrit par une haine sans fin envers le Seigneur, elle engendrera chaos, répendra le sang sur son chemin, ce durant des années. Puis arrivera le jour où elle se sentira seule.

Pendant ce temps, Eve mange le fruit défendu, les deux se retrouvent expulsés de leur univers merveilleux, débarquent sur Terre et mettent au monde deux enfants, Caïn et Abel. Caïn était l'aîné, le cultivateur, et Abel le berger. Ce dernier fut le préféré du Seigneur, ce qui rendit Caïn jaloux. Poussé par son envie, il tua son frère et fut maudit de la main de Dieu. Exilé en terres de Nod lui aussi, il rencontre Lilith durant son voyage sans but. La femme le prend sous son aile, fait de lui son amant. Et bien malgré l'apparition d'anges à plusieurs reprises face à lui, Caïn refusa à chaque fois de s'excuser devant Dieu pour trouver son pardon. Puis Lilith lui offre son sang à déguster, Caïn en fait de même. De ce mélange naît le premier vampire : Caïn.

Ainsi, le couple vécut dans la mort et la destruction pendant des siècles. Mais un jour, Lilith disparut. Nul ne sait ce qu'il advint d'elle. Ce qui est certifié, ce fut que Caïn se retrouva seul, et décida de procréer à son tour. Il infanta nombre de vampires qui eux-même en firent autant, jusqu'à s'établir dans un nombre plus ou moins défini, raisonnable. Pourtant, dans le monde, la race a toujours tendance à proliférer, de par la facilité de reprodution qui lui appartient.

Aujourd'hui, les vampires ne sont plus ce qu'ils étaient il y a de cela des siècles. Physiquement, leur peau est moins blafârde, leurs dents n'apparaissent que sous l'emprise de l'hémoglobine et peuvent se rétracter, sinon, ils sont comme n'importe quel humain. Toujours quémandant du sang pour entretenir leur survie et leur corps immortel, ils ne craignent désormais plus les croix, l'ail, les pieux dans le coeur ni la lumière du jour. Même, certains affectionnent tout ces anciens moyens d'extérmination. L'ancienne rivalité entre les lycanthropes et les vampires n'est plus, ou seulement dans les esprits les plus vieux jeux, et les deux races peuvent très bien s'entendre. Encore plus surprenant : il n'est pas rare de croiser un vampire qui regrette sa condition, et aimerait ne pas faire partie de cette caste maléfique. Généralement, ce sont les humains transformés qui dépriment de cette manière, mais de plus en plus de vampires dit de sang purs (provenant d'une lignée de vampires) ne portent pas leur race dans leur coeur.

Il était une fois... Des mages très puissants en manque de distraction. Ils s'ennuyaient ferme. Alors ils décidèrent d'expérimenter de nouveaux sortilèges, bénéfiques comme maléfiques. À force de patience, ils parvinrent à obtenir une formule des plus intérrèssantes. Avec ceci, ils avaient la faculté de se changer en animal. Ravis de leur découverte, ils l'essayèrent sur leur propre corps, et ainsi, chacun pu se transformer en l'animal qui lui correspondait le plus. Malheureusement, ce sort puisait ses sources dans les racines même de la négation, et sous apparence bestiale, les plus bas instincts des mages les envahissaient. Et même si en dehors de leur corps animal les sorciers se rendaient compte de leurs délits, une étrange envie de recommencer les tirraillaient. Durant leur transformation, leur esprit ne répondait point, et ils se laissaient aller au meurtre, à la domination. Jusqu'à ce qu'un jour, ils ne soient plus maître d'eux même. La folie s'était immicée en eux, et ne lâcherait pas son emprise.

Devenus maléfiques, les sorciers se mirent à dos une sorcière blanche, légendairement connue pour sa force et sa pureté. Traqués par cette dernière, les mages fuyaient comme ils le pouvaient, toujours en semant le désordre sur leur passage. Mais un jour, un des métamorphes, le seul capable de se transformer en loup, se retrouva nez à nez avec cette sorcière, qui lui jeta un sort. Elle le condamna à se transformer à chaque pleine lune, et seulement à la pleine lune. L'abandonnant à son sort, la sorcière blanche se mit en quête des autres mages, qui ne se manifestèrent plus jamais, et ce sans que personne ne sache ce qu'il leur arriva par la suite.
Le sorcier-loup, prisonnier du sortilège, vécut de la sorte durant des années, passant de l'homme à la bête sans aucun contrôle. Une nuit, pendant une attaque sous la lune à son apogée, il mordit un humain sans l'achever. À sa grande surprise, celui-ci hérita des gènes à moitié loup de son agresseur et à son tour, se transforma en loup à la pleine lune. C'est de cette manière que les loups-garous, dans leur nom le plus familier, se multiplièrent.

Depuis, les lycanthropes sont présents dans de nombreuses histoires et légendes, comme celle de la bête de Gévaudan, en France, relatant l'histoire d'une bête ayant massacré nombre d'enfants et de femmes de 1754 à 1757.
Aujourd'hui, les loups-garous ont évolués, la puissance du sortilège de la sorcière blanche s'étant affaiblie depuis son déclanchement. Les lycanthropes peuvent se transformer en loups n'importe quand, pour un peu que leur don soit entièrement maîtrisé. Sinon, au contraire, l'instinct de loup prend le dessus, et le contrôle n'existe plus. Aussi, l'histoire comme quoi l'argent les ferait flancher n'est que foutaises, et ils peuvent mourir comme n'importe qui d'une balle dans le coeur ou dans la tête, du moins sous forme humaine. Cependant, ils sont agiles et robustes, et une fois transformés, que le don soit canalisé ou non, ils restent des ennemis redoutables et dont il est difficile de se débarrasser. La rivalité qui opposaient les vampires aux loups-garous n'est plus, ou demeure silencieuse chez les personnalités vieillottes, et ce n'est plus un miracle de voir ces deux races cohabiter, et même, devenir amis ou plus si affinités. Concrètement, leur apparence humaine n'est pas réglementée. Peut-être parfois, les yeux gardent des traces du loup, et les hommes ont tendance à voir leur pilosité accrue au niveau de la barbe et de la moustache, éléments qu'il reste tout de même rare à aperçevoir. Le corps animal, lui, varie : il peut être plus massif que la moyenne, avoir un pelage très différent au niveau des couleurs, du poil... Généralement, rien n'est prédéfini.

Descendants d'Adam et d'Eve, du singe, ou d'autres choses. Les humains sont les résidents de ce monde les plus mystérieux sur le plan antérieur. Personne ne sait réellement d'où ils viennent, ni qui les a créé, ni quoi que cela soit d'autres. Certains affirment qu'ils auraient été créés par Dieu, d'où le mythe proprement célèbre. D'autres, plus terre à terre, conçoivent leur arrivée grâce aux animaux, par le procédé de l'évolution. Toutes ces théories sont plausibles. Mais voiçi la véritable histoire de l'humain.
Les humains sont apparus quelque part dans l'espace, loin de la Terre qu'ils considèrent à l'heure actuelle comme leur. En réalité, l'entité qui les a généré, inconnue, cherchait selon des notes retrouvées complètement par hasard à créer des jouets vivants. Des marionettes capables de se mouvoir de leur plein gré, et ressemblant énormément à un être vivant. Après plusieurs tentatives qui se soldèrent toutes par un échec cuisant, le Créateur, comme il se nomme dans les notes, trouva enfin le moyen de parvenir à ses fins. Le projet semblait concorder avec tout ses critères de réussite, et il n'en était pas peu fièr. Il décida d'en produire une quantité phénomènale, et de les commercialiser. Une fois mise en place, la vente des marionnettes fut un succès. Malheureusement, ces pantins dotés de raison en eurent assez pour se rendre compte de leur condition, et de la rejeter. Ils se réunirent en comité acceuillant, et décidèrent de renier leur origines et de s'enfuir. Une fois le plan mis à exécution, ils s'exilèrent sur la seule planète où leur vente n'eut pas lieu parce que très peu habitée : la Terre.
Réfugiés, ils vivaient dans la discrètion la plus absolue sans attirer le regard vers eux. Encore dépendants de certains éléments auxquels ils n'avaient pas accès dans cette liberté, leur espèrance de vie s'était amoindrie jusqu'à devenir infime, et faisait craindre l'extinction de leur nouvelle race. Leur premier objectif était de coloniser leur nouvelle terre, et de devenir plus robuste physiquement. Ils commencèrent alors à se reproduire, de plus en plus. La prolifération était aisée à gagner, étant donné la facilité procréative que le Créateur leur avait offerte même si, il faut l'avouer, il ne pensait pas que cela leur serait utile. Ainsi, leur race s'étendit très vite, et devint massive en à peine quelques années et ce, à l'encontre des nombreuses morts à déplorer. Enfin devenue nombreuse, la race décida de faire effacer leur passé de "jouets". Débuta alors une histoire décidée par les plus sages contant des antécèdants plus glorieux, qui fut conté dès lors aux générations nouvelles.
Ce procédé dura encore des siècles, si ce n'est des millénaires. À chaque génération, l'histoire évoluait, et chacun la racontait selon ses désirs. Des dérivés naquirent sans que cela ne pose de problèmes, les humains ne se préoccupant guère de la certification de ces dires sachant très bien que les plus vieux n'étaient plus là pour leur apporter une quelconque confirmation. De fil en aiguille s'enchaînèrent plusieurs évènements : Tout d'abord, les humains voulurent étendre leur frontières encore plus, ensuite, poursuivre la colonisation, atteindre une espèrance de vie plus élevée, gagner dans le domaine technologique... Certains clans se formèrent, et la guerre débuta entre eux. Après, les nouvelles races firent leur apparition, donc ce fut un combat contre les autres castes... Relation de cause à effet.
Certains épisodes marquèrent l'histoire de manière indélébile, comme l'Inquisition, créée par l'Eglise consistant à extérminer toutes les personnes suspectées d'être des sorcières, des créatures du Diable. À noter aussi les deux Guerres Mondiales, fléaux internationnaux entre humains principalement -mais qui touchèrent aussi bien les humains que les autres races-, mais aussi le massacre des Templiers par Salomon, guidé par un groupuscule de démons envoyés par Satan camouflés sous une couverture d'alchimistes qui le mettaient en garde contre la cupidité des Templiers, qui n'étaient nul autre d'un rassemblement d'anges sur Terre. D'autres récits pourraient être cités, mais il y en aurait trop. Tout s'enchaîna durant un temps infini, pour parvenir à nos jours.

À l'heure actuelle, les humains sont ceux qui peuplent en plus grand nombre la Terre. Malgré tout, c'est aussi la race la plus faible, ne possédant aucun dons particuliers. Par contre, c'est une caste très variée, ce sur tous les plans : physiquement, aucun codes précis n'est à décréter, et c'est cette apparence qu'ont choisi toutes les castes pour se faufiler dans la masse. Mentalement et émotionnellement parlant, chacun est libre d'être comme il le souhaite. Enfin, même si généralement, les humains ne possèdent aucun pouvoirs, il est de plus en plus fréquent d'en voir certains échapper à la règle. Aussi, ce sont les seuls à pouvoir accedèr à une autre race. Par exemple, s'ils se font mordre par un vampire ou par un loup-garou, ils peuvent en devenir un. Malheureusement, cette race est aussi la plus cruelle, par sa diversité, excluant toutes autres castes qui ne correspondraient pas à leur modèle. Ils sont sans le savoir la première cause d'extermination des autres races à cause de leurs chasses ayant marqué toutes les époques. Considérés comme neutres, les humains ne manquent pourtant pas de malfaisance lorsqu'ils la conçoivent nécéssaire, ce qui arrive très souvent. C'est sans doute pour cette raison que les humains sont devenus les proies préférées de toutes les races existantes.

Une race provenant des humains, car directement créée par eux, ou plutôt par certains d'entre eux. Le berceau des premiers adeptes de la sorcellerie moderne se trouve être un petit groupe de... femmes. Et oui, les premiers sorciers étaient en vérité des sorcières! Ces quelques paysannes, lorsqu'elles ne s'occupaient ni de leur maison ni de leurs enfants se réunissaient dans une cabane dans les bois afin de concocter philtres et potions destinés à la guérison, aux souhaits, et autres besoins humains. Ces femmes que les villageois appelaient déjà "sorcières" ne dissimulaient pas leurs pouvoirs occultes, bien au contraire. Souvent, elles étaient demandées au chevet d'un malade, auprès d'amoureux en peine et autres malheureux dans la nécessite et avec lesquels elles adoraient marchander afin de distribuer philtres d'amour et remèdes miracles. Les compositions restaient tout de même basiques, créées essentiellement avec les plantes, les fleurs, les fruits de la forêt. Néanmoins, les sorcières n'avaient pas de pouvoirs particuliers, et tout dépendait plus de la chance que d'autre chose. Faut-il l'avouer ou non, ces dons ne fleurissaient qu'en mélangeant au hasard des herbes, et tant mieux si cela apportait le bonheur au client... Pourtant, leur connotation n'était en aucun cas maléfique, et à l'inverse, les villageois portaient dans leur coeur ces femmes prêtes à aider leur prochain comme elles le pouvaient.

Mais un jour, une de ces femmes désira obtenir de vrais pouvoirs. Pour cela, elle alla trouver le Démon, qui lui offrit nombre de sortilèges maléfiques en échange de son âme. L'ancienne humaine devenue sorcière démoniaque usait et abusait de ces nouveaux dons à sa guise, sans prendre en compte le fait que Satan lui avait perverti l'esprit. Certaines membres du groupe de sorcières, envieuses, lui jalousèrent ses pouvoirs réels et trouvèrent elles aussi le Diable qui recommença l'action. Toutefois, ce ne fut pas le cas de toutes les sorcières, et celles qui refusèrent de se lier à Lucifer poursuivirent leur train de sorcellerie désespérément faux.
Partout dans le monde surgissaient des sorcières liées par le Démon au Mal. Les hommes n'avaient pas droit à cette faveur, réservée exclusivement aux prétendues sorcières. Il était clair que l'apparition de toutes ces femmes aux dons surnaturels étaient une provocation de Satan en direction du Seigneur, qui pendant un moment décida de ne pas répondre à cet appel futur cause de conflit pensant calmer les ardeurs de son ancien ange. Mais dès que la menace s'accentua, il prit l'initiative de répliquer à son tour. Parmi les fausses sorcières encore intègres, il choisit les plus pures selon ses critères et leur offrit aussi des dons, eux baignant dans la Lumière. Les deux clans qui naquirent au sein de la communauté de sorcellerie furent les Sorcières blanches, assignées à Dieu, et les Sorcières déchues, du côté de Lucifer.

Cette période marqua la plus grande série d'acquisition de pouvoirs pour les sorcières, mais aussi celle du début de l'Inquisition. Effectivement, certaines sorcières ne purent s'empêcher d'user de leur pouvoirs en public, ce souvent à des fins malsaines, et éveillèrent l'esprit tordu des hommes d'église qui se lancèrent à leur poursuite pour les exterminer. Comble pour eux, toutes les sorcières possédant de vrais dons furent avertit de ce fléau par leur divinité respective, et purent s'en protéger. Les plus touchées ont été les fausses sorcières, celles qui usaient de pseudo magie qui en fait n'existait aucunement, et qui n'étaient rien d'autre que des guérisseuses humaines. Et oui, l'Inquisition éradiqua plus d'humaines que de sorcières. C'est bête.
L'Inquisition radoucie, les véritables sorcières sortirent de leur cachette, et reprirent leur activités traditionnelles. Celles qui trouvèrent un homme eurent deux solutions devant elles, leur avouer leur race, ou la leur cacher. Celles qui choisirent la vérité et qui survécurent (car oui, certains maris n'eurent aucun regrets à dénoncer leur épouse) purent leur enseigner la sorcellerie. De plus, il n'était pas rare de voir que leur progéniture avait hérité de certains dons. Ce fut de cette manière que les premiers sorciers apparurent.

À notre époque, le principe de la sorcellerie est bien moins controversé : les sorciers blancs et déchus n'existent quasiment plus, seuls ceux ayant gardé l'immortalité comme don survivent encore aujourd'hui (soit dit en passant, très peu d'hommes ont réussi à devenir sorciers blancs ou déchus, et encore moins sont encore vivants), et les clans ne sont plus d'actualité. Plus d'affinité particulière, les sorciers sont très libres, finalement. La sorcellerie se puise dans le corps et l'esprit : c'est une alchimie intérieure, en quelques sortes, et c'est tout ce qui la différencie de la magie, qui elle s'obtient par l'entourage, l'environnement, ce qui en fait une alchimie extérieure. Certains sorciers se servent d'artéfacts pour les aider dans leur incantations, sortilèges, et autres, mais pareillement, cette théorie est en voie d'extinction. Tout dépent du niveau du sorcier, s'il est débutant ou plutôt averti, ou de ses préférences. Parallèlement, la sorcellerie diverge selon les coin du globe, et du même fait, les lois et la vision de l'entourage vis-à-vis des sorciers aussi.
Provenant de l'humain, les sorciers ont une apparence physique exactement comme la leur. De même, ils n'ont pas de camp bien précis. Celui-ci varie selon leur mentalité, et c'est un choix qui leur revient intégralement.

Une nuit de demi lune comme une autre, il y a de cela des centaines d'années.
Cette nuit-là, malgré les apparences, n'était pas une nuit ordinaire. Un rêve, diffusé par un inconnu qui le reste encore aujourd'hui, entra dans le sommeil de tous les druides, guérisseurs, et autres sages de tout ordres des pays européens. Ce rêve, selon leurs écrits, racontait l'histoire d'un petit mouton égaré au milieu du troupeau. Ce mouton cherchait quelque chose, supposons sa mère, mais il ne la trouvait pas et s'enfuit, ne souhaitant en aucun cas rester avec les autres moutons du troupeau sans sa mère et préférant vivre seul. Il atterit dans les bois, sur une montagne, retrouva là un nombre très important de moutons, et décida de s'arrêter à leurs côtés conscient que quelque chose le poussait à leur tenir compagnie. Après quelques temps avec eux, le mouton finit par retrouver sa mère, revenant d'on ne sait où, mais saine et sauve et heureuse de le materner à nouveau.
Le lendemain, tous les sages concernés par le rêve n'en restèrent pas de marbre. Au contraire, ils voyaient cela comme un présage, un message à interprêter. Sur la même longueur d'ondes et sans aucun contact au préalable, malgré les kilomètres qui les séparaient, ils firent leur bagages et quittèrent leur lieu de résidence, leur voisinage, leur village, pour se rendre là où ils jugeraient bon de se rendre. Le premier arrivé à destination provenait d'une petite ville d'Ecosse, et s'établit dans une forêt en territoire inexploré parce qu'il avait reconnu la forêt du rêve. Et progressivement, tous les savants le rejoignirent. Ils furent plus d'une centaine à cohabiter dans ce bois reculé de toute civilisation, et plus d'une centaine différents. Certains d'avoir accompli la première partie de la vision, ils prirent la décision de fonder leur propre communauté de sages ici-même, loin des nuisances de la foule. Ils échangèrent leur savoir entre eux, et se fixèrent un but commun : trouver la signification de ce rêve, ce, grâce à leur science.

Les années passèrent, et le fruit de leurs recherches ne leur avait pas encore offert les réponses à leur question. Durant ce temps, les alchimistes enquêtèrent, sans succès. Pire encore, nombre d'entre eux mourrurent, à cause de la maladie, de fatigue, ou tout bonnement de vieillesse. Le rêve demeurant inexpliqué, certains renoncèrent, et retournèrent chez eux. Mais d'autres, prêt à tout pour connaître le secret de cette étrange nuit, continuèrent leurs études.
Le premier moyen de découverte était l'expérimentation scientifique. Ceux dont c'était le domaine s'adonnaient à la disection, à l'observation, des êtres vivants autour d'eux, des aliments comestibles ou non, au paysage, ou encore pratiquaient l'astronaumie. D'autres préférèrent la méditation, et passaient leurs journées reclus, en cercle, à prier et à communiquer avec la Nature. Encore, certains dessinaient des cartes, rédigeaient des notes, sur tout ce qui pouvait être intérressant, autant les plantes que la météorologie. Chacun était à son poste, et les efforts ne manquaient pas.
Et un jour, ils furent récompensés de leur patience. L'un des leurs, assigné à la prière, fut retrouvé endormi sous un grand chêne, un livre épais entourré d'un halo blanc dans les bras. Lorsqu'il s'éveilla, la vingtaine d'hommes autour de lui l'interrogèrent sur sa position, et surtout sur cet ouvrage énorme. Le vieux sage déclara que ce livre était un cadeau de la Nature, Gaïa, qui les remerciait d'être venus si nombreux pour résoudre son énigme et qui les récompensait avec ceci. Il s'avèra, après estimation, qui le présent était un grimoire de formules magiques, aussi diverses que fascinantes. En quelques années, ils les apprirent, et se virent affublés de dons surnaturels offerts par Gaïa au travers de son recueil. Ermites, ils se complaisirent dans ce cadre forestier synonyme de paix intérieure et décidèrent de rester ici jusqu'à la fin de leur vie.
Le temps passa, et ils ne furent plus que huit en posséssion des dons de Gaïa. Se sentant vieillir, ils décidèrent de sauvegarder leur pouvoirs en les transmettant à des apprentis. Quatre d'entre eux retournèrent chez eux, les quatres autres décidèrent de se rendre en Asie, et tous prirent sous leur aile quelques jeunes enfants à l'esprit spirituellement puissant. De fil en aiguille se déroula l'enseignement, et ce fut aux tours des anciens élèves de donner des leçons à leurs propres élèves.

Les mages, aujourd'hui, sont aussi libres que les sorciers en ce qui concerne leur apparence. Provenant des humains, ils ont une forme relativement humaine, même si certains font exeption de par les dons en leur posséssion -métamorphe, hybride humain/animal à cause d'un sort... Au niveau des pouvoirs, ceux-ci sont clairement limités si le mage débute dans l'art : les résultats ne sont que très infimes même s'il est doué, et les nouveaux mages ont souvent besoin d'un objet magique capable de les aider (une amulette, un bâton, un livre, un sceptre...). Au contraire, si le magicien est expérimenté, les dons magiques peuvent être très puissants, la présence d'un objet catalyseur n'est plus indispensable, et les faveurs innées diverses et bien maîtrisées. S'ils n'ont pas été concernés par les exterminations, cela vient uniquement du fait qu'ils vivaient en ermite, cachés, ou reclus dans un endroit isolé. Leur caractère généralement bienfaisant les porte dans l'estime de n'importe quelle race, qu'elle soit maléfique ou bénéfique. Néanmoins, certains mages, recherchant d'autres pouvoirs, plus puissants que ceux donnés par Gaïa, reçurent des enseignements du Démon, et se retrouvèrent avec leur âme vendue. Cependant, ce choix ne fut que très rare, et du coup, les mages sont une caste par définition amicale.

Un jour, dans la communauté parfaite de Dieu, un de ses suivants vint semer ses mauvaises paroles. Son nom était Lucifer. Ce jeune séraphin trop fougueux mit en doute les actes du Seigneur, et celui-ci, qui n'apprécia guère, le bannit du Ciel. L'Archange déchu atterrit sous terre, et décida de créer son propre ordre, mené contre Dieu lui-même. C'est ainsi que naquit le peuple des Enfers, ou le Mal. Dieu assista à cette macabre naissance en même temps qu'il créait l'Eden et les premiers hommes. Seul avec ses archanges restants, Raphaël, Gabriel et Michel, le quatuor prit compte de la puissance qu'obtenait Lucifer et son peuple de démons. Se sentant menacé, le Seigneur décida de créer sa propre armée, destinée à lui servir de bouclier en cas d'attaque et de soldats le reste du temps, aux ailes d'oiseau blanches comme la neige. Voici ce qu'étaient les Anges à leur arrivée au monde.
Chacun de son côté, Lucifer agrandit son territoire et démultiplie son effectif, tandis que Dieu conçoit ses anges au combat, au culte de sa personnalité, ainsi qu'à la fidélité. Pendant ce temps et entre deux réunions administratives, l'ange déchu s'amuse à jouer des tours au Seigneur, comme le fait de pervertir l'esprit d'Adam et d'Eve, ce qui a tendance à énerver leur créateur. Suite à tous ces coups bas et après avoir terminé -provisoirement- leur travaux, les deux chefs se mirent en guerre et laissèrent les hommes à leur triste dessein. De vrais gosses, soit dit en passant. Durant le conflit éternel, nombreux ont été les anges et les démons qui ont quitté leur camp pour une raison ou une autre, et plus encore ayant été exilé. De ce fait, il y eut des anges recueillis par Satan puis corrompus, ce que l'on appelle les anges noirs à cause de leur ailes couleur de nuit et de leurs pouvoirs à connotation devenue maléfique. Un perpétuel échange de soldats, de pertes, et un intérêt soudain pour les pauvres mortels sur Terre qui se révélèrent être très utiles une fois sous les ordres de tel ou tel meneur. Conscient que cette bataille n'aurait jamais de fin, le Démon et Dieu étant de force égale, ce dernier décida de créer des être plus puissants que les anges traditionnels. Au même titre que les Archanges furent instaurés les anges gardiens, des anges très purs ayant obtenus les faveurs de Dieu et couverts de pouvoirs souvent liés à la lumière, reconnaissables à leurs ailes blanches et nuancées par le camaïeu d'une couleur vive. Ces anges gardiens avaient pour rôle de contrer les démons les plus forts, sans compter qu'ils étaient leur équivalent maléfique et que ces combats n'ammenaient que de nouveaux morts.
Des siècles durant, la guerre faisait rage entre les anges et les démons. Pourtant, dans les deux camps, certains protagonistes ne souhaitaient que la paix impossible, et le manifestaient en sympathisant avec l'ennemi voire plus si affinités, sans craintes du châtiment du chef respectif. Les anges traditionnels étaient envoyés sur terre pour guider certaines races, pour lutter contre les démons envoyés sur terre, les anges gardiens restaient au Paradis pour défendre le Seigneur pour partaient détruire les démons puissants. Du côté bénéfique, la multiplication des rangs était impressionnante. Autant beaucoup d'humains gagnaient le stade d'ange à leur décès, autant une bonne partie de ceux déjà actifs s'élevait au rang d'anges gardiens. Néanmoins, les anges traditionnels qui cherchaient ailleurs et qui eurent trouvé le Diable pour devenir des anges noirs devenaient de plus en plus nombreux, et ce fut une nouvelle menace pour le peuple du Ciel.
Puis ce fut une rébellion dans les deux camps qui mit fin au conflit en cours. Anges de toutes sortes et démons de tout ordres en eurent assez de ces chamailleries infantiles, et décidèrent de ne plus se battre. Résignés, ce malgré les soldats restés fidèles aux moeurs de leur gouverneur, Dieu et son ancien ange décidèrent de cesser les hostilités. Chaque côté regagna son territoire, et plus aucune attaque ne fut portée directement. Seulement, une bonne partie des anges, principalement des anges traditionnels, était restée sur terre. Ce fut la même chose du côté des démons. De cette façon, les anges établirent leur race sur terre.

De nos jours, les anges sont divisés en deux parties : les anges sur terre, et les anges du Ciel. Les anges sur terre sont les descendants de ceux restés là-bas après la trêve ou ceux envoyés en mission depuis le Ciel (car oui, l'on envoie toujours des soldats en mission pour éradiquer le clan demeurant adverse malgré la "paix" factice). Les anges du Ciel, eux, sont les anges en attente d'être envoyés en mission, ou ceux qui servent de défenseur pour Dieu et qui n'ont aucune raison de descendre sur Terre. En ce qui concerne les différentes castes angéliques qui ont existé, on les différencie grâce à leurs ailes et à leur type de vol : Les anges gardiens avaient des ailes blanches nuancées d'une couleur (par exemple, il pouvait avoir les ailes blanches nuancées violet), de taille, forme, et nombres variables. Le type de vol était très rapide, mais peu endurant, ce qui en faisait d’excellents sprinters. Les anges traditionnels, les plus connus, possédaient des ailes d'oiseau blanches, plutôt courtes, et en une paire. Leur vol était lent, cependant ils pouvaient parcourir de très longues distances sans s'arrêter, voir même voler plusieurs jours sans repos. Quant aux anges noirs, leurs ailes étaient noires d'où leur nom, et leur forme, leur taille, et leur nombre n'étaient pas fixes. Leur rapidité et leur endurance au vol n'étaient pas légendaire mais tout à fait louables, et ils pouvaient planer, chose qui faisait défaut aux deux autres types d'anges. Excepté ces ailes, les anges ont une forme humaine, leur modèle étant calqué sur celui-ci, et ils peuvent généralement dissimuler leur attributs divins pour se fondre complètement dans la masse. À présent, ces races ne sont plus d'actualité ou extrêmement raréfié, étant donné les accouplements entres différents types d'anges et les naissances hybrides. De même, les anges gardiens sont très peu communs de nos jours, tous ayant été confronté au moins une fois à un démon de force équivalente et de ce fait s’entre tuèrent. Seuls les humains, après leur mort, ont une chance d’accéder au rang d'ange. Les autres races font l'objet d'un long débat souvent perdu d'avance, mais qui peut se révéler possible si les juges ont le coup de coeur. Autre manière d'être un ange, être né de deux parents anges, ou alors pendant la vie de l'individu avoir obtenu la grâce de Dieu, mais ce dernier point reste très rare. Les pouvoirs sont eux aussi variés : lumière ou ténèbres, un ange peut posséder l'un ou l'autre sans pour autant que cela soit un signe d'un quelconque appartenance à un clan. D'ailleurs, les anges font l'objet d'une audience très controversée, pouvant être bon ou mauvais sans être remarquable pour autant.

Une fois chassé du Paradis, le serviteur rebelle nommé Lucifer décida de créer son propre empire souterrain afin de détruire celui du Seigneur. Et comme tout bon empire, il lui fallait des suivants, et un peuple à gouverner. Ainsi naquit le Clan des démons. Le Clan des démons représentait les être faisant partie de l'armée des Ténèbres, leur but étant la destruction totale de tout ce qui ne leur appartenait pas ou qui n'était pas considéré comme maléfique. C'était en fait la force militaire de Satan. Autant certains étaient humains par le passé, autant la grande majorité d'entre eux était directement native des Enfers, et donc créée par Lucifer lui-même. Les plus faibles, ou les démons classiques, étaient envoyés sur Terre pour anéantir l'intégralité de ce qui se dressait face à eux, et les démons plus puissants se confrontaient aux anges, êtres de lumière créés par Dieu pour sa garde personnelle. Lucifer conditionna sa population à la guerre et au sang. Cependant, tous les démons n'étaient pas sous ses ordres, et préféraient se tenir à l'écart des batailles.
Le Clan des démons regroupait à l'époque plusieurs types de démons : les fantassins, peu forts mais très nombreux, les démons de rang supérieur, plus rare mais aussi plus puissants... En d'autres termes, à chaque types d'ennemis à affronter correspondait un démon. Travail judicieux de la part du Diable, étant donné qu'il se maintenu toujours à un stade au moins aussi élevé que celui de son ennemi favori même s'il est vrai qu'il ne lui ait que très peu de temps tenu tête. Au sein des cette communauté démoniaque naissait des clans bien définis, alliance de démons avec d'autres dans l'unique but de former une équipe aux pouvoirs considérablement augmentés. Sept d'entre eux se démarquèrent par leur équilibre parfait et leur suprématie: le Clan de Sanctuary, le Clan de Temen, celui de Nisphir, de Galon, d'Alphos, d'Anadon et de Luzas. Tous respectaient, et même prêtaient allégeance au Démon. Pourtant, les sept chefs des sept clans ne posèrent jamais le pied sur Terre, servant plus à la défense de l'Enfer et au combat entre les forces angéliques qu'à l'attaque pure comme les fantassins. Ils sombrèrent peu à peu dans l'oubli.
Puis le Diable voulut des compagnons plus proches de lui. Il chercha parmi les humains des âmes assez désespérées pour accepter de le rejoindre. Après des années, il finit par en trouver cinq, toutes aussi noires les unes que les autres, qui devinrent suite à la signature de la vente de leur âme les cinq lieutenants de Lucifer, chacun étant l'allégorie d'un fléau pouvant causer la mort de l'être humain. Ce fut la naissance du Pacte Maudit, qui est toujours d'actualité.
Quelques siècles s'écoulèrent sans qu'il eut de changements notables. Les démons et les anges bataillaient toujours, quelques partisans de chaque camp le reniait de temps en temps décidant de cesser la dispute en sympathisant avec les autres races, notamment celle du clan adverse... Jusqu'à ce que ces derniers se regroupent pour crier l'arrêt de la guerre. Le blocage en entraînant d'autres, ne serait-ce parce qu'ils étaient établit en plein milieu des combats, le groupement se fit encore plus important. Les deux chefs, Dieu et Satan, décidèrent de signer une trêve fictive pour mettre fin à la manifestation. Ils mirent fin aux conflits militaires, et récupérèrent leurs troupes pour repartir chacun de son côté. Seulement, une grande partie des démons et des anges de tous rangs, responsables du blocage ou pas, furent abandonnés sur Terre sans moyen pour retourner dans leur région. Ce fut le début de la colonisation angélique et démoniaque sur Terre...

Les démons sont encore aujourd'hui targués de négations. Caste principalement maléfique, secondairement neutre, ceux qui font exception à la règle en agissant de sorte à être bénéfiques sont plus que rarissimes. Ceux descendant des démons laissés sur terre après la rébellion ne sont guère souvent des démons provenant directement de parents démons, ce qui fait que dans certains coulent du sang hybride sans qu'ils ne le sache. Ce sang hybride se manifeste avec l'apparition de nouveau pouvoirs et leur variété encore inconnue jusqu'alors, ou par leur apparence parfois insolite, comme la présence d'ailes d'oiseau dans leurs dos. En parlant d'apparence, les démons nés des abandonnées ont une apparence humaine et une autre démoniaque. Celle humanoïde est tout à fait classique et leur permet de se confondre parmi le peuple dominant sur Terre, tandis que l'apparence démoniaque révèle leur puissance à son apogée. Le corps maléfique est un mélange entre le sordide et l'anthropien : squelette apparent, cornes, queue, yeux particuliers, autant de facteurs possibles et personnalisés selon chaque démon. Les pouvoirs quant à eux sont plus variés qu'auparavant. Rares sont ceux qui possèdent un don lié à la lumière ou à la nature, mais ce phénomène est de plus en plus à déplorer.
Néanmoins, cette définition des démons n'est applicable que pour les démons dits 'humanisés', ou plus simplement dotés d'une raison et d'une pensée personnelle. Les démons nés dans les Limbes, les démons composant actuellement le Clan des démons au service de Lucifer, restent comparables à des sauvages sanglants et morbides ne pensant qu'à ôter la vie à quiconque croisera leur route.

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