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 Seule [ PV Hebi ]

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AnonymousInvité
MessageSujet: Seule [ PV Hebi ]   Seule [ PV Hebi ] EmptySam 16 Oct 2010 - 23:24


« Arrivée !! Enfin. Tout est ci étrange. J’ai peur. Je n’ai jamais compris ce qu’était la vie, pour moi ce n’est encore qu’une notion très vague, et je me demande même si un jour quelqu’un à compris en quoi cela consistait ! Je m’appelle Bee. Et je viens d’arriver dans un monde qui m’est totalement inconnu, et pourtant un monde auquel j’appartiens … J’enrage ! Si j’avais pu choisir…


La réalité de cet univers est bien triste. Ils ont tous accepté leur nature de bête, j’ai l’impression qu’ici, je suis la seule qui ne l’admet pas, je refuse qu’ils me voient ainsi. Je refuse de leur montrer cette horrible partie de moi, ce … Ce monstre qui loge dans mon corps ! Pourquoi je ne peux pas n’être qu’une humaine ? Pourquoi je dois puer le clébard ?!


Je me réfugie dans la bibliothèque. Depuis que j’ai l’âge de comprendre la sagesse que m’apportent les livres, je me sens terriblement mieux. A ce jour, c’est une des rares choses qui me maintienne en vie. Lire, lire, lire … Petite je pensais que dans les livres je trouverais une formule, un sortilège, quelque chose qui détruise cette apparence de loubarde que je me trimballe, mais rien n’y fait. J’ai fini par me contenter de romans illusoires … Douces illusions … Doux espoirs.


Je suis seule dans l’immense bibliothèque, toutes les tables sont vides, et il y règne un silence morbide, l’ambiance est d’enfer !! Les étagères sont couvertes de grimoires, sortilèges, magie noire, magie blanche … Il y a mêmes des étagères spécifiques pour chaque espèce, comme un « classement d’animaux ». Que de jouissance ! Mais où sont donc passées mes chers bouquins de science fiction, de théâtre ? Même un petit Polar me conviendrait ! N’importe quoi, mais quelque chose de sensé, de vrai, … d’humain. J’entends du bruit, quelqu’un vient, je n’en ai pas envie, je veux que personne ne voie les larmes d’une humaine déchue. Je suis forte !! J’y arriverais. »


D’un revers de main Bee nettoya les larmes sales qui coulaient sur ses joues, pourtant bien humaines. Elle ne comprenait pas qui elle était, mais dans ses yeux on pouvait voir un regard déterminé. Même si elle ne savait pas où elle allait, elle voulait y aller le plus vite possible ! Autant souffrir d’un coup. Elle voulait se poser … pour de bon. Et de préférence en temps qu’humaine. Elle se releva, avança d’un pas vif vers la sortie, mais un choc la fit s’arrêter net, elle venait de bousculer quelqu’un. Ce quelqu’un, qu’elle voyait à présent étendu à terre, la troublait. C’était une jeune fille, cheveux noirs comme le Jais, regard troublant … Elle était de toute beauté. Alors, pourquoi, mais surtout comment, était elle descendu en Enfer ?! Bee l’observa, avec ce regard profond qui essaye de trouver des réponses à ses questions. Puis finalement l’aborda :



- Qui est tu ?!






( Court désolé, je ferais mieux la prochaine fois T___T )
________________________


Ton corps enlacé, main sur ma peau.
Endormissement divin.
Te retrouver.
Une fois encore.


Dernière édition par Bee Nikiru le Lun 18 Oct 2010 - 16:23, édité 1 fois
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Seule [ PV Hebi ]   Seule [ PV Hebi ] EmptyDim 17 Oct 2010 - 20:07

Le couleur de ma peau contre celle de ta peau.

Je ne voulais pas retourner à la bibliothèque. Je ne voulais pas revoir ce lieu de souffrances. Mais j'avais des livres à récupérer. Je ne voulais pas aller à la bibliothèque. Car là, je me suis faite avoir, comme une bleue. Dans la bibliothèque, un démon m'a faite l'amour. Aussi violemment que sa condition le voulait. Chagrin, mépris, je sens mon corps tressaillir de douleur. J'accoucherai dans peu de temps. Ce n'est qu'une question de jours. J'étais démon, je suis devenue un ange, par la seule force de ma volonté. Je suis devenue un ange. Aura est morte. Je n'entends plus sa voix, dans ma tête. Je me sens libérée, et prisonnière, à la fois. Tu vas naître. Mon ventre, ce ballon. Mangez mon corps, buvez mon sang. Que la mort, au delà du temps, unisse nos deux noms. Je veux que mon âme s'envole, loin, pour m'entraîner dans une autre danse, une nouvelle danse. Une nouvelle piste avant la chute, notre chute. Ma belle, ma douce, accorde moi quelques jours, encore. Dans ma robe blanche et ample, mon ventre rond est nettement visible. Je ne sors presque plus, passe mes journées entières allongée, lisant livres sur livres, croisant parfois Izumi et Ashae, qui se font d'ailleurs toutes les deux de moins en moins présentes. Je n'ai rien dit à Fushi, pour Todd. Je n'ai rien dit, car j'avais trop honte. J'ai couché avec deux professeurs. Je suis une trainée. Une trainée portant en son sein la plus dangereuse des bâtardes. Je suis impétueuse. Je suis concomitante et abandonné. Je me divertis bien trop. Tout est fatal. Tout est trop tard. J'ai l'océan de passion dans le corps, comme un poison d'une violence infinie. Sors-toi de ce merdier, Hebi. Sors-toi de ce merdier, avant qu'il ne soit trop tard. J'en ai assez de cette ennui qui me détruit. Je ne veux plus. Je veux que tu viennes à moi, encore une fois. Alors je monte calmement, comme abandonnée. Dans la direction qui m'est indiquée. Avec ce calme qu'offre le paradis. Je veux séjourner, encore, et encore. J'avance lourdement, tant que ma corpulence peut être supportée par mes jambes volumineuses. Se sentir poids n'est jamais une chose aisée. Je suis embarquée dans quelque chose que je ne connais pas, dont je n'ai pas très bien conscience. Je suis prise par la douceur et la chaleur. Dans tant de choses aussi agréables que belles. Je suis emprisonnée par la chaleur des corps, j'avance, cependant. Comme si ma vie en dépendait. Tu es grande, maintenant, Hebi. T'es une grande fifille, il serait temps de le comprendre, d'en prendre conscience. D'oser quelque chose de nouveau. Tu ne peux pas rester comme ça, Hebi. Tu ne peux pas te laisser crever comme ça. ça serait trop bête. Nous perdrions quelque chose de précieux, de trop précieux, sans doute. N'est-ce pas ?

Crever dans mon cube d'acide.

Une cigarette. Mon règne pour une cigarette. J'ai à peine franchi la porte que j'entre en collision avec un objet non identifié. Je sais parfaitement ce qu'il va se passer. Collision. Choc. Violence dans les maux. Puissance. Mon bébé. Je suis trop lourde pour garder les deux pieds résolument fixés au sol. Je me sens tomber, comme au ralenti, poussée par la détresse et la peur. Je ne crie même pas, et m'effondre au sol, sans même me poser la moindre question. Je veux peut-être me vider de mon sang, peut-être. Allons, pourquoi penser à des choses aussi tragiques ? Je ne sais pas qui m'a bousculé. J'entends juste une voix au timbre féminin. Qui suis-je ? Une femme enceinte que tu viens de bousculer sans ménagement et sans t'excuser, connasse.

Ils sont quatre à partager cette masure immonde. Il n'y a rien, pas de meubles, juste un tableau retourné. Le vide dans toute sa splendeur. Tout est gris. Il l'a dit, lui. Gris. GRIS. GRIIIIIS. Noir clair dans tout l'univers.
Ils sont quatre, passeront bientôt à trois lorsque l'autre aura claquée. Pour l'instant ils ne sont que deux réellement présents. Ils parlent, sans se comprendre, s'insultent, s'excusent, mais au fond leurs mots n'ont aucune explication. Ils ont beau essayer de s'enfuir, ils savent que la fatalité les rattrapera, encore et toujours. Parce qu'il n'y a plus de nature. Plus de mer. De dragées. De Dieu. Il n'y a plus rien qui puisse se rapporter au monde des vivants. Vous quatre, vous êtes déjà dans la tombe. Elle est morte ? On dirait. Elle ne respire plus. Si blanc. Le ciel. Ton dernier ciel. La lumière que tu suivras lors de ton dernier souffle. La voie lactée qui te tend les bras, pour un dernier vol en ligne droite vers la fin des univers. Ils cherchent à s'amuser, mais même l'histoire du Tailleur ne fait plus rire personne. Même toi, tu te force. De toute manière, personne n'a mis de sexe au chien. Il se met en dernier. Il ne faut pas se prendre la tête. Il est blanc, malgré ses poils noirs. Et dans le silence de l'assemblée, ou dans ses hilarités, la musique s'élève, morbide et agaçante, comme pour compléter ce tableau attaquant et violent. Le reste ne compte plus. Plus rien ne compte finalement. Tu ne cherches pas les problèmes, mais les solutions. Te rapprocher de la perle rare pour mieux la briser. Car à partir de là, l'humanité pourrait se reconstituer. Est-ce que tu as peur de toi même ? De l'oeil ? De te figer dans le débris de ton inconscience ? De regarder le film Film ? Tu est peut-être trop délabrée pour comprendre, à présent. Que ta seule volonté, c'est de ne plus souffrir. De quitter cet aveugle éclopé, pour choisir une nouvelle vie. Il n'y a plus rien que la douleur, dans votre vie. Et l'ennui. L'ennui. Car dans la vie il y avait Dieu. Mais maintenant ? Comment trouver une nouvelle explosion, une nouvelle saveur, un nouvel apport de tranquillité et de vie ? Comment va-t-on trouver et dénicher la beauté dans nos mots et dans nos gestes ? Mes amours allons ensemble. Voir des choses nouvelles. Mais il n'y a plus rien de nouveau à présent. Comme si tout était mort. Mort autour d'eux quatre. Les quatre protagonistes.

Je lève la tête. Une blonde. Hahaha. Prends appui sur mes mains. Mais je ne peux pas me lever. Je n'y arrive pas. Mon corps est trop lourd pour mes bras. Je gaspille trop de forces pour quoi que ce soit. J'ai peur. Comme une tortue laissée sur le dos. Agonisante. Ouvrir la bouche, et avec un regard noir, cracher ces mots.

"Tu pourrais dire pardon, merde."

J'essaye, j'essaye, mais je n'y arrive pas. J'ai hâte d'accoucher finalement. Recouvrer mes forces et me libérer de ce poids lourd. Et ne plus souffrir. Ne plus jamais souffrir.

"J'm'appelle Hebi."

Elle voit que je ne peux pas me relever mais ne bouge pas. Je commence à perdre patience. Me regarde avec curiosité, comme un jouet. J'en ai marre, bordel. Enfin !

"Mais aide-moi à me lever, bordel !"

Le salaud ! Il n'existe pas !!
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Seule [ PV Hebi ]   Seule [ PV Hebi ] EmptyMer 17 Nov 2010 - 13:35

En voyant cette fille étalée sur le sol qui lui demandait de l’aider à se relever, Bee ressenti une immense douleur qui provenait de se sentiment de « déjà vu ». D’où venait elle ?!
Les yeux de Bee parcourait son corps, ses courbes, ça lui donnait envie de dégueuler, de pleurer. Pourquoi ?! Tout en cette jeune fille la faisait frémir. Elle l’appelé. Bee avait envie de lui répondre, mais elle savait qu’il ne le fallait, qu’elle ne le … pouvait pas !
Mais machinalement, elle lui tendit son bras. Une sorte de réflexe.
Sa peau était d’une froideur extrême comparé à la chaleur que Bee ressentait en permanence, ça lui a transmis un frisson qui lui a parcouru tout le corps, une mini averse à l’intérieure même de sa peau … agréable et incommodant, déplaisant.
Par la suite tout une foule de paradoxes envahit Bee.

" L’envie se mêle au mépris, comme le désire au rejet. Dois je rester ?! Ou fuir ?!
L’aimer ?!
La Haïr ?!
Sa présence me rend si pleine et au même temps si … si vide.
Trahison … Trahison … Trahison … Trahison.
Pourquoi ce mot me vient en tête ?!
Abandon … Abandon … Abandon … Abandon. "


Flash Back : Je t’aime …
BANG !!!

"Du sang … du sang … Le sang rouge il coule, et je le vois qui colore la neige blanche, qui lui donne une âme, une odeur … Le sang est gentil, il partage un peu de lui avec cette neige in odeur, il a vu qu’elle était triste, il l’a vu. Je le sais ! Il a tout fait tout seul … Et même que moi je n’y étais pour rien dans tout ça, pour rien du tout … Ce n’est pas moi !! CE N’EST PAS MOI !! Je le sais ! Je le sais … Et tu le sais toi aussi hein ?! HEIN ?!"

Sur les joues de Bee les larmes qui n’y était plus, regagnèrent le terrain, et ça, sans lui demander son avis, et sans la prévenir. La loubarde qui ne s’en était même pas rendu compte les laissa donc disparaitre à leur rythme.
Joues.
Air.
Sol.
Mort.
Qu’est ce qui est plus éphémère qu’une larme ?! Qu’est ce qui soulage plus qu’une larme pure et inconsciente ?!
Bee pris Hebi dans ses bras sans explication aucune, sans ordre aucune encore une fois, aussi bizarre que cela puisse paraitre par réflexe et d’une douceur extrême, la voix légèrement tremblotante, lui dit :

- J’ai la sensation d’avoir attendu ce moment toute ma vie.


Et elle continua à pleurer dans ses bras doucement, timidement, … vraiment.
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