Entrez dans l'univers de ce lycée pensionnat perdu dans les montagnes transylvaniennes bien mystérieux... Forum RPG ouvert à tous. |
|
| Coordination. [PV Aeden.] | |
| Auteur | Message |
---|
Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Coordination. [PV Aeden.] Sam 18 Sep 2010 - 22:32 | |
| Il veut écouter ces thèmes qui l'ont fait rêver. Evacuer l'angoisse. Changement.Un juron digne du plus vulgaire des mercenaires. Lève les bras en l'air, geste violent, et assène ses paumes de main contre le tableau de commandes. D'apparence coléreux.- Héhéhé... Encore gagné. Discrètion incarnée. De rage, il hurle son désaccord. Elle ne peut pas gagner cette fois aussi. Ce n'est simplement pas possible. Il la regardait jouer depuis un moment, déjà. Une fanatique de la mode rétro. Une fille parmi tant d'autre en apparence, rien de particulièrement extravageant. Un corset rouge soulevant sa poitrine divine, une jupe courte couleur suie portée avec des résilles, des bottes à talons sanguines. Après réflexion, elle n'avait rien à faire là. Parmi eux. Trop de classe pour cette caste. Avec l'élégance d'une comptesse en voyage d'affaires elle s'était approchée du patron, lui avait demandé le nombre de jetons adéquat pour le bilet qu'elle venait de glisser sur le comptoir. L'homme catapulta son regard vicieux sur le buste de la nouvelle venue, lui donna vingt cinq jetons au compte goutte. Le temps de savourer. Il y avait rarement des créatures aussi séduisantes dans le coin. Il y avait rarement des femmes parmi eux. Un air de dédain sur le visage, elle a attrapé les larmes jaunes des deux mains, l'a remercié. Son nez était juste ce qu'il faut retroussé, au-dessus de son sourire narquois. Demi-tour, elle a sauté la petite marche qui sépaait le directeur du peuple. Sous les lumières fluorescentes, son teint polaire se retrouvait pigmenté de plusieurs tâches éphèmères. Direction la borne la plus proche. C'est là qu'il la suivit. Installée aux commandes de son engin, un type plutôt costaud faisait une arcade. Il se débrouillait très bien. Tellement bien qu'il approchait du premier score. Là, il s'arrêta. Son combat était terminé. Vainqueur. Pas un souire. Immunité au bonheur. Son thème. Toujours un total improbable. Moins de quinze secondes pour battre une intelligence artificielle en mode difficile. Il avait l'habitude de la salle. Quand il leva son visage de l'écran pixélisé, il la vit, accoudée à la machine. Il lui aboya sa question sans saveur. Son regard scintillant le pourfendit d'une réponse aussi innée que surprenante. Je veux jouer. Un léger rire de désapprobation. Il chercha à l'en dissuader. Lui disant qu'il ne se battait pas contre les femmes. Je veux jouer, c'est pourtant clair. Il soupira, et se décala vers la droite. C'est ainsi qu'elle se joint à eux. Un combat en trois rounds. Le timer est de trente secondes. Mixité complexe. Les règles de l'art. Le premier, elle finit au tapis, sous le regard ravi de l'homme, face à sa neutralité sans évoque. Le second, il la laissa gagner. Le troisième, il donna tout. Perdu. Il ne siffla mot. Un silence angoissant s'empara du duo. Il n'en cru pas l'écran. Il était KO. La blonde se pencha vers l'avant, le regarda. Stoïque. T'as perdu, t'as vu. C'bizarre. Il retenta. Eliminé au bout de deux rounds. J'ai gagné. Il rententa. Lui demandant de changer de personnage. Elle le fit. Douze secondes pour le battre sur le final, nouveau meilleur temps personnel. Re-gagné. Dernier jeton, ultime chance de se relever de l'échaffaud. Variante du décès tout aussi efficace. Et re-gagné. Il sursauta, la fit sursauter. Un peu plus, il l'empoignait. De rage, il lança sa rangers contre la tôle, puis se tourna vers la belle. Il en déduit que c'était une pute, qu'elle devait aller se faire foutre, et autres subtilités de son vocabulaire fleuri. Sa Seigneurie ne prit la peine de lui répondre, le laissant partir, visiblement contrarié. Néanmoins, elle se retourna. Pulsion nécéssaire sans en savoir la cause. Ils étaient encerclés. Tous avaient quitté leur bécane ronronante pour venir les voir. Etrangement, son faciès resta gelé. Pas le cas du déçu, qui envoyait balader quiconque était sur son chemin. On comprit que le battu n'était autre que le roi du pétrole, dans cette contrée rétrécie. Misère, elle venait de le balancer tout droit en taule et maintenant, elle avait prit sa place. Et merde. Les millions d'iris décolorés étaient rivés en sa directon suprême. Insensibilité inchangée. Tout petit, il en faisait parti. L'avait suivi jusque là. Calme royal. Alors... Qui veut jouer.Il n'en peut plus. Ce jukebox bouffe toute sa monnaie. Fortune.Plusieurs s'approchèrent. Un adolescent, en premier. Ses lunettes étaient deux fois trop grosses. Envoyé à terre huit fois d'affilée. Le pire, c'est qu'il insistait. Finalement, il laissa la place à un grand brun habillé d'un jean ample et d'une mache courte Iron Maiden. Il se révèla à peine plus coriace, et retourna vite devant PAC-MAN. PAC-MAN. Deux frères, apparemment habitués à la fête de la bière de part leur largeur improbable et les tâches de gras sur leurs vêtements miteux, se mesurèrent chacun leur tour à la nouvelle régente. Celui qui restait sur le côté hurlait des horreurs sans nom, et les deux déchiraient les sons avec leur même voix alcool. Plus long à faire déguerpir, ils succombèrent sous ses combos à répétition. Quand on a eu l'un, on peut avoir l'autre. Puis il y eu cet enfant qui arrivait à peine à la hauteur des touches. Nul ne sait ce qu'il était venu chercher, mais il est inutile de préciser ce qu'il advint de lui. Après ses victoires, la belle de nuit s'étirait, soupirait, baîllait, ou disait une phrase. Jamais d'insultes, pas une réflexion désagréable au sens propre. J'ai gagné. Et voilà le travail. Des commentaires, quelques onomatopées. Une manifestation, de sorte à ne pas passer pour un cadavre. Le fantôme des moteurs. Entre autre, Cadaveria se faisait la belle. Tous ses prétendants avaient foutu le camp. Il y avait toujours cette meute autour d'elle est de sa bête de combat vombrissante. Certains se demandaient ce qu'elle valait ailleurs qu'ici. Si elle n'était pas qu'un rêve. Un seul arrivait à la voir tel qu'elle était. Une femme, et une femme qui n'avait rien à faire là. Perdue ailleurs qu'ici. Lui était conscient du risque qu'elle avait prit pour se rendre jusqu'ici. Il l'imaginait fugitive, terroriste. Récidiviste échappée à la surveillance de tous. Fuyarde. Réfugiée chez Capcom. Noyée dans sa débacle câblée, mouvement enchainé. Matricule six cent soixante six. Callya Belphegora, selon certaines autorités. Il n'en savait rien. Ce dont il était sûr, c'est qu'il adorait ses hanches fines et le tombé de sa perruque le long de ses reins. Elle regardait la foule, sesationnelle. Les néons hallucinogènes lui rapellant l'état considérable de l'être. Dégénéré. Vivant, mais barré. Pris de spasmes. Incontrôlable. Son regard l'empoignait pour le transpercer de milliers de lames suraiguisées. Ses yeux démangeaient. Qu'a-elle fait pour être aussi violente. Braqué, violé, tué. Rien de tout cela ne lui va. Elle a piqué. Rose noire, épines enpoisonnées. Elle vient d'épingler, à nouveau. Elle fait dans l'attrait, le par définition incontrôlable. Elle le vide, l'emprisonne. Camisole. Ovation de rêve, attrapé vicéralement. Tripes en guise de canne à pêche. Il n'y que lui et son champ visuel réduit à son corps frêle de victime. La fille de Manson premier du nom. Sa plus charmante incarnation. Jack l'Eventreur au féminin. Egalité des sexes. Eux étaient des tueurs. Elle est une chasseuse. Mode opératoir arachnéin. Couturière, tisseuse. La patience est maître mot. Elle laisse approcher la petite bête à l'ingénue imprudence, à l'aliénation capricieuse. Son sourire microscopique lui passe complètement par-dessus. Petites pattes musclées tricotant à vitesse lumière. Un courant d'air glacé qui traverse l'antre aux lueurs hétérogènes. Il ne constate que l'emprise immense qu'elle exèrce sur lui. Horreur. Tu veux jouer, non. Encore plus, toujours plus. Argent, argent, argent. Il est allé chercher de quoi remettre en marche la machine. Nouvelle bande sonore. Dépense.Et voilà comment la mouche se retrouva prise dans les crocs de la carnivore. Voilà comment on devient ce que l'on exècre le plus. Loi naturelle. Amour.
Par amour. Il retenta. Par amour. Il n'osait la toucher. Par amour. L'oxygène ne pouvait être respiré par autre qu'elle. Par amour. Il faisait n'importe quoi. La plus belle fleur du jardin était aussi la plus douloureuse. Quand il s'éprit d'elle, il voulut la cueillir, sans succès. De trop gros doigts pour une tige aussi chaotique. C'est au coup de pied qu'il envoya dans la borne qu'elle su qu'il avait renoncé. L'amour lui monte à la tête, c'est compréhensible. Les défenses de la fleur, si elles paraissent ridiculesement inoffensives, peuvent s'avêrer être bordées d'arsenic. Mademoiselle est trop sulfureuse pour être attrapée sans gants. Son air désoeuvré lui tiraillait le visage à le rendre difforme. Il en avait les larmes aux yeux de cette victoire écrasante. De cette honte houleuse. Faciès bas, il n'osait la regarder. Rictus narquois. C'est alors qu'il descendit du niveau. La foule, plus ou moins dispersée, venait de leur faire prendre conscience de l'heure qui avait tourné. Face à la fleur, personne ne résiste. Il partit sans se retourner, les mains dans les poches, les sanglots groupés dans la gorge. Il n'était pas assez caractériel pour aposer son épiderme sur Poison Ivy. Pétales de feu, piquants hivernaux. S'il avait vraiment souhaité l'arracher à ses racines pour la kiddnapper jalousement, il serait directement passé à l'attaque. Il serait allé chercher dès le départ un sécateur. Un score à en tomber à la renverse. Miraculeux. Prodigieux. Semblait hors d'atteinte. Nombre de pucerons éliminés. Plus de sept chiffres d'affilé. You win. Volte face. Un personnage, équivalent à toutes les foules du monde. Un petit bout de rien. Mais le rien c'est ce qui fait tout. Et ce jeune faiseur de tout faisait de tout un tout radieux. Deux yeux charbon en sa direction. Deux iris rougis par la lumière fixes. L'un l'autre, nouveau lien tissé. Nouveau prétendant à l'amour. Jeune jardinier, avec ta petite paire de doigts en plastique. Collectionneur de points, admirateur de belles plantes. Viens tenter ta chance.Finalement...- Tu veux jouer?Par amour. Et le jardinier s'éprit de la rose glacée.En vain.[ Parce que je suis la fille glace, Qui te gèle. Je suis la fille... glace. Je suis la fille glace, Qui te gèle Jusqu'à... l'os. Je suis la fille glace, Qui te gèle Jusqu'à l'os, Mais maintenant, je suis partie.][Minaaaable.] |
| | | Invité | Sujet: Re: Coordination. [PV Aeden.] Ven 22 Oct 2010 - 15:04 | |
| C'est une jolie fleur, cette fille.
Aussi indomptable que tout le reste. Tout ce qu'elle est n'est plus que mensonge, menteries, tuerie, peur. Elle aurait pu être comme nous, elle aurait pu être une rose ravissante, noire, bordées d'élégantes épines. Qu'a-t-elle choisi finalement ? Quel avenir a décidé de son trépas ? Comment s'avouer, comment croire, penser, souligner l'absence même de toute élégance ? En cette heure sombre, en ce moment de calme et d'apaisement. Observation. La fleur cherche à s'échapper. Elle aimerait avoir des ailes à la place de ses douces pétales, et s'envoler. Elle n'était pas comme les autres, cette rose, nous aurions du le voir plus tôt. Moins d'épines, et quelques pétales blanches remplaçant la divine couleur noire. Elle n'était pas comme les autres, mais nous ne l'avons pas déraciné. Ce n'est pas une tare, nous disions. Elle est juste un peu différente. Cela apportait un peu de beauté face à la normalité. Elle était la pointe de fantaisie qu'il nous fallait. Elle était cette ravissante rose mouchetée de blanc que tous nous enviaient. Elle était si belle. Alors pourquoi autant de changement, chez cette rose ? Un beau matin, nous nous sommes levés, pour entrer dans ce jardin, attendant la rose, ouvrant ses pétales. Ce matin, cependant, le jardinier, l'a regardée d'un peu plus près que d'habitude. Nous étions inquiètes pour elle. Etait-elle malade, notre ravissante rose ? Oui, dans un sens, mais pas comme nous l'imaginions. Il la toucha, huma son parfum, examina ses épines. Ses épines. Elle n'en avait plus. Plus aucune épine ne couvrait sa tige, plus aucun coupant. Elle avait choisi. Le noir sur ses pétales n'était plus qu'une maigre trace de son appartenance parmi nous. Nous étions furieux. Le jardinier aussi. Il cueillit la fleur sans ménagement, et la jeta dans les herbes folles. Nous ne la revîmes pas. Nous savions qu'elle pourrait survivre, mais la disparition de ses épines avait mis en exergue ce que nous nous sommes toujours efforcés à ne pas voir, malgré la couleur mouchetée de ses pétales. Elle était différente de nous tous. C'était une fleur bien plus belle que nous. Mais toute rose noire a des épines. Nous ne pouvons pas vivre autrement. Sinon nous n'en sommes plus, n'est-ce pas ? Nous ne sommes plus des roses. Un bouquet de roses noires. Un léger, et doux bouquet de roses noires. Mariage ? Enterrement. Perdition. Et puis, la dernière fois que j'ai vu cette fleur, elle s'était métamorphosée. Complètement métamorphosée. De rose, elle était devenue une douce Amaryllis. Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi ? Comment ? Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu aller aussi loin, quel vice a-t-on pu pousser ? Une écoute, une seule. Et maintenant que nous voyons cette fleur nous ne la reconnaissons plus. C'est une étrangère, une simple étrangère. C'est ce que nous avons toujours voulu croire, mais finalement, il ne faut pas se leurrer, n'est-ce pas ? Nous ne pourrons jamais l'oublier. Pourquoi ? Parce qu'elle a illuminé notre vie. Pour toujours et à jamais. Dans une douce prière, nous remémorer. Et pleurer. Putain, pleurer. C'était une belle rose, pourtant. La plus belle. La plus belle rose.
Avancer sans but, je crois bien que c'est ma spécialité. Je cherche les complications là où il n'y en a pas, et finalement, les retrouver, ce n'est franchement pas ma tasse de thé. Hier soir je suis rentré complètement sec. Longtemps que ça ne m'était pas arrivé. J'ai croisé quelques élèves encore debout par cette heure tardive, et, de ma voix alcoolisée, ais menacé de les tuer s'ils n'allaient pas tout de suite dans leur lit. Sans doute, que cela leur a suffi. Dans le noir j'ai attendu, je me suis appuyé contre le mur froid, et les pierres anciennes, poussiéreuses. Je me suis laissé aller aux pensées sombres, et pour la première fois de ma vie, j'ai senti quelque chose couler le long de mes joues. Mes yeux ont connu une brûlure sans doute bien pire que celle que je puisse infliger aux autres. Je n'ai pas compris immédiatement pourquoi. Je n'ai pas immédiatement compris ce que c'était, ce machin qui coulait, ruisselait. Je n'ai pas compris pourquoi je commençais à renifler. Je n'ai pas compris, lorsque la réalité est devenue un mensonge. Pas plus, lorsque mon corps s'est retrouvé sur le sol, la tête entre les mains. Ce n'est que lorsque j'ai trouvé le goût salé de ces gouttelettes que j'ai compris. J'ai compris ce qu'il se passait. Je pleurais. Pour la première fois de ma vie. Même quand tu es partie, Perle de mes yeux, je n'ai jamais cherché à voir les larmes couler le long de mes joues. Je n'ai jamais désiré te voir, ou me voir pleurer. Mais maintenant que je te perds une deuxième fois, je me laisse aller aux larmes. Tu as quitté le cachot en compagnie de Requiem, après que la petite vampirette se soit enfuie en courant, à la suite de ce faux baiser que tu m'as offert. Le dernier. Le dernier baiser, avant la chute. La fleur n'était en fait qu'un papillon noir. Sa tige, sa prison. Et lorsqu'elle fut arrachée à sa terre, plus rien ne compta. Thank, God, I'm pretty. Enfin, c'est un retournement triste de situation. Une musique qui nous est arrachée, pour l'éternité, pour toujours et à jamais. Je n'oublie pas ce qu'il m'est arrivé, nous est arrivé. Les changements d'heure et de minutes, les environs qui nous dévorent, qui prennent notre âme à la manière de poisons violents, et insurmontables. Il ne nous reste que peu de temps. Tu t'abandonnes à la mort. Tu vas l'aimer, ce buveur de sang, mais pour combien de temps cela va-t-il durer ? Il ne nous reste que peu de temps, mon amour. Si peu de temps. Avant de ressentir les affres du temps nous dévorer. Nous ne serons plus jamais les mêmes. Il faut le croire, il faut l'espérer, goûter aux choses nouvelles. Hebi, ma soeur, ma moitié. Sans toi je n'ai plus aucune raison de rester en vie. Je suis resté appuyé contre ce mur, la tête entre les mains, longtemps. Mais un nouveau visage avait fait son apparition dans ma tête. Une jolie blonde. Un petit verre dans la main, n'osant pas le voir. Etant venue m'aborder, comme ça, parce que peut-être elle se sentait seule, je n'en sais rien. Je me souviens de chaque traits de ton visage. Pourquoi ? Je l'ignore encore. Dialogue attendrissant. Ne bouge pas, princesse, j'arrive. Et dans le noir de la nuit, je viendrais te dévorer. A petits feux. Espoir.
Vengeance.
Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Ta vie n'est qu'un mensonge grandissant, enduit de feuilles d'or, et de palettes d'argent. Plus rien ne t'amuse, autre que la souffrance. Tu t'es amusé pendant longtemps avec elle, sans rien lui montrer de ton affection et de ton amour, et maintenant elle s'enfuit, c'est normal après tout, non ? Tu ne crois pas ? Tu descends le long du chemin, pour une fois encore, un autre instant de débauche et de perversité. Une autre démonstration de force. Accords de guitare, un violon qui vibre, ses cordes raides, emplies de sauvagerie et de colère. Nous sommes là. La mort. Ta mort. Dans notre papier de soie, lentement enveloppé. Bercé par de douces illusions, de calmes folies. C'est le son de notre vie qui avance. Et repart. Pour toi. Tu marches sur le chemin, pour rejoindre la ville, avec un calme plat, presque. Ou pas. Dans ta vie, ponctuée de grincements de dents, de haine et de vengeance. Presque illimitée. Tu te mens, à toi-même, tu as menti à tout le monde. Tu nous a trahis. Honteusement trahi. Et là, que vas-tu faire ? Noyer ton désespoir dans l'alcool, en attendant le retour de la blondinette. Le jeu du chat et de la souris. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Attention à toi. Tu traverses la petite ville avec un calme trop exacerbé. Bien trop puissant. Un rien t'amuse. Les rires des femmes alcoolisées, le regard des hommes sur elles, leur gorge riant, déployée, leur poitrine enfermée dans un décolleté plongeant. Leur poitrine grasse. Un pur amusement. Tu les aurais bien dévorées si tu avais eu le temps, mais tu ne l'as pas. Coordination. Avancée. Infini. Tu repenses à tout ce qui se répète et répète, dans ta vie. Tu fais le point. Une musique te trotte dans la tête. Retourner danser ? Hors de question. Tu n'as pas envie de voir tous ces humains couverts de sueur, les pores ouverts à pleins régimes pour laisser passer l'odeur musquée du désir sexuel. C'est un lupanar. Un véritable lupanar. Alors tu te diriges, d'un pas plein d'étourderie, vers cet endroit que tu ne connais pas. Plein de lumières et d'éclairages superflus. ça te fait envie ? Oui ? C'est vrai ? Hahaha. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur.
Je me suis joué de tout le monde, mais personne n'a rien vu. Au franchissement des portes, une dernière étape. Charybde et Scylla. Encore un jeu d'enfants. Trois hommes sortent, blancs et pâles, une expression à la fois surprise et contrariée sur le visage. Sans me demander mon avis, ils m'accostent. J'ignore ce qu'ils me veulent. Mieux vaut rester à distance. Mais ils me posent une question, à laquelle sans doute, n'ais-je pas d'autre choix que celui de répondre. Morcellement. "Mec, j'espère que tu viens pas ici pour jouer ? -... J'en sais rien. Pourquoi ? - Là-dedans, il y a une nana complètement allumée. Elle pique le fric à tout le monde ! - Euh, je tâcherai de m'en souvenir... - Joue pas contre elle ! C'est une malade !!"
Euh. Bon. Curiosité. Est-ce toi ? Entrer. Franchir la porte d'un pas calme. Brouhaha. Est-ce toi ? Poor thing... Traverser le long couloir à moquette rouge. Un pas cadencé. Est-ce toi ? Entrer dans la grande salle d'arcade. Drôle. Moi qui n'ai jamais touché à un jeu vidéo. Envoie moi des fleurs, mon amour. Est-ce toi ? Un attroupement autour d'une machine dont on entend le bruit, encore et encore, le cliquetis violent des touches, la musique d'action on ne peut plus agaçant. Que des hommes. Autour d'une blonde. Est-ce toi ? Se rapprocher, et observer, lentement. Avec décadence et calme. Elle est comme une furie, un large sourire victorieux au coin des lèvres. Je ne la connais pas. Mais elle est démoniaque. On ne peut plus démoniaque. Ce n'est pas toi. Ce n'est pas toi qui avance, qui recule, au rythme de la musique stupide. Une mort lente et douloureuse. A chaque pas, chaque étape. Tu les mines un par un. Tu me fais rire, inconnue. Vraiment, rire. Et puis tu te tournes vers moi, qui ne demande rien. Vertueuse créature. Je suis démasqué. - Tu veux jouer ?Croiser les bras, dans une position négative. Non. Merci. "J'sais pas jouer. Alors à moins que tu veuilles m'apprendre à faire marcher ces trucs..." |
| | | | Coordination. [PV Aeden.] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|