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 Métamorphose. |Libre|

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Eris Almira
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MessageSujet: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyMar 17 Aoû 2010 - 0:16

Marcher à tâtons. Il fait soleil aujourd'hui. C'est ce que tout le monde me dit. Quelques jours de vacances. Il fait beau. Il fait soleil. Je le vois, l'astre de lumière, c'est lui qui m'a réveillé de ma torpeur. Filtrant entre les rideaux pâles de l'élégante fenêtre fichée dans le mur, le paysage de la forêt s'étendant à la manière d'une banderole verte et élégante. Je n'aime pas regarder le paysage. Il me rappelle trop l'endroit où je suis née. J'ai peur de l'inconnu, malgré mes nombreux voyages. Le temps a passé. Je n'ai pas revu Fushi depuis sans doute une semaine, ou deux. Cela n'a pas vraiment son importance. Mais quel intérêt y a-t-il a rechercher l'homme qu'on a le moins envie de voir ? Comment lui dire, comment lui avouer ce qui s'est déroulé ? Quels changements se sont opérés en moi, en mon propre sein ? Et aurait-il été compréhensif ? De toute manière, ce que je me dis a peu d'importance. La vérité finira par lui sauter aux yeux. Et il aura la liberté de choisir quel avenir sera le meilleur pour lui. Il pourra être égoïste. Peureux. Prudent. Amoureux. Déchu. Déçu. Déconfit. Colérique. Mais je ne perdrais pas au change. C'est toi que je veux, je t'ai eu. Dès le premier regard, je t'ai toujours voulu. Pourtant, ce matin, il manque quelque chose. Il manque quelque chose de désagréable, une sensation. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Cette nuit a été ponctuée de cauchemars atroces. Il s'est passé quelque chose. Mais quoi ? Je ne sais pas. Sans doute n'est-ce pas vraiment important. Me levant comme une automate, je constate le lit d'Izumi propre et fait ; elle est sortie depuis longtemps. Pourquoi est-ce si important ? Que représente-t-elle, au final, à mes yeux ? Dès l'instant où j'ai prononcé les paroles "Je ne veux plus te voir" tout s'est effondré. Si quelque chose doit se reconstruire j'attends son pas en avant. Peut-être attendrais-je indéfiniment. Rêveuse, je laisse mon regard planer sur notre chambre. Dessin tranquille. Près de la fenêtre, la caresse du soleil sur ma peau de nacre. Il fait clair. Une rareté pour la région. Mais je ne m'en plaindrai certainement pas. Sans doute un peu de lumière me fera-t-elle un peu de bien.

...


Observation de mon réveil. Onze heures. Je suis en retard, mais cela n'a pas d'importance ; il n'y a pas de cours aujourd'hui. Je suis libre de faire ce que je veux. De toute manière, cours ou pas, cela m'est complètement égal. J'ai bien l'intention de tout faire comme je le désire. Et aujourd'hui, mes goûts sont différents de ceux de d'habitude. J'enfile une robe d'une blancheur d'ivoire à la hâte, et une paire de ballerines trainant par là. Mes cheveux flottant dans mon dos, de cette noirceur habituelle. Mes jambes blanches me portent jusqu'à l'extérieur. Je ne croise personne que je connais dans les couloirs, à mon avis ils sont tous descendus au village. Tant mieux. Moins il y a de monde mieux je me porte. Devise ridicule, mais importante. J'avance sur ce sol de pierres, calmement, posément. Je me sens d'humeur amusée, je ne sais pas si c'est normal. Cela ne m'était jamais arrivé auparavant. Je suis bien. Pour l'heure en tout cas. Tout pourrait changer très vite. Tout pourrait évoluer, et pas forcément en ma faveur. Tout est arrivé si vite. Tout s'est déroulé comme dans une bande de film, ou parfois un an peut passer en l'espace de seulement une heure et demie. Je ne vois plus le temps s'écouler. Je me sens comme libérée, mais je ne dis rien et me contente de rester devant la grande porte, le soleil éclairant mon visage. Je n'ai toujours pas trouvé ce qui ne va pas. Mais j'y songe, en progressant entre les arbres. Je ne me suis jamais sentie aussi libre. Quelque chose a toujours bloqué ma joie. Même dans les plus beaux moments. Elle était là. Et elle n'a jamais bougé. Je n'arrive pas à savoir ce qui a changé. Il s'est opéré quelque chose d'important, de trop important pour que je passe au travers. Mais ma mémoire me fait vraiment trop défaut et je préfère penser à autre chose. Je songe un moment à la Dryade que j'ai croisé l'autre soir. Je fais le rapprochement avec la beauté de cette nature. Gaïa. Une partie intégrante. La beauté à partir de la normalité elle-même. Et mes pas avancent, et me conduisent dans un endroit qui me sera sans doute inconnu. Mais pour l'heure je ne sais même pas où j'avance.


...


Un ailleurs, dans cette forêt peuplée de créatures multiples. Le jour elles restent souvent cachées. Je ne sens rien ne vois rien ; je vais là où me conduisent mes pas, sans me soucier même de l'endroit où je me rends. De toute manière, je finirai bien par retrouver mon chemin non ? Par là. L'odeur de l'eau. J'ignorais qu'il y avait un lac dans cette forêt. Mais pour le peu que je suis sortie ces derniers temps, je me doute bien que je ne connais pas cet endroit comme ma poche. Je suis là, face à l'étendue froide des eaux à la fois bleues et noires. Je donnerais un bon kilomètre de diamètre à ce lac. Etonnant que je ne l'aie pas vu directement. De la fenêtre j'aurais dû l'apercevoir. Non ? Ou bien est-ce encore un foutu phénomène magique. Bordel. J'en ai marre. S'asseoir contre un arbre et attendre. Les clapotis de l'eau sont inexistants. Il n'y a rien. L'eau ne bouge pas, un nappe, du plat, et que du plat. Si je voulais je pourrais marcher dessus sans tomber. Ou me noyer. L'eau dans mes poumons. Dernière vision du soleil avant de sombrer dans le fond. Et mourir. Mourir après une atroce agonie. Si seulement je le pouvais. Mais même avec de l'eau. J'aurais toujours la force, cette putain de force, de remonter à la surface. A cause d'elle. A cause d'Aura. Aura... Aura ?


...


Silence pesant. ça y est, je comprends. Le changement s'est sans doute déjà opéré, le transfert est fait. Mais pourquoi ? Pourquoi en seulement un mois ? Question sans réponse. Je sais juste qu'elle s'est tue. Pour la première fois depuis des décennies. Je ne l'entends plus. Je ne ressens plus cette colère intense qui a longtemps dévoré mes entrailles. Elle n'est plus là. Je sais déjà pourquoi. Mais si vite. Si précipitamment. La voilà, l'origine de mes cauchemars. Elle est partie, sans laisser la moindre trace de mon passage. La voilà, ma libération. Enfin. Même si je suis un démon. Je pourrais enfin devenir Hebi. Moi-même. Même si je sais que cela ne durera qu'un temps... frisson dans les herbes. Il y a quelque chose ou quelqu'un, qui se dirige vers moi. Je me relève, sur la défensive. Enfin, du repos. Mais non. Quelque chose encore, vient troubler ma tranquillité. Pourquoi ? Pourquoi ne puis-je pas rêver, et jubiler en paix ? Je suis pas là pour ça, pas vrai ? Et puis, encore ce bruit, assourdissant. Il y a quelque chose. Quelques têtes apparaissent entre les buissons. Des têtes décorées de feuilles multiples. Leur peau verte comme les herbes folles. Un bouquet de bruyères dans leurs cheveux. Je sais qui elles sont. Et parmi elles, je reconnais Illyria. La faiseuse de morts. Dans le silence, leurs grands yeux noirs me fixent. Un pas de recul, puis deux, puis trois. Elles ne doivent pas m'approcher. Elles ne doivent pas me toucher, elles ne doivent pas me voir, elles ne doivent pas savoir. Gaïa profite-t-elle de mon instant de faiblesse ? Pousserait-elle la mesquinerie jusque là ? Je les vois s'approcher, à la manière de spectres, comme pour m'apporter la souffrance que j'avais auparavant. Et de l'eau, des créatures à la robe de nuit. Peau bleutée, à la couleur du ciel nocturne. Leurs yeux pâles me fixant, à la manière de fantômes, s'approchant de moi lentement mais sûrement. Je suis encerclée. Entre toutes ces créatures dont je ne connais que le nom. Dryades. Créatures de Gaïa. Que font-elles ici ? Pourquoi en veulent-elles à moi ?

La plus grande des petites femmes vertes lève une main. Près de la rive, je ne peux pas m'échapper. Bleues ou vertes, ces ravissantes femmes sont en cercle, près de moi. Je ne dis pas un mot. Crier est inutile. De la terre sortent des racines, entourant mes jambes et mes bras. La terreur m'atteint. Aucune flamme ne vient, pourquoi, pourquoi rien ne se passe au moment où j'en ai le plus besoin ?! Troublante agonie. Je suis là, impuissante, prisonnière de Gaïa elle-même. Je n'aurais pas dû sortir. A présent l'angoisse atteint tout mon corps, désespoir à l'arrachée, infini, irrécupérable. Sortez moi de là. Sortez moi de là bordel ! Mais rien ne vient. Elles m'observent en silence, à la manière d'une bête de foire. Et dans la clairière il n'y a que mes gémissements de peur qui se font entendre. Avant le craquement de branches. Avance ce putain de craquement de branches.

Silhouette. Humaine. Ce n'est pas l'un d'entre eux. Je ne sais pas qui tu es. Mais tu vas venir me sauver. Ma bouche s'ouvre, timbre tremblant, mes yeux ruisselant de larmes de peur, prisonnière de mes liens, profondément enracinée. Je ne peux pas m'échapper. Mais toi. Tu pourras m'aider. Ou me dire ce qu'il se passe. Est-ce que je vais mourir ?


"Aidez-moi !"

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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyJeu 19 Aoû 2010 - 16:23

La nuit. La nuit m'entour. Tout est ténèbre autour de moi. Le noir. L'obscurité. Je suis perdue. Où suis-je ? Où vais-je ? Je cours. je cours dans ce noir sans fin. Je ne vois rien, je ne sens rien. Aucun obstacle ralentit ma course. Je sais plus. Ej sais plus rien. Depuis combien de temps ? Qui suis-je ? Je cours sur une surface plate et lisse. Une odeur. Je la connais que trop bien. Des flots de souvenir remonte à la surface. Non, je ne veux pas. Je veux tourner la page. Non. NOOOONN ! Qu'elle me laisse tranquille. Trop de fois elle est revebnue me hanter. Quatre ou cinq fois. Je veux plus la voir, plus y penser. Plus jamais. Une partie de mon coeur scellé dans un coffre au plus profond de moi pour ne plus revenir. Mais Je n'arrive pas à le garder au plus profond de moi. Plus j'essaye plus il remonte. Cela fait un an et demi pourtant. Pourquoi elle me laisse pas tranquille ? Qu'est ce que je lui est fait ? Mais où suis-je bordel ?!! Je vois toujours rien. Mais l'odeur s'intensidie. Où est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Pourquoi revient-elle ? Je ne veux pas la sentir et encore moins la voir. Je veux qu'elle parte. Son odeur s'accentue, emplie l'air et me picotte les narines. J'en pêux plus... Peu à peu la lumière revient Je vois son corps se dessiner lentement. Pelage noir. Yeux noirs. Regard doux et joyeux. Ma midnight. J'arrête de courir. Je la vois parfaitement maintenant. Je ne veux pas la toucher. Je n'avance pas. Ele hennit et m'invite à la rejoindre. Non, non et non.K Je veux l'oublier à jamais. Je dois tourner la page. Je n'y arrive pas et je suis tenté d'avancer. Elle est si belle. J'hésite. Que faire ? Avancer ou reculer ? Aucune des deux solutions. Je reste planté là, à la regarder tétanisée. Mes bras sont le long de mon corps, mes jmabes ne m'obéïssent plus. Je suis immobile et je la contemple en silence. Je ne vois qu'elle. Mais où suis-je ?

Comme pour répondre à ma question, le décor apparaît. Je suis dans un pré. Normal ? Non, je connais ce pré. Des maisons aux alentours apparaissent, toutes plus familière que les autres. Je lève les yeux et voient un ciel remplit d'étoile. Il fait nuit. La peur m'envahit. j'ai nl'impression de connaître l'énvènement. Je pense savoir ce qui va se passer. Il faut qu'elle parte. Je veux des gestes brusque pour la faire fuit mais je ne peux pas bouger. la peur est trop grande. j'essaye de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Je regarde ma jument avec effroie. j'espère que ce n'est q'un mauvais rêve et que je vais me réveiller à temps. Ce n'est pas la réalité ? Je l'espère de tout coeur...
Un hennissement de terreur. Je lève la tête. Du sang m'asperge. l'odeur est délicieuse mais pas attirante. Midnight se met à galoper pour echapper à son agresseur invisible. Je ne vois personne d'autre dans le pré a part elle et moi pourtatn des plaies apparaissent. Je crie désespérément. Le son sort de ma bouche. Mon corps réagit de nouveau. Je cours vers l'animal ébène. Je la rattrape facilement Elle s'arrête en me voyant devant elle. J'essaye de la toucher mais elle recule de terreur. Pourquoi recule t-elle ? Ses yeux sont appeurés. Ses nazeaux dilatés. Sa robe noir de jais et désormais blanche de transpiration et tachée de sang. Je m'avance vers elle, mais elle continue à reculer. Je ne veux pas lui faire du mal. Je veux l'aider. Une aide qui peut lui être utile. Je vais tenter de la calmer quand je le peux. Je baisse les yeux vers le sol et avance vers elle. Cela ne marche pas non plus. Je lui murmure alors des paroles apaisantes. Rien n'y fais. Elle recule toujours. Pourtant ce n'est pas moi qui l'attaque. Où alors, l'agresseur est derrière moi.

Je me retourne avec lenteur. Une forme noir me surplombe. Une forme féminine. Ce n'est pas ce loup-garou ? C'est lui qui la tué pourtant. je recule également. Nous reculons toutes les deux vers la lumière. J'aperçois enfin son visage avec horreur. Non ! Pas Hebi ! Ou plutôt Aura dans sa vrai forme. Terrifiante. Un côté mort l'autre vivant avec son oeil blanc laiteux. Une envie de vomir me prends. Pourquoi elle ? J'espère que ce n'est qu'une illusion d'optique. Je me retourne et dit à Midnight de s'enfuir. elle s'exécute aussitôt. Je vais essayer de bloquer Aura avant de la rejoindre pour fuir. Mais elle est plus rapide que moi. elle se jette sur la jument qui n'avait rien demandé. Je hrule son nom. Je vois Aura déchiqueter son corps. Le sang gicle de partout. Elle se cabre de douleur avant de s'effondrer sur son flan gauche. Ma jument se débat comme elle le peut mais Aura se déchaine contre elle. Elle la griffe, la mord la met en morceau. Des larmes silencieuse coulent sur mes joues tandis que j'assiste à la scène impuissante. Un élan suicidaire me prend. La colère et la haine s'empare de mon corps. Je me jette sur Aura. je suis une inconsciente; elle va me réduit en bouillis pour être simple. Je l'attaque. elle m'arrête facilement, m'attrape par la gorge et me cloue au sol. Son sourire sadique me regarde. Je comprends que je ne peux plus rien faire. A côté de moi, j'entends ma belle mourir lentement. Mes muscles se détendent. Je vais me laisser faire pour l'accompagner dans la mort. Je sens enfin les griffes d'Aura s'enfoncer dans mon corps. Je me débat et je hurle...

~~~~~~
Emmélé dans ses draps, Izumi se débat et crie. Elle est en sueur et ne fait aucune distinction entre son rêve et la réalité. son visage habituellement doux est déformé par la douleur. Des larmes coulent sur ses joues pâles. Elle crie...
~~~~~~

Allongé dans mon lit en sueur je me débat dans le vide. Je crie. Mais l'un d'eux me réveille. Je me relève brusquement. Je suis secoué de tremblement incontrolable. J'ai peur, j'ai mal et j'ai faim. Les cheveux emmêlés, les joues mouillés, j'attrape un jean et un tee-shirt trop grand. Je regarde furtivement le réveil. 11h30. Merde !!! Les cours. Tans pis ! Je suis pas en état d'y aller de toute façon. Je fonce hors de la chmabre, dévale les escaliers. Je fonce vers la forêt. Deux images me viennent en tête. Hebi. Chris. Pourquoi Hebi ? On se parle plus depuis des semaines. Pas grave. Au fil des saisons, je n'oublie jamais comme j'étais. pour moi, c'est la fin; Je suis fatigué. Je ne suis plus grand chose. Plus qu'un coeur qui se répare. Et sans lumière, j'ai peur de tomber. Au coeur de la nuit quelque part dans le ciel, une vois me rapelle qui je suis. Chris... Mais comme une feuille morte que le vent d'hiver emporte, je vogue à la dérive, je vogue vers d'autres rives, jmais j'aurai pu croire que j'en arriverai là. je tourne en rond dans le noir et je ne pense plus qu'à eux. Mais ils me donnent des raisons d'espérer chaque jour. Je n'ai plus de haine envers elle. J'aimerai que cela cesse. Qu'on redevienne amie, comme avant.

je continue à avancer dans la forêt, les yeux embrumer par les larmes. Je me dirige vers le ruisseau. Un ange. Je voulais deux démons ! Pas un ange. L'énervement que je ressent et bien faible. Si il se met à jouer Mère Thérésa, je l'enverrai brouter de l'herbe plus loin. Je me surprends à penser cela. Merci Chris. Grâce à lui, je me sens complètement libre. je pense se que je veux. Je retrouve des sentiments comme le dégout d'une personne ou l'amour... La mémoire aussi met revenue. j'avais oublié comment je m'appelais avant que Fushi m'adopte. maintenant je m'en souviens. Je continue mon avancer plus lentement. J'entends alors des gémissements. Un ange qui gémit ? Je m'arrête surprise et tend l'oreille. Je ne comprends pas. Un ange sait guérir ses blessures normalement. Oh, et puis je m'en contre fiche. Je reprends ma route en entendant les branches mortes craqués sous mes pieds. J'entends alors un Adiez-moi" faible. je dois devenir folle. Normalement un ange vient en aide au personne et pas le contraire. Mes ce qui me surprends encore plus, c'est que je connais cette voix. C'est celle d'Hebi. Pourtant je ne sens pas son odeur. Tans pis. J'accélère le pas. J'arrive près du ruisseau et j'apperçois Hebi dans une robe blanche . De plus, elle est pris au piège par des racines. Je me frotte les yeux. Je deviens franchement folle. D'abord mon rêve. ensuite un ange qui appelle à l'aide. Hebi qui à l'odeur d'un ange. et surtout une Hebi impuissante.

Je sors le couteau de mon père que je garde toujours sur moi, et je m'approche d'Hebi. Je coupe les racines, m'écorchant les mains au passage. Pendant cinq minutes je tranche les liens qui retiennent Hebi. Une fois finit, je l'aide à se relever et je me concentre quelques secondes sur mes mains. Elles sont couvertes de sang. Je me dirige vers la rivière et plonge mes mains dans l'eau. Je refermer ensuite mes plaies. je me retourne vers Hebi.

"Tu vas bien ?"
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyVen 20 Aoû 2010 - 21:23

" HEBI! "

Raven sursaute. C'est le nom qui lui vient. Le seul. Elle sort des couverture. Elle cours en catastrophe vers la pendrie. Sa chambre est déserte. Heureusement. Elle s'habille au hasard, dans le noir. Elle ne sait pas pourquoi. Elle sent juste, qu'il se passe quelque chose de spécial. Et qu'elle doit absolument trouver Hebi. Son instinc lui cri qu'il faut qu'elle se dépèche, qu'elle est en retard. Elle se précipite donc en dehors de sa chambre. Elle court, elle court. Elle trébuche dans les escalier. Même pas mal. Elle se relève. Se précipite dehors.

Peut-être avez-vous déjà, entendu parler, vu ou lu, l'oeuvre de Lewis Caroll, "Alice au Pays des Merveilles. "? Je suppose que oui, mais si par hasard, vous vivez reclu dans un terrier, une grotte, une forêt, un désert, ou un sousmarin égaré dans l'océan, peut-être n'est-ce pas le cas, et il est de mon devoir de vous éclairer. Alice est une petite fille, insouciente, rêveuse et curieuse. Et un jour, cette curieuse Alice, aperçoit, un Lapin Blanc. Ce lapin, porte une veste et une montre. Et passe son temps, à courir, car il est en retard. On ne sais où. Alice, si curieuse, décide de le suivre, tombe dans son terrier, et va subir un tas d'aventure, avec un chat qui sourit, un chapelier marteau et une reine sadique, et obsédée par les têtes coupées. Mais, ce n'est pas l'important. J'aimerais que nous nous concentrions sur ce lapin blanc. Oui, ce lapin si en retard, qu'il court, court, court, vite, vite, vite. Mais, personne ne sait où il va. Peut-être lui-même l'ignore-t'il ? Peut-être qu'il va au hasard... tout du moins. Sûrement sait-il qu'il va chez la Reine de Coeur, mais, sûrement ignore-t'il ce qui l'attend.

Raven se sentait comme le Lapin Blanc. A présent, elle courait, courait. Comme le Lapin Blanc. Elle se sentait en retard. Comme le lapin Blanc. Elle savait certes où allait. Comme le lapin Blanc. Mais elle en savait pas pourquoi. Comme le Lapin Blanc. Ni à quoi elle devait s'attendre. Comme le Lapin Blanc.
En revanche elle n'aimait pas le carottes. Comme le Lapin Blanc. Non, les carottes, c'est pas bon. En plus, c'est orange, c'est moche le orange.
Bref, c'était à peu près l'état d'esprit présent de Raven alors qu'elle courait comme une dératée en direction de la forêt.

Mais où allait-elle? Bonne question. Elle avait juste ce nom, qui était gravé dans son ésprit, Hebi. C'était tout ce à quoi ele pensait. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment eu le temps de se lier d'amitié avec elle, mais,
elle était néanmoins liée avec elle. Sans savoir éxactement par quelle manière. La démone le lui avait annoncé, lors de la mort de Mana. Mais elle n'en avait pas été totalement convaincue. Maintenant, c'était sûr, clair comme de l'eau de roche, indenniable. Sinon, pourquoi? Pourquoi avait-elle ce nom en tête? Et porquoi éprouvait-elle le besoin de se trouver auprès d'elle maintenant?

Et puis zut. On s'en fou. Elle arrivait. Elle était tout prêt. Elle le sentait.
Là!
Oui. Là. Je la voie. Magnifique. Juste à côté d'un ruisseau. Elle est entourée de choses merveilleuses. Vivantes. Tous les élément sont présents.
Hebi est magnifique. Dans sa robe blanche. Baignée dans la lumière du soleil persant à travers les arbres. Raven était époustoufflée. Elle s'était arrêtée d'un coups. N'osant pas approcher, n'osant pas déranger. Elle comprenais. C'était étrange, mais, elle savait. Hebi se transformait. Elle se métamorphosait. En quoi? En ange. Raven le sentait. Pourquoi? Elle était en ceinte, ça aussi, Raven pouvait le sentir. Son côté démon rejoignait le bébé. Logique. Elémentaire.

Puis, alors qu'elle était toujours tapie derrière les buissons, peu à peu, les branche, les feuille, des lianes, se mirent à l'entrelacer. Raven se redresse. Elle as envie d'intervenir, de la libérer. Cette vision la mit mal à l'aise. Mais non. Quelque chose lui cri de ne pas le faire. Est-ce son instinc? Non, pour une fois, elle a l'impression que son instinc n'y est pour rien. Est-ce Hebi, alors ? Non... ce serait impossible. Comment pourrait-elle le lui dire? En même temps... Quelque chose l'a bien ammené ici, non? Et qu'est-ce que c'est hein? Le Saint Esprit ? Bon, peu importe, pour l'instant l'important, c'est que elle SAIT que je ne dois rien faire. Elle SAIT ce qui se passe. C'est le plus bizarre. Comme le mot "Hebi", le mot "Gaïa" était maintenant gravé dans son esprit... mais qu'est-ce que sa veut dire. Elle n'en savait goutte! Gaïa... mais qui c'est? Ce mot lui rappelle vaguement quelque chose, mais impossible de mettre le doigt dessus....

Mais alors qu'elle était plongée dans ses réflections, elle ne sentit pas l'odeur, l'odeur de vampire.... En effet, la jeune vampire Izumi, que Raven avait eu le plaisirs de rencontrer il y a quelques temps. C'est donc cette vampire que notre sorcière ne vit pas arriver, et qui, sortant une sortes de dague, se jeta sur les lianes retenant le démone comme la misère sur le pauvre monde.
Enfin Raven tourne la tête. Trop tard. Izumi a tout coupé. Hebi est à genoux.
*Merde*

Raven s'avance silencieusement. Elle attend de voir. Et tandis que, les mains en sang, elle se dirige vers le ruisseau, les lianes se ressèrent à nouveau sur Hebi. Comme si Izumi n'avait rien fait. Celle-ci se retourna. Elle n'avait pas encore aperçu la sorcière, qui tentait, donc avec succès, de se faire discrète et de se placer juste à ses côtés..

"Tu vas bien ?"

Et, lorsqu'elle vit que les liens avait reprit Hebi, elle eu un mouvement vers son couteau.
*Ah non, pas cette fois*

Et Raven, toujours en douceur, plaça sa main sur son épaule. Izumi eu un léger sursaut de surprise. Elle voulut se défaire de l'emprise de la blonde, mais Raven fit non de la tête. Il n'était pas question qu'elle coupe ses liens.
Aussitôt, elle l'attira à l'écart, pour lui parler, comme si, ici, c'était impoli, que cela dérengerait.

" Izumi, pourquoi tu coupes ses liens? Ils ne l'emprisonnent pas, ills la libèrent! Elle va se transformer, se transformer en ange! Grâce à ces végétaux, grace à la nature.... Grâce à Gaïa ! "

Cette dernière phrase était sortie toute seule. Néanmoins, Izumi sembla comprendre. Aussi, toutes deux se retournèrent, et se contentèrent de regarder, dans le silance, étant au première loge de la métamorphose.
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyVen 20 Aoû 2010 - 22:33

"RESTEZ TOUTES LES DEUX OU VOUS ETES....Et ne faites rien."

Des mots, une lumière éblouissante qui irradiait maintenant la foret et principalement la zone où se trouvaient les 3 jeunes femmes, dont la vampire qui avait osée interrompre le processus. Que croyait elle faire?? Sauver son amie?? Décidément, elle ne semblait réellement pas comprendre qu'Hebi n'avait pas besoin de son aide et encore moins de sa pitié, puisque l'autre jeune femme venait de résumer parfaitement la situation, et c'est donc en douceur, mes ailes de lumières dépliées, que je put poser pieds à terre, toujours le visage cagoulé et caché sous un voile d'obscurité, laissant ma voix marteler l'ensemble de la zone, résonnant comme milles à travers l'ensemble de la Terre de Gaia, en m'adressant à la jeune sorcière.

"Tu a vu juste, jeune ensorceleuse...Ton amie change..Et quant à toi..."

Cette fois, je tournais mon regard vers la brune, dans l'idée de lui faire comprendre sa misérable erreur, et ce que cela aurait pu engendrer.

"Interrompre un rituel de Gaia est un crime punissable...mais tu a fait cela en pensant la sauver, et non pas en voulant porter atteinte à notre mère à toutes et à tous...Hebi a décidée de son destin...et aujourd'hui, elle a la chance de pouvoir enfin devenir celle qu'elle souhaite."

Me connaissait elles?? Impossible. Elles n'étaient pas à l'école, de mon vivant, donc, il était impossible qu'elles se doutent de qui j'étais en réalité. Devant elles, ne se dressait qu'un ange sans visage, et en armure de combat.
Je remarque alors la présence de créatures, qui nous entourent doucement, enfants de la forets pour les unes, et gardiennes des eaux pour les autres, Ondines et Dryades, uniques témoins et gardiennes d'un rituel sacré, et unique. Je sais maintenant que je n'ai plus de soucis à me faire, quant au risque d'interruption et je me dirige vers Hebi, dans la seule intention de la rassurer.
Je la sens apeurée, effrayée, suppliant presque une aide inutile, se pensant déjà condamnée à la mort...
M'agenouillant près d'elle, je me décide à sortir mon épée que je plante délibérément sur le sol, avant de commencer à mon tour de réciter les formules..... Mais non,je ne peux pas laisser la peur s'insinuer au fond d'elle, et je me dois de la calmer, de veiller sur son bien-être, durant cette cérémonie qui fera d'elle un être nouveau.
Tout comme la dernière fois, je caresse doucement son visage en prenant la parole.


"Ne les crains pas, Hebi....Ecoute leurs voix...Laisse les te guider...Fais leurs confiance, et tu en ressortira grandie. Tu a ma parole qu'aucun mal ne te sera fait."

Je sais que cela suffira, qu'elle me fera confiance...Je le vois dans son regard, je peux presque entendre sa réponse tandis que je croise les mains, commencant à réciter une formule qui va enfin permettre la suite des evenements. Certes, je vais l'aider, mais Gaia sera la véritable pretresse de cérémonie.
Je la sens en moi, en Hebi, partout et autour de nous, sa présence se fait ressentir, et j'entends sa douce voix qui se repercute à travers le vent forestier, nous entourant autour de la clairière....Sa voix nous guide et nous ordonne...Nous sommes ses enfants, et nous nous devons de lui obeir, de la respecter, et la proteger...Elle est notre mère à tous.
Elle est omnisciente, omniprésente, et déjà, son pouvoir commence doucement à s'insinuer en chacun de nous, tout comme elle me guide maintenant dans ma démarche, dans ce que je dois faire.
Je t'écoute, Mère...Ordonne, et je t'obeirais.
La voix de Gaia, et les paroles d'Enoch....Tout se forme pour ne former qu'une seule énergie...La Vie.
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Eris Almira
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyMar 31 Aoû 2010 - 23:13

Relâchement doux-amer, et fuite. Une idée dans ma tête, se ballade, lente et grandissante. Je veux m'enfuir, mais je ne peux pas. Je veux lâcher ces liens, je veux trouver le chemin qui me mènera plus loin, là-bas où il n'y aura que la normalité, et rien d'autre. Elles sont là et elles me font prisonnières, filles battantes du chaos, les enfants de Gaïa elle-même. Très vite j'aperçois ces minuscules Pixies, s'approcher en bourdonnant. Battement de coeur violent, toute la nature contre moi, une sorte de petite bombe furieuse. J'ai peur, je suis même terrifiée. Mes liens se resserrent autour de mes poignets, puissants et incontrôlables. Je ne peux pas bouger, je ne peux pas me libérer. La seule issue est ma mort, et je le sais. La dernière colère de Gaïa contre moi. A présent elles approchent, en nombre, plus près, encore et encore. Mais dans mon coeur, je me suis résignée depuis longtemps. Je savais que prier la mauvaise déesse était un mauvais signe, depuis le début. Je n'aurais pas dû demander sa clémence. Un démon en reste un, point final. Après tout, c'est dans l'ordre des choses, c'est la progression logique, non ? Un pas après l'autre, cette peur qui me dévore comme un tas de paille. La voix c'est tue, mais j'en ressens encore la morsure, je sais qu'elle n'est pas complètement partie. Je ressens sa colère, sa fureur, ce doux et amer relâchement, empli d'une souffrance imperceptible. Attente déchirée entre le bien et le mal. Voir ta douleur dans ton regard, tu n'as que ça après tout. J'aimerais que tu sois là. Fushi, aide-moi ! Sors-moi de là. Le feu contre le bois. Fushi, aide-moi ! Emplie de cet appel imperceptible, j'ai besoin de toi dans le fond, je veux ressentir ton corps déchirer les lames qui me tailladent le bras avec cette violence non contenue. Elles n'y vont pas de main morte. Elles me touchent comme si je leur appartenais, et je ne sais plus où donner de la tête, que faire, où aller. Dans la langueur de cet instant, je ne vois rien. Mes yeux embrumés par des larmes de peur. Cela ne m'était encore jamais arrivé. Je n'ai jamais été aussi terrorisée. Pourquoi maintenant ? Enfin, sentir les liens qui se déchirent. Sentir cette odeur divine, et sourire, comme un cadeau. Oui, tu es là, tu es venu me sauver. Me délivrer du mal et de l'impureté. Je veux te voir contre moi, me demandant si tout va bien. Ouvrir les yeux.
Izumi.
Relâchement, mais je ne quitte pas ce sourire. Tu es venue me sauver, c'est ça ? Tu es venue me délivrer.Je veux te sentir près de moi, ma belle. Je croyais qu'on ne se reverrait plus. Mais tout change. Tranche les liens avec impatience. Me demande comment je vais, brièvement. Bonheur latent, inachevé. Je suis heureuse, parce que tu es là, et que je ne peux pas te laisser recluse et abandonnée. Délaissée mais jamais libérée. Je sens cependant que quelque chose ne va pas. Toujours pas. Odeur, nouvelle. Sorcière. La sorcière est là. Et elles se rapprochent, encore et encore. Mais bordel, que se passe-t-il ?!

Sentir les liens qui me rattachent à la vérité, violents, encore. Je suis accrochée, mes mains ensanglantées, griffées par les branches et les feuilles m'enroulant à la manière de menottes emprisonnantes. Pas de feu, je ne peux pas me dégager. Jeter un regard à l'enfant de mon amour, mais rien. Elle est avec la sorcière. Que mijotent-elles ? Je l'ignore. Mais cela ne me plait pas. Je veux me libérer, crie, hurle, supplie, mais elles ne font rien, n'approchent rien, ne cherchent pas à me libérer ou quoi que ce soit. Je me sens impuissante, étrangement. Ne plus avoir cette sensation de puissance, c'est perdre quelque chose de précieux. En avant dans la douleur, une autre voix retentit, cette voix d'outre-tombe que je connais déjà. Tyraël, Keith, le nom importe peu. Il est là. Il va me sauver, lui, hein ? Il ne peut pas me laisser comme ça. Mais déjà il s'avance vers les impures et leur parle. Je n'entends que des bribes, ne comprends rien. Terreur muette. Regard plein de supplications, mais ton capuchon vide n'affiche aucune expression. J'ai peur. Je ne peux pas me détendre, elles sont là, près de moi, réunies comme pour un grand évènement, ces fées de la nuit au comportement étrange. Je n'en ai jamais vues autant. Je veux m'enfuir. Mes yeux, partout, mais rien, rien d'autre que la peur qui s'affiche dans mon regard. Pitié, sortez moi de là. J'ai mal aux poignets et aux chevilles. Et tu avances, ange, esprit déchu. Tu avances vers moi, empli d'empathie. Epée dans le sol, voix sépulcrale récitant tes formules. Voir ma terreur. Ta main sur ma joue à présent fraîche. Tu veux me rassurer. Me protéger, peut-être. Tu me dis de les laisser faire, mais comment le pourrais-je ? Je les ai offensées, sans doute, elles vont me tuer. Mais je m'efforce de te croire, au plus profond de mon esprit. Aura hurle et crache, une dernière fois, avant de s'éteindre à jamais de mon esprit. Des cris doux amers. Fureur à toute épreuve. Mais je ne veux plus t'écouter.


Tu n'as pas le droit ! C'est toi la squatteuse ! C'est mon corps, mon corps démoniaque, tu ne peux pas me répudier ainsi ! C'est toi qui devrait prendre le corps de ton enfant ! Tu n'es rien, tu es morte ! Tu n'es qu'une petite idiote coincée dans la douleur, une raclure ! Rends-moi ce qui m'appartient ! Va-t-en, mais ne me laisse pas là dedans ou tu le regretteras !


Voix de plus en plus faible. Presque éteinte. Ne plus voir le visage caché par la crainte détruite de toute mon existence. Un pentacle ce trace sur le sol froid. Un pentacle cruel, vert et noir. Elles sont rangés, dans chaque mailles d'une branche d'étoile. Ordonnées. Illyria, près de moi, près de Tyraël, approche une main. Chante, ma belle. Son chant illumine l'instant présent. Bientôt leurs voix se joignent à celle de la faiseuse de morts, et créent une atmosphère à la fois tentante et effrayante; S'approchent de moi. De la lumière venant du ciel. Un rayon de soleil. La forêt toute entière semble bouger au rythme fou de la mystification. Je veux voir le sol bouger. Je sais, à présent, qu'il avait raison. Je vais devenir quelqu'un d'autre. Je vais devenir quelqu'un, enfin. Un ange pour toi, Nature, semblable au néant, crédibilité dense. Pas de paroles. Juste les voix qui s'élèvent au rythme du chant des Dryades et des Naïades, vol des fées autour de moi. Je la sens, cette puissance monter de la Terre. Et soudain, la forêt toute entière semble s'écarter. La venue est imminente. Elle arrive, je le sais. Elle arrive, pour moi. Elle arrive, et je ne pourrais rien empêcher, ce matin. Salut respectueux. Elles se penchent toutes en avant, en direction du lac. Et malgré ma terreur, mon regard les suit, curiosité implacable.


Entre les flots, écume tendre et dense. Je te voix, beauté sépulcrale. Des cheveux bruns encadrant ton visage parfait aux yeux multicolores. Cheveux d'une douceur sans doute sans équivoque. Caresse délibérée. Je ressens ton propre plaisir à travers mon envie. La Terre est là, sous mes yeux. Aussi grande qu'une humaine. Robe tressée à l'aide de feuilles et de branches, sa peau, d'une pâleur immortelle. Aussi belle que la mort, enfermée dans cette latence invisible, elle est grandiose et belle, resplendissante et prude. Aussi élégante que du fin tissus armé. Elle est resplendissante. Elle respire la volupté. Ses yeux, son sourire possédant la douceur d'une mère. Entourée d'une Aura blanche et divinement avide, enfermement au fond de moi, l'autre se tait, presque détruite par ce qui l'entoure. Il n'y a plus rien dans la forêt, que le chant de ces créatures et la beauté de la femme qui arrive, marchant sur l'eau comme si c'était naturel. Elle est si belle. Elle est si douce au regard. Il ne faut pas avoir un oeil expert pour te reconnaître. Tu brilles de mille feux, mon salut. Ma déesse. Et enfin, je comprends, que mon heure est arrivée. L'heure de ma nouvelle vie. Tu es ici, pour moi.

Gaïa.
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyMer 1 Sep 2010 - 10:58

Je me retourne n'entends pas la réponse de Hebi. Des liens se sont reformés autour de ses poignets et chevilles. Que faire ? Si je les retranche, elles repousseront. Alors que j'allais trancher à nouveau les liens de mon amie une odeur de sorcière arrive. Raven... Que fait-elle là ? Elle m'attrape par le bras pour m'empêcher d'aller plus loin. Je la regarde sans comprendre.
"Izumi, pourquoi tu coupes ses liens? Ils ne l'emprisonnent pas, ils la libèrent! Elle va se transformer, se transformer en ange! Grâce à ces végétaux, grâce à la nature.... Grâce à Gaïa ! "

J'ai surement du louper un épisode. Pourquoi maintenant ? Pourquoi Gaïa ne la pas fait plus tôt ? C'est bizarre. Acquiesce en silence. Je regarde Hebi. Elle semble souffrir de ses liens. Soudain une lumière m'aveugle. Une fois grave et puissante se fait entendre. Que veut-il ?
"RESTEZ TOUTES LES DEUX OU VOUS ETES....Et ne faites rien."

Je n'aime pas son ton. On est là à pas bougé depuis quelques minutes. Et si j'ai envie de bouger, je bougerai. Il se prend pour qui. Je le regarde arriver. Je n'ai jamais vu cette personne.
"Tu a vu juste, jeune ensorceleuse...Ton amie change..Et quant à toi..."

Moi...Qu'est ce que j'ai fait encore ? J'en ai marre des reproches. La colère monte. Elle gronde dans mes entrailles. Avant j'étais incapable de me mettre en colère et de hausser le ton mais là, celui-ci m'énerve vraiment.
"Interrompre un rituel de Gaia est un crime punissable...mais tu a fait cela en pensant la sauver, et non pas en voulant porter atteinte à notre mère à toutes et à tous...Hebi a décidée de son destin...et aujourd'hui, elle a la chance de pouvoir enfin devenir celle qu'elle souhaite."

Alors, c'est le meilleur. Comment je pouvais savoir que Gaïa avait décidé d'intervenir. Un crime punissable. J'aimerai bien savoir se qu'il va me faire. Mais j n'ai pas l'intention de le laisser filer aussi facilement.
"Eh ! J'étais pas censé savoir que Gaïa allait intervenir !"

Hebi... C'est pour cela que j'ai sentis une odeur d'ange. Elle se transforme peu à peu. Aura ne entera plus mes pensées. Son tour arrive. Je m’échappe en rêvant car ce qui repose caché à besoin d’être trouvé. Les échos de la liberté me donnent envie d’essayer. Voix oubliées, je les entends tout près. Les fantômes du passé, je vois à travers ses yeux. Sont-ce nos ancêtres qui nous laissent des signes ? Les échos, ils sont tout autour. Les forces de la nature commencent à bouger. Prennent parti, bien qu’il y ait beaucoup que j’ai besoin de savoir.
Les êtres de la nature arrivent petit à petit. Je regarde ce spectacle en silence. Je n'ai jamais vu de telle créature. Puis Gaïa... Gaïa vient en personne devant Hebi. Je baisse la tête. Je me sens mal tout d'un coup. J'ignore pourquoi. Mais je ne peux regarder la déesse de la nature. Je laisse le rituel s'opérer en silence.

[HRP : C'est vraiment minable, mais je ne savais pas quoi répondre T__T]
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptySam 4 Sep 2010 - 11:54

Une présence. Une odeur très complexe. Mais qu'est-il? Qui est-il? Raven a du mal à identifier son odeur. Aucun visage. Juste une armure. Et une odeur que la sorcière a du mal à identifier. Une voix de stentor.

"RESTEZ TOUTES LES DEUX OU VOUS ETES....Et ne faites rien."


Raven n'avait pas l'intention de bouger, ni de faire quoi que ce soit. Apparemment les deux jeunes filles avait affaire à un professionnel.
Raven avait bien vu? Elle n'avait rien vu du tout. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait là. Tout cela, c'était grâce à Hebi, elle ne savait ni comment, ni pourquoi, mais c'était grâce à elle.
L'inconnu passa ensuite à la vampire. Lui indiquant ce que Raven ignorait. Du peu qu'elle connaissait Izumi, elle savait que ce ton et ces reproches allaient lui déplaire. Mais elle ne dit rien. Elle n'osait pas parler. Elle ne s'occupait pas d'eux.

Le silence revint. Les créature se rapprochent, bouge, avec une fluidité épatante. Lente procession. Tous là pour l'angélique métamorphose. La sorcière se sentait intruse. Loin des créatures pures de Gaïa. Plusieurs fois, elle songea à s'en aller. Mais non. Elle était là pour Hebi. Elle ne partirait pas.
Même si cet endroit n'était pas vraiment fait pour Raven. Cet endroit magnifique. Qui sentait la vie. La vie. La belle vie Qui avait cette odeur rassurante. Magique, aussi. Quelque chose qu'elle n'avait jamais vu, et qu'elle ne reverrait sûrement jamais. Elle n'aurait jamais pensé ça possible. Même dans les livres de sa mère, cela n'était pas mentionné. Ce qui, étant donné la beauté des lieux, ne l'étonna pas totalement.
Elle ne lui avait jamais posé la question mais pourtant elle savait. Sa mère ne croyait pas en Gaïa. Elle savait sûrement qui elle devait représenter, mais ne devait pas en avoir peur. De toute façon, elle n'avait peur de rien. Mais sûrement la nature pour elle devait sembler encore moins dangereuse que le reste. Raven savait de quoi en penser. La nature n'était pas à négliger. Cela porterait peut-être préjudice à sa mère, dans le futur, avec un peu de chance.

Plus de pensées. Raven s'arrêta soudain. Quelque chose venait d'entrer en scène. Une puissance inconnue. Se résume en un mot. Gaïa. Elle est là. En personne. Elle approche, rayonnante, lumineuse, vers Hebi. Elle va achever la métamorphose. La sorcière est époustouflée. Jamais encore elle n'avait vu pareil scénario. Voilà qui avait de quoi surprendre. Combien de "mortels" avait-il vu Gaïa? Pour de vrai? Je n'en ai aucune idée, mais gageons qu'on peut les compter sur les doigts d'une main.
Ainsi Raven resta là. Plus immobile que jamais. À regarder le magnifique spectacle, dans un décors des plus fantastique.
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyJeu 9 Sep 2010 - 4:30

Pour le moment, tout se passait bien, malgré la panique évidente de l'ex-démone. je comprends ta peur....Non, ce n'est pas la tienne, mais seulement celle de l'horrible entité qui vit en toi. Ne t'inquiète pas, car ses hurlements seront les derniers de son existence. Elle pleure, hurle son désespoir, sa colère, sa haine dévorante, mais tu ne dois pas l'écouter, et seulement te laisser guider.
J'ai enfin fini de réciter les formules et enfin, je vois l'énergie de notre mère, qui entoure doucement Hebi, jusqu'au moment ou tous se tournent vers le lac.....Mère, enfin, tu arrives.
Sa beauté perturbe paisiblement la surface du la, émergeant en douceur, sa beauté resplendissante, son aura des plus puissantes, son énergie, vient maintenant de d'emplir la zone, et personne, en dehors d'elle, ne peut avoir d'emprise sur ce qui se passe.

Un spectacle d'une rare qualité tandis que je la vois s'avancer vers Hebi, tout comme je l'entends me murmurer un appel, que je suis le seul à entendre. Et d'une voix claire et calme, je l'entends me parler à moi aussi....Des paroles claires, et un ordre direct.

*Empeche les démons d'approcher.*

Alors, nous risquerions d'être dérangés par des visiteurs d'un autre acabit, des créatures venues réclamer ce qui lui est du. L'Abime vient réclamer son héritage, mais il est hors de question que je les laisse faire. Ils auront surement entendu l'appel de la chose qui vit dans le corps de la jeune enfant.
Oui, Mère, j'obéis, sachant pertinemment que mon épée est à ton service, tandis que je sors cette dernière lentement de mon fourreau, la laissant émettre une douce lumière jaune, laissant les différentes créatures bénéfiques approcher, entourer Mère et Hebi, me laissant en première ligne, tandis que je sens les premiers monstres approcher de la zone, venu punir Hebi et secourir leur alliée, celle qui vit en elle.
Et bien,soit, nous n'allions pas tarder à voir qui repartirait vivant, et qui joncherait le sol froid et mouillé de la zone.


*J'ai juré de la protéger.........comme si elle était ma fille....Car nous sommes tous ses enfants....Frères, soeurs, père, et mère....Je ne vous laisserais pas la prendre.*

De ma voix sépulcrale, j'ordonne aux deux autres jeunes filles de rester proche de moi.

"Vous deux, restez proche de moi, et ne bougez plus....Nous ne sommes pas seuls"

Oh oui, je vous vois, cachés dans les fourrés, créatures difformes, innommables, souillées par le mal, rongées par l'envie de destruction, avide de torturer et de détruire, et pourtant, malgré vos grognements, vous ne bougez pas, vous contentant de gémir de mécontentement, car vous savez pertinemment ce qui vous arriverait, ce que je vous ferais, si jamais vous tentez quoi que ce soit.....Oui, vous savez qui je suis en réalité, vous m'avez reconnu, mais peu importe car ma lame vous renverra en enfer si vous osez interrompre ce rituel. Je pointe alors mon épée vers les créatures difformes cachés dans les fourrés et je leur adresse une première et ultime sommation.

"Son âme ne vous appartient pas....Partez ou soyez victimes de votre destin."

Les monstres ne bougent pas, apparemment hésitants, jusqu'à ce que l'un d'eux recule, puis un autre, suivi encore d'un autre....Ils semblent avoir compris, et aucun combat n'entachera le rituel de Mère. Je reste toutefois sur mes gardes, dans le cas où l'un d'eux se ravise, car tant que le rituel n'est pas terminé, Hebi court toujours un danger.......comme ses deux amies.
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptySam 9 Oct 2010 - 16:06

Qu'est ce que tu vas faire.

"C'vrai. Qu'est ce que tu vas bien pouvoir foutre, maintenant. La rousse t'a pincée. Cette conne de l'internat. T'étais pourtant sûre de l'avoir buté le moment venu. Tout comme son idiot de petit copain. Pauvre chéri. Elle est venue la trouver, mais elle n'a pas eu besoin de chercher bien longtemps pour te reconnaître. Que veux-tu, le changement reste infime entre vous deux. Elle, c'est vrai qu'elle n'a rien comprit. Mais son visage hargneux et ses rajoux faussement noués à ses cheveux l'ont marqué. Elle a voulu la poignarder, là, devant tout le monde. Elle a eu le réflexe de se baisser et de préserver ton corps d'une entaille indélébile. Tirée d'affaires, l'autre n'en est pas morte pour autant. Elle savait qu'elle allait revenir, et toi aussi, tu le savais pertinnemment. Tu as le don pour lui plaquer tes merdes sur le dos, c'est affligeant. Tu l'as fait pleuré, et tu as décidé de revenir. Lentement, tu es rentré chez toi. Et depuis, tu n'as pas bougé d'un pouce. Tu n'aimes pas tellement la flotte. C'est plutôt quelque chose qui t'effaie, généralement. Tu crains même de prendre ta douche. De même, tout ce qui est sous forme liquide t'insupporte. Tu ne bois presque jamais, te contentant de jus de certains aliments gorgés d'eau. Le seul liquide que tu apprécies, c'est le sang. Tu raffoles de son goût amèr, et tu ris devant ta baignoire pleine. Le sang. Tu l'as toujours aimé, et elle le répugnait. Alors tu l'as privé de vie et tu l'as caché. Tu as fais des études, rien que pour lui. Les dissections, qui faisaient vomir la plupart, t'apportaient des larmes de bonheur. Un jour, on t'as dit que la chirurgie, ce n'était pas pour toi. Tu as quitté les lieux sans demander ton reste. La seule fois où tu y as remis les pieds, ce fut pour tous les tuer. Tu as vidé un corps, tu en as mangé le contenu. Tu en as redemandé. Tu avais trouvé mieux que le jus d'orange. Et ça te faisait un bien fou.
Qu'est ce que tu fais. Tu baignes dans un liquide normal. Tu découvres un pli de bouche à peine croyable venant de toi. Mais pourquoi? Tu as toujours cru en l'avenir. Tu savais que La Reine t'avais invoquée en temps que réceptacle. Tu avais adoré tenir ce rôle. Tu es complètement barrée. Ca, ça n'a pas changé. L'éléctricité de la pièce sursaute. Suffoque. Ton regard se porte vers l'ampoule nue au-dessus de toi. Tu n'es pas idiote au point de vouloir y toucher maintenant. Cependant, tu t'empresses de faire partir le gras de tes cheveux. Tes cheveux. Ca fait des mois que tu ne les regardes plus. Tu n'as même pas remarqué qu'ils étaient blonds. À nouveau. Ta vie s'est transformée en même temps que ta tignasse s'est obscurcit. Tu as évolué en foction de leur noirceur. Tu as toujours cru qu'ils étaient la fenêtre sur ton âme. Tu n'as jamais compris que ce que regardaient les gens, c'était ton iris. Ta pupille difforme. Ton visage malade, ta peau mourrante. Le sang t'offrait la jeunesse. Et toi, tu t'obstinais à vouloir tout gâcher. Tu ne fumais pas, ne te droguais pas. Tu étais en manque, à chaque instant. La clarté, ce n'était pas ton domaine. Ca ne l'est toujours pas, soit dit en passant. Tu faisais soit dans le complètement figuratif, ou dans l'abstrait le plus total. On voyait, ou on ne voyait pas. Tu as agis en secret. Tu étais à l'abri de tous les regards indiscrets. Ton code banquaire, jamais personne n'a pu ne serait-ce que te voir le taper. Tu étais l'inexistance incarnée. Tu n'étais là que pour servir La Reine. Objectif que tu as rempli avec brio. Code qui t'as rendu folle à lier.
L'horreur de tes doigts tremblants sur le livre. La crispation de tes poings lorsqu'il s'agissait de frapper. Tu as tué, et elle n'en est pas fière. Elle, elle t'a observé de loin, sans jamais osé te contredire. Puis un jour, elle s'est levé, et tu as pris en compte le fait qu'elle était bien plus puissante que toi. Ton reflexe a été de vouloir l'éliminer. Tu y tenais. Tu n'as jamais réussi. Tu l'exorcisais par le biais d'actions aussi incongrues qu'improbables. Tu es allée jusqu'à te taillader les veines pour la faire sortir, alors qu'inconsciamment, elle s'était réfugié dans le mirroir. Tu as cru succomber, ce jour-là. Tu t'es reposée dans ta propre marre. Mais tu t'en foutais. D'une force. Tu t'en fous toujours autant. Rien de tout cela ne t'affecte. Autant aujourd'hui qu'avant. Tu es resté stoïque face à tant d'incompréhensions. Tu n'as jamais cherché à devenir quoi que ce soit d'autre. Tu étais, et puis c'est tout. Tu t'en fous, de ce qu'on peut penser de toi. Tu t'en contre balances, de ce que parlent les journaux, la presse télévisée. Tu sais que tu es, ça te suffit. Tu as souffert, dans ta vie. Elle aussi, a souffert. Tu as détruis nombre d'êtres en ces lieux. Les ruinant, mentalement, physiquement, matériellement. Tu es une ordure. On placarde des images de toi un peu partout, quémandant ta capture, prohibant tout geste déplacé à ton égard, marchandant une récompense. Tu es célèbre. Tu aimes ça autant que la solitude. Tu es étrange, tu l'acceptes parfaitement. Mais tu restes avant tout une indécise, une abrutie, un monstre. Tu t'aimes, c'est ce qui importe. Pourtant, tu vis dans un monde qui te rejette. Qui ne t'aime pas, lui. Personne ne t'aime. Même dans ta psychose la plus abyssale. Tu es seule. Tu l'as toujours été. Puis elle n'est pas là pour te prouver le contraire.
Sa douceur t'a catapulté au rang de créature sanguinaire et de tueuse en série. Il n'y a que toi pour sauter sur des gamins et leur fracasser le crâne contre le trottoir en leur aplatissant la tête à l'aide du pied, il faut le reconnaître. Tu es unique et tu adores ça. Tu ne fais que ce qui te plait. Tu es comme ça. On ne te changera pas.
Et là, tu patauges dans de l'eau. Inextricable, vraiement. Autant tu es difficile à suivre, autant là, tu dépasses les bornes. On avait dit qu'on faisait selon une suite plus ou moins logique, et surtout, pas compliqué à comprendre. T'es franchement chiante, parfois, à rien écouter. Pfff. Et puis fais comme tu veux.
Tu t'insultes, et tu sors la tête à l'air libre. La chaleur de la pièce est trahie par la buée sur la fenêtre et contre le reflet. Tu soupires, avant d'essuyer les deux grosses traces noires sous tes yeux de verre. Ils sont rouges comme jamais. Ils sont plus beaux que d'habitude. Une émotion s'y lit, c'est plaisant. Quelque par entre l'horreur, la joie, la deçeption, la plaisance. Tu es belle. Et tu sais que ça doit finir. Au Diable elle.

Qu'est ce que tu vas faire? À ton avis."

Les Mauvaises Graines, Geika Seiken.

Calme profond. Silence narcotique. Ecosystème en pause. Développement atténué. Charme aqueux. Mélange amiotique. Stérilité divergeante. Comble parcimonique. Soin impeccable. Douceur ingénue. Tendance suicidaire. Indifférence clé.
Tout est définitivement muet. La lenteur des organises vivants à se mouvoir en devient apaisant. Lentement, les paupières se referment. Calme profond. C'est froid, c'est bon. Ca fait un bien incroyable le long de la colonne vertébrale. Les coudes rangés, La pointe du pied entre en contact avec le fond. Atmosphère brisée d'une simple sensation de chair. Encore en vie, réagit. À moitié endormie. Lovée au creux des bras du dieu Sommeil. La beauté de l'immobile, le voyage à domicile. Se laisse tomber dans l'univers spatial le plus inconnu possible. Genoux contre un sol terreux, salé. Des roches, des galets. Gémissements feints. Caresse d'une feuille contre son épiderme à fleur de peau. Réaction de la chair, agit à retardement. L'orteil glisse sur la paroi lisse et duveteuse. L'élégance du ballet n'a d'égal que son silence astronomique. Stratosphère hybride reliée à la terre par un contrat vital. L'oeusophage des geysers. Liquide amiotique siamois. La Création à son stade premier. La pensée.


" - Diana! Diana! On va t'sortir de là, Diana! T'inquiète pas! On va trouver une solution...!

Ce ne sont ni les commentaires des copains d'en face, ni le début d'oxydation sur le fer qui vont m'apaiser un temps soit peu. La porte restera indéfiniment condamnée, je le sais. C'est à la fois angoissant, et docilement rassurant. On se dit qu'enfin de compte, quelque chose qui devait arriver va débarquer. Certes, c'n'est pas réellement attendu. Mais au moins, voilà quelqu'un qui tient ses promesses. Et c'est tell'ment rare à notre époque que c'est délicieux d'en être conscient.
Je n'me suis jamais demandé comment j'allais crever. Je faisais confiance à l'avenir qui avait sûrement dû me réserver une mort minable. La peur du décès ne m'affligeait pas tellement. En fait, c'est plutôt l'inverse. Je savais que tôt ou tard j'allais y passer, alors du coup, j'en profitais au maximum. Oui, j'me suis amusée, pendant mon existance futile. J'ai grandi là où l'enfance n'a plus lieu d'être. Je me suis fait violée à deux reprises, j'ai été agressée plusieurs fois. Cependant, on ne pouvait pas m'enlever mes amis. Petite bande de cinq, accompagnée de deux clebards aussi crades que l'eau des marais du Sud. 'Fin je dis ça, mais on était tous aussi pourris que ça. On s'en foutait, de toute façon. C'était pas comme si on allait être conviés à une réception avec la Dame del Sollsinna. Quoiqu'on n'aurait pas craché dessus non plus. Bref. On habitait dans la rue, et c'était très bien comme ça. Puis un jour, il y a eu un attentat par les Ennerfas dans notre quartier. Ils ont largué des bombes hallucinogènes. J'étais pas là, j'étais parti avec deux des potes. Ils se sont tous entretués. À notre retour, il n'y avait plus rien. Tous les cadavres avaient été jetés mollement dans des fosses gigantesques. Aucune idée de combien il y avait de corps là-dedans, mais à en juger par l'odeur, ils n'étaient pas que trois. Puis il y a eu la periode de nettoyage. Ziox, qui était malade, a rejoint son pote Vieux Loubard au paradis des cleb's. Les deux autres se sont fait descendre par les soldats venus ratisser notre zone. Je me suis retrouvée toute seule. Alors j'suis rentrée chez les militaires de la regrettée Tokyo, j'crois. Ou Kyoto. J'sais plus, on s'en tape. C'était pas facile, mais j'ai passé l'examen. Ils m'ont fait basculer dans la branche médicale, et c'était mieux. Et me voilà légué aux besognes curatrices. Magnifique. Les autres tombaient sous mes yeux, face aux ruines des anciennes civilisation. J'ai vu ce que les humains autrefois appellaient la Tour Eiffel, quelque part dans le désert d'Arkaïs. J'ai pas pu sauver tous ceux qui comptaient sur moi. D'autres n'ont même pas eu le temps de me dire au revoir. Donc quand on a une histoire comme ça, c'est pas tellement la mort qui effraie.
Un détail, dans l'histoire de la mortalité, ne me laissait pas complètement indifférente, à l'intérieur. Pas tant la façon par laquelle j'allais être dégagé, non plus si j'allais souffrir ou autre. C'était quand j'allais trépasser. Non pas la date. Plutôt, l'instant. Ce que j'aurai aimé connaître de ma mort, c'est la conscience du décès quelques temps avant. En plus clair, j'aimerai être prévenue que là, dans quelques minutes, j'allais y passer. Par exemple, mourir dans un crash d'hélicoptère, c'est moyen. Tu sais pas quand est ce que l'hélico d'en face va te tirer dessus et te toucher. Si tu meurs sur le coup, tu n'en es pas conscient. Tu n'allais pas prévoir que tu allais crever là, dès que CETTE balle-ci allait transpercer ton engin. J'n'ai jamais aimé les surprises. C'était ça qui me gênait le plus dans le principe du cycle de la vie. Enfin. C'est pas comme si j'pouvais décider de quoi que ce soit. Et puis, je veux pas me résoudre à créer ma propre fin. J'suis pas si désespérée. Du coup, je fais comme tout le monde. J'attends. Et je passe ma vie à attendre, et à prier, pour imaginer qu'au final, mon dernier souhait sera accordé. Quelle chance.
Derrière les quatres murs qui me retiennent prisonnière, c'est la voix rauque de Zaraki qui me réveille. Moi qui ai du mal à dormir, d'habitude, il a fallu m'enfermer dans les douches et me balancer une bombe à gel toxique pour m'embrumer dans tous les sens du terme. Au moins, c'est déjà ça. La bombe agit comme une grenade : il faut en retirer une partie pour que le gaz se libère. Une cordelette accrochée à la poignée de la porte tire dessus si je la frôle. Pareil, si je tente quoi que ce soit au niveau de la ficelle, un compte à rebours s'enclenche, et il me sera impossible de l'arrêter, étant donné que j'ignore la position de l'explosif. La fenêtre donnant sur l'extérieur est condamnée. Si je l'ouvre, l'équivalent du vitriol m'asperge toute entière. Encore, si j'avais des vêtements sous la main, ça passerait. Mais là, ce n'est pas la serviette de bain misérable qui fait à peine mon tour de poitrine que je vais pouvoir bidouiller l'installation. Surtout ne pas y toucher. Je n'ai rien sous la main. Et bien entendu, la pièce est maintenant recouverte d'un bouclier drainant les pouvoirs. Autrement dit, si quelqu'un use de la téléportation pour venir me chercher, il sera automatiquement privé de ses pouvoirs en entrant. C'est fichtrement bien foutu, son délire. Shiru, avec sa finesse légendaire, écrase le semblant de porte avec les pieds. Un mauvais souvenir des brûlures sur les phalanges. Je le sais, c'est moi qui lui ai longuement bandé. Chacun s'affaire sur mon cas. Ils cherchent un moyen de me sortir de là. Ils savent pertinnament que je n'ai aucune chance, parce qu'eux, de l'extérieur, en connaissent plus que moi. Je ne perds pas mon temps à leur demander quoi, j'ai déjà une petite idée de ce dont il s'agit, et il n'est pas à exclure qu'ils refuseront de me communiquer les informations négatives. Comme il n'y en a que des négatives, le tour est vite fait. Ca, c'est compris.
Les gens chahutent. J'n'aime pas le bruit qu'ils font. Je suis fatiguée. Fatiguée de les entrendre jacasser tellement de mensonges sans interêt. J'suis pas indispensable. C'est pas comme si j'étais la dernière du groupe médical. Ils s'en sortiront tous un peu plus. Et puis, en arrivant ici, je savais que je signais mon arrêt de mort. Tôt ou tard, une fois devenu soldat, tu crèveras. Capitaine Zaraki, vous n'avez jamais tort. Et j'ai accepté de vous croire. Quelle conne, franchement. Il fallait vraiment être à bout de force.
C'est Derek qui voit mon oeil à travers l'entrouverture de l'arc tortionnaire. Il ne pense même pas à lorgner sur ma nudité. Ni mes seins, ni mon pubis ne l'attirent. Je suis Diana Lokari, j'ai eu vingt et un an il y a trente trois jours. Je n'ai plus de raison d'exister, et donc on va me tuer. Je referme doucement la porte des deux mains. J'ai juste le temps de baisser le regard devant l'unique larme que l'homme que j'aime versera pour moi.

On ne m'implore plus. On a compris qu'il n'y avait plus rien à faire. Je suis infectée, ça y est. Je suis mortellement contagieuse, il ne faut plus m'approcher.
C'est calme. Juste le sifflement discret de la fumée qui s'empare de la pièce. Mes paupières ont du mal à rester ouvertes. Ma dernière parole est une question. Je demande ce qui va se passer. C'est cette voix grave à l'accent bâtard qui me répond. D'abord, la poussière pandémique va s'infiltrer dans mes poumons, et je vais suffoquer, m'étouffer. Là, mes membres font chauffer brusquement, et je vais me brûler à la fois à l'extérieur, mais aussi de l'intérieur. La moelle épinière va fondre, les os se décomposer, le cerveau sera rapidement touché.Tout ce que j'aurai inhallé va piquer atrocement. J'aurai la gorge sèche, la langue parfaitement désertique. Mes cheveux vont tomber les un après les autres, ma peau finira par fondre elle aussi. Je serai paralysée, muette à cause de mes cordes vocales sectionnées, et ne pourrai même pas crier ma mort. C'aurait été poétique, d'un côté. Crier la vie, hurler la mort. Je vais vomir, aussi. Mon sang va bouillonner, monter jusqu'au point culminant du crâne, et il risque de s'écouler par tous les orifices du visage. Oreilles, narines, bouche, yeux. Ca va brûler horriblement. Le discours de l'homme d'armée est interompu par une autre voix, plus frêle. Je pense reconnaître Lazi. On veut me parler, mais je n'entends rien. Ils ont oublié que je finirai sourde, aussi. J'ignore ce qui se passe derrière. Il n'y a plus un bruit. D'un coup, le mirroir se trouble. Je n'arrive pas à l'essuyer, alors j'y renonce. D'autres sons se font mugissants. Je ne distingue personne. Ils peuvent bien causer autant qu'ils veulent, j'n'entends que dalle. Puis un cri. C'est t'être Shiru, j'sais pas. Ils causent tous, mais je suis concentrée sur mes ongles dissolvant. Contre la porte, c'est Derek qui cherche à communiquer. Qu'on ne cherche pas à savoir comment je l'ai deviné, j'en sais rien. Mais c'est certifié. J'ose y croire. Je souris, avant de m'arracher la peau du poignet. Je n'ai jamais mordu aussi vivement.
Au moins, certains voeux sont exaucés. J'ai su exatement à quel moment j'allais mourir, et ce, au moment où je le désirais. Pas mal, pour un monde de merde. "


Les Mauvaises Graines, Diana Lokari.

Moule foetal. Incarcération sphèrique d'un corps meurti. Deux os pointus à découvert. Un mince filet rouge se noyant dans tout cet acide. Chlore. Le flanc contre les galets. Assoupie. Les paupières lourdes, le dégoût de tout. Ce qui fait que rien ne va plus. L'inquiètude, l'angoisse, la contrariété, la lassitude. Facteurs nuisibles et associables. Le courant à fleur de peau. L'écrin de nacre collé au creux des seins. Il n'aide guère. Ne sert à rien. Il est là pour faire joli dans le tableau. Il n'a strictement aucun interêt. Lorsqu'il est lâché, il se dirige vers le côté, légèrement de biais. Lui-même ignore où est sa place. Il ira se loger entre deux pierres lourdes, pour ne plus bouger. L'échine, elle, se met à trembler. Débat liquide, seuls ses orteils essayent de percer la poche maternelle. Les doigts se fixent sur l'épiderme du visage. Les lèvres deviennent bleues de par le froid qui engloutit peu à peu la saison. Puis l'agression occulaire s'estompent. Les iris se tentent à l'extérieur. Flou léger au départ. Progressivement, les fonctions visuelles recouvrent leur centre d'action. La vision se dépoussière, se fait plus claire sous cette masse plume qu'est le cocon. Deux halos lumineux en forme de bulle. Un cerceau coincé dans l'autre. H2O typiquement cristalline. Elle n'a jamais été autant translucide. Fines particules tridimentionnelles à la forme sphérique, globes immensément composés d'O2. Petites boules de vie. Filent vers le haut. Vers la lumière. Le jade de l'oeil typé humanoïde se redresse, l'observe curieusement. Tracer son chemin, à quand son apogée. L'intrigue est telle que le cadavre bleu en verse une larme idyllique. Tableau ubuesque, peinture imensément trop diluée. Le bleu de ses larmes restent incrusté dans l'épiderme. Nourrie par diverses pulsions assomantes. Bulles. Apnée parfaite. Ondes amicales, plus besoin de manifester le souffle. Là sans l'être, il déteint sur sa carapace. Mal du bernard l'ermite, perte lacrimale, abandon aqueux, syntaxe moléculaire. Facteurs inaccomplis, creux d'emploi du temps. Depression, cyclone. Tempête dévastatrice. Rien en ce monde narcoleptique ne s'y apparente. Malade, souffrant. Sommeil. Sommeil. Repos. Arrêt. Calme. Détente. Assouplissement, rétention de velours. Frisson dans tout le pantin. Le bois vivant, le mort déambulant. Une forme circulaire en ascension. Douce, soie et coton. Eau. Chaleur, rayons solaires nictalopes. Plante. Atmosphère astronaumique, améthyste ambulante. Précieuse, désormais concrètement perdue. Pas la moindre idée du pourquoi de sa présence en ces lieux. Besoin de voyage, de nouvelles sensations. Quand d'autres quittent tout pour le rien, son choix est résumé en un mot. Plonger. Laisse aller, laisse inhaller. Comme un bon petit cobaye. Fermeture occulaire. Silence. Pas de sérum. Fleur. Une fleur au fond du lac.

" Là.

C'est fini, alors... Ca y est.
Con, j'm'attendais pas à ça, en fait...
T'être que... qu'on me fera fondre. Pour reconstruire un autre Olograme. Un autre bout de métal. Et celui-là, on veillera à pas lui greffer un cerveau dans le crâne. Ou de puce électronique reproduisant les actions du cerveau humanoïde à l'identique. Merde.


# Alerte!
Signaux cardiaques faibles! Flux d'énergie Tourelle 5 désactivé!
Toutes les actions primaires sont sauvegardées! Mémoire instantanée effacée!
Procédure de conservation de fichiers enclenchée. Concentration du flux Tour 47 sur les noyaux 9, 4, 3.
ALERTE! Perte importante de flux Bleu au niveau 2 de l'artère 186! Ponction de cette zone activée! Reproduction de flux Bleu activé! #


S'passe quoi, déjà? Ah, ouais, j'vais crever, c'est vrai...

J'pensais pas que j'allai voir mon assassin, en fait. Douée que j'suis, j'aurai dû mourir y'a un moment. Si j'avais été humaine, ça aurait peut-être été mieux, ma vie. J'aurai compris plus de choses. J'aurai certainement sû comprendre ce que je disais, j'aurai pu manger des carottes, aussi. Pis on m'aurait dit ce que c'était qu'une vache, comme ça je saurai ce que être une grosse vache voulait dire. Les humains ont une de ces chances, improbable. Ils savent pas s'en servir, c'est tout.
Moi, j'ai pas eu d'chance. J'suis une erreur. J'avais pas ma place, en temps qu'être "autre". En temps que création modifiée et donc potentiellement nuisible. Pfff, les humains sont cons. Et ils ne méritent pas leur chance, moi j'dis.
Mais y'avait Ichiro.
Et avec Ichiro, tout va bien.
Mieux, tout allait bien.
Ichiro, il était bien. Il l'est toujours, d'ailleurs.
Putain, le mal de crâne...


# Code 71239452 ! Hémoragie non surveillée dans la zone 15 ! Quartier(s) atteint(s) : circuit imprimé 10, circuit imprimé 11, circuit imprimé 12, circuit imprimé 14, puce magnétique 66, variante prisme 133, nerf optique droit, cortex préfrontal classe 8, matériel veineux zone 15 ! #

C'pas humain d'avoir autant mal...
... Ben bien sûr que c'est pas humain, j'suis con.
... Mais... J'veux dire... S'est passé quoi, là?

I... chiro...
Ichiro?
Ichi...
'Tain de flux, sérieux, j'arrive plus à causer...
Aïe, merde...
... chi... r...
Ca fait... mal... Ca pique les...!
... Yeux, et la gorge...

Y'a Ichiro, devant... Il court. Des tirs, des... co// de feu. //a y e//, je bug//. A//ends un //eu... C'est... b//, non pas enc//re... Chi//... Hum... Un - deux, un - de//. Souléééé... Ah, ça... semble bon. Test, un - deux, ... un - deux. Ouais... c'est bon. Classe... Toujours aussi mal... On est en... guerre, après tout. Il y a des en... ennemis. Il y a la mort qui vient faire sa promenade, access... Reuh! Beurk... acessoirement...
Y'a... Ichiro. Y'a Ichiro, juste...
C'est suffisant, moi j'dis...


# ALERTE! Rythme cardiaque faible! Taux de flux cablés : 47%, INSUFFISANT! Surveillance Tourelle 9 activée!#

Non, j'aime... pas Ichiro...
Ichi... dégage...


# Activation du protocole de survie.

Chargement... Veuillez patienter...

Activé. #


Tu... Laisses-moi...

# Réglage périphériques. Balise primaire : 28% ; Fonctionnelle : Oui ; Formation Alpha - Bêta - Omega - Phi : Non communiqué.
Résolution...

Chargement... #


Ne... ne perds pas ton tem... Argh!

# Chargement... #

Reste pas là, dégage...

# Une erreur a été détectée dans la zone 69. Interruption de toute tentative d'extraction.
Application du service recherches. Tentative de connexion dans 5. #


Trop de choses, Ichi... ro... Trop...

T'occupe pas de moi...


- Réveilles-toi, la rousse! Allez!

Laisse...

# 2.

Chargement terminé. Déblocage de la vision numérique. Déblocage de la fonction vision nocturne. Tentative de récupération en cours.

ALERTE! Nouvelle poussée de flux vers l'extérieur ! Coordonnées : connduit 85, noeud 23. #


J'te...
...

Ichiro... Dés... j't'ai... craché d'sus...


- Wolf, aller! Bouge, Wolf, bouge!

J'viens te dégueuler dessus, abruti!
Barre toi, putain!
Casse toi!


# Alerte! #

Je l'sais, alerte, s'pèce de mollusque mono-neuronal!
Lâche... Lâche moi, Ichiro!
Perds pas ton temps...
Ton temps...
Temps...

...


# Réorganisation des fonctions éveil.

Loading............. Loading..........

Processus de remise en marche activé. Redémarrage dans 5.
4.
3.
2.
1.#


...
Hein?!

Ichiro?
Ichiro...?
Ichi...
...ro...
Ichiro! ICHIRO!

Il est où?! Où est-ce qu'il est?! Ichiro!!
ICHIRO!!!!
Ichi...
Ichiro...
Non...
Pas... ça...
Ichiro...
Tu ne peux pas...
Non, pas ça!
Ichiro!!


# Alerte! Code 78! Code 78! #

Non, non, non! ICHIRO!!
NON!!!
Réveille toi!!! Ichiro!! Lève toi, aller, debout!!
'Chiro, putain, lève toi! Cours!
Dépèche, fuis!
Ichi...

Hein?!

.... // !!!


# Un erreur irréversible est arrivée.
Une erreur irréversible # "


Les Mauvaises Graines, Projet W-105 / Wolf.

Opium désoeuvré. Niveau espacé. Endolorissement passé, sérénité absolue. Moeurs des paupières obèses. Collées. Lorsque l'oeil se risque au contact purifiant, il se pique. Tactile. Sphèrisation des pensées occultes, en direction du haut. Que se passe-il une fois en haut. Qu'a-t-il au-dessus du corps. La joue contre les galets, les jambes chatouillées par les algues. Végétal. Pouvoir anesthésiant. Le long des reins. Déposer un baiser, puis s'éloigner. Vague anguleuse. Difforme. Ecrin abandonné hellant son entité prohibée. Vie. Tortueux. Agité. Roule sur le dos, cambrure contextuelle froide. Autour, l'ovulation bouillante. Sa chair, meurtrie. Poitrine couverte par ses coudes, sexe caché sous une herbe aquatique. Une fine pellicule ivoirienne recouvrant la peau déjà pôlaire. Lèvres bleues, cheveulure maculée. Doucement, ils se closent, une énième fois. Décidée à dormir. Il faut dormir. Freddy n'existe plus. L'ennemi a été tué. Position infantile. Glace au micro-ondes. Briseur de rêves.
Flasque. Yeux grands ouverts. Question. Que vas-tu faire, à présent.


Sur ton chemin...

Tout va bien, désormais...

" - Merci. À la prochaine. Ah oui, et dis aux membres du culte qu'ils sont cons, s'il te plait."

Les Mauvaises Graines, Kaël Lil'zany.

Si bien.
Et une onde non souhaitée. Un pas à la surface. Un spectre en hauteur. Présence non signalée. Ennemi.
Si bien.


" Un petit rictus amusé.

- Voyons, Kaël. Tu sais pertinnement qu'ils sont tous morts. N'est-ce pas? ... Kaël? Kaël?

Et puis, plus rien. Le monde venait de rendre l'âme. "

Les Mauvaises Graines, Eden Ael'dha.

Tellement bien...
L'ennemi.
Explosion. Charybde s'ouvre, hurle, en vain. Aucun son. Que des sphères d'O2. Qui montent, montent. Autant d'âmes, de cris, remontant vers l'ennemi. Il est à l'extérieur. L'ennemi doit être achevé. L'ennemi. Elle se dresse sur les galets glissants aussi aisément que possible. Mouvement bestial, plainte tûe. Les quatres membres dépassants du buste la soulevant au-dessus de l'écrin. Une perle. Ignoré. Appui, propultion. Une sphère de gel qui monte.


Sur ton chemin...

****

Un geyser qui vient secouer la scène. Rien, à première vue. Illusion, magie dûe au pied de Mère sur l'échine mouvante.
Mère. L'ennemi.

L'eau retombe progressivement. Laisse apparaître une créature. Quelque part entre l'eau et la femme. Ondine. Dissolution, éphémère. Eclat mineur réduit en cendres. Disparition. Avant qu'un bruit dans les feuilles ne se fasse sentir. Ondes.
Elle tombe sur ses pieds nus. Le corps vêtu de simples feuilles aux parties de l'anatomie les plus désireuses, le reste nu. Les cheveux encore humides, retombant avec calme sur ses épaules pas complètement à vif. Une petite chose logeait là, assise. Bleue marine, muni de trois grands yeux noirs et de six bras crochus. Démons. Sauvages. Caricature animale, sortis de la jungle. Une démarche tout à fait digne de n'importe quel humain. Mignonne bestiole bien acrochée hilare. Son bien-être, signal d'alerte. Tout autres créatures infernales, n'ayez crainte. Mère est là.
Sa neutralité n'a d'égal que sa beauté. Rivale de Mère, sa fille. Fleur de Neutralité, changement de saison. Si Mère, en personnalité propice à ce genre de compliments, était la plus belle femme de la Création, Belphegora demeurait sans vergogne la plus magnifique fleur d'Hiver de la stratosphère. Duel botanique.


- Enchantée, tous.

Un pas. Les mugissants de l'ombre s'extirpent de leur transe. Suivre la Fille Fleur. Coup de tête à gauche. À droite. Ricanement niais du petit insecte parasite. Grognements indistincts des protagonistes secondaires. Entrée en scène fulgurante.

- Oh, mais quel commité d'acceuil charmant.

Silence. Unique bruit de fond que celui régurgitant des tréfonds infernaux. Dès les premières lueurs.

- Une buveuse d'hémoglobine, une alcine féerique, un gardien de la paix, et une rénégate que tu t'amuses à servir.

Merveilleux. La foule luciférienne éclate d'un ronronnement morbide. Volte face brutal de la Fleur, regard glacé. Silence, retour à la position de base.

- Tu es bien entourée, dis moi. Gaïa.

Être de trop. Elliminer l'ennemi.
N'est plus de saison.


À eux. Les tous beaux. Les merveilles de ma vie. Mes alter ego. Mes enfants.
Moi, mes enfants sont des fleurs. Pas des papillons reliés à une fleur. Je suis trop légère pour tous les porter. Mère indigne. Cependant, je les aime. Plus que n'importe qui. Mieux que n'importe quoi. Mes enfants, mes amours. Les Mauvaises Graines.

Ce que je vais faire? Attendre. Ca arrivera bien un jour.


[ Je sens comme une odeur de lys,
Mes muscles se raidissent
Et j'attends la floraison.
Mais qu'a-t-il pu bien arriver,
Entre Septembre et Mai?
J'en ai oublié mon nom.

Dès les premières lueurs d'Octobre,
En tout bien, tout honneur.
Oh, je sombre... ]


Kaël...


[Moisiiiiiiiiiiiiiii.]
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Eris Almira
Eris Almira
MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptySam 16 Oct 2010 - 14:51

Tu cherches mais ne trouve rien. Prisonnière. Tu cherches mais ne trouve rien. Bloquée, paralysée dans le placenta. Complètement plongée dans le noir, tu attends ton heure, avec un calme insupportable, incompréhensible. Tu suffoques, prisonnière, je sens ta colère, ton dégoût, ta haine, ta rage. Tu te sens trahie, humiliée, abandonnée, mais finalement, ce sort ne te sied-t-il pas à merveille ? Connaissance. Tu te dis que le monde, la vie, tout, est injuste. Tu te dis que rien ne va comme tu le désirerais, et que c'est injuste, dégueulasse. Tu te revois, naissant de tes cendres, violente et enragée, tu te revois, puissante, me tuant, me sentant mourir à petits feux tandis que toi tu récupères cette enveloppe charnelle que tu n'as jamais pu avoir pleinement, pour en profiter à ton aise. Tu veux que Lucifer vienne à ton aide, mais il y a une entité, ici, bien trop puissante pour que quoi que ce soit te soit accepté. Que Dieu te vienne en aide. Avant, tu avais le contrôle. Tu savais que tu étais plus forte qu'elle, tu savais que la dominance était ton point fort, et que tu pouvais en abuser sans vergogne sur les personnes que tu croisais, en toute impunité. Tu recherchais la gloire, tu n'as eu que la douleur et la colère, la souffrance et le déplaisir. Tu n'as jamais eu les bons côtés des choses, tu n'as que souffert, mais tu adorais cela. Masoch. Dans le monde de l'impiété, ne trouve pas tes repères, ne meurs pas, mais disparais, tout simplement, meurt à petit feu. Tu pousses des hurlements, mais personne ne t'entend. Personne ne pourra jamais t'entendre. Plus personne ne peut te sauver à présent. Tu peux crier, hurler, tout le monde s'en fout. Finalement tu as eu une existence bien précaire, en somme. Tu as toujours vécu dans l'ombre du bien, tu n'as jamais su faire profiter ce corps qui t'était offert de l'étendue de ta cruauté et de ta haine. Tu as toujours estimé que c'était un beau gâchis. Tu as été détruite, maudite, déchirée, partagée. Mais tu n'as jamais voulu flancher, jusqu'à ce que l'Amour rencontre ton être. Aussitôt, dans que tu comprennes quoi que ce soit, Eros s'est dangereusement mêlé à Thanatos. Tu te croyais forte, mais finalement, qu'es-tu, comment vas-tu bien pouvoir avancer, progresser, te laisser aller ? Destruction. Forte, puissante, énorme destruction. Tu ne peux rien prévoir, mais tu sais déjà ce que tu vas devenir. Tu vas être prisonnière du corps d'un chérubin, et tu vas t'éteindre, inconsciente. Tu vas renaître, encore, une fois. Et tu t'endormiras. Jusqu'à ce que quelqu'un vienne te réveiller. Mais rassure-toi. Je ferais en sorte que ton repos soit long.
Et éternel.

Je ne me sens plus bouger, parler, tressaillir. Je sais juste qu'une autre protagoniste a fait son entrée, et que mes frères et soeurs tentent de protéger Aura de la prison dans laquelle elle sera enfermée. Je sens une odeur, une odeur que je connais. Vungh. C'est toi, Vungh. Qu'est-ce que tu fous là ? Pourquoi es-tu venue, alors que je ne te veux pas ? Tu détruis mes espoirs, mon monde, mes envies. Mangez son corps, buvez son sang. La mort prendra le temps de te trouver, Vungh. Traitresse, moi ? Laisse mon âme s'envoler, sans rien dire, cela sera suffisant. Les yeux brillants, observer la femme magnifique qui se tient devant moi, vêtue d'eau, de feuilles et de branches, aussi calme que peut l'être la nature, aussi dangereuse et puissante. Aussi importante. Gaïa. Tu observes avec un calme presque détaché ce qu'il se passe autour de toi. Tes yeux, passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, touchent le monde que tu as créé toi-même. Tu as demandé à Keith de me protéger. Pourquoi moi, Gaïa ? Pourquoi moi, moi qui n'ai jamais rien fait d'autre dans ma vie que supplier d'en obtenir une meilleure ? Comment puis-je interpréter ta venue, ma nouvelle liberté ? Métamorphose. Ma métamorphose. Fushi, pourquoi n'es-tu pas là pour voir une chose aussi merveilleuse? Fushi, pour moi. Une danse, encore une fois. Je veux sentir tes bras m'enserrer. Lorsque la Belle sera partie. Je sens la liberté prendre les chairs de mon corps, me dévorer, me détendre et me calmer, comme si d'un seul coup il n'y avait aucun problème. Je vois les créatures m'attraper les mains, les bras, les jambes, le corps, les yeux clos, psalmodiant quelque paroles que je ne comprends pas. J'observe la Reine du monde dans les yeux, un instant, juste un. Comme si mon avenir se tenait là. A nos pieds. Ne demandant qu'à sortir. Elle lève la main, la maîtresse de la terre, elle lève la main et en appelle aux forces de ses propres créations. Je me sens partir. Je me sens partir, le corps en avant. La lumière est aveuglante. D'où vient-elle, cette lumière blanche ? Pourquoi est-ce que je me sens éblouie, tout à coup ? La lumière. Blanche et éclatante. Pâle, mais éblouissante. Et soudain je comprends. La lumière, elle émane de mon corps. Comme la dernière fois dans le gymnase. Ma peau aussi pâle que la mort semble briller de mille feux. Alors je ferme les yeux, me laissant abandonner par la torpeur. J'entends une voix murmurer dans ma tête, un timbre rassurant et doux à mes oreilles. Et je me laisse abandonner. Envoler. Une dernière fois encore.

N'aie pas peur...

Un craquement à mes oreilles me laisse comprendre que mes ailes ont émergées de mon dos sans que je le désire vraiment. Je ne ressens cependant strictement aucune douleur, je ne les sois pas s'étendre, ces ailes, noires comme celles d'un corbeau, je ne les sens pas battre, je ne les sens pas me transpercer la chair pour s'envoler. Elle lève la main. Je sens son geste. Elle lève la main, comme pour m'offrir quelque chose. Mes pieds quittent le sol. Lumière aveuglante. Je m'envole sans comprendre, la tête rejetée en arrière, les yeux clos. Je me sens libérée d'un poids, comme si on m'avait retiré les entrailles. Douce et belle sensation. Un air de musique résonne dans ma tête. Les gens ignorent ce que c'est, la sérénité, la libération. Je me sens envolée, les bras contre mon corps cambré, la tête penchée, comme une princesse. Et elle, qui lève la main. J'entends une dernière fois sa voix, avant de sentir une chaleur monumentale émerger de mon corps.

Tu es libre. Tu n'as plus à avoir peur. Désormais, c'est moi qui me chargerais de ta destinée. Pour toujours et à jamais.

Pour toujours et à ja...



NON !!

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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyDim 17 Oct 2010 - 10:03

J'observe. Les créatures de la nature approche de plus en plus. Je suis immobile. Il faut être immobile. Nous ne devrions pas être là. Seule Hebi devait se trouver là. Nous sommes des intrus.
Enfin Gaïa, est là. Le spectacle est magnifique. Oiseaux et papillons.
Rivières et montagnes elle crée mais on ne connaît jamais son prochain mouvement. On peut essayer mais c’est inutile de demander pourquoi. nous ne pouvons pas la contrôler.Elle suit son propre chemin, elle décide de tout. Comme aujourd'hui. Elle règne jusqu’à la fin de temps. Elle donne et elle prend. A chaque inspiration et tous les choix qu’elle fait. Nous ne faisons que passer sur son chemin. Hebi trouve sa force à penser que les âmes survivent, jusqu’à la fin de temps.
Soudain, de la un nouvelle odeur vient me picoter les narines. Démon. Je grogne silencieusement. Elle parle à la déesse de la terre sur un ton sec et dure. Elle se prends pour qui ? Je n'aime pas du tout les termes qu'elle utilise pour nous décrire. Buveuse d'hémoglobine ? Non mais elle aussi, elle se nourrit de sang pour survivre ! Mais tout cela cesse quand Les ailes de Hebi se déploie d'un blanc d'une pureté incroyable. Elle est entourée de lumière blanche. Elle s'envole un peu plus vers les airs. Mais soudain un cri déchirant que je reconnais entre mille déchire le spectacle. Aura. Elle va enfin quitter ce corps. Un frisson me parcourt en repensant à elle. Sans le vouloir, un grognement faible réponds à ce hurlement. Tout est fini.

Dans un monde si éloigné, à la tombée du jour. Un petit enfant est né et a été élevé.Au fin fond de la forêt dans un endroit reclus.Les esprits anciens de la forêt, l’ont transformé aujourd'hui. Elle vit en harmonie désormais, en parfaite harmonie. Un millier de saisons a passé avant ce jour. Mais finalement quand les esprits ont appelé son nom, pour les rejoindre à jamais, rester à jamais ange.


[ HRP : Encore petit mais comme on peut faire que regarder, il n'a pas grand chose à raconter...]
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyJeu 21 Oct 2010 - 16:31

Hebi est magnifique. Tout ces êtres ne sont là que pour elle. Et nous aussi. Toute l'attention est concentrée sur elle. Ou presque. L'homme mystérieux que Raven n'arrive pas à identifier semble préoccupé par autre chose. Elle se retourne. Et constate, qu'ils ne sont pas entouré que par de gentille et merveilleuse créatures de Gaïa... La cavalerie arrive. Ç'aurait été trop facile d'un autre côté. Ils regarde, émerveillés, Hebi se métamorphoser en douce créature. Entourés par diverses créatures plus fantastique les unes que les autres. La nature s'était tue. Ou plus exactement, elle était concentrée sur la métamorphose d'Hebi. Elle qui brille de mille feu. Qui nous éclaire d'une lumière douce. Elle qui s'élève doucement dans les airs. Ses grandes ailes déployées. Elle ne pouvait pas tout gérer. Sûrement était-ce pour ça qu'ils étaient là. Ils ne devaient pas juste regarder cela comme si c'était un spectacle, un opéra ou un film. Non. Visiblement pas. Les démons sauraient les occuper un moment. Raven se demandait qu'est-ce qu'il valait mieux qu'elle fasse. Le mystérieux chevalier, lui avait ordonné de ne rien faire. Soit!
Elle ne ferait rien. Elle savait exactement que faire dans cette situation. Mais, ce mystérieux protecteur de la nature semblait être tout aussi compétant. S'il voulait régler cette affaire, cela ne posait aucun soucis bien au contraire. Elle était contente de rein avoir à faire, pour une fois. Les démons, sont des sales bêtes. Increvables, ces saletés. Il faut du temps, et de ma patience. Et là, justement, la patience, elle en avait pas. Elle était très tendue. Et elle ne voulait pas avoir affaire à ces bestioles, bestioles qui pourrait très bien être en contact avec le Malin, qui lui même était un vieil ami de sa mère. Enfin... non pas qu'elle pensais se faire repérer en tuant un démon, mais on ne pouvait pas nier, que tout ceci attirait plutôt l'attention.
Mieux valait ne pas y penser. Or donc. Elle se contenta de regarder faire l'inconnu.

"Son âme ne vous appartient pas....Partez ou soyez victimes de votre destin."

Elle regardait donc la scène attentivement, son regard alternant entre l'inconnu et les buissons, curieuse de voir si ces douces paroles aller les empêcher d'avancer. Surprise de voir qu'effectivement, ces paroles eurent un effet. Elle se retourna alors vers Hebi. Quelque peu déçue, en pensant que les démons régressaient....
Quoique. Une nouvelle tonalité se fit entendre. Une voix féminine. Ironique. Raven se retourne, intriguée. Une démone, qui semble différente aux autres s'est avancée.

- Une buveuse d'hémoglobine, une alcine féerique, un gardien de la paix, et une rénégate que tu t'amuses à servir.


Heinhein. Si elle ne s'était pas doutée que cela énerverait beaucoup l'homme mystérieux, en plus de la présence d'un démon rebel, Raven aurait sûrement rigolé. Mais pas un rire du style "quelle bonne blague! " un rire plutôt du style.. "pas mal... bien envoyé..." . Voilà une jolie entrée. Plusieurs choses. D'abord, regarder la réaction d'Izumi. Ça l'aurait étonné qu'elle le prenne de la même manière. Puis celle du chevalier... mais là, ce fut impossible de déchiffrer son expression. Raven ne fit que deviner que l'attitude de la démone ne lui plairais pas. Puis enfin, revenir au dires de la démone sur elle. " Alcine féerique"? On le lui avait jamais faite, celle-là. Jamais encore Raven ne s'était venter de pouvoir se qualifier d' "Alcine féerique". D'ailleurs, elle avait rarement entendu un autre terme que "sorcière" pour la qualifier, mis à part le "jeune ensorceleuse", de la part de l'inconnu quelques instant plus tôt. Mais l'alcine féerique, ça sortait du lot. C'était original.
Enfin bref. Jolie entrée, en tout cas. La démone s'adressa à Gaïa, d'une façon relativement familière.
Mais Raven tourne la tête vers Hebi. C'est sur elle qu'elle se concentre. Elle lui parait si vulnérable. Elle ne crains pas la démone. Elle a peur pour Hebi. Qui n'est pas vraiment disposée à se défendre. Elle n'aura pas à le faire. Mais l'alcine féerique n'aime pas la savoir ainsi. Elle regarde à nouveau la démone. Elle n'est pas vraiment comme les autres, cachées dans les buisson. Elle pourrait d'ailleurs tout à fait être dans l'école. Alors. Elle espère quoi en venant là? Leur faire peur? Raven n'aime pas trop trop ça. Déjà que son voisin n'a pas de visage.... Elle aime autant savoir à qui elle à affaire.
" T'es qui, toi? "

Et surtout. Pourquoi t'es là?
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyJeu 21 Oct 2010 - 19:22

Pointant alors du regard les deux jeunes femmes, je leur adjoint un ordre simple.

"Restez avec Hebi....Je m'occupe de celle-ci"

Je conclus ma phrase en pointant ma lame froide vers la nouvelle arrivante. Qui est tu donc, mystérieuse étrangère, toi, que je sens sure de soi, arrogante, et surtout, dotée d'une impolitesse qui frise l'hérésie?? Comment ose tu donc perturber un rituel de notre mère, et surtout....SURTOUT, COMMENT OSE TU LUI ADRESSER LA PAROLE SUR CE TON??
L'insulte qu'elle me lance n'est pas vraiment percutante, mais elle me confirme bien le fait que tes intentions, aussi mystérieuses soient-elle, ne sont pas entièrement dénuées de mauvaises pensées.
Tu ne caches donc pas ton jeu, et annonce direct la couleur.
Fort bien, intruse, mais quoi que tu veuilles, c'est trop tard. Aura vient de pousser son dernier cri, et enfin, la lumière de la rédemption a touché Hebi dans toute sa splendeur. Elle n'est plus des votres, dorénavant....Et ne le sera plus jamais.

Quoi que tu veuilles, toi, les démons, ou autres, vous avez perdu. Il est trop tard, alors à moins que tu aie envie de mourir, toi, et les quelques saloperies qui se cachent dans les fourrés, il vaut mieux que vous quittiez la zone sur le champ, à moins de vouloir faire face à la destinée de l'Ange de la Mort.
Une nouvelle fois, le destin du bien et du mal se joue, dans cette foret, en présence d'une troisième faction.
Mais qu'est ce que le bien ou le mal?? Des mots sur lesquels nous ne mettons qu'une simple définition?? Des concepts adaptés à chaque camp? Chacun à sa libre interprétation des choses, mais ce que je pouvais affirmer, c'est que le bien et le mal, la lumière et l'ombre, le yin et le yang, étaient comme les faces d'une même pièces...Ils auraient beau combattre, il n'y'aurait jamais de victoire....Voilà pourquoi j'ai rejoint Mère.


"Je suis Tyrael Lightforge, le Gardien de Lumière, serviteur de Gaia...et tu n'est pas la bienvenue en ces lieux...Reste tranquille et il ne t'arrivera rien......Tente quoi que ce soit, et ton âme sombrera sous la terre."

Le tranchant de ma lame brillait maintenant d'une lueur malsaine, refletant presque mon envie de meurtre envers cette petite présompteuse. Etrange, car d'instinct, je n'ai rien d'un meurtrier et pourtant, plus je la regarde, plus je meurt d'envie de lui ouvrir la gorge et de la laisser agoniser sur place.
Est ce du à mon nouveau statut?? Je n'en sais rien, mais ca ne me dit rien de bon.
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MessageSujet: Re: Métamorphose. |Libre|   Métamorphose. |Libre| EmptyLun 22 Nov 2010 - 21:04

" T'es qui, toi? "

"Je suis Tyrael Lightforge, le Gardien de Lumière, serviteur de Gaia...et tu n'est pas la bienvenue en ces lieux...Reste tranquille et il ne t'arrivera rien......Tente quoi que ce soit, et ton âme sombrera sous la terre."

Observe. Observe la lame du coin de l'oeil. La saisit à pleines mains, sans précautions, et se l'enfonce violamment dans la gorge.

Qui je suis?

Probablement quelque chose d'inconnu. Un robot, une fée, un nain, j'sais pas. Je ne sais pas, qui je suis. Non. Mais ce n'est rien. Je vis bien sans le savoir. Je n'ai pas besoin de ça pour me dire que je dois vivre. C'est exact. Ce que je sais, ce dont je suis consciente, c'est qu'on m'a donné le souffle vital. Ce n'est certes pas pour rien. Pour cela, je dois le garder. Jusqu'à ce qu'on me le ravisse. Et ça, c'est moi qui déciderait de quand. Pas d'autre alternative.
Je suis celle qui attend la mort.
J'hurle sur son épaule. C'est horrible! Elle viens de se faire blesser! Vite! Vite! Il lui faut de l'aide! Du secours! Aidez-nous! Ah! Horreur! Vite! Entrez en action, mes petits! Ah! Je saute sur la lame, et essaye de la tirer. Je me fais mal aux pattes, et je lâche prise. Elle me regarde de ces grands yeux de verre. Verts. Même s'ils sont cachés par du bleu, je les vois. Ils sont verts. Et ils sont beaux. Mais Satan! Je ne dois pas penser à ça maintenant! Qu'on lui apporte du secours! Des soins! Qu'on lui retire cette épée de son larynx!
Je suis celui qui s'inquiète trop.
Nous reculons, d'un pas. Nous tombons presque à la renverse. Nous sommes vicieux, et la vue de pareille nudité nous ravie. Nous avons décidé de la suivre. Elle nous paraît puissante. Et ce genre... Ce genre de geste n'est pas pris à la légère. Elle prévoit quelque chose. Elle sait ce qu'elle fait. Ce n'est pas de l'inconscience, loin de là. Son dos, sa cambrure est sublime... Ils la regarde tous en un mélange d'effroi et de surprise. Le premier, ce sans visage. Ce sans visage qui ne doit pas tellement comprendre ce qui lui prend. Derrière la sorcière. Elle et sa question ridicule. À côté, l'autre pompeuse de sang. D'une bassesse sans égal. Et en face, leur chienne de mère. Occupée avec sa nouvelle chouchoute. Quelle tristresse.
Nous sommes les comères.
Je le sens s'évacuer par la fente de mon cou. Il ne piquerait pas pour deux kopecs. Il est doux, et son écoulement langoureux me berce. J'avoue, ça fait du bien. C'est chaud, apaisant. Mes paupières se font lourdes. Pas grave. Prends moi nue dans tes, bras... Et on s'en ira, loin, si loin... Si loin... Mmh. Mais qu'est ce que je fais, là, franchement. Pff. Tu parles d'une réaction à la con... Alle, métal, transperce vite. Parce que bon, c'est pas tout ça, mais c'est pas spécialement agréable d'avoir autant de regard braqués sur soi quand on est à moitié nue.
Je suis la pudique.
Et je m'en irai, loin, si loin... si loin. Loin de toi.
Je suis le fuyard.
Les songes la réveillent! Ils... Elle... C'est... Ouah. Hum?
Je suis l'anxieux.
Et pourtant, le jour s'est couché pour éteindre le monde.
Je suis apaisée.
Vite... Allez, au travail. Petite aiguille, fil, on s'approche et on recoud. À elle de tirer!
Je suis le médecin.
Rayon ultraviolets contre le nacre de mon épiderme. Calme reposant. Mmh. Ca fait du bien, parfois. Un peu de bien-être. Le temps de faire le point. De se demander ce qu'on fout là, pourquoi on est debout, de se remémorer les noms des personnes présentes à cet instants si seulement on les connait... Et pourtant, le jour s'est levé pour réveiller le monde. D'innocent, j'entrevoyais ma cible. Un halo blafard, assez pour se confondre avec ma peau. A l'exeption faite qu'il était bouillant. Et moi, j'étais glacée. Gelée. J'n'avais pas froid, pourtant. Et là, toujours pas. Je suis bien. Ca fait bizarre, de se sentir bien. Une petite piquûre au niveau de la gorge, un parasite qui pénètre ma peau. La bestiole de mon épaule, entre autre. Il a peur du sang. Alors il doit l'arrêter, puis nettoyer. Magique. Comem quoi, on trouve des perles, dans la nature. Imprévu, j'm'attendais pas à tel rassemblement, en fait. N'oublions pas que je suis en tenue d'Eve, pour le coup. D'accord, c'est pas comme si j'avais poitrine et pubis à l'air, mais ce ne sont que trois malheureuses feuilles qui me recouvrent. Et pourtant, l'amour est court... Mmh. FRanchement, quand on souffres plus, on fait n'importe quoi. C'est ça, l'euphorie?
Je suis folle.
L'improbable silhouette, silence. Je n'ai qu'à tirer un grand coup... Mais non.
Je suis mazochiste.
C'est merveilleux. Bon, j'avoue, ce n'est pas réellement le genre de situation qui fait rêver. Seule, nue, devant quatre personnes a priori qu'on ne connait ni d'Eve ni d'Adam, apparemment pas attendue au millieu d'une scéance de je ne sais quel rituel angélique, visiblement prête à se faire tuer par un type assez abruti pour ne pas se méfier trente secondes de la personne en face de lui, et je passe le détail qui me chatouille légèrement la gorge. L'épée est plantée pile à côté de la jugulaire. Sentiment vain de puissance, juste histoire de se dire : "T'as vu? Je sais viser.". Un peu comme devant la borne d'arcade. Un vrai délice. Cache ton visage, idiote. N'est pas de regrets. Fais la promesse, tu sais que l'hiver et l'automne n'ont pu s'aimer. Tu sais ce que tu risques, en toute franchise. Moi, j'en ai rien à battre. C'est moi qui décide. Et pour le moment, même si je m'étouffe avec l'hémoglobine qui me bouche l'oesophage, je garde la lame en moi pour le moment. Tout simplement parce que ça fait un bien fou.
Je suis heureuse.
Je serai prête à tout pour que cela ne s'arrête jamais.
Je suis plaisante.
Je suis bien, pour une fois. Pourquoi cela ne peut durer...
Je suis déçue.
Maintenant que j'y ai goûté, c'est fini. Mmh... Droguée à l'extase, faut le faire. Viens, ce soir, viens me voir, viens t'asseoir. Campagne publicitaire pour mon cul, oui.
Je suis dégoutée.
Pense à autre chose...
Je suis perdue.
C'est vraiment déguelasse, parfois. Chier. Fais la promesse, tiens là, au moins. Cinq minutes. Encore cinq petites minutes.
Je suis paresseuse.
Tu risques de mourrir? Non, non.
Je suis confiante.
Je ne vais pas mourrir. J'ai trop la haine pour ça. Hé. J'suis pas russe pour rien. Nouveau siècle, renaissance... Mmh. Laisse moi aimer, cinq secondes.
Je suis une profiteuse.
Maîtresse! Tirez cette arme!
Nous sommes des emmerdeurs.
Faites chier, tous.
Je suis moi.

Attrappe la lame à nouveau, la retire tout aussi violemment. Puis cicatrise en un instant.
Sourire narquois. Bestiole sur la rotule, équilibre instinctif. Couvert de liquide difficile à faire partir. Bras devant les seins. En vie.

- Regarde, gardien. Cette petite chose que tu vois, sur mon épaule, est un lutin. C'est un lutin spécial, spécialisé dans les soins. Je lui ai proposé mon aide, afin de retrouver sa famille. En contrepartie, il a accepté de me protéger lorsque je serai à proximité. Sa famille, la voilà. Derrière. Et la blessure, elle était là, à l'instant.

Soupir. Neutre. Les regarde, glaciation. Pense à garder son calme. Tout va bien. Rester soi.

- Alors oui. Ils sont hideux, monstrueux, ne ressemblent à rien, sont maléfiques pour vous, sont donc vos ennemis, doivent être détruit, et que sais-je encore. De même, je suis un ennemi pour votre clan.

Poing crispé. Respire. A ses côtés, la famille. Important.

- Mais franchement, vous pensez qu'on a que ça à foutre, vous attaquer? Qu'on est toujours là pour vous mettre des bâtons dans les roues, vous empêcher de vivre? Laisse moi rire, mon vieux. On s'en contrefout, honnêtement. Rien à carrer.

Calme.

- Vous êtes vraiment égocentriques, pour ne penser qu'à vous tout le temps. C'est grave.

Puis sa poigne qui s'abbat sur l'ange à qui elle tient discours. Force.

- Oui, nous sommes des monstres. Mais n'allez surtout pas nous chercher. Oubliez sur le champ vos préjugés de merde, vos clichés moyen-âgeux. Actualisez vos fichiers, tenez-vous au courant. Sans rire. Mettez-vous à jour.

Recule. Un pas. Les autres la suivent. Claquement de doigt, ils prennent la fuite. Il n'y a plus qu'elle. Seule contre tous. Martyr anarchiste.

- Ouais, nous sommes des monstres. Toutefois, vous n'êtes pas mieux que nous.

Se laisse tomber au sol. A terre. S'asseoit en tailleur. Ne bouge plus. Crise identitaire, carence.

- Alors tu peux bien faire c'que tu veux, grand, je bougerai pas tant que ça ne sera pas fini.

Je suis très chiante.

Et vous, qui êtes-vous?

[ Et même si je voulais savoir,
Où tu es et qui tu vois, qui te sépare de moi.
Je ferai semblant de croire tes mensonges...
Et j'aime autant, fuir les gens, que ça dérange,
Mais laisse-moi rester femme,
Ne fût-ce qu'en larmes.]


[C'est merdique. Alors là, encore une perle de postes moisis à ajouter à la collection.]
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