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 Troisième cour d'histoire.

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Auro Drake
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MessageSujet: Troisième cour d'histoire.   Troisième cour d'histoire. EmptyLun 8 Oct 2012 - 19:47

Ils y en a pour dire que le pire moment de la journée est le soir, quand la nuit tombe et que les ombres rodent sur les seuils. Ceux-là se cachent et espèrent, attendant impatiemment le levé de leur soleil salvateur et ses doux rayons chauds. Mais ceux là sont dans l'erreur, ils prennent juste peur devant quelque chose qu'ils ne comprennent pas et dont ils ne veulent pas reconnaître l'existence. L'obscurité, la nuit, les ténèbres. Peu importe le nom.
En réalité le pire moment de la journée est bel et bien quand le soleil se lève. Et pas à cause d'un quelconque délire sur les rayons néfastes ou sur la symbolique de l'astre radioactif qui plane dans notre ciel. Non, c'est juste que vous ne dormez presque pas la nuit pour raison personnelle … et bien le lendemain vous êtes vraiment trop crevé et qui dit fatigué, dis énervé …
C'est ce que se disait Auro en contemplant la porte de son armoire, dégondée par un mouvement un peu trop brusque en cette grise mâtinée d'automne.

* Ou sinon c'est juste que tu es un gros bourrin et que tu manies les portes avec autant de délicatesse qu'un russe manie son volant.
- Tu ne sais même pas comment conduit un russe.
- Peut-être mais j'arrache pas la fenêtre quand je sors, moi.
- Si j'attrape celui qui a mis tous mes cours le matin cette année, je te jure que ...
- Que tu quoi ? Tu vas aller casser la tête au nouveau directeur ? Tu es déjà saoul ou quoi ? Allez laisse ça dans un coin, je veux voir la tronche des nouveaux élèves, je suis sur qu'ils sont tous mignons à croquer. *

Auro se contenta de répondre par un grognement avant de lâcher l'objet qui s'écrasa sur le sol, recouvert d'immondices, dans un craquement sinistre. Comme à son habitude, la pièce puait le fauve et était plongée dans le noir total. Des reliefs de cerfs et de daims peuplaient le sol, à divers états de putréfaction et, mis à part l’armoire, maintenant définitivement ouverte, la pièce ne semblait pas contenir d'autre mobilier qu'un vieux lit au matelas éventré. Le professeur attrapa un habit au hasard, enfila un pantalon qui traînait, roulé en boule au fond, et enfila sa veste, sentant sa flasque de Whisky battre sa poitrine. Il prit soin de la remplir avec une bouteille qu'il vida ensuite au goulot. La chaleur de l'alcool se répandit dans son ventre, et il sortit de la pièce, caressant au passage les longues traces de griffures dont elle était recouverte, avant de la fermer et de la verrouiller.

A cette heure-ci les couloirs étaient déserts, la plupart des étudiants devaient encore être en train de prendre leurs petits-déjeuners ou de se préparer pour la journée. Il s’arrêta un instant dans les escaliers, contemplant le lever du soleil sur la forêt. Déjà trois années qu'il était ici, il n'était pas resté aussi longtemps à un endroit depuis une vingtaine d'années et le plus étonnant était qu'il n'avait même pas envie ou besoin de partir.

* Tu deviens nostalgique le vieux.
- Et toi tu nous fais une crise d'adolescence ce matin ou quoi ? Rendors-toi un peu et fiche moi la paix.
- Crève, je veux pas manquer ça ! Il paraît même qu'il y en a qui croit pas aux monstres cette année. Fufu les pauvres. *

Nouveau grognement de la part de Drake qui se remit en route, s'envoyant une lampée d'alcool au passage.

Ils vont pas être déçu alors. On a nos ordres, pas de grabuge cette année, pas en cours.
- Allons ? Moi ? Faire du grabuge ? Mais enfin après tout ce temps tu devrais mieux me connaître non ?
- Je te connais et c'est bien pour ça que je te fais cette précision, tiens toi tranquille ou pas de sortie avant la nouvelle lune. *

Cette fois ce fut au tour de la louve de grogner de dépit. Ils marchèrent encore quelques minutes dans les rayons du matin et finalement arrivèrent devant la salle. En entrant Auro renifla l'odeur si familière de poussière du siècle dernier qui semblait imprégner chaque recoin de la pièce. Sans plus attendre il prit une craie et marqua le thème du premier cour.

« Vlad III dit l'empaleur. »

Un coup d’œil rapide à la fenêtre lui apprit que la demoiselle au chapeau blanc n'était pas sous l'arbre ce matin. Trop tôt sans doute, l'air se rafraichissait et les premières gelées étaient au rendez-vous, faisant découvrir un paysage blanc au soleil matinal.
Auro s'installa confortablement en équilibre sur sa chaise, les deux pieds sur le bureau, la flasque de whisky à la main.

* Et maintenant on fait quoi ?
- On attend les élèves pour changer, même moi je vais me faire virer si je fais cour tout seul. *




Petite annotations de bas de page. Pour venir au cour ... Il suffit de venir. Le cour débute dans une semaine, le week-end prochain en clair. Vous pouvez poster un post entre chacun de mes post (non je ne spam pas le mot "post" c'est faux), sachant que le cour dure 3 à 4 post de ma part en générale. Le but est bien évidemment de recréer une ambiance de classe, avec quelques incidents, mais rien de trop grave enfin a vous de voir ... Si vous voulez rejoindre le cour après, faite le sans trop non plus tarder. Auro n'acceptera pas un élève trop en retard en cour. Pas la peine d'essayer.
Ah et oui aussi ! Les retenus sont réels en clair c'est allé simple pour le rp dans mon bureau. Pensez-y ! Et bon rp !
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Lolita Corvidae
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MessageSujet: Re: Troisième cour d'histoire.   Troisième cour d'histoire. EmptySam 20 Oct 2012 - 19:10

Un pas devant l'autre.
Le reste suit.
Ça s'appelle marcher.
Où ai-je entendue cette phrase à la con ? Premier cour de la semaine, premier cour de l'année et je traîne déjà des pieds comme si cela faisait des mois que je devais m'y rendre. Au sens figuré, je traîne les pieds, il faudrait que je me force pour y arriver. Mes jambes ne sont pas faites pour traîner. D'autant plus que j'aime bien les cours, c'est par principe que je soupire, parce que chez moi, personne n'aimait l'école, surtout pas mes frères, et que je voulais leur ressembler. Histoire et géographie. J'aime vraiment ça. sauf l'année dernière, ma prof était carrément merdique; mais je ne m'attendais pas à des merveilles dans le lycée dans lequel j'allais. A l'image de notre banlieue de merde, c'était un miracle qu'en seconde, j'ai pu avoir des bons profs dans quasiment toutes les matières. La chance s'est bien vengée au second tour, j'y suis pas habituée. Bref, voyons quelle tronche aura celui là. J'aimerai bien que ce soit un homme. Je préfère les profs masculins en général, je sais pas trop pourquoi. En fait, je préfère toujours les hommes en général, sauf eu lit, et encore, là aussi c'est plus par principe que par goût véritable.
Putain d'orgueil va, tu me fais faire n'importe quoi.
Mon chéri.
Je pousse la porte avec cette petite boule d'angoisse compacte au creux de l'estomac, priant silencieusement tous les esprits et les directeurs du monde -surtout celui d'Olett d'ailleurs- de bien avoir recruté un bon prof d'histoire pour mon petit confort personnel.
Salle vide.
Enfin presque.
J'avale difficilement ma salive. Entre sa dégaine, le thème du cours et la gueule de la salle, il a bien chiadé son style le salaud ! N'empêche, ça promet d'être au moins un peu plus fun que les cours d'histoire de l'année dernière, on peut donc dire que cette première impression est assez bonne. Enfin, il s'est pas encore retourné mais il a l'air assez miteux, alors il doit être sympa. Les profs à l'air miteux sont toujours miteux, même si je n'ai jamais rencontré d'exception pour confirmer la règle.

_Heu...bonjour m'sieur.

J'espère ne pas m'être plantée. Une fois j'ai sorti ça à une prof de maths et elle a pas pu me blairer de toute l'année, mais faut que j'ai pas fait trop gaffe, avec la moustache qu'elle avait...Bon d'accord, j'avais fait gaffe, mais là c'est pas pareil. Y'a peu de chances que je me sois plantée quand même. Pour poursuivre dans la même veine du genre polie-intéressée-voire-même-un-peu-fayote, je m'installe au premier rang, laissant négligemment tomber mon sac sur la chaise à côté de moi et sort mes affaires en silence. Preuve de respect ? Non, là c'est juste que j'aime pas le bordel si tôt. Quand même, ça me fout mal à l'aise d'être là toute seule. P'têtre que je me suis gourrée de jour. Ou de salle. Putain je flippe, ça va bien le faire pour un premier cour. En plus ce lycée est zarb, j'le sais, ça pue les trucs louches dans tous les coins.
Gloups.
J'lève la tête ou pas ?
Ok.
J'lève la tête.

J'ai bon ?
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Raven Shadow
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MessageSujet: Re: Troisième cour d'histoire.   Troisième cour d'histoire. EmptyDim 21 Oct 2012 - 19:38

Le réveil de ce matin fut relativement difficile. J'avais tellement envie de rester dans mon lit, au chaud. Mais non. Et pourquoi ? Pour aller en cours. Mais qui ne rêverait pas de se lever super tôt pour aller en cours ? On se le demande. Je me levai, donc, m'habillai. Me faisait une queue de cheval toute simple. Je créai un genre de plateforme réfléchissante pour me maquiller les yeux. Ne pouvais prendre le risque d'utiliser un miroir, je n'avais pas vraiment d'autres opportunités. En effet, pour les sorcières, le miroir était un moyen de communication, et il permettait donc de retrouver des personnes, car l'on voyait à travers le miroirs de celui avec qui on communique. Je ne voulais donc pas que ma mère puisse me tomber dessus en regardant à travers les miroirs du coin. Ce serait une bien fâcheuse situation. Bref, mieux valait donc que cela n'arrive pas. Je descendit au petit déjeuner. La salle était moyennement pleine. La rentrée avait été un peu difficile pour tout le monde apparemment. Une tasse, du thé, du lait. Un parfait petit déjeuner. À côté, un peu de céréales dans un fond de lait froid. Ça me suffisait amplement. Je restai un moment, on était pas pressé, après tout. J'avais cours d'histoire, en première heure, le Soleil lui-même se levait paresseusement. L'histoire, c'était pas franchement ça, fallait dire, avec toutes les espèces qui existait, et les guerres, on pouvait se demander comment les professeur d'histoire faisait pour sortir relativement jeune de leurs études, il y en avait tellement à apprendre. Il fallait bien avouer que c'était fascinant. J'avais toujours pensé que pour comprendre une race, il fallait comprendre son histoire, son passé. C'était le cas pour quelques unes, pas toutes je suppose. Je connaissais déjà relativement bien le passé des sorcières, et il fallait avouer que certaines de nos habitudes s'expliquaient très bien par le passé. Tout comme les tensions entre clans. Enfin, tout ça, c'était quand même très compliqué. Tout ça pour dire, qu'il fallait du courage pour être prof d'histoire.

Remontant vers le cours je m'arrêtai à une fenêtre. Regardait dehors. Le ciel était dégagé mais on sentait que le froid s'annonçait. L'hiver risquerait d'être rude. Puis je repensais à la dernière fois où j'avais vu l'automne. J'étais encore à Londres. Du château, je regardais la nature mourir. Comme ici, en fait. Sauf que maintenant, je me sens tellement plus... libre. C'est ça, libre, et encore. Tout ça me paraissait tellement loin, j'avais l'impression que des années s'étaient écoulées depuis que j'avais quitté Londres. Tellement de choses s'étaient passées, il fallait dire. Mes souvenirs étaient parfois confus. Mais ce qui importait était là, bien ancré dans ma tête. Et tout ça je m'en souviendrait, tout cela m'avais aidé à apprendre, et c'était pour ça que je ne devais pas les oublier. Bien que certain soit très mauvais, il me les fallait là, à portée de main, pour toujours me rappeler de ce qui en avait découlé. Certain disent que le bonheur ne peut s'obtenir que par la prise en compte du présent et seulement du présent, laissant de côté l'avenir et le passé. Je pense qu'il nous suffit d'accepter les mauvaises choses, et les considérer comme si elle pouvait nous aider à avancer, à accéder à nos objectifs, et finalement, justement, au bonheur. Réflexion particulière de bon matin. Je me ressaisis et finissais de monter les escalier.

Les couloirs étaient déserts à se demander si les vacances étaient réellement finies. Je croisai quelques fois un nouveau qui se précipitai de peur d'être en retard. Il restait bien dix minutes avant que ça sonne, j'étais dans les temps. Arrivée devant la salle, je fus étonnée de constater que la salle était presque vide. Sinon déserte. Le prof d'histoire semblait être toujours d'une aussi délicieuse humeur que l'année précédente. Il semblait complètement plongé dans ses pensées et sembla ne même pas remarquer mon arrivée dans la classe si bien que j'hésitai à dire bonjour, de peur de le déranger. Par politesse, je marmonnai tout de même.

«  Bonjour m'sieu. »

Cause toujours tu m'intéresse. Je regardai la fille assise au premier rang. Elle devait être arrivée cette année, je ne l'avais jamais vu en cours. Et là hésitation. Le premier rang, pourquoi ? Alors, ou je fais l'associable et je vais m'assoir deux-trois rang en arrière au risque de paraître aussi un peu ridicule, soit je vais à côté d'elle, risquant d'être confrontée à la délicate halène de Drake, qui ne devait probablement pas sentir le café. Cela méritait réflexion, mais me disant que j'avais déjà sentit des odeurs bien plus répugnante, je décidai de m'assoir à côté de la nouvelle. À vu de nez, je n'aurais pas pu déterminer sa race. Elle pouvait être une magicienne, ou un ange, ou encore une humaine. Enfin ce qui était sûr, c'est que c'était pas du lourd style lycan et compagnie. Je sorti rapidement mes affaires je déposai en vrac sur ma table et me tournai vers ma voisine.

«  Salut, moi c'est Raven. T'es nouvelle non ? Il me semble pas t'avoir déjà vu ici. Comment tu t'es retrouvée ici ? »

À l'instant où j'avais posé la question, je m'étais dit que c'était stupide. Comment on se retrouve ici ? Jamais pour de simples raisons, toujours compliqué. Toujours. Et ça ne m'aurait pas étonné qu'elle ne me réponde pas. Après tout, on se connaissait pas. Enfin bon, on sait jamais. Et puis de toute façon c'est trop tard. Le prof était-il pétrifié, je me demandais s'il avais ne serait-ce que cligné un œil depuis tout-à l'heure. Il était marrant quand-même, avec ses cheveux tout en pétard. C'est sûr que c'était un prof singulier, et c'était pas plus mal, après tout. Bon mais que faisait les autres ? Si on faisait cours qu'à deux dès le début j'imagine même pas comment l'année va finir. J'espère qu'il a un pourcentage de perte, Drake, parce que là, ça commence mal.
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Dara Summers
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MessageSujet: Re: Troisième cour d'histoire.   Troisième cour d'histoire. EmptySam 27 Oct 2012 - 21:22

    Pourquoi était-elle entrée dans ce bled, déjà ?

    Parce qu'elle aurait pu y trouver des réponses.
    PPFFFFFFFRT.
    Oui, "Pffffffrt" ce fut la seule pensée qui émergea de l'esprit de Dara lorsqu'elle ouvrir la grande porte du château. Comment aurait-elle pu penser autre chose ? Chaque personne qu'elle voyait ne lui rappelait rien de connu. Sapés comme... Comme rien en fait. Personne ne portait de vêtements comme ça, à Ametheia. Et dans le reste du monde non plus. C'étaient quoi, ces pantalons moulants ? Et cet couleurs vives ? Certains même avaient des fils électriques qui sortaient de leurs oreilles. Non, vraiment, on la disait dingue, mais les jaseurs ne les avaient jamais vus, EUX. Le pire ? Ils la regardaient avec des yeux ronds. Bah quoi ? Sans doute était-elle bien plus normale qu'eux. Elle au moins, portait une tenue adéquate pour affronter la rigueur du désert. Un pantalon ample, de la couleur du sable, un large haut de toile, amble, pour la protéger des néfastes du soleil, un turban rouge, et un foulard léopard, lui permettant de supporter l'arrivée des tempêtes de sable. Rien de bien sorcier quoi.

    Mais pour les élèves de l'école, Dara semblait tout droit sortie des contes des Mille et une Nuits. Ils n'étaient pas trop loin de la vérité, finalement.

    En fait, Dara avançait en terrain totalement inconnu, ce qui lui était inhabituel, totalement inhabituel. Alors, elle s'efforça de se faire discrète, et de ne pas prêter attention à tous ces étrangers qui l'observaient. Elle se contenta seulement de les fusiller du regard. Elle sentait la colère monter. Mais il fallait être méfiant, quand on e connaissait pas. Qui sait sur quel ennemi tu peux tomber. Il y en a certain qui ne se laissent pas battre à grand coup de baffes. Quoique quand elle en voyait certains, elle en doutait sérieusement. En bref, Dara mit environ une heure à explorer le château sous toutes les coutures, ou presque. Ce qu'elle avait vu lui suffisait. Des chambres, de grandes salles pleines de chaises, pas mal d'adolescents qui chahutaient... C'était une évidence.
    Elle était dans une école.

    C'était un sacré point positif, pour Dara. Non pas qu'elle ait très envie de faire quelque études ou quoi que ce soit s'en rapprochant, mais avec la présence de professeurs, peut-être pourrait-elle en choper un dans un coin sombre, et le cuisiner un peu sur ce monde étrange. Très étrange pour elle, en vérité. Dara sursautait au moindre bruit. La sonnerie de fin de cours. La musique dans le téléphone portable. Le vrombissement lointain d'une voiture.

    Et lorsqu'un avion franchit le mur du son au-dessus d'elle, elle brisa une vitre (et ses barres de métal protectrices) en sursautant.
    Peur ? Non, elle n'avait pas peur. Elle était prête à déglinguer le moindre petit mec qui oserait s'en prendre à elle. Elle n'avait certes pas peur, mais qui ne serait pas un petit peu inquiet de débarquer dans un monde ou rien n'est connu ?
    Et lorsqu'elle entrevit la porte d'une salle ouverte, elle ne réfléchit pas à deux fois.

    Heu. C'était quoi ça ?
    Il puait l'alcool à dix mètres. C'était infect. ça lui retourna l'estomac derechef. Un espèce de vieux type bourru, les pieds sur la table, et ce qu'elle présumait être de l'alcool dans la main, se tenait face à une classe d'une poignée de jeunes gens habillés bizarrement, dont deux nanas qui discutaient, devant elle. BON. C'était peut-être pas une excellente idée de venir.

    Mais elle devait savoir.

    Elle entra, scruta la pièce à la recherche de pièges. Mais ne trouva rien. ça puait juste l'alcool et la poussière. Le bois était vieux, vermoulu. C'étaient des tables aux pieds métalliques. Etrange. C'était... Peint ? Par mesure de précaution, histoire de ne pas se tuer par inattention, elle se pencha en avant, renifla le pied de la table, puis celui de la chaise, et enfin le bois de la table elle-même. Elle goûta la fine pellicule de poussière posée dessus, et finalement se laissa tomber sur la chaise, épuisée par tant de troubles, en seulement quelques heures.

    CRÂC !

    Et merde. ça ne loupait jamais, ça.
    "Bordel de merde" jura-t-elle en Amethien. Cette langue se rapprochait un peu de l'espagnol, même si elle n'avait rien à voir. Seulement les r roulés et la rapidité de bagoût. Pas bien plus. En fait, cela ne ressemblait à rien de ce que connaissaient les élèves de ce monde.
    Par bonheur, le Roman était écrit dans une langue de ce monde. Et parce qu'elle en venait, Dara savait la parler. L'Amethien n'était qu'un dialecte.
    En revanche, pour lire, c'était une autre histoire.

    Les fesses douloureuses après être tombée lourdement de la chaise brisée en mille morceaux, Dara se releva. Rapidement. Très rapidement. A l'affût. En s'allongeant, elle avait été en position de faiblesse. Mais apparemment, elle ne craignait rien. Bien. Elle attrapa donc la chaise d'a côté, d'un mouvement nerveux. La dossier craqua, sous la pression de sa main. Bordel. La force brute avait du bon, mais pas mal de mauvais, quand même. Elle fit cependant contre mauvaise fortune, bon coeur, et posa ses petites fesses le plus doucement possible sur la chaise (presque) indemne.

    L'ivrogne était sûrement le prof, songea-t-elle avec agacement. Elle posa son coude sur la table, et observa le tableau étrange en face d'elle sans pouvoir lire le "Vlad III, dit l'Empaleur" écrit grossièrement dessus.

    Et même si elle avait pu le lire, comment seulement aurait-elle pu le comprendre ?
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