|Tu es pâle, maigre, blême, cerné et creusé.
Tu es un cadavre.
Froid et moite.
Un putain de beau cadavre.|

C'est le beauté acide, étrange et fatiguée, la beauté fantôme, écumant ses noires apparences, dans ses noires fumées. C'est la beauté même de l'ombre, synthétisée, chaque accords récoltés, semés, la beauté clandestine et sauvage, hors des dogmes. C'est la beauté vrais, réifié en une statue aveugle. La beauté parfaite des traits imparfaits. C'est la beauté d'un flocon de neige, un flocon de neige sur un étang noir.

Son apparence même est basé dans ce contraste, noir et blanc. Sa peau d'abord, d'une pâleur blafarde, écume épidermique tendue sur un squelette mince ,doucement charnue, un grain fin et tendre, quelques peu moite mais lisse de toute aspérité, de toutes cicatrice, de tout bouton et de toute marque. La peau parfaite s'il en est.
Blanc donc. Diaphane. Livide. De long doigts pâles et fins, vous savez, comme ces doigts de guerriers japonais qui semblent être fait pour le port d'un sabre. Des lèvres. Fine. Pincée. Cruelle. Douceâtre. Un trait mesquin et pale tiré sur son visage, quelques choses de malicieux. Un agencement dans le trait, dans la courbe discrète à la commissure, quelques choses de moqueur et de cynique engravé dans chaque moues de sa bouche. Les paupières. Creusée, d'un blanc tinté d'un violet pâle, cernées et tendres. Tout cela placé sur des traits taillé du couteau d'un artiste expert, qui, expérimenté, n’omet aucun détail, la beauté livide et virile de l'homme-loup. Un corps certes peu musclé mais aux formes avantageuses et mâle et un visage quasi démoniaque avec cette touche d'ingénuité qui parfait le tout. Un bien beau cadavre, un bien belle tache blanche. Blanc donc.

Noir maintenant. La pilosité d'abord. Les cheveux sont d'un brun oscillant vert l'ébène, plutôt soignée même si leurs coupe est négligée, il sont court et pleins de reflets. Aussi, il se prolonge en une éternelle barbe de trois jours qui encadre son visage, le durcissant, le rendant plus mâle, mais aussi beaucoup plus mystérieux. Peu velu du reste du corps il porte cependant sur ses jambes un toisons fine, plus un duvet en faite tandis que son pubis et son torse son parsemé de quelques poils perdus. Peu soucieux de son apparence, il a cette chance de frôler l'imberbe sur son corps (peut-être moins sur son visage). Aussi, son autre trait noir lui vient de ses yeux, tant de leurs fond que de leur forme. Ce sont deux obsidiennes éclatantes comme une lame sous la lune, deux bille d'ébène taillée en pointe scrutatrice et cynique. Des yeux noirs au regard noir. Pas un noir haineux, mais un noir réaliste, pessimiste peut-être.

Bref, un physique avantageux, en soit. Un corps agréable, un visage très agréable et un ensemble réussi. Un bonne pièce. Certes, certaines de ces demoiselles et certains de ses messieurs seraient heureux que ce soit le cas mais Argils ne se promènent pas nu (hormis chez lui). Peu soucieux de son apparence, il s'habille sobrement. Sensible à la chaleur, il opte souvent pour une petite chemise de lin ou de la laine porté seule sur sa peau nue et un pantalon en toile, un paire d'espadrille et parfois, en de rares occasion, une veste. Tout dans la sobriété et toujours dans ce contraste. Noir blanc. Blanc noir.

Les fleurs s’exhibent doucement avec le matin, ouvrant leurs lèvres limpides, une pâleur étrange, des pétales opale veinée de de bleu, de rouge. Orchidée exotique, rarissime au serpent chromatiques affolant, danse de couleurs en fines veines sur la chaire tendre du pétale. Une beauté intrigante, profonde artistique et psychédélique, tant dans la forme que dans le fond. L'agencement des traits pour la surface, les dessins, tout dans un alchimie lugubre et candide. Argils est pareil à cette fleur, à ce montre au lèvres d’argile blanc couleur rose. C'est l'alchimie parfaite d'une âme imparfaite. La fleur, au premier abords est blanche. Une blancheur paisible. Il est calme, à cette impression qu'il donne, il est calme, un être paisible et apaisant, comme un matin de germinale apprécié du regard d'une fenêtre devant la cheminée. Doux aussi, comme cette fleur duveteuse, une douceur candide et ingénue, dangereuse peut-être car annihilant toute violence. Tendre aussi, affectif et profond, franc et honnête. Pâleur albinos.

La veine principale cependant, c'est la veine rouge, la passion, la colère, la haine, la rage. C'est la haine envers lui même, envers son impotence, ça faiblesse, envers ce qu'il peut-être, un négation de soit qui vous inhibe, c'est la veine rouge du misanthrope qui ne s'aimant pas ne veux pas que les autres l'aime, jouant par là du paradoxe qu'apporte sa tendresse et sa douceur. Il n'est tendre qu'envers les autres.

Et puis il y a la veine bleuté, celle du savoir de l'esprit et de l’intelligence. La cervelle affûtée, il ne manque pas de capacité de raisonnement, sa psyché foisonnant de pertinence, analytique, il peut paraître voyeur et scrutateur mais c'est pour alimenté les flux de sa conscience qu'il regarde, observe. C'est donc un âme riche et fructueuse, sensé, et raisonnable qu'il nous offre. Un paradoxe ici aussi cependant, car raison et passion ne sont amis d'enfance et ces deux caractères étant exacerbé chez lui, il se fait souvent violence dans ses choix et actions, de fait il sombreras facilement dans le regret ou la culpabilité. Cette intelligence apporte avec elle une note artistique, la note d'un imaginaire et d'une créativité absolue.

Ce même imaginaire qui rentre en échos avec la veine noire, celle de la désillusion, du doute, de la mélancolie, de la peur, de la désinhibition, de la réalité sombre de son être, cette phase psychédélique déphasée par rapport à son apparente passivité. Cette face de lui qu'il n'apprend que par petit morceau et dont la description ne peut être faite car il ne sait pas au fond ce qu'est cette face, ce qu'est cette folie qui alimente sa prose.

I- |fæðingu|

C'est blanc, froid, livide. Peau morte, écorchée, redistribuée en un manteau souffreteux sur la terre. Glacée. C'est blanc. Éclatant. La neige recouvre tout, c'est l'antre de la reine de glace. Désert de stalagmite esseulés dans leurs érections éternelles. C'est le baiser froid de l'hiver séculaire qui s'est posé sur les terres gelées. Tout n'est que froid et neige. C'est un dessert blanc. Chaque sons résonnant. Il n'y a rien sinon la neige, le froid. Des forêt de sapins immenses qui dressent leurs cimes blanchies, un doigt d'honneur au froid. C'est un monde à l'odeur d'hiver et de sève. La Toundra. Au milieu de cet abysse blanc, de ce monde de cristal, de ce vide, de ce blanc omniprésent il y la ferme. Battisse de vielle pierre et de bois de sapins sous l'odeur ininterrompue de la fumée. Un cris résonne. Un seul, qui vrombit, dans un vibrato dangereux, un cris d'espoir, celui d'un être qui naît dans la chaleur de cette ferme perdue au milieu de l’Islande profonde. La veille aveugle psalmodiait dans une langue inconnue, un mantra qui résonnera toujours aux oreilles de l'enfant, une bénédiction pour qu'il soit et qu'il soit grand, beau et fort, qu'il soit ce mâle alpha dans la meute qui s'était petit à petit formée par tous ces lycans ermites qui s'étaient réfugiés chez les Daggeir, dans cette immense ferme perdue entre les langues blanches de l'hiver.

Argils naquit dons dans cet Islande perdue des comptes mythologique, cette terre ou l'on penserais apercevoir Loki, Garm et Fenrir galopant dans leurs chevauché morbide. C'est l’Islande ou le brouillard épais de la mythologie danse avec la « réalité ». Il est né dans cette terre blanche des contes, au milieu des forêt de sapins, a gambader, louveteau, parmi ces conifères immenses.

|Fermes les yeux et regardes
Tes Mains
Elles sont rouges...|

II- |þegar það verður úlfur|

« J'avais froid. Comme si une lame incisait ma peau. Comme si j'étais arraché de force à une orgie sanguinolente. J'avais ce froid que je n'ai plus jamais connu depuis. Mes os même était givré. Je toussais dans la neige. Une fleur de sang y éclot »-Extrait de son journal.

Tout loup-garou, pour rentrer en pleine possession de ses capacités doit maîtrisé son loup. Argils commença très tôt à faire montre des premiers symptômes de la lycanthropie. Né de deux parents lycans, les chances que ces génomes ne se transmettent pas s'approchait de 0. Aussi, son père avait pris les mesure nécessaire. Comme l'avait fait ses parents pour lui permettre de maîtrisé son loup, il « abandonna » son fils dans la forêt, le surveillant de loin sous sa forme animale. C'était un soir de pleine lune. L'enfant était agité. Son père lui avait dit que c'était un jeu, qu'il devait retrouver le chemin de la maison mais pourtant il errait parmi les arbres. Enfant de trois ans, inconscient de ces transformation nocturne et somnambule ne comprenait pas cette tension qui lui sciait le ventre. Outre la peur d'être perdu, il y avait autre chose. Déjà une odeur étrange qui ressemblait à « papa », mais un papa plus... différent.

Il pensa à sa petite sœur, serrant contre son cœur le petit morceau de tissus qui lui tenait lieu de doudou. Il marchait entre les piliers sylvestres quand un loup lui fit face. Il était immense, un pelage pâle tirant vers le blanc albinos, les babines retroussée, grondant, mais un éclat que l'enfant connaissait sur lequel il ne pouvait mettre de nom. La peur pris place en son esprit, une peur instinctive qui annihila toutes autres pensées, concentré sur cette même peur, il libéra cette part de lui, cette part enfouis. C'était douloureux, comme si sa peau se déchirait à chaque instants. Ses os craquèrent, son dos s'arqua et ses membres devinrent plus petit, il tomba sur le sol. Dans un craquement immonde, sa colonne vertébrale s'allongeant depuis son coccyx, en sorti une queue de peau et dos nue et blanche. Ses mains et ses pieds furent pris de spasmes le pouce remonta sur le poignet. Un petit cris étouffa ses lèvres. Il ressentais au creux de lui, une puissance qui lui semblait énorme, une omnipotence bestiale qui pris possession de lui, se relevant sur ses « pattes » il se vit couvrir petit à petit d'un pelage ébène et drus. Ses yeux n'était que deux limbes bleus sombres et ses dents pointues souriaient. Il avait reconnu son père. Il était loup. Cet instinct grandissant le dominait. Il sentais, gouttait et voyais chaque choses avec une clarté absolue. Le lapin qui se faufilait sous les racines tout. Et l'odeur de son père. D'instinct il baissa la tête, plaquant ses oreille et arrière, la queue entre les jambes... Il était loup. Il était entier...

III- |undir ís|

en cours