Entrez dans l'univers de ce lycée pensionnat perdu dans les montagnes transylvaniennes bien mystérieux... Forum RPG ouvert à tous. |
|
| Gare aux bonbons .. [ Libre ] | |
| Auteur | Message |
---|
Invité | Sujet: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Sam 13 Juin 2009 - 12:47 | |
| Sueur froide le long de l'échine. Elle n'était pas dans un bel état, la petite vampire. Pâle comme la mort. Froide comme un cadavre. Glacée. Après tout, quoi de plus normal pour un vampire ? Mais ses yeux, d'ordinaire si grands ouverts sur le monde, n'étaient aujourd'hui que deux fentes, d'où l'émeraude de ses yeux était à peine visible. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval bafouée qui avait laissé dépasser quelques mèches ondulées, à présent plaquées sur sa peau. Elle suait.
Pour être mal, elle n'était vraiment pas bien, là. Elle s'était précipitée vers les toilettes les plus proches, et dans un élan, était arrivée à refermer - cependant pas à verrou - la porte sur elle. Puis elle avait vomi le peu qu'elle avait mangé.
Reprennant son souffle, elle fronçait les sourcils, tentant de rechercher au fond de ses souvenirs, ce qui avait pu la mettre dans cet état. Et là, ses pupilles s'arrondirent, mais elle n'eut pas le temps de dire un mot qu'elle était de nouveau prise d'un mal violent qui l'attira vers la cuvette des toilettes. Laissant passer quelques minutes, elle se redresssa enfin, maladroitement, et senti que " c'était passé ". Bon Dieu.
Elle se souvenait avoir pris ces drôles de médicaments de toutes les couleurs sur la table de chevet d'une de ses colocataires. Oh, bien sûr elle n'avait pas fait attention, et n'avait pas cherché à savoir ce que c'était. Elle les avait gobé, le plus simplement du monde, et maintenant elle en subissait les conséquences. Parce que, ce qu'elle avait avalé, ça n'avait sans doute pas été des bonbons, mais des médicaments. Pris en trop grande doses, ils pouvaient agir comme vomitifs. Oui, il n'y avait pas d'autres possibilités. Merde. La prochaine fois, elle ferait un peu plus attention, songea-t-elle, en portant sa tête au dessus du lavabo, avant de s'asperger le visage à grand coup d'eau.
Soupirante, elle se laissa tomber le long du mur qui se trouvait à côté d'elle. Elle porta sa tête entre ses mains et ferma les yeux, quelques instants. Voilà une journée qui ne commençait pas vraiment fort.
Mais, la tirant de sa pensée, elle entendit alors la porte mal graissée des toilettes s'ouvrir .. |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Dim 21 Juin 2009 - 14:21 | |
| Il faisait beau, aujourd'hui. Et elle avait mal au crâne. Une douleur calme qui se développait petit à petit, prenant son bien-être en otage. Une fièvre, sans doute, même si ce n'était pas vraiment la saison.
C'est sous une vive impultion que le mal s'intensifia. Une nausée, la tête qui tournait, et Syndel devina ce qui lui arrivait. Sans plus attendre, elle quitta sa chambre, son café et son lit pour se ruer vers la salle de bain. Pendant le trajet, elle évita de se faire voir, se cachant derrière chaque élément assez grand pour la couvrir quand des pas se faisaient attendre. Arrivée devant la porte, elle entendit l'eau du robinet couler. Quelqu'un était à l'intérieur. Manque de chance. La démone laissa un soupir à fendre l'âme s'échapper d'entre ses lèvres, et se laissa glisser le long du mur auquel elle était adossée. Le mal-être s'emparait de son corps. Fièvre, mais forte. Ce n'était pas en la laissant gagner du terrain qu'on la soignerait. Syndel en était consciente, et se doutait déjà de son origine. Car chaque mois, c'est la même chose. C'était l'heure de la boucherie.
Jusqu'à ce cri étouffé qui témoignait de sa douleur, elle pensait rester là et attendre que celle qui monopolisait la salle de bain s'en aille. L'ayant retenu de peu, la belle se redressa rapidement, se retenant à la paroi poreuse afin d'éviter une chute dûe à la fatigue. À sa surprise, Syn était completement exténuée, mais cela ne l'empêcha pas d'ouvrir violament la porte lorsqu'elle comprit qu'elle n'était pas fermé à clé.
Tout était normal. Enfin, plus ou moins. Et jetant des regards de tous côtés, elle trouva enfin la fautive. Une jeune fille qui parraissait au moins aussi malade qu'elle, une asiatique qui demeurait dans une posture pour le moins intriguante. Assise au sol, la tête dans les mains, elle semblait expier des fautes qu'elle avait comises, sauf que là, c'en était vraiment ridicule. En vérité, ce qui attira Diablesse vers cette fille, c'est qu'elle se trouvait à cette instant dans la même position qu'elle auparavant. Laissant là ces calculs physiques bassement matériels, la grande damnée se tourna vers le mirroir, la nausée l'attaquant de plein fouet. Elle se vit alors, pâle comme la mort, les yeux cachés par ses cheveux collants, le visage perlé de sueur et embrumé par une soudaine léthargie. Maladie qu'elle seule s'imposait. Mais elle aimait ce genre de conneries.
S'appuyant aux reborts du lavabo et baissant la tête, Syndel choisit tout d'abord de se calmer. De cette façon, elle pourrait réfléchir à une manière plus ou moins délicate de faire sortir l'asiat'. Parce qu'elle ne pouvait rien faire s'il y avait des témoins. Il fallait tout évacuer, et le plus vite possible. Respiration saccadée, tremblante comme une feuille, le fléau la fit perdre toute once de bon sens et l'énerva. Poussant un cri grave, elle secoua le lavabo et se retourna brusquement vers la jeune fille. Colère s'emparait peu à peu de son corps de muse démoniaque.
-Qu'es que tu r'garde? Qu'es' tu fout là?
Dialogue court et mal construit, ton agressif et repoussant. Saurait-elle se calmer seule, là était la question. En priant pour que la pauvre petite ne se sente pas trop dominé. [En espèrant ne pas avoir foiré ton Rp...] |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Dim 21 Juin 2009 - 14:51 | |
| A ca y est. Alors que les couloirs avaient été d'une rare " non-population ", et que tout semblait bien parti pour qu'elle puisse rejeter tout ce qu'elle voulait tranquillement, Yuuki avait entendu la porte de la salle de bain s'ouvrir à grand coup. Elle leva brièvement les yeux, de façon discrète et ne fut pas surprise de se trouver face à une jeune fille. Ce qui était pourtant un peu plus ironique, c'est qu'elle semblait atteinte du même mal qu'elle. En tout cas, c'est ce qu'elle pouvait en dire, physiquement : pâle comme un cadavre, livide, collante de sueur. Le sex-appeal était à proscrire, ici.Elle baissa rapidement les yeux, feignant le fait qu'elle ne l'ai pas remarqué, trop plongée dans sa dissuasion mentale : " non elle ne souffrait pas. Non, elle n'avait pas l'impression d'avoir les tripes au bord des lèvres. ". Burp. Pas assez convainquant semblait-il, puisqu'elle fut encore pris d'un haut-le-coeur.Plaquant une main devant sa bouche, elle se retint tant qu'elle pu, et finalement - pour cette fois - ça passa. La jeune inconnue se retenait, les mains cramponnées sur les rebords d'un des lavabos. Elle paraissait en plein combat intérieur, bien que ce fut là une hypothèse stupide. Quoique ? C'est ce qu'elle faisait elle aussi, non ? Se convaincre que tout allait bien, alors qu'elle avait ce goût répugnant sur la langue. Beurk. Et soudain, faisant sursauter Yuuki, la jeune femme se tourna vers elle, le visage crispé, déformé par une certaine colère à laquelle la vampire se croyait totalement étrangère, au début du moins. Car c'était bien après elle qu'elle en avait, si elle écoutait ce qu'elle venait de lui dire. Quelques mots qui suffisaient à traduire sa pensée : La suceuse de sang n'était pas vraiment celle qu'elle portait le plus dans son coeur, à cet instant. Sans doute le lavabo et les toilettes étaient-ils plus estimés qu'elle, même. Charmant. Alors, elle leva ses prunelles chocolat, virant à l'émeraude, et lui adressa un regard noir. Elle ne savait pas si c'était volontairement qu'elle l'avait fait, ou juste parce que ce n'était vraiment pas le moment de l'embêter avec des conneries telles qu'une petite saute d'humeur. Elle arqua un sourcil. Perplexe, l'ombre d'une seconde. " Avant que tu n'arrives, ce que je regardais c'était les carreaux. Je les comptais même. " Elle ne détournait pas le regard. " 37. Et tu m'as coupée. "Elle se redressa un peu, afin d'avoir le dos bien callé contre le mur froid. Elle poussa un petit cri, mélange de soupir et de plainte. Elle quitta un instant la jeune femme du regard, et laissa celui-ci parcourir la pièce, une fois de plus. Agréable et calme. Le contraire de ce que l'inconnue lui avait montré d'elle, pour l'instant. " Puis. On aurait presque l'impression que tu tentes de me jeter dehors, là. Je me trompe ? " Elle laissa tomber sa tête contre le mur. Son regard fut vide, un instant. " Il serait dommage que je dégobille sur tes chaussures, tu crois pas ? Alors laisses-moi l'accès au toilettes s'il te plaît. " S'il te plait étant considéré comme totalement optionnel. Ce n'était pas son avis qu'elle demandait. Ca non. Juste une façon de lui faire comprendre qu'elle ne bougerait pas d'ici jusqu'à ce qu'elle se sente completement rétablie. Peut être au grand damne de la jeune démone, qui semblait déjà bien fulminer. [ Mais non, pas du tout ! ] |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Dim 21 Juin 2009 - 22:17 | |
| Compter les carreaux. Un passe-temps comme un autre. Enfin, lorsque l'on est malade. Syndel se souvint l'espace d'un instant de l'une des pires journées qu'elle avait vécue. Un trouble du tube digestif, ajouté à une maladie psychiatrique tel que la post-anorexie mentale et au lendemain d'un concours de danse. Réunis le jour de ses 14 ans. Elle avait dégueulé ses tripes plus d'une fois, pleurant sur son sort et maudissant ses paternels absents. Ils étaient partis, l'abandonnant à sa condition. Et elle ne put protester. Elle n'avait que 14 ans. Déjà, son corps était réceptif aux maladies de ce type; de plus, l'effort sportif intense de la veille n'arrangeait en rien son état et pour finir, c'était le début du cycle de la boucherie. Elle pleura, avant de replonger la tête sur la cuvette des toilettes et de poursuivre le cours des choses. Journée qu'elle n'oublirait jamais, souffrance perpétuelle et perpétuée.
Un mouvement instinctif de la tête la ramena à la réalité et ravala la boule qu'elle avait dans la gorge. Le regard glacé de l'asiatique lui arracha un sourire mielleux et des pupilles tout aussi sombres. Tension à peine née. Déjà tant solicitée. Elle échangea quelques mots, question de répondre à la belle en furie.
" 37. Et tu m'as coupée. "
Oh, pauvre chérie. Ce n'est rien, il suffit de recommencer... Même si. C'est vrai que perdre un compte était frustrant. Il ne dépendait pas de la vie de Syn. Alors elle s'en foutait royalement. Une moue désolée s'encra sur les traits souillés de la démone, histoire de faire moins tâche en la regardant. Et finalement, elle se décida à lui prêter un peu d'attention, bien qu'elle n'ait toutefois pas une once d'importance à ses yeux. Un rapide coup d'oeil à travers son esprit. Un vampire. Un putain de vampire. Il ne manquait plus que cela. Soupir désemparé, vide de tout émoi. Ce n'était pourtant qu'un simple buveur de sang. Et cela marquait la fin d'une tranquilité aucunement méritée. Tranquilité? Un nouveau malaise, une vision réduite, mais un air toujours aussi stoïque. Rien ne se laissait voir, marionette opaque qu'était le jouet favori de Satan. Le fruit d'années de solitude et de souffrance quotidienne. Ces facultés avaient étaient achetées, et Syn souhaitait que jamais personne n'ait à souffrir autant. L'heure de la charcuterie allait sonner. Il ne restait donc que très peu de temps pour la dégager. De plus étant vampire, les risques étaient multipliés par trois. Pas qu'elle eut peur, simplement qu'elle n'aimait pas être vu pendant cette période.
Nouveau soupir. Décidément, le temps était monté contre elle, aujourd'hui. Bwarf. Quelle importance. Elle laissa la fille amoureuse des maths poursuivre sa tirade. Pas qu'elle ait l'impression de faire un monologue...
" Puis. On aurait presque l'impression que tu tentes de me jeter dehors, là. Je me trompe ? "
Quelle perspicatité, quelle clairvoyance! Applaudissez, vraiment! Quelle abrutie, surtout. C'était bien un vampire. Que devez-elle répondre à cela? "Oui, bien sûr!" ou encore "Et bien tu en as mis du temps à comprendre!". Non, mieux vallait ne rien dire. De plus, rattrapée par le syndrôme du mal-être, elle n'avait pas trouvé de citations assez sciniques pour la situation. Ca n'allait pas être drôle. Cela ne servait à rien. D'ailleurs, elle poursuivit son texte, comme s'il avait été écrit spécialmeent pour l'occasion. En plus de monopoliser les toilettes, elle monopolisait aussi la parole. Normalement, un vampire, ça parle pas beaucoup, si?
" Il serait dommage que je dégobille sur tes chaussures, tu crois pas ? Alors laisses-moi l'accès au toilettes s'il te plaît. "
Oh, sacrée politesse. Mais ça n'allait pas être possible. Ultime soupir. L'heure prohibée avait sonné. Un sifflement reptilien, fluide, calculateur et sournois, tandis qu'elle retirait sa chemise à manches courtes sous les yeux de l'asiat'.
-Tu n'étais pas sérieuse, si? Parce que ça m'a fait sourire.
Et de une. Pliant le haut sur le lavabo, elle se dévoila vêtue de son soutien-gorge, souffrant le martyr. Elle poursuivit. Cette fois, c'était à elle de profiter de la situation. Chacun son show.
-Bon. J'voulais te faire sortir, mais ça va pas être possible. T'inquiète, c'est pas moi qui cherche à monopoliser les toilettes. T'as libre accès. Moi, j'prends juste la pince à épiler.
Elle ouvrit un tirroir, en sortit ladite pince. C'est alors qu'elle se retourna face au mirroir. Quelques tâches noires rassemblés à deux endroits stratègiques de son dos. Massacre.
-Si t'aimes compter les carreaux, tu vas pouvoir compter les plumes, maintenant.
Et d'un geste vif, elle arracha les quelques plumes noires qui logeaient dans son dos. Cela ne dura que quelques instants. Une fois habitué, cela ne faisait ni chaud ni froid. Même plus mal. Syndel avait commencé ce châtiment à quatorze ans. L'habitude, tout simplement. S'arracher continuellement les ailes naissantes. C'en était presque cruel. Qu'est-ce que ça faisait comme bien. Se calmant progressivement, Diablesse tenta de radoucir l'atmosphère déjà sournoise entre deux tirallements, son dos ensanglanté pas très rassurant ne jouant pas en sa faveur.
-Et toi, tu étais en train de dégueuler tes tripes, non? Qu'as tu fais? |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Mar 23 Juin 2009 - 10:16 | |
| L'asiatique soupira. Encore une fois. Elle n'avait pas le coeur à tous ces piques et ces repliques basses aujourd'hui. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait commencé par lui répondre sur ce ton. Ma foi, tant pis. Elle baissa la tête, légèrement, toujours assise contre le mur. Ses bras avaient encerclés les jambes qu'elle avait repliées. Comme si elle cherchait maintenant à se fondre totalement dans le décor. A disparaître. Bah. Pour ce qui était de la couleur de son teint, c'était déjà pas mal. On pouvait presque la confondre avec le blanc cassé du mur. La jeune fille laissa son menton échouer contre ses genoux, et observa la jeune inconnue du coin de l'oeil. Sans piper mot.
Celle-ci venait de retirer sa chemise comme si la vampire n'avait pas été là. D'ailleurs, elle arqua les sourcils. Qu'est-ce qu'elle comptait faire là ? Déjà qu'il n'était pas commun de retirer son vêtement avec si peu d'interêt pour les gens qui étaient dans la pièce .. Là, elle prennait bien soin de la plier, comme si elle avait peur qu'elle puisse se froisser. C'était bien la seule personne malade qui avait envie de faire son linge, songea-t-elle. Mais, plongée dans ses refléxions plus qu'absurdes - et oubliant un instant sa nausée terrible - la jeune fille ne replongea dans la réalité que quand la lueur d'une pince à épiler métallique attira son regard chocolat.
" Qu'est-ce que tu comptes faire avec cette .. ? "
Mais pas le temps de poser la question que la dite pince à épiler se retrouvait à arracher sauvagement des plumes plus noires que noires dans le dos de la jeune femme. Yuuki grimaçait. Comment pouvait-elle s'infliger ça et donner l'air de ne pas sentir le moindre élan de douleur ? Fascinée un instant, ses sens de vampire prirent bientôt le dessus. De son dos coulaient quelques minces filets de sang. Quoi de plus normal après tout ? C'était bien des ailes qu'elle était en train de s'arracher avec tant de conviction, hein ? Ses mains se plaquèrent alors contre son nez. Parce qu'il ne fallait pas qu'elle respire cette putain d'odeur qui lui faisait perdre tous ses moyens. Puis elle était intimement convaincue que tout ça n'allait pas durer. Que bientôt la petite fée du logis qui avait si bien plié son linge l'instant d'avant, n'allait pas tarder à éponger le sang que l'asiatique voyait couler sur sa peau de lait. Spectacle terrible .. terriblement tentateur. Horriblement délicieux. Non. Non. Il n'allait rien de passer. Elle s'en convainquait. Ses yeux étaient plissés, et le chocolat qui régnait auparavant dans ses pupilles étaient peu à peu remplacé par quelque chose de plus rouge .. Plus vif .. Ecarlate. Puis ses dents. Elle les sentait qui s'allongeaient, doucement, et qui entaillait sa peau, tellement sa machoire était crispée. Tout ce qu'il lui fallait, c'était rester calme.
Fermant les yeux, elle les réouvrit quand la jeune fille s'adressa à elle, d'une voix plus calme que précedemment. Voilà, parler. C'était ce qu'il lui fallait. Penser à autre chose, juste encore quelques secondes, le temps que ça passe, et que l'odeur ne l'attire plus aussi fortement.
" C'est stupide. "
Ca, c'était une belle certitude.
" J'ai avalé des vomitifs. Par mégarde. "
Elle était bien la seule imbécile à pouvoir faire ce genre de choses. C'était soulagée qu'elle constatait que l'air était de moins en moins saturé de sang. Il devenait plus respirable, à nouveau. Ses canines redevenaient lentement identiques à celle de tout le monde. Ses yeux reprennaient leur aspect .. Doucement.
" J'ai cru que c'était des bonbons. Idiot hein ? "
Terriblement idiot.
" .. Qu'est-ce qu'il t'arrive, exactement ? Pourquoi tu as fait ça ? "
Tenta-t-elle. |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Mer 24 Juin 2009 - 21:58 | |
| Cruelle. La vérité était cruelle. Cependant, il fallait savoir l'accepter. Toujours vivre en acceptant la vérité. Même si parfois on la refuse. Prace qu'elle ne nous convient pas. Parce qu'elle ne nous plait pas. Ne pas la nier. C'est d'autant plus inutile. Avez-vous déjà menti? Votre vie est-elle basée sur des mensonges? Avez-vous su garder vos mensonges loin de la vérité? Le seul immatériel à tout connaître. Enviable, certes. Mais rassurez-vous; ce n'est qu'un don enpoisonné. Car si vous saviez tout, vous auriez une double raison de mentir. La vérité. Présent de la Mère. Dérivé. Accessible. Don des Natifs de la Nuit. Si seulement l'asiatique savait. Si seulement elle connaissait la raison pour laquelle la démone subissait ces chatîments qui étaient tout sauf divins. Elle ne pourrait peut-être pas l'accepter. Ou si. Et merde. Qu'en savait-elle, à la fin? Syndel n'avait pas hérité de la vérité! Savoir, et ignorer. Opposés par nature et pourtant si liés. Tout était si complexe... Tout était si compliqué... Qui savait autant de choses? Qui pouvait répondres à nos questions, bon sang! Enviable. Regrettable. Qu'en savions-nous?
La jeune femme obéissait à certaines règles. Contraignantes pour la plupart. Cependant, elles étaient le prix à payer pour devenir un Natif de la Nuit. Être vampire n'était certes pas de tout repos. Dépendre du sang, fuir la moindre once de lumière, le moindre rayon de soleil. Vivre au dépent des Autres, en quelques sortes. La fille de Satan admirait sa patience et son courage. Elle-même n'en ferait pas preuve d'autant. Et puis, la chinoise n'était qu'un vampire. Rien comparé à l'une des descendantes du régent des Enfers. Rien. Mot flou. Désignance large. But aproximatif. C'en était à croire qu'il avait été créé pour désigner le manque. Le vide. Le néant. Enfin, ce qui n'est pas. Ce qui n'a pas d'existance propre. Approchons-nous de la vérité? Est-elle trop loin pour nous? Non, tout est proche à celui qui voit. Après tout, il n'y a que les yeux pour nous cacher ce que l'on ne voit pas.
En attendant, c'est avec avidité que la japonaise observait le dos de Syn. Autant pâle de nature, les filets de sang qui roulaient sur sa peau le rendait écarlate. Un sang à la couleur proche de celle du sang coagulé. Un sang qui a stagné pendant longtemps, donc. Un sang plus rouge que rouge. Comme s'il avait logé à ces points fixes durant un labs de temps évolué. Et que d'un seul coup, il s'écoulait abondament. Frustrant, mais tellement gratifiant lorsque l'on était l'une de ces monstres désireux du nectar vital. Cocktail bienfaiteur que plus d'un réclamait. Entre autre, elles allaient être deux. À qui le plaisir des gouttes de Dieu sur les lèvres? Finalement, son envie se résigna. Abandon? C'était absurde. Que croyait-elle, qu'elle pouvait maitrîser ses pulsions par la seule force de sa volonté? Car bien qu'il faille le vouloir pour y arriver, certaines pulsions étaient naturelles. Instinctives. Question de survie. Quelqu'un qui est en proie à la maladie du soleil va se réfugier lorsqu'il entre en contact avec ses rayons. L'astiat' devait avoir envie du sang lorsqu'elle en voyait. Question de survie. Tendance suicidaire? Un vampire qui met fin à ses jours? C'est idiot. Complétement idiot. Mais pas plus que ce que la chinoise venait de lui déclarer.
" J'ai avalé des vomitifs. Par mégarde. "
L'inatention. Excuse toujours bien pratique lorsqu'il fallait assurer ses arrières. Qu'avais-tu à cacher, petit buveur de sang aux traits fins? Une fatalité inavouable? Etait-tu épris par un désir de cacher la vérité? Saches que jamais tu ne pourras te préserver infiniment. Et puis, qu'en avais-tu affaire, à cet instant. Tu ne pensais qu'à te préserver de cette odeur alléchante de sang. Bien que tu te sois calmé. Et ce que tu dis n'estr pas plus intéressant. Mais Syndel aime ça. C'est toujours mieux de parler à quelqu'un plutôt que de souffrir seul, avec des plumes, des os, du sang et une pince à épiler comme compagnons.
" J'ai cru que c'était des bonbons. Idiot hein ? "
Complétement. Mais c'est toujours plus distrayant que de s'arracher des plumes solidement accrochés dans le dos. Afin de poursuivre un minimum le dialogue, la princesse des abysses se décida à lui répondre, finissant d'effeuiller une plume décidément coriace, un sourire crispé sur les lèvres.
-Vu la comparaison, en effet, c'est idiot. Mais que veux tu, cela arrive à tout le monde de faire des erreurs.
Silence. Deux plumes à moitié rouge en profitèrent pour s'envoler dans la pièce. La petite japonaise en profita pour la questionner. Jugeant inutile de mentir, Syndel prépara une réponse à la fois claire, néanmoins pas tout à fait compète. Question de survie, voyez-vous. Le supplice allait prendre fin. Il allait être cloturé par la souffrance absolue. Et si la vampire craignait le sang, elle allait devoir sortir. Question de survie également.
-En clair, je suis en train de muter. Comment dire... Ce que tu vois, c'est des ailes. Enfin, les bases d'ailes. Et étant donné que je n'aime pas ça, j'les arrache. C'est assez lourd au bout d'un certain temps, mais ça repousse, alors je suis condamné. En même temps, j'ai pas envie de me trimbaler des ailes dont je n'aurais pas l'utilité. Tu comprends?
Bien entendu qu'elle avait comprit. C'était juste histoire de ne pas finir la tirade en paralnt d'elle. C'était d'une impolitesse... Bien. À son tour de poser des questions. Mais avant, il fallait finir de taillader ces ailes de malheur. Une ou deux plumes encore, et il ne resterait que deux os transperçant la chair. Ensuite, le sang qui garnissait sa peau de nacre et ses mains de princesse serait bu. Par qui?
-Et sinon, ça passe tes maux?
Naïf. Mais, c'était toujours mieux que rien.
[J'ai vu l'horreur J'ai vu les merveilles Se déroulant juste sous mes yeux Vais-je jamais Vais-je jamais me libérer En y arrivant ?] |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Jeu 25 Juin 2009 - 9:04 | |
| Admettons que tout le monde fasse des erreurs. A qui arriverait celle de prendre des vomitifs pour des bonbons ? Parfois la jeune fille se demandait ce qu'elle avait à la place des yeux. Autant, des fois ils lui étaient utiles, car perçants : elle avait la vue fine. Autant, d'autres fois, elle voudrait se les arracher, se les extirper du corps. Il n'y avait bien que les gamins naïfs et un peu idiots pour confondre médicaments et bonbons. En était-elle une ? Elle voulait croire que non. Qu'elle avait toujours été plus intelligente que ça, élevée dans une famille où dès la tendre enfance on lui avait fait assimiler des choses dont d'autres ne connaissaient même pas l'existence, des choses qui pour certains semblent totalement absurdes. Question de principe. Patrimoine familial qu'était la connaissance, le savoir. Rester toujours en quête de nouveau. De quelque chose à faire hériter. A partager. Enfin.
Inutile de dire que la vampire avait les tripes qui faisaient le grand huit. Elle se sentait encore très nauséeuse et le pire, c'est qu'elle ne savait pas si c'était toujours l'effet de ces fichus vomitifs, ou alors l'odeur enivrante du sang qui lui chatouillait les narines. Qui la narguait. Qui l'attirait. Torture. Fermant les yeux une fois de plus, elle se sentait plus que cette odeur, et ne pouvait s'empêcher de faire défiler dans sa tête toutes les fois où elle avait goûté à ce breuvage délicieux. Enfin, quand on disait " toutes ", c'était dans la dernière semaine. Et il fallait croire que ça faisait déjà pas mal, au vu du mal de tête que celui lui procurait, de revoir ces moments passés. Ces souvenirs glauques. C'était même à la limite du gore. Puis .. Le sang animal était tellement fade à côté du sang humain. Suffisant pour survivre, mais ôh combien écoeurant. Il n'avait aucune saveur. Il était amer à côté de celui des hommes, sucré. C'était comme montrer un tas de sucrerie à un gosse et lui faire mordre un citron après. Yuuki detestait le citron. Puis les sucreries lui rappelaient pourquoi elle avait fait la rencontre de cette jeune femme étrange qui s'arrachait les ailes.
C'était tout de même un sacré fardeau, en y pensant cinq secondes. Des ailes qu'on ne désirait pas. Qu'on haïssait même au point de se les arracher dès qu'elles menaçaient trop de sortir et de se révéler au grand jour. N'en avoir aucune utilité était une chose, mais s'infliger une telle souffrance - à plusieurs reprises en plus, d'après ce qu'elle avait suivi - ce n'était pas quelque chose d'humain. Enfin, à Fantastic High School, qui est vraiment humain ? Un soupir. Tout dépendait de ce qu'on voyait sous le mot " humain ". Certaines races étaient certainement bien plus humaines que les humains eux-mêmes. Ca, elle en avait toujours été convaincue.
La jeune fille venait encore une fois d'abattre la pince dans sa peau, quelque part. Elle en retirait deux plumes qui voletaient de gauche à droite, ou de droite à gauche, avant de tomber sur le sol, sans bruit. Une fois de plus l'odeur de son breuvage préféré lui donna un haut-le-coeur, et elle songeait maintenant à se lever pour mieux pouvoir accéder aux toilettes si jamais elle était de nouveau prise de cette envie de rejeter ce qu' il lui restait encore dans le corps. Peut-être vomirait-elle un poumon cette fois ? Haha. L'asiatique avait hoché la tête pour montrer qu'effectivement, elle écoutait ce que la jeune femme racontait, et que oui, elle avait compris. Il n'y avait pas grand chose à comprendre de toute façon, si ce n'était la souffrance qu'elle s'infligeait régulièrement, afin de ne pas devenir ce qu'elle est. Etrange hein ?
" Mes maux .. Ca se calme et ça revient. Mais je dirais que je vais mieux que lorsque je suis rentrée ici.Un peu. "
Elle jeta un regard au travail de l'inconnue. Le carrelage dont elle avait commencé à compter les carreaux était maintenant tâché de sang. et c'était là bien plus au goût de la jeune vampire .. elle devait l'avouer. Elle fit une grimace.
" .. Et toi ? .. Ca va aller ? "
Demanda-t-elle, hésitante, observant les cicatrices de son dos. |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Jeu 2 Juil 2009 - 19:44 | |
| Des ailes. D'un point de vue positif, ceux qui en possède savent voler. Capacité normalement excule. Voler. L'un des plus grands rêves des Natifs du Jour. Même s'ils savent ne pas être en posséssion de le pouvoir. Néanmoins, tenter de les en dissuader est peine perdue. Culoté, certes, mais inefficace. Ils sont auss têtus que leur Mère. Une Mère qui, dans sa plus garnde miséricorde, a oublié leurs ailes posés non loin du Grand du royame d'En-Dessous et de sa fausse progéniture. Une maternelle qui les dessina à son image. À croire qu'elle-même soit dépourvu d'ailes. Tiens donc. En voilà une jolie histoire à raconter à leurs gosses.
"Mère a omit nos ailes car elle n'en possède pas. Comme elle ne voulait pas être seule dans sa quête, elle nous a convie à la rejoindre. Soyons-en honoré."
Conneries. Vivre dans l'adoration d'une entité dont on ne connait rien. Les fous. Ils ignorent tout de la cruelle vie qu'ils mènent. La Mère règne sur les terres d'Ici et d'En-Haut. Tous ces Natifs du Jour étaient donc, malgré leur espèrence, dépourvus d'instrument capable de les faire voler. La dure réalité leur échappe, comme à chaque fois. Remettre ses voeux à cette foutue Mère n'était que renier un peu plus la vérité. Comemnt voulez-vous renier la vérité? Personne ne sait, aucun d'entre nous n'est doté du don de savoir. Eux ignorent même le but de leur pitoyable existance. Car si les Natifs de la Nuit avaient des éléments de plus comparé aux Natifs du Jour, il y en avait trois primordiaux. La différence, la raison de leur existance, et des ailes. Hypothèse de plus pour expliquer l'absence du gène oiseau dans leurs veines. Mère, qui agirait comme une mère poule. Mère corrompue par son propre mon féérique. Par tant de bonheur. Qui refuserait que ses enfants ne s'en aille. Fatalité inacceptable. Malheur fâcheur qu'est la perte d'un enfant. Comme si nous lui retirions son coeur encore battant de sa poitrine. Comme si nous la maintenions serrée entre les sombres pinces d'une tenaille. Dépourvus d'ailes, à des fins purement personnelles et proscrites pour la Mère. Ne pas laisser sa progéniture partir. Enfermé dans les bras de Mère. Ne pas pouvoir se débatre, aux risques de la blesser. Macabre destin que de voir Mère agoniser dans ses bras. À choisir, se défaire de son emprise ou avoir du sang sur les mains? Les Natifs de la Nuit n'avaient pas de choix à faire. Leurs ailes étaient acquises dès la malédiction accomplie. Et pour ceux qui n'en avaient pas, c'était des dons qui prenaient leur place. En quelques sortes, leurs dons étaient garantis. Ce que les Natifs du Jour ne pouvaient en aucune manière souligner. Ils n'étaient que des êtres vils, des monstres qui ne pouvaient pas même avoir accès à la mort. Et si les Natifs de la Nuit étaient des créatures assoiffés de sang, les Natifs du Jour formaient un clan voué à l'échec. L'heure de gloire de chacun ne sonne qu'une fois. La leur a retentit pendant trop longtemps, et ce sont les adoptés du Prince des ténèbres qui arrêteraient les cloches.
Les plumes tombées, il ne restait plus que leur mât à couper. Comme une fleur que l'on aurait effeuillé, puis arraché. Comme un arbre qui aurait été dépossédé de ses feuilles, puis déraciné. Sort inexorable, pourtant nécessaire si le propriétaire de la voilure voulait s'en débarrasser complètement. Le sol et le dos couvert de son sang de maudite, Syndel était fière de son oeuvre. Semblable à ceux d'un atelier de boucherie, les carreaux des toilettes avaient été souillée de son liquide vital, maintenant ruisselant dans les jointures apparentes. Le vampire est attiré par le sang. Instinct. Serait-il autant attiré par l'os? La chair et le sang. L'os, qui pourtant maintenait ce système en place, était exclu. Maudit de naissance, exilé de l'anatomie. Fragile, et pourtant si robuste. L'os était une matière fascinante, si ce n'est que par son rôle au sein des êtres vertébrés. Les os, et leur ensemble, le squelette. Assimilation d'ivoire, puzzle géant. Si important, du fait qu'il fasse la différence entre deux espèces vivantes. Si symbolique, de part ses assemblages déformés, ses cassures. Néanmoins réprouvé. Pourquoi dites-vous? La réponse est toutefois évidente. Le sang se boit, la chair se mange. Pourquoi l'os demeure exclu? Tout bonnement car il ne se mange pas. Qu'il ne peut pas être consommé. Les os sont semblable aux Natifs de la Nuit: rejetés pour diverses raisons. Et même appartenant à l'un d'entre eux, ils finissent hors de leur corps. Funèste destin que celui d'un os qui ne trouve pas encore son utilité une fois découvert. Une fois sorti de la chair de son hôte, il ne sert plus à rien. Il faut donc l'enlever. Cela, même pour une démone qui souhaite ne plus voir des ailes logeant dans son dos.
La vampirette venait de clamer son état, et Syn ne s'en préoccupa pas vraiment. Sentant qu'elle se délectait de l'odeur enivrante des gouttes de Dieu, il fallait absolument qu'elle lui fasse penser à autre chose. Et quoi de mieux que la parole. Car c'est elle qui réenchérit sur une question. Si Syndel allait bien? La réponse était déjà toute faite!
-Mais oui, ça va aller! C'est plutôt à toi qu'il faut demander ça.
Allusion au futur proche. La chemise sensiblement pliée il y a quelques minutes passa sous ses mains destructrices après qu'elle ait déposé la pince arracheuse de plumes. Voiçi venu le vrai mal-être. Voiçi venu le moment de lui expliquer certaines choses. Un sourire radieux sur les lèvres, elle se tourna vers la Native de la Nuit. Est-ce qu'un vampire supporterait le son des craquements d'os?
-Dis-moi, tu n'as pas l'air de supporter le sang. Si tu comprends ce que j'vais faire, je te conseille de filer, et j't'appellerais quand ce sera fini. Sinon, les toilettes sont à toi.
[La lune est pleine, l'air est calme Tout à coup, un frisson me parcourt Je grimace un sourire, la chair se putréfie Des squelettes dansent, je maudis ce jour Et dans la nuit, quand hurlent les loups Ecoute bien et tu pourras m'entendre crier.] |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Mer 29 Juil 2009 - 11:48 | |
| Son état. Mais elle lui avait déjà dit quelques secondes auparavant que ça allait .. Ou que ça n'allait pas .. Ou un peu des deux. Enfin qu'importe de toute façon, la pauvre démone ne pourrait rien y changer, même avec toute la bonne volonté du monde. La vampire imaginait bien que la jeune femme en face d'elle, si elle était aussi calme, c'était parce qu'elle prennait pas mal sur soi, et peut-être pour rendre cette scène moins gênante. Elle savait d'ailleurs qu'elle n'avait strictement rien à faire ici, mais Yuuki ne pouvait s'en aller, ne sachant si c'était le sang qui l'enivrait à ce point, ou si c'était tout simplement sa curiosité maladive qui la laissait molle, callée contre le mur, partagée entre dégoût et une certaine admiration malsaine. Elle n'en savait rien. Elle était perdue. Elle s'en fichait. Elle observait.
" Que .. ? "
Mais à bien y réfléchir, ou plutôt, à mettre son cerveau deux secondes en marche, tout simplement, la vampire jugea qu'il était préférable de suivre les conseils que lui donnait la jeune femme en face d'elle. Elle abordait un très discret sourire. Yuuki ne savait pas si elle en était consciente ou pas. C'était un genre de sourire mauvais, mais fade, oublié au coin de ses lèvres. Perdu, disparu dans les abymes de sa concentration et de cette malediction qu'elle portait tel un fardeau, sur son dos ensanglanté, à présent.
La brunette se redressa alors assez maladroitement, manquant de flancher à quelques reprises, ses jambes ne portant visiblement plus très bien son poids. Loin d'être obèse pourtant, elle ne comprennait pas très bien pourquoi ses forces l'abandonnait. Mais quand elle inspira une fois de plus, à grands airs, elle se trouvait bête d'avoir omis, ne serait-ce qu'un instant le délicieux breuvage qui coulait le long de ce dos pâle, sur cette peau de lait, épousant les courbes de la jeune inconnue. Spectacle suculent et écoeurant, elle aurait voulu ne jamais cesser d'en être une spectatrice privilégiée. Pourtant, gardant une once de bonne conscience, elle plongea dans une cabine de toilettes, décidant tout simplement qu'il était impossible pour elle de sortir de la salle. Elle n'oserait pas y retourner sinon, même prise de nausées. Au moins, ici, elle pourrait vomir à son aise, songea-t-elle en fermant les paupières. Et quand elle referma la porte, derrière elle - prenant soin de verouiller la porte ( mais était-ce une défense lancée à quiconque d'entrer, ou alors une défense contre elle-même si, par la suite, elle perdait le contrôle ? ) - sa voix mal assurée s'éleva dans les airs, rompant le silence qui s'était installé, lentement, mais surement.
" J'imagine que .. Tu peux y aller, maintenant .. ? "
C'était une question, mais intérieurement, elle était convaincue que c'était des paroles dans le vide. Que l'on allait pas lui répondre. Que les cris, ou alors le craquement des os seraient ses seuls réponses, positives, soit dit en passant. Si elle commençait maintenant, cela voulait dire que la présence de la jeune fille ne la dérangeait pas outre-mesure. Et même si ça avait été le cas, la vampire n'aurait pu se résoudre à bouger. Alors, il n'y avait que la réponse positive, en guise de solution.
Sentant ses jambes se dérober une fois de plus sous son poids, Yuuki avait pris l'initiative de baisser la cuvette des toilettes, et s'asseya dessus, gardant la tête entre les mains, les yeux clos, visiblement ( même s'il n'y avait personne pour la voir ) concentrée. Elle attendait d'entendre la voix de la jeune femme qui l'appelerait, pour lui dire que tout est fini, qu'elle pouvait sortir et, qu'avec une extrême gentillesse, elle s'était rincée, épongeant le sang de ses plaies, pour éviter que la vampire ne laisse ses pulsions prendre le dessus. Mais ce qu'elle entendait là, c'était à présent trop glauque pour que cela ne ressemble à la voix de quelqu'un ..
[ désolée pour le retard. >< ] |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Dim 13 Sep 2009 - 13:46 | |
| Consciente du danger qui la guettait, elle s'enferma. L'Autre sourit. C'était une gentille fille.
Ses paupières se clorent un long moment. Osmose sanguine. Peut-être cet état de transe était-il nécessaire avant chaque intervention de ce type. Plagiat chirurgical. Quelques instants de concentration, expiration. L'alcoolique était séquestré. Il n'y avait plus rien à craintre. Espèrons-le. Brave fille, cette droguée. Bien qu'elle ait toujours un mot à dire. Elle avait sûrement peur, ce qui était compréhensible. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. C'était plus que probable. Alors, pensant préserver son inocence, elle l'avait confié à une poignée de porte. Fragile loquet, prêt à ceder n'importe quand. Au moment où tout deviendrait critique, bien entendu. Les films ne lui avaient jamais apprit que les portes explosaient au moment le plus inoportain qui soit? Naïveté exessive, inculture cinématographique. Ce n'était pourtant pas le meilleur endroit pour en parler, ni la meilleure situation. Scène digne du plus bénin des films d'horreur. Prévisibilité incomparable. S'il fallait se douter d'un élément, ce n'en était plus la peine. La scéance vient de commencer. Et ne serait-ce que cinq, six malheureuses minutes suivant la fin des publicités envahissantes, la bande avait plongé le public muet dans le néant le plus abyssal. Décor pathétique, scénario inchangé. Voilà la première séquence choc. Les premiers rangs se redrèssent sur leur fauteuils, les oubliés du fond de la salle s'éveillent enfin. Aucune censure. Ils viennent de le comprendre. Chacun réagit comme il l'entend. Mère cache les yeux de ses enfants, tel Shiva et ses bras téléscopiques posés sur son paradis innocent, avant de détourner le regard, incapable de supporter la vue de sa progéniture souffrante. Ses amis sourient fièrement, concluant l'interêt du regard qu'ils poseront sur l'écran blanc indispensable. Encourangements, jalousie, tout sera permis. Mais personne ne détournera l'iris. Ils dégusteront des chips ou du pop-corn en chahutant avec leur voisin complice, mais ne dérangeront pas la salle aux yeux plongés dans l'obscurité. Pièce cindée en deux. Les Semblables peureux, les Autres plus actifs que jamais. Aucune censure. Ce soir, le film gagnera en popularité. On parlera de lui, en bien ou en mal, on parlera de lui. Il ne pourra pourtant pas réagir. Il n'est pas tout public, il n'y a pas d'interdiction et aucun signal. Plus que quelques minutes pour respirer. Fonction vitale. Ils prennent conscience de la scène. Les enfants, curieux de nature, cherchent à se défaire de l'emprise de Mère. Il est trop tard. Moteur... Action.
Un sourire mauvais sur sa peau de nacre, un délicieux rictus qui inspirait la crainte. Ses yeux se rouvrirent brutalement, laissant apparaître un duo de pupilles injectés de sang. Elle se retourna, fit face à la glace en face d'elle. Mirroir sale, recouvert de poussière parfois déplacée par des empreintes digitales exilées. Son sourire s'effaça, lui rendant la neutralité qui lui était connue. Une main leste, oubliée, retira une bande de poussière dérengeante. La blonde essuya cette main avec l'autre, s'aperçevant assez vite de ce manège ridicule. Quand elle s'arrêta, ses yeux se posèrent sur leur reflets, les mains rencontrèrent le bord du lavabo serti de plumes et de peau. Respiration halletante, contraction mal placée. Elle mit un certain temps à comprendre le plan qu'elle mettait au point régulièrement, et dont elle avait pourtant l'habitude. Ses doigts entamèrent une danse régulière, frappant la porcelaine souillée silencieusement, retombant un à un sur la blancheur récurente du lavabo. Et lorsqu'ils fûrent tous arrêtés, son visage plongea vers les plumes qui n'avaient plus aucune obligeance à lui accorder. Elle ouvrit le robinet convulsivement, laissant l'eau pure agresser ces garces venimeuses. La jeune femme les noya, les poussa dans le tuyau qui les emporterait sous terre. Loin de sa vue. Ses mains frêles se joignirent, recueillirent le nectar précieux, et l'envoyèrent sur son minois caché derrière sa tignasse blonde. Se lavant de tous péchés en s'exhibant ainsi, elle ne faisait qu'oublier ses précédentes atteintes au corps afin d'en commetre une autre. S'absoudant de chque acte regrettables qu'elle avait commis par le passé, pour recommencer. Question de survie. Folie parente de son génie. Elle répeta l'action plusieurs fois, pour être certaine de sa propreté. L'eau qui n'atterit pas sur sa peau lisse se retrouva abandonnée au sol, mélangée au nectar artèriel. Gouttes de Dieu précieuses, elles se livrèrent un combat sans merci. Puissance, désir obsessionnel d'être indispensable. D'autres, moins chanceuses, allèrent mourrir étouffées par les grains poussièreux qui recouvraient la paroi de verre. Soudainement, sa cure de désintoxication s'acheva. La belle coupa l'eau avec son coude, se redressa brusquement. La douceur s'en alla. Vint l'absolue dépendance. Par expérience, elle avait sur elle le matériel necessaire. Sortant de la poche de son pantalon une ficelle à l'allure fragile, la blonde la déroula négligement et marqua l'os dépassant de son dos en l'entourant avec. Une fois qu'elle conclut qu'il serait assez maintenu, la jolie dame noua la cordelette solidement. Elle s'écarta alors du lavabo. Elle n'en avait guère besoin, à présent. Reculant de quelques pas hésitants, fixant sa beauté copiée, la demoiselle de la nuit pensa se retourner au troisième pas. Elle n'y parvint pas. Glissant sur le liquide hybride, sans aucun moyen de reception, elle tomba sur le sol dans un craquement suspect. Aucune douleur n'envahit son être, comme mort d'une pareille chute. Reine de pacotille étendue sur le sol, inconsciente de l'incident. Ses yeux grands ouverts étaient les seuls témoins. Marqués par le choc, ils se clorent quelques instants suivant la chute. Ses doigts se rétractèrent fébrilement. Respiration calme, pas une once d'inquiètude n'émanait de son être. Elle avait finalement comprit. La belle chercha un moyen de se redresser à tâtons. Comprenant vite que ce n'était guère la bonne solution, elle peina à dévoiler ses pupilles vertes et se remit en quête d'un appui solide. Finalement, la jeune fille compta sur sa propre force pour se redresser. Une fois debout, elle tituba vers l'arrière, perdant l'équilibre, avant de retrouver toute sa stabilité. Un instant de blanc. Saturation. La bande du film s'use, effectue quelques mouvement de recul, avant de redémarrer promptement avec un mauvais cadrage. La bobine elle aussi était fatiguée. Alors, elle cligna deux, trois fois. Le blocage s'oublia, et une main brutale attrapa son dos. L'un des os n'était plus à sa place. Il s'était cassé en tombant, et pendait grâce à un petit nerf qui n'allait pas tarder à lâcher prise. Cela ne l'inquièta pas davantage. Au contraire, elle y voyait plus une opportunité. La ficelle, toujours enroulée autour de l'autre, n'allait servir qu'une fois. Sa main déjà en place n'eût qu'à saisir l'os, et à tirer un coup sec. La bande son fût coupée à cet instant. La nymphe de nuit y avait vu le côté positif. De ce fait, elle resista à l'angoisse du geste. Elle n'hurla point lorsqu'elle tomba et que la pointe perça sa peau tendre. Elle ne prit peur quand le sang coula de nouveau, ni au moment où ses doigts sentirent la base tranchante de l'aile. Courage ou habitude, peu importait. Syndel n'avait pas crié.
Le bruitage ne dura pas éternellement, et lorsqu'il fût clos, immédiatement remplacé par le son des pas dans le fluide visqueux qui s'était répandu un peu partout dans la pièce. D'ailleurs, rien qu'à la pensée de nettoyer, le coeur de la jeune femme cessa toutes activités. Oubliant les détails qui gènent, elle alla se poster devant la porte d'un toilette inocuppé. Il fallait bien finir le travail. Une fois installée face à sa cible, la fille des Enfers retrouva la cordelette pendante et soupira. Elle lia le fil à la poignée de la porte, la noua tranquillement. Son regard était vide, ne regardait rien. Il n'y avait qu'elle et ses os. Squelette à croissance indéfinie qui perdait de son charme lorsqu'elle menaçait de prendre une trop grande empleur. Il fallait donc s'en débarrasser, et les moyens n'étaient guère catholiques. Cependant, gène extrême, solution extrême. Alors, il fallait que tout soit parfait. Pour garantir le fonctionnement du mécanisme simple et pourtant ingénieux, il fallait que la porte soit entrouverte. Après avoir vérifié l'essenciel, la belle recula, jusqu'à ce que la corde se tende à son maximum. Courage, habitude, là n'était pas la question. Elle ferma longuement les yeux, et donna un coup de pied à la porte pour la refermer. Le craquement sonore n'était pas silencieux. Son gémissement traître non plus. Le film avait redémarrer correctement. Le plus choquant était passé. Mère ne retira pas l'emprise qu'elle détenait sur les enfants qui s'étaient mis à pleurer pour l'on ne sait quelle raison. Mère elle aussi pleurait. Elle-même ignorait pourquoi. Les jeunes avaient déglutit leur pop-corn chaud à plusieurs reprises, trouvant l'héroïne fantastique. Ils n'avaient jamais pensé être aussi fièr un jour, et c'était grace à elle. Ils lui devaient une fière chandelle. Ils ne lui la rendrait jamais. Les premiers rangs regrettèrent leur place qu'ils avaient pronocé tout haut il n'y a pas si longtemps. Maintenant, les vaniteux enviaient les précédents jaloux. Les humeurs et sentiments chez eux allaient bon train. De son côté, le cinéma faisait fortune grâce aux glaces, pop-corn, et gourmandises en tout genres. Le directeur regrettait à présent de ne pas avoir choisi la barbapapa, et décida que le lendemain, le prix de tout ces nuisibles augmenterait d'au moins 25%. Chez les derniers rangs, une ambiance festive s'était installée. La nourriture tombaient au sol, roulaient jusqu'au pied des rangs devant, leurs jambes étaient rétractées vers eux sur leur fauteuils ou étandues sur ceux de devant. Ils ne s'étaient pas laissé emporter, et avaient passé leur temps à mastiquer vulgairement leur chewing-gum sans goût. Ils y trouvaient là un réconfort impossible à égaler. Au final, les filles ne rentreraient pas chez elles. Les garçons leur avaient proposé de finir dignement la soirée. Eux seuls dégusteraient. Certaines ne rentreront jamais. Les projets de fin de journée commencèrent à affluer dans la salle, mas ne s'exauceraient qu'une fois la séance terminée. Le film n'était pas encore fini. La patience allait être d'or. Durant cette complainte qu'elle ne pouvait entendre, la jeune femme couverte de son propre sang dilué dans un liquide crasseux était tombée au sol, ramenant la porte vers elle. Les genoux sur le sol humide, la cordelette tomba à ses côtés. Elle s'était cassée. Mais par bonheur, l'os hideux aussi. Le voilà sur le carrelage souillé, aux côtés de son frère, ossements broyé et rongé par l'acide incrusté dans les jointures de la salle. Fière d'elle, Shérie se redressa aisément. La douleur s'était évacuée. Il n'y avait plus aucun mal en son être. Tout allait bien, maintenant. C'était fini. Elle était lavée de tous péchés. Elle s'était forgée exorciste. Peut-être était-ce le choc de cette pensée, elle dût s'appuyer à la porte qui l'avait aidé et qui se referma sous son poids. La séance était terminée. Les spectateurs s'en allèrent. Cependant, il fallait nettoyer la salle.Remise de la douleur, elle alla chercher l'asiatique sequestrée dans son toilette. Syndel avait pensé à graver son nom sur le bois de la porte, avant de se rendre compte qu'elle ne connaissait pas son identité. Résolue à ne pouvoir commetre aucune idiotie, la démone se contenta de frapper à la porte. Une, deux, trois fois. Sa voix rauque traversa la pièce. Elle espèra qu'elle ne lui fasse pas peur.
-C'est fini. Faut juste que je nettoie. Tu sors quand tu veux.
Une fois l'annonce diffusée, Syndel s'en alla retrouver le mirroir poussièreux. Passant sa main sur la vitre, elle en récolta quelques grains et passa sa main sous l'eau. Alors rafraîchie, la belle attrapa sa chemise soigneusement pliée, et la passa sous le jet. Le nettoyage, ce n'était pas son domaine.
La séance est finie. Tout le monde réagit différament. Ses amis partent sans l'attendre. Ils lui ont laissé un mot. Ils lui disent qu'ils ont pris sa voiture pour rentrer. Ils iront à la rencontre d'un arbre, à minuit trente quatre. Mère pleura toutes les larmes de son corps, ne lâcha pas sa progéniture. Elle eu peur, ses enfants ne comprennent pas son état. Elle rentrera chez elle, abandonnera ses petits. Eux iront tenter une nouvelle fois d'escalader les barbelés entourant la maison. Ils ont déjà coupé l'eléctricité. Les filles regrettent l'invitation des garçons. Deux d'entre elles sont droguées. Les autres tentent de s'échapper. Aucune d'entre elles ne sortira d'ici. Les orgueilleux rentrèrent chez eux à pied, emplit d'une jalousie maladive caractèristique. Lorsqu'ils arrivèrent à bon port, ils découvrirent une nouvelle anéantissante. Ce qui faisait leur fierté s'était envolée, ou écroulé. Eprit d'un malheur dont ils ne purent se purger, ils trouvèrent un moyen de se débarasser de leur corps encombrant. Ils se retrouvèrent le lendemain à la morgue.
[Comme un enfant aveugle qui avance en rampant Parce qu'il sent sa mère
Je te trouve / je t'ai trouvé
La trace est fraîche et sur le pont gouttent ta sueur et ton sang chaud Je ne te vois pas Je te flaire seulement, je te sens Comme une bête sauvage qui crie parce qu'elle a faim Je te renifle à des lieues à la ronde]
[Désolée à mon tour. J'ai mis bien trop de temps à te répondre, tu m'en vois navrée. Je me rattraperais sur le prochain poste, celui-ci n'est pas terrible.] |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Sam 10 Oct 2009 - 13:29 | |
| [ J'ai mis énormément de temps. Je voulais trouver quelque chose de bien à répondre, vu la longueur de ton post. Je ne sais pas si je vais m'en sortir. Ma foi, il faut bien se décider à répondre quelque chose .. Laisser ce post comme ça, ce n'est pas une bonne idée. Je l'aime bien . ]Exilée dans l'une des cabines des toilettes, elle gardait ses mains comme accrochées le long de son visage rond, couvrant ses oreilles et atténuant trop faiblement les craquements et autres bruits immondes qui régnaient en maître derrière la porte. Comme si dans cette cabine - qui n'était pourtant en rien isolée, en en observant le bas et le haut ouvert à la pièce - elle était un peu en sécurité. Dans un autre monde. Et puis .. De quoi devait-elle être protégée ? D'elle-même, assurément. De ses pensées mauvaises, de ses pulsions malsaines, de son addiction détestable, de sa drogue si désirable. Hémoglobine. La plus belle couleur qu'elle n'ai jamais eu l'audace de pouvoir apercevoir. Le goût le plus subtil qu'elle n'ai jamais goûté. La seule chose dont jamais .. au grand jamais, même si elle l'avait désiré d'ailleurs, elle ne pourrait se passer. Et rien qu'à cette pensée, sa gorge était plus sèche que jamais. Plus douloureuse qu'à l'ordinaire. Bien plus douloureuse. Tellement sèche .. Comme si tout le sable des déserts du monde étaient venus s'y déverser. Là. Tout de suite. Mais elle, la petite asiatique d'ordinaire si faible et si rapidement découragée, s'il y avait une chose sur laquelle elle ne voulait jamais céder, c'était à cette bête qui ne demandait qu'à se réveiller, en elle. A ce monstre qu'elle était à l'intérieur. A tous ces dégâts qu'elle pouvait causer. Tout cela était si facile. La situation pouvait déraper si facilement. Il fallait qu'elle reste maîtresse d'elle-même. Mieux ! Elle allait rester maîtresse d'elle-même ! Faible persuasion. Et pourtant .. Sa langue glissait sur ses lèvres. Tout son corps était si raide, si sec tout à coup. Et ces envies .. Celles qui lui martelaient la tête. Boum. Elle voyait - même en gardant les yeux fermés - le sang qui coulait en minces filets d'une gorge humaine. Boum. L'expression anéanti d'une victime. Boum. Et sa peau qui devient pâle .. Doucement. Boum. Son corps qui se ramollit, et perd lentement toute contenance. Boum. Elle ne se débat même plus. Boum. Se laisse aller .. Donne ce qu'attend son bourreau .. Son sang. Et elle devient livide .. Et plus rien. La victime agonise doucement .. Le bourreau se sent rassasier pendant un instant .. Se lèche les babines, le contour des lèvres. Ne pas perdre une goutte du précieux. Yuuki rouvre les yeux. Ôter ces visions perverses. Malvenues. Elle n'en voulait pas. Ou plutôt, bien qu'elle les désirait plus que tout, elle les rejetait. Parce que c'était une extrême nécessité. " C'est fini. Faut juste que je nettoie. Tu sors quand tu veux. " Les pupilles au chocolat guettent. Elle met du temps à se décider à bouger. C'est à peine si elle ose à vrai dire. Elle a peur de tomber au moindre de ses gestes. Est-ce que c'est la maladie qui fait ça ? Ou alors les étranges visions qui lui traversaient l'esprit ? .. Ou peut-être simplement est-ce l'idée de mettre des objets et un décor à tous les craquements et autres bizarreries terriblement glauques qu'elle entendait depuis là-dedans. Et finalement, elle déverrouille la porte. Elle l'ouvre très lentement .. Comme si ça avait le pouvoir de changer quoi que ce soit .. Haha. Et là .. Le chocolat se teinte très légèrement. Oh .. Il faudrait être très observateur pour remarquer une telle différence dans les pupilles de quelqu'un. Un peu d'écarlate mélangé au brun. Une légère nuance. Toute légère. Mais un gros sentiment de dégoût quand elle voit son fameux décor. Elle s'attendait au sang, mais il ressort encore mieux, dilué à l'eau sur le carrelage blanc. Un contraste éclatant. Et puis .. Serait-ce du cartilage ? Des ossements ? Là, simplement laissés à l'abandon au milieu du fluide qui recouvre le sol. Comme si c'était normal. La vampire porte une main à sa bouche .. Devant son nez. Elle déglutit. Elle cherche des yeux la responsable de ce déluge et croise très brièvement le regard de la démone, qui préfère se concentrer sur le rinçage de sa chemise. Les cicatrices de son dos lui sont bien visibles, d'ici. C'est donc ça, la cause de tout ce ménage .. Deux marques au niveau de ses omoplates, encore tachées de sang. Et l'asiatique pense que oui .. Ça doit faire mal. Déglutit une seconde fois. " Tu .. veux de l'aide ? .. " Propose-t-elle, même si elle ne sait pas vraiment où donner de la tête. Hémoglobine partout où elle pose les yeux. Cicatrices ahurissantes. Regard froid, concentré. Serait-elle habituée, elle ? Un frisson lui parcourt l'échine. Inquiétant. |
| | | Nombre de messages : 350 Age : 32 Localisation : Ailleurs. Loisirs : Survivre. Humeur : Si ça t'intrigue. Date d'inscription : 01/04/2009 Syndel Vungh | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Lun 2 Nov 2009 - 23:29 | |
| Un remix de Cendrillon.
La tête basse face au lavabo. L'eau rebondissant sur ses mains, atterissant sur le tissu, s'écoulant dans le tuyau traître la conduisant tout droit dans les égouts. Ledit tissu. Coton. Une chemise qu'elle s'était offerte avec des économies. Un haut ravissant, cintrant sa taille avec la grâce qui lui était dûe. Syndel l'avait acheté avec l'argent qu'elle s'était fait la veille, après avoir remporté une course. Souvenir perturbant. Elle avait même renoncé à aller fêter la victoire pour pouvoir aller acheter son vêtement le lendemain. La plupart du temps, après une nuit bien arrosée, elle restait au lit toute la journée, et comme elle n'avait vu qu'un seul exemplaire dans le magasin la veille, il ne fallait surtout pas qu'elle lui échappe. La démone était rentrée tôt ce soir là, et avait réussi à obtenir la chemise qu'elle chérissait tant. Maintenant, la voilà condamné à nettoyer du sang avec. Un soupir. Elle n'en avait pas pris conscience. Pourquoi, lorsqu'il y avait du sang, c'était forcément à cause d'elle. On aurait dit qu'elle le répendait que par le fait de marcher à certains endroits. La preuve en est, dans son dos. Les chatouilles gênantes du liquide roulant sur sa peau pâle lui procuraient une sensation d'impudeur grandissante. Son soutient-gorge commençait même à lui faire mal. Enfin, ce qu'il restait de son soutient-gorge. Elle constata que le coton était assez imbibé. Syndel coupa l'eau et déchira sa chemise en deux. Elle était foutue, de toute façon, alors à quoi bon la garder? C'est alors qu'elle entendit la voix de l'asiatique. De retour, on dirait. Lui demandant si elle avait besoin d'aide. Comme c'est gentil de sa part. Mignon comme tout. Innofensif sur les coeurs de glace. La belle se retourna, une moitié de son haut dans chaque main. La vampire se léchait les babines de voir tout ce sang. Pourtant, on aurait dit qu'elle se retenait. Qu'attendait-elle, une permission? Elle n'en avait pas besoin. Mais s'il lui en fallait une, alors celle-ci serait refusée. Syndel n'était pas un bar à cocktails pour vampires alcooliques. Il fallait savoir se retenir, se préserver. Même si l'odeur de leur vin était tentant, son goût âcre irrésistible et sa couleur sanguine alléchante. Les humains étaient confrontés à l'équivalent pour eux. L'acool. Et plus fort encore, certains raffolaient à la fois du vin mis en plus du sang. Fallait savoir ce qu'on voulait. D'un autre point de vue, c'était tout à fait logique. Ils étaient créés sans aucun but prècis, logique qu'une race aussi flaible ne sache où se rendre une fois arrivé sur terre. Alors, chacun se trouvait un but. Pour certains, la réussite professionnelle, pour d'autres l'échéance alcoolisée. Il y avait des milliers d'autres destins possibles. En réalité, autant que ce qu'il y avait d'humains. Et pour ceux qui n'étaient pas satisfaits de leur débouchure, une phrase devenue culte avec le temps. C'était écrit.
À les entendre parler, toute l'histoire de l'humanité, son passé comme son futur, est prévue. Chaque destin est tracé. Donc, s'il ne va pas bien, c'est la faute à l'auteur du livre. Mais cette phrase en elle-même puait le nid à erreurs. Premièrement, l'Oracle n'existe pas encore, et sa naissance est repoussée tous les jours. Personne n'a pu écrire ce livre, car théoriquement personne n'est censé connaître avec une infinie précison le déroulement exact de la vie de la totalité des êtres humains. Et soit dit en passant, même si leur nombre décroisse, ils sont toujours bien plus nombreux que ceux qui sont considérés comme non-humains. Les autres races. Enfin, parler des humains, c'était facile. Mais il y avait tous ceux qui se prenaient pour des humains. Tous ces soit-disants partisants de la paix. Une putain de secte, oui. Ceux qui font comme si tout allait bien. Ceux qui rêvaient dans leur monde utopique. Ceux qui pensaient qu'en exterminant les races considérés comme impures, le monde serait sauvé. Syndel ne comprenait rien à leur raisonnement, et ne cherchait pas à le traduire. N'ayant qu'une idéologie rasciste, celle qu'elle s'était inculquée suite à son expérience. Ce qui la différenciait de ces gueux, c'était sa capacité à ne pas faire profiter le monde extérieur de ses pensées. Certainement pas une adepte de la propagande. Aucune envie d'avoir tout un peuple à ses pieds. Indépendente, elle tenait à rester seule au maximum. Syndel hocha la tête négativement. Idépendente au maximum, aucune aide n'était de mise. Pas besoin d'être épaulé lorsque l'on a vécu à la sueur de son front depuis son enfance. Pas la moindre nécéssité d'une présence quelconque à côté d'elle quand on sait qu'on a survécu à sa seule force mentale.
-Merci, ça ira.
Sur ce, elle lança son chiffon humide sur l'imposante tâche de sang au sol, et s'accroupit. Déposant ses doigts frêles sur le tissu, et commençant une série de va et vient répulsifs. La démone avait une horreur indescriptible pour les tâches ménagères. Nettoyer. Ce verbe lui donnait des frissons. Mais bon. Sachant que laisser une preuve aussi voyante dans un endroit public équivaudrait au suicide, autant laver après. C'est ainsi que Syndel se métamorphosa en Cendrillon. Cependant, les protocoles ne faisant jamais long feu en sa présence, Cendrillon devrait accepter quelques legères modifications. Après tout, toutes ses amies y étaient passées. Blanche Neige, le Petit Chaperon Rouge, Alice... À quand les autres. Certes, lorsque la situation le lui permettrait. Oh, tout de même, cela n'avait pas ruiné les droits d'auteur, et sachant qu'elle ne faisait partager à personne ses caricatures, il n'y aurait qu'elle au courant. Toujours pas convaincue, Votre Majesté? Tant pis pour vous.
Cendrillon. Fille adoptive d'une marâtre possédant à la base deux filles. Maltraîtée. Original. Mais sa maraîne fée est là pour arranger les choses avec le prince dont elle est tombée amoureuse et qui organise un bal le soir même. Bien qu'invitée comme toutes les femmes du pays, Cendrillon ne peut s'y rendre à cause de sa belle-mère qui la condamne aux travaux ménagers. Et comme par magie, la fée débarque, et transforme la citrouille en carosse, les souris en valets, les lézards en cochets, et les rats en chevaux. Enfin, vint le tour de la jeune fille de se préparer. Un coup de baguette magique, et ses haillons s'échappent pour laisser place à une robe somptueuse, et ses sabots se changent en ravissante pantoufles de verre. Ainsi parée, elle écoute les dernières recommandations de sa maraîne. Rentrer avant les douzes coups de minuit. Cette consigne en tête, elle s'en va au bal, s'amuse en dansant avec le prince, sauf qu'au moment opportun, le premier coup retentit. Elle s'enfuit, laisse tomber l'une de ses chaussures, et rentre chez elle. Le prince, qui retrouve la chaussure, se met en tête d'épouser celle qui pourra l'enfiler et à qui elle irait parfaitement. Arrive le tour de Cendrillon qui sous les moqueries des comères qui lui servent de soeurs et de belle-mère essaye la pantoufle. Elle lui va évidemment à la perfection, son prince l'épouse, et tout est bien qui finit bien. La fille des Enfers ne pu s'empêcher de se comparer à elle. Remise au goût du jour. L'histoire, lu comme ça, n'était pas si terrible que cela. Un conte de fées pour les fillettes en quête du prince charmant. La version originale était bien plus sombre. Cendrillon. L'un des contes les plus noirs qu'elle connaisse. Cendrillon, déjà. Ce n'est même pas son vrai nom. On l'ignore, d'ailleurs. Pour courroner le tout, on remarquera que l'appellation "Cendrillon" change selon les pays. Pourtant, les noms d'habitude ne changent pas. Crise identitaire. Angleterre, Espagne, Allemagne, quelque soit sa provenance, Cendrillon n'était plus Cendrillon. Cela devait être dûr à porter. Syndel n'avait pas à varier son nom. Syndel lui convenait tout à fait. Elle le trouvait joli, son prénom. Un nom qui lui avait été offert par une mère en manque d'amour. Une mère qui pourtant ne l'avait jamais aimé. Tant pis pour elle, car qui l'eût cru, la belle se contre foutait de cette femme qui lui avait offert la vie. Raison, elle ne lui avait rien demandé. Frottant toujours le sol, elle s'aperçut qu'elle ne connaissait pas le nom de Draculette. C'était futil. La démone y reviendrait peut-être un peu plus tard.
Syndel était Cendrillon. En legèrement plus sombre. Bien plus réelle. Syndel. Une identité fixe, qui restait la même partout où elle posait les pieds. Syndel avait une mère, pas de soeur. Sa mère était biologique. Pas besoin d'une belle-mère par dessus le marché. C'était largement suffisant. Maltraîtée. Mais qui souffrait le plus, Syndel ou Mère? Cela restait à prouver. La belle est célibataire, et compte le rester encore un moment. Les princes n'existent plus, le mythe s'est éteint. Ils ne pensent plus qu'à utiliser leur princesse comme un jouet à démembrer. Quitte à aimer, autant que cela soit réciproque. Toutes les jeunes filles rêvaient de le retrouver, sans se douter qu'il n'existait pas. Syndel avait cessé de rêver il y a bien longtemps. De cette manière, rien ne pouvait plus l'atteindre. La démone avait aussi une entité imaginaire autour d'elle. Pas une maraîne fée. Il était tout, sauf une fée. Il l'aidait à nettoyer, il l'aidait dans la vie de tous les jours. Il se traduisait souvent par le nom de Musique. Plus tard, il évolurait, tout comme elle. Il était en quelques sortes sa raison de vivre, et elle l'aimait beaucoup ainsi. Syndel était une rebelle. Plus une jeune fille calme et influençable. Totalement indépendante. Ne plus dépendre de l'amour de son entourage. Enfin. Elle était vêtue de son traditionnel pantalon noir troué, de ses rangers d'homme et d'un haut moulant un peu trop court. S'il s'avèrait qu'elle sorte, elle faisait l'effort d'enfiler un pantalon plus ou moins présentable, une chemise qui lui avait vallu la suppresion d'une nuit de fête et l'équivalent de toute une soirée de travail victorieuse, et ses vieilles Doc Martens, toujours en exellent état et réservées aux grandes occasions. Elle chante du rock, du métal, a horreur des animaux, ne cherche pas l'amour ni l'amitié et ne porte que rarement des talons. Voiçi la vraie Cendrillon. Un peu trop réelle. Les frères Grimm et Perraut ont dû l'adoucir. Après tout, c'est un conte pour enfants.
Arrêtant son mouvement circulaire. Fatigue. Un soupir. C'est dur de nettoyer sans musique... Elle s'assied lourdement, lâche la moitié de chemise qu'elle tient dans la main, porte sa main sur son front avec une moue désorientée. Alors, elle repose le regard sur l'asiatique. Elle salive rien qu'en observant le sang s'étaler le long des jointures bordant le sol. C'est discret. Syndel sourit. Dracula laissant mourrir de faim ses enfants. Pourquoi pas. Ce n'est qu'un nouveau cas étrange. Autant jouer avec.
-T'as l'air de pas vouloir du sang. Qu'est ce qui te fais peur?
Sang. Met raffiné pour ces êtres gourmands. Délicieux. Pourquoi s'en priver, pitié pour ces pauvres victimes? Quelle bonté. Mais si elle voulait faire un festin, l'asiat' aurait de quoi faire. Son dos était recouvert de sang, et étant donné qu'elle avait oublié ses bandes dans sa chambre, la Vierge de fer ne voyait pas l'interêt de se rincer. Pour qu'il se voit à nouveau baigné de rouge. Absurde. Bien sûr, si la buveuse de sang voulait se repaître de son dos, elle ne dirait pas non. Il faudrait juste tolèrer les petits éclats d'os dans son breuvage. Ou sinon, elle manquerait quelque chose. Voyons, profitons d'un tel repas. À ce rythme là, Cendrillon trépasserait bien vite. Le conte se métamorphoserait en Entretien avec un vampire. Fini les traditions.
Les temps changent. L'histoire aussi. Rien n'est écrit. Elles inventeront la suite par elles-même.
[Cendrillon pour ses trente ans Est la plus triste des mamans. le prince charmant a foutu l'camp Avec la belle au bois dormant. Elle a vu cent chevaux blancs Loin d'elle emmener ses enfants. Elle commence à boire, A traîner dans les bars, Emmitouflée dans son cafard, Maintenant elle fait le trottoir.] |
| | | Invité | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] Lun 9 Nov 2009 - 17:28 | |
| Elle avait décliné sa proposition. Bah, c'était peut-être mieux après tout. La vampire n'était en rien enchanté à l'idée de l'aider à faire quelque chose qui lui demanderait de lui tirer de sales grimaces. Ce n'était pas sa tasse de thé. Puis ce n'était pas joli, les grimaces. Même pas drôles, de ce cas de figure. Elle soupira, et ne sachant pas vraiment où elle se sentirait bien à l'aise, elle enjamba les " flaques " les plus volumineuses, à la recherche de son " endroit idéal ". Celui qui la laisserait là : présente quand il s'agissait d'ouvrir la bouche, mais absente quand il fallait agir. Elle soupira et se cramponna au rebord d'un lavabo voisin, encore blanc, lui. Elle sauta et se posa sans grande grâce sur son rebord, s'en servant comme d'un siège pas vraiment confortable. Et puis, elle fixa ses pieds pendant un instant. Ils balançaient dans le vide. Mais c'était à peine si elle le remarquait. En fait, elle était terriblement concentrée sur ce " moi " qui était enfoncé dans son être, et qui étrangement, ne demandait que de sortir maintenant, et depuis qu'elle avait senti cette odeur allachante de ... et zut.
-T'as l'air de pas vouloir du sang. Qu'est ce qui te fais peur?
Eh ? Elle fronça les sourcils, et ses yeux rencontrèrent vaguement le regard de la démone. Mais bien rapidement, chacune s'en détourna de son côté. Hé, ce n'était pas le moment de ce faire ce jeu stupide du duel de regard. Puis, en y songeant, quand elle regardait dans les yeux de la blonde, elle n'arrivait pas à voir grand chose. Puis l'esquisse d'un sentiment, pas l'ombre de quelque chose qui lui était connu. C'était vide. Était-ce comme ça qu'elle aussi, elle plongeait son regard dans le sien ? Est-ce que la démone voyait quelque chose dans le fond de ses pupilles ? Quelque chose de plus fort que son envie de se pendre à son cou et de la vider de son fluide vital ? Elle déglutit.
Puis. Apparemment, le fait qu'elle appartienne au rang des vampires ne faisait plus aucun doute pour l'inconnue. Elle allait donc lui répondre. Du moins, elle allait essayer, parce qu'elle était un peu - oui un tout petit peu - étonnée de la facilité avec laquelle elle avait l'impression qu'on lisait en elle ce qu'elle était. A quelle race elle appartenait. Quels étaient ses secrets. A quel point l'idée de Damoclès qui pointait au-dessus de sa tête la menaçait. Lui donnait mal à la tête. Attaquait ses tempes, qu'elle aurait drôlement bien aimé se masser. Mais elle se résolut à ne pas le faire. Hm. Oublier les petites douleurs superficielles et donner une réponse à son interlocutrice.
" Je n'ai pas l'habitude de prendre mes " repas " à l'intérieur de l'établissement, en fait. "
Répondit-elle doucement, détachant chaque syllabe, comme si elle éprouvait la peur de mal articuler. Ce n'était pas le cas en fait. Juste de la concentration bien pitoyablement dissimulée. Aller, un petit effort. Bientôt elle quitterait cette pièce dont l'air était saturé de l'odeur de l'hémoglobine, et elle irait faire un tour dehors. Ça lui changerait les idées.
" L'odeur de ton sang est plus que présente dans cette pièce. Je pense que tu peux imaginer à quel point chaque nouvelle inspiration m'est .. désagréable. "
Si par désagréable, on entendait totalement le contraire, elle ne mentait pas. Non en fait, ce qu'elle voulait dire par " désagréable " c'était sans doute le fait de ne pas pouvoir se nourrir. Calmer la sècheresse de sa gorge. Elle ne s'accorderait pas le plaisir d'une telle bassesse. Pas un moment où elle ne penserait à rien d'autre qu'au goût délicieusement humain du sang qui arriverait à sa bouche. Elle secoua la tête. Elle n'en avait pas envie. Tout cela était purement psychologique. Elle se devait de montrer un peu de caractère. Elle allait sortir de la pièce, et s'excuser poliment. Oui, c'était ça. Elle dirait quelque chose comme : " désolée de t'avoir rencontré dans de telles circonstances, j'espère que notre prochaine rencontre sera un peu moins .. dure. " puis elle sortirait par là où elle était entrée. Oui.
Elle sauta du lavabo et - lentement - elle parcouru la distance de quelques pas, en direction de la porte. |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Gare aux bonbons .. [ Libre ] | |
| |
| | | | Gare aux bonbons .. [ Libre ] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|