"_ Hebi. Je t'aime sincèrement. Mais pour le moment... Nous allons arrêter les entraînement pendant un temps. Ainsi que nos visites en dehors des cours. Pour le moment nous devons éviter toute relation autre que professionnel. Je ne cherche pas à te frustrer ni à te perturber. Mais moi j'ai besoin de prendre mon temps. Accepte ceci en attendant ma décision Hebi."
Hebi se sentait plus que troublée. Par les paroles de Fushi, par son regard, si profondément plongé dans quelques pensées encore complexes et son acte. Celui que lui, son propre professeur, venait d'accomplir de son plein gré.
Le baiser s'était fait de plus en plus profond à mesure qu'Hebi ressentait le plaisir physique de cet échange si pur, si doux. Il l'aimait, cela se sentait en lui, dans ses yeux, ses gestes. Hebi aurait pu lire en lui comme dans un livre. En cet instant, plus rien ne comptait que lui. A l'intérieur d'elle, elle percevait les ronronnements silencieux d'Aura, rayonnante elle aussi, presque invisible et immobile. Comme si l'amour l'avait faite taire.
Leurs corps en flamme offraient à la démone un véritable florilège de sensations. Comme si quelque chose caressait la totalité de son corps, provoquant en elle des sensations incroyables. Les mains tremblantes de Fushi sur son visage. L'amour dans ce baiser.
Puis la désillusion.
Hebi fit en sorte de ne pas montrer les larmes coulant sur ses joues. Car si elle pleurait, c'était par crainte de se séparer à jamais de lui. Ce baiser, il avait été tellement important pour elle. Véritablement. Et pour cause. Lorsqu'il quitta la pièce, la jeune démone resta un moment interdite, plongée dans le bain du silence, revivant encore et encore cet instant. Et une chose curieuse se produisit.
Une lumière étrange éclaira la salle. Mais d'où venait-elle ? Pourquoi y avait-il plus d'éclairage, soudain ? Qu'est-ce qui avait changé ? Hebi regarda un peu partout mais ne vit pas de fenêtres ouvertes. Pas de porte non plus, et les lampes électriques étaient éteintes. Puis elle regarda son bras. Ecarquilla les yeux d'étonnement. Le reste de son corps, ses jambes, ses mains, elle se toucha, palpa sa peau, devenue tiède. Elle ne sut quelle émotion elle ressentait pour le moment. Juste un profond déboussollement. Puis tout revint à la normale. La lumière s'apaisa. Et de nouveau, la nostalgie la prit. Mais cette image allait rester gravée dans sa mémoire. Durant quelques secondes, suite au baiser de Fushi...
L'Aura était devenue blanche.
[SUJET CLOS.]