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 Dream. [Akira Only]

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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Dream. [Akira Only]   Dream. [Akira Only] EmptyVen 15 Jan 2010 - 14:49

Certains vivent dans le tourment. D’autres préfèrent de loin les histoires de Mère. A chacun son loisir, ce n’est qu’un détail. A choisir, autant être heureux le temps de quelques lignes.

Beaucoup naissent dans l’avenir d’un destin funeste. Il en est ainsi. C’est un détail que l’on ne pourrait réécrire. Le monde en a voulu ainsi, il ne sert à rien de vouloir changer les choses. A côté de ça, les libertés s’envolent, il ne nous reste plus rien. Le poids devient trop importent, il est temps de jeter l’éponge. C’est une mauvaise passe, pourtant il y a tellement de choses à accomplir. Se jouer d’eux, se déjouer de leurs tourments. Ils ont voulu nous faire du mal, ils vont le regretter. C’est n’est pas un défaut, c’est une nouvelle conception du monde. Tout simplement. Les petites filles ont trop longtemps porté des chaperons, qu’est ce que ça leur a apporté ? Se faire bouffer par un loup lubrique. Arrêtez de nous raconter des histoires, le chasseur n’existe pas, tout le monde le sait.
Les anges passent, par centaines. ‘Jamais je n’ai touché à quoi que se soit. Jamais mes enfants ne sont tombé dans le vice. Mes tourments n’ont rien à voir avec leur souffrance. Ils m’aiment trop, jamais ils ne pourront me quitter. Jamais.’ Un jour, nous allons leur montrer notre conception de leurs délires. C’est une passe dure à franchir, pour eux, ne nous abaissons pas à leur niveau, cela n’en vaut pas la peine. Pour le moment il est temps de simuler, pour eux et pour nous. Sourire, crier haut et fort que tout va bien. Rire. Certainement, les larmes ne sont pas loin, ne leur montrez pas leur couleur. Se rabaisser à leur misérables peines est tout bonnement inutile. Souffrir de leurs tourments, même s’ils vous touchent directement, tout cela n’en vaut pas la peine. Oubliez qui vous êtes, créez vous une barrière sensoriel, et surtout, n’oubliez pas de sourire.

C’est le cas de gamines égarées, d’enfants blasphémés et d’anges cupides. Ils n’avaient rien demandé, ils ont tout gagné. Sans exception. Certain en on même oublié leur peur originelle. C’est une autre histoire. Ici, le La est donnée à une petite fille égarée. Magnifique, angélique. Aura exceptionnelle, pourtant sombre, cette gamine gardait en elle une part de pureté saisissante. Un ange, elle méritait son titre. C’est comme si plus rien n’avait d’importance, une errance sans but, marcher les yeux fermés et se retrouver quelques minutes plus tard en un nouveau lieu. Une fois votre esprit revenu sur terre, vous êtes vous-même étonné du lieu dans lequel vous vous trouvez. Une large étendue d’eau, un bassin où des dizaines de mioches braillard s’arrachaient les poumons. Des cris et autres hurlements, quelques éclats de rire, trop de bruit. Ils sont heureux, pourquoi ne pas le montrer, certes. Mais ici, la jouissance est tellement exagérée qu’elle en devient risible. Profiter de sa jeunesse, assurément, mais garder une attitude raisonnable, se respecter soi-même, une question d’impunité. Tout simplement.

Un attroupement de gosses en petite tenue, une fille indienne de garnements en culotte courte. Criant, hurlant leur bonheur. Se cognant à des inconnus, se cognant à Iromy. Une déchirure sur son bars droit et souffler. Ne pas leur en vouloir, ce ne sont que quelques garnements inoffensifs, il ne servait à rien de s’emporter pour si peu. Relativiser, un bien grand mot. Iromy haïssait cet endroit. Trop de monde, trop de bruit. Un Enfer. Une femme plus âgée s’approche de sa peau blafarde, lui posant une main sur l’épaule. Et d’une voix fluette, la priant de lui donner l’heure. Pulsion, geste d’horreur, involontaire, ou pas. Lui attraper ses doigts frêle et envoyer la femme dans un bassin grouillant d’insectes trépidants. Peur. Les Autres, elle n’en était absolument pas habitué. Ces gens, si… naïfs. Le souffle se saccade, on se sent enfermé comme en une prison, prise de conscience. On est n prison. L’air et terriblement humide et pue l’acide. Le bruit vous annexe à vous en briser les tympans. Une cloison blanche vous cache les rayons solaires et de longues baies vitrées vous lorgne de ses herbes folles, vous, emprisonner derrière le verre.
Un cri, celle de la femme. La vieille de tout à l’heure. Les regards se précipitent vers notre louve, et son bras lui fait atrocement mal. Les cris de joies se bousculent puis cessent, son bras la fait affreusement souffrir. Un mutisme prend place et sa peau ardente lui déchire le bras.
Que tout cela cesse, il fat que tout cela cesse. Des regards curieux, puis méprisants. Un homme se jette à l’eau, secourir la pauvre vieille, tandis que les mères attrapent leurs enfants, les mettre à l’abri de ce aliénée. Le corps avait volé, la cadavre percutant l’eau avait causé un bruit assourdissant. De l’autre côté, la vielle crache ses poumons : elle est indemne.

Assez. Fermer les yeux pour qu’ils n’existent plus. Se concentrer et créer l’illusion d’un monde meilleurs, sans eux pour nous pourrir la vie. Doucement, leurs corps se brument, pour enfin disparaître. Les chuchotement assourdissants des enfant se dissipent, les regards dédaigneux s’effacent. Enfin seule, ils ont tous disparu.
Apaisée, la belle soupira, marchant quelques pas sur le bord de la piscine. Attrapant quelques gerbes d’eaux et se les faisant glisser le long du coup, doucement. Atténuer ses brûlures, et passer un baume aqueux sur son bras embrasé. Profiter de ce moment. Qu’importe ce qu’ils pensaient, qu’importe ce qu’ils feraient. Pour le moment, elle était bien, il n’y avait pas de raison de s’en faire. Son cœur reprend un rythme normal et régulier. Enfin. Le temps n’existe plus, elle s’était crée un monde parallèle, dans lequel tout était possible. Le temps ne s’arrête pas, il n’a juste plus d’importance. C’est un monde de l’esprit. Une très mauvaise chose, certes, mais lorsque l’on est à bout. Un sourire, l’ange des abysses posa un pied sur l’étendue à présent lisse du bassin. Se concentrant quelques secondes et laisser le charme opérer. Un pas puis l’autre, la voilà marchant sur la surface miroitante de l’eau. Telle une déesse aux proies des rois, se laisser porter par la mélodie, et danser.
Liberté.

Rouvrir les yeux. Le monde n’a pas changé. C’est toujours cette fiction, rien n’a changé. Se tourner et saluer un public fictif, se retrouver nez à nez avec une enfant. Akira. Iromy ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire. Illusion de l’esprit ? Ou la gamine se tenait réellement là, à ses côtés ? Qu’importe. La Belle se redressa de tout son long, s’approchant d’un pas gracile vers la petite. S’agenouillant, s’emparant de ses mains. N’ai plus peur, je suis là, n’ai plus peur, je suis à tes côtés à présent. N’ai plus peur. Une envie de se décomposer devant cette enfant de glace. Iromy n’était pas à sa première larme. Elle agrippa encore plus fermement ses petits membres chauds, l’approchant avec délicatesse d’elle. Ici nous sommes en mon monde. Nous somme à Neverland. Alors, je t’en supplie. Arrête de pleurer et suis moi. Je t’en supplie, cesse de penser et suis moi. Oublie tes peines et viens sombrer à mes côtés. Laisser ses songes humiliants derrière toi et viens mourir à mes côtés.
La monter vers le ciel, délicatement, d’un geste gracieux, la faire retomber sur la surface de l’eau. Debout sur cette surface glacée, vivre en un rêve, rester à ses côtés. Pour l’éternité.

- M’accorderais-tu cette danse ?

Tait toi et danse. Je serais ton bal. Celui que tu n’as pas eu le privilège d’assister. Tait toi et danse, je serais ton rêve. Tait toi et sois heureuse. Je te l’ordonne. Je t’en supplie. Tait toi et danse. Juste pour moi, oublies tes rêves humiliants et sois heureuse. Oublie tes rêves humiliants, oublie tout ce que tu sais, tout ce que tu ne voudrais pas savoir et tout ce que tu désirerais savoir. Tait toi et danse. Tait toi et danse, tait toi et sois heureuse. Pour moi, juste pour moi, écoute le son de ma voix.

Il y a certaines choses qui nous pourrissent la vie. Beaucoup même. Mais lève toi et sois forte. Lève toi et ne flanche pas. Ne t’en fait pas, ce ne sont que de mauvais cauchemars. Ne t’en fait pas. Je suis là pour toi. Ne t’en fait pas. Lève toi et sois forte. Je sais que tu en es capable…

[ Un jour, un enfant m’a dit,
Nous irons jouer sur cette montagne.
Ensemble.

Un jour, un enfant m’a dit.
Lorsque tu te relèveras,
Nous irons jouer sur cette montagne.
Ensemble.

Aujourd’hui, je ne suis plus,
Et l’enfant pleure.
Aujourd’hui, je ne suis plus,
Et l’enfant ne cesse de pleurer.

A présent, il ne me parle plus.
Et il est allé jouer sur cette montagne.
Seul.
]
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MessageSujet: Re: Dream. [Akira Only]   Dream. [Akira Only] EmptyDim 17 Jan 2010 - 18:57

Des gens, tout autour de toi, dans des gradins, des rires gras, sous un chapiteau, tu es au milieu de la piste, ils te regardent, te dévisagent, tu entends des carrioles, et d'un seul coup tu te retrouve derrière un stand, où tu vends des tas de carrioles qui tournent toutes, des chevaux, ce n'est que sa, rien que sa. Aussitôt, tu reviens dans ton cirque, les visages de toutes ces personnes prêts de toi, là pour toi. tu vois le chef, gras, hideux, dents jaunes, qui te fais du chantage, qui te menace de te foutre à la porte. Et toi, tu es là, apeuré, tu n'as rien demander à personne, tu rêves de redevenir un gosse, rien qu'une journée, tu rêves de retourner dans les bras de ta mère, manger ces petits plats, courir dans les champs comme Laura, dans la petite maison dans la prairie, tu veux que tout sois beau, car tu as voulu connaître la vie, maintenant tu veux l'oublier, tu veux oublier cet enfer qui te ronge de jours en jours, tu veux te battre, t'enfuir, mais tu as peur, peur de tomber, de t'écorcher, de te tuer. Tu penses ne pas être assez forte, alors que tu l'es amplement, vole, de tes propres ailes vole, jusqu'à être exténuer, vole, jusqu'à être libre... Oublis toutes les fois où l'on ta rabaissé, oublis toutes les fois, où l'on ta oublier, oublis toutes les fois où tu as pleurer, tu as souffert, fais les souffrir, tous, sans exceptions, fais les souffrir de tels manières à ce qu'ils regrettent le jour où ils sont venus au monde, ces ingrats sans cœur et abusifs, qui ont abusé de toi et de ta gentillesse, arrête, stop tout, dis leur; stop. Tu es dans ce cirque, dans ta cage, tu regardes la lunes pensant à ta famille comme dans tous les films, tu pleure sans t'arrêter jusqu'à ton sommeil, où tu rêves d'être une femme adulte, qui vit sa vie et qui se marie, qui a des enfants et qui a sa maison.. Sur des airs de violons tu le souhaites, sur des airs de violons tu le rêve, le piano s'ajoute, pleure les larmes de violons, ils tomberont sur les notes du piano, tu jouera une mélodie, ta mélodie, sublime et incessante; ta mélodie rêvée de tous et de toutes, sans aucunes honte car ta mélodie sera mélodieuse, que même l'harmonie ne pourra battre, tu seras la personne qui fera danser le monde, qui fera danser la valse, tu es une personne de cirque, mais une musicienne de cœur, ne perd pas espoir, n'oublie pas tes rêves, assume tes envie et vole de tes propres ailes..
Assise sur le bord de la piscine, une fillette balança ces pieds dans l'eau, elle supportait, elle supportait beaucoup mieux tout ce bruit, tous ces gestes, toutes ces personnes naïves qui ne savent rien de la vie qui ne savent rien de ce qui les entoures, c'est triste mais réconfortant, c'est désespérant mais encourageant, il reste une pointe de bonheur, mais pourquoi ? C'est vrai quoi, pourquoi, tout le monde est heureux ? Pourquoi personne ne connaît l'exact vérité ? Vous attendez que vos gosses crèvent pour ouvrir vos yeux ? Akira regardais ces personnes, ces enfants qui crapahutaient, ces bébés qui pleuraient et qui riaient, ces parents qui étaient heureux, les siens, l'était-ils ? Avant de mourir était-ils heureux d'avoir une enfant comment Akira ? Unique dans leur famille, voulait-ils vraiment d'elle ? Elle revoit son père, et sa mère,elle revoit toutes ces familles, ces orphelinats, il n'y avais que ces parents qui étaient réconfortant dans ces souvenirs, le reste ... Était déplaisant. Tout était beau, jusqu'à ces 3 ans, là tout c'était effondrer, il n'y avais plus rien, c'était noir, triste, rien de beau... Pourquoi ...

Un cri, puis plusieurs, des bruits, des pleures, des femmes qui mettent leurs enfants en garde, puis une personne qu'Akira connaissais très bien, Iromy. Tout revient, Reünalta, le pont, c'était positif, elle avais appris à connaître certains points de caractère de la louve, elle pensais ne jamais la revoir, elle pensais qu'il fallais l'oublier, elle pensais qu'il fallais tourner la page et la voilà, de retour, non. pas de retour, elle n'était jamais partie, pour la fillette, elle avais toujours été là, c'était elle qui était partie, c'était elle qui était de retour, mais Akira ne savais pas ce qu'Iromy avais fait, peut-être des choses horribles tout comme peut-être pas. Gardons nos commentaires. Par pitié.

- M’accorderais-tu cette danse ?

Je t'accorderais tout ce que tu veux, tu veux que je danse avec toi, je danserais avec toi, tu veux que je te parle, je te parlerais, et si tu veux que je parte, je partirais.. Je te dois bien sa, ma vie est sauve, grâce à toi, et je ne t'ai pas revue, et maintenant nous dansons, sur l'eau je suis dans tes bras, les yeux braqué sur nous, j'ai vue ton sourire, j'ai vue ton visage, je ne veux plus que tu souffres, mais je crois que le simple fait que nous nous touchions te fais mal, te brûle, si je me trompe, dis le moi, si j'ai raison, fais le moi savoir, ne garde rien pour rien, dis moi, ne me ment pas, avoue moi, tu seras mon bal, je serais celle qui fera ce que tu me diras de faire, tout et n'importe quoi, je suis une fillette aveugle... Je suis bernée, tout s'arrête, nous sommes de nouveau sur le bord, c'est finit, cette valse se termine, je te regarde dans les yeux, et je te demande, telle une enfant qui a perdue sa mère et qui la retrouve :

-Où étais-tu ?
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Iromy Nagaïa
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MessageSujet: Re: Dream. [Akira Only]   Dream. [Akira Only] EmptyJeu 11 Fév 2010 - 9:28

C’était en 1963, je m’en souviens bien. C’était en 1963 et aucun de nous n’était né. Ca n’a pas d’importance, l’essentiel est de pas oublier. Même si tu ne l’as jamais sut, même si tu as fermé les yeux pour ne plus en souffrir. N’oublie pas, ne l’oublie pas. Tu le regretteras.

Il y a un monde… non, laisse tomber. Tu es grande maintenant, ces histoires ne t’intéressent plus.
Il y a plein de personne qui te veulent du mal. Tu en est consciente, heureusement que tu es là. Il a plein de personne qui pensent à toi, la nuit, tu ne t’en rends pas compte, tu crois être seule. Peut-être es-tu trop sûre de toi. Tu imposes ta présence, une aura forte, qui impose le respect. Peut-être trop. Les Autres restent à l’écart, ils ont peur de toi, ils ont peur de ce que tu dégages, malgré toi. Tu es inutile, personne n’est là pour le démentir, parce que, tout compte fait, tu es seule. Tu en souffres ? Tu l’as voulu, ne me regarde pas comme ça, tu sais pertinemment que j’ai raison. Parce, qu’au fond, même si ces yeux déchirants te sont parvenu à la naissance, deux choix se sont offert à toi. Tu n’as sûrement pas choisis le bon. Il serait temps de te remettre en question, tu n’es pas seule par vœu du destin. Personne n’a choisie pour toi, alors regarde moi, et dis moi, dis moi, que tu mérites de mourir !

Plusieurs vœux sont fait, plusieurs rêves plus ou moins crédible. On les regarde, dans les yeux et on se dit, d’un ton de grande battante, que rien n’est impossible. On y croit, on essaie et on perd confiance. On fond, on le voulait réellement, mais peut-être n’est-ce pas assez suffisant. Loin de tes rêves, à présent, tu ne souhaites que trouver une famille et un foyer aimant. Ne te fait pas d’illusion, tu sais pertinemment que ce ne sera pas possible. Que fais-tu encore ici alors que tu pourrais croquer la vie à pleine dent, petite enfant perdue.
Je m’excuse pour ces paroles, je ne serais pas là pour te secourir, je faillis, ma promesse vaines, j’aurais voulu faire de toi une fille forte. J’aurais voulu extirper ton âme de cette carcasse fragile et la modeler à ma manière. Tu serais toujours aussi resplendissante. Tes yeux ne couleraient plus et ta bouche simulerait un sourire hautain. Tu te tiendrais droite, fières de ton corps, fière de toi. Tu serais un être colossale, et tu serais heureuse, enfin.
Je sais que ce n’est que rêve, mais tous ont le droit à un instant d’ivresse. Alors, imagine toi, magnifique petite princesse féodale, grande, régnant avec éloquence sur ton château, faisant sonner les cloches. Faisant sonner la charge. Tu brandirais un étendard d’acier, du haut de ton destrier. Hurlant à tout vent à qui veut entendre que tu aiderais ces âmes perdues comme elles t’ont aidé il y a longtemps. Tu te vengeras de ces foutus hommes, tu te vengeras, et à travers tes mots, ce sera leur pauvre cœur que tu transpercera. Tu gagneras la bataille, ce sera une victoire de plus. Tu gagneras la bataille, et eux, auront perdu la guerre.

L’ange lui avait prit les mains, l’enfant lui avait saisie délicatement la taille. C’était un canular, parce que tout ce brouillait en son esprit. Les Autres, l’eau, la danse, Akira. Elle s’était enfermé en cette bulle pour la première fois, et pour la première fois, y avait invité un être prisé. Ce n’était peut-être pas réel, mais elle s’en contentait. Ce don était des plus étranges, pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt. Un échappatoire, se renfermer en cette prison dorée pour ne plus se confronter à la réalité. Un subterfuge horrible, certes, mais nécessaire. Quitter la dure réalité du vivant pour sombrer dans une torpeur proche du rêve. Comme une drogue et se déconnecter du monde. Se déconnecter de la réalité pour ne pas souffrir. Elle en était consciente mais ce monde était tellement… attractif. Loin de tout, mais toujours un peut plus proche de Lui. Il fallait faire des sacrifices, il fallait apprendre à choisir. Ce ne sont pas des décision d’adultes corrompus, c’est bien pire. Ce sont des décisions de mise à Mort…

-Où étais-tu ?

La voie cristalline de cette petite fée des neiges vint la sortir de sa torpeur. Elle ne s’attendait pas à entendre parler un rêve. Un léger air de surprise, un sourcil s’élevant légèrement, presque imperceptible. Les sentiments ont vite apprit à se planquer. Surtout face à des gens de son espèce, ils auraient eu trop de boulot, ils faut les comprendre, eux aussi ont bien le droit de se reposer…
Déconcertée, Iromy regarda l’enfant, la déposant lentement au bord du bassin. Elle lâcha l’ange, lui sourie doucement avant de baisser les yeux. Elle commençait à fatiguer, son petit manège durait depuis plusieurs minutes. Elle n’était pas assez forte pour maîtriser une illusion aussi longtemps. Ses forces commençaient à la quitter, son esprit devenait excessivement lourd, s’accaparant tout l’espace environnent. Un mal de crâne insensé, avant de basculer dans le monde réel.
Ses membres encore posés sur la surface de l’eau devinrent lourds, la surface eu raison de son pauvre corps, elle fut engloutie, mangée entière. Jouer est un acte dangereux, encore plus s’il s’agit de l’esprit humain. Petit à petit, les voix revinrent, la lumière artificielle refit surface et l’odeur acide du chlore également. Sur le côté du bassin, en face de l’enfant se tenait un homme imposant, trop, sans doute. Derrière, la vielle, recrachant ses boyaux, encore et toujours, jetant des coups d’œil atterrés vers la surface bleu cyan du bac à poissons. Les derniers gamins sortirent précipitamment de l’eau, comme si elle était infecté par on ne sait quel poison. L’homme en short avait encore les bras en l’air, le visage et les mains couvert de brûlures. Il venait de lancer une furie à l’eau. Un rousse déjantée par on ne sait quelle force démoniaque.

Lors d’une torpeur, l’esprit entre en transe, pas le corps. Iromy, habité par un Démon de Saturne encore moins. Si l’esprit du détenteur ne s’éclipse ne serait-ce qu’une seule seconde du corps, le deuxième esprit prend le relais, et lui, n’en fait qu’à sa tête, surtout Lui. Ce qui est arrivé est simple, inutile de faire un dessin, le monstre a bien failli faire de nouvelles victimes. L’Autre, au corps imposant, avait attrapé la furie par un bras, il l’avait balancé dans le liquide sans réfléchir. A vrai dire, il a craint pour sa peau plus que la fierté de la vieille. Ce qui est pleinement compréhensible. Un être surnaturel ou une montagne de muscle, qu’importe. Il a dévié l’attaque de la brute, et c’est tant mieux comme ça.
Iromy, cette enfant de Minuit, un putain de monstre. Il ne fallait pas mâcher ses mots. Il ne servait à rien d’en avoir peur, elle se comportait comme tel, elle n’en était pas moins. Sans doute. Alors, là, plongée au fond de son liquide amniotique. Refroidie, si je puis dire. Une prise de conscience immonde, Akira. Sa présence était un fléau, mais peut-être est-ce un risque à prendre. On ne sait pas, on ne sait plus, et pourtant, il faudrait penser à remonter à la surface. L’air se fait rare, un démon, qu-o-i qu’il soit n’est pas capable de respirer sous l’eau. Loin de lui cette arrogance. Et puis, elle avait survécu jusqu’à là, ce serait bête de mourir de la sorte. La Belle remonta à la surface, quelque peu déboussolée. Devant ses yeux, une petite fille, la mine inquiète, contemplant les bas fonds. Le corps trempé, elle lui prit la main, les jambes battantes pour ne pas sombrer, une nouvelle fois. Elle lui sourie, faisant abstraction des cris des Autres, des regards braqués sur elles. Je m’en fou, si vous saviez, le fond, je l’ai déjà atteint. Sans vous.

Le gars au torse de titan n’avait pas fini, il fallait s’en douter. L’homme attrapa un combiné dans les loges, composa le numéro d’urgence, une folle se noyait dans le bocal à poissons. Tous avaient quitté les lieux, les regardant tels des bêtes curieuses à travers une baie vitrée, les gamines étaient devenues animaux domestiqués, de misérables animaux de zoo. L’enfant des Abysses s’emporta, cette gamine n’avait rien à voir avec tout ça ! Akira n’avait pas à subir ses misérables sautes d’humeur, ou d’humanité. Elle s’extirpa avec délicatesse de l’eau, atterrissant à la droite du petit ange. Un regard vers la sortie, condamnée, bien entendu. A côté de ça, deux hommes en noirs entrèrent par la porte principale, leur uniformes brillant à travers la vitre impeccable du bâtiment. Iromy se baissa, à la hauteur de la petite fée, et lui chuchota doucement, sans la regarder, les yeux toujours rivés vers les deux quidams.

- Je me suis perdu, je t’ai retrouvé…
Elle la prit dans ses bras nus, se mettant à courir vers l’immense fenêtre de glace se trouvant devant elles. Plus à gauche, la liberté, une large étendue verte, une forêt, leur domaine. Elan cosmique, elle allait le regretter, d’ailleurs, elle le regrettait déjà. A quelques centimètres de la vitre, Iromy se retourna, plaçant son dos contre la surfasse, la heurtant de toutes ses forces. Force de louve, garou, incroyable, elle ne résista pas, bien entendu. Quelques fractions de secondes, elle avait réfléchit trop vite avant de pouvoir contrôler le moindre de ses mouvement, c’est son instinct animal qui avait reprit le dessus. A côté de ça, son corps était meurtri de toutes pars. De par le verre pénétrant sa peau, bien entendue, et puis, la brûlure que le petit corps tremblant d’Akira lui infligeait malgré elle. Une fois, dehors, elle ne la lâcha pas, exposant ses pieds nus à la rudesse du sol de forêt. Courir, pour quoi au juste ? Aucune idée, aucune impression, et puis, qu’est-ce qu’on s’en fou, du moment qu’on est libre.
A bout, de fatigue, physique et mentale, la louve posa la jeune fille au sol, se laissant aller sur le tronc rugueux d’un arbre. Hors d’haleine, elle posa un œil fatigué sur la petite, avant de lui sourire, tristement. La peau de ses bras frissonnait, mise à nu, quelques lambeaux se faisaient la malle, rien de bien méchant. A côté de ça, les deux jeunes filles, en tenue de circonstance, à demi nue, et Iromy, trempé, son corps émanant de la fumée à cause de l’évaporation du précieux liquide. Elle regarda longuement ses bras frémir et fumer avant de se rappeler inconditionnellement que son dos était remplit d’épines de verre. Elle n’y prêta pas attention, essayant du mieux qu’elle pu de se calmer. Elle était peut-être un monstre, elle n’en gardait pas moins une constitution à peut près humaine, lors des jours où le Soleil n’avait pas décidé de mettre mademoiselle Lune sur le podium des étoiles. Iromy ne pu contenir un halètement avant de s’accroupir au sol.

- J’aurais sans doute dut m’abstenir non ?

La Belle eu un petit sourire volage avant de fermer les yeux. Elles étaient en sécurité, c’était l’essentiel…

Ne cherche pas à savoir ce qui te tueras. Il est trop tard pour faire machine arrière.

[ You believe another
Anyway
Perhaps I feel darker
You have nothing to say

You’r holly
You’r my saint
Because you’r holly
Because you’r my angel
]
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