Sa sentait…le Pho? De la cuisine Vietnamienne en pleine Transylvanie?Elle se pencha au dessus du bac, suspicieuse.Ellysendre avait faim: c’était donc tout naturellement qu’a peine arrivée, ses pas l’avait conduite au réfectoire.
Les aromes acides et sucrés du bouillon vinrent lui chatouillait les narines. C’était bien du Pho, et sa avait l’aire délicieusement bon! Elle se redressa, un immense sourire sur le lèvres. En face d’elle la cuisinière la regardait faire avec une moue a la fois fière et plein de reproche: on ne doutait pas ainsi de ces capacités. Ellysendre saisit la louche et l’ammena au dessus de son assiette: la retournant précipitamment celle-ci déversa son contenu en un écœurant bruit de succion.
Replongent vivement l’ustensile dans l’espoir de se servir une seconde assiette, elle vit le bac disparaître avec soudaineté du présentoir: La dame abordait un sourire moqueur, son doigt s’agitant sévèrement dans un signe de négation: la consigne était claire, on ne se servait qu’une seul fois, surtout quand on avait un plateau aussi chargeait que le sien. Un regard suppliant ni changea rien, elle dut s’écarté pour laissée place aux autres pensionnaires.
Affamée, elle se retourna, scrutant le réfectoire a la recherche d’une proie facile. Un groupe d’élèves gloussantes et trémoussantes, un vieux rapaces courbé sur sa nourriture, un professeur dissertant avec emphase devant des collègues subjugués… Là! Tout au fond de la salle, un jeune homme se tenait attablé à une immense table de bois sombre, seul.
D’une démarche sautillante mais décidée, elle vint ce placé juste derrière lui, silencieuse.Instant de latence.Suspension du mouvement de la fourchette, vague conscience d’une présence à ses cotés.Le plateau d’Ellysendre percuta avec fracas la surface vernit de la table, l’adolescent recula précipitamment hurlant avec un effroi non dissimulé. C’est la respiration haché et le cœur encore palpitant qu’il la vie s’installée tout contre lui, un sourire terrifiant aux lèvres.
Il eut un gémissement inquiet quand il vit sa main s’élevait vers lui, failli défaillir lorsqu’une griffe acérée vint cueillir une goutte de sauce sur sa joue. Ellysendre porta son doigt a ses lèvres, langue pointant entre deux cros pour venir happé la perle beige. Regard provocateur. De l’autre main elle saisit avec autorité l’entrée du jeune homme qui, paralysait, ne réagit pas.
« Je peut?! »
Ironie totale du propos.
Vaguement conscient de ce qu’il ce passait, l’adolescent voulu prendre la parole en une piètre tentative d’opposition.
Ellysendre rejeta ses cheveux en arrière, mordillant sa lèvre d’une canine impatiente.
« C‘est tellement gentille de votre part… N‘est-ce pas?»
Paroles murmurées du bout des lèvres, séductrice, intimidante…Il acquiesça frénétiquement saisit son plateau et se leva avec précipitation faisant tombé sa chaise. Ellysendre éclata d‘un grand rire: Des plus amusée par sa manœuvre c’est à peine si elle remarqua les regards réprobateur fixés sur elle. Elle avait rarement eu l’occasion de s’amusée autant!
Plantant énergiquement la fourchette dans sa viande c’est avec une délectation non feinte qu’elle entama son repas, toute à sa joie.
Et c’est tout aussi naturellement qu’elle ne vit pas la silhouette s’approchait derrière elle, un plateau a la main!