Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Sujet: Beautiful face. [Fushi] Lun 21 Juin 2010 - 8:38
La nuit tombe, lentement, poursuivant sa progression lente vers l’infini. J’ai l’intime conviction de tomber avec elle. Deux heures et demie que j’erre dans le château, que je cours dans les couloirs, sans rien pour me retenir, sans personne à qui parler, sans pouvoir toucher le ciel comme je le voudrais. Je n’ai pas d’issue, et pourtant j’en ai terriblement besoin. Quelque chose, donnez-moi un calmant, n’importe quoi, mais empêchez-moi d’errer ainsi ! Courir dans les couloirs avec la violence d’un tank et se précipiter ici, là, n’importe où, bousculant tout le monde sans scrupule aucune. Pourquoi en aurais-je de toute manière, je ne me soucie de rien d’autre que du chagrin que j’éprouve. Si tout pouvais être plus simple, mais non ! Tout cela à cause d’elle, ma génitrice, celle qui tua… celle qui la tua… Le visage baigné de larmes brûlantes, un chagrin irréversible, une sensation de froid et d’abandon violente. Rien que je puisse avoir d’autre que ma propre solitude. Sidney, elle était pas là. Je l’ai cherchée, désespérément, longuement, passionnément, j’ai pleuré pour la trouver. Je me suis retrouvée, là, petite créature perdue dans les limbes du chagrin, cherchant une sortie, sans la voir. Alors j’ai couru partout dans un espoir ténu de la trouver sur ma route. Mais même Izumi semblait avoir disparu. J’ai souffert, longtemps. Et puis l’idée m’est parvenue, claire comme de l’eau de roche. Il n’y avait qu’une personne pour venir me sauver. Mais où était-il… oui, où était-il… Parfois la solitude rend fou. Complètement fou. Parfois elle nous bloque au point de nous transformer en monstres incompréhensibles, d’horribles créatures sans âmes. La perte d’un être cher peut nous mener là. Elle m’a mené là. En tout cas, jusqu’à présent. Je ne vois plus rien, ne ressens plus rien. A travers l’aube mon monde est vide, sans elle. Je ne sors plus, de peur d’aller chercher le cadavre que j’ai abandonné dans la petite grotte où ma Blanche avait élu domicile, sans me résoudre à lui offrir une sépulture, pas toute seule, pas comme ça. Je ne voulais pas qu’on voie ma peine et mon chagrin. Mais déjà quelqu’un l’avait vue. Une rencontre que je n’oublierai certainement jamais. Mais quelle importance ? Pourquoi se poser autant de questions ? Parfois il vaut mieux les laisser sans réponse. Mais ce soir, il est vingt heures. L’heure du dîner, passée, sans que je puisse me nourrir. La faim a quitté mon être, je ne désire plus rien. Rien d’autre que la revoir et repasser un moment, seule, le nez dans son cou, fourrageant dans son poil avec la tendresse d’une petite sœur. Elle était ma protectrice, mon amour. Ma perle de puissance. Alors que peut-il me rester, une fois elle disparue ? Je n’ai aucune issue. Sauf une, peut-être. Mais je ne supporterai sans doute pas un échec de plus.
Nous sommes en deuil. Moi, en tout cas, je le suis. Il est temps pour toi de passer à l’acceptation. Avant d’en mourir de chagrin.
Pour une fois ses paroles sont sages, mais je n’en ai cure. J’ignore totalement ses paroles, je ne veux pas les entendre. J’ai trop souffert, beaucoup trop. Montant jusqu'à deuxième étage, j’ouvre la porte à la volée. Le dortoir des professeurs. J’espère ne croiser personne. Une enfant éplorée, ici, dans ce dortoir, risquait de se faire sortir à coups de pied au cul. Oui. Sans doute. Des écriteaux, le nom des professeurs écrit en lettres élégantes. Celui que j’ai choisi, est à droite. La porte est restée ouverte. Il doit être là. Que dois-je faire, entrer, sortir, ne pas entrer ? Trop de questions, oui et non comme seules réponses probables. Rien qui puisse m’éclairer sur le pourquoi du comment. Je crois que je ne devrais pas être là. Mais quelle importance. Aujourd’hui plus rien n’a d’importance. Mets-toi en colère, chasse moi : cela ne me fera qu’un pas de plus vers la mort. Je ne sais pas où aller. Alors je vais vers toi. Une enfant perdue qui s’efforce de couler son regard vers un sauveur probable. J’espère que ce n’est pas interdit, ça, au moins. La porte. La. Porte. Je reste un moment, devant, sans bouger, sans ciller. Je dois entrer, mais je ne dois pas. Une sensation de franchir l’interdit latent. Je me penche en avant. Le visage baigné d’ondée silencieuse. Allons, n’aie pas peur. Je vais te montrer comment on fait. Pousser la porte d’un geste timide. Elle grince, légèrement. Voilà quelque chose de bien étrange, puisque… puisque normalement elle devrait pas. J’ai un frisson compulsif. Et s’il dormait ? Mais non. N’importe quoi. Entrer dans le domaine du vampire, lentement, comme avec une certaine peur d’en découvrir l’intérieur. Mais il n’y a personne. Aucune présence. Me revoilà seule. N’étais-ce pas ce que je voulais, dans le fond ? Ici, et là. Il y a des trésors de finesse. Au centre de la pièce, un lit élégamment fait, draps d’un noir de nuit. Pas d’objets encombrants. Une table de chevet, une commode. Tiens ? Des photographies. Voilà de l’étrange. La curiosité qui monte. Il y a quoi, qui sur ces photos. Mais ais-je réellement envie de le découvrir ? Avancer à petits pas. La curiosité, ce défaut si idiot. Izumi. Enfant. Reconnaissable, ce visage d’ange souriant, dans les bras de cet homme, qui s’échine à ne pas sourire. Cet air sombre, toujours. Jamais je n’ai vu un vrai et grand sourire sur son visage de marbre. Rien d’autre qu’un air de chagrin, de la peur aussi une fois, de la colère, le plus souvent. Il y a des choses qu’on ne peut cacher. Et lui, ses expressions ne cachent absolument rien. Dans le fond, n’est-ce pas un homme malheureux, bloqué dans ses pensées cachées et tristes ? Non, ou peut-être bien que si. En tout cas, il ne recherche plus le bonheur. Sa fille ne lui a donc jamais apporté la joie qu’il désirait ? Mais qui a bien pu le rendre heureux, un jour ? Je regarde l’autre. Izumi, encore, adolescente. Il est plongé dans des souvenirs bénis. Seize ans, Izumi. Elle a été prise à son insu, cette photo. Son air est trop rêveur. Les cheveux en bataille, perchée sur un arbre, elle regarde les nuages, un léger sourire aux lèvres, sans plus de cérémonie. Pas d’air rieur, rien. Une robe blanche, fine. Élégante. J’ai l’impression de m’incruster dans une intimité qui n’est pas à moi. Mais peu importe. Maintenant que je suis là, autant tout étudier en détail.
Parfois il faut préférer le mensonge à la vérité. Tu ne penses pas ?
Se figer. La troisième et dernière. Dans un petit cadre élégamment taillé. Une femme. Brune, cheveux un peu longs. L’air rieur sur son visage, pleine de joie, intense. Habillée de noir. Des yeux clairs. Non, ça ne peut pas être elle. Mais qui veux-tu que ce soit ? Son visage semble si heureux, si paisible. Et à côté d’elle, l’enserrant par la taille dans une étreinte tendre, lui. Trente ans, pas plus. Les larmes brouillent ma vue. Mais je continue. En détails. Derrière eux, la ville. Il sourit. Voilà. Qui a pu le rendre heureux, elle. D’un amour tendre sans doute. S’il n’avait pas été chassé, il serait resté avec elle. Ils auraient eu des enfants, une maison, un clébard. Et moi, je serais restée dans mon attente chagrinée, perdue dans le tout et dans le rien. Je ne sais pas ce que je dois faire. Ma colère domine ma raison. Je ne veux plus. Je ne veux pas voir ça ! Attraper le cadre avec violence. Tu souries, c’est ça ?! Comment oses-tu ne serais-ce que sourire. Il est à moi. Et à personne d’autre. T’es morte. T’entends, t’es morte ! Morte et enterrée, ton cadavre est bouffé par les vers, t’es laide, rongée par la putréfaction et par les bêtes qui grouillent dans ton corps ! Hel. Tu es Hel. Un corps visqueux et repoussant. Un vulgaire cadavre qu’on devrait donner aux chiens. Ma rage éclate. Mes larmes aussi. Dans un cri déchirant, dans un dernier sanglot, je balance le cadre contre le mur. Bruit de verre brisé. Brisé, comme elle. Si elle était encore vivante, je n’aurais aucune scrupule à la tuer. Pour lui. Pour qu’il reste avec moi. Pour sentir qu’il me berce, dans son étreinte fraîche de buveur de sang. Pour qu’il dépose sur mes lèvres la fleur d’un baiser, comme la dernière fois. Je la hais. Elle lui a volé cet amour. Elle, avant moi. Ça ne devrait pas se passer comme ça. Ça ne devrait pas exister, pareille tragédie. Moi, je le refuse, en tout cas. Alors il doit l’oublier. Si il veut bien encore de moi. Un éclat de verre tranchant ma main, légèrement. Une petite goutte de sang qui tombe sur la moquette. Des murs blancs. Et le cadre, sur le sol. Cassé. Il m’en voudra. Mais peu importe. Je me décide à l’attendre. M’appuyant, à la fenêtre, je regarde le dehors, perdue sans mes pensées lentes. J’ai peur. Peur de mon futur, sans elle. Il n’y a que toi pour me sauver. Il n’y a que toi, toi seul, mon chevalier, capable de me délivrer. Capable de me sauver du chagrin et de la pitié. Je regarde l’extérieur. Il ne se passe rien. Une voiture qui passe, au loin, un chien qui aboie. La lumière du soleil sur mon corps déjà brûlant. Mes yeux se perdant dans le vide. Je recherche une issue, une échappée. Je l’ai trouvée, mais je dois l’attendre, appuyée contre la fenêtre. Chelsea aurait dû payer. J’y songe, encore. Mais je dois oublier. Mais qu’y puis-je, si je t’aime… mes larmes s’écoulent sur ma joue, s’écrasent sur le tissu de ma robe noire sans un bruit. Mana. Sidney. Izumi. Fushi. Pitié. Venez à mon aide…
Il n’y a pas de pitié pour les démons, c’est une chose que tu devrais retenir, prisonnière de mon enveloppe charnelle… tu ne deviendras jamais un ange Hebi. Jamais.
La porte. Grincement léger. Mais je ne bouge pas, je ne sursaute même pas. Lorsqu’il verra le cadre brisé, il me jettera dehors, il me chassera. Alors en attendant je laisse mes larmes couler, oblongues et claires, sur le sillage de mes joues. Elles coulent avec la lenteur de mon attente. Enfin je l’entends rentrer. Poser quelque chose contre quelque chose. Et puis mes yeux finissent par rencontrer les siens. Fushi. Je t’ai croisé pendant tant de temps, sans que tu me jettes sans le moindre regard. Comme si tu avais oublié ce baiser. Comme si tu avais décidé de tout ignorer sans rien me dire. J’ai besoin de toi. De tes bras, serrés, là, contre ma taille. De ton étreinte douce mais digne de toi. Ton odeur assaillit bien vite mes narines. Fermer les yeux. Et respirer à fond. Tu es là. Et cela, déjà, j’en suis incroyablement heureuse. Même si je sais que le rêve va prendre fin, dans cinq minutes. Je le vois déjà, à ton air surpris. Tes yeux se posent sur moi, puis sur le cadre, puis sur moi, puis sur le cadre. Je sens la rage bouillonner en toi. Mais… tu ne dis rien. Tu gardes le silence, coûte que coûte. Complètement interloqué par ma présence ici. Et mon apparence, sans doute. Je suis laide à cet instant. Mes rangers, ma robe noire, typique habillement à la Hebi. Et puis aussi… les cheveux ébouriffés, j’ai pas eu envie de les peigner. Mon visage blanc dont les yeux sont rougis par les larmes. La solitude dans mes yeux. Tu y verras la peur, le chagrin et un désespoir certain. Lorsque mes yeux noirs se plongent dans les tiens, émeraudes douces et chaudes. Il y a un moment de battement, de silence. Ou chacun ne sait pas quoi dire à l’autre. Ou chacun se doit de laisser un espace entre les deux. Un grand espace. Les cours de français, je les ai séchés, les uns après les autres, au fil des semaines. Mais pas une fois, Fushi ne me l’a fait remarquer, au détour d’un couloir. Aussitôt que je le croisais. Il détournait le regard. Faisait mine d’observer sa montre d’un air concentré. Et à chaque fois, un peu plus, Mjöllnir enfonçait le clou de mon chagrin, de plus en plus fort, le clou se faisant de plus en plus pointu. Il fallait bien que l’un de nous deux fasse le premier pas. Non ? Si tu ne veux pas de moi. Dis-le-moi. Ici et maintenant. Ma bouche s’ouvre, bégaiement insupportable, ma voix est entrecoupée par les sanglots. Je suis pitoyable. Et je le sais. « M… Mana… e-e-elle est… mo… morte… »
Il pose ses affaires sur son lit. Avec une lenteur calculée. Je ne me suis jamais sentie aussi mal. Mais je continue.
« J’ai besoin de toi… Fushi, je t’en prie. J’ai besoin de toi. »
Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway
Sujet: Re: Beautiful face. [Fushi] Mer 23 Juin 2010 - 13:53
Encore une sale journée de travail... Les élèves étaient tous si différents... Cette classe est bien trop hétérogène pour moi. Un ou deux écoutent. Un en particulier (je ne citerais aucun nom...) ne songe qu'à dormir. Et les derniers notent brièvement le cours par obligation... Professeur... Qu'est-ce qui m'a poussé à faire ce métier... Au début j'aimais bien les enfants, et puis cela faisait parti des métiers les mieux payés... Je manquais pas mal d'argent, et alors bon... Ce métier me plaisait... Mais maintenant... Je reste professeur parce qu'on me le demande... A mon âge, il faudrait bien songer à la retraite.
Lentement, et fatigué de ma journée, je me rends vers ma chambre. Mais... Avant j'irais bien m'offrir un petit plaisir... Et puis... Il faut que je sorte en ville. Ce soir j'irais parler à Hebi. Il est grand temps que je lui donne ma réponse... Comme je sais qu'elle aime le romantisme je... Ouais bon d'accord. Elle préfère les mutineries, les trucs sanglants et tout. Mais au fond d'elle, je sais qu'elle aime les petits moments romantiques. Sinon elle aurait pas chialé devant Titanic. (C'est elle-même qui me l'as dis!) A moins qu'elle ne pleurait pour toute cette nourriture gaspillée dans le froid et l'eau... Woh... Voilà que je me mets à penser comme un démon... Faut que j'aille recharger mes batteries, vraiment.
Décidément, le sort est de mon côté aujourd'hui. Il ne pouvait y avoir un jour plus idéal que celui d'aujourd'hui pour me promener tranquillement dans l'allée marchande. Cela menace de pleuvoir, ce qui fait que peu de monde déambule de magasin en magasin. Et puis... Les gens ne pourront pas se poser de question sur l'homme qui se promène avec un gros manteau noir, capuche sur le visage, genre gros méchant de jeux vidéos qui montre son visage qu'à la fin, alors qu'il fait un soleil magnifique... Je ne crains pas le soleil. Du moins, à court terme. ll ne pourra pas me consummer, mais au bout d'une trentaine de minutes, ma peau commence à me brûler, et alors que le soleil me laisse de belles marques rouges pour quelques jours, de la fumée se dégage de mon corps. Alors imaginez un peu la réaction des humains en voyant cela. La presse s'en emparerait, et ce qui est le plus gros secret d'Etat du monde deviendrait l'Apocalypse du genre humain... Ca pourrait être marrant... Mais pas si c'est MOI qui enclenche tout ça... Je limite donc les risques en me protégeant du soleil...
J'entre dans le café le plus proche, café dans lequel j'ai eu l'occasion de boire un verre en la compagnie de Lyo. Depuis je n'y suis pas retourné. Mais leur café n'est pas que succulent. Il est bien plus que ça. Et d'après ce que j'ai entendu dire, sa saveur change en fonction du jour... Non mais vous imaginez? "Le café du jour". Moi je verrais bien ça sur la carte d'un restaurant. Je m'installe à une table, et le serveur est aussitôt à mes côtés pour noter les trois cafés que je commande. Surpris, mais obliger de répondre à ma demande, il part derrière son comptoir mes les préparer.
"_ Vous les souhaitez en même temps? Ou préférez-vous les boire bien chauds? Dans ce cas, je vous les apporterais un à un. _ ... Voilà qui me semble être une bonne idée. Apportez-les suc... Non, je vais venir au comptoir... Ce sera plus simple."
Avec un petit sourire amical, il déposa une petite tasse bleue fumante sur le comptoir. J'attrape une chaise haute et m'y installe confortablement. Je suis le seul client. Coup de chance. Depuis ma nuit passée avec Ophélia, il ne m'arrive pas grand chose de mauvais. C'est plutôt bon signe. Ou alors c'est pour me dire qu'un gros malheur va me tomber dessus. On dit souvent que la chance ne frappe qu'une seule fois à la même porte. Moi je pense qu'elle peut apparaître quand elle le désire, mais qu'elle est à double tranchant. C'est la formule sacrée de l'alchimie, l'échange équivalent.
Après avoir bu mes trois cafés mélant sucre et amertume, je ressors en ayant laissé un pourboir très généreux au serveur. Je veux dépenser de l'argent cet après-midi, et j'ai déjà une idée de ce que je vais en faire. Une jolie petite boutique me tend les bras, et avec ce que j'avais repéré la dernière fois. Un peu cher, mais qu'importe. Ce n'est pas comme si je faisais des cadeaux tout les jours.
Emballé, rangé dans un sac, puis calé dans ma sacoche, je peux enfin prendre la direction de ma chambre. Je dépose mes affaires sur la pas de la porte et sors ma clé. Insertion raisonnante. Je tente désespérément de tourner la clé, mais impossible. Quelque chose fait résistance? Ce serait fin tiens... J'ai pas envie d'aller voir le directeur. Je ne peux pas le voir celui-là. Et puis il tourne trop près de Hebi. Qu'il ne me force pas à le tuer ce serait mieux ainsi.
Je tourne la clé dans l'autre sens pour vérifier si quelque chose fait bel et bien résistance, mais tout ce que je réussis à faire c'est de fermer ma porte à clé. L'aurais-je laissé ouverte? Non... Je suis certain de l'avoir fermée ce matin avant de partir en cours. Ce qui signifique que quelqu'un est entré dans cette chambre.
J'entends un bruit de verre qui se casse. Ce quelqu'un est encore dans ma chambre... Ce quelqu'un est une fille. Ses sanglots la trahissent... J'ai bien une idée sur la personne. J'ouvre la porte dans un grincement léger, attrape ma sacoche et mes pochettes, entre. Je retiens mes affaires fermement, pour ne pas les échapper dans ma surprise. Hebi est là, dans ma chambre. A pleurer tout son être. Elle n'était pas jolie, mais pas affreuse non. On ne voit simplement pas sa beauté. Faute à son chagrin. Elle est malheureuse. Serait-ce... Ma faute? Je découvre la photo de Chelsea, avec son cadre brisé autour, sur le sol. C'était la photo de notre premier voyage en amoureux. On était à Londres ce jour-là. Je voulais l'emmener à ce fameux grand parc d'attractions. On sortait du parc quand un photographe nous a trouvé et nous a proposé de faire une petite photo souvenir. Le souci, c'est qu'à cette époque on vivait en France. Mais le photographe n'y voyait aucun inconvénient. Il ne nous ferait même aucun frais supplémentaire. Pourtant, je lui ai laissé une petite somme supplémentaire pour sa gentillesse. Il ne nous avait demandé aucune position, aucun vieux cliché à l'anglaise. On devait simplement être nous même. Un petit couple amoureux. Même s'il s'agit d'un passé douloureux maintenant, et que je suis tombé amoureux d'une autre personne, cette photo m'est chère, et il est hors de question que je la perde. Heureusement pour moi, elle était intacte.
Hebi bredouille quelques mots. Mana... Mana était morte... Voilà, la chance est en effet à double tranchant. Je n'ai jamais eu le plaisir d'avoir d'aussi gros lien avec Mana qu'Hebi a pu en avoir, mais la tristesse de de sa disparition me rattrape peu à peu. Je n'ai pu discuter que très peu avec elle, mais je l'aimais bien cette panthère. Et puis... Je suis triste pour ma démone. Lentement, très lentement pour dissimuler ce chagrin qui me parcourt, je dépose mes affaires sur le lit. Je commence par ramasser la photo que je range dans le tiroir de ma table de nuit. Puis, sans jeter un regard à Hebi, je ramasse les gros morceaux de verre pour les jeter. Je nettoierrais cela plus tard. Hebi bredouille à nouveau quelque chose. Elle a besoin de moi...
Je m'assois sur le lit, et tend le bras pour lui faire comprendre de venir me rejoindre. Elle avance lentement vers moi et s'assoit à ma droite. Je l'allonge sur le lit, sur le côté gauche, et lui fait poser sa tête contre mes genoux. alors que je passe mes doigts lentement dans ses cheveux, derrière ses oreilles, dans les pointes de sa longue chevelure, je lui murmure de commencer par se calmer. Lui faisant des petits "chuts" longs, sans cesser de glisser mes doigts dans ses cheveux.
Mon bonheur s'estompe tranquillement. Ma douce nuit de la veille s'efface avec. Je suis pourtant très content qu'elle soit là, dans ma chambre, sur mes genoux... Mais pas en larmes. C'est ce qui amplifie ma tristesse.
Le cadeau attendra... Je dois d'abord panser les blessures de celle que...
J'aime.
Citation :
"Tu vas me détruire. Tu vas me détruire. Et j'aurais pu le prédire, Dès le premier jour, Dès la première nuit. Tu vas me détruire. Tu vas me détruire."
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Sujet: Re: Beautiful face. [Fushi] Ven 25 Juin 2010 - 10:22
J'ai mal. C'est peut-être stupide, mais j'ai mal. Allongée sur ses genoux, le corps agité de petits tremblements, je sanglote, pleure toutes les larmes de mon corps. Pour la première fois depuis des mois je me laisse aller, véritablement, au chagrin. Je me vide de tout mon saoul, je ne prête plus attention à rien. Cette scène me semble irréelle. M'attendant à me faire jeter dehors à grands coups de pied, le vampire à l'odeur délicieuse se penche vers moi, et me caresse tendrement les cheveux. Que dois-je ressentir, je l'ignore encore, à cet instant. Je m'abandonne à cette tendre caresse, mes larmes sèchent peu à peu. Mon corps ne s'agite plus. La caresse douce a fait son effet. Je sens ton corps frais, tes genoux, ma tête, appuyée sur tes genoux. C'est irréel. Vraiment. Ce passage de mon existence n'existe pas. Il a ramassé les éclats de verre avec lenteur, sans s'énerver, sans un mot. Puis il m'a prise dans ses bras. Vraiment. Jamais j'aurais cru... mais bon. Comme quoi. Dans la vie tout peut arriver. Lorsque mes larmes se tarissent vraiment pour de bon et que les sanglots ne déchirent plus ma voix, je me redresse. Il y a un calme ici, apparent, un silence religieux, toujours présent. Je m'approche de toi, lentement, pose ma main sur ton épaule. Changement de position. Tu restes assis, et moi, je pose ma tête contre toi. Comme mes rêves l'avaient imaginé. En mieux, peut-être. Oui, en beaucoup mieux. Ici, les détails sont bien précis, mes yeux peuvent parcourir la moindre facette de ton être avec le détail que je désire. Malgré le chagrin, je suis heureuse de pouvoir te regarder comme je le désire.
Je suis pâmée. Pas de mots. Nous sommes heureuses.
Je pose mon nez contre son cou, tout doucement. Il sent toujours aussi bon, ce cou. Il n'y aurait pas de mots pour décrire la volupté qui sommeille en moi. En vérité, je suis sereine ; mon chagrin, je décide de le mettre de côté, un instant. Pour entendre sa respiration à mon oreille, percevoir tous ses mouvements. Sa main caresse mon bras, machinalement, ou pas, je n'en sais rien. Je ne pense plus à rien. Je me sens bien. Vraiment. Je n'avais pas été aussi comblée depuis longtemps. Sa main sur mon bras seule, suffit à me provoquer des frissons affolants. Alors je ferme les yeux, et me laisse bercer, un moment. Aucun de nous deux ne parle, il n'y a rien a dire. Aura s'est tue. Elle-même se plonge dans une douce torpeur. Je crois qu'en vérité, pour le moment il n'y a rien à dire. Je serre ma main dans la sienne. Sa réponse est là. Au creux de ses bras. Je suis acceptée, mon bonheur est total. Il m'aime. Ce sont des choses qui arrivent. Et d'ailleurs, cela ne m'était jamais arrivé. Pourquoi, je l'ignore peut-être qu'à ce moment-là je ne le méritais pas. Peut-être.
Et puis, ma bouche s'ouvre, soudainement. Je me mets à parler, et parler encore, un monologue de sourd. Il me berce lentement, pendant que je lui fais un film raconté de ma vie avec ma Blanche. Comment je l'ai trouvée, elle et sa mère, cachées dans un buisson en pleine forêt. Comment j'ai tué la panthère adulte sans même me dire que j'étais en train de faire une grossière erreur. Comment mon coeur s'est mis à battre violemment en entendant la petite créature pleurer entre mes bras, et comment j'ai tout fait pour que ma mère accepte ce cadeau qui m'avait été offert. Dès lors nous ne nous étions plus séparées. Un amour terriblement ardu nous unissait, elle et moi, une étreinte invisible, un lien puissant et inébranlable. Je l'ai aimée de toute mon âme et l'aime encore aujourd'hui. Aura même avait appris à l'aimer. J'expliquais tout cela à mon professeur, les larmes ne coulant plus, une nostalgie latente dans ma voix. Mes paroles se déversaient en un flux continu, et il m'écoutait, patient, silencieux. Je savais qu'il comprenait ma douleur. Mais comment lui expliquer en vérité ce que je ressentais ? La perte de Mana m'avait blessée au plus profond de mon être. Et il devait le lire, dans mes yeux. Je n'étais pas douée pour cacher mes émotion. Je n'y pouvais rien. J'avais bien trop mal pour m'attacher à quoi que ce soit, une once de dissimulation. En plus, ça n'était vraiment, mais vraiment pas mon genre.
Je termine mon petit discours, en plongeant mes yeux noirs dans les siens, belles émeraudes brillantes. Si tu pouvais te voir Fushi, si seulement tu pouvais te voir... tout en lui me donne envie de sourire. Son visage, son corps, ses mains qui passent doucement sur mon bras. Sa respiration me laisse vibrante. Dans un élan de tendresse je plaque mon corps fin contre le sien, cherchant une étreinte pour me consoler, encore, une dernière fois. Ma bouche se referme, et ses lèvres déposent un baiser très chaste sur mon front. Mon corps se met en mouvement, d'une main, j'attrape sa joue et mon visage, les yeux trempés de larmes séchant, se retrouve à quelques centimètres à peine du sien.
"Merci Fushi..."
Puis mes lèvres se posent sur les siennes. Un baiser très court. Je ne sais pas ce qu'il attend de moi. Plus de retenue, ou moins ? Je préfère le laisser aller vers moi. Mes sentiments sont clairs, les siens restent légèrement flous. Alors mon étreinte la sera aussi. Sitôt que je dépose mon baiser, je retire mon visage.. et m'écarte un peu de lui. Je ne sais pas quoi faire, je suis perdue. Une question me brûle les lèvres. Plusieurs, en fait. Son regard est de plomb face au mien. Je me sens rougir. Il attend ma question, patiemment. Alors, j'ouvre encore une fois la bouche...
"Pourquoi tu as mis autant de temps ? Pourquoi tu m'as ignoré ?"
En vérité, voilà une question que je me pose depuis... et bien, exactement le lendemain de ce premier baiser, échangé en plein gymnase. Dès lors, il ne me regarda plus. Pas un regard, oui. Lorsque mes yeux se posaient dans les siens je n'y voyais que de l'indifférence mêlée à une gêne, ou quelconque émotion s'en rapprochant. Mais pas la moindre note de cet amour qu'il m'avait résolument avoué la veille. Rien de tout cela. J'avais longuement essayé de ne plus le regarder, en cours, mais j'avais un mal fou à me concentrer en sa présence. S'il m'adressait la parole, c'était uniquement pour me réprimander ; parce que j'avais fait une faute par ci par là. Je suis nulle en cours, et je le reste, en fait. Une vraie plaie sur un tableau ravissant. Alors j'ai trouvé la solution pour ne plus avoir mal. Je passais le plus clair de mon temps en compagnie de Mana, ou Sidney. J'évitais Izumi, le plus possible. En fait, elle ressemblait bien trop à son père. Izumi sentait comme son père. Malgré le fait qu'elle fut sa fille adoptive, je le voyais à travers elle. Et mon coeur se soulevait de chagrin dès que je croisais son regard. J'espérais ne pas l'avoir froissée en faisant cela, mais je n'avais pas vraiment le choix. J'ai séché tous les cours de français, comprenant qu'ils étaient le virus principal de ma douleur. Mana me réprimandait souvent à ce sujet, mais je n'en avais cure. Je ne voulais plus souffrir. De toute manière j'étais immortelle, non ? Qu'est-ce que je risquais ? Rien du tout. Je pouvais redoubler autant d'années que je voulais, même rester ici toute l'éternité, si ça me chantait. Mais la simple vue de son visage dans le couloir suffisait à me donner l'envie de fuir à toutes jambes.
Et puis... je le sentais, qu'il allait mal. Son visage, déjà pâle comme la mort, était devenu terne. Il devait peu se nourrir, ses joues étaient creuses, son visage de plus en plus émacié. Jamais je n'ai vu les coins de sa bouche s'étirer pour former un sourire. Il avançait dans ces couloirs à la manière d'un robot, tristement. Pourquoi ? Je l'ignorais. Une vague de chagrin le traversait, et je n'osais pas aller le voir pour lui demander ce qui n'allait pas. J'ai respecté son choix. Et j'imagine que j'ai eu raison. A présent blottie contre son corps, j'attends une réponse... pourquoi tant de journées de souffrance, avant une décision présentement positive ?
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Changement de position. Elle dépose sa tête contre mon torse, se cale le plus confortablement possible sur mon torse de pierre, et je lui caresse lentement le bras. Elle sembre être en extase, notamment en posant son nez contre mon cou. Il y a des moments je me demande lequel d'entre nous est vraiment le vampire. Des frissons s'enclenchent en son corps, je le sais par sa chair de poule bien marqué et de légères convulsions, non pas néfastes, mais des petites convulsions que l'on a lorsque l'on ressent du plaisir. Intense? Je n'en sais rien, et je m'en moque à vrai dire. Pour ma part, je suis heureux, mais je m'ennuie également. Je n'ai pour habitude de rester aussi longtemps ainsi. Mais qu'importe. Elle incarne mon bonheur, et elle est couchée contre moi. Qui a dit que bonheur et ennui étaient incompatibles?
Enfin elle se décide à parler. Le silence aurait bien pû poursuivre ainsi un bon moment que cela ne m'aurait pas dérangé, mais... Je ne souhaite pas non plus que cela s'éternise. Elle me raconte tout son passé avec Mana. Sa rencontre, ses aventures, leur amour, mais aucunement de sa mort. Non. Sa mort j'en ignore tout, si ce n'est qu'on l'a enterrée il y a peu. Je n'ai pas voulu y assister. Oh bien sûr, j'aurais dû y aller, j'ai dû faire tâche à jouer aux absents un tel jour. J'espère que ma démone ne l'as pas mal pris. Mais... Les enterrements, très peu pour moi. Le seul auquel j'ai assisté, et le seul auquel j'aurais assisté dans mon existence et dans mon éternité reste celui de mon ancienne femme. Chelsea. Cinq années après sa disparition, la justice avait conclu le dossier de la façon suivante : "Enlèvement de Chelsea Fey et meurtre."
Alors évidemment, la police a diffusé la nouvelle par le biais de la presse. Malgré le fait que je me suis toujours refusé de croire en sa mort, j'ai tout de même accepté l'offre de l'évêque du coin. Me "simuler" un enterrement. Bien entendu le cerceuil serait vide de toute matière organique ou physique, mais son âme serait présente entre ces quatre planches d'or massif (oui, il faut dire que j'avais mis un prix fort sur sa tombe et son cerceuil) et qu'elle entendrait la cérémonie morbide que je lui offrirais. Je ne suis pas croyant pur et dur, mais ça j'aurais pu y croire... Si dans ma tête j'en avais fais son deuil. Le jour de l'enterrement, le cerceuil était aussi vidé de son âme, car pour moi elle était encore en vie. Pourtant... Cela ne m'as pas empéché de passer une sale journée et de pleurer plus que la capacité de liquide de mon corps... Depuis ce sombre jour, je me suis juré de ne plus aimer. Qui que soit. Ni m'aime d'accorder la moindre affection. Cela fait bien trop mal de voir quelqu'un que l'on aime partir.
Plus tard, il y eut Izumi. Après que ma démone m'eut remercier de l'avoir écouté, je raconte à mon tour mon histoire. Je lui dis pourquoi je n'attache plus aucune affection à qui que ce soit. Malgré le fait que je cite Chelsea, elle ne s'énerve pas comme je l'aurais imaginé. Juste une légère crispation de ses doigts, mais rien de plus. Elle m'écoute sans rien dire. Plusieurs années après ce jour néfaste, je décide d'accomplir la volonté de ma défunte femme. Adopter un enfant. Elle en désirait un plus que tout au monde. Mais désormais elle se trouve dans l'incapacité d'en faire un. J'ai donc adopté Izumi. Nous avons grandi ensemble, enfin surtout elle, nous avons partagé de nombreux souvenirs. A travers je sentais Chelsea revivre. J'ignore encore s'il s'agissait d'un don de Izumi à ce moment-là, mais cela me faisait plaisir d'avoir à nouveau sa "présence" auprès de moi, et de ma.... notre fille. Puis, ne voulant perdre Izumi, pour qui j'avais accordé énormément d'amour, je l'ai mordu. Transformé en vampire. Je pouvais désormais avoir une personne que j'aimais jusqu'à la fin de notre éternité. Mais je suis parti. Peu après je me suis rendu au Canada, et enfin je suis venu en ce pensionnat.
J'ai donné des cours de français, cela doit bien faire la troisième depuis ma venue au monde. Et le premier jour, tu es débarquée dans cette salle de français. Je t'ai donnée cette dissertation. Que tu ne m'as jamais rendu par ailleurs. Mais... Dès ce moment où je t'ai imposé ta punition... Je ne t'ai plus lachée du regard. Au départ tu m'intriguais seulement. Puis tu m'as intéressé. Et enfin je suis tombé... Sous ton charme... Oui Hebi... Je t'aime. Je veux que tu sois ma démone. Et je serais ton vampire. Je veux pas de toi et moi. Je veux de nous. Je ne veux pas qu'on parle de toi ou de moi. Mais qu'ils disent "nous". Tout a changé en moi depuis ton arrivée.
J'ignore si elle désirait profiter ou si elle voulait me faire taire, mais elle m'offrit un bref baiser. Une étreinte se fit entre nous, et là... La question qu'il ne fallait pas. Pourquoi ce temps... Pourquoi cette ignorance... Il est vrai qu'avec tout ça mon moral ne s'est pas amélioré. Ce devait être le cadeau bonus à ma fuite... Je... Je n'étais pas sûr de moi que je te réponds. J'hésitais beaucoup encore à ce moment-là. Il me fallait mûrir ma réflexion. Ce cadre photo que tu as brisé... Il fait partie intégrante de mon existence, et il va falloir l'accepter. Je ne l'avais pas ressorti depuis l'enterrement. Et lorsque je me suis enfuis du gymnase, alors je l'ai reposé sur ma table de nuit. Au fil du temps mes pensées se plongèrent dans un état très sombre. Encore actuel. Mon corps suit le même chemin. Si j'ai ressorti ce cadre, c'est pour me remémorer ce que j'ai perdu. La souffrance que j'ai vécu. Et malgré ta puissance, tu n'es pas à l'abri d'un danger... Même immortel, on n'est pas invulnérable. En fin de compte... Même immortel... La mort nous guette toujours. Mais je ne l'ai compris que trop tard. Et je craignais... De te perdre. De perdre à nouveau celle que j'aime plus que quiconque. Mais maintenant... Je me suis préparé Hebi. Si je te perds... Alors je me plongerai dans le néant à mon tour. Non. Ne dis rien. Ne me fais pas revenir sur mes hésitations et donc sur mon voeu, et l'amour que je tiens à t'offrir. D'ailleurs... En parlant de cadeau...
Je plonge mon bras sous l'oreiller pour attraper le paquet bleu entouré d'un ruban vert.
Citation :
Sweet dreams are made of this Who am I to disagree? Travel the world and the seven seas Everybody's looking for something Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abused
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Je n'ai plus besoin de rien d'autre que lui en cet instant. Mon corps pressé contre le sien vibre de tout mon être. Aura, adoucie, goûte également au plaisir de sentir ce doux contact de vampire contre notre être tout entier. J'entends sa voix, adoucie, sans qu'il cesse pour l'heure de caresser mes cheveux. La douceur dont il fait preuve me laisse, au fond de moi, pantoise. Je n'avais jamais vu ni ressenti autant de gestes de tendresse chez un homme, en particulier chez un homme comme lui. Son contact lui même me grise, et de légers frissons parcourent ma peau, tandis que je me pelotonne un peu contre lui. Je finis par comprendre la raison de la présence de ce cadre. Fushi avait peur de moi autant qu'il avait peur des sentiments amoureux en lui-même. Je ne voulus pas le blesser, ainsi lorsqu'il prononça le prénom de l'Innomable, mon corps n'eut qu'un léger frisson que je ne pus pas retenir, par malheur. Je haïssais cette jeune femme, malgré moi. Possessive et meurtrière, c'était ainsi que l'on pouvait me décrire ; meurtrière, il le savait déjà. Possessive, j'aimerais autant qu'il n'en sache rien. Alors je gardais fermement le visage de marbre, tandis qu'il m'expliquait la raison de son éloignement, justifiant dans le même temps ma souffrance constante. Le plus drôle, lorsque j'entendis son histoire, fut de penser que malgré la volonté de fer de Fushi de rendre heureuses les deux femmes de sa vie, à savoir Izumi et Chelsea, il avait inconsciemment provoqué une mort violente et pleine de souffrances à l'une, et transformé l'autre en une suceuse de sang d'apparence joyeuse mais de sang capricieux. Izumi était pour moi une amie. Qu'allais-je faire une fois qu'elle saurait ? Comment lui expliquer ? Elle l'avait bien pris, c'était certain. Mais si elle finissait par deviner qu'elle et son propre père entreteniions une relation purement et simplement scandaleuse ? Je n'osais même pas l'imaginer. Et de toute façon, pour l'heure la question n'était pas là.
La mort est la plus douce des folies.
Soudain, je le vois plonger en direction du sol. Se penchant en avant, il ramasse ce qui s'apparente à un paquet cadeau. D'un geste doux, il me le tend, sans dire le moindre mot. Fushi n'a jamais été du genre bavard. D'ailleurs, le fait de se confier à moi m'avait énormément surpris. Aussi, d'une main tremblante, j'attrapais le paquet et le déchirait, de manière peu orthodoxe. De toute mon existence, jamais on ne m'avait fait le moindre cadeau. Enrubanné, celui-ci était magnifique, et cela me faisait presque mal de destroy ainsi un si beau paquet. Mais j'étais vibrante de curiosité, me demandant ce que contenait un aussi joli paquet. Tiens, un écrin ? Une de ces boîtes qu'on ne voyait que dans les bijouteries... rien que la vue de cet objet me surpris au plus haut point, et je compris qu'il ne m'offrait rien à la légère. Tremblante, je soulevais le couvercle de tissus... Pour en découvrir la plus magnifique des parures. Tout d'abord, une bague. Une magnifique bague en or blanc, sertie d'un coeur contenant un minuscule saphir à l'intérieur. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Deux boucles d'oreilles, en coeur également, dont le centre brillait d'un bleu sombre miroitant. Le pendentif, quand à lui, composé de trois merveilleux saphirs. Comment a-t-il deviné que cette pierre était pour moi, de loin la plus belle ? Le pendentif était lui aussi composé de minuscules coeurs, dessinés dans l'or avec un goût inévitable. Mon visage se remplit de larmes, en attrapant les objets qui allaient sans doute devenir pour moi mes biens les plus précieux, aussi bien de manière materielle que sentimentale. D'un murmure, je lui avouais que je n'avais jamais reçu le moindre cadeau ; j'en tremblais d'une émotion que je ne contrôlais pas. D'un signe de la main il m'intima de les essayer ; je m'exécutais, en prenant un soin qui sembla l'amuser puisqu'un léger sourire se dessina au coin de ses lèvres. Mais une fois la parure enfilée, il me désigna la salle de bains dans laquelle je me rendis, pour me regarder un instant. Il était clair que ces bijoux m'allaient à merveille. Mes yeux se remplirent de larmes silencieuses. Et pour une fois ce n'était pas du chagrin mais de la joie, pure et simple. Le bleu du saphir me rappelait Mana, et cette pensée m'arracha un sourire tendre. Entrant à nouveau dans la chambre, je m'assis doucement près de lui, et lui murmurais un merci entrecouppé de larmes de joie. Je veux, Fushi, que tu voies à quel point je suis heureuse en cet instant. Alors, je me pelotonne un peu plus contre toi, l'écrin serré entre mes mains. Sans que je m'en rende compte, ma main passe lentement dans ton cou. Comme une tendre caresse.
Qu'attends-tu ?
Je lâche la boîte, en la posant calmement sur les draps noirs. Déjà, je passe mes mains sur les joues de mon professeur, en fermant lentement les yeux. Mes lèvres se posent sur les siennes, d'abord légèrement. Mais je sens que mon corps désire bien plus que cette simple et tendre étreinte. Ne suis-je pas une démone après tout ? Lentement, je me laisse dominer par mes instincts. Mon baiser s'enflamme, long et éperdu, mes mains, sur son visage, le caresse doucement, comme une autorisation à l'amour. Une petite flamme que je ne contrôle pas apparaît au bout de mes doigts, et je sens mon corps s'emplir d'une chaleur bien plus agréable que celle du feu des Enfers. Lèvres contre lèvres, laisser l'être faire le reste. Te renverser, la tête en arrière, le dos collé aux draps, les flammes apparaissant de plus en plus le long de mes mains. Mon bras. Mon dos. Mon corps tout entier s'enflammant à ton contact, Fushi, comme si en moi tu avais allumé une flamme incandescente me déchirant d'aise de part en part. Je me sens revivre, comme bercée dans des illusions chaudes. Allongés à même les draps, les lèvres, incapables de se quitter. Je sens cependant une résistance dans ses mains, alors que de l'une il essaye de me repousser légèrement... mais je ne me laisse pas faire. Relâchant pour un instant l'étreinte de ses lèvres, je lui murmure avec douceur de me laisser faire. Tu ne veux donc pas m'aimer, Fushi ? C'est cela que tu essayes de me faire comprendre à travers ton geste ? J'imagine que non. Alors je t'en prie. Laisse-moi t'aimer, d'accord ?
"Je t'aime Fushi..."
Il suffit d'un murmure. D'une caresse. Pour que tu comprennes. Tu es celui que j'ai choisi. Et tu le resteras jusqu'à la mort d'un de nous deux...
[désolée pour ce post de merde ]
Nombre de messages : 109 Age : 29 Localisation : Ici, là-bas, peu importe. Loisirs : Observer. Humeur : Neutre. Date d'inscription : 07/11/2009 Lucas Highway
Telles étaient les paroles prononcées par ma démone adorée. Ma démone... Maintenant que je réalise un peu plus la situation... Un hybride démon-vampire... Ca donne quoi ça dans la génétique?
*Je m'écarte un peu du sujet là... Si elle savait ce à quoi je pensais... Ca ferait vraiment pervers...*
Chassant ses idées de ma tête, je me concentre sur le vrai sujet. La bague lui plaisait, bien qu'elle délaisse la boite sur le lit pour venir me remercier... A sa façon je dirais. Elle m'allonge sur le dos, dépose lentement ma tête contre le doux matelas qui me sert de lit, sans cesser de m'embrasser.
J'ouvre les yeux un instant, alors que nos lèvres refusent de se lâcher. Qu'étais-je en train de faire?! Certes... Chelsea n'est plus de ce monde. Et je sais qu'elle m'autoriserait à continuer de vivre. Mais en même temps... Son corps... Je ne l'ai jamais retrouvé...
*Flash-back -113ans* Chelsea, froide, inerte, reposait en paix entre mes bras, alors que je tentais d'échapper au démon que le destin m'avait envoyé. Ce fameux Lucian. Mais il ne devrait plus me poser de souci maintenant qu'il est aveugle... Je suis sûr qu'il est aveugle. Il attaquait n'importe où, sans viser. Si j'ai raison, alors je vais être tranquille... En même temps... Il parlait d'une organisation. Je ne pense pas qu'ils ne soient que trois...
Ma course folle m'amena jusqu'à un cimetière... Celui où l'on avait fait un enterrement pour Chelsea... Ma femme qui ne pouvait être dans le cerceuil lors de cet évènement sombre et funeste... Mais je ne peux réitérer ma demande... Aux yeux de l'état, elle est morte et enterrée... Cela serait bien trop louche de réclamer un nouvel enterrement...
Je me rends jusqu'à sa tombe.
"Chelsea Metsugo, née Sand. 1868 - 1897"
Ces lettres dorées étaient creusées dans le marbre qui suplombait la tombe. Sur cette tombe justement, mes yeux s'arrétêrent sur une plaque que j'avais déposé.
"A mon épouse. Je ne cesserais de t'oublier. Fushi."
Quand je pense... Que durant l'intégralité de notre vie commune, de notre mariage... Elle m'appelait Fushi... Même pas foutu de lui révéler ma véritable identité. Liam Wisdom...
Je sors le cerceuil de sa maison, et dépose le cadavre rigide, et pourtant, toujours d'une incroyable douceur, au sein de ces quatre planche d'ébène doré. Refermant son couvercle après avoir embrassé une dernière ses lèvres, je remets en place ce que j'avais dérangé...
Une prière... Un départ... Une erreur.
Fin Flash-back*
J'aurais dû brûler son corps ce soir-là... Cela m'aurait évité beaucoup de soucis... Il fallait que ce Lucian s'en mêle... Enfin... Rien ne me prouve que ce soit lui. Mais en tout cas, qui d'autre que l'Organisation aurait pû faire un tel coup?
*Flash-back -113 ans, + 5 jours*
Coupure de presse :
"Un cimetière VOLE! Ce matin, alors qu'un vieil homme se rendait sur la tombe de son épouse, il découvrit une pierre tombale ouverte. Après avoir été prévenus, les policiers sont rapidement intervenus sur les lieux. Il s'agit de la tombe de la défunte Chelsea Metsugo."
*Fin Flash-back*
J'aurais dû...
*Qu'est-ce qu'il m'arrive à penser au passé comme ça...*
Alors que je me replongeais dans mes douloureux souvenirs, j'avais inconsciemment repoussé Hebi de la main. Elle me regardait étrangement. Un regard... Long, emplis de sincérité. De questions. De doutes. Mais d'amour.
Je ne peux lui cacher plus longtemps...
"_ Pardonne-moi Hebi... Je ne vais pas très bien tout de suite..."
Je me lève en direction de ma fenêtre. Elle s'asseoit sur le bord du lit et m'observe. Je m'installe contre le rebord de mon bureau, et la dévore du regard à mon tour. Elle prit l'initiative de la parole. Elle avait compris.
"_ Oublie ça... Aime-moi. Laisse-moi t'aimer."
Elle tend sa main en ma direction. Je soupire, comme fatigué de ces évènements. Fatigué de vivre. Je tire le rideau, nous plongeant dans une petite obscurité. J'attrape sa main, et m'allonge par-dessus elle. Les baisers se font de plus en plus long. Les caresses parcourent le corps sur une plus grande surface au fur et à mesure que nos baisers s'allongent.
Sans comprendre, je perds ma chemise. Mais que faire? C'était plutôt une bonne idée au final, car j'avais chaud.
*Je perds la raison... Mais... Je suis avec Hebi... Je l'aime... Alors j'emmerde la raison!*
La chaleur s'intensifie. Même chez elle. Je le sens. Son corps s'ébouillante. Alors que peu à peu, nos vêtements disparaissent dans l'obscurité de la pièce, je cesse de l'embrasser et de lui souffler des mots d'amour. Je la regarde. Et avec un sourire, le sourire d'une personne qui aime, je lui pose la question. Je dis bien LA question.
"_ Es-tu prête... A unir notre amour?"
Citation :
Why Doe's My heart cry? Feelings I can't fight Your free to leave me Just don't deceive me And please believe me When I say, I love you
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Sujet: Re: Beautiful face. [Fushi] Ven 5 Nov 2010 - 1:31
Une ultime poussée vers la liberté. Une ultime poussée pour arriver à mes fin. Une ultime poussée, un ultime sursaut. Une dernière fois, changer le monde. Toi et moi, rien que toi et moi. Une fois, pour une seule fois, n'oublie pas que je suis là, à tes côtés. Amour. Eros. Son visage près du mien, son souffle qui me frôle, enchanteur et inespéré. Ombre et lumière. Une dernière lueur, qui nous est offerte. C'est notre petite mort, notre dernier instant de beauté et de calme, d'affection et de résolution. Une pensée qui ne nous quitte pas, jour après jour. Non dissimulé, le bonheur nous attaque, ronge notre corps, et la distance dévore, en flammes denses, le monde qui nous entoure. Notre monde. Tomber de son nuage. C'est un rêve qui devient réalité. Un rêve. Idylle. Une dernière fois. Juste une dernière fois.
Contact.
Une douceur dans les mots, dans le besoin de te sentir contre moi. Il ne suffit pas de grand chose pour éprouver cela. Vraiment, pas grand chose. Entre tes bras, la fraicheur de ton corps. Sensation douce amère. Une dernière danse avant la chute. Recherche précipitée. Décadente. Ton visage si près du mien, ton souffle délicat, tes yeux emplie de cet attachement que nous ressentons mutuellement. Quand tu veux. Quand tu le désires. Je vendrais mon âme, et rien que mon âme. Couleurs. Les mains. La peau. Contact. Elles sont douces, tes mains, quoi que tu en dise. Elle sont tendres, tes mains, quoi que tu en penses. Elles sont légères, tes mains, lorsqu'elles dansent sur mon corps en un dernier ballet, un salut honorifique. Une place de paradis, perdu, retrouvé, peu importe. Notre monde qui compte. Les draps sombres, couleurs froides, tissus bouillonnant. Un baiser et tout change. Je veux, oui, je veux. J'ai peur, mais je veux. Mon corps tremblant. Comme une feuille frissonnante un jour de grand vent. Mais je reste accrochée, je ne tomberai pas. Mes mains sur ton dos musculeux. Un contact, un dernier. Un soupir poussé, tes lèves courant sur mon cou, légèreté, pression. Souffle. Un baiser sur mes lèvres, doux et léger. Contact. Lingual. Je te veux, je t'ai toujours voulu. Je ne me le pas avoué. Mais je t'ai toujours voulu. Pour toujours et à jamais. Raconte moi ce rêve. Raconte moi que tu es capable de me faire endurer le bonheur. Encerclée dans ton odeur, bercée par tes caresses, la transe commence. Douce, d'abord, puis de plus en plus forte, puissante, deux caractères cherchant à s'imposer. Toi et moi. Près d'ici. Nos deux coeurs à l'unisson. Plus rien ne bouge. Vivre sans le bellâtre. Une question de survie. Ne plus me laisser avoir, plus jamais. Mais avec toi je suis sûre. Pour toujours et à jamais. Cette tendresse que je ressens, dans mon corps et dans mon coeur. Dépendance. Tu es ma drogue, ma piqure de cocaïne. Tu es mon alcool, ma dose de punch lors des soirées calmes. Tu es ma cigarette. Tu nais dans une flamme. Un instant de pure célébration. Ne m'oublie jamais, ne m'abandonne jamais. Sans toi, je n'ai plus goût à rien. Sans toi le monde n'a plus d'existence. Tu m'as redonné goût aux choses, tu as effacé les troubles de mon esprit, pour toujours et à jamais. Je n'ai plus d'avenir. Relation interne, interdite. Vol. Tu m'as volée, tu m'as gagnée. Tu ne me perdra jamais. Dans l'instant, descendre de son nuage n'est plus une priorité. Rayonner de félicité en est une. Chanter pour toi et ne plus jamais abandonner ton coeur, ton corps. Des larmes de joie brillant dans mes yeux, un ruisseau ardent de bonheur et de félicité. Se sentir pleine de vie, invulnérable. Avec toi, mon amour. Pour toujours, mon amour.
Te quiero, cariño. Para toda mi vida, todos mis dias. No puedo ver mi vida sin tu corazon detràs de mi. No puedo imaginar une existencia sin escuchar tu corazon. Soy tu princesa, tu eres mi principe. Para toda mi vida, para mis largos dias, mis largas noches. En los momentos duros, sé que puedo obtener tu ayudo, tu ternura, tu dulzura. Tu eres el segundo, pero el mejor. Tus manos sobre mi cuerpo. Mi cuerpo que se endereza, tus manos que bailan sobre mi piel. Mi amor, todo en tu espiritu es mi razon de vivir. Mi vida contigo. Para la eternidad.
Pour l'éternité. Tout oublier, tandis que tes baisers se font plus long, tes mains plus douces, plus calines, plus délicates encore, un papier fin, une rose. Une rose sur le cou, torse, ventre, jambes. Tu ne t'arrêteras jamais, jusqu'à ce que mes soupirs se fassent cris de bonheur. Tu t'en délectes, tu en profites, tu es là, près de moi, avec encore quelques petites choses en trop, que je m'empresse de retirer. Aime moi. Aime moi, pour l'éternité. Aime moi, autant que tu n'as jamais aimé, aime moi. Un paradis vivant. Aime moi à en crever, avec autant de puissance que tu le pourras. Aime moi avec force, mais sans violence. Aime moi sans en abuser, fais preuve d'attention et d'affection, sans jamais déraper. Pensées confuses. Je me perds dans la brume. La brume du plaisir. Un acte, aussi profond et aussi fort que tout ce que je n'ai jamais eu. Tu es là, près de moi, et tandis que tes mains me touchent, que nos corps se transforment en animal étrangement uni, nous voyons. La vue, les choses, l'affection, le bonheur, la durée. Manque de sommeil, mes pensées sont trop obnubilées par ta vue, ton visage et ta voix. Tu ne pourras jamais rien me cacher, je verrais tout en toi comme un livre ouvert. Je lirais dans tes sentiments, et j'y verrais la sincérité ou le mensonge. Je comprendrais aussitôt, mon amour, je comprendrais, pour toujours et à jamais. Ta bouche, balladeuse. Lèvres, épaules, cou, poitrine, nombril. Tu es mon roi, mon prince. Tu es celui que j'ai toujours attendu, que j'ai toujours espéré sans perdre espoir. Finalement, nous avons eu de la chance. Oui, beaucoup de chance. Dans le moment puissant, je crie, hurle mon amour pour toi dans des soupirs de bien être. Délirants. Magiques. Féériques. Fantastiques. Modérés par le besoin d'y aller doucement, progressivement. Tu es beau, si beau, incroyablement beau. Tu es si beau, ton corps d'une blancheur de nacre, collé contre moi, second amour, cette fois je ne t'abandonnerai pas, jamais. Je ne te laisserai pas faire ce qu'il m'a fait, tu n'en auras pas le temps. Je changerai pour, toi, me ferais douce et câline comme un chaton. Mais pas servile. J'ai gagné cette manche, je n'en perdrai pas d'autres, jamais. Jamais. A présent il n'y a que toi et moi.
De mãos dadas. Lábios contra lábios. Lágrimas de pérola de alegria em seus olhos. Eu tenho uma esperança, você. O som de sua voz, a doçura de suas palavras. Você perde em minha vida, meu amor. Eu o quero perto de mim.
Ton de voix suave, le paradis. Un dernier instant. Après la rapidité, luxure, besoin. Ton corps si près du mien, ces cris de plus en plus forts, de plus en plus puissants. Ma place de paradis, mon bonheur, ma vie, mon besoin. Tu es là, et je ne te laisserai pas fuir. Cambrer son corps dans une position d'ouverture, et pousser cet ultime cri, cette petite mort. A l'unisson. Toi et moi avons travaillé ensemble, toi et moi sommes restés unis. Nous avons franchi les étapes, lentement, à présent une nouvelle vie s'offre à nous. Galaxie. Bonheur, dédain. Un instant, encore, mais non. C'est terminé. Ce fut trop court. Mais demain, je reviendrais, et tout ira mieux. Je reviendrais, et on recommencera. Toutes les nuits, les matins, les instants de libres. Offre moi encore cet élixir, Fushi, donnes moi encore ce bonheur. Offres moi une dernière fois ton amour, avant que demain matin, je ne rejoigne mes quartiers, comme si rien ne s'était passé. Je me suis offerte, comme jamais je n'ai offert quoi que ce soit. Tu m'as bélinée comme une princesse, mon amour, plus encore. Plus encore que tout. Tes yeux brillants de cette lueur si nouvelle, ton corps trempé de sueur. Tu laisses ton corps chuter contre le mien, et je te serre, mon amour, je te serre avec toute la force de mes bras dans cet instant féérique. Montre moi. Contact. Un dernier, contact. Et quelques mots échangés, comme témoins de cet instant magnifique.