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| Blue eyes in the sky. [Libre.] | |
| Auteur | Message |
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Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Blue eyes in the sky. [Libre.] Jeu 24 Juin 2010 - 15:29 | |
| Maman, ce soir, j'ai pris ma décision. Le coeur plein de peines, je me penche en avant et essuie mes larmes du revers de la main. C'est pas moi ça. Il faut que je me calme. D'un air asphyxié, torturé. Sortant d'une nuit de torpeur. Le corps frais de l'homme contre ma poitrine, je n'arrive pas à me séparer de mon chagrin. Malgré une soirée, nuit, merveilleuses. Tout dans un charme inhabituel. J'ai goûté à la volupté, touché le plaisir, défini le désir. Agrandi l'espoir, et aimé l'amour. Les murs clairs se reflètent dans les draps noirs. Il est neuf heures du matin. Dimanche. Il dort encore. Et moi, là, je suis seule. Seule avec mes pensées noirâtres, je ne veux pas le réveiller. Ce matin est trop doux, pour lui comme pour moi. Mais il faut bien un moment pour toute chose. Et ce petit corps n'a toujours pas de sépulture. Ce matin j'écarte avec lenteur tes bras de ma poitrine. La chaleur que j'ai ressenti s'effiloche aussitôt. Comme un bas mal cousu. Non, je ne veux pas le faire, mais il le faut. Dans un sens, je n'ai pas le choix. Il faut que je lui offre ce cadeau. Elle le mérite. Tout le monde le mérite. Elle n'est pas morte en vain. Et j'espère la voir, l'autre, celle qui est responsable de sa mort. La blonde magicienne, celle qui ne put rien pour ma Blanche mais qui profita de sa protection, pour une raison que j'ignore encore. Maman, ce matin j'ôte délicatement les draps de mon corps de poupée, blanc et comblé. Dans mon ventre, une chaleur encore à peine diffuse. Quelles drôles de sensations. Je suis à la fois heureuse et pleine de chagrin. Mais le moment est venu. Je me répète, pour mieux me convaincre, en vérité mon esprit n'est rien d'autre qu'une buée dense. Je n'arrive pas à en sortir, même en luttant de toutes mes forces. J'ai peur de ce que je vais faire. Lui faire une sépulture, c'est l'oublier. Blanche, je ne pourrais jamais t'oublier.
Ce matin, tu es mystérieuse et chagrinée. Tu es un cadavre sans poignard.
Les vêtements, enfilés à la va-vite. Je regarde une dernière fois ton corps étendu, tes traits enfin apaisés. Tu es magnifique. Même si je brave l'interdit en restant une minute de plus dans ta chambre. Les éclats de verres encore présents sur ta commode, je n'en ai cure. Ton visage endormi, presque enfantin, m'arrache un sourire tendre, baigné de larmes silencieuses. Avance de ton côté, et embrasse ta joue légèrement piquante. Le parfum de ton corps, encore dans mes narines. L'îvresse de la veille, dans tous les pores brûlants de ma peau. Je suis en paix avec toi, même s'il me reste encore une tâche à accomplir. Une dernière, avant la fin. Une dernière avant que tout me joue des tours. Je dois faire attention. Et me protéger de la lumière. Mana. J'arrive.
Princesse à l'allure oblongue. Tu es un trésor de chagrin et de sincérité. Plongée dans les décombres de ton propre désespoir tu ne perds pas de vue la tâche qui t'es obligée d'accomplir. Je suis fière de toi, dans ce sens. Tu as une grandeur d'esprit que je ne possèderai jamais. Une fierté pour ta race.
Avancer à petits pas dans les couloirs. A une heure pareille si je me fais capter. Je suis foutue. Soudain, des pas, là. Une porte qui s'ouvre. Lentement. Grince, elle aussi. Ils n'ont donc pas d'huile ? Neuf heures du matin, bien trop tôt pour rendre une visite de courtoisie à un enseignant. Ma tête est fichue. Je crois qu'il ne me reste plus qu'à fuir. Mais non ? Mais si. Ou peut-être pas. Un personnage sort de la chambre. De longs cheveux roux. Je respire un peu. Mais pas très longtemps. Ses yeux gris se posant sur mon visage d'albâtre, légèrement surpris et calculateurs à la fois. Qu'est ce que je dois faire. Grogner ? Fuir ? L'ange semble ne pas prêter attention à ma peur. Il m'observe, moi. Puis la porte. Puis moi. Puis la porte. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Voyant mon air apeuré, il a un rire légèrement moqueur. Et je me rends compte qu'en vérité je n'ai rien à craindre. Cet homme est un ange. Quelque chose à ne pas oublier quand il s'agit de Kyle Memory. Il m'observe, longuement, me détaille, et comprend. Mes cheveux défaits, mon allure sauvage, ma trouille. Il pointe alors son index sur sa bouche. Et m'adresse un clin d'oeil compréhensif. Avant de me faire signe de partir. Traverser les salles avec un silence religieux. Je ne croise personne, il est trop tôt. Le soleil est pourtant levé. Il projette ses rayons à travers les vitres du château. C'est une belle journée. Assez belle pour un enterrement ? La question restera un moment sous silence. Peut-être à jamais, en fait. Sortir dans le parc, traverser lentement la forêt. Je rejoins la caverne/terrier de ma Blanche. Elle y est encore, ce corps baignant dans le sang quelques jours auparavant. Le chagrin que j'éprouve n'a pas d'égale, mas il est temps de jeter à bas ses larmes. Et d'aller de l'avant. J'attrape dans mes bras le corps lourd de la panthère, et me rends dans le parc. Sous un arbre. Il n'y a que là qu'elle pourra être vraiment bien. Une sépulture digne d'une reine. Saint Louis sous le chêne. Alors, de ma magie creuser le trou. Lentement, la déposer, là, ce corps si fragile à présent, la tête dodelinante, les yeux fermés, presque sereins. Même morte, Mana, tu resplendis. Ton corps majestueux allongé, comme si on t'avait plongée dans le sommeil de Blanche Neige. Dors, ma belle. Gaïa prendra soin de toi. A jamais.
Recouvrir le cercueil improvisé de terre. Tu te débrouilles bien. Continues ainsi.Je me plonge dans la contemplation du sol en terre fraichement retournée. Le chagrin me gagne à nouveau. Les larmes coulent, douces et fragiles, et s'écrasent sur le col. Lentement. Toujours, lentement. Je grave sur l'écorce de l'arbre les mots qui ne s'effaceront jamais. N'oubliez jamais qui est là-dessous. La prêtresse de la sagesse. L'amour incarné. La paix personnifiée. Mana, ma Mana. Il y a quelques jours, tu es morte. Et je te regretterai tout le long de mon existence. Ma longue existence. Je t'attends, la magicienne. Je veux te voir ici. Et maintenant. En attendant, les mots. Les plus importants, et les plus beaux. Pour toi, ma princesse. Ne m'oublie jamais.
Sous vos pieds, gît Mana Panthère des neiges à la sagesse inégalable. Morte avec l'honneur qui lui est dû. A jamais dans ma mémoire.
Je t'aime. Hebi. Tomber à genoux. Et rester là, silencieuse. Il n'y a rien à dire. Juste attendre, ces funérailles solennelles. Personne ne viendra à ton enterrement, ma Blanche. Une chose que je regrette profondément. Il n'y aura pas de grand cérémonial pour toi. Pourtant, Gaïa sait que tu la mériterais entièrement. Bien plus que d'autres. La terre, le sol froid. Je veux rester immobile, et mourir ici. C'est une partie de moi qui disparaît, ensevelie sous la glaise. Un démon qui pleure. Voilà une chose qui n'arrive jamais. Même dans les comptes. Ou alors, ne devient-elle pas instantanément un ange ? Ma perle. Je n'avais que toi. A présent, je dépends de lui. Fushi, pourquoi es-tu absent ? Sans doute parce que je ne t'ai pas invité.. Moi, la créature sanglante, je verse des larmes de chagrin pour un animal. Non. Mana. Tu étais bien plus que cela
Ne jamais oublier l'importance des êtres qui nous sont chers. Tu as bien fait.
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| | | Invité | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Jeu 24 Juin 2010 - 16:00 | |
| Triste et magnifique épitaphe que celui écrit en faveur de cette noble et féline créature, gisant maintenant ici, jusqu'à'à la fin des temps, ou encore, le Jugement dernier. Peu importe direz vous, car l'événement, aussi triste soit il, venait de prendre fin au bout de quelques minutes durant lesquelles la tristesse de cette personne était telle que le chasseur l'avait également ressentie, le replongeant dans les méandres d'un monde angoissant, dont les piliers de la raisons venaient de s'affaisser, ne lui laissant plus que les ténèbres de son âme. Après une nouvelle nuit à batailler pour le salut de son âme, Blake retournait une fois de plus au chateau, qu'il avait quitté en pleine nuit, pour affronter ses propres démons.
*Quelle que soit ta tristesse, elle te dévore, t'enlevant toute lumière à toi aussi. Quelle est donc cette souffrance qui te déchire l'âme?*
Le chasseur était resté dans son coin à observer l'ensemble de la scène: La jeune femme portant cette panthère dans ces bras, l'enterrement, et l'inscription...Une panthère...il y'en avait tellement à l'époque de Keith, ces nobles créatures qui peuplaient le château et l'aidaient à maintenir l'ordre, jusqu'à ce terrible jour...Depuis, plus jamais elles ne réapparurent. Comment Blake avait il su tout cela?? Est ce vraiment utile de le dire.
*Mon..Bras......j'ai mal..*
Le sang, ce liquide si précieux de la vie, à la douce couleur rubis, coulait sur l'ensemble de son bras gauche, tout comme son odeur se mêlait doucement dans l'air environnant, de par sa blessure, ce qui pouvait facilement aider n'importe quelle personne aux capacités olfactives à repérer le chasseur blessé, qui ne semblait pas se plaindre de la douleur qui lui lanceait dans tout le bras. Peu importe, car cela finirait par coaguler si il décidait de ne pas trop bouger son membre blessé, puis ensuite, il ferait soigner cela, jusqu'à la prochaine nuit, où il devrait à nouveau combattre cette malédiction qu'il nommait "Famille".
*Père.....Père, pourquoi cela?? Est ce toi qui a fait cela? Est ce toi qui afflige cette jeune fille tant de tristesse*
Blake décida de rester caché dans son coin, derrière un arbre, ne préférant pas déranger la jeune femme, qui devait peut-être ressentir le besoin de rester seule. Les seules questions qui se bousculèrent dans la tête du pseudo prof de sport étaient presque assez simple à deviner: Etait ce elle qui avait tué cette panthère? Si oui, pourquoi? Quand? Comment?? Et si non, qui avait fait cela?? Et quels étaient les liens entre cette jeune femme et la créature au pelage blanc tacheté? Fermant doucement les yeux, il s'asseya contre un arbre, visiblement épuisé, sans pour autant quitter cette mystérieuse personne des yeux. Après tout, ne se voyant pas la consoler, du fait qu'il n'y connaissait rien et qu'il ne saurait pas quoi dire, il valait mieux pour lui ne pas intervenir pour le moment, ni plus, ni moins. Au moins, quelqu'un était venu, même si cela relevait purement de la coincidence, ainsi, elle n'aura pas enterrée son amie seule, malgré son ignorance sur la présence de Blake, qui respectait ce triste moment. |
| | | Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Jeu 24 Juin 2010 - 16:42 | |
| Un doux rayon de soleil vient caresser ma peau. J'ai encore oublié de fermer les rideaux avant d'aller me coucher hier soir. Je grogne doucement mais de mécontentement et enfuis ma tête dans l'oreiller. J'aurais bien voulu dormir un peu plus. Pour une fois que je peux rester au lit. J'ouvre doucement un oeil et cherche mon réveille. Il est là, et il affiche huit heure trente. Il tôt pour un dimanche matin. Je referme les yeux et inspire profondément l'odeur de mon oreiller. Je suis malheureusement réveillée. Je m'étire doucement et sort des couverture. Je prends une douche bien chaude pour finir de me réveiller complètement mais en vain. Je ne fais que bailler. Stupide rideaux. Enfin,c'est plutôt moi qui suis stupide. J'enfile pour la première fois que je suis ici une robe légère et blanche. Elle me va plutôt bien mais je préfère de loin un bon jeans.
Je fais rapidement mon lit et je remarque que le lit d'Hebi n'a pas bougé depuis hier soir. Elle c'est peut être déjà levé mais rien n'a bougé alors que d'habitude il y a toujours un petit truc différent de la veille mais là, rien. J'en déduis donc qu'elle n'as pas dormis ici cette nuit. Bizarre. Mon amie semble différente depuis quelques jours. Elle est plus aussi joyeuse et imprévisible. La dernière fois que je les vu c'était au cours d'histoire et ses yeux étaient remplis de tristesse. Je me demande bien se qui a pu se passer. Il faudrait que je lui parle mais pour l'instant il faudrait que je pense à aller manger car cela fait plusieurs jours que je ne me suis pas nourris. Je sort donc tranquillement de ma chambre. Pour une fois aucun de mes sentiments domine. Seul mon calme est apparent. Je ne me cache plus derrière mon masque de joie et de fougue impulsive. D'ailleurs je remercie Sidney c'est grâce à elle que je commence à ne plus me cacher.
J'arrive dans le parc. L'air est chaud et pesant mais un petit air frais vient rafraîchir cette chaleur. Je m'arrête et respire une grande bouffé d'air. Pour la première fois un vrai sentiment de bien être me parcourt. Je n'ai jamais ressentis cela. Je souris devant cette sensation nouvelle. Je suis comme un enfant découvrant le monde. Je me dirige en direction de la forêt. Une silhouette sombre attire mon regard. L'odeur d'Hebi m'arrive. Elle est là. Puisqu'elle est là, je vais aller lui parler maintenant comme ça se sera fait. Je m'approche doucement de mon amie. Je ne veux pas l'effrayer. Elle semble perdu dans ses pensées. Je n'ose pas m'introduire dans sa tête pour savoir se qu'elle a. Je sens qu'elle ne va pas bien. Je signale ma présence en marchant un peu plus bruyamment. "Hebi, est ce que sa va ?"
Question franchement stupide. Je connais la réponse mais je ne peux m'empêcher de la lu poser. Je regard vers l'endroit où se dirige son regard. Et je vois se qu'elle a écrit. Je comprends enfin son état. Mana. Elle est morte et je sais que cela attriste énormément la démone. C'était plus qu'un animal pour elle, c'était même plus qu'une amie fidèle. Je met ma main sur son épaule pour essayer de la réconforter. Le problème c'est que je ne sais pas quoi dire pour le faire. "Je suis désolé pour Mana mais il ne faut pas t'enfermer dans cette tristesse. Je sais que c'est difficile pour toi mais il faut que tu essaye."
Un coup de vent ébouriffe nos cheveux. Une odeur vient avec cette petite rafale. Une odeur d'humain mais bien plus compliqué. Un sorcier. Nous sommes pas seules. J'utilise ma télépathie pour prévenir Hebi. *Il y a quelqu'un derrière cet arbre.* |
| | | Nombre de messages : 116 Age : 28 Localisation : Partout et nulle part... Loisirs : Chasser, fuir, manger Humeur : En sommeil... Date d'inscription : 11/04/2008 Liam O'connell | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Jeu 24 Juin 2010 - 17:11 | |
| Un lourd silence avait envahi le parc, emplissant l'air d'un palpable mélancolie qui semblait résonner de tous les côtés. Il marchait calmement. Des présences. Il pouvait les sentir. Elles étaient très proches, à tel point qu'il n'avait pas besoin de les sentir, au final. L'odeur de la mort flottait dans l'air, à la fois douce et insupportable. Qu'y avait-il ? Il remarqua que l'un des deux individus tenait un animal dans ses bras. Un panthère des neiges. Ses yeux se posèrent alors sur la troisième personne, un homme. Pourquoi se cachait-il ? Peut-être ne voulait-il pas que la personne le voie et briser ce moment si intime et solennel.
D'ailleurs, il ne le souhaitait pas non plus. Il resta donc à bonne distance et observa, comme il en avait rarement l'occasion, maintenant. Il y avait tant d'amour dans les gestes de la jeune femme, tellement de calme empreint de tristesse. Qui était cet animal, pour elle ? Il semblait y avoir plus qu'une simple relation maître -animal, entre elles. Il imagina à quel point la mort de cette panthère avait dû attrister la fille et se dit que cela transparaissait dans chacun de ses gestes. Un coup de vent lui apprit soudain que la jeune femme agenouillée était une démone. L'homme positionné derrière l'arbre était un magicien.
Intriguée par cette démone, il fit un pas dans sa direction lorsque, soudain, une autre personne la rejoignit alors. Il l'avait déjà rencontrée. Izumi... alors elles étaient amies ? Cela lui donnait une impression étrange.
Bizarrement, les démons avaient toujours été, pour lui, des être insensibles et brutaux. Voir cette démone agir de manière si douce, si dénuée de méchanceté et avoir une amie lui bouleversait toute sa façon de voir les choses.
Il s'assit par terre, fatigué de rester debout. Finalement, il allait observer plus longtemps que prévu....
[j'ai honte de mon rp, pardon !]
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| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Ven 25 Juin 2010 - 11:04 | |
| Une oblongue caresse dans un désespoir éternel. Il ne fait pas froid, sans faire chaud pour autant. Pas de frisson, rien. Il suffit de rester immobile et calme, une princesse danseuse au milieu du tout. Autour de la tombe improvisée de ma Blanche, une odeur de fleur se répand, de fleur blanche et fraîche. Douce caresse, tendre calomnie. Il ne faut jamais parler, dans ces moments-là. Ces instants n'appartiennent qu'à nous. Et ici, j'en suis consciente, d'être seule au milieu du reste, seule dans mon chagrin ennemi. Ici, rien ne me fait peur. Une brise légère caresse mon visage et ramène les odeur douces de la forêt dans mon corps, de plein fouet. J'ai envie de voir plus, de visionner le futur. Je sens des odeurs, si différentes les unes des autres. Puis une. Une qui m'embrouille l'échine. L'odeur de Fushi, en plus épurée. Izumi est là. J'entends ses pas, parcourir le sol, lentement mais suffisamment fort pour que je puisse la distinguer. J'ai peur de la voir. Par amour pour son père, j'ai évité tout contact avec Fushi, et donc avec elle. Izumi me rappellait des souvenirs trop violents. Son odeur, la même que celle du vampire, me donnait envie de frapper dans quelque chose... je ne lui ai que peu adressé la parole ces derniers temps. J'ai évité de la voir, de lui parler. Elle sortait toujours plus tôt que moi de notre chambre. Nous nous voyions peu. Mais étais-ce vraiment suffisant ? M'en veut-elle ? La voilà, qui arrive, d'une démarche étrangement calme. Ce qui ne va pas ? Lis l'épitaphe. Tu comprendras. Elle s'exécute, nonchalemment. Sa main, douce et fraîche, qui se pose sur mon épaule. Comme... consolatrice. Mais je ne veux pas, ça. Je n'ai besoin de la pitié de personne. Mana est morte, c'est ainsi. Le monde continuera sans elle, progressera dans son avancée lente et douce, sans elle pour l'observer avec ce pragmatisme qui lui sera propre. Que tu étais belle, Mana. Mon énergie, mon alter-ego. Maintenant que tu as disparu, où vais-je trouver le bonheur ? Izumi. J'ai honte. Dans ma tête se mêlent des sentiments très ambigus à son égard. Je suis certaine qu'elle a remarqué que je n'ai pas dormi dans ma chambre, cette nuit. D'ailleurs, sur ma peau, je porte encore l'odeur du corps de mon professeur. J'ai passé la soirée entière dans ses bras. Nous avons parlé, longtemps, partagé amour et souvenirs. Qu'est-ce qui fait que tout change ? Elle lit dans les pensées, Izumi. Elle saura. Que son père, son propre père et moi, son amie, nous avons commis un acte qu'elle aurait pu juger de répugnant, je ne lui en voudrait pas. Elle a bien pris mon aveu... mais maintenant que c'est fait ? Comment lui expliquer... que j'ai aimé mon propre professeur ? L'espace d'un instant, mon chagrin s'estompe, pour laisser place à une profonde honte. Elle va l'apprendre. Et elle me giflera. Ma journée sera comblée d'un chagrin présent partout en moi. Est-ce que j'ai peur ? Je ne sais pas. Elle me parle mais je ne l'entends qu'à moitié. Un instant, je plonge mon regard dans le sien. Et là, elle voit tout. Mon chagrin dû à la perte de cet être qui m'était si cher. Les images qui restent dans ma tête, mes amours, ma nuit, mon bonheur. Mon oubli du chagrin par les caresses de l'homme que j'aime d'un amour tendre. Et je vois déjà ses yeux s'ouvrir de stupeur. Lutte-t-elle contre l'arrivée de mes souvenirs qui pénetrent dans son esprit de plein fouet ? Je le saurais, lorsqu'elle ouvrira la bouche pour me parler. Est-ce qu'elle sait ? Mon désir le plus cher est qu'elle ignore tout...
La fierté dans tes yeux de sang. Une brèche qui s'ouvre. Ma Belle, sens un peu ce qui se situe autour de toi. Et plonge-toi dans l'infinie beauté. Celle qui perpétuera ton bonheur.
Une odeur assaillit mes narines. Lentement. Une odeur qui provoque en moi ces anciens instincts animaux. Il y a du sang, ici. Du sang humain. Du sang qui me brûle. Du sang qui pénètre dans ma gorge. Ce sang, contre lequel je dois lutter. Aujourd'hui, personne ne sera tué. Derrière l'ombre des arbres, un homme, au visage sombre, que je n'ai jamais vu de toute mon existence. Je le sens antipathique, ou presque. Je le sens mystérieux, songeur. Et chagriné. Curieusement chagriné. Que sais-tu de moi ? Rien sans doute, sinon tu serais parti en courant. Je suis un démon. Une âme meurtrière. Rien d'autre qu'un esprit de tueur. Un prédateur malfaisant et dangereux. Et cela ne te fait rien ? Tu vas continuer à avancer, comme ça ? C'est de toi que goutte le sang. Ce sang à l'odeur si alléchante. Un besoin de tuer me travaille, de mettre en pièce cet homme pour le dévorer à moitié. Mais je contient mon instinct. Malgré tous mes efforts mes yeux se teintent tout de même d'un blanc laiteux. L'Aura n'est pas là. De toute manière, elle ne veut pas tuer plus que moi. Elle lutte aussi. Nous luttons contre la mort pour un seul être. Mana. Ma perle de chagrin. Izumi aussi a senti le sang. J'avance, à longs pas, repère, un peu plus loin, un jeune homme. Lui aussi nous regarde de loin. M'a-t-il repérée ? J'imagine. Il doit savoir qui je suis. Mes yeux blancs et mes canines peuvent se voir si facilement. J'avance sous l'ombre de l'arbre et me plante face à l'inconnu. J'ouvre la bouche, il a un mouvement de recul, presque de défensive. Mes yeux de craie. La peur ou la combativité. Je l'ignore. Mais ce n'est pas un jour pour lutter aujourd'hui. Aujourd'hui, il faut rester là, et aimer. Ma main se pose sur son bras. Ma main griffue. Merde. Mon instinct me gagne. Mais peu importe. Peu importe tout le reste...
"Je sais pas qui vous êtes, mais vous saignez. En présence de gens comme nous, c'est plutôt mal indiqué... Tenez. Mettez ça."
Lui tendre un fin morceau de tissus blanc venu de nulle part. Un garrot plaqué sur son bras. Il se laisse faire, surpris. ça y est. Maintenant il sait qui je suis. Un démon. Une démone, qu'il aurait jugé sans doute cruel et plein de mauvaises pensées. Mais alors pourquoi cette démone panse-t-elle ses plaies ? Comme en écho à sa question muette, je lui adresse un sourire, pâle de retenue et de tristesse latente.
"Ce n'est pas un jour pour tuer. Demain, peut-être. Mais pas aujourd'hui."
Joignant le geste à la parole, ma main brûlante du feu des Enfers attrape la sienne. Ma vampire est restée face à la tombe de terre, perdue dans ses pensées. Je ne sais pas ce qu'elle peut ressentir. Mais cela na doit pas être simple. J'adresse un signe de tête au jeune homme qui m'est totalement inconnu. Je sais qu'il n'est pas nouveau, je sais aussi que c'est un chien galeux de l'espèce de Drake, ou de Nagaïa. Parlons-en justement. Une fille perdue. Déchue. A l'article de la mort. Une chose que j'espère pour elle, et le plus vite possible. J'encourage l'enfant à se joindre à moi. Ici, nous sommes là pour célébrer, l'espace d'un instant, le deuil de quelqu'un que seul moi puisse connaître avec amour et tendresse. Ma tendre Prunelle bleue. Qui a traversé les âges avec moi. Qui fut tuée d'un coup de griffes en pleine gorge. Par elle, ma Mère. La magicienne n'est pas là. Faut-il que j'aille la chercher ? Non, elle viendra. Je suis presque sûre qu'elle viendra. Et si elle ne vient pas, elle me le paiera cher. En attendant, je presse la main de l'inconnu sans le blesser. L'avance vers la tombe. Le garou se joint aussi à nous, d'un pas incertain. Timidité ? Inquiétude ? Mon apparence lui fait peur, peut-être ? Non, je ne pense pas. Il ne doit pas manger de ce pain là. Peut-être ne se sent-il pas à sa place ici. Il n'y a de place pour personne, devant une tombe. Les larmes n'ont pas stoppé leur progression lente vers le sol. Je ne les retiens pas, et les laisse couler, avec déférence. Il n'y a pas d'issue possible pour elles. Juste les laisser s'écouler comme elles le désirent. Pas de sanglot, rien. Juste des larmes silencieuses. Presque éteintes. Presque invisibles.
Nous sommes réunis ici pour...
Pour rien Aura. Tais-toi et laisse-nous jouer un moment avec le silence. Avant que le démon parle une dernière fois. D'une voix légèrement éraillée, cassée. Mana, es-tu heureuse ? Tu as de vraies funérailles. Ici, nous sommes quatre. Ensemble, sans se connaître, mais ensemble. Pour toi. Et rien que pour toi. Juste le bonheur, rien de plus. Tu resteras à jamais dans mon âme. Tu n'as pas disparu. Pas encore.
"Si vous avez des questions posez-les. J'imagine que ceux qui ignorent qui se trouve dans cette tombe se demandent encore pourquoi ils sont ici. Alors, demandez-moi ce que vous voulez."
Dernière édition par Hebi Mokona le Jeu 1 Juil 2010 - 8:52, édité 1 fois |
| | | Nombre de messages : 181 Age : 31 Date d'inscription : 29/01/2010 Sidney Hughes | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Ven 25 Juin 2010 - 11:40 | |
| J'avais observé toute la scène d'une fenêtre. Ce que je faisais derrière cette fenêtre ? Si seulement je l'avais su. Mais ce n'était pas la question, à cet instant. J'avais vu le corps inerte de Mana dans les bras d'Hebi. Je l'avais vu avancer. J'avais observé sa démarche lourde. Le cœur n'y était pas vraiment. Une partie d'elle était morte en même temps que la panthère, je ne le savais que trop bien.
Derrière le carreau, mon cœur était pris dans un étau. Mais Hebi restait Hebi. Je ne pouvais distinguer d'aussi loin les larmes qui coulaient sur ses joues. Pourtant, je ressentais toute la tristesse de la scène. J'avais vu apparaître successivement différents personnages. Ils se rajoutaient à la scène. Comme s'ils se donnaient rendez-vous. Je doutais que la démone les connaisse tous. Pourtant, ils étaient là, comme s'ils avaient été informés de ce qu'il se tramait. Comme pour ne pas laisser mon amie seule devant la tombe de celle qui l'avait épaulée depuis des siècles.
Mais moi non plus, je ne tenais plus. Même si je n'avais vu Mana que quelques fois, je savais tout ce qu'Hebi ressentait à son égard. Je savais à quel point elle lui était chère. Et si j'ignorais les conditions exactes de son décès, je me doutais qu'Hebi n'avait rien pu y faire. Qu'elle avait été dépassée. Car j'étais certaine d'une chose. Cette démone aurait donné la vie pour sauver une personne qui était si chère à son cœur.
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Je dévalais les escaliers quatre par quatre. Je ne voulais pas être spectatrice dans le chagrin de mon amie. C'était une sorte de désir soudain de lui prouver que j'étais là pour elle. Je me doutais qu'elle n'avait pas besoin de cela. Pas aujourd'hui. Mais j'étais affectée par ce décès. J'avais l'impression qu'une partie de son monde s'effondrait - et c'était sans doute le cas. Je voulais être un pilier sur lequel elle pourrait s'appuyer, si elle le souhaitait. Lui permettre de se relever, de retrouver rapidement un équilibre dont dépendait sa bonne qualité de vie.
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Tâche noire sur un sol plus vert que vert. Je courais pour les rejoindre. Ils étaient tous la tête basse, et fixaient en silence l'endroit dans lequel venait d'être plongé la panthère blanche. Mes jambes me guidaient. J'allais vite. Très vite. J'entendais ma respiration de plus en plus rapide. Et quelque chose restait bloqué dans ma gorge. J'avais envie de pleurer. Mais je réfutais cette envie étrange. Ce n'était pas à moi de pleurer aujourd'hui. Moi, je devais apporter mon soutien à celle qui était le plus affecté.
J'entendais sa voix. J'étais proche. Des questions ? Désolée, je ne voulais pas déranger. Mais attendez-moi.
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Je m'arrête. Je reprends mon souffle. Les têtes se tournent vers moi. Certains se demandent pourquoi je suis ici. Izumi me paraît un peu soulagée. Je ne devais pas être absente. C'était impensable. Pas aujourd'hui. Pas à ce moment-là.
Et sans le moindre bruit, j'avance de quelques pas. J'arrive à leur hauteur. Devant ce gros chêne. Devant cette inscription. Je la lis rapidement. Mes yeux brillent un peu. Mais je n'ai pas le courage de croiser le regard de qui que ce soit. ¨ Peut-être dans quelques minutes. Je n'en sais rien.
Je tiens dans mes mains une fleur blanche. Mais évidemment, elle ne sera jamais aussi pure qu'avait pu l'être Mana. Je la serrais doucement contre moi. Le blanc contrastait avec le noir de la robe que je portais. Pourquoi du noir ? J'avais pressenti que cette journée ne serait pas comme les autres. Et je ne m'étais pas fourvoyée.
Je baissais les yeux vers la terre fraîchement retournée. Elle était là, en-dessous. Et moi je tenais entre mes doigts un présent précieux que je n'osais pas lâcher sur son tombeau. J'avais peur de souiller ce moment de parfait silence. Peur de souiller cette cérémonie improvisée.
J'étais plongée dans le silence, la tête basse. C'était un peu une façon de lui faire un hommage, je crois. |
| | | Invité | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Ven 25 Juin 2010 - 15:43 | |
| Que dire lors de pareils événements? Que penser? Peut être rien, car bien souvent, des mots ne suffisent pas pour exprimer des sentiments ou encore des événements. Dans ce genre de cas, il ne reste que le mutisme, dû tout d'abord à l'étonnement du chasseur lorsqu'il vit la jeune femme soigner son bras, pour ensuite l'emmener vers la tombe, sans qu'il ne dise quoi que ce soit.
Devait il lui dire qui il était?? Tait ce vraiment nécessaire pour le moment? Non, la question ne devait même pas se poser car pour le moment, il était question de rituel et de dernier hommage, chose qui rappelait le passé au chasseur, laissant resurgir une vieille maladie en lui, un mal qui lui ronge le coeur depuis tellement longtemps, un mal pourtant si rependu, et si destructeur, que l'on nomme "Nostalgie"
*......Christina.......*
Et cette démone?? Pourquoi?? Pourquoi autant de bonté, alors que les siens ne sont que des monstres, des destucteurs, des créatures avides de sang et de meurtre?? Cela était inconcevable et pourtant, pour la première fois de sa vie, Carnby vit une démone pleurer?? Ne laissant rien paraitre sur son visage, il se laissa assailir pour une nouvelle foule de question, sur le conception du bien et du mal, et tout ce que les grenouilles de bénitiers ont pu dire un jour. Tout n'était qu'imcompréhension dans la tête du chasseur, qui continuait d'observer la scène en silence, dans le plus grand respect, sans chercher à rajouter quoi que ce soit. Toutefois, le sorcier vit bien vite que lui et la démone n'étaient pas seul, et au vue des aura, il resentit bien vite les origines surnaturelles de chacun....Pas de doute, cette école abritait bien des êtres d'exception.
*Les démons peuvent ils pleurer?.........Cela est tellement étrange...Sa tristesse est pourtant si visible. J'arrive presque à la ressentir.......Qui est tu, mystérieuse créature?....Peut-être répondra tu à ces questions plus tard.*
Des pensées, rien que cela, et aucun mot qui ne sortit de sa bouche, même lorsque la démone permit à l'assemblée d'adresser un mot. Blake prefera passer son tour, lui, qui n'avait absolument pas connu la créature féline...Que pouvait il dire, à part les classiques "Je comprends votre tristesse", "Je compatis"......Cela aurait sonné à la fois comme des véritables foutaises et un manque de respect de sa part. Qu'est ce qu'un homme comme Blake pouvait dire, lui qui n'avait plus connu ce sentiment depuis si longtemps, un sentiment parasite qu'il avait enterré au plus profond de sa psyché, afin de ne laisser en lui que le guerrier impassible et revanchard qu'il est. Chacun avait sa tristesse, chacun vivant avec sa souffrance.....Ainsi, nous étions fait. C'était la triste farce du destin. |
| | | Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Dim 27 Juin 2010 - 12:59 | |
| Je me sens parfaitement inutile envers mon amie. J'ai l'impression que mes paroles ne l'ont pas atteinte, l'impression qu'elle m'évite. Pourquoi ? Je n'ai rien fait pourtant. Elle est distante. J'aimerai la réconforter mais cette distance qu'elle a posé entre elle et moi m'empêche de le faire. Elle me regarde discrètement, du coin de l'oeil. Elle attend un réaction de ma part. Je me demande ce qu'elle attend. Je refuse de rentrer dans sa tête pour le savoir. Je me suis jurée que si j'arrivais à contrôler ma télépathie, je ne rentrerai plus dans la tête des autres sans leur permission. Tout ce que je ressens d'Hebi, c'est une peur honteuse. Elle ne dois pas avoir peur de moi et surtout avoir honte. Je ne la comprend plus. Pourtant son attitude me pousse à faire ce que je ne veux pas faire. J'entre à contre coeur dans son esprit. Je vois des souvenirs. Hebi, il faut qu'elle m'aide si elle veux que je sache. Elle ne m'aide pas vraiment. Je vois la mort de Mana. Raven ? Qu'est ce que cette sorcière fait là ? Hebi, aide moi ! Elle se décide enfin à se focaliser sur son souvenir. Je vois... Je vois mon père et elle. Mais elle arrête tout. Pourquoi, qu'est ce qu'elle a me cacher? J'ouvre les yeux. Plusieurs sentiments montent en moi. Colère, joie, jalousie.
Je comprends pourquoi elle est distante avec moi. Pendant que je rassemble mes esprits, elle s'approche de l'homme derrière l'arbre. Je ne m'intéresse pas à se qu'elle fait. Je suis en colère car je suis sûrement trop protectrice avec mon père et le voir avec quelqu'un d'autre m'énerve légèrement. Une joie, car il est enfin heureux. Elle l'a rendu heureux. Une chose que je n'ai jamais réussis à faire. Je l'ai vu sourire. Jamais, il ne m'a souris de la sorte. Les sourires que j'ai réussis à lui décrocher ne sont pas comme celui là. Une jalousie, car elle a réussis à le faire sourire. Au fond de moi, je suis contente qu'ils soient tous les deux heureux. Ils leur faut bien cela même si ça me rends un peu jalouse. Je ne pensais pas que toute cette histoire irait si vite.
Le vent c'est levé amenant d'autre odeur. Connu cette fois. Je retourne et aperçois Liam. Il ne semble pas vouloir s'approcher. Après tout c'est son choix. Ce que j'ai vu m'a un peu choqué et j'ai du mal à remettre en route tout mes sens. Je suis en quelque sorte ailleurs. J'entends Hebi parler mais sa voix me paraît très lointaine. Comme une sorte d'écho dans les montagnes. Mon esprit trop embrouiller pour comprendre se que qu'elle dit. Des pas rapides. Quelqu'un court. Même le bruit de ces pas me sont lointain. L'odeur de Sidney arrive. Elle est essoufflée mais d'un côté je suis bien soulagée qu'elle soit là. Je suis pas en état de réconforté Hebi. Je peux compter sur Sidney. Elle est gentille et à toujours le mot qu'il faut. Elle est parfaite pour ce genre de chose qui sont malheureusement pas les plus gaie.
Mon esprit est encore embrouillé alors je m'assois pour remettre de l'ordre à l'intérieur. Il faut absolument que je discute avec Hebi ensuite. J'en ai besoin. Il faut que je lui dise certaine chose. Mais je peux pas le faire avec tous ce monde. Et elle, il faut qu'elle soit calme, pas comme maintenant. Je vois bien qu'elle lutte et que son Aura aussi. Pour une fois aucun des deux ne veut faire du mal.
Dernière édition par Izumi Metsugo le Jeu 1 Juil 2010 - 11:04, édité 1 fois |
| | | Nombre de messages : 116 Age : 28 Localisation : Partout et nulle part... Loisirs : Chasser, fuir, manger Humeur : En sommeil... Date d'inscription : 11/04/2008 Liam O'connell | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Lun 28 Juin 2010 - 16:57 | |
| Un déluge de souvenirs lui étaient revenus entretemps. Il se rappelait de choses qu'il avait longtemps enfouies dans sa mémoire, mémoire douce-amère. Oui, cet enterrement réveillait en lui le côté amer de son existence. Au final, cela lui fit se rendre compte que les gens autour de nous peuvent nous laisser sans crier gare. Il s'attendait, bien qu'il savait pertinemment qu'on allait le repérer à un moment où à un autre, à rester seul assis comme un idiot dans l'herbe si bien qu'il ne s'attendait pas vraiment à être convié à l'enterrement. Il comptait rester loin, à observer mais, lorsque la jeune démone vint le chercher ainsi que l'homme derrière l'arbre, il afficha une mine étonnée. Il suivit pourtant la fille sans broncher. Il n'allait pas décliner cette invitation.
Un léger signe de tête à Izumi pour la saluer et il baissa les yeux, légèrement honteux d'avoir été pris sur le fait par la personne plus ou moins concernée. Il lut l'épitaphe et se dit que l'amour inconditionnel de cette jeune fille pour sa panthère des neiges transparaissait dans chaque lettre, dans chaque mot qui était présent dessus. Il se dit que quoi qu'il arrive, on se souviendrait de cette Mana. Il apprit que la brune s'appelait Hebi. Joli nom.
Celle-ci commença à parler, même s'il sentait qu'il n'y avait pas besoin de mots. Pour lui, seul le silence suffisait. L'air respirait la mélancolie et la tristesse, tandis que le visage d'Hebi laissait passer des émotions dont on ne pouvait exprimer la profondeur avec des mots. Néanmoins, il écouta poliment et posément. Il entendit alors des pas dans l'herbe. On courait. Il sentit l'odeur d'une vampire et risqua un oeil. Une jolie fille aux yeux perçant arrivait, ses boucles blondes voletant autour d'elle. Une réunion exceptionnelle pour quelqu'un semblant avoir été exceptionnel.
*Elle ne sera surement pas oubliée*
Un peu d'amour, en ces temps troubles, ne faisait vraiment pas de mal... |
| | | Nombre de messages : 122 Age : 29 Localisation : Dans ma chambre Loisirs : Les classiques anglais Humeur : Paisible Date d'inscription : 30/04/2010 Raven Shadow | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Jeu 1 Juil 2010 - 19:39 | |
| Un rayon de soleil pointe le bout de son nez. Raven tire les rideau rageusement. Elle regardait dehors. Elle ne sait que faire. Aujourd'hui, elle sait que c'est l'enterrement de Mana. Elle sait pas comment, mais elle le sais, elle le sent. Elle n'arrive pas à se décider. Elle y va, ou elle n'y va pas. Elle tenta de peser le pour et le contre. Contre: - C'est de sa faute si elle est morte. - Malgré qu'Hebi le lui ait demandé, elle n'a pas pu la sauver. - Elle n'a pas utilisé la magie noire alors qu'avec, elle aurait pu la sauver. - Hebi doit sûrement la haïr, et se pointer là-bas pourrait être culotté et mal-vu.
Pour: - En même temps, elle n'a jamais forcé Mana à se sacrifier pour elle. Elle n'y ait pour rien, elle se trouvait juste au mauvais endroit au mauvais moment, de plus elle aurait sûrement pût s'enfuir. - De plus, elle a fait tout ce qu'elle à pû pour la sauver, elle est allé ceuillir des plantes, et elle à fait en sorte que Mana tienne le plus longtemps possible. - La maie noire aurait peut-être changé Mana à tout jamais, il est en effet risqué d'utiliser de la magie noire sur quelqu'un d'aussi pûre. Raven sait qu'Hebi n'aurait jamais voulu ça. - Hebi pouvait bien la détester, c'était sa mère qui l'avait blessée, et si son combat s'était terminée plus vite on aurait pû la sauver. Et puis ce qui pourrait être mal vu, était de ne pas se pointer, justement.
Raven estima alors, après mûre reflexion, que le pour l'emporterait sur le contre. Elle alla donc, dans son armoire chercher sa plus belle robe, une robe noire, style néo romantique, avec un noeud, et des dentelles en bas. Le rubanc était blanc. Et du côté jusqu'au dos il y avait des fantaisies blanches. Enfin, elle trouvait que cela conviendrait pour l'évennemant. Elle se doutait que personnes ne serait bien habillé, c'est pourquoi, à par la robe, elle ne rajouta pas d'accessoire pour la fairte remarquer. Pas de bijoux, pas de talons hauts, pas de chapeau, juste la robe, un maquillage léger, des ballerines noires simples et, pour l'occasion, elle avait relevé ses cheveux en arrière (ce qu'elle fait que très rarement).
Dans les couloirs, personne ne la dévisagea, ce qui voulait dire qu'elle avait l'air plutôt normale. Elle descendit les étages et se dirigea vers le parc, bientôt, elle arriva vers l'enterrement. Elle reconnu Izumi. Mais personne ne la regardait, ils étaient sûrement tous en train de repenser au bons moment qu'ils avaient passé avec la panthère et qui étaient partis en fumée. Il y avait peu de monde, Cinq-six personnes tout au plus. Raven arriva sans bruit et se plaça au fond. Personne ne l'avait vue. Mais son odeur dû arriver jusqu'à Izumi car celle-ci se retourna, mais Raven ne nota pas, car une fraction de seconde après, Hebi leva les yeux vers elle. |
| | | Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Sam 3 Juil 2010 - 9:12 | |
| Ce matin, je ne comprends pas. Je ne sens rien. Ce matin, mon corps s'est évadé, au loin. Précieux temps de perdu, encore envolé, pour quelque chose allant plus loin. Maintenant je dois apprendre à avancer seule. Toute seule. Mais qu'y pourrais-je ? Demain, ou aujourd'hui. Je ne sais pas où je vais, j'avance à l'aveuglette, comme un pantin presque mort, dénué de tout sens de l'attachement. Cet amour est mort, révolu. C'est quelque chose qui fut, mais qui n'est plus. Les yeux perdus dans le vague, j'ignore encore ce que je vais bien pouvoir faire de moi, maintenant que mon âme a disparu, égorgée sans ménagement par quelqu'un de mon espèce. Le corps de ma Belle, je le vois encore courir dans la neige à la poursuite de quelque animal. Je la vois, blottie dans sa tanière, dormant, paisible, tandis que j'allais faire ce que j'avais à faire, les cours, les disputes, les sortilèges de toutes sortes. Mana avait été la mère que je n'avais jamais eu. Ses conseils étaient mon hydromel, que ces derniers temps j'avais cessé de boire. Je ne l'écoutais plus et je n'avais pas eu le temps de me faire pardonner avant de la voir mourir. Elle était partie, peut-être encore déçue par mon attitude. Et tout ça, c'est ta faute... Aura. Aura n'écoute jamais personne, n'aime personne. Aura, c'est cette partie de moi qui sussure ces terribles paroles dans ma tête en permanence, qui me provoque, qui me fait devenir quelqu'un d'autre. Aura c'est la vraie démone. C'est celle qui n'abandonne jamais quand il s'agit de faire un sale coup. Aura, je la hais. J'éprouve pour elle à la fois une puissante attirance et un profond dégoût. Une rage contenue en moi, qui ne fait en vérité que faire augmenter sa puissance. Mais que dois-je faire ? Et pourquoi ?
Et là, c'est le drame. Parce que tu peux rien contre moi. T'es ma prisonnière, et je suis ta geôlière. L'imposteur ici c'est toi. Il n'y a pas la place des bonnes pensées pour un démon.
Un bruit de course, des pas cadencés près de moi. Pour l'heure je ne me retourne pas, je veux rester un instant, droite et silencieuse. Mais l'odeur que je perçois me donne une irrépressible envie de pleurer, d'éclater en sanglots et de courir, loin et plus loin. Mais je me retourne. Sidney. Sidney, ma belle, ma princesse, tu es là enfin. J'en étais sûre, que tu aurais le sentiment, de vouloir venir, un besoin. Dans ta main, une fleur, blanche. Symbole Idyllique, attention splendide. A ta vue mon visage se tend en un sourire derrière ces larmes que j'essaye de masquer à ta vue. Pleurer c'est stupide. J'aimerais te dire tout ce qu'il s'est passé, j'aimerais te le montrer, te l'expliquer. J'aimerais que tu voies, dans mon visage ce que j'ai vécu, j'aimerais te dire qu'enfin, je suis heureuse, je n'ai pas dormi dans ma chambre hier soir mais entre ses bras. Tout ça j'aimerais profondément te le dire, te montrer que malgré ce deuil incessant je suis capable de tutoyer les anges. Mes yeux brillent à ta vue d'une lueur opaline. Calmement, mais sûrement, j'attrape ta main et prends la fleur coincée entre ta main blanche, cette beauté naturelle qui doit avoir sa place, là. Poser la fleur sur la terre battue. Elle est là, une tache pure sur un sol foncé, froid. Ici, c'est ta dernière maison, ton dernier hommage. Et regarde ! Il y a des gens vers toi. Sans te quitter des yeux Sidney, tout dans ma tête se chavire. Je suis perdue. Izumi a lâché mon épaule, distante à présent, et s'est éloignée de moi. Est-ce que tu l'as remarquée, Sidney ? J'imagine que je vais devoir lui fournir des explications. Sidney, ce que j'ai fait est horrible, je l'ai trahie. En aimant son père, je l'ai trahie...
Un bruit, une autre odeur. Tiens ? ça te hérisse le poil ?
En effet, l'odeur qui finit par m'atteindre m'intrigue et m'énerve en même temps. La sorcière est là. Me retournant je la vois, en retrait, acculée à un arbre, silencieuse. J'ai le sentiment qu'elle ne désire qu'à moitié être là. Elle arrive lentement, d'une démarche intimidée, voire apeurée. Lui faisant signe d'approcher je finis par me retourner. Je me sens mal, ici. Devant ces quelques inconnus, qui n'ont sans doute jamais vu Mana, ou qui ont cru voir dans la forêt une panthère des neiges de tout ce qu'il pourrait y avoir de plus ordinaire. Mana devait rester dehors, elle n'avait pas l'autorisation de rentrer au sein du bâtiment. Mana c'était ma reine. Ma soeur en plus puissant, encore. Nous avions traversé les âges ensemble, et à présent la séparation était dure. Mon regard passe en revue tous les protagonistes en présence. Izumi. Tu as connu Mana. Sidney, également. La sorcière, oui, malgré toi. Mais vous deux ? Le loup et l'homme qui m'est totalement inconnu, n'ont pas leur place ici. Et pourtant, ils restent, se recueillent devant la tombe de celle qui fut la sagesse. La douceur. J'en suis fière, dans mon malheur. Que vous deux, inconnus, puissent rendre un dernier hommage à mon amour. Je vois ton visage, Sidney, plein de questions silencieuses. Pourquoi est-elle morte ? Comment, quand ? Brisant le silence j'ouvre la bouche, encore une fois.
Allez, ne te fais pas prier.
"C'est ma mère qui l'a tuée. Ma mère a voulu chasser... et Mana a protégé cette jeune fille en danger. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Tu dois être importante." Dis-je doucement, la dernière phrase adressée à l'inconnue.
Toujours ce silence.
"Je n'oblige personne à rester vous savez. Si vous voulez partir, je ne vous retiens pas. Merci d'être venus en tout cas."
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| | | Nombre de messages : 181 Age : 31 Date d'inscription : 29/01/2010 Sidney Hughes | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Dim 4 Juil 2010 - 9:53 | |
| Quand elle se retourne vers moi, j'ai comme l'impression de sentir mon cœur se fendre dans ma poitrine. Elle a l'air tellement .. perdue ? Au delà du malheur, de la tristesse infinie de ce moment, au delà même de tout ce qu'elle peut ressentir, elle se sent infiniment perdue. Et c'est peut-être cela qui est le plus dur à supporter. Je connais la Hebi qui est forte, qui sait ce qu'elle veut et qui sait vers où elle veut aller. Je connais aussi celle qui doute, celle qui se pose des questions. Celle qui veut chercher des réponses à ses interrogations. Celle qui veut avancer, même s'il faut se frayer un chemin au travers des sentiers les plus difficiles. Mais je n'ai jamais encore vu cet aspect de sa personnalité. Je me demande si elle-même s'est déjà retrouvé dans une situation semblable : Hebi ne sait plus quoi faire, plus vers qui se tourner, que dire ou où aller. En tout cas, c'est ce que je lis à cet instant dans ses yeux.
Tu souris, mais c'est un sourire faible. Je pourrais presque sentir les larmes qui veulent couler en abondance sur tes joues un peu rougies. Je sens ma gorge qui se sert et mon expression se crisper un peu. Ma main se resserre un peu sur la fleur que je tiens dans ma main ; un présent qui se veut un peu à l'image de Mana. Mana ; un ange. Il n'y a rien à dire. Rien à faire. Juste à faire silencieusement hommage à celle qui le mérite amplement, ce matin. La mort nous ôte des êtres chers, et je sais combien ce doit être difficile pour toi aujourd'hui, ma belle. Tu as perdu ton rempart sans doute le plus fiable. Pourtant tu te montres forte. Même dans ta douleur, je ne pourrais jamais cesser un instant de t'admirer.
Tu attrape la fleur, et d'un geste sûr tu la laisse doucement se poser sur ce petit monceau de terre brune. Foncée. Franchement retournée, oui.
Je vois encore des images de la panthère défiler devant mes yeux. Je vois son regard, quand il se posait sur toi : doux, bienveillant. Un regard de mère, protecteur. Elle était prête à te défendre envers et contre tout. A punir ceux qui te voulaient du mal, et à récompenser d'un de ses regards les personnes qui faisaient ton bien. Tout ce qu'elle voulait, c'était te protéger envers et contre tout. Que tu aies une vie de rêve, pour la démone que tu étais - cela pouvait paraître paradoxal, mais l'on savait bien qu'elle voulait faire de ta vie un paradis. Un paradis. Mais désormais, si elle pose sur toi son regard couveur, ma belle, ce ne peut être que des cieux. Dis-toi qu'elle a amplement gagné sa place au paradis, tout au long de ces années qu'elle a passé à tes côtés. Que peu importe ce que tu as pu faire, elle t'a encouragé, t'a pardonné. La mort n'est venue la faucher que trop tôt.
Ton regard perdu reste posé sur moi. Je ne sais pas bien quelle expression aborder. D'ailleurs, je ne pose pas la question. Mes émotions sont diverses et variées. Je suis triste et je ne comprends pas. Pas ce qui se passe. Pas comment elle est morte et pourquoi. Pas pourquoi le silence est si pesant et pourquoi les gens semblent pendus à tes lèvres. Ils attendent peut-être des mots. Une permission silencieuse. Un regard. C'est toi la maîtresse de cet instant. A toi qu'on se réfère. On veut savoir quoi faire pour faire bien. Pour honorer dignement celle que tu connaissais par cœur. Et puis pourquoi Izumi était tellement en retrait. Pourquoi elle s'éloignait visiblement de nous. Je ne comprenais pas. Vraiment pas. Mais ce n'était pas le moment de poser des questions. Pas le moment de parler. Ma bouche était comme une porte verrouillée. Il n'en sortait pas un mot. Je restais muette, incapable de trouver quoi que ce soit de valable à dire.
A la place, c'est Hebi qui laissa sa voix s'élever dans le silence matinal du parc. J'avais l'impression que même les oiseaux s'étaient tus et respectaient le triste moment présent.
A croire que tu lis dans mes pensées. Mais tes réponses ne me plaisent pas. Peut-être est-ce là une mort digne de ce qu'elle attendait. Quoi que. La mort n'est pas une dignité en soi. Rien n'est digne dans la mort. Mais mourir pour quelqu'un est quelque chose qui impose peut-être davantage le respect. Je n'en sais rien. Je m'en fous. Cette réponse ne me plaît pas. J'ai entendu parler de ta mère. Par ta propre bouche, ma belle. Tu m'en as dit des horreurs. Tu m'as dit ce à quoi il fallait s'attendre. Mais moi je ne pouvais m'attendre à ce qu'elle arrive ici. A ce qu'elle veuille chasser jusqu'à chez nous. A ce que l'horreur du démon fasse de tels massacres. N'avait-elle alors aucun remord ? Évidemment, la réponse était non. Elle était une démone. Loin d'être comme Hebi. Les remords, ce n'était pas pour elle. Mais Hebi ? C'était un ange enfermé dans un corps de démone. Une âme pure dans une enveloppe noire. Elle n'était pas ce qu'elle devait être. Elle était extraordinaire.
Je me retourne vers la jeune fille en question. Timide. Apeurée. Elle se cache. Elle avance. Elle se retrouve presque à nos côtés. Hebi lui lance un regard. Un regard peut-être un peu vide. Moi, je ne sais pas ce qu'elle peut lire dans mes yeux. Je la dévisage. Je l'observe. Je ne l'ai jamais vu avant. Qui est-elle ? Pourquoi Mana a-t-elle donné sa vie pour elle ? Je me demande un instant si Mana n'aurait pas sauvé n'importe qui. Elle était tellement pure. La figure même de la pureté. Son âme était si belle que je me questionnais sur ce fait : ne préférait-elle pas payer de sa vie pour sauver une personne quelconque ? Mais je n'en savais rien. Silencieusement, j'observais le jeu de regard entre la démone et l'inconnue. De quels sentiments étaient-elles empreintes à présent ? Que pensaient-elles ?
Mon regard se détourna. Observation. La fleur blanche sur la terre encore un peu humide. |
| | | Invité | Sujet: Re: Blue eyes in the sky. [Libre.] Mer 14 Juil 2010 - 19:36 | |
| Certes, rien ne l'obligeait à venir, ni à dire quoi que ce soit, mais le destin avait décidé de la présence du chasseur, aux cotés de la belle démone au regard empli de tristesse, sans parler du jeune homme et des autres jeunes filles qui les avaient rejoint. Que dire devant tant de souffrance??
Blake savait ce que cela faisait de perdre un être cher, et la souffrance que cela laissant, même au plus fortifié d'entre nous.....C'était une plaie qui ne se refermait jamais, qui nous saignait jusqu'à plus soif, jusqu'à un dénouement qui se voudrait malheureux, ou non, suivant la psyché de la personne. Certains se laissaient mourir, et d'autres en tirait des enseignements, renforçant jusqu'à leur force d'âme, au point de perdre parfois, jusqu'à une partie d'eux même, une partie de ce qui nous définit en chacun de nous: Nos sentiments.
Blake était de ceux là: Ceux qui se sont forgés à travers la souffrance des autres et de soi, jusqu'à en oublier leurs véritables origines, leurs véritables sentiments, jusqu'à transformer leur coeur, en un coeur froid, ce qui lu rappela les paroles de sa chère Cristina, la seule personne qui arrivait à la maintenir vers la lumière.
*Un coeur froid est un coeur mort.....voilà ce qu'elle me repetait le plus souvent.*
Peut-être que cela était vrai, mais pas pour tous, comme l'attestait la réaction de la démone, qui l'avait amené à la tombe, avant de demander à quiconque de prendre la parole, tout comme elle remercia l'étrange assemblée de leur présence sur les lieux. Le chasseur prit alors la parole, d'un ton simple, sans laisser transparaitre quoi que ce soit, à part un tant soi peu de sincérité.
"Souvent, je me dis que je prefere que ce soit les autres, plutôt que moi.......J'étais dans l'erreur...Chaque vie à son importance. Chaque vie est un don, dont nous devons profiter. Rappelle toi le passé et les meilleurs moments que tu a vécue, jeune fille......Je te présente mes condélances pour ton amie."
Il n'en dirait pas plus pour le moment. |
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