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 Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]

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Sidney Hughes
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MessageSujet: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyJeu 20 Mai 2010 - 18:49

Je me sentais mal. A l'intérieur.
Je n'étais pas malade .. Non. Rien de ce genre là. Mais le jour était à nouveau un peu plus sombre, un peu plus pluvieux. Moins jovial. A croire que mon enthousiasme habituel s'était envolé quand j'avais ouvert les yeux pour voir ce triste temps.
Un ciel pas vraiment bleu. Pas vraiment gris. Un entre-deux des plus douteux. Des plus incertains. Me voilà : j'étais en train de douter.

Douter de quoi voyons ? Qu'en sais-je ?
Tout ce que je sais pour le moment, c'est que j'aimerais être quelqu'un. Quelqu'un de bien. Quelqu'un qui ne serait pas tout le monde. Peut-être n'est-ce qu'une crise existentielle due à l'adolescence. Enfin, c'est stupide. Suis-je réellement encore une adolescente ? Je ne suis plus commune. Je ne suis plus banale. Je n'ai plus d'âge. Les jours qui défilent n'ont pas de signification. N'ont plus de goût. Ce ne sont que quelques jours de plus dans la vie d'une immortelle. Un bonbon dans les mains d'un enfant qui va en manger des centaines. Il n'en cherche même plus la saveur. Il sait qu'il en a encore tellement devant lui. Son seul intérêt c'est d'arriver à tous les manger. Là, c'est un peu pareil. Rien de bien glorieux, en sorte.

Je marche dans les rues. Voilà bien une demie-heure que j'ai quitté le pensionnat. Pourquoi ? M'aérer, j'imagine.
Je ne pouvais pas aller dans la forêt : le lieu recelait bien trop d'âmes qui ne pourraient se taire devant la curieuse personne que j'étais. Après tout, combien étions-nous, dans notre sous-catégorie de l'espèce " humaine ", a pouvoir faire le lien entre la vie et la mort. Combien étions nous à pouvoir communiquer aussi bien avec les plus vivants qu'avec ces âmes éternellement tourmentées, rongées par une mort dont ils n'ont parfois pas bien conscience. C'est faire preuve d'ironie que de s'autoriser à observer cette image : un mort qui n'a pas conscience qu'il l'est. Il vogue à travers les couloirs, marche dans les allées, frôle mais jamais ne se fait remarquer. Plus personne ne le voit. Un mort est un invisible de la société. Un oublié.
Une personne " vivante " avec qui il peut encore discuter, c'est plus ou moins comme l'assurance d'appartenir encore un peu au monde des vivants. Lui parler, c'est sentir un instant encore l'illusion du cœur qui bat dans la poitrine. La respiration qui se fait tout naturellement. Mais tout n'est qu'illusion.

J'avais de la musique dans les oreilles, et il m'arrivait de fermer les yeux. J'avais les mains dans les poches de mon blouson et ma main gauche jouait avec un vieux bout de papier sur lequel il devait y avoir écrit une ânerie. Ânerie que je fourrais dans ma poche pour la relire mille fois, et en rire, avant. Maintenant, ce n'était plus qu'un souvenir de ma vie d'avant. Un souvenir rédigé au crayon de papier ou au stylo bille sur un bout de feuille arraché d'un cahier. Quelque chose qui me faisait rire. Mais qui maintenant ne représentait plus rien.

Changement dans la playlist.
Voilà un morceau qui correspondait à mon état d'esprit : je souhaitais être quelqu'un de spécial.

Radiohead - Creep.

" I don't care if it hurts : I want to have control. I want a perfect body. I want a perfect soul. I want you to notice when I'm not around. You're so very special .. I wish I was special .. "


Oui. Peu importe la douleur. Elle ne valait rien face aux objectifs que je tendais tant à atteindre. La douleur n'était rien d'autre qu'un obstacle physique mineur. Un moment infime de ma vie d'immortelle. Il fallait que j'atteigne cette tour de contrôle imaginaire : celle de ma vie. Je prendrais alors en main les rênes de mon éternelle existence. Mon destin ne sera que le fruit de mes décisions. Je serai seule maîtresse de mon avenir. Je déciderai seule de ce que je voudrai entreprendre.

J'étais née avec un visage aux traits doux. Avec les cheveux blonds et bouclés d'un ange. Une peau pâle et laiteuse. J'étais tombée dans les bras de mes parents comme un cadeau des cieux. J'avais été un beau présent pendant de nombreuses années.
Et soudainement, cet été-là, on m'avait ôté ma chance. On m'avait laissé me perdre dans les dédales d'une vie dont je ne savais rien. On m'a abandonnée, en sang, marquée par ces crocs assassins dans mon cou. On m'avait laisser, empreinte à la folie. J'avais commis des atrocités. J'avais pêché. J'avais fait couler le sang à mon tour, et j'avais condamné. J'avais laissé mourir sous mes yeux. J'avais pris la vie d'innocents et m'étais délecter de leur fluide vital.
J'aurais souhaité effacer tout cela d'un revers de la main : avoir une âme pure. Parfaite.


Étrangement, en ouvrant les yeux - je sortais un peu de ma transe - je n'étais plus dans les allées connues, chaleureuses et accueillantes du village que je connaissais. La pseudo-joie que j'avais ressenti en m'imaginant pure avait fondue comme neige au soleil.
Je me trouvais dans un endroit où les pierres qui formaient un parterre me semblaient bien plus sombres. Les maisons n'étaient pas les mêmes : elles étaient lugubres et n'avaient pas cet aspect accueillants que j'avais immédiatement remarqué, lors de ma première visite dans le village. Le quartier avait un arrière goût de glauque sur un fond désert.
La chair de poule me parcourut allègrement le dos. Sensation désagréable.

J'ôtais mes écouteurs.
Même le vent semblait souffler d'une façon moins sympathique.

Je m'arrête.
Un écho puissant me parvient aux oreilles.

Bruit de pas.
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MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyVen 21 Mai 2010 - 16:22

J'avais un peu chaud.
Torse nu, je descendais le chemin conduisant au village, d'un pas sûr et agréable. Je me doutais bien qu'une petite promenade me ferait du bien. D'ici là j'écoutais une petite musique bien dynamique, pour la forme. Ces humains faisaient vraiment des trucs cools, quand on y pense. Je me voyais bien, mes cheveux longs et roux, dansant au milieu d'une discothèque sur ces musiques pleines de rythmes et de couleurs. Cet environnement me plaisait bien. Et avec un poil de soleil, c'était encore mieux.
Je désirais, de plus, parler un peu. J'étais bien seul ces derniers temps. Je n'étais pas vraiment apprécié de mes collègues (je sentais bien que l'énergumène accro au café ne pouvait pas me sentir... depuis l'épisode de la forêt. Pourtant... je n'avais fait que dire bonjour !) quand à Auro Drake... mis à part la baston... il n'y avait pas grand chose à tirer de lui. C'était bien dommage d'ailleurs. J'étais sans doute TROP joyeux. Mais j'ignorais qu'on pouvait être TROP joyeux...


"On arrive bientôt ?

Patience, le chat. On n'en a pas pour longtemps."


Chatran n'était pas d'un naturel patient. Cela me chagrinait d'ailleurs. Je cherchais à comprendre la raison de la froideur de mon bel animal mais il ne me disait jamais rien. Il avait dû se lever du pied gauche, tout simplement.
Ce jour-là, j'étais habillé d'un jean bleu ciel, et d'une chemise blanche. Mes sempiternels écouteurs étaient vissés à mes oreilles ; j'avais l'apparence du mec cool, quoi. Mais en étais-je vraiment un ?
Lorsque le village apparut sous nos yeux, nous souriâmes tous les deux. Mon chat n'aimait pas spécialement la marche. Il ne rêvait que du coussin douillet qui l'attendait chez le luthier et ami qui l'attendait, dans sa petite boutique des ruelles. Il ne fallait pas croire. Ivan n'était peut-être pas un grand vendeur... mais il possédait tout de même un stradivarius. Et ce n'était pas rien...

Avançant dans les ruelles, j'entendis des bruits de pas. Quelqu'un ici ? Une chose bien rare.
La curiosité l'emporta ; je devais savoir.
Et ces boucles blondes que je reconnus en un clin d'oeil me donnèrent un sourire chaud jusqu'aux oreilles.


"Mademoiselle Hughes ! Quelle joie de vous revoir. Que faites-vous donc ici ?"
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Sidney Hughes
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MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyVen 21 Mai 2010 - 16:51

Mon cœur manqua un battement, quant au détour de l'une des ruelles, les pas avaient résonné encore davantage. Quand j'avais vu quelqu'un apparaître.

Soupir de soulagement.
Je ne savais pas ce que je m'étais imaginé l'ombre d'une seconde. Pouvait-il vraiment se cacher quelqu'un d'abominable derrière ce visage sain et sympathique ? Pensais-je réellement en voyant le professeur d'espagnol, qu'il pouvait m'arriver quelque chose de mal ? Idée stupide. Je ne savais pas ce qui m'était passé par la tête.
Ou plutôt si, je le savais ! J'avais imaginé - adepte des films d'horreur - qu'il pouvait m'arriver ce qu'il arrivait à ces filles stupides et écervelées. Je me voyais déjà comme la blonde de service dans un film qui serait un flop. La première victime dont on ne voyait que le corps en pièce et le sang qui coule à flot. Ce genre de sottises que je m'imaginais. Mais il était plus raisonnable de ne rien en dire. Cela n'avait été qu'un éclair dans ma tête : qu'un délire fantasque. Une image sans intérêt due aux absurderies desquelles je m'étais durant tant d'années abreuvées.

Un sourire apparut rapidement sur mon visage. Comment pouvait-il en entre autrement ? Cet homme dégageait une telle sympathie, que je ne pouvais que me sentir bien quand il était dans les parages. Même l'endroit que je trouvais auparavant particulièrement sombre et glauque avait - semblait-il - pris quelques couleurs. Les rayons timides du soleil commençaient à réfléchir sur les murs, et les dalles paraissaient plus éclairées. Un peu comme s'il amenait le soleil avec lui. Partout où il allait.

Sensation agréable.

"Mademoiselle Hughes ! Quelle joie de vous revoir. Que faites-vous donc ici ?"


Un sourire en guise de bonjour.
Il me semblait que cela faisait des années que je n'avais plus pris la parole, et que je n'étais maintenant plus capable de le faire. Ma gorge me paraissait un peu sèche et c'était une sensation étrange que je ressentais. L'incapacité de s'exprimer oralement : j'avais marché un petit moment et je n'avais pas ouvert la bouche une seule fois. Même pas pour chanter ce que crachaient allègrement mes écouteurs - d'ailleurs, ils pendaient le long de mon blouson.
J'ouvris la bouche, incertaine de ce que mon organe vocal pourrait bien produire comme son étrange. J'avais peur de paraître stupide. Mais c'était pardonnable, hein ? Était-ce une crainte fondée ?

" Bonjour .. ! "

Tout allait bien. J'avais la voix un peu enrouée, mais rien de grave. Je m'éclaircissais la gorge, et j'entrepris le plus naturellement du monde de répondre à sa question. Après tout, il était vrai que c'était étrange : que faisait une jeune fille dans ces ruelles peu fréquentées ? Mal fréquentées ? Je n'en savais rien. Comment dire ?

" Euh. A vrai dire, je me suis un peu perdue. J'ai du fermer les yeux trop longtemps, en marchant. "

C'était certes une réponse étrange, mais c'était là toute la vérité.
J'avais fermé les yeux. Ou peut-être avais-je finalement regarder ses pieds. Et au final, qu'importe ? J'avais été distraite un poil trop longtemps. J'avais marché les mains dans les poches, le cœur pris dans un étau et la tête bien loin de tout cela. J'avais rêvé sans doute un peu trop fort. Je m'étais accroché un peu trop à quelque chose qui n'avait été que du vent.

En parlant de vent : une brise légère souffla.

Au final, je relevais les yeux. L'ange roux était à quelques mètres de moi, et son chat était à ses pieds - félin sublime qui me fixait d'un air hautain. Je lui fit un signe de tête : cet animal était capable de comprendre ce que l'on disait. Capable même de communiquer. Mais moi, je ne savais pas quoi dire. Je dosais mes paroles, comme il fallait doser les ingrédients pour faire un gâteau.

" .. Mais vous, vous m'avez l'air de connaître le chemin .. Alors, je ne suis sans doute plus tout à fait égarée. "

Petit sourire. Discret.
Soulagement quelque part. Il y avait peu de chance pour qu'il soit arrivé là par hasard. Et cela me rassurait.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyDim 23 Mai 2010 - 21:13

La jeune femme me salua aimablement. Sans quitter mon sourire, je la détaillais du coin de l'oeil.
C'était vraiment une enfant splendide. Des cheveux blonds retombant en une cascade dorée sur ses épaules, me semblant aussi doux que la soie la plus pure. Des yeux clairs pétillants d'une bonne humeur presque palpable, un corps svelte et admirablement proportionné. Cette beau blanche que je devinais froide comme la caresse de la mort... mais j'étais prêt à courir le risque. Cette enfant éveillait en moi, une admiration sans borne. Elle semblait n'avoir aucun défauts, et dans tous les domaines..

Je fis quelques pas dans sa direction, afin de me retrouver à sa hauteur. Elle sembla remarquer que je la dévorais des yeux, car une rougeur passa sur son visage. Je passais une main sur ma tête avec un air gêné. Je n'avais pas fait attention à l'intensité de mon regard. Mes cheveux se promenant en cascade sur mon dos semblait mouvoir au rythme des courants d'airs que produisaient la ruelle déserte... ou presque. Il n'y avait qu'un ange en chemise banche, une beauté simple et blonde, le tout accompagné d'un chat grincheux qui venait de s'allonger avec lassitude sur le sol. Chatran aimait bien la jeune Hughes, il me l'avais dit lui-même ; mais de là à ce qu'il retarde son rendez-vous avec son oreiller, il ne fallait pas pousser... Je le compris en voyant ses griffes sorties et son ronronnement agacé. Je lui souris avec une tranquillité calculée. Je ne veux pas quitter cette charmante jeune fille ; j'ignorais moi-même pourquoi. Sans doute étais-ce dû à son agréable sourire plein de tranquillité. Et de douceur aussi. Je n'avais jamais été réellement attiré par quiconque... mais cette jeune fille avait quelque chose d'hypnothysant.


*Kyle, arrête de la regarde comme ça, sinon elle va fuir. On ferait mieux d'y aller.
Désolée Minou mais je reste.*

Chatran poussa un reniflement énervé. Il s'arrêta de ronronner derechef. Je n'en tins pas compte. Mon chat était tellement caractériel que je ne comptais même plus la fréquence de ses sautes d'humeur. C'était beaucoup trop fréquent en vérité. Et je préferais ignorer ses petites crises de nerfs, et cela était très bien comme cela. Et de toute manière, il ne m'intéressait absolument pas dans l'instant, et il le comprenait parfaitement.
Sidney me salua aimablement, la vox légèrement enrouée. Lui avais-je fait peur ? Je ne l'espérais pas. Cela aurait bien été la première fois que je faisais peur à quelqu'un...



" Euh. A vrai dire, je me suis un peu perdue. J'ai du fermer les yeux trop longtemps, en marchant. "


Je ris à cette phrase. Une légère lueur du soleil fait briller ses cheveux en une auréole dorée. Si je n'avais pas déjà reconnu sa race à l'odeur j'aurais pu la prendre pour une des nôtres. Elle avait la mentalité et la beauté. Elle était tout le contraire de cette jeune fille avec qui elle passait tout le clair de son temps... une espèce de brune surexcitée au visage sombre et fermé. Un démon. J'avais d'ailleurs du mal à comprendre ce que Sidney pouvait bien trouver à cette diablesse ; elle respirait la mafaisance à plein nez, en comparaison de cette charmante élève qui ne quittait jamais son adorable sourire. Elles étaient le jour et la nuit ; le professeur de français semblait avoir choisi le chemin de la nuit... Mais les anges n'ont-ils pas un penchant pour le jour ?


" .. Mais vous, vous m'avez l'air de connaître le chemin .. Alors, je ne suis sans doute plus tout à fait égarée. "

Elle semblait tout de même assez contente de me voir et cette idée me réjouit. J'imagine qu'elle n'aimait pas réellement être ici, dans ces ruelles faiblement éclairées, ce dédale de couloirs qui n'en finis pas. Le plupart des boutiques longeant cette rue étaient insalubres et mal entretenues ; mais je n'avais aucune crainte pour elle, elle devait sans doute avoir une force propre à sa race qui lui permettrait de se défendre sans mal. Mais j'avais comme un besoin de la protéger...

"En vérité je passe souvent par ici. Il y a un magasin d'instruments de musique dans le coin. Le propriétaire est un ami. Je peux vous emmener avec moi si vous désirez. A moins que vous ne préfériez boire un café en ma compagnie ?"

*Pitoyable ta drague...

C'est de l'amabilité, le Chat. Ne confond pas tout.*
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Sidney Hughes
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MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyLun 24 Mai 2010 - 13:39

Il s'était approché, apportant avec lui toute la tranquillité et le bien-être, l'étrange sympathique qui émanait de sa personne. Il m'était agréable de le voir ici et maintenant : j'oubliais en le voyant les questions que je me posais, et le mal-être que j'avais ressenti.
Il était comme un rayon de soleil, éblouissant et apaisant. Déjà, il agissait sur moi comme le plus efficace des remèdes contre mon pseudo coup de blues.

Cependant, je me sentis un peu gênée quand il me dévisagea avec insistance. Pas ce que c'était désagréable, mais tout de même, sentir peser sur soi un regard, même quand c'était celui d'un ange : cela me mettait un peu mal à l'aise. Surtout que je ne comprenais pas vraiment ce qu'il observait. Voilà plusieurs fois que l'on s'était croisés dans les couloirs, que nous nous étions échangés quelques mots au court de brèves discussions, et que nous avions un peu fait connaissance - je disais un peu parce que tout cela était resté très superflu - et jamais encore -me semblait-il - il ne m'avait observé de la sorte.
Mais je ne lui en touchait mot. Ce n'était pas important. D'ailleurs, il semblait l'avoir remarqué de lui-même, puisqu'il venait d'arrêter. Intérieurement, je poussais un soupir de soulagement. Extérieurement ? Mon sourire ne se tarissait pas d'un millimètre.

Le chat, quant à lui - tout l'opposé de son maître - s'était couché paresseusement sur le sol. Il ne semblait pas ravi de ce camp d'infortune, mais cela lui paraissait sans doute toujours plus agréable que de rester debout, et d'attendre que son maître daigne faire attention à ses revendications.
Moi je l'aimais bien ce chat : même s'il paraissait assez désinvolte, hautain et fier, il était mignon. Son caractère ne faisait que renforcer le charme que je trouvais à cette charmante bestiole. J'aimais les chats.
Quand il stoppa de ronronner, je me permis d'émettre l'hypothèse qu'il était franchement énervé. Comme pour me faire pardonner de les avoir empêcher de mener à bien leurs activités, j'adressais au félin un petit sourire d'excuse. Désolée.

Apparemment, j'avais fait rire l'ange roux. En tout cas, la façon dont je m'étais perdue l'avait bien fait rire. Sur le coup, je me sentis encore plus désespérante que je ne l'imaginais avant. Riait-il parce qu'il n'avait jamais réussi à se perdre dans ces ruelles qui se ressemblaient toutes ? Ou alors parce que lui-même connaissait la ville comme sa poche, et que ma façon de m'égarer avait été particulièrement étrange ? Aucune idée. Mais il riait. Et moi j'appréciais de le voir rire. Ça me donnait envie de rire aussi, dans le fond. Rire de ma propre bêtise.
Mais je me contentais de sourire, peut-être un peu différemment. Contente que ma situation en amuse au moins un sur les deux.

Le soleil pointait le bout de son nez à mon plus grand bonheur. Bon, évidemment, ce n'était peut-être pas l'idéal pour ma peau de lait. Ce n'était surtout pas l'idéal quand on savait à quelle " race " j'appartenais. Mais j'adorais le soleil, et je ne pouvais me résoudre à m'en passer. Seulement fallait-il que j'évite les heures les plus chaudes du jour, sous peine de souffrir de graves brûlures.
Cette idée me fit légèrement grimacer. Il fallait que je m'abrite. Pas longtemps. Juste le temps qu'il tape un peu moins fort. Qu'il ne soit plus à son zénith. Qu'il daigne descendre un peu plus vers le commun des mortels et qu'il ne me soit plus nocif.

"En vérité je passe souvent par ici. Il y a un magasin d'instruments de musique dans le coin. Le propriétaire est un ami. Je peux vous emmener avec moi si vous désirez. A moins que vous ne préfériez boire un café en ma compagnie ?"


Voilà que le sourire revenait.
Ce serait là une occasion d'éviter les brûlures. De plus je pourrais passer un bon moment en compagnie d'une personne que j'appréciais - pour ce que je connaissais de lui. Peut-être serait-ce là le moment propice pour faire plus ample connaissance ? Approfondir ces discussions assez superficielles que nous avions eu jusqu'alors ?

Ma réponse ne se fit pas attendre.

" Vas pour le café ! "

Lui lançais-je, accompagné d'un grand sourire.
Voilà que cette journée qui ne s'annonçait pas bien glorieuse prenait une tournure des plus réjouissantes. J'avais rangé mes idées noires et sorti mon sourire. A croire que les anges avaient vraiment le pouvoir d'apporter le bonheur autour d'eux, telle une sorte d'Aura bienveillante.


[ Désolée, c'est court et pas super bien T_T'' .. Je me rattraperai au prochain post .. ]
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptySam 29 Mai 2010 - 16:12

Dans la vie il y a des choses absolument inexplicables. Des choses que nous voyons mais qu’au fond de nous nous ne pouvons pas comprendre. Parce que justement, elles sont incompréhensibles. Parce qu’il y a trop de choses enfouies, en nous. Trop de cachotteries. Si bien que nous sommes incapables de voir la réalité des choses sans rien comprendre. Fatale réalité, après tout. Et cela je le comprends bien vite, lorsque mes yeux se posent dans ceux de Sidney Hughes. Ils sont pâles et clairs, comme sa peau. Elle est ravissante, dans ses habits simples. Ses cheveux coiffés à la va-vite. Mais surtout, son sourire. Son si doux et si charmant sourire. Il est bien difficile de résister à des visages comme les siens ; et cela, je l’ai compris en posant mes yeux sur elle. Aussi, lorsqu’elle accepta mon invitation je manquais de sauter de joie. Cette fille me plaisait, c’était indéniable. Elle n’avait rien à voir avec les autres. Elle, gaie, joyeuse et curieuse, contrastait monstrueusement avec la jeune gothique qui trainait toujours avec elle. Des deux, je ne perdais pas au change : je prenais la plus belle, et la plus aimable. Et je me complaisais à séduire cette jeune femme, tant pis si elle ne cédait pas à mes avances. C’était la première qui me plaisait vraiment. Chatran, à mes côtés, l’avait bien deviné. Il faisait une moue parfaitement contrariée et semblait limite reprocher cet écart de ma part à la jeune Hughes. En fait, ce chat était d’une jalousie maladive. Personne n’avait véritablement pu m’approcher à plus de cinq
mètres. Au-delà, il grognait. Etais-ce une marque d’amour ou seulement de possession ? Dieu seul le savait.


*Ne fais pas le malin, Kyle. Tu l’auras jamais, cette fille ?
Pourquoi donc ?
Parce que t’es pas le seul à lui courir après. Le nouveau là, Todd, il lui fait des yeux de poisson à chaque fois qu’elle le croise…
Tu dis ça uniquement pour me vexer.
J’aimerais bien, mais non.*


Je haussais les épaules. Le chat se leva et grimpa sur mon épaule, sans oublier de me griffer le bras au passage. J’aurais mieux fait de prendre un chien. Ça bavait peut-être mais au moins ce n’était pas aussi contraignant qu’un chat… car Chatran me donnait pas mal de fil à retordre, il fallait bien s’accorder là-dessus. Mais il m’aimait à sa façon… il fallait toujours positiver hein !
Je souris de toutes mes dents à ma compagne en lui tendant la main, et lui fit signe de me suivre. Elle avança à mes côtés, souriante ; et je l’emmenais loin des ruelles sombres, décidant de lui faire goûter à la lumière du village. Le soleil à présent était radieux, et il faisait chaud. Les rues étaient remplies de badauds et de gens venus admirer les vitrines des boutiques. Je ne sortais que peu mais je devais avouer que cette ambiance me plaisait beaucoup. Je pris place sur une terrasse d’un agréable café muni d’un parasol bleu clair. Elégante table en bois. La jeune fille s’assit en face de moi. Je commandais de quoi nous désaltérer pour nous deux, après avoir bien entendu au préalable lui avoir demandé ce qu’elle désirait. J’espérais me conduire en gentleman… j’espérais aussi ne pas en faire trop. Je voulais qu’elle ait confiance en moi. Et en cela j’étais parfaitement sincère.


Je croisais les doigts en posant mes coudes sur la table. Mes yeux verts fixent ceux bleus de la jeune femme en face de moi. Elle semble gênée mais cela se comprend. Si elle doit subir des avances d’hommes comme moi tous les jours, cela doit en effet être fatigant. Mais je ne fais aucun commentaire et ouvre la bouche pour parler.


« Mademoiselle Hughes, je ne vous vois pas souvent accompagnée de quelqu’un d’autre que la brune… dont je ne me rappelle plus du nom… vous qui êtes souriante et gentille, vous n’êtes pas bien entourée… Je dois avouer que cela m’intrigue ! Pourquoi n’êtes vous pas entourée d’un groupe de pigeo… d’amis de votre âge ? Vous aimez tant que cela la solitude ? »



Question peu routinière. Mais tu m’intéresse, jolie blonde. Que dirais-tu d’un petit dialogue, entre toi et moi ?


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Sidney Hughes
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MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptyLun 31 Mai 2010 - 16:08

Ce chat était vraiment un animal étrange. Mais je lui portais tout de même une certaine forme d'affection depuis que je l'avais vu pour la première fois. Parce que j'aimais les chats, sans doute. Peu importe comment ils étaient. Puis celui-là me faisait encore plus penser à un homme que les autres.
Il avait sauté sur l'épaule de son maître ; trônait tel un roi qui gouvernait là son royaume. Comme si l'ange était son territoire. Celui dont il était le maître. C'était amusant que de voir les choses ainsi.

Mais ledit maître semblait se contreficher de la mauvaise humeur et de la mauvaise foi dans les gestes du félin. Il ne perdait jamais le sourire. Comme s'il avait été né avec un sourire plaqué au visage. Un sourire beau. Pas de ces sourires forcés qu'elle avait vu tant de fois. C'était ici un exemple parfait de la joie perpétuelle qu'il avait - visiblement - de vivre. La personnification du bonheur. Ou de la bonne humeur.

Aussi, quand il me tendit la main - invitation silencieuse à le suivre - je ne me le fis pas dire une seconde fois. Déjà, je me pressais un peu pour me mettre à sa hauteur, alors qu'il m'avait devancer, histoire de nous conduire dans un endroit qu'il connaissait.
Je ne m'inquiétais pas : je ne doutais pas que ce n'était pas dans l'une de ces ruelles lugubres et mal-famées qu'il allait m'emmener. Les lieux chaleureux et accueillants lui correspondaient bien plus.
En effectivement, en quelques pas, nous étions arrivés à nouveau dans la ville que je connaissais - ce fus d'ailleurs pour moi une forme de soulagement, ne sachant pas si seule, j'aurais retrouvé mon chemin.

Il ne fallut faire que quelques mètres, prendre un ou deux virages pour nous retrouver devant un petit café dont la porte était grande ouverte, et dont la façade était une grande baie vitrée. Mais on ne pouvait observer personne à l'intérieur, si ce n'était les gérants : le vent avait arrêté de souffler et comme le soleil pointait gaiement le bout de son nez, les clients avaient décidé de prendre l'air, eux aussi.

L'ange décida d'une table à laquelle il alla s'asseoir. Son chat sauta de son épaule, pour se retrouver à ses pieds, et sûrement profiter plus amplement du soleil sur le sol de pierres. Moi j'avais pris place en face de lui.
Curieuse de tout, je regardais autour de moi, ayant ainsi le loisir de voir des enfants et leurs parents qui faisaient quelques courses, ou qui voulaient se rendre au parc, des élèves qui profitaient du temps pour sortir faire un tour, même quelques têtes vaguement connues ..
Il fallait dire que d'un côté, cette invitation m'avait un peu prise au dépourvu : elle me gênait un peu. Et puis d'un autre côté, s'il n'avait pas été là, j'aurais été seule, à remuer mes vieilles idées sombres dans une ruelle qui l'était tout autant. Il m'avait tout de même sauvé momentanément d'un beau coup de blues. Et puis, je me sentais en agréable compagnie, avec lui. Je ne doutais pas que je pouvais avoir une belle confiance en ce personnage étrange, mais gentil et attachant.

Les commandes étaient déjà en cours de route, quand une question lui brûla apparemment les lèvres. Mon attention était reportée sur lui, maintenant. Il entamait la conversation - et tant mieux, parce que je m'y prenais le plus souvent comme un manche à balais. Pas que je sois mal à l'aise, mais j'étais naturellement gauche, quand il s'agissait de discuter, me semblait-il. Aussi, je l'écoutais avec toute l'attention qu'il méritait.

A la fin, quand il se tût pour me laisser répondre, il fallut que je cherche un peu mes mots. Je savais bien que ce n'était pas un reproche, ou quoi que ce soit, mais il voyait les gens qui m'entouraient d'une façon un peu trop sombre. Il ne savait pas qui ils étaient, sans doute. Sinon, ses mots n'auraient pas été les mêmes.

" C'est Hebi Mokona, son nom. Mais vous ne devez pas bien la connaître .. " Une envie me brûlait les lèvres d'ajouter un ' professeur ', mais je m'abstins " .. Je ne pourrais être mieux entourée, je crois. Vous savez, on dit que l'on choisit ses amis, mais dans le fond, ce n'est pas vraiment le cas. "

Je m'explique. Mais avant, je m'éclaircis la gorge.

" .. Je crois que cela relève du destin. Hebi et moi étions faites pour nous rencontrer. C'est comme cela que je le perçois. "

Je souris.

" .. Et puis, vous savez, vous dites que j'ai de mauvaises fréquentations, mais .. Y a-t-il de bonnes fréquentations ? .. La plupart des gens qui sont entre les murs de ce pensionnat ont fait des horreurs. Je ne suis pas une exception. Je m'estime chanceuse, entourée comme je le suis, pour tout dire. "

Les commandes arrivaient. Le serveur nous envoya un charmant sourire, avant de nous servir nos boissons.
A peine avait-il tourné le dos que je me saisis de mon café pour en boire une gorgée. Mes lèvres brûlent, un court instant. Douleur éphémère. Subtile. Je termine de répondre, je crois.

" .. J'ai d'autres amis. Peu nombreux, oui. Mais je préfère entre entouré d'un cercle petit de gens en lesquels j'ai confiance, que d'un cercle d'hypocrites ou formés de vagues connaissances. La popularité ne m'intéresse plus, vous savez .. "


Regard dans le vide un instant. Souvenir d'il y a quelques années. Les années hypocrites, aurait-on pu parfois les appeler. Années des coups bas, des amitiés sales qui se révèlent. De celles qui se brisent. Trop peu qui tiennent le coup.
Un écho dans le fond de ma tête : je sais que les amitiés que je créer ici sont vraies. Et qu'elles sont éternelles.

" .. Mais vous .. " Je le regarde et sourie avant de porter la tasse à mes lèvres, cependant sans boire " .. je ne vous vois jamais qu'avec votre chat. Une explication, peut-être ? .. "

Je baisse les yeux et lance un sourire audit chat. Ce n'est pas un reproche mon minou. Je t'aime bien moi. Mais on me reproche la solitude, alors qu'on est, me semble-t-il, encore plus solitaire que moi. J'aimerais savoir ..
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]   Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ] EmptySam 3 Juil 2010 - 16:34

Je sentis que j'avais commis une boulette lorsque la jeune fille m'observa, un air légèrement contrarié sur le visage. J'imagine que je n'aurais pas dû parler de la démone comme ça, même si c'était le fond de ma pensée. Comment faisaient-elles pour se supporter ? Elles étaient le jour et la nuit ! Pour quelqu'un comme moi, c'était compliqué à comprendre. Mais je ne cherchais pas réellement à en savoir plus ; après tout, cette jeune fille est grande, et elle fait bien ce qu'elle veut, je ne suis pas son père. Prenant la tasse fumante entre mes doigts fins, j'ai une petite pensée discrète pour mon collègue, Metsugo ; je devais avouer qu'il était plutôt drôle avec son obsession pour le café. Elle était telle que quiconque dans l'établissement FHS attrapait une tasse de café en connaissant Fushi, il ne pouvait que penser à sa folie caféinée. Moi, je n'étais pas vraiment fan ; mais cette pensée me fit rire. Après tout, je finissais par reproduire le tableau. L'air légèrement sombre derrière ma tasse de café, je réprimais malgré tout quelques rires, en me remémorant les souvenirs présents dans ma tête. J'avais peur que la blonde me prenne pour un demeuré, mais je me rassurais ; de toute manière dans ce lycée, il n'y a QUE des demeurés, alors un peu plus ou un peu moins de toute façon... Chatran décida de changer de position ; d'un air calme et posé, il s'allongea sur mes genoux et ne bougea plus. Je percevais ses pensées, dans ma tête, pas fibres ; voilà à peu près à quoi elles se résumaient : Dodo, panier, bouffe, dodo, panier. Je poussais un soupir, presque désespéré. Ce chat était vraiment un gros pantouflard... et rien de plus.

Je poussais un soupir et me laissais lentement retomber contre ma chaise, la tasse toujours dans les mains. Je commençais à avoir chaud ; mais retirer ma chemise devant une inconnue risquait peut-être de la choquer, qui sait. Alors je me contentais de transpirer en silence, bloqué par le soleil qui me cramait inexorablement. Concentrant mon regard sur l'enfant, j'écoutais sa question, patiemment, et je finis par me remettre en cause. Elle avait parfaitement raison, en fait...


Qui fréquentais-je en vérité, dans ma vie commune ? Chatran, Fushi de temps en temps, mais jamais bien longtemps, il était pas du genre bien sociable... mais sinon ? Quelques contacts, rapides, croiser des gens, rapidement, mais sans jamais ne leur parler plus que par de simples bonjours. En fait, elle avait raison. Je ne voyais jamais personne. Un soupir que je poussais me ramena à la réalité ; je ne savais pas du tout pourquoi je ne cherchais pas la sociabilité. J'étais un ange, pourtant ! Je devais rechercher l'amitié et semer l'amour autour de moi, non ? Non, on était pas dans un conte de fées. La vérité, c'était que j'étais incroyablement égoïste... et je me devais de répondre ainsi.


" Je crois bien que c'est parce que je n'en ai pas besoin. Ou alors je ne m'en rends pas compte."


Un air désespéré sur mon visage, désespéré de moi et de ma connerie, de moi et de ma propre stupidité. Mon sourire me quitta dès l'instant où je prononçais cette phrase : terminé, les masques. Je m'imaginais alors qu'elle était capable de m'écouter ; c'était parfaitement possible.


"Ma vie s'est résumée à trois choses en fait. Chatran, l'espagnol et la musique. Je crois que je ne pourrais rien avoir d'autres. Et certainement pas de vraies relations. Je sais très bien faire semblant en revanche."


Devais-je continuer? Chatran leva une oreille et je compris qu'il écoutait ce que je lui disais. Par chance, cela ne le vexa pas ; il se mit même à ronronner, comme content du fait que j'allais enfin avouer la vérité à quelqu'un. Je ne pensais pas que c'était véritablement utile... mais qui sait. Peut-être qu'elle aurait des réponses à mes questions...


"Hmm... vous savez mademoiselle Hughes, le plus difficile pour quelqu'un c'est de ne pas avoir de famille, or je n'en possède pas. Moi je ne suis même pas né, je suis apparu. Dès lors je n'ai pas recherché le contact humain. Je ne savais pas ce que c'était, et je ne le sais toujours pas. Bavarder ça me dérange pas, mais ça ne va jamais plus loin... et pour tout vous dire, même si je ne connais pas le contact, je connais une chose qui s'en rapproche. La solitude."


Je bus une gorgée de mon café. Sa chaleur me brûla la gorge.
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Où peut bien conduire la rêverie ? .. [ libre ]

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