 Invité |  Sujet: Un petit tour pour se changer le moral [Libre] ![Un petit tour pour se changer le moral [Libre] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Mer 30 Juin 2010 - 13:21 | |
| 02:00 du matin
Trey n'arrivait pas a trouver le sommeil. Il tournait dans sa chambre vide. Il n'avait pas encore vider ses cartons et il était seul. C'est peut être a cause de se manque de vie qu'il ne trouvait pas le sommeil. Enfin, passons, Trey décida a sortir pour se changer les idées. Il enfila un slim, une chemise et une veste, le tout en noir. Il sortit de sa chambre et prit la direction du hall. Il y avait encore une femme de ménage, et elle n'aimait pas trop que les élèves sortent le soir sans permission. Trey se cacha dans l'ombre des piliers pour passé jusqu'à la porte de derrière. C'est un petit coin entouré de grillage, c'est la où se trouve les grosse bennes a ordures. Trey sauta sur une benne et s'agrippa au grillage. Il grimpa jusqu'en haut et sauta a terre. Il prit la direction du théâtre. Il aimait bien les grands endroits vides, la nuit. Il le trouva quelques minutes plus tard. Il força la serrure de la porte d'entrée des comédiens et suivit un long couloir pour trouver les interrupteurs. Il alluma la lumière de la scène et alla se mettre dans un siège. Il regardait la scène, le regard vide, il pensés a tout et a rien. Il sortit de son sac un carnet et un crayon a papier et se mit a dessiner la scène, en imaginant des gens, des vampires, sur le devant de la scène et se fit une histoire tout en dessin.. |
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 Eris Almira | | Sujet: Re: Un petit tour pour se changer le moral [Libre] Mer 30 Juin 2010 - 19:27 | |
| Un souffle différent de d'habitude. Moi, j'ai pas envie d'avancer. J'ai pas envie de dormir, non plus. La mort de ma Blanche ne m'a que trop affectée. J'ai trop souffert, ma douleur n'en a que trop pris. Mon humeur, massacrante, un besoin de tout brûler sur mon passage, ma démoniaque condition en alerte, sans cesse en mouvement. De la violence, et que de la violence. J'ai besoin de frapper dans quelque chose, de tuer quelque chose. Je ne t'ai pas vu cette nuit. Apparemment, tu devais chasser. Fushi. Mon odeur, encore imprégnée dans tes draps, et celle de ton corps sur les pores de ma peau. C'est presque paradisiaque, cette impression. Comme si je m'envolais, au loin. Il n'y a que toi pour me soigner. Mais ce soir, où es-tu ? Pourquoi es-tu absent ? Je me sens mal. Il faut que je sorte. Il faut que je voie autre chose, que ces quatre murs bloqués, que le corps d'Izumi profondément endormi, près de moi, à côté. Je n'ai pas osé lui reparler depuis mon entrevue avec elle, lors des funérailles de ma Blanche. Son regard serait un poids trop lourd pour moi. Et je crois que je ne pourrais pas le supporter longtemps. Juste assez pour me flageller de ma propre stupidité. Mais est-ce vraiment immoral, ce que j'ai fait ? Ou est-ce que je n'ai pas juste suivi mes besoins et mes envies ?
Argent contre ta peau. Souffres, princesse.
Je suis sortie sans me faire voir. J'ai couru et couru encore, loin, longtemps. J'ai franchi les portes du village, sans les voir, sans comprendre. Un temps de battement en sortant du hall du lycée. Comme lorsque j'attendais, avant les évènements, patiente et calme, la venue de Mana, surgissant des buissons avec un grognement affectueux. Son pelage blanc moucheté, ses pattes dans la neige, elle faisait corps avec le décor, sensible et douce princesse des glaces, ma belle aux yeux de soie. J'ai envie de te voir, Mana. Tu me manques, tu étais ma soeur, mon amie, ma drogue. Pas un animal, bien plus que cela. Mes yeux fixent le lointain sans vraiment le voir, je me sens découragée, à bout de souffle. Mais je dois continuer. A avancer comme une machine. C'est ce qui me va si bien, de faire ça. Je me sens presque mieux, en courant ainsi, comme une folle, que je suis depuis ta mort, ma belle. Je respire plus, ne dors plus. Je suis jour et nuit rongée par la honte. Et la douleur. Si je t'attrape, Magicienne, tu auras affaire à moi. Car je ne t'ai pas oubliée. Elle est morte pour toi. Toi dont j'ai oublié le nom. La sorcière aux Corbeaux.
Entre, puis sors. Prêtresse de la mort.
Je pousse la porte déjà ouverte. Il y a quelqu'un ici, mais quelle importance. Je le vois pas encore. Caché derrière quelque chose, une barrière. Je pénètre dans le couloir, une odeur assaillit mes narines. Un suceur de sang, encore. C'est bien ma veine. Qu'est-ce que j'ai fait à Gaïa pour ne croiser que des gens comme moi, anormaux ? Ils n'aspirent que le sang, eux, au moins. Moi, mon esprit destructeur m'intime à détruire tout ce qui croisera mon chemin. A le détruire, en lui causant le maximum de souffrances... Mais ce soir, c'est moi qui est détruite. De l'intérieur, comme rongée par un feu ardent. J'ai mal. Sortez-moi de là...
Un jeune homme, près de moi, assis, un carnet dans les mains. Le regard dans le vague. Les doigts rapides, le crayon courant sur le papier pour quelques arabesques peut-être, élégantes et raffinées. Je me retrouve sur la scène, sans véritablement tenir compte de l'endroit où je me situe. ça ressemble à un opéra, ou un théâtre. Peu importe. Ma curiosité l'emporte, j'avance, un pas à la fois, lentement mais sûrement. Si je pouvais trouver quelque chose m'empêchant de penser à Mana, je devais saisir l'occasion présente. Je me tourne, avance lentement derrière le jeune homme, qui curieusement ne me voit pas, le regard trop flou pour percevoir mes mouvements. Mais il saura que je suis là, à mon odeur. Et à celle de Fushi Metsugo, son professeur de français, que je porte à présent, douce caresse sur ma peau de nacre.
"C'est sympa ce que tu dessines. Je saurais pas faire pareil."
Jolie entrée en matière.
Ta gueule.
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