Une nouvelle surprenante... [PV Hebi & Angel]

J'ai travaillé toute la journée à faire encore quelques rangement et à m'occuper de petites blessures pas bien grave. Je suis fatiguée, mais je n'ai pas envie de rester dans ma chambre. J'enfile une tenue de soirée (voir ci dessous) car je compte aller en boîte de nuit, peut être que là bas je rencontrerais des filles sympas et je me ferai des amis. Pour le moment je ne connais pas grand monde, à part cet ange, mais je ne l'ai toujours pas revu. Au moment ou je veux prendre mon sac, je me rappelle l'avoir oublié à l'infirmerie, je repars donc à l'infirmerie à toute vitesse, il est déjà tard et je ne veux pas trop traîner. J'appelerai un taxi une fois à l'infirmerie....

Spoiler:

J'arrive à l'infirmerie en marchant doucement pour ne pas réveiller tout le monde avec mes hauts talons noirs, je pénètre à l'intérieur de la pièce, j'allume pour mieux y voir. Je l'aperçois vers mon bureau, une chance que personne ne me l'ai volé, je suis vraiment tête en l'air par moment. Au moment ou je compte quitter la salle, une odeur me prend les narines, je n'aime pas du tout cet odeur, je la connais bien pour l'avoir déjà croiser, en revanche une autre odeur bien plus agréable me parvient également, je connais cette odeurn évidemment c'est celle que moi même je dégage, celle d'un ange. Un démon avec un ange ? Etrange je me demande ce qu'ils peuvent faire derrière cette porte, j'espère qu'ils ne sont pas en train de s'entretuer. Et si il s'agissait d'Angel ? Mon dieux je dois aller à son secours. Mais je n'ai pas le temps de réagir que déjà la porte s'ouvre, je sais que je vais découvrir un démon et sûrement un ange. Mais pourquoi ils viennent à l'infirmerie ?

Nous avons marché, en silence. Je n'ai pas voulu faire le moindre mouvement dans sa direction, je ne voulais pas lui parler. En temps normal, j'aurais refoulé ma haine naturelle pour faire un pas dans sa direction. Mais je ne m'en sentais pas la force. Cet homme n'est pas méchant, cela me paraîtrait bizarre pour un ange. Je connais déjà Kyle Memory, mon professeur d'espagnol. Un homme que j'apprécie, pour sa gentillesse et son sens de l'humour. Dans un sens, il me plaît, bien qu'il soit trop joyeux (et trop shooté) pour moi. Cependant je n'ai pas ressenti cette horrible envie de le tuer lorsque je suis rentrée dans sa salle de classe. La répulsion, c'est nouveau. Et j'en ai honte, au fond de moi. Je suis sûre que je pourrais bien m'entendre avec lui. Peut-être que si j'en parlais à Sidney... Ah Sidney. Mon idyllique Sidney, ma princesse. On s'est choisies, toi et moi. Pour le meilleur comme pour le pire. Toi et moi c'est à la vie à la mort, sans aucune autre issue possible. Je t'aime et tu m'aimes, et toi et moi ne nous cachons rien. Et même si l'une de nous deux essayait, je sens dans mon coeur que de toute manière, nous n'y arriverions pas. Alors nous parlons, l'une en pleine confiance de l'autre, un amour et une amitié mutuels, puissants. Je ne pourrais jamais la quitter, Sidney. Sans elle je me sens vide. Depuis quelques temps, je ne la vois plus. Depuis que je lui ai donné sa première leçon de vol, en fait. D'ailleurs, je ne vois plus personne d'autre que Fushi. C'est une perspective attrayante, et la solitude ne me dérange pas. Je ne parle plus à Izumi. Nos paroles se limitent à des "bonjour" puis "au revoir" lorsque nous nous croisons, les (rares) fois où je dors dans ma chambre. Je passe beaucoup de temps avec mon professeur de français. J'ai appris à vivre, et à aimer. Et pour un démon, cela n'a rien d'un jeu d'enfant, vous pouvez me croire...

Tu vas avoir une drôle de surprise crois-moi... tu sens cette odeur ?

Un parfum vaporeux, mêlé à une odeur écoeurante, alors que, à la suite de l'ange (dont j'ignore encore le nom d'ailleurs) je franchis les portes de l'nifirmerie. Je n'y ai jamais mis les pieds, mais j'avais entendu parler d'une nouvelle infirmière. Et bien sûr, il avait fallu qu'ils prennent un ange ! Mais non, j'étais maudite ! Je voyais que le surveillant me semblait plus détendu ; sans doute connaissait-il déjà la jeune femme. Entrant dans la pièce principale je tombe nez à nez avec l'infirmière ; ou du moins, je crois que c'est elle. Une blonde aux yeux bleux, fringuée comme une bimbo. Oh, tu voulais déserter ma jolie ? Non mais sans blague ! C'est quoi cette robe, un chiffon poisseux ?! Je n'avais aucune envie d'être agréable. Mon corps tout entier respirait l'agacement et la colère, et intérieurement cela m'était bien étrange, car non familier. Je n'étais pas comme cela d'habitude. Jamais je ne me serais énervée parce que je me trouvais prise en sandwich par deux anges, dont l'une habillée... bizarrement. J'aurais contenu mes pulsions et je serais entrée avec un sourire, non propre à un démon d'ailleurs. Mais j'aurais fait un effort. J'aurais avancé normalement, sans croiser les bras. Mais là, mon regard se fait dur. Mon corps respire cette puissance qui s'étiole de minutes en minutes. J'ai du mal à marcher droit, je perds mes forces. Au moins, une chose assez drôle, c'est que j'ai une poitrine plus grosse que la sienne. Là encore c'est bizarre. Moi, je n'ai pas une poitrine aussi volumineuse d'habitude... alors j'entre, contrariée, les bras croisés contre ma poitrine, leur faisant bien comprendre que je n'ai aucune envie d'être là. Et puis je vais très bien. Alors il n'y a pas de quoi s'en faire n'est-ce pas ? Pourquoi se prendre la tête à soigner une maladie imaginaire ? Dans ma tête, je me répète ces mots, énervée par le comportement de toutes ces personnes qui m'observent comme si j'étais une tranche de jambon avariée. L'infirmière a l'air surprise de notre arrivée. Mais ça m'est complètement égal. Je la toise de tout mon haut. Avec ses talons, elle fait ma taille. Rejetant mes longs cheveux longs en arrière, je lâche sur un ton loin de la complaisance :

" 'soir. Bon vous m'excuserez, mais moi j'ai rien à faire ici. Alors faites-moi vite vos examens que je puisse aller me coucher. J'veux juste dormir, rien de plus. Vous comprenez ?"

Merde !

Soudain une violente nausée me fait plaquer une main sur ma bouche ; je contiens le vomissement, pour me donner une contenance. Mais d'un geste violent je fais comprendre à cette nana que si elle veut pas avoir sa robe tachée de rouge, elle ferait mieux de me filer une bassine. La main sur ma bouche, un florilège de questions se posent dans ma tête. Vertiges, maux de tête. Grossissement de ma poitrine. Nausées parfois violentes. C'est pas normal, je le sais, même si j'y connais rien. Je suis malade, mais je ne veux pas le leur montrer. Mon corps a un soubressaut, et j'espère qu'un de ces deux stupides anges va aller chercher une bassine pour que je puisse parler, et retirer cette putain de main de ma bouche ! La colère déferle en moi en même temps que mon impatience. Ah oui j'avais oublié. Mon émotivité, aussi, était anormale. Mes colères n'étaient pas légitimes. Je n'étais pas comme ça d'habitude. Alors pourquoi est-ce qu'en ce moment je l'étais ?

Bordel, qu'est-ce qu'il m'arrive ?!

Elle ouvre la porte et je vois apparaitre Marie, un léger sourire se dessine sur mes lèvres, elle est toujours aussi rayonnante. Elle porte une robe de soirée, signe qu'elle était sur le point de sortir, elle lui va d'ailleurs comme un gant. Elle met en valeurs les courbes de son dos et ses fesses si joliment dessiné, elle pourrait être vulgaire étant donné quelle est courte et légèrement transparente, mais loin de la. Sûrement parce que Marie dégage beaucoup de grâce et d'élégance, elle fait juste sexy, mais rien de vulgaire dégage de cette femme. Son visage est si doux... Et pis elle ne fait pas superficielle, c'est vrai que si sa poitrine était plus généreuse on pourrait la voir comme une bimbo, mais encore une fois, Marie est née sous la bonne étoile car sa poitrine et ni trop grosse, ni trop petite. Dans son cas la nature a très bien fait les choses. Pis même si sa poitrine aurait été plus grosse, il ne faut pas juger sur l'apparence, elle est loin d'être une fille sans cervelle, ni superficielle. Je le sens et ça se voit par ce qui émane d'elle.

Mais bon revenons à nos moutons, car la démone n'as pas l'air ravit d'être en notre présence, elle a l'air vraiment mécontente de la situation. Marie semble surprise de me voir ici avec mon opposé... En même temps il n'y a rien de surprenant, je suis surveillant et mon rôle est de veiller à ce que tout aille bien dans le château. Bien que ce soit un démon je ne peux pas la laisser dans cet état, même si celle ci a voulut m'agresser, et pis en tant qu'humain ou plutôt ange, ce n'est pas mon genre de ne pas secourir une personne qui va mal. D'ailleurs la voilà qui prend la parole pour bien nous faire comprendre qu'elle a rien à faire ici et qu'elle veut partir le plus rapidement possible. Elle pourrait être plus sympa avec nous, on lui veut que son bien après tout...

Elle semble tout à coup prit d'une nausée, elle met une main devant sa bouche, je comprend aussitôt qu'elle a besoin d'une bassine, je me précipite sur une que j'ai repéré près d'un lit et je lui tend immédiatement... Puis je me tourne vers l'infirmière qui elle aussi avait eu la même idée que moi, mais je l'avais devancer.

- Je l'ai trouver dans la forêt... Elle a fait un mal aise devant moi ! Je pense qu'il vous sera utile de savoir ça !

En effet, ce détail sera sûrement d'une grande aide pour trouver ce qui arrive à cette femme dont je ne sais toujours pas le nom.

La porte s'ouvre et je vois apparaître Angel suivit d'une femme que je ne connais pas, mais qui j'en suis sûre est un démon. Un sourire se dessine sur mes lèvres, je suis tellement heureuse de le revoir, mais je le perd assez rapidement en voyant la démone me regarder de haut en bas. Encore une qui doit me juger sur mon apparence, peu un importe, le regard des autres me laisse indifférente sauf quand il s'agit de personnes que j'aime. Mais ceux qui me connaisse ne porteront jamais un jugement négatif sur moi ou ma tenue. Il faut savoir le porter c'est tout, mais après il y a aussi la jalousie des filles et ça je dois avouer que ça me fait plutôt rire de voir comme elles peuvent être méchante par simple jalousie. En tout cas cette démone à l'air plutôt contrarié par ma présence en tant qu'ange, elle n'a pas l'air de nous supporter Angel et moi. C'est tout de même bizarre qu'elle ressente autant notre odeur, moi je l'ai sentis, mais pas au point d'être dégouté. Elle prend la parole d'un ton amer pour me dire qu'elle n'a rien à faire dans cet endroit et que je dois vite lui faire les examens au plus vite qu'elle puisse aller dormir. Je la regarde à mon tour de haut en bas, je suis peut être timide et pas du genre à m'énerver, mais elle va me parler sur un autre ton celle-là.

Je lui souris d'un air ironique, je n'ai pas l'intention de me laisser faire car madame est de mauvaise humeur et qu'elle veut aller se coucher. Si elle est pas contente c'est pareil, maintenant qu'elle a pénétré dans l'infirmerie, elle y restera le temps qu'il faut pour que je l'examine. D'un coup je la vois prit d'une nausée, elle met sa main devant la bouche pour éviter de me vomir dessus, je me précipite sur une bassine, mais Angel m'a devancé, il tend la bassine à la jeune femme. Puis il me précise qu'elle a déjà fait un malaise tout à l'heure dans la forêt... Je pense d'abord à une indigestion ou un truc de ce style, je ne vais pas avoir le choix, il va falloir que je l'examine de plus près. Je me dirige vers une armoire pour prendre une blouse blanche d'infirmière, je l'enfile rapidement puis je reviens vers elle. Je serai quand même mieux habiller ainsi pour travailler... Je prend la parole d'une voix pure et douce...

- Je n'ai pas besoin de vous faire des examens, je vais juste vous examiner, si vous pouvez vous installer sur ce lit et retirer votre robe !

Je me tourne vers Angel avec un sourire, je ne voudrais pas qu'il voit la jeune femme se déshabiller, même si celle-ci sera en sous vêtement, la situation gênerai les deux de toute manière. Je lui demande de m'aider à installer un paravent tout autour du lit ou elle va s'installer. Une fois qu'on l'a mit en place, je fais signe à la démone qu'elle peut y aller.

- Si vous voulez rester Angel, vous pouvez ça ne me gêne pas du tout, au contraire je pense que ce serai préférable !

Pas que la démone me fait peur, mais on ne sait jamais les réactions qu'elle peut avoir et puis j'ai envie qu'il reste tout simplement. J'aimerai après m'être occuper de la jeune femme rester un peu avec lui... Maintenant je n'ai plus qu'à espérer qu'elle obéisse, car plus vite elle fera ce que je lui dis et plus vite elle pourra aller se coucher tôt. Donc c'est tout dans son intérêt de m'écouter et de faire ce que je lui dis, toute manière c'est pour son bien et je pense qu'il s'agit d'une petite indigestion. J'attends qu'elle me dise que c'est bon pour la rejoindre, en attendant je me contente de sourire à Angel, encore ma timidité qui me bloque et qui m'empêche de lui parler. Par moment je baisse le regard puis le reléve pour le regarder et surtout pour pouvoir plonger mes yeux dans le bleu envoutant de son magnifique regard. Bien que cette situation m'a suprise, de le voir arriver en pleine nuit avec un démon, j'en suis vraiment ravit... Encore une fois le destin à bien fait les choses, j'aurai put être déjà parti en soirée vue l'heure, mais non, j'ai oublié mon sac, j'ai du revenir le chercher et ils sont arrivés... Parfois il faut l'avouer, la vie fait bien les choses...

Rooxane... ♫

Colère puissante, au fond de mes entrailles. Ces anges et toute leur gentillesse dégoulinante me donnent envie de vomir. Non mais regardez les ! A se bouffer des yeux comme s'ils avaient une grosse envie de doonuts ! C'est d'un risible frisant l'abomination. Dans un sens, je suis heureuse d'être maîtresse de mes émotions. La blonde me demande de me désaper, tout en proposant aimablement à l'autre de rester. Je suis un animal de foire ou quoi ? Faut pas rêver non plus... en attendant, je vide le contenu de mon estomac (deux promeneurs de passage) dans la bassine, l'éclaboussant d'un rouge sanglant et ignoble. J'essuie ma bouche, tandis qu'elle installe un paravent devant un lit, de manière à ce que seule mon ombre chinoise se découpe à travers la tenture. J'ai une forte envie d'expliquer à cette fille que moi j'ai plus de dignité et de pudeur qu'elle, mais je me tais, et pose la bassine sur le côté. Cette fille essaie de se donner de la contenance face à moi ; mais elle sait que de nous deux, je suis la plus puissante. D'ailleurs j'imagine que si le surveillant est encore là, c'est parce qu'elle a les foies. Rien de plus. Dans mon coeur, une profonde contrariété. Ces deux-là sont vexés par mon attitude butée, surtout la fille, qui a très bien compris ce que je pensais d'elle et de sa petite mine de gamine mal dégrossie. On a pas idée d'enfiler une robe pareille... si on veut se déguiser en ours okay, mais là... moi-même, je contemple ma robe rouge. Quelques taches de sang, ça et là, trahissent les nombreuses soirées ou j'ai tué pour me nourrir. Je ne fais pas de distinctions. Quand j'ai faim, tout bipède à ma portée est bon à prendre. Or là j'ai la dalle. Depuis quelques temps je ne pense qu'à manger ; j'ai déjà chipé un nombre incalculable de chips et autres trucs pour humains dans la cuisine ; n'ayant plus la force de chasser moi-même. Au moins, j'espère que cette angelotte saura me dire ce que j'ai, ainsi je pourrais reprendre ma petite vie, tranquillement. Le fait qu'elle fasse de l'oeil au beaugosse devant la porte me donne envie de vomir... mais bon, c'est déjà fait. Et puis, je ne vais pas ma plaindre. Qui sait, peut-être que cette fille a quelque chose dans le ciboulot...

Maiiiis toutes les peiiines... ♫

Dans ma tête, Aura s'est mise à pousser la chansonnette. Non pas que je n'aime pas sa voix, mais elle ne fait que m'énerver un peu plus. Ces derniers temps j'ai rompu tout contact avec elle. Depuis, en fait, que je n'adresse plus la parole par sa faute. Mais je n'irais pas me faire d'excuses à sa place ; après tout, de nous deux c'est elle le démon. Observant les deux pseudo-tourteraux d'un peu plus près je me rends compte que ma haine envers eux est illégitime... en fait je suis simplement raide de jalousie. Être un ange, je l'ai toujours ardemment désiré. C'est un rêve qui n'a aucune voie. Je ne serais jamais ce que je ne peux pas être. Gaïa a ses lois, et elles ne peuvent pas être contrées. Si Satan a choisi mon âme pour faire régner la terreur autour d'elle, nous n'y pouvons rien. Après tout, comment lutter face à un tel pouvoir, une telle cruauté ? J'aurais du plonger dans ses bras depuis longtemps. Mais je me suis laissée avoir comme une bleue. Le destin joue des tours parfois. Et avec moi, il semble vraiment s'amuser.

Caress the one, the never-fading... ♫

Je pénètre dans l'ambre sombre, et me déshabille en observant du coin de l'oeil l'échange des deux anges près de moi. Je n'ai pas vraiment envie que l mec se rince l'oeil, une chose que j'ai bien fait comprendre de mon regard noir à la mal-sapée. Mai je m'exécute docilement (ou presque, et me retrouve en petite tenue, cachée par un mince voile de tissus, je me sens gênée ; peu de gens m'ont vue ainsi dévêtue. Fushi, bien sûr, mais aussi la jeune Night, squatteuse de salle de bains. Et Izumi, mais ce n'est arrivé qu'une fois ; entrant dans la chambre sans frapper elle m'avait surprise en petite tenue, en train de me changer ; ce ne fut que quand elle reçut un gros roman sur la tête qu'elle comprit qu'elle ne devrait plus recommencer. Mais ce soir j'en ai assez. Je suis sortie pour prendre l'air, et maintenant je me retrouve avec deux serviteurs de l'Amour à mes basques, tout ça parce que je suis tombée parce que je n'ai pas assez dormi ! Quand à mes vomissements... et bien, j'imagine que la nourriture humaine a déteint sur ma santé. Ce n'est pas bon pour un démon que de se nourrir d'autre chose que de la chair encore vivante animale ou humaine ; et cela je le comprends bien. Il ne faut pas être la dernière des débiles pour voir ça. J'imagine que cette pseudo infirmière va me palper pendant trois plombes, avant de me dire ce que je sais déjà ; j'ai besoin de repos. D'ailleurs, la voilà qui arrive. Je n'aime pas cet air doux qu'elle prend. Elle aura pu le voir, je ne suis pas du genre à prendre avec des pincettes. Alors je m'allonge en la fusillant du regard. Je n'ai rien à faire ici. Je lui tends mon bras, dans l'attente d'une éventuelle prise de sang.

"Dites, il est obligé de se rincer l'oeil le V.I.P là bas ? Non parce que c'est pas que je suis à moitié à poil mais presque..."

J'aperçois une légère lueur contrariée dans le regard de la blonde et je devine celui du brun. J'éclate d'un petit rire purement cynique. J'en ai assez. Je veux aller me coucher merde !

"Me regardez pas comme ça. Je vous signale que j'ai rien à faire ici et que vous me faites perdre mon temps. Alors j'aimerais qu'on se dépêche un peu, là !!"

We're part of a story.. part of a taaale... ♫

~~Décidément Aura, tu as vraiment trop déteint sur moi.~~

Après que la belle infirmière est demandé à la démon de s'intaller sur le lit, elle se tourne vers moi avec un sourire et elle me demande de l'aider à mettre le paravent ce que je fais aussitôt. Puis elle me dit que je peux rester si je veux et que ça serai préférable. J'accpete volontier sa proposition, de toute manière je n'avais pas très envie de la laisser seule avec elle. Alors que l'autre jeune femme va s'installer sur le lit, nous nous regardons sans un mot, un silence s'est installer et nos regards ne cessent d'être plonger l'un dans l'autre. Marie me sourit une dernière fois avant de partir derrière le paravent rejoindre la démon, je me tourne vers le bureau et je pars m'installer contre celui-ci en attendant qu'elle l'examine. Il se fait déjà tard, j'espère que ça ne va pas durer trop longtemps... La voix amer de la démone envahit la pièce...

"Dites, il est obligé de se rincer l'oeil le V.I.P là bas ? Non parce que c'est pas que je suis à moitié à poil mais presque..."

Je lève les yeux aux ciel, décidemment elle ne sait pas se taire et être poli avec les gens qui sont là pour elle. En même temps son rôle de démon l'oblige à être désagréable, je veux dire par là qu'elle n'a pas dans le sang les gênes d'une personne gentille. Elle n'allait pas nous remercier et prendre une petite voix sympathique, ça n'irai pas vraiment avec son personnage. Moi je suis un ange, donc forcement je n'ai pas le mal en moi, j'ai aussi mon caractère fort, mais je n'aime pas être méchant gratuitement, ni sans raison, il faut vraiment que quelque chose m'énerve pour me mettre en colère. Après je suis lunatique et têtu, mais rien de bien méchant à côté de cette démone. Non franchement je ne vois vraiment pas l'intérêt qu'il y a à faire du mal aux personnes qui ne vous on rien fait. Après si on me provoque, ou qu'on touche à mes proches, ma colère serai tellement forte qu'on pourrait être étonné de voir à quel point je peux être mauvais et fort malgré mes 50 kilos tout mouillé. Je lui répond sur un ton amusé...

- Tant fait pas ce n'est pas mon genre !

Je ne vais pas m'énerver contre elle car en réalité la situation m'amuse un peu, en plus si elle arrêtait de se plaindre elle partirai plus vite, alors c'est plutôt amusant de voir les efforts qu'elle fait pour nous mettre hors de nous. Bien qu'elle soit toujours à nous attaquer avec ses paroles, j'espère pour elle que ce qui lui arrive n'est pas grave. Peut être que si je n'étais pas un ange ou elle un démon, on s'entendrait super bien, dans le fond elle n'a pas l'air si méchante. En plus elle n'est pas vraiment la seule à vouloir partir, pas que je suis contre être ici, mais je serai mieux ailleurs que dans une infirmerie, ça n'a jamis vraiment été mes endroits favoris. D'ailleurs ça me rappelle que moi aussi je n'étais pas toujours un cadeau pour les infirmières, il m'arrivait de me sauver de l'hopital ou de taper des crises, mais bon j'étais sous l'emprise de la drogue donc j'ai quand même une excuse ^^

Je rejoins la jeune femme qui se trouve allonger sur le lit derrière le paravent, en lançant un dernier sourire à Angel. Je prend un petit bloc note et un stylo qui se trouvent dans la poche de ma blouse blanche. Le regard du démon ne me fait ni chaud ni froid, je sais très bien que si elle pouvait me tuer juste par le regard, elle l'aurait déjà fait, mais bon ce n'est pas possible, du moins je crois, alors je n'ai pas trop à m'en faire. Elle me tend son bras comme si elle s'attendait à ce que je lui fasse une prise de sang.

"Dites, il est obligé de se rincer l'oeil le V.I.P là bas ? Non parce que c'est pas que je suis à moitié à poil mais presque... Me regardez pas comme ça. Je vous signale que j'ai rien à faire ici et que vous me faites perdre mon temps. Alors j'aimerais qu'on se dépêche un peu, là !!""

Pendant une fraction de seconde je lui lance un regard légérement contrarié, l'idée qu'elle puisse croire qu'Angel aurait envie de la regarder m'agace. Pourquoi d'ailleurs... Je n'ai pas à être agacé... En tout cas je pourrais m'énerver ou perdre patience, mais je suis quelqu'un de calme et posée, j'ai mon caractère, je ne suis pas une niaise, mais il faut vraiment gratter pour me mettre hors de moi. En plus je suis fasse à un démon, elle n'allait pas m'accueillir les bras ouverts, je ne suis pas idiote, je savais à quoi m'attendre en venant travailler ici. Je lui souris gentiment, je n'ai pas l'intention d'être méchante, ce n'est pas dans mon habitude, sûrement parce que je suis une ange. Peut être que si j'avais été un démon j'aurai aimé faire du mal ou être mesquine, mais rien que d'y penser je m'écoeure. Une chance que je ne sois pas ainsi, je déteste faire du mal, mais bon normal je pense comme un ange ^^

- Vous pouvez reposer votre bras, je n'examine pas de cette manière ! Tout d'abord je vais prendre votre prénom et votre nom ! Et si vous voulez aller dormir, alors laisser moi faire mon travail correctement et vous verrez que vous serez vite loin d'ici !

Elle n'arrête pas de prétendre qu'elle n'a rien à faire ici et qu'elle veut aller se coucher, mais elle n'arrête pas de freiner la situation, elle veut sûrement nous mettre hors de nous, mais pour le moment ça ne marche pas.

- Et pourriez vous aussi me dire tous vos symptomes... Alors nausées, malaise...

Au fur et à mesure je les notes sur mon bloc note... Ma question n'est pas anodine, avant de l'examiner je veux en savoir un peu plus, car je commence à croire qu'il ne s'agit pas que d'une simple indigestion. J'ai remarqué que ses seins étaient gonflés, après au niveau de son caractère je ne peux pas vraiment le savoir, je ne la connais pas, je ne sais pas si son humeur bougon est habituelle ou pas. Je la soupçonne d'être enceinte... La chance, j'aimerai tellement avoir un enfant, c'est l'un de mes rêves... Mais pour ça il faudrait déjà que je sortes avec des hommes et que j'ai des relations sexuelles. Si ce démon savait qu'à mon âge je suis toujours vierge, elle se gênerai pas pour se foutre de moi, mais ça ne m'atteindrait même pas car j'en suis fier.

Je ne dis pas qu'avoir des relations soient mal, mais je n'ai pas honte de ne l'avoir jamais fait, j'attend juste la bonne personne. En tout cas c'est ce qui me fait le plus rire quand je vois ses filles jalouses me critiquer car j'ose des tenues qu'elles n'osent pas, si elle savait comme je suis plus pure que la plupart d'entre elles. Je ne dis pas que c'est être impur, mais de nos jours beaucoup font l'amour pour des raisons que je n'aime pas. Paraître bien devant les copines, pour faire comme les autres, tout simplement parce qu'elles n'ont aucun respect pour elle. C'est fou comme faire l'amour est devenu un acte sans sens, sans sentiment. Moi j'ai besoin d'aimer la personne pour me donner à elle...

Alors la jalousie des filles et la bêtise des garçons, qui eux ne comprennent pas que je ne veux pas coucher car je suis pas ce genre de filles, me font rire car ils jugent sans connaître, ils n'ont aucune ouverture d'esprit. On a le droit de s'habiller comme on veut, de danser sans avoir à être collé, je m'assume, j'accepte mon corps, j'ai quand même le droit. Toute façon je suis un vrai pitbull, les hommes trop aventureux s'en apercoivent vite. Je déteste qu'on vienne se frotter à moi quand je danse, ou qu'on me dérange quand je suis avec mes amis pour me draguer. Ce que j'aime c'est la danse, j'aime les fringues tout simplement et je suis libre de m'habiller comme je le désire sans être traité de pêtasse. Moi je n'ai pas du tout cet esprit mauvais d'être jaloux parce qu'elle s'assume ou qu'elle est bien foutue, je ne vois pas vraiment l'intérêt à tout ça. Quand je vois une fille habillé en gothique, un mec en émo, je ne vais pas le critiquer ils font bien ce qu'ils veulent, ce n'est pas parce que moi je ne m'habille pas comme eux que je vais les juger. Par contre les pêtasses, celles qui sont vulgaires et qui aguichent tous les mecs, ses filles là oui je les porte pas dans mon coeur.

En tout cas si ce que je crois se révèle être vrai, alors j'espère qu'elle va être aussi contente que moi je l'aurai été si j'avais été à sa place. En même temps je ne sais pas si elle l'a eu avec un homme qu'elle aime, car dans le cas contraire c'est sure que ce serai beaucoup moins réjouissant. De toute manière je vais vite avoir la réponse, avec la description de ses symptomes et mon pouvoir, je pourrais être certaine d'avoir ce que je crois déjà savoir. Il y a des choses qui ne trompent pas, mais on ne peut jamais être sure à cent pour cent juste en s'appuyant sur des détails.

ça ne marche pas. Ces deux anges sont aussi stoïques que des bouts de bois. Dans le fond, cela m'agace. Je n'ai qu'une envie c'est de les faire sortir de leurs gonds, tous les deux. Leurs petits regards m'agacent. L'Ange rétorque que se rincer l'oeil n'est pas son genre. Un air amusé dans le regard. J'ai une furieuse envie de lui sourire à mon tour mais je me retiens, essayant coûte que coûte de conserver ma mine butée. Je ne dois pas montrer que dans le fond, ces deux là me donnent envie de rire. Je suis fatiguée et de mauvaise humeur. Et en plus je suis un démon pas vrai ? Alors que cela suffise. Je ne veux que savoir ce qu'il se passe dans mon corps, rien de plus. Ces deux-là je ne les verrai plus, après, alors pourquoi m'inquiéter ? Allongée sur le dos, je sens que c'est un peu plus grave qu'une indigestion. La jeune fille me fait bien comprendre que je l'agace légèrement, mais que dans le fond elle ne m'en veut pas. Oh que de gentillesse. J'en demandais pas tant. Cette infirmière m'intrigue en même temps de m'agacer. Je veux savoir ce qu'il m'arrive. Elle fait une réunion de tous mes symptômes, et me demande si j'en ai d'autres. J'ai une furieuse envie de lui balancer ma bassine de vomi dans la figure. L'odeur du sang se répand d'ailleurs, dans la pièce. Ben oui, un démon, ça mange des humains. J'ignore quel don a cette jeune femme. Mais s'il pouvait être en rapport avec son métier, cela m'arrangerait beaucoup. Parce que mine de rien je commence à m'inquiéter. Je ne sais pas ce que j'ai, et s'il y a bien une chose que je hais, c'est d'ignorer mon propre état de santé. Je ne suis jamais tombée malade. J'ai toujours tout méprisé. Les nausées, je ne savais pas ce que c'était. La sensation de froid non plus. Celle de fatigue en revanche, oui. Souvent même, mais là cela dépasse l'entendement. La jeune fille semble tout particulièrement intriguée par la grosseur de ma poitrine. D'un réflexe je ramène mes mains contre cette dernière... même si c'est une fille j'aime pas qu'on me mate.

Allez, fais pas ta star.

J'observe la jeune fille, perdue dans mes pensées. Je sais qu'il se passe quelque chose. Mais j'espère que cette fille saura me donner les réponses qui me conviennent. Je passe mes journées à dormir, la plupart de mes nuits dans la chambre à Fushi. Mon rythme de vie et mes fréquentations ont changé. Je suis devenue une jeune fille étrange, qui n'attire personne par le mystère et la douleur qui plane dans son regard. Je n'ai qu'une envie, à présent, c'est d'être sauvée du joug d'Aura, pour savoir ce que c'est vivre sans avoir peur d'être dominée par une puissance maléfique. Être un ange réside dans ce que je peux appeler mon rêve lep lus cher. J'ai besoin de me sentir libre de mes mouvements, de ne plus entendre la petite voix sulfureuse d'Aura, qui parfois murmure des paroles incompréhensibles et stupides. Moi je voudrais une autre vie que celle-ci. Mais suis-je réellement capable du mieux ? Ou est-ce que je dois me contenter de ce que j'ai, à savoir ma maladie si nouvelle et cette maudite âme qui me ronge, jour après jour ? Mon corps garde encore les traces de la métamorphose d'Aura, tout cela pour faire la maline face à Izumi... J'avais encore du mal à croie qu'Aura serait capable d'atteindre un tel degré de colère. Si elle ressemble ainsi à Hel, c'est qu'elle en a la mentalité. Elle est froide et sans pitié et ne recule devant rien. C'est un monstre de châtiment et de cruauté. Dans le fond je crois qu'elle ne vaut pas mieux que la morte à demi décomposée. Je dois admettre que c'est une image qui lui sied plutôt bien. J'y conge, en contemplant le plafond blanc de l'infirmerie, essayant de me remémorer les symptômes de mon étrange mal.

"Voyons... ben comme vous avez pu le constater, j'ai des nausées. Matin et soir. J'suis fatiguée et d'une humeur de chien. Je n'ai même plus la force de chasser, et pourtant les humains ne courent pas bien vite... et puis... Y'a ça."

D'un geste de la main je lui désigne ma poitrine volumineuse.

"Elle a doublé de volume. C'est très énervant et encombrant. Et je ne peux même plus dormir sur le ventre ! J'aimerais bien savoir ce que j'ai pour être de nouveau tranquille. Et je crois voir que vous avez une idée derrière la tête. Alors ?"

Je croise les bras, lentement. J'ai envie de partir d'ici. ça sent l'hôpital. Et je suis sûre que je ne suis pas si malade que cela. Je n'aurais qu'un petit cachet à prendre, maitn et soir, et hop. Mais alors pourquoi ce regard étrange dans les yeux de la jeune femme ? Pourquoi me mate-t-elle comme cela ? J'ai l'impression que finalement c'est pas si anodin que cela. Pour l'instant un silence s'installe ; j'ai peur de la réponse de l'infirmière. Je ne veux pas être gravement malade. Cela risquerait de me poser des problèmes. Et puis, malade alors que je commence tout juste une belle et jolie vie en compagnie des gens que j'apprécie et qui m'aiment en retour ? Sidney, Fushi... je pense à ces deux là en particulier. L'une est ma meilleure amie, l'autre est mon âme soeur. Et sans eux deux, je crois que je n'existerai pas. Comment faire pour voir les choses autrement ? Jetant un regard légèrement intrigué et inquiet à la fille, j'espère avoir une réponse rapide. Et rassurante, dans le meilleur des cas. Je ne suis pas là pour être malheureuse. Je suis là pour changer. Et je suis sure qu'un jour Gaïa m'apportera sa miséricorde. Et là, je serais guérie.

Je me demande bien ce qui se passe derrière se paravent, je les entends échanger des mots, elle lui donne la liste de ses symptomes. Ce qui m'intrigue ce sont les longs moment de silence, j'espère que tout ce passe bien de l'autre côté, qu'elle ne lui a rien trouvé de grave. Je me léve pour me diriger vers la fenêtre, je ne vois pas grand chose hormis la lune à moitié pleine. Je ne suis bizarrement pas fatigué, pourtant on ne peut pas dire que ma journée a été de tout repos, mais je me sens éveillé et en forme. Tous ces lits blanc me rappellent que des mauvais souvenirs, mes séjours dans les hopitaux à cause de la drogue, trop affaibli, j'avais des pertes de connaissance, ou pire des overdoses. Mon corps était tellement fragile que le moindre écart m'était fatale, manque de sucre, anémie et j'en passe...

A présent je retrouve à peu près un bon équilibre, je mange beaucoup alors qu'avant je n'avais pas du tout d'appétit, je pouvais me passer facilement de manger, maintenant j'adore manger. Après je n'ai pas vraiment grossis, quelques kilos par rapport à avant, mais j'ai une ossature et une carrure fine, donc même en mangeant je n'arrive pas à grossir. Une chance pour moi, je n'ai perdu aucun de mes amis, car sous la dépendance parfois je pouvais me montrer vraiment méchant. Il m'est même arrivé de jeter mon meilleur ami contre un mur, alors qu'il est plus grand et gros que moi, contre un mur avec une violence qui en a surprit plus d'un. Mais il voulait me prendre ma dose pour la mettre dans les toilettes, pour moi il voulait me prendre mon trésor, alors je ne me contrôlais plus dans ces moments là. C'est un peu comme Frodo avec l'anneau... L'anneau le détruit et pourtant il ne veut pas s'en défaire, l'anneau le rend agréssif avec ses proches, car il croit sans arrêt qu'on veut lui prendre. J'ai toujours comparé ce film avec ce que j'ai vécu pendant ma période de toxicomanie. En tout cas je sais que je pourrai toujours faire confiance à mes proches car même dans les moments les plus difficiles ils ne m'ont pas laissé... Beaucoup de toxicomane se retrouve seul... Mais bon je dois avouer que j'ai toujours prit soin de moi, je ne me suis pas laissé aller et puis ils pouvaient toujours compter sur moi, je ne les ai jamais laissé non plus...

Pendant plusieurs minutes je me suis perdu dans mes pensées, ou plutôt dans mon passé, j'aimerai que ce passé ne revienne pas me hanter, je ne veux plus jamais retomber dans cet engrenage ou il est très difficile d'en sortir. Pourtant une phrase dit "Drogué un jour, drogué toujours !" je suis d'accord avec ceci, quand on a touché à la drogue, on n'ai jamais vraiment guérit... Encore une fois comme Frodo et l'anneau, à la fin Frodo s'en va car sinon il était condamné à souffrir toute sa vie d'une ancienne blessure. Moi je ne dis pas que je suis condamné, mais je serai toujours fragile face à la drogue, toujours tenté d'en reprendre si on m'en tend... Donc oui je n'en serai jamais réellement débarrassé, il suffit que je croise les mauvaises personnes pour frôler la chute aux enfers... Mais bon... Je retourne vers le bureau en m'appuyant une nouvelle fois contre celui-ci et j'attend qu'il se passe quelque chose... Je ne peux apercevoir que les ombres derrière le paravent...

Je me sens un peu gêné quand elle ramène ses mains pour cacher sa poitrine, je ne voulais pas paraître impoli, ou la mettre dans l'embarras, c'est juste que ça me donne des idées sur ce qu'elle pourrait avoir. Elle semble s'inquiéter un peu sur ce qui lui arrive, je pense que c'est normal, tous ces symptomes peuvent paraître étrange, mais en ce qui me concerne se serai exactement ses symptomes la que j'aimerai avoir un jour. Enfin je me trompe peut être, pourtant elle m'indique d'autre symptomes que j'avais déjà préciser, comme son humeur, je n'étais pas sûre que ce soit due à ce que je crois, mais il se pourrait bien que si, étant donné qu'elle aussi est étonné d'être d'une sale humeur. Puis les nausées ne sont sûrement pas due à une indigestion car elle à l'air de dire qu'elle en a souvent. La fatigue... Encore un autre symptome qui va dans le sens de ce que je pense et apparement sa poitrine aussi n'était pas de cette taille car elle s'en plaint au niveau de la grosseur. J'ai envie de rire et de lui dire que des filles payent chers pour en avoir des pareils, même si je vois pas trop l'intérêt d'en avoir des aussi gros, en plus pas naturel c'est tellement moche. Mais je ne crois pas qu'elle se joindrait à moi pour rire, tant pis, pourtant d'un côté c'est vrai ce que je dis. Je prend une voix douce et rassurante...

- Je vais passer mes mains sur votre ventre... Je nai pas le choix désolé... Mais ne vous inquiétez pas je vais faire vite et puis au moins je pourrai être sûre de savoir ce que vous avez... J'ai un don de guérison et je sens les choses, je peux savoir ce qui vous arrive et ensuite vous le soigner... Enfin si bien sûre ça se soigne !

Oui car si elle est enceinte je ne vois pas trop comment je pourrais la soigner, ce n'est pas une maladie et si elle veut avorter je l'enverrai à l'hopital, il est hors de question que je tue un être vivant. En revanche si elle est enceinte je me ferai un plaisirs de la suivre tout le long de sa grossesse, du moins si elle veut de moi, je n'ai jamais donner la vie, mais on m'a déjà appris à le faire. En plus mes dons me servirait pour qu'elle ne souffre pas pendant l'accouchement, je n'aurai qu'à poser mes mains sur son ventre en calmant les douleurs, puis à sortir le bébé. Un sourire se dessine sur mes lèvres, un bébé, j'aimerai tellement pouvoir porter la vie en moi... et ensuite donner la vie... En plus le jour ou j'ai un enfant c'est que j'ai trouvé l'homme qu'il me faut. Enfin c'est sûre que le père peut toujours se tirer si lui n'est pas d'accord et d'un coup le conte de fée se transforme en cauchemar, mais j'aime mieux voir le positif.

Je dépose mes mains douces et légérement chaudes sur le ventre de la jeune femme, qui d'ailleurs à oublier de me donner son nom, peut être qu'elle l'a fait exprès, mais il va bien me le falloir car je dois tout noter des visites que j'ai eu dans la journée. Je ferme les yeux pour me concentrer et je sens dans mes mains une chaleur incroyable, c'est comme si je venais de poser mes mains sur du feu, puis je l'entend, à peine bien sûre, il n'est encore qu'un petit embryon, mais il s'agit bien de ce que je pensais, elle attend un bébé. Je sens les battements de son coeur contre les paumes de mes mains, ce qui pour n'importe qui d'autres seraient impossible, grâce à mon don je peux sentir le coeur du bébé... Je ne peux m'empêcher de sourire, si un jour je suis enceinte je pourrais sentir son coeur, savoir si il va bien, sans passer par une gynécologue, je pourrais le voir évoluer, savoir si il va bien ou pas, si il y a un problème, sentir des choses que les autres ne verront pas, ne sentiront pas, enfin bien sûre pour le père je lui ferai des échographies car je veux que lui aussi entende les battements de coeur et puis je voudrais le voir en image.

Je sors de mes rêveries, maintenant la chose la plus délicate me reste à faire, je suis inquiéte car bien que moi j'ai le sourire, elle pourrait se décomposer en moins de deux... Pourtant je vais lui annoncer l'une des plus belles choses au monde, elle porte la vie en elle, mais voilà je ne sais pas si un démon apprécie ce genre de choses, mais bon c'est une femme, alors d'un côté elle va peut être se sentir super heureuse. Je dois le dire comment, je ne l'ai jamais fait, en souriant, d'un ton grave, joyeux, j'en sais rien moi... Si je la connaissais je serai ce qu'elle pense de tout ça, mais ce n'est pas le cas. Je me pince la lèvre puis je me lance... D'un ton doux et le plus rassurant possible, je me penche légérement vers elle, je ne veux pas qu'Angel entende ce que j'ai à lui dire. C'est tout de même quelque chose de très personnel et je ne pense pas qu'elle veule que tout le monde soit au courant. C'est à elle de le faire quand elle en aura envie...

- J'ai quelque chose d'important à vous dire, mais ne vous en faîte pas vous n'êtes pas malade... Ce que j'ai à vous dire est plutôt délicat car ça peut être une très bonne nouvelle, comme une très mauvaise... Hum... Vous êtes enceinte... Vous attendez un bébé... !

J'essaye de ne pas sourire tant qu'elle ne m'en donne pas le feu vert, si je vois qu'elle est heureuse alors je laisserai éclater ma joie pour elle, mais dans le cas contraire je ne préfère pas l'énerver avec un sourire qui pourrait l'enrager. Pourtant rien que de lui avoir dit qu'elle attendait un bébé me rend joyeuse, il faut vraiment que j'arrête de croire qu'un jour moi aussi on m'annoncera une nouvelle pareille. Je vais finir seul alors que comme me dise mes amis je pourrais avoir pleins de petits amis, mais voilà ce n'est pas de ma faute si je sens à chaque fois que ce n'est pas le bon et que ce n'est pas lui qu'il me faut. Je ne suis pas difficile, mais je ne vois pas l'intérêt de sortir avec quelqu'un si dès le départ je ne le sens pas.

Je me suis laissée faire. Allongés contre ces draps blancs, je sens les mains de la jeune femme sur mon ventre fin. Je n'aime pas qu'on me touche. Peu de gens l'ont pu. Peu de gens m'ont vue ainsi de toute manière. En plus je déteste être allongée sur le dos. Pour moi c'est une position de pure faiblesse. Je suis une battante. Cela ne me servirais à rien de rester ainsi allongée pendant qu'une fille dont j'ignore tout me tripote le bide. Je vois un sourire se dessiner sur son visage, à mesure que ma main frôle ma peau, avec des gestes doux. Je sens son pouvoir passer dans mon corps tout entier, à la recherche du moindre problème. Mais apparemment, vu son visage, il n'y a pas de problème, n'est-ce pas ? Je la vois mal sourire du genre "félicitations, vous avez le Sida !" Non, est puis de toute manière, je ne suis même pas sûre qu'un démon puisse attraper le Sida... mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Finalement, elle retire ses mains, et note quelque chose sur son calepin. Je la vois prendre une inspiration, pour m'annoncer la sentence. Je me redresse sans son accord peut-être, mais je ne veux pas demeurer ainsi allongée plus longtemps. Même quand je dors, c'est allongée sur le côté ou sur le ventre ; je n'aime pas être ainsi à découvert. Et puis, j'aimerais bien récupérer ma robe. Je n'ai pas froid, loin de là. Mon corps possède la puissance et la chaleur des flammes de l'Enfer. Mais c'est une question de pudeur. Je n'ai pas spécialement envie de demeurer ainsi, mon corps d'un blanc laiteux devant cette jeune femme que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Je n'ai jamais été voir le moindre médecin. Elle, c'est la première. Un démon n'a pas besoin de se faire soigner, n'est-ce pas ? Mes blessures, elles se refermaient toutes seules, et rapidement. Ah... en fait, je me fourvoie. Lors de mon premier combat avec Fushi, je me suis retrouvée là, allongée dans des draps blancs, près de mon professeur. Notre premier combat, et nous nous sommes retrouvés blessés, tous les deux. Mais elle, elle n'était pas encore là. C'était une autre femme, plus âgée. Mais elle est partie. Peut-etre en avait-elle assez des monstres...

Je le sens mal, je ne le sais pas pourquoi...

"Vous êtes enceinte... Vous attendez un bébé... !"

Un silence embarassant. Je ne sais pas comment réagir. Rire, pleurer, mentir, la frapper ? C'est une très mauvaise blague. Parce que d'abord, je ne PEUX PAS tomber enceinte d'un vampire, n'est-ce pas ? Elle se moque de moi. C'est quoi, une vengeance parce que j'ai été brutale avec elle ? Je me redresse brutalement et attrape ma robe d'un geste violent. Je me rhabille en silence, lui jetant un regard plein de colère. Pour qui elle se prend, celle la ? Pourquoi me mentir ainsi et me coller une frousse à m'en retourner les reins ? Je suis malade, ou pas. Ce n'est rien de grave. Je ne peux pas être enceinte. C'est absolument impossible ! Comment ose-t-elle me faire un tel affront je l'ignore. Mais je me lève de mon lit en remettant mes chaussures, et la bouscule vivement, profondément offensée par ses paroles. C'étaient des mots qu'il ne fallait pas me dire. Je lace mes rangers, fermement décidée à me barrer d'ici la tête haute ; je m'occuperai d'elle quand je serais suffisamment en forme. Et elle prendra cher. Je laisserai à Aura l'entière disposition de mon corps. Et je la tuerai, pour l'affront qu'elle vient de me faire.

"J'apprécie pas le fait qu'on se fiche de moi. Vous ne pouvez pas me dire ça ! C'est un mensonge odieux et indigne de vous !"

Regarde... Ses yeux.

Aura a raison. Observant le visage de l'infirmière, je me rends compte qu'il n'y a aucune trace de cynisme ou de moquerie dans ses yeux. Juste une sorte de bonheur qui lui est impropre, puisqu'il ne la concerne pas. Elle est heureuse... pour moi ? Mais pourquoi être heureux alors qu'elle se moque de moi ? Parce qu'elle se moque, pas vrai ? Ce n'est pas possible autrement ! Scientifiquement c'est impossible... Mais non. Il faut que j'arrête de me mentir. La jeune femme est parfaitement sérieuse en me disant cela. Elle est formelle. Je suis enceinte.

Je vais avoir un bébé.

Prenant conscience de cette abomination, mes yeux s'écarquillent d'horreur. Je vais avoir un bébé. Un bébé qui sera un misérable hybride, et qui vivra caché dans le silence, dans le mutisme. Un bébé interdit, fruit défendu d'une relation interdite. Quelque chose que je ne peux pas garder, que je ne pourrais peut-être pas aimer qui sait ?! De toute manière, c'est une erreur. Pourquoi cela m'arrive, à moi ? Nous avons été idiots. Nous aurions dû faire attention. Nous aurions dû être plus prudents. L'immortalité chez le démon n'absout pas la fécondité. Chez le vampire mâle non plus, apparemment. Je me sens souillée. Touchant mon ventre et sa chaleur à travers ma robe, je me penche en avant et l'observe, tremblante de peur et de surprise. J'ai tout imaginé. Tout, sauf cela. Jamais je n'ai eu le moindre désir d'enfant. Aimer, je ne savais pas ce que c'était, avant Fushi. C'est lui qui m'a tout appris. Mais tomber enceinte ! C'était bien la dernière chose que j'aurais cru capable de m'arriver... Je recule de quelques pas, m'éloignant de la blonde, comme si elle était responsable de ce désastre. Mon dos contre le mur, je ne peux pas reculer plus. Je fixe les yeux océan de l'infirmière qui semble surprise de ma réaction. J'ai peur. Intensément peur. L'Aura envahit mon corps, noire, fumée autour de moi. Angel l'a déjà vue. Près de la fenêtre, il a tourné la tête. Enfin de l'action, pense-t-il, sans doute. Effervescence. Je ne devrais pas faire ça. Je ne dois pas être enceinte. C'est dangereux. Idiot. Immonde. Immoral. Un bébé, c'est ma mort assurée, le renvoi de Fushi et mon expulsion définitive du lycée. Et puis qui sait ce qu'il pourrait lui arriver ? Non, non, c'est impossible. Je ne peux pas être tombée enceinte !

"Je... Je suis... non, je ne... Je..."

Incapable de trouver mes mots, je reste ainsi, là, acculée contre le mur à la recherche de paroles saines. Je suis toujours restée forte, en toute circonstance. Mais là tout va de travers. Face à Nagaïa, j'ai déconné. Je me suis perdue dans les larmes, en perdant Mana. Je me suis plongée dans le délice, avec l'homme que j'aimais. Et maintenant, je suis incapable de dire le moindre mot. Je n'arrive pas à articuler quoi que ce soit. Et Fushi, qu'est-ce qu'il va dire ?! Il voudra que j'avorte. Mais chose paradoxale, pour moi il en est hors de question. Tuer, je ne le fais que trop. Si en plus je devais éliminer quelqu'un de mon sang... Aura prend alors de la voix. Je finis par comprendre pourquoi elle s'estompe. A mesure que l'embryon grandit, il devient un petit être sans âme... et dans mon corps, il y a deux âmes, la mienne et celle d'Aura... et à présent, il y a deux corps... alors pourquoi resterai-t-elle ?

Non...

Aussitôt l'horreur m'envahit. Je finis par comprendre. Ce bébé, c'est une nouvelle malédiction. Si je le garde je perdrais l'amour de Fushi, mes amis, je déclencherais un peu plus la haine d'Izumi. Elle aura un demi-frère ou une demi-soeur de sa meilleure amie !! De plus, je n'aimerai pas seulement mon enfant, mais l'âme qui occupera ce bébé cera celle d'Aura... et le cauchemar continuera, encore et encore... Je ne peux pas. Je ne peux pas...

"NON !"

Je tombe à genoux, mon corps agité de tremblements. J'ai envie d'ouvrir mon ventre à coups de griffes et d'en arracher cette chose qui prends place dans mon corps, qui se développe si vite... Je veux mourir, je veux faire mourir cette chose qui ne sera jamais pour moi une source d'amour ! Je comprends bien vite que c'est Aura qui parle en mon nom. Sa colère résonne dans mes pensées. Et si finalement moi j'avais envie d'avoir un bébé ? C'est dangereux et stupide. Je ne peux pas, je ne fdois pas ! C'est la pire nouvelle de mon existence après la mort de Mana... Je suis là, sur ce sol blanc, écoeurée, effondrée et sanglotante. Je ne veux pas voir la réalité en face. Je ne peux pas être enceinte...

Sujet: au Jeu 15 Juil 2010 - 18:53

(désolé c'est court mais bon je suis à part alors je peux pas faire grand chose... Poste hyper ridicule...)

Je commence à trouver le temps long, je m'ennuie et j'ai envie de bouger, je me demande pour combien de temps encore elles vont en avoir. Je me redresse et je tourne en rond dans l'infirmerie, puis un bruit se fait entendre, je me retourne, ça vient de derrière le paravent. On dirait que la patiente vient de se lever du lit, je n'en suis pas sûre mais vu les ombres que je vois bouger, il se pourrait bien que j'ai raison. Je vais enfin pouvoir quitter cette pièce que je n'aime pas beaucoup, en revanche l'infirmière c'est l'inverse, je l'aime bien.

J'entend crier la démon, elle a l'air contrarié, énervé, sûrement une mauvaise nouvelle, ou alors Marie lui a fait quelque chose qu'elle n'a pas apprécié. Je suis près à bondir de l'autre côté du paravent si j'entend l'infirmière m'appeler, ou si je vois que ça tourne mal. J'ai l'impression qu'elle cri des "non" ce qui m'inquiéte pour elle, je suis pratiquement sûre qu'on vient de lui annoncer une très mauyaise nouvelle... Je me mordille la lèvre inférieure, je n'ose pas m'avancer, je pense qu'il vaut mieux que je reste à l'écart. Si Marie a besoin de moi, je sais qu'elle me demandera de venir, mais je reste quand même très attentif à ce qu'il se passe. Je me place pas trop loin du paravent, juste en face en réalité, au cas ou je dois intervenir. Enfin j'espère ne pas avoir à le faire, mais il vaut mieux être prudent.

Après que je lui ai annonçé la nouvelle, un silence gênant s'installe, je perçois dans son regard quelque chose d'étrange, elle semble bouleversé et en même temps on dirait qu'elle s'intérroge sur ce que je viens de lui dire. Je sursaute quand elle se redresse brutalement pour attraper sa robe qu'elle remet rapidemment. La nouvelle n'a pas l'air de beaucoup lui plaire, je ne sais pas comment réagir, je reste silencieuse sans oser bouger même un petit doigt. Puis elle me bouscule violemment, je manque de tomber, mais je me retiens au mur, elle semble vraiment énerver contre moi, pourtant je ne fais que lui dire ce qui lui arrive, ce n'est pas de ma faute si elle est enceinte. Mais bon elle est sûrement en état de choc donc la première personne qui croise sa route n'est pas le mieux placé. Elle m'hurle qu'elle n'aime pas qu'on se fiche d'elle et que c'est odieux de dire un tel mensonge. J'aimerai bien que ce soit un mensonge, vu l'état dans laquelle ça la met, mais malheureusement pour elle je suis loin d'être une menteuse...

Soudain je lis dans son regard l'horreur, elle a l'air complétement horrifié par ce qui lui arrive, je ne comprend pas pourquoi, elle ne devrait pas se mettre dans un état pareil. Je sais que ça ne doit pas être évident d'apprendre ça quand on ne s'y attend pas et quand on veut pas d'enfants, mais il y a des moyens de stopper tout, même si ça ne me plaît pas d'y penser. Je me mordille la lèvre ne sachant vraiment pas comment m'y prendre avec elle. En tout cas elle semble peu à peu prendre conscience que je dis bien la vérité... Elle s'appuie contre le mur en disant que ce n'est pas possible, elle crie un "non" puis tombe à genoux sur le sol, son corps se met à trembler... Maintenant j'ai ma réponse, je ne savais pas comment elle allait prendre la nouvelle, mais cette fois je ne me pose même plus la question. C'est vraiment dommage...

Je m'agenouille à mon tour pour me trouver à sa hauteur, je ne veux pas qu'elle croit que je suis contre elle, mais je ne sais pas comment faire pour la calmer, je n'ai jamais vécu une situation pareille. En plus je suis une ange, elle ne va peut être pas apprécier que je m'approche de trop près, mais je ne peux pas non plus la laisser dans cet état. Elle me fait beaucoup de peine, j'aimerai vraiment l'aider et pouvoir la soulager un peu... Je prend le risque de déposer ma main sur son épaule que je tapotes amicalement...

- Je vais vous aider... Une nouvelle de ce genre n'est pas toujours évidente à entendre, mais vous savez je suis là pour vous aider à y voir plus clair et voir ce que je peux faire pour vous aider !

Je ne parlerai pas maintenant de l'avortement, déjà car ça serai trop brutal pour elle et puis parce que je n'arriverai pas pour le moment à envisager une telle chose. Je suis contre ce mode de procédé, alors si je peux faire autrement ça m'arrangerait, j'espère qu'elle va se reprendre et voir que ça n'a pas que des mauvais côté d'attendre un bébé. Il y a tellement de raisons de vouloir le garder, de vouloir l'élever et l'aimer que peut être en y réfléchissant elle va se calmer et voir le côté positif de la situation.

Je sens cette colère, qui s'infiltre en moi à la manière d'un poison violent. Je la sens déferler dans mes veines, puissante et doublée d'une sorte de folie furieuse. Je ne veux pas être enceinte, c'est impossible. Je ne peux pas avoir un bébé. Je suis un démon, c'est un vampire. Enfanter, je ne le peux pas. Je ne suis pas faite pour cela. Perdue dans le paroxysme de mes vingt ans, mon âme et mon corps se sont figés dans cette tranche d'âge. Il est évident que je pourrais avoir un enfant, j'en ai l'âge et la maturité. Mais non, ce n'est pas fait pour moi. Que deviendrait cette chose ? Comment se nourrirait elle, comment se développerait-elle ? Moi, j'ai grandi très vite. La gestation moyenne d'un démon est de trois mois, ma mère me l'a expliqué. Je finis par comprendre. Tout a été si vite, et va aller si vite... le développement d'un enfant se fait en quelques mois. Il grandit deux fois plus vite, avant de se figer, souvent dans les âges de 16 à 30 ans. Bien sûr un démon peut avoir une apparence plus ancienne.. mais pour les femmes, c'est plus rare. En deux ans, cette enfant aura l'apparence d'un petit gamin de six ans. Et l'esprit aussi sans doute. Mangera-t-il ses victimes ou ne sera-t-il qu'un simple suceur de sang ? Que devra-t-il faire ? Sera-t-il brûlant comme sa mère ou glacial comme son père ? Une foule de questions s'insinuent dans mon esprit, toutes aussi violentes les unes que les autres. Elles déforment mon visage, mon âme. Elle s'infiltrent partout, en une myriade de couleurs épurées, détruisant tout sur leur passage. J'ai peur, je ne veux pas ce qu'il va m'arriver. Je refuse de tomber enceinte. Je ne peux pas tomber enceinte !

Tu es terrifiée. Et moi je suis folle de rage.

Je sens la colère d'Aura gronder en moi comme un feu brûlant tout dans son périmètre. Elle s'insinue elle aussi dans mon esprit, me plonge dans cette torpeur qui commence à m'être familière à présent. Je ne ressens plus qu'une profonde indignation, un profond ennui. J'ai l'impression de n'être plus que fureur. L'Aura emplit la pièce, cette brume noire qui m'entoure et m'entourera sans doute tout le long de mon existence. Je fixe l'infirmière avec mes yeux à présent bien. J'espère que cette blonde comprend l'ampleur de la nouvelle qu'elle vient de m'annoncer et la fureur qu'elle m'inspire. Je me relève, le visage déformé en une grimace de pure colère, indignation, et terreur. Je sens cette rage, propre à Aura, s'infiltrer en moi comme un poison violent. Ma main, brûlante, attrape celle de l'Infâme qui s'est posée sur mon épaule, et la serre, traçant une brûlure sur son poignet, sans pour autant que je la lâche. Je me relève, entraînant avec moi la jeune femme qui se mord les lèvres de douleur. Une blessure de démon ça guérit pas comme ça. Tu vas bien vite t'en rendre compte. Ma colère n'a pas de limites. Je serre ce poignet de l'innommable qui m'a donné cette tragique nouvelle. Elle va payer pour la souffrance que je vais endurer dans les prochains jours. En parfaite harmonie, la démone et la squatteuse attrapent le menton d'une main, de la jeune fille, sans lâcher son poignet. Pousse un hurlement démoniaque de souffrance et de fureur, sur son visage effrayé.

"Vous allez arracher cette chose de mon corps c'est compris ?! Vous allez retirer cette bestiole immonde ou je m'en chargerai moi-même, avec mes propres griffes !"

Pâleur des yeux sur chagrin vague. Je suis folle de colère. J'ai l'impression que je vais exploser. Mes canines pointues sont à quelques centimètres de son visage. Et puis brusquement je lâche son menton, attrape son bras et la pousse violemment loin de moi. Bruit de chute. Je reste un moment immobile, acculée au mur. Je vois l'ange, le garçon, là, plus loin. J'ai envie de les frapper, de les tuer. Ce besoin meurtrier est compensé par ma faiblesse. Je ne pourrais rien leur faire de plus que leur cramer les poignets, comme je viens de le faire. J'ai envie de les tuer et de m'enfuir, loin, très loin des responsabilités. Je ne veux plus les voir, je ne veux plus les entendre, eux et leurs conneries, eux et leurs bons sentiments. Tu veux m'aider ?! Alors retire cette chose de moi et fiche le camp, va-t-en d'ici, loin, toi et ta chevelure de barbie, tes airs enjôleurs de mes fesses et ta sale manie de bouffer l'autre des yeux comme si c'était un sushi déposé dans ton assiette ! Je ne contrôle plus mes mots, ni mes gestes, mes pensées encore moins. Près de moi, une petite table, encombrée d'objets ou de pochettes cartonnées, dossiers d'élèves sans doute. Je ne sais pas quoi faire, je suis aveuglée par cette fureur qui me dévore petit à petit, qui emprisonne mes sens. Faites le sortir c'est compris ? Dégagez moi ça sur le champ, je ne veux plus le voir !! Je crois que la terreur domine à présent ma raison. Mes yeux sont écarquillés comme si je voyais des monstres autour de moi, d'une blancheur de nacre. Je ne me sens plus bouger. Ma main attrape les objets posés sur la table sans que je les sente dans cette main. Je les lance violemment dans toute la pièce, visant la jeune femme près de moi, que j'ai balancé au sol. Les objets s'écrasent, les feuilles s'éparpillent. Et puis, la fureur. Mon coeur ne me répond plus. Les flammes jaillissent autour de mes mains. Ce n'est pas bon pour eux. Je dois me calmer mais je ne peux pas. J'ai peur. J'ai trop peur pour rester calme.

Haha ! On s'amuse moins maintenant pas vrai ? Ils vont le retirer, ce monstre en nous, ils n'auront pas le choix. Et puis nous continuerons à vivre. C'est tout !! Haha !!
Pitié, sortez moi de là ! Empêchez moi de les tuer. Que quelqu'un fasse quelque chose !

~~Un démon, ici. un démon puissant. Furieux. Il faut la calmer, ou elle vous tuera. C'est aussi simple que cela...~~

Je sens les choses s'agiter derrière le paravent, je ne sais pas ce qui se passe, mais je commence à m'inquiéter sérieusement. J'espère que le démon ne fait aucun mal à Marie, si jamais elle lui a apprit une mauvaise nouvelle, elle risque de s'en prendre à elle sans raison. Je suis nerveux, j'ai envie de les rejoindre, mais j'attend le signale de l'infirmière, je ne voudrais pas me tromper et avoir l'air idiot... Mes yeux s'écarquillent brusquement quand j'entend un hurlement démoniaque de fureur, puis la voix rauque du démon demandant de lui arracher cette bestiole immonde de son corps. Je ne sais pas de quoi elle parle, je ne comprend pas, mais pour le moment la seule chose qui m'inquiéte c'est Marie, je me précipite aussitôt vers le paravent, je ne dois pas la laisser avec cette folle furieuse.

Au moment ou j'arrive je vois Marie tomber sur le sol, car elle vient d'être jeté par le démon qui semble dans tous ses états. Ses yeux sont d'une blancheur effrayante et une atmosphère noir émane de son corps, elle est vraiment terrifiante. Qu'est ce qui peut mettre autant en colère un démon ? Je sais que ce n'est pas vraiment le temps de me poser des questions, mais il faut avouer que je n'avais jamais vu une chose pareille. Elle prend les objets qui se trouve sur une table près d'elle, pour les balancer sur Marie, je sens la colère monter en moi, je déteste qu'on fasse du mal aux personnes que je connais, même un inconnu qui se ferai taper sans raison ça m'énerve déjà, alors imaginer quand je fréquente la personne. Je me couche sur Marie de façon à la protéger des projectiles, heureusement qu'elle est un peu plus petite que moi et mince, car avec mon poid plume je n'aurai pas été d'une grande efficacité.

Je sens des douleurs dans le dos à cause des objets qu'elle me lance dessus, mais ce n'est pas grave je ne compte pas la laisser faire du mal à Marie. Je prend mon courage à deux mains et je me redresse d'une rapidité surprenante, je suis une personne leste grâce à la danse que je pratique et au fait que je sois mince et finement musclé. Je porte la jolie blonde précipitamment pour courir jusqu'au bureau ou je l'abrite d'une manière sûre ou elle ne pourra plus recevoir les attaques du démon. Mon corps est envahit par une rage démesuré, je lance un regard à Marie, j'aimerai pouvoir prendre soin d'elle et la rassurer, mais tant que ce démon sera présent et autant colérique, ce n'est pas le moment de baisser la garde. Je remaque que des flammes jaillissent autour de ses mains. Je ne l'avais encore jamais vue dans un état aussi endiablé, mais j'ai remarqué une chose étrange... Quand elle n'a pas cet halo noir qui l'entoure, elle est comme moi ou Marie, c'est comme si elle était possédée par un corps astral qui prend tout contrôle sur son corps. Je dois trouver un moyen de faire en sorte qu'elle reprenne contrôle de sa propre personne, mais bon en même temps je suis pas spécialiste en démon, si ça trouve c'est normal. En tout cas c'est plutôt impressionnant... Mais bon je dois faire vite pour pouvoir soigner l'infirmière qui semble être brûler au poignet.

Je serre mes dents et mes poings, un ange ne dégage pas de fumée blanche quand il est colérique, mais si c'était le cas, la pièce en serai déjà remplit. Je me lève d'un bond pour me mettre face au bureau, elle ne passera pas de l'autre côté, elle n'atteindra pas Marie, je pourrai mourir si il le faut, mais jamais elle s'en prendra à elle. Mon regard devient menaçant, on m'a toujours dit que je faisais peur quand j'étais en colère car mes yeux sont très expréssifs et qu'on a l'impression qu'ils peuvent foudroyer la personne se trouvant face. Bien que je sois un ange, même un démon pourrait frémir face à moi, je ne suis peut être pas imposant, je suis peut être d'apparence fragile, mais il ne faut pas me mettre hors de moi. Souvent les dealers s'en prenaient à moi car j'étais fragile d'apparence, mince, parfois je laissais faire car ça ne servait à rien de se rebeller à part les faire frapper plus fort, mais quand il s'amusait à vouloir toucher mes proches ou les menacer, je peux vous dire qu'il me voyait dans un état qu'il n'avait jamais vu et il ne faisait pas les mâlins. Je me positionne face au démon et je lui lance un regard noir...

- Allez sale démon montre moi ce que tu as dans le ventre !

Elle se redresse avec une telle rage sur son visage que je comprend immédiatement que je vais avoir à faire à elle. Une sorte d'atmosphére noire se trouve tout autour d'elle, ce n'est vraiment pas bon signe, ses yeux sont devenus blancs, je sais qu'elle va me faire du mal, mais je n'ai pas peur. Je ne veux pas me montrer faible tout ça parce que je suis une ange et une femme d'apparence fragile. Je sais me défendre, je sais être maline, je sais me battre si je dois défendre une personne que j'aime, mais pour le moment le plus astucieux à faire c'est la laisser faire... Elle m'attrape le poignet en le serrant, une chaleur me brûle la peau, mais je serre les dents, j'ai de la chance je peux me soigner et je sais que j'ai le pouvoir de soigner ce genre de blessure. Elles sont un peu plus compliqué que d'autres, mais j'ai appris beaucoup grâce à mon grand père qui avait également ce don de guérison. Je n'essaye pas de me débattre, pas parce que je ne peux pas, mais parce qu'il ne vaut mieux pas l'énerver plus, je sais qu'elle est enragée à cause de la nouvelle que je lui ai annonçé. Il est normal que ce soit moi qui prenne, je suis la personne qui lui a dit cette mauvaise nouvelle, c'est comme si j'étais responsable, du moins pour le moment c'est ce qu'elle croit. Une fois calmé, elle sera plus apte à réfléchir et à se reprendre, elle sait très bien que je n'y suis pour rien, mais elle doit se défouler sur quelqu'un et cette personne en l'occurence c'est moi.

Elle m'attrape par le menton tout en poussant un cri démoniaque, elle me hurle dessus, elle veut que je lui arrache ce qu'elle a dans le ventre, ou sinon c'est elle qui se l'arrachera avec ses propres griffes... Je ne bouge pas la laissant me maltraiter, j'ai envie qu'elle se calme par elle même, me défendre ne ferai que l'éxciter encore plus. Je me sens partir contre le sol, le démon vient de me jeter comme une vulgaire poupée de chiffon, je commence à être effrayé car je ne vois pas comment calmer cette femme, pourtant elle n'a aucune raison de se mettre dans des états pareils, je pourrai faire ce qu'elle me dit, si elle me le demandait plus gentiment. Mais bon je suis face à un démon, pas un humain ou un ange, ce serai beaucoup trop facile... Elle commence vraiment à m'agacée à s'enrager pour une nouvelle qui pour moi serai l'une des plus belles, en plus c'est ridicule de s'en prendre à ceux qui ne lui ont rien fait. Je serre les poings comme si j'avais envie de me lever pour la frapper, pour la secouer, la réveiller, mais je sais que je n'aurai pas assez de force face à elle... Je ne fais pas le poid malheureusement, je me protége quand je la vois me jeter des objets dessus...

Un sursaut de mon corps, quelqu'un vient de se coller à moi, sur le coup j'ai cru un instant qu'elle venait de se jeter sur moi pour me dévorer, mais je sens l'odeur agréable d'Angel... Il m'a sauté dessus pour me protéger, je me sens en sécurité, je me sens déjà mieux, je souris, pourtant la situation n'a rien d'amusant, mais de savoir qu'il fait ça pour moi, qu'il est venu à mon secours, me réchauffe le coeur. Il aurait put s'enfuir à toute vitesse, voyant l'ampleur que prenait la situation, il aurait put se cacher, mais il est venu... Il me porte avec une rapidité qui me surprend, il est d'une agilité que je n'avais jamais vu chez une personne. En quelques secondes, je me retrouve derrière le bureau, à un endroit ou elle ne peut plus m'atteindre... Il me regarde, je lui souris, mais que fait-il ? Il est complétement fou... Il se léve d'un coup pour sauter de l'autre côté du bureau et il la défie de lui montrer ce qu'elle a dans le ventre. Il va se faire tuer... Je dois faire quelque chose... Je ne peux pas le laisser dans les griffes de cette furie, mais comment pourrai-je faire, il me faut une idée le plus vite possible... Je me pince les lèvres en cherchant une idée dans ma tête...

[ Je te laisse agir avant Hebi ]

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Une nouvelle surprenante... [PV Hebi & Angel]

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