Pourquoi aller dans les cachots ? Sans doute parce qu'elle n'y était encore jamais allée, et qu'elle avait un vague souvenir d'enfance des cachots d'un magnifique château qu'elle avait eu l'occasion de visiter avec sa petite famille. Un souvenir comme un autre. Mais un souvenir quand-même.
Puis il y a ces envies, quand on s'ennuie.. Alors on se rappelle des souvenirs, et on se dit que c'était beau, que c'était tout blanc. Et on a envie de revivre un peu les mêmes. Alors : les cachots. Oui. Ca promettait d'être fort sympathique comme visite. Peut-être même y avait-il encore des corps de punis définitivement oubliés par des professeurs qui, depuis, étaient eux aussi morts. Haha.

Elle avait enfilé rapidement un gilet en laine par dessus son pull, parce qu'il faisait encore froid et qu'il devait naturellement le faire encore plus dans une pièce au sous-sol et qui n'était ( normalement ) pas chauffée. C'est qu'elle ne voulait pas attraper un rhume quand même.

Sidney descendit les escaliers deux par deux avec une agilité déconcertante. Loin de sa maladresse des mauvais jours, elle était aujourd'hui pleine de grâce.
Arrivée dans les sous-sols, elle fit mentalement un plan des lieux. Ne pas s'arrêter aux cuisines. Continuer jusqu'aux cachots.

Mais dès son arrivée dans la partie la plus sombre des cachots, un frisson parcourut son corps. Il faisait froid ? Non. En fait, c'était pire que les cachots qu'elle avait eu l'habitude de voir. C'était humide, froid, sombre. C'était pas de la blague. Mais des cachots, des vrais. Peut-être servaient-ils parfois encore pour les élèves trop indisciplinés hein ? Elle allait revoir dès ce soir ses leçons de bonnes conduites, si c'était le cas.

Plus elle avançait, plus elle était à l'affut : pas qu'un cadavre lui tombe dessus, comme dans les vieux films d'horreur. Pas à pas, elle avançait, tendant l'oreille pour voir s'ils y avaient d'autres bruits que celui de ses chaussures sur les pavés anciens.
Aussi, quand elle entendit distinctement une respiration autre que la sienne, son pouls s'emballa. Bon, au moins c'était quelqu'un de vivant, hein !

Avançant encore plus doucement, elle poussa un cri quand elle se trouva nez-à-nez avec Izumi dont elle distinguait mal les traits.
Quand elle parvint enfin à la reconnaître, sa peur se transforma en gêne, et elle éclata d'un petit rire qui en montrait l'ampleur.

" Haha c'est toi ! J'ai eu une de ces trouilles ! "

Et oui, à trop se faire des films ..

Lea pas se rapprochaient de plus en plus. L'anxiété d'avoir encore une jolie migraine l'effrayait. Elle respira profondément pour se calmer mais rien à faire. Plus le bruit se rapprochait plus son coeur battait fort dans sa poitrine. Elle ferma les yeux et attendit. Elle entendit les pas rallentir.
*C'est pas vrai et en plus, la personne met du temps à arriver !*

Elle se crispa encore un peu plus. Elle sursauta violemment devant le cri de la personne. Elle releva la tête où ses joue était encore légèrement humide. Elle fut soulagé de voir que se n'était que Sidney. Visiblement, elle aussi avait eu peur.
" Haha c'est toi ! J'ai eu une de ces trouilles ! "

Elle n'était pas la seule. Elle aussi avait eu peur en l'entendant crier. Elle avait du trp regarder de films d'horreur pour avoir cette réaction alors qu'on était que dans un lycée.

Elle se releva et lui fit un pâle sourir.
"Toi aussi tu m'a fait peur ! Qu'est ce que tu fais ici ?"

Elle se posait cette question vu que les cachots étaient un lieu généralement évité par les élèves et les professeurs. Elle continua à se concentrer sur sa respiration pour ne pas montrer son mal être. Son mal de tête avait ampliflé quand Sidney avait poussé son cri de peur. Amsi Izumi ne lui en voulait pas, elle n'y était pour rien.

Sidney avait posé une main sur sa poitrine, comme si elle voulait voir à quelle vitesse pouvait bien battre son cœur. Bah. Étonnamment, il battait vachement fort. Elle avait vraiment eu une belle trouille. Quelle mauviette elle faisait, la pauvre.
En plus, il semblait qu'elle avait également effrayée Izumi qui la regardait un peu comme si elle venait d'arriver de la quatrième dimension. La blonde allait devoir s'y habituer : cet établissement n'avait rien de commun. Dans chaque coin on pouvait trouver un ange, un magicien, un vampire, un loup-garou ou un démon. Les élèves s'entretuaient dans la forêt. Les discordes entre les professeurs et les élèves étaient d'un banal rare. Les élèves grouillaient dans les cachots. Il ne fallait plus s'étonner de rien. Il faut avouer qu'elle n'était pas encore très bien habituée, oui.

Pendant cette pseudo-réflexion, Izumi s'était levé et lui avait adressé un sourire que la jeune fille trouvait plutôt faible, pâle. Mais elle n'en dit rien. Elle était peut-être très fatiguée, ou alors elle n'avait pas la tête aux sourires joyeux qui accompagnaient les bons jours : tout simplement. Elle lui rendit son sourire, comme il était de coutume de le faire. Des rangées de dents blanches parfaitement alignées .. Pas la moindre qui dépasse .. Pas comme ces maudites canines quand l'instinct prenait le dessus.

La brune s'adressa à elle.

" Ben en fait .. "

Sidney retira la main qu'elle avait laissé sur sa poitrine et réfléchit à comment bien présenter la chose, pour ne pas avoir l'air trop stupide. Oh, et puis mince hein !

" .. Je réfléchissais dans ma chambre, et comme je n'avais rien à faire, j'ai même beaucoup réfléchi. Puis je me suis souvenue d'une époque lointaine. "

Son sourire s'agrandissait, elle aimait bien exagéré ses propos, parfois.

" .. Quand j'étais petite, je faisais souvent des visites de châteaux avec mes parents et mon frère. Je me suis souvenue que j'avais beaucoup aimé les cachots. Et je me suis dis : ' comme tu n'as rien à faire, pourquoi tu n'irais pas voir ceux-là, de cachots ? ' .. Sauf qu'en fait, ils font beaucoup plus peur, ceux-là. "

Elle éclata d'un rire partiellement gênée. Allez.

" Et toi, qu'est-ce que tu faisais là, toute seule, assise à même le sol ? Ce n'est pas vraiment un endroit pour prendre le soleil, hein ! "

Les cachots étaient peu éclairés, et de ce fait, on distinguait mal, sur les joues de la jeune brune, les sillons qu'avaient laissé les larmes qu'elle avait du pleurer auparavant.

La jeune vampire lui répondit en disant qu'elle avait visité des cachots de château et qu'elle voulait voir comment était ceux là. Ils ne semblaient pas effrayants mais ils n'étaient pas accueillant non plus. Sidney éclata d'un rire gênée. La vampire lui retourna sa propre question.
" Et toi, qu'est-ce que tu faisais là, toute seule, assise à même le sol ? Ce n'est pas vraiment un endroit pour prendre le soleil, hein ! "

Sa question était plutôt embarassante. Izumi ne savait pas quoi lui dire. Allait-elle lui dire ou ne lui mentir ? Elle détestait mentir. Elle ouvrit plusieurs fois la bouche mais aucun son en sortit. Il fallait qu'elle vide son sac. Elle regarda la vampire en face d'elle dans les yeux.
"Ah vrai dire, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis ici. Je voulais un endroit calme et frais. J'ai un mal de tête pas possible et j'en peux plus !"

Elle n'alla pas plus loin. Elle détourna son regard et appuya sa tête contre le mur. Malgré tous ses efforts ses yeux commençaient à la trahir en laissant passer son état. Elle détestait qu'on puisse voir si elle allait bien ou pas. Elle ferma les yeux et essaya de remettre son visage avec une expression de gaieté. Mais la jeune vampire n'y arrivait pas. La fatigue et la tristesse s'accumulait ne pouvant pas lui permettre d'afficher son sourir joyeux.

Il y aurait quelques jours, elle aurait eu que la fatigue mais depuis l'évènement de la forêt une part d'elle s'était réveillé. Son passé qu'elle souhaité oublier était revenu au grand galop. Elle savait qu'il fallait tourner la page mais elle n'y arrivait pas ou du moins elle n'y arrivera pas seule.

Elle sentait son sang battre contre ses tempes. Son visage se crispa de douleur. Elle n'entendait pas les pensées de Sidney mais son mal de tête empirait de plus en plus. Si elle aurait été humaine elle aurai pris un bon aspirine mais là elle ne pouvait qu'attendre que ça passe.

Même dans la pénombre, on pouvait bien voir qu'elle était gênée. Ou tout du moins, qu'elle n'était pas dans son assiette.
Sidney voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond. Cette idée se trouva vérifier quand la jeune fille décida enfin de faire sortir un son de sa bouche. Elle l'avait ouvert et fermé plusieurs fois, sans qu'il n'en sorte rien.. Comme si elle cherchait des mots. Cherchait un mensonge ? Ça, la blonde n'en savait fichtre rien. Tout ce qu'elle savait, c'est ce qu'elle attendait. Et elle attendait une réponse.

Une réponse qui arrivait donc " enfin ".
Mais même dans ses propos qu'elle devait avoir bien réfléchi, on pouvait entendre que le doute était en train de planer. La brune avouait ne pas avoir de raison particulière d'être ici. Elle ne savait pas elle-même ce qu'elle fichait dans un endroit aussi lugubre que celui-ci. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'un mal de tête - apparemment terrible - était en train de la ronger, et qu'elle n'en pouvait plus d'entendre battre le sang contre ses tempes. Sentir des pulsions de plus en plus douloureuses sous son crâne.
Mais Sid', ne sachant pourtant pas pourquoi, aurait parié qu'il n'était pas ici question de maladie ou non. Il y avait autre chose qui la réduisait à cet état de souffrance insupportable. Peut-être le savait-elle parce que la jeune fille avait détourné son regard immédiatement après sa réponse. Ou alors c'était simplement une question d'intuition. Qui sait ?

Elle fit quelques pas en avant.
Izumi avait la tête plaquée contre la pierre grise et froide qui tapissait le mur. Peut-être que le froid, justement, elle estimait que ça pouvait lui faire du bien, même rien qu'un tout petit peu.
Le visage de la brune s'était crispé en une vilaine grimace de douleur. Sidney s'en pinçait les lèvres. Elle n'aimait pas devoir assister impuissante à la douleur de quelqu'un. C'était quelque chose d'insupportable. Elle fit encore quelques pas vers elle.
Quand elle arriva à sa hauteur, elle commença à fouiller dans son sac. La jeune fille avait les yeux clos et les sourcils froncés. Comme si elle essayait de combattre la douleur par le mental. Malheureusement, ce n'était pas ainsi que cela fonctionnait ..

" Tu veux que je te donne quelque chose contre le mal de crâne ? .. Je dois avoir ça sur moi .. ! "

Elle chuchota, parce qu'elle ne voulait pas attiser encore plus la douleur en parlant trop fort. Question de logique, en fait.
Et d'un coup, elle arrêta de fouiller, et elle fixa la vampire, toujours les yeux clos.

" .. Ou alors tu veux peut-être rester seule ? .. "

Là aussi, question de logique. Quand on avait mal à la tête, une personne qui parlait à côté, ce n'était rien de plus qu'un poids hein ? Quand on avait une belle migraine, ce que l'on souhaitait plus que tout, c'était finalement avoir le calme et pouvoir se reposer tranquillement. Peut-être que c'était aussi le cas d'Izumi. Auquel cas, elle s'en irait sans problème .. Si c'était mieux pour elle. Ou alors .. Non, elle ne s'en irait pas. Elle ferait semblant, et elle irait un peu plus loin d'elle. Elle veillerait à ce que son état n'empire pas. Peu de monde passait dans les cachots. Si le mal de tête augmentait en flèche et qu'elle se sentait trop faible, elle n'aurait pas les moyens de prévenir quelqu'un. Sa bonne conscience parlait.

Une douleur. Une douleur immense avait envahit ma tête depuis plus d'une demi-heure. La calmer serait difficile mais sûrement possible. Pourquoi j'entendais toujours ses voix alors que j'étais loin d'elle. Mais ce que je trouver intrigant c'était la vampire qui se tenait à mes côté. Elle était jeune comme moi donc elle ne savait encore bien bloquer ses pensées. Je ne comprenais pas pourquoi je n'entendais pas ses pensées à elle.

Des pas s'approchèrent de moi. Sûrement Sidney. Elle me proposa quelque chose pour le mal de crâne. Que pouvait-elle bien avaoir pour un vampire ? Elle parla à nouveau. Elle me proposa de me laisser seule. Non. Elle pouvait rester. Cela ne me gênait pas. Sydnez était vraiment une fille sympa. Attentive aux autres, généreuse, un peu perdue en première impression. Mais cela doit être normal. Moi aussi quand mon père m'a mordu j'était complètement mais alors complètement perdue. J'avais commençé par renier ma nouvelle race car tuer pour se nourrir me semblait quelque chose d'ignible pour un être humain. Mais je n'étais plus un être humain. J'étais un créature assoiffé de sang. Un buveur de sang dise les gens qui n'ont aucun respecté pour nous. En même temps cela se comprend un peu. Nous les tuons pour nous nourrir alors pourquoi nous respecteraient t'il ? Une question auquel je n'avais jamais trouver la réponse...

Dans ma tête les choses se bousculaient. Répondre à Sidney seraitt déjà pas mal et pour la suite nous verons plus tard.
"Non, ne pars pas. Ce n'est pas toi qui me donne mal à la tête. Par contre si tu as une truc pour le calmer j'aimerai bien."

J'avais dit cela en gardant les yeux fermaient. Quand je les ouvrais cette satannée migraine amplifiée d'un coup. Et sans prévenir. Il fallait pourtant que je tente de les ouvrir. Je commençais donc tout doucement. Rien ne se passa. Parfait. Je continuais encore tout en allant doucement. Je réussis à les ouvrir complètement sans que se mal de crêne augment ou diminue.

Je voyais bien qu'Izumi essayait de combattre courageusement son mal de crâne. Pourtant, il n'y avait pas de raison qu'elle ne grimace pas un peu. Ses yeux étaient toujours clos, et ses sourcils rigoureusement froncés. Comme si elle était contrariée. Sauf que je savais bien que ce n'était pas le cas : puisqu'elle ressentait une vive douleur à la tête, comme elle m'en avait fait part juste avant.

Je restais un peu en retrait. Juste quelques pas. Juste une distance suffisante pour la laisser respirer, ne pas la bloquer, ne pas la frustrer et la perturber non plus. Mais j'étais toujours assez près pour voir n'importe lequel de ses traits, et leur moindre changement. Peut-être parce qu'au fond j'ai toujours été une habile observatrice. Attachante et franchement naïve. Une grande observatrice, oui.

Son mal de crâne m'inquiétais un peu, à vrai dire. Mais je ne savais pas ce que je pouvais faire, si ce n'était lui donner quelques comprimés et ma bouteille d'eau. Je ne savais pas si cela allait fonctionner. Je savais qu'elle était une vampire comme moi. Cependant, je n'avais jamais été malade ou prise de quelconques mots de tête depuis que j'étais comme cela. Je n'avais plus jamais été malade. Comme invincible. Forte. Comme si là encore c'était une des étrangetés d'être ce que je suis maintenant. Je ne savais pas vraiment si ce n'était qu'un coup de chance ou pas.

Une voix dans ma tête me rappela que ce n'était pas vraiment le moment propice pour s'en soucier.
Remise de mes pensées abstraites, j'entendais Izumi qui me parlait légèrement plus fort qu'un chuchotement, mais pas assez fort pour que je puisse affirmer qu'elle parlait d'une voix claire et audible. Aussi, je me penchais vers elle, pour être sûre de comprendre ce qu'elle souhaitait.

"Non, ne pars pas. Ce n'est pas toi qui me donne mal à la tête. Par contre si tu as une truc pour le calmer j'aimerai bien."

C'était déjà une bonne chose. Je n'étais apparemment pas la cause de ses soucis et de son mal-être. J'en étais soulagée quelque part, bien que cela ne calme pas mon inquiétude par rapport à son état. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait couver, parce que je ne m'étais que très peu intéressé à la médecine pendant ma " vie d'avant ". Mes parents n'étant pas de ce milieu, ce n'était pas vraiment mon domaine de prédilection.

Je sortis quelques comprimés de ma sacoche et lui tendit avec une bouteille d'eau qui était aussi à moi.
Elle se redressait peu à peu, mais avait comme peur d'ouvrir les yeux. Peur qu'un mal encore plus intense la prenne, peut-être. Enfin, elle franchit le pas, ouvrant doucement ses paupières, laissant ses yeux sombres retrouver ses repères dans ce lugubre endroit où nous nous trouvions.

Je lui tendais encore un peu plus les comprimés et la bouteille, et finalement, quand elle le constata et qu'elle fut en pleine possession de ses moyens, elle les attrapa. Les cachets, elle les goba en une demie-seconde, avant de boire quelques gorgées de l'eau. Elle me rendit ma bouteille avec un petit sourire. Timide. Elle était sympathique comme fille. Un peu timide, un peu en recul. Mais pas par crainte. Parce que c'était dans sa nature. Et ca, c'était tout à fait louable. C'était un détail charmant de son caractère. Je l'aimais bien, cette fille.

" Attends voir. "

Dans un geste, je m'étais rapproché d'elle. Je posais ma main glaciale sur son front. Mais rien, il n'était pas chaud. Quoique, là encore je ne savais pas si un vampire pouvait être fiévreux. Toujours était-il que son front était tout aussi froid que ma main. Dans un soupir, je me retirais.

" .. On devrait peut-être se rendre à l'infirmerie, si tu ne vas pas bien .. ! "

Je faisais une petite moue. Je ne savais pas quoi faire pour qu'elle aille un peu mieux. J'étais inquiète quant à sa santé.

Quand j'eu enfin ouvert les yeux, je vis que Sidney me tendait des cachets et une bouteille d'eau. Je les pris et les avalai rapidement en buvant trois petite gorgées d'eau. Je lui rendis sa bouteille. Cela m'avait fait bizarre. Je n'avais pas bu d'eau depuis plus d'un an. Une sensation de bien être qua j'avais complètement perdu. C'était vraiment agréable.

La vampire me dit d'attendre un peu pour voir si les cachets faisait effet. Je la remerciais d'un grand sourire et attendis. Pendant combien de temps devais-je attendre ? Je n'étais pas vraiment patiente. Mais là j'attendis calmement. Sidney posa sa main froide sur mon front. Cherchait-elle un signe de fièvre ? En tans que vampire je n'avais jamais été malade. Maintenant que j'y pense. Un vampire peut-il tomber malade ? Bonne question.

Les minutes passaient. Je ne ressentais pas d'amélioration mais au moins cela n'empirait pas. C'était déjà ça ! Si les cachets que m'avaient donné ne diminuaient pas au moins ils arrêtaient que le mal empire.
" .. On devrait peut-être se rendre à l'infirmerie, si tu ne vas pas bien .. ! "

Mon sang ne fit qu'un tour. Elle avait bien dit infirmerie ? Je la regardais avec des yeux énormes et effarés.
"Euh... non ça ira. Sans façon !"

L'infirmerie. Que d'horrible souvenir d'enfance. Enfin plutôt un souvenir qui m'avais tromatisé complètement. Je ne voulais plus jamais remettre un pied dans un hôpital ou une infirmerie. Chez un médecin je dis pas mais bon... Une chose dont j'avais vraiment peur c'était bien cela. Peut-être une peur stupide mais c'était une peur bien réelle. Tout se qu'il me reste comme souvenir c'est la période, les infirmiers et les mensonges.
C'était après la mort de mes parents, le lendemain de leur mort, je m'étais réveillée dans une chambre blanche. A quatres ans, je ne savais pas se qui m'arrivait. Et là un infirmier. Pas méchant. Mais muet comme une carpe alors qu'on pose plein de question. Du genre où était mes parents ? Aucune réponse. J'ai commençé à paniquer et là encore d'autres infirmiers. ils ont essayé de me calmer mais rien à faire. Une vrai boule de nerf en pleure. Résultat ils ont fini par m'administrer un calmant. Et le lendemain re-belote ! Ce manèga à durer une semaine ! Ils ont fini par me dire que mes parents étaient dans un chambre à côté et que tout aller bien. Que des mensonges ! Du coup, je m'en suis rendu compte et ben, j'ai juste piqué un colère faramineuse. Ils ont fini par me mettre dans un orphelinat avec des piqûres tous les jours pour me calmer.

Cela avait été horrible. Je m'en souvenais comme sii c'était hier ! Je chaissais cette "horrible" pensée et me rendis compte que le mal de tête avais fini par disparaître.
"Je crois que je n'ai plus de migraine ! merci pour les cachets ! Ils sont vraiment efficaces !"

Ma moue disparu aussi vite qu'elle était apparue. J'étais toute attentive quand Izumi prononça quelques mots ... et pas des moindres !
En fait, il me semblait que j'avais dit une bêtise quand j'avais parlé de l'infirmerie, parce qu'à ce moment, ces yeux s'étaient agrandis et étaient devenus aussi ronds que de grosses soucoupes. J'avais alors vu dans son regard qu'elle était effrayée, tendant presque vers une sorte de panique étrange. Apparemment, rien que l'idée de se rendre dans ce lieu lui donnait des frissons, si j'arrivais à traduire son regard.

Je posais alors ma main sur son épaule, délaissant son front qui n'avait pas l'air d'avoir bien chaud - il était gelé, en fait. Une main douce et réconfortante. Je me devais bien de lui faire ressentir une genre de compassion à son égard. La pauvre avait eu l'air pétrifiée par mes derniers mots. Et le ton de sa phrase ne faisait que renforcer mon avis. L'infirmerie et elle, ce n'était donc pas le grand amour. C'était noté. Je n'insistais pas.

" Allez. Ne t'inquiète pas, ce n'était qu'une proposition ! Je ne t'oblige à rien, moi .. "

Quelques paroles peut-être un peu réconfortantes. Peut-être pas. J'avais toujours eu de mal à doser les émotions que je mettais dans mes mots. Les phrases sortaient parfois de ma bouche avec une résonance que je n'avais pas voulu. Cela engendrait tantôt des situations gênantes et honteuses, tantôt une baisse soudaine dans l'ambiance de la conversation. Mais là, je trouvais que j'avais plutôt pas mal dosé. J'étais un peu fière. Quand-même.

Izumi était entrée dans une pseudo-rêverie. Je pouvais le conclure car elle regardait dans le vide, légèrement à ma droite. Ses yeux fixaient un endroit, comme s'il s'y trouvait quelque chose d'imaginaire et de franchement intriguant. Peut-être y distinguait-elle un de ses souvenirs : bon ou mauvais. Moi en tout cas, je ne voyais rien d'autre que la pénombre à laquelle je peinais à m'habituer.

"Je crois que je n'ai plus de migraine ! merci pour les cachets ! Ils sont vraiment efficaces !"

A tient ! J'étais sans doute entrée moi aussi dans une pensée que j'ignorais, car la puissance de sa voix m'avait surprise un instant. Non pas qu'elle parlait fort, au contraire même. Mais sa petite voix douce avait brisé le silence et stoppé en même temps mon élan de rêverie à moi. De quoi rêvais-je d'ailleurs ? Si seulement j'en avais eu la moindre idée !

Ainsi mes cachets avaient une utilité ? C'était bon à savoir. Je lui envoyais un sourire.
Il m'arrivait d'avoir mal au crâne, mais les cachets n'avaient pas le moindre effet là-dessus. Peut-être que j'étais étrange, ou peut-être que j'étais trop douillette. Peut-être même que mon mal de tête n'avait jamais été qu'une invention de ma part. Pour X raison, bien entendu. Quelle idée de s'auto-donner mal au crâne.
Mais j'étais contente que mon remède cruellement humain donne un peu de réconfort à Izumi. Ses traits s'étaient adoucis. Ça, j'arrivais à le distinguer dans cette foutue pénombre.

Je reprenais les cachets dans ma main, et j'ouvrais la sienne d'un geste lent. Ne pas être brusque. De toute façon, je n'étais pas brusque. Par nature. J'étais quelqu'un de calme et d'attentif. D'habitude.

Je posais les cachets à l'intérieur de sa main, avec toujours ce même sourire au bout des lèvres. En guise d'explications, il m'avait suffit de lui souffler quelques mots :

" Au cas où tu aurais de nouveau la migraine .. "

On ne sait jamais, hein.

[ HRP : Ne t'inquiète pas, ça arrive à tout le monde :p ]

Elle avait eu cette expression surprise quand j'avais pris sa main et que j'avais mis les cachets dedans. Elle était drôle. Surprise d'un geste qui me paraissait tellement naturel. Il y avait même eu une forte incompréhension dans son regard, pendant quelques secondes. Je l'avais clairement vu au fond de ses yeux.
Il était facile de lire les sentiments dans ses pupilles. Elle était aussi claire que de l'eau de source. Un puits dans lequel on pouvait aisément voir le fond. Un livre au travers duquel on pouvait lire. Cela aurait pu lui porter préjudice. Ça lui avait sans doute déjà causé quelques soucis. Après tout, ce que je pouvais lire, j'imaginais que bien d'autres pouvaient le voir. Mais là, ce n'était pas embêtant. Ce n'était rien que moi. Moi qui la regardais dans les yeux. Rien de plus.

Un grand sourire était apparu sur son visage. Il mettait de la lumière dans ce visage qui était auparavant si sombre, rongé par la douleur. Il était grand. Il rendait son expression bien plus radieuse. Et apparemment, il était un peu contagieux, parce que mon sourire caché s'était transformé en un sourire plus visible. Plus tendre. Un peu plus dessiné.
Ce qui était bien avec Izumi, c'était sans doute cette façon touchante qu'elle avait de réagir avec une impulsivité naïve. Je l'avais tout de suite remarqué, lors de notre première rencontre : elle m'était alors apparue sous les traits d'une jeune euphorique, ravie de voir du nouveau monde arrivé. Là, elle était pareille. Elle était dotée d'une impulsivité bien étrange : une sorte d'impulsivité heureuse. Elle plongeait toujours dans l'euphorie, dans l'émerveillement. Rarement dans le désespoir, le malheur, la colère. Du moins, c'était un visage sous lequel je ne la connaissais pas. Moi je la connaissais tendre, passionnée dans ce qu'elle faisait, dans les choses qu'elle voulait mener à bien, timide et peut-être trop mal dans sa peau. C'était une fille bien. Une fille un peu dans son monde. Mais je ne pouvais qualifier cela de défaut. C'était un trait de caractère qui attirait mon estime et mon attache à elle.

Elle me remerciait. Et je trouvais cela particulièrement touchant. Je n'avais rien fait de particulier. Ou alors n'avais-je fait que ce que je considérais comme étant mon devoir. Je n'avais fait que lui donner une poignée de cachets après tout. Sa réponse était démesurée, tout comme son enthousiasme. Mais elle était attachante, dans ce sens là. Izumi sans ce trait là, ce ne serait pas vraiment Izumi.

" Mais tu n'as pas à me remercier ! .. Je n'ai fait que te donner quelques cachets ! "

Puis pour tout dire, il y avait quelque chose de pratique, là dedans, aussi. Maintenant que j'y pensais.

" .. Moi de toute façon, ils me sont inutiles. Quand j'ai mal, ils ne me font aucun effet .. Alors s'ils peuvent te servir à toi ! "

J'abordais un petit sourire, plus discret que précédemment. Je n'avais pas eu souvent mal à la tête depuis ma nouvelle vie. J'avais les yeux soudain un peu vitreux, le regard un peu lointain.
Quand j'avais mal, c'est que j'avais faim. La douleur n'annonçait jamais rien de bon. Les médicaments ne pouvaient rien changer à cela. Je n'allais pas me droguer en espérant que cela change quoi que ce soit. Mon corps était devenu comme un élément résistant à tous ces produits chimiques. Il était devenu tellement résistant que ces quelques pilules ne pouvaient malheureusement rien changer à ma douleur. Il fallait faire aller.

Je posais une main sur l'épaule d'Izumi. Aujourd'hui, je ne ressentais pas la moindre douleur.

" Évite de te cacher dans les cachots quand tu as mal à la tête .. Tu sais, tu ne tomberas pas tout le temps sur quelqu'un qui pourra t'aider .. Et je n'ai pas envie qu'on te retrouve là dans un sale état, des jours plus tard. "

Avertissement sage. Plein de bonne intentions. Je ne pouvais m'empêcher d'être un peu inquiète pour les gens qui m'entouraient.

" Les cachots ne sont pas tellement fréquentés, tu sais .. "

Mélange entre un sourire et une grimace. Pseudo-comique.
Elle m'a l'air d'être une jeune fille fragile, en fait. Dans tous les sens du terme. Autant physiquement que psychologiquement. Vite affectée par la maladie, ou le corps faiblement immunisé. Rapidement touchée par des paroles, par des gestes. Sans pour autant exprimer ce qu'elle ressent. Elle m'a l'air effacée. Trop timide pour se rendre compte qu'elle vaut autant que les autres. Trop peu sûre d'elle pour s'exprimer de vive voix et dire ce qu'elle ressent.

Il faudrait que tu apprenne ces choses-là, Izumi. Elles te seront indispensables dans la vie. Ne l'as-tu jamais constaté ? ..

"Mais tu n'as pas à me remercier ! .. Je n'ai fait que te donner quelques cachets ! "

Si, je devais la remercier. C'était la moindre des politesses. Elle m'avait évitée de devenir complètement folle à cause de cette douleur.
" .. Moi de toute façon, ils me sont inutiles. Quand j'ai mal, ils ne me font aucun effet .. Alors s'ils peuvent te servir à toi ! "

C'était bizarre que les cachets aient un effet sur moi et aucun sur elle. C'était vraiment étrange, on était de la même race pourtant.
" Bon bah, merci..."

Je lui fis un sourire timide. J'était gênée de lui prendre des cachets. Je me sentais coupable qu'elle me les donnait. Je n'aimais pas ressentir cela.
Elle s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule.
" Évite de te cacher dans les cachots quand tu as mal à la tête .. Tu sais, tu ne tomberas pas tout le temps sur quelqu'un qui pourra t'aider .. Et je n'ai pas envie qu'on te retrouve là dans un sale état, des jours plus tard. "

Elle avait raison. Peu de monde s'aventurait dans les cachots. En même tans ils n'étaient pas très accueillant, ils étaient sombres, humides,froids rien qui puissent attirer quelqu'un de normal.
"Les cachots ne sont pas tellement fréquentés, tu sais .. "

Effectivement, j'avais eu de la chance de tomber sur elle. Sinon, je serais restée plusieurs heures avec ma migraine sans pouvoir faire quoique se soit. Mais bon, Sidney était arrivée et c'était tans mieux pour moi.
"En fait, je ne sais pas pourquoi je suis atterrie ici. J'ai laissé mes pas me conduire là où ils le voulaient. Sinon, je serais allée dans le parc."

J'aimais allé à l'extérieur. C'était un endroit calme et reposant. Toujours accueillant même en cas de mauvais temps. Un peu moins c'était sûr mais quand même accueillant.
En fait, j'étais en train de dévoiler une partie de moi à Sidney. Je lui montrais mon côté fragile, jamais sur de moi, mal dans ma peau. Tout ce que je ne voulais pas qu'on voit de moi. Mais, c'était trop tard. Même si lors de ma transformation, mon côté joyeux et mon impulsivité naïve, avait pris le dessus, je gardais toujours en moi, ma part d'enfant solitaire, timide et facilement influençable par tous et m'importe quoi. J'avais peut-être était trop couverte par mon père ? Ou la peur de redevenir orpheline ?

Mes yeux avaient un voile de tristesse et de questionnement. Mon sourire avait pratiquement disparue. Mon visage montrait ma vrai nature. Au fond de moi, ma partie vampirique n'était qu'une façon de me cacher du monde extérieur. Elle était restée prêt de deux ans et Sidney venait de la refouler dans ses vingt-cinq mètres.
Mes don reflétaient parfaitement mon manque d'assurance. Ma télépathie non contrôlée montrait à quel point je n'avais pas confiance aux personnes qui était en face de moi. Ma grande vitesse, la peur d'arriver en retard. Et mon don de me guérir facilement la peur de la mort sûrement. Tous cela se rassemblait en une douleur morale quasi indolore quand j'étais joyeuse mais quand je ne l'était pas elle était affreusement douloureuse à porter.

"Tu es la première personne à voir qui je suis réellement..."

Je ne pouvait pas finir ma phrase. Je baissais la tête. Les larmes me vinrent mais je le retenais comme je le pouvais. Je n'étais pas bien.

Je crois qu'elle avait pris conscience de quelque chose. En tout cas, c'est ce qu'il m'avait alors semblé quand elle avait repris la parole. Ses mots étaient peut-être moins réfléchis et sa voix plus lointaine. Elle paraissait se souvenir de quelque chose, ou peut-être se demander pourquoi elle était arrivée ici, concrètement.
Moi, dans tout cela, je ne pouvais finalement qu'écouter et la suivre dans sa réflexion.

Elle m'avait dit qu'elle aurait préféré se retrouver dans le parc. Je n'étais pas étonnée par cette idée soudaine. Le parc : c'était un endroit qui correspondait davantage à l'image que je me faisais d'Izumi.
A l'image du parc, la jeune fille était enthousiaste, pleine de vie. Elle était resplendissante. Elle brillait et incarnait la bonne volonté de vivre. Jusqu'à ce moment-là, je n'avais jamais encore eu l'occasion de voir la vampire dans un état tel que celui-là. Elle était toujours tellement souriante, tellement excitée. Avide de savoir, radieuse à l'idée de pouvoir apprendre de nouvelles choses, de rencontrer une nouvelle personne : cela, je l'avais forcément constaté dès mon arrivée.
Dans le parc, elle devait se sentir à l'aise, entourée des oiseaux, assise dans l'herbe verte, croissante au printemps. Elle devait fermer les yeux et sentir la brise qui venait lui chatouiller le nez, qui venait passer une douce main dans ses cheveux. Et elle devait apprécier les caresses tendres du soleil sur sa peau de lait. Une peau un peu identique à la mienne. Une peau de bête de la nuit : une vampire. Suceuse de sang, avide de fluide vital et pourtant rayonnante d'une incroyable force de vivre.
Peut-être timide et effacée, elle trouvait dans un endroit vert le calme, la quiétude tranquille. Un endroit fréquenté mais où, néanmoins, elle pouvait se sentir l'âme en paix. Tranquille. Isolée. Encore effacée, comme ancrée dans le paysage, le dos contre un hêtre.

Quand le voile devant mes yeux se dissimula, je pouvais contempler le visage fermé d'Izumi. Elle était à ce moment-là, la personne qu'elle ne souhaitait sûrement pas être plus souvent. Une partie refoulée de son identité, confinée dans un endroit qu'elle voulait clore quelque part dans le fond de sa tête. Je connaissais ce soucis là. Parce que moi aussi, j'avais des choses à cacher. Je voulais être quelqu'un d'autre. Je n'avais pas voulu de cette seconde identité qui avait anéantie celle que j'avais été auparavant. Mais j'avais du apprendre à vivre avec, tant bien que mal. La vulnérabilité en plus cependant. Et cette naïveté qui ne pouvait s'éteindre.

Elle était là, désemparée peut-être. Hésitante. Le regard bas. Les yeux dans le vide. Dans ses pensées. Dans ses souvenirs. Elle puisait dans ses dernières forces l'espoir de pouvoir encore refouler ce qui cherchait tellement à sortir. Mais elle ne pouvait plus. Le secret était trop lourd. Ou elle était trop faible. Peu importait, dans le fond. Elle ressentait le besoin de se lâcher. De se rassurer aussi. Savoir qu'elle pouvait être elle et que même de cette façon, elle n'était pas seule.
S'avouer sa propre identité n'était ma foi pas une chose aisée, j'en étais pleinement consciente.

"Tu es la première personne à voir qui je suis réellement..."

Cependant, sa phrase se perdait quelque part dans le fond de sa gorge. A trop vouloir refouler, le trop-plein ressortait forcément. Les larmes lui arrivaient aux yeux, et elle ne pourrait les retenir plus longtemps.
Comme un bouclier, une armure rassurante, j'effectuais les quelques derniers pas qui me menaient jusqu'à elle. Elle ne devait pas se cacher. Je n'avais pas envie qu'elle souffre de vouloir paraître ce qu'elle n'était pas. Je ne jugeais pas les apparences. Moi-même j'étais consciente de me voiler la face : alors j'approuvais qu'elle arrive à se relâcher comme moi je n'arrivais pas à le faire.

Je la prenais dans mes bras. Tout en douceur. Elle ne tenta même pas de résister.
Une étreinte était un présent bien tendre dans ce genre de coups durs. Une épaule sur laquelle se reposer. Une oreille attentive à laquelle on pouvait s'adresser. Des mots convaincants que l'on pouvait entendre alors prononcer .. Je m'auto-proclamais une sorte d'éponge à larmes. Une sorte de pare-chagrin. De range-soucis. De boite à peines.

Quelques larmes perlaient sur mon chandail.

" Ne t'inquiète pas Izumi. Tu n'as pas besoin de porter un masque. Laisse-toi l'occasion d'être toi-même, ici. Maintenant .. "

Je passais une main sur son épaule. J'avais envie qu'elle ai confiance. Qu'elle ressente qu'elle n'avait pas besoin de souffrir d'une peur - qu'importe laquelle elle pouvait être. J'avais envie qu'elle ressorte de ces sombres cachots en abordant la vie d'une façon plus légère, plus détendue. Qu'elle se sente mieux que lorsqu'elle était entrée.