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| Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) | |
| Auteur | Message |
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Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Ven 15 Jan 2010 - 20:19 | |
| "Je ne regrette pas de m'être éloignée un peu de l'école. J'avais réellement besoin de changement. Pourquoi ai-je attendu si longtemps? Je me le demande bien. Enfin, cela est sans importance maintenant. N'est-ce pas Kazegami?"
Le vent qui escortait la jeune fille caressa délicatement son visage en signe d'approbation.
"Tu sais mon ami, rien n'a changé depuis mon arrivée à l'école. J'ai l'impression de vivre la même journée en boucle. Hikari a toujours la même attitude. Terorrisée. Silencieuse. Effacée. J'ai l'impression qu'elle cherche à disparaître. A fuir ce qui lui fait peur. Cependant, j'ignore toujours de quoi il s'agit. je tente de la protéger d'une chose inconnue. Je n'y arrive pas. Pourquoi ne me donne-t-elle pas l'origine de sa peur? Pourquoi? Hikari..."
Le prénom de son côté pur fut le dernier mot qui frôla ses lèvres. Il n'y avait désormais que le bruit de ses pas dans la neige et le souffle léger de Kazegami qui se faisaient entendre. La ténébreuse avançait sans prononcer la moindre parole. Perdue dans ses pensées. Perdues dans le labyrinthe de son esprit. Elle ne savait pas où elle allait mais qu'importe, elle poursuivait son chemin. Elle arriva dans un parc. Pour enfant. Ces derniers étaient absents. Probablement à cause du froid. Mais certainement aussi à cause de de leur parents. Il y avait un tobogan, un tourniquet et quelques balançoires.
"Cela est étrange tout de même. Un lieu, censé être empli de cris de joie et de bonheur, est laissé vide et abandonné. Un lieu où l'on respire la mort au lieu de la vie. Enfin, que dis-je. Personne n'est mort. Tout le monde dort. C'est tout. N'est-ce pas Mère Nature? Tu t'es laissé sombrer dans le sommeil. Tu as le droit de te reposer. Tes enfants te doivent bien cela. Après tout, tu leur a offert la vie. Cela est fort précieux. Un cadeau bien fragile également. une vie, lorsqu'elle naît, est aussi pure que le cristal. cependant, certaines perdent de leur éclat et ternissent. Souillée par le crime. Manque de respect à la vie d'autruit. Vol. Viol. Assassinat. Ceux qui ont commis ces actes n'ont aucune pitié. Ce sont des monstres. Ne pleure pas Mère Nature, tu n'y es pour rien. Tu as créé des fleurs magnifiques mais les jardiers les ont négligés et elles sont devenus venimeuses. Ne t'inquiète pas, je répare ta nature. Je corrige les erreurs de tes jardiniers. Un de tes fils s'est joind à moi. N'est-ce pas Kazegami? Et puis, je protège Hikari en même temps."
La vampire promena son regard dans le parcet avança à travers la neige jusqu'à une balançoire. Sa main glissa le long d'une chaîne glacée. Elle soupira.
"Ma pauvre Hikari. Je me souviens. Tu aurais donné n'importe quoi pour que tes parents te poussent sur une balançoire au lieu de te frapper. Au lieu de connaître l'amour, tu as connu la violence. Tu rêvais de pouvoir avoir un instant de bonheur avec eux. Il n'est jamais arrivé. Et n'arrivera jamais. Tu en as rêvé pourtant. Oui, et cela pas qu'une unique fois. Moi, je ne sais pas ce que cela est de rêver. Je n'ai jamais fait un seul songe et je n'ai jamais eu que de l'espoir. Les enfants qui se sont assis sur cette balançoire, à quoi rêvaient-ils? Au fait d'être un oiseau? Si je les imiter, aurai-je le droit à un rêve? Ou pourrai-je au moins exaucer celui d'Hikari?"
Yami s'assit alors sur a balançoire. Regard tourné vers le sol. Regard sur la pureté de la neige. Regard vide. Pendant ce temps, Kazegami jouait avec les flocons. Il avait tout à fait se place ici. Après tout, il s'agit encore d'un enfant. N'est-ce pas, Mère Nature?
Dernière édition par akatsuki yami le Mar 23 Mar 2010 - 7:54, édité 1 fois |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Mar 9 Fév 2010 - 9:48 | |
| C’est une balancelle vide, tout le monde a déserté le camps. C’est une balancelle vide, et la neige commence à la recouvrir. Voilà bien longtemps que personne n’était venu en ces lieux. C’est une ville morte, c’est un parc pour enfant. La fin de l’insouciance. Un immense étendue blanche et lisse, la dernière tombée de cristal était ressente et personne n’avait eu le courage de sortir de chez lui. Pour dire vrai, personne ne s’en préoccupe, les enfants ont de nouveaux jeux. La neige n’est pas la cause, elle n’est plus que l’excuse. Les gamins se retrouvent fourrés derrière leurs écrans à cristaux, les autres se délient le poignet sur un alphabet synthétique. A chacun son hobby. Le monde se cloisonne, peut-être trop, à chacun son rôle. Tout ceci n’a plus d’importance. Laissons la prison se renfermer, après tout, il est déjà trop tard.
Blanc. Un monde où les couleurs n’existent plus. Elle se sont tirées, parce qu’elles aussi, en avaient marres de tous ces vœux morbides… Debout, sur une pierre grise, juste à la limite du Néant Blanc. Debout et contempler la perfection, debout et se dire que l’on risque de tout gâcher. Quelques minutes de volupté, on apprivoise le cadeau offert par celui qui abat les catastrophes sur nos misérables têtes. Il a dû se tromper dans ses calculs, il doit sans doute s’en mordre les doigts. On respire, ça sent l’hiver et il fait bon. Ca sent l’hiver et enfin, on a le sentiment d’être libre. Une petite brise, elle nous incite à nous décrocher de notre socle. Il ne faut pas avoir peur, une œuvre de l’esprit est faite pour être partager avec le grand public. Alors on fait un pas, laissant la trace de nos pieds dans cette surface blanche. Quelques flocons irons sans doute camoufler la preuve de notre passage. Avec autant de volupté qu’il en est rigueur, on s’avance en ce monde exquis de blancheur, on est le premier homme à avoir posé le pieds sur la Lune. On savoure notre victoire, en toute impunité. Le vent nous porte, on ne sait plus très bien ce qu’on fou ici, mais on se sent bien et c’est l’essentiel. Alors, on continue notre progression, découvrant de nouveaux lieux jusqu’alors inexplorés. On marque son territoire, ces traînées blanches seront la preuve de notre venue ici. Les même que les Américains au drapeau, en plus sophistiqué. Des traces éphémères, certes, un fragment d’art brut. De l’art pour imposer sa dictature. De l’art pour que personne ne s’en doute, c’est ici que j’impose mon royaume !
Une balancelle, vide. Couverte de neige, elle ressemble à une trône aérien, elle sera notre siège, c’est ici que nous poserons nos règles. On s’empare des chaînes d’aciers, prenant place sur le délicat coussin blanc. Le vent souffle, nous emporte. Ces idées abusives s’envolent en même temps que notre corps, et on vole, contemplant ce magnifique paysage. Neige. On s’endors, redevient ce que l’on était et on pense. La balancelle se fait plus lente, les remous de notre âme également. On respire un air pure, peut-être trop, on s’en brûle les poumons mais on ne s’arrête pas, autant souffrir que mourir. Les plaintes se fond plus lentes, et oubli tout ce que l’on sait, tout ce que l’on peut savoir. Il fait froid et on se sent divinement bien. Il fait froid, on tremble, et on existe. On frissonne et ces tremblements deviennent bonheur. Le temps n’existe plus et on aimerait être ainsi éternellement. Les yeux se ferment et on entre en transe, jusqu’à ne plus exister. C’est fini, je t’assure que plus rien ne t’arrivera. Ce soir, c’est le grand soir, tu le sais, et c’est pour ça que tu t’es levée tôt. Tu profites de ces derniers moments parce qu’au fond, tu ne veux pas mourir. Tu es comme tout le monde, tu as peur, tu es comme tout le monde, tu as peur de l’inconnu. Pourtant, tu t’es levée et tu ne te terres pas. Tu repense à eux, il en est sans doute mieux ainsi.
On se réveille doucement, des plaintes nouvelles s’immiscent dans notre esprit, une Autre à déplorer ces funestes conditions. On écoute silencieusement, les pensées prennent le pas sur les paroles, il ne sert à rien de chercher à débattre, alors on écoute, en silence. Plus rien n’a d’importance, on attend, il nous reste encore quelques heures. Il est histoire d’enfant, de captive, de coups et de Mademoiselle Nature. On s’en contente, après tout, la méditation n’est pas encore finie. Délicatement, on ouvre les yeux, et une inconnue se dévoile, une de plus. Fatigué, certes, mais il fallait y faire face. Elle ne l’avait pas vu et elle non plus à vrai dire. C’est alors qu’elle s’approche, il fallait s’y préparer, pourtant. Un souffle, une volute argentée quittant ses lèvres satinées. Jouer pour passer le temps, et les regarder s’élancer vers l’infini, en toute légèreté. Alors, on entreprend une nouvelle traversée, faisant grincer les chaînes de notre trône. Doucement on s’envole, allées et venues incessantes. On est là, écoute.
- Ca ne s’arrêtera jamais, pas vrai…
On ne la regarde pas, elle aussi, assise sur une balancelle, Iromy lui laissant le privilège de partager son royaume avec elle. On monte, toujours un peu plus haut et nos cheveux de souffre s’envolent. On la coupe, ou pas, elle avait peut-être fini, après tout, on s’en fou, on ne lui avait rien demandé. Beaucoup parlent pour se réconforter, en eux-mêmes, ils savent que c’est perdu d’avance. Tous les éradiquer, si c’est réellement le cas, Iromy serait sans doute sur sa liste noire. Alors, viens, qu’est que tu attends, je n’ai plus rien à perdre.
- Et tu comptes faire ça… seule ?
Une question anodine, passer le temps. Plus un réflexe qu’une réelle intérogation. Peut-être un soupçon de curiosité, c’était la première justicière qu’elle croisait. De l’ironie certes, en aucun cas elle ne changera. Si. Un détail. Curieux. Jamais elle ne comprendra. Pour le bonheur de l’humanité ? Envoyez moi aux lions, par pitié !
Moi je tuerais les dragons ! Et moi j’éradiquerais toutes les méchantes sorcières ! Passez nous vos rêves, on a bien assez d’emmerde comme ça… [ “I’m in the bottom of nothing I’m in the middle of everything And I have been what I want to be” ] |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Jeu 11 Fév 2010 - 14:52 | |
| La vampire n'était pas seule. Il y avait une présence. Présence qu'elle avait l'impression de reconnaitre. Elle tourna la tête et vit qu'une jeune fille était elle aussi assise sur une balançoire.
*Ne serait-ce pas là la marionnette du cours d'histoire? Il semblerait que nous recherchions toutes deux un asile pour nos pensées. Loin de la foule et du bruit. Perdu au milieu de nulle part. Au milieu du néant. Un néant blanc.*
- Ca ne s’arrêtera jamais, pas vrai…fit remarquer la marionnette.
Silence.
- Et tu comptes faire ça… seule ?continua-t-elle.
- Oui. Cela risque de risque de ne jamais s'arrêter. Comme une machine infernale que l'on ne peut stoppé. Mais, je veux y croire. Je me noie sûrement dans une illusion, mais je veux y croire. Ne pas abandonner. Seuls les faibles abandonnent. Je ne suis pas faible. Enfin, je crois. Et puis, si je l'étais, je serai probablement morte de desespoir depuis bien longtemps. Mais il ne m'aura pas. J'en fais le serment. Tant qu' "Elle" n'aura pas retrouvé le sourire et reprit possession de ce corps, je m'attacherai à cette illusion et me batterai jusqu'au bout.
Silence.
- Et puis, avec lui, je ne connais pas la solitude. Il ne m'a jamais délaissé. Et ne me délaissera jamais. J'ai foi en lui. Après tout, cela est normal. Il est mon seul et véritable ami. Il sait tout de moi. Et moi, je sais tout de lui. C'est ainsi et pas autrement. Certainement pas autrement. Et puis, nous n'avons tous deux rien à craindre. Je bénéficie aussi de l'aide ma vénérable Epine redemptrice. Et puis, nous ne craignons rien. Mère Nature veille sur son fils et indirectement sur moi. Si elle ne veut pas savoir son fils triste de ma mort, elle va me protéger. C'est ainsi et pas autrement.
Le vent tournoya autour de la jeune fille de manière à l'approuver. Mère Nature sourit. Son fils est heureux d'avoir une telle amie. Amie qui elle aussi est ravie de connaître ce fils de la divine nature. Kazegami vint ensuite murmurer à l'oreille de la vampire.
*Soit. Je la remercie de faire de moi sa fille. Je suis heureuse de te savoir désormais mon frère Kazegami.* |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Ven 19 Fév 2010 - 11:43 | |
| Il y a, en ces terres, un asile interdit aux Dieux et aux esprits. C’est un carré d’argile que la neige aurait épargné. Un carré loin de la solitude et l’ennuis, un carré où le sang n’aurait pas sa place. Un lieu loin des horreurs du divertissement. [ Hommage à notre vénérée ]
Il y a une légende, trop lointaine pour être sûr de son authenticité. Pourtant, elle continue à être conté à travers les âges. Tous y ont le droit, les Natifs du Jour y ont une version ainsi que ceux de la Nuit. Elles dévient, bien entendue, en des détails pratiques, mais au fond, toutes ont la même base. Ne prêtez attention aux différences… On se balance, au gré du vent, accompagnée d’un être surnaturel, jouant à sa guise de l’art de la parole, peut-être trop, même. Pourtant, on écoute en silence, ses plaintes, ses souhaits, son histoire et on interprète, à notre guise. Elle était forte et ne voulait pas abandonner, c’était une brave fille. Elle se battait pour un être chère, ne succombait pas au désespoir pour une noble cause, celle des Autres, d’une Autre. Elle, pourtant, ne bougeait pas, restait stoïque sur sa balancelle, elle n’était déjà plus une enfant. Sûrement plus âgée que notre Louve, il n’y avait pas de doutes. Elle restait impassible et neutre. Elle ne se battait que pour sa cause qu’elle croyait juste. Naïvement. Sans autre orchestre que les volutes que le vent semblait déferler sur les deux enfants, la Belle s’entreprit de répondre. Sans grande conviction, certes, mais ces propos la grisait quelque peu. Voir, trop. Les yeux toujours rivés vers les cieux, sans arrêter son manége, toujours aussi volatile, mais une voix forte et tintée d’ironie. Moqueuse. Juste ce qu’il fallait.
- Et tu comptes abandonner ce corps pour l’offrir à cette être ?
Le vent s’emporta, semblant vouloir contrer ses paroles. Elle se permit une seconde de s’immiscer dans les pensées de l’irréprochable quidam assise à côté d’elle. Quelques prières à elle-même, il fallait qu’elle soit forte, quelques mots pour se donner inconditionnellement du courage et quelques soupire. Elle ne vivait que pour Elle, ne se levait le matin que dans l’espoir, que le lendemain, l’écho de Sa voix résonne tendrement à ses oreilles. Elle ne vivait que pour l’entendre rire une dernière fois, avant de partir. Elle était pure, elle ne venait pas de ce monde… Pourtant, l’Autre en question restait muette, Iromy ressentait Sa présence, mais Son âme restait vide, insipide. Il n’y avait en Cet être ni amour, ni colère, ni haine. Juste une peine silencieuse. Cette gamine avait souffert, se morfondre n’était sans doute pas la solution. Elle ne lui parait pas, la détentrice de Son âme impuissante face à Ses pitoyables lubies. Egoïste, ne prêtant pas même attention à sa présence, elle qui semblait avoir tout délaissé pour Elle. Iromy se tourna, regardant la femme fixant tristement la neige satinée.
- Sacrifier de ta personne pour une modeste inconnue ?
Elle n’était pas encore une adulte, ne se comportait pas comme une enfant, tout le contraire de notre ange déchu. L’Enfant de Minuit était capricieuse et désinvolte, cette être était calme et sensé, ne vivant plus pour sa personne. Restait parmi les vivants pour une Autre. Son corps blafard émanait une étrange sensation de sérénité. Elle avait un petit visage pâle qu’encadrait de longs cheveux auburn. Un air de tristesse qu’elle connaissait bien, pourtant, un iris fort et déterminé. Sa peine ne la gênait pas autrement, elle avait un but, et cela lui suffisait amplement. Peut-être est-ce ce qu’il manquait à Iromy, un but… Laissant ces débâcles de côtés, la Belle se leva de son siège, faisant tomber d’innombrables cristaux glacés de son trône. Et du haut de sa taille, toisant cette modeste inconnu d’un regard impassible, les membre ballant derrière elle.
- Ne prétend pas le contraire, que sais-tu de cette gamine capricieuse et silencieuse ?
Elle ne voulait pas de réponse. Elle ne voulait pas qu’elle la coupe. Elle s’élança, sans s’arrêter, croisant son regard, oubliant ses propres peines. Cette enfant se faisait bouffer, elle avait sans doute tord de s’immiscer. Mais la machine était en route, il était trop tard. Le regretter, peut-être, mais au moins, elle serait allé jusqu’au bout de ses vouloirs. C’est alors que Monsieur Kazegami s’emporta, de plus belle. Lui hurlant de se taire, comme pour protéger l’enfant, ce qui ne fit que redoubler l’ardeur de la Belle. De son côté, son Démon s’amusait de cette folle. Riant doucement, la coupant dans ses débâcles. Lui lâchant quelques mots mortifiants avant de la comparer à cette soumise. Un spectacle avant-gardiste. Qui es-tu pour oser porter un jugement sur ses actes, toi qui n’est qu’une pauvre gamine sans avenir ? Ta vie n’est administrée que par mes fantaisies, depuis quand renies-tu ce genre d’autorité ? Tu es mon bien, comme cette pittoresque gamine est la marionnette de vouloirs de son double. Vous n’êtes pas si différentes, vous êtes si faibles… toutes deux… Ta gueule !
- Pose toi les bonnes questions avant de t’élancer les yeux fermés. Tout près se trouve un précipice, et si jamais tu t’éprend à le franchir, tu ne pourras faire machine arrière…
C’était une limite à ne pas franchir, Il se mortifia. La punition ne fût sans douleur. La Belle tâcha de ne rien laisser paraître. Serrant les dents. Cette close devenait personnel à présent. C’était Lui ou elle, elle ne se laisserait pas abattre si facilement, il en était hors de question, pas cette fois. C’est alors, que de même, elle se confronta à cette femme, s’approchant d’elle, la forçant à la regarder dans les yeux. Malgré toute l’ardeur qu’elle y mettait, ses yeux commencèrent à s’assombrir, la voix plus fade, moins vive. Le poison commençant à éprendre son corps en même temps que son âme.
- Mais tu en est évidemment consciente, tu es prête à courir le risque. Ta vie contre la sienne. Et ceux qui te protègent, sont-ils de ton avis, acceptent-ils ton sacrifice ?
Après la phrase de trop, La Belle se retourna, cachant un rictus de douleur derrière sa chevelure flamboyante. Elle se redressa, affichant un sourire superficiel. Quelques pas en arrière, s’éloigner d’elle, et garder son amour propre et surtout sa fierté intacte. Dans un élan, elle entreprit d’ouvrir la bouche à nouveau, ce qu’elle rebuta instantanément. Un toux violente vint la frapper de front, celle qui ne venait s’immiscer dans ses cauchemars que la nuit. Sa gorge ardente et son ventre en feu. Un dernier soubresaut avant que la matière corrosive ne sorte de son antre. Vermeille. Rouge. Adipeuse. Une odeur malsaine. Celle de ses soulèvements. Une punition à la hauteur pour oser braver ses volontés divines. Un silence de plomb prit possession des lieux, enivrant les deux quidams dans une atmosphère malsaine. Et puis, un symbole, lourd de sous-entendus. Le Sang sur la Neige…
Certains cherchent vainement à ne pas souffrir de l’ennui, d’autre plus activement à ne pas sombrer dans la démence. A chacun son divertissement. Mais prenez garde, les portes de l’Enfers ne sont jamais loin…
[ “Wake up, wake up, wake up, wake up… Shut up, shut up, shut up, shut up…”]
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| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Mar 16 Mar 2010 - 8:08 | |
| L'inconnue avait écouté silencieusement. Attendant patiemment que la vampire termine. La marionnette demanda ensuite:
- Et tu comptes abandonner ce corps pour l’offrir à cette être ?
Kazegami, n'appréciant pas les paroles de l'autre, tournoya violemment.
*Allons mon frère, calme-toi. Cette fille ne sait rien de nous. Il ne faut pas en vouloir à son ignorance.*
L'inconnue reprit:
- Sacrifier ta personne pour une modeste inconnue ? Ne prétend pas le contraire, que sais-tu de cette gamine capricieuse et silencieuse ? Pose toi les bonnes questions avant de t’élancer les yeux fermés. Tout près se trouve un précipice, et si jamais tu t’éprend à le franchir, tu ne pourras faire machine arrière…Mais tu en est évidemment consciente, tu es prête à courir le risque. Ta vie contre la sienne. Et ceux qui te protègent, sont-ils de ton avis, acceptent-ils ton sacrifice ?
La marionnette allait continuer lorsqu'elle s'interompit. Une odeur de sang vint se faire sentir. La vampire ne pouvait y rester indifférente. Mais se contrôlait parfaitement.
*Il semblerait que l'ardeur de la marionnette se soit soudainement refroidie. Serait-ce une punition de Mère Nature pour s'en être pris à une de ses filles? Peut-être. Mais maintenant, la neige est souillée.*
Spectacle du sang sur la neige. Qui y resterait insensible? Certainement pas Moi. Certainement pas Vous. Encore moins un roi. Surtout s'il est sans ce que l'on appelle divertissement. Le liquide vermeil est fascinant. Autant par son apparence que par son odeur. La vampire se lève et avance vers la marionnette.
- Ce corps est le sien. Je ne fais que l'utiliser pour la protéger. Lorsqu'elle décidera de le récupérer, je le lui rendrai sans la moindre objection. Oui, je sacrifierai ma personne pour elle car j'ai été créé uniquement pour l'aider et la protéger. Je n'ai aucun autre but. Une fois ma tâche accomplie, je disparaîtrai en elle. Et à moins qu'elle ne m'y invite, je ne reprendrai pas possession de ce corps. Cela revient à mourrir d'une certaine manière mais qu'importe. Cela n'a aucune importance. Toute chose finit par disparaître tôt ou tard. Et ce qu'on le veuille ou non. Personne n'échappe à cette règle. Ou plutôt, à cette réalité. Et puis, tu parles de ceux qui me protège mais, ormis Mère Nature et son fils Kazegami qui savent qu'un jour je disparaitrai pour elle, je n'ai personne. J'ai toujours étais seule. Je ne me suis jamais interessée aux autres. Après tout, qu'aurai-je à y gagner? Une illusion d'amitié? Une esquisse d'amour? Tout cela ne sert à rien. Les hommes recherchent juste un moyen d'échapper à l'ennui. Moi, je ne connais que rarement l'ennui. Je n'ai donc besoin de rien. Mais lorsque un divertissement interessant fait son apparition, je prend le temps de l'observer. Par pur respect. Comme je le fait en cet instant avec ton sang." |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Mer 9 Juin 2010 - 6:21 | |
| Le Carmin, le Carmin est là. Comme si que j’n’attendais que cela. L’essence sort de son gouffre, enfin, le Carmin est là…
Ardente. Brûlure, infime et âcre. Rampant sur des parois de chair et de soufre. Remonte doucement se greffer aux lambeaux qui servent de peau. Perpétue sa course et s’approche des vicaires. Lignes de feu laissant son emprunte noire. Indissociables à présent. Il arrive et on le sent. Il arrive et, paradoxalement, jamais n’a-t-on été aussi bien. Brûlure tant attendue. Vérité honteuse. Jouissance ironique. La tranchée s’étend et se creuse. Court et ne prête attention aux obstacles. Voit la lumière. Blême. Blanche. Indéfinissable. Curiosité inébranlable. Accélère la course. Alors, tu le sens, tu le sens ce rouge perpétrant de ton sang ? La greffe s’étend, mais d’où viens-tu ? Mais, il n’en a que faire de ces question. Alors, il rampe, aussi dignement qu’il en a coutume. Rampe et creuse la chair. Rampe et voit le blanc. Exit. Le voilà. Voilà le Carmin. Il arrive, c’est bon. Il est presque là. Il est là. Le Carmin est là.
Tache rouge. Immonde et puante. Céleste et exquise. Symbole de ton existence, Toi qui souffle en moi. Sale chien de toute beauté, ordure parmi les déjections, je ne t’ai pourtant jamais autant aimé. Toi qui fait parmi de moi. Malencontreusement. Le Carmin, souillant la neige. Le blanc. La pureté. Le Carmin redonnant vie à cette abomination.
Les genoux s’ébranlent. Tremblent et gémissent. Le corps tout entier crie son désespoir. Implore la rémission. La peau se purge jusqu’à satiété. Les ondes délictueuses s’immiscent entre les pores. Atteignent le système nerveux. Dégénérescence métrique. Laconique. Attaque des propriétés fondamentales. Les jambes s’effondrent et tremblent. Sale chien. La neige comme dernier apparat. Les mains braquées sur la traînée d’ivoire et les yeux ne se détachant du rouge que la bouche exècre. Les bras se fond languir, à leur tour, oubliant le travail, se laissant choir. Presque. Le buste se cambre, lui encore sous l’effet des sédatifs. Ne ressent rien, soutient les peines. Sans dire mot. Immobilité et silence outrageux. Les mains contre la bouche cendrée. Quelques gouttes retombant délictueusement sur la peau opaline ; et les yeux, attrayant spectacle. L’heure, c’était l’heure. Enfin, le voici venu. Attente laxiste, indispensable. Rituel inquiétant, nécessaire. Peine purgée, déboires recrachés, avalés. Recrachés, à nouveau. Pensée idiote. Le corps tremble, se remet. Il a l’habitude a présent. Les yeux, eux, fixent la traînée écarlate, retombent sur les mains : dégoût. La vue de son propre sang, répugnance, écœurement. Les yeux se ferment, cherchent à effacer les dernières images, en vain. Les odeurs surmènent ce système trop faible. Acre et aride, sourde et aveugle. Se logeant sans gène où place il y a. Parcourt cyclique. Usuel et banal. Mais cette fois, devant un publique. Humiliation. Démence. Fatigue. Abandon. Paroles, vaines, lancées par la jeune femme. Cette enveloppe charnelle. Tout ceci n’a plus vraiment d’impotence, ces mots n’étaient que prétexte à la rébellion. Et il y avait une règle de base : ne jamais se rebeller. Tout simplement. Pas lorsqu’on est faible et sotte de la sorte. La gorge en feu, le corps dans un état similaire. Déplorable. Abominable. Neige, froid prisé. Narcoleptiques efficace. Divin. Purgatoire. Les mains traînant sur ces beautés, se rependant. Elle avance, pas de glace pris dans une neige maculée. Légère, elle ne fait de bruit. Ses yeux se posent sur l’étendue maculée. Le rouge s’éprend du blanc. Le divertissement chassant l’ennui. Alors, peut-être est-ce pour cela que je suis-ici, déloger ton ennui. Pitoyable marionnette. Ecoute tes plaintes et laisse-moi en dehors de tout ça. Nous n’appartenons pas au même monde. J’ai l’entière possession de ma personne, tu n’es qu’un objet crée par l’obligeance d’une gamine capricieuse et criarde. Toi aussi alors, tu es un monstre. Frankenstein.
Vapeur. Sur une peau de nacre, la neige fond. Goutes transies n’ayant le temps de perpétuer leur chute. Elles meurent. Trépas prématuré. Yeux émeraude, s’enlisant. Réveil paraplégique. L’immobilité de sa condition. Neige. Eau. Vapeur. Parcourt cyclique. Usuel. Pourtant vitesse affolantes. Affligeante. Tout autours d’elle, la substance opaline n’existe plus. L’eau elle-même n’existe plus. Il ne reste plus que le sang, le sang souillant la neige. Regrettable affectation. Et lorsqu’il ne reste plus de froidure pour guérir ses maux ? On se lève, en chercher d’autre. Une bière dans le frigo. Cela aurait put être aussi simple. Pourtant.
Vitriol. Stop. On arête les dégâts. Les jeux sont fais et tu as gagné. Tu es le plus fort. Voilà, c’est dit. J’espère que tu en est fier. Pauvre animal de l’ombre. Débris sous-jacent. Je m’allonge devant ton infériorité. M’abaisse plus encore qu’il n ‘est possible de le faire. Juste, devant tes yeux, je te laisse l’insigne honneur de tapisser ce tableau de souffre. Tableau de mon humanité. A toi revient le droit d’y injecter ce Carmin que tu prises tant. Symbole de ma dégénérescence. Tu as gagné. Tu as gagné et je suis faible. Est-ce ce que tu souhaites entendre ? Alors écoute et estime toi heureux. Voici notre pacte. Ce tableau est le tient. Libre à toi d’en disposer comme bon te semble. Amuse toi. Je ne compte pas me battre éternellement. Ce soir. Tu le sais aussi bien que moi. Ce soir. Alors, c’est fini n’est-ce pas ? Ca ne sert plus à rien. Je le sais très bien. Alors laisse moi. Quelques heures. Laisse moi. Je t’en supplie… Laisse moi. Juste quelques heures. Stand-by. La guerre reprendra. Bientôt.
Déliement. Corps détendu. Serein. Placide. Souffle lent. Les mains contre le sol. Pas un bruit. Elle, la regardant, silencieusement. Elle et ses débris rouges souillant la neige. Sans doute. Mais pour l’heure, elle n’en avait que faire. Attente passive. Sans intérêt. Aucun. Juste passer le temps et profiter. Carpe Diem. Moment sacré. Doucement, les poumons reprennent leurs droits. Oxygène. Regonfle le corps. Lentement. Enfin. Calme et volupté oublié. Les membres se décrispent. Pour la première fois depuis si longtemps. Le visage décrypte un sentiment encore inconnu. La légèreté. La bouche se courbe maladroitement. Sourire vrai. Presque malgré elle. Tiraillement. Sensation encore inconnue. Alors, c’est ça, la joie et l’allégresse ? Le cadavre fini enfin sa tirade. Eloge de sa bonté naturelle et de sa dévotion. Ecœurement des Autres et divertissement suffisant. Le Sang sur la Neige. Son Sang sur la Neige. Qui lui avait permis de s’acquérir de ses substances afin d’en trouver un divertissement ? Elle se servait comme à un bar. C’était grotesque. Sans bouger, parce qu’il n’en valait pas la peine. Mettre un terme à ces déboires sonores. Chose primordiale. Alors, d’une voix d’ange. Parce qu’il le fallait bien. Stopper ces proliférations bruyantes.
- Tu parles trop.
Beaucoup trop. Ce n’était qu’un constat. Pourtant, ironie à part. Elle allait s’amuser. Ses jambes étaient de retour. Il fallait en profiter. Sa poitrine s’était calmée et le Loup s’était tut. L’heure était aux jeux en tout genre. Le coeur y était, il fallait en profiter. Cachant la difficulté de la chose, la Belle se releva. Gracieusement, du moins, le mieux qu’elle put. Elle regarda la chose dans les yeux, laissant échapper un rire hargneux. Indubitablement de mauvais goût. Un pas, douleur cuisante masquée par le rire. Deux pas, souffle aride au creux des poumons. Ce n’était que la voie d’une guérison arbitraire. Détourner la tête, devant la jolie poupée de porcelaine. Approcher ses mains souillées par son sang tout près de son visage. Deux doigts, illicites. Deux traces carmins sur sa joue droite. L’enfant des abysses, à quelques centimètres de son corps. A quelques centimètres de sa lame d’acier. Par provocation ou folie. A moins que ce ne soit purement calculé. Nouvelle tentative. Désespérée.
- Alors, admire et meure.
Mots acides annoncés tout près de l’oreille de la belle. Juste une remise à niveau de ses propos. Sans prise de partit, aucun. Un demi-sourire acre morcelant ses lèvres, son visage, tout près du sien. [ "Haemoglobin is the key To a healthy heartbeat" ] |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Lun 5 Juil 2010 - 12:54 | |
| - Tu parles trop.
La ténébreuse haussa un sourcil tout en gardant le silence.
*Etrange fille. Je n'ai fait que répondre à ses questions il me semble. Enfin, qu'importe. Le monde est orné de cas particulier. Cette fille en est un bel exemple. N'est-ce pas? Si. Bien sûr que si. Cela est bien plus qu'évident.*
Deux traits vermeils vinrent orner la joue de la ténébreuse. Un homme passa près des belles et les salua par politesse. Elles ne répondirent pas. Comme si de rien n'était. Avançant vers la potence. Il était suivit par un autre homme. Silencieux. Ils disparurent rapidement.
- Alors, admire et meure.
La ténébreuse garda le silence. Regard fixe sur la marionnette. Deux hommes inconnus. Deux jeunes filles immobiles. Conciliabules muets. Deux coups de feu tirés à la diable. Deux traits vermeils dessinés élégament. Silence de mort. Personne ne bouge. Personne ne parle. L'homme respasse devant les belles qui n'ont pas bougées comme si de rien n'était. Le concialiabule se poursuivait. La vampire sourit. Porte deux doigts à sa bouche. Les transperce de ses crocs. Le sang coula. Elle porta la main à la joue de la marionnette et dessina à son tour deux traits. Hurlement d'un loup venant de bien loin. Nouveaux coups de feu tirés à la diable.
*Je me contenterai d'admirer et non de mourir. Pour l'instant, je n'en ai pas le droit. Je dois vivre. Je ne mourai que si elle le décide. Pour l'instant, je dois la protéger. La ramener à la surface. A la lumière. Mais je dois lui cacher le spectacle qu'offre cette fille. Ce spectacle sanglant des plus magnifique qui la terroriserait. Ma pauvre Hikari. Il va falloir que je t'épargne une rencontre avec cette jeune fille. Et ce, pour ta sécurité. Pour ton bien. Ma pauvre enfant. Tu ne mérites pas un tel châtiment. Ou plutôt, tes yeux sont trop purs pour ce spectacle et ton âme trop fragile et enfantine pour pouvoir rester avec notre chère marionnette. Si tu décides de ma garder près de toi lorsque tu seras revenue, je me permettrai de reprendre le contrôle du corps afin que tu n'aies pas à la rencontrer. Je perfère t'éviter tout contact avec elle pour l'instant. Et ce, pour ta sécurité. Pour ton bien.*
Fin de l'échange muet. Le silence fut rompu.
"Je crois que nous sommes à égalité ainsi. N'est-ce pas?" Les doigts de glace caressèrent la rose de l'épée. L'habillant ainsi du précieux liquide vital. Elle prit la main de la marionnette. La porta à ses lèvres. Lécha du bout de la langue quelques perles de sang avant d'éloigner les doigts de la demoiselle de sa bouche. "Voilà un arôme que je n'oublierai pas." La main de la belle fut portée à l'épée où un trait fut dessiné sur la poignée. La ténébreuse lâcha ensuite la marionnette et attendit la réaction de sa lame de rédemption sur le sang de la demoiselle.
Autour, tout est blanc. L'ennui étale son empire. Il n'y ait qu'elles qui soient couvertes de vermeil. Le divertissement fait de plus en plus son apparition. |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Jeu 19 Aoû 2010 - 22:21 | |
| Il y avait ici un compromis étrange. Ils passaient, tout deux, silencieusement dans la blancheur des lieux. Les saluts furent brefs et concis, juste ce qu’il fallait. Tout le monde savaient ce qu’il allait se passer. Et pourtant, rien ne fut entreprit pour les en empêcher. C’est avec la conscience la plus total qu’ils échangèrent leurs dernières paroles. Pourquoi a-t-il fallut qu’elles nous soient adressées…
Elles étaient devenues eux. Et ils ne s’en rendirent pas compte. Elles étaient devenues les victimes et les bourreaux. L. s’amusait à parer ses démons à travers la flamme du canon. Et l’autre qui se livrait immobile et silencieux au monde qu’il n’avait jamais connu. Ils avaient fait ce qu’il y avait à faire. Ils ne s’étaient jamais autant amusés. L’autre avait atteint l’ultime divertissement. Il avait tout connu, avait tout expérimenté. L. allait connaître le même sort divin. Il allait expérimenter, à son tour. Adrénaline. C’était un accord tacite. Et ils allaient s’offrir ce que tout deux désiraient, en secret. Les deux coups de feu témoignant du visage humain. Le dernier pour décupler le plaisir et chasser pour de bon l’ennui fourbe et incertain. Le corps s’éprit de la neige en silence. Même le vent s’était arrêté de souffler. La scène fut gardé secrète, tout comme les émois compulsif du meurtrier aux balles d’argent. Le sang souilla l’immaculé. Jamais ils ne crurent que se sauver puisse être si facile. C’est à ce moment qu’ils se rendirent compte, jamais ils n’avaient été aussi bien. Et les Belles qui n’avaient jamais aimé… Ils étaient cent. Blague. Si je t’assure. Arrête de me mentir, veux-tu… Ils étaient cent, je rêvais éveillée, ce jour là. Incompréhension. On avait laissé leur dépouille tel quel. Celui du mort et du vivant. Tout deux restés virginaux dans la blancheur près-établie des lieux. C’en était grisant, telle pureté. Infecte même. Ils étaient restés sans bouger, le mort et le vivant. Tout deux dans leur immobilité conventionnel. L’un faisait son deuil, l’autre se rendant compte de la supercherie. Ce n’était pas prévu, non, ce n’est pas comme ça que ça devait se passer. Et pourtant, tout s’était déroulé sans accroc. A croire que le plan en lui-même était foireux. Il s’était passé quelque chose, ce lourd matin d’hiver. Sans le moindre doute. Mais pas ce qu’on avait escompté. Dangereusement, ils s’étaient laissé faire, on attendait que la rupture du contexte. Il fallait du sang. Ce qu’il y eu. Alors, que c’était-il passé ? La question demeurait indiscrète et le vivant ne se ferait pas prier. Il s’enfuirait avec la vérité. Son mutisme deviendra sa course. Les spectateurs inconscients savaient quoi faire, mais ils ne le feront pas. Par respect de la convention et de leur monde de papier. Ils vivaient dans le blanc de l’ennui. Cette vision était spectaculaire, littéralement. Ne pas en profiter aurait été un blasphème à leur création. Et quelle création. Ils avaient baissé les yeux, par respect pudique. Les avaient relevés aussitôt, dans le dos de L. Ils ne pouvaient pas le voir, naturellement. Le processus chimique en route. Il ne pouvait plus rien voir. Ca avait déjà commencé. Et les Belles qui n’avaient jamais aimé… Ils étaient cent. Je ferme toujours les yeux quand je rêve, tu sais. Ils étaient cent, c’est mon cœur qu’ils sont venus voler. Ignorance. Son sang s’agitait tandis que celui du mort se calmait dans sa dépouille inerte. S’écoulait et bouillonnait. Se réchauffait et refroidissait. Ils étaient les mêmes à présent. Et tout deux en avait autant conscience l’un que l’autre. Même une fois étendu, ils partageaient encore ces effluves mentaux. La connexion n’avait pas encore échoué. Loin s’en faut. Ils n’avaient pas encore fini la marche, chose que chacun considérait au plus profond d’eux même. Les informations circulait vitesse éclair tant la masse était importante. Prendre son temps aurait été meilleur solution, il n’avait plus le temps. L’ennui avait laissé place à quelque chose de bien plus dangereux. Et était là la souche du problème. A chaque chose sa contrepartie, c’en était pas moins cher que le présent était lourd. Et quel présent. L’œuvre d’une vie. Il détenait à présent le secret de leur survie. Il se tue, le mort en fit autant. Sa nouvelle possession fit de lui ce qu’il n’avait jamais voulu accepter. Son masque fut ôté. Révélant son réel visage. Glacial. L’homme qui n’avait jamais aimé. La haine, il la digérait. Philtre corrosif, il se laissa submerger par l’étendue tueuse. Les derrières goutes suffirent à l’achever. On ne savait plus quel était la meilleure place. Le mort ou le vivant. Une chose était sûre, lui était vivant, il n’était plus que cela. Le mort en avait fini, la torche avait changé de main. La connaissance menait à la science. Et la science était la voie vers le pouvoir obscur. Les histoires se croisaient et s’entrecroisaient. On n’y prêtait plus vraiment attention. Parce qu’une seule chose état importante à présent. Le virus préparait sa domination. Et jamais n’eu-t-il été si proche. Et les belles qui n’avaient jamais aimé… Ils étaient cents. Se sont occupés des capteurs sensoriels. On emprisonné mon cœur. Ne me l’on jamais rendu. Plus aucun effluve sentimental. Ineptie. Le manque devait être comblé. Et vite. Le manque avait à être comblé, le plus rapidement possible. Leurs dernières pensée en corrélation, il comprit pourquoi tant d’horreur. Rien n’est plus vierge que de tuer. Il n’eu pas à réfléchir d’avantage. C’était indéniable. Et les Belles qui n’avaient jamais aimé… Haine.
***
"Je crois que nous sommes à égalité ainsi. N'est-ce pas?"
On l’avait ressentie, la trainée rouge s’effritant sur notre peau d’albâtre. Et ce retour n’en était pas moins des plus plaisants. Son corps n’était plus qu’une palette à couleur unique. Rouge sanguin. Un sourire ébruita ses lèvres léthargiques. Elles étaient marquées du même sceau à présent. Elle, était le cadavre, cadavre aux cheveux rouges. Délivrant son mal, apprenant à l’autre comment faire. Comment bien faire. Offrait la récompense en même temps que la punition. Princesse grise. A la frontière entre le bien et le mal, indescriptible. Offre la connaissance en même temps que le poison, toujours une contrepartie. Toujours. La femme aux allures vampirique s’accaparait des mots silencieux. Y répondait avec la même grâce non dissimulée. Les mots utilisés tout haut pour marquer l’action. Et seulement ceux-ci. La vraie nature de l’action se résumait en pensées tragiques et maladives. Pourtant bien réelles. L. ne pouvait plus les regarder de haut. Parce qu’elles avaient tout compris. Elles ne cherchaient plus le divertissement. C’en était fini de ces tromperies. Elles ne cherchaient pas, parce qu’elles savaient qu’il n’existait pas. C’était l’oublie de l’exclusivité. On savait s’amuser autrement, nous. On en devenait des Reines. Non. On était des Reines à présent. Et ce, jusqu’à la nuit des temps.
On lui arracha la main. Elle goûta aux maux interdits. Soulèvement. Un tel geste ne devait pourtant pas amener telles émotions. Il y avait la fierté d’avoir été choisie. Chose grotesque mais exquise. Et puis, l’effet de notre être sur l’autre. Voir ses traits se modifier, légèrement. La courbure des lèvres se redresser, l’œil s’élider, la peau se givrer, entendre la respiration se faire quelque peu plus intense. Des détails presque invisibles. A ce moment là, notre iris peu se teinter de notre arrogance. Je te laisse la chance de me consommer chaude. Alors, me trouves-tu à ton goût ? Oui, bien entendu, oui. Ca va de soit.
"Voilà un arôme que je n'oublierai pas."
N’y compte pas, surtout. Si l’envie te prend d’en vouloir encore plus. Sourire artificiel. La laisser mener la danse. Quelques goutes de son divin arome sur sa lame argentique. Ne pas se poser de question. A côté se passe bien pire. Délicatement, se défaire de ses mains blanches, assez du souffre lui brulant la peau. D’un naturel engendré, attraper les plis de sa robe, et se cambrer. Telle les Reines de leurs statures savent si bien le faire. Rester quelques secondes ainsi. Simulation respectueuse, un jeu, un film. Une fiction. Notre vie n’est plus qu’un jeu. D’un timbre clair et prenant, élancer dans la pâleur de la neige. Eclater les mensonges, en créer d’autres.
- Tout le plaisir est pour moi.
Lever obstinément la tête. La regarder dans les yeux avant de s’assurer de la franchise du rire. On oublie, je m’en fou de ta vie, tu te fou de la mienne. On oublie. Fait ce que bon te semble. Tu n’as pas besoin de moi et le contraire en serait désobligeant. On oublie tout, cette querelle de famille prendra bientôt fin. Des grandes filles à présent, laisse le voile se poser entre nous, n’y prend pas garde. Cette situation, ces mensonges, nous nous en accommoderont à merveille. Ouvre les portes de mon monde, et pénètre en mon antre écorchée. Les sillages se multiplient et les routes sont abandonnées depuis bien longtemps. Mais qu’importe, entre, je n’aurais pas besoin de ranger ce désordre ambiant. Entre et accommode-toi des derniers plans de la maison des fous. Alice aux Pays des Merveilles. Laisse moi te prendre la main et ensemble redécouvrons tous ces souvenirs morts que je croyais avoir perdu. Nous goûteront aux mangez-moi, les buvez-moi ne nous feront pas peur. Nous aimeront notre monde de débâcle, nous rencontreront des portes parlantes et nous les défonceront à grand coup de coudes. Parce que nous ne sommes plus de gentilles filles. Les chenilles nous les feront frire et nous fumeron le narguilé sans aucune retenue. Nous courront après le lapin blanc et lui volera son montre d’argent, parce que j’ai toujours rêvé d’en posséder une ainsi. Nous rentreront dans des maisons trop petites et s’amusera à les faire frémir sous nos pas. Les jeux épiques d’une reine volage ne nous fera pas peur. Nous joueront au criquet, comme des Reine que nous sommes, et nous nous écrieront avant qu’elle ne puisse remarquer son erreur. QU’ON LUI COUPE LA TETE !
Une dernière charge explosive. C’était la tête de Langlois qui prenait enfin les dimensions de l’univers. Et les Belles qui n’aimeront jamais.
Je mens. Tu mens. Il ment. Nous mentons tous à merveille, et tout de la même façon. Vous mentez afin de couvrir vos intérêts. Ils mentent, eux, pour ne pas finir éjecté de la masse. Qui aurait cru que la conjugaison puisse faire des merveilles. Nous nous mentirons tous, pour l’éternité. Tout est mieux ainsi n’est-ce pas ? Alors, pourquoi s’obstiner à vivre malheureux dans la vérité si vivre heureux dans le mensonge nous est accessible ? Tout est si compliqué. Plus pour nous.
[ “Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar Liar” ]
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| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Mar 19 Oct 2010 - 15:18 | |
| La marionnette fait une légère révérence. Avec les grâces et manières d'antan. Les règles de bienséance sont tout à fait respectées par les deux reines. Il n'y a rien à dire à ce point. Deux fous sont venus leur apporter un divertissement. Et le roi aussi. Oui, il ne faut surtout pas oublier ce roi maudit. Ce roi qui ignorait comment se divertir et qui à trouver un ultime moyen de mettre fin à son ennui avec un peu de poudre. Le feu d'artifice était magnifique. La couleur rouge surtout. Oui. Surtout elle. Elle au milieu de la candeur et de l'innocence blanche. Le spectacle était très beau. N'est-ce pas? Si. Bien sûr que si. Mais que nous restent-ils maintenant sur l'échiquier? Après tout, personne n'a encore fait échec et mat aux reines. La partie est loin d'être finie. Deux fous et un roi sont les pièces perdues. Il y a surement quelques pions aussi. Mais qu'importe les pions! Ils sont tellement nombreux. Nous ne devons hésiter à les sacrifier. Après tout, ils n'ont d'autres utilités que celle-ci. Un sacrifice. Rien de plus. Rien de moins. Comme s'il le méritait d'ailleurs. Non, les seules à avoir de l'importance, ce sont les reines. Les belles. Les divines. Chacune siège en haut de son trône et regarde les différents cadavres jetés à ses pieds au fur et à mesure de l'avancé de la partie. Mais qu'importe les morts tant que l'on obtient la victoire. On joue. On triche! Seuls les faibles suivent les règles et se font battre. Il faut y réfléchir à deux fois avant de jouer. La Fortune ne sera pas toujours de ton côté, souviens-toi en. Mais méfie-toi également de la douce Hésitation. Un geste de sa part et la partie peut être terminée pour toi. Ceci est un fait indéniable. Alors, dépêche-toi de bouger. Les cases t'entouront peuvent te sauver mais aussi t'abattre. Soit malin. Ne te laisse pas abuser. Ne te laisse pas dépasser. Ne te jette pas à corps perdu dans un piège, tu t'en mordras les doigts. Ou du moins, ce qu'il en restera...Allez, il ne faut pas perdre la face. Répandons la douce hémoglobine sur les cases blanches comme sur la neige. La partie n'est pas terminée. C'est maintenant à moi de jouer. Rater mon tour? Passer mon tour? Impossible. Je ne voudrais pas manquer l'occasion de m'amuser ou de me divertir. Un pas en avant puis deux sur la droite pour mon cavalier. Et une tasse de thé earl grey pour moi.
- Tout le plaisir est pour moi.
La ténébreuse ne répondit pas. Elle porta son regard à son épée et vit le liquide de vie de la marionnette disparaître doucement. Rongé par la faim rédemptrice de la lame. Serait-ce un cavalier, ou du moins une cavalmière impatiente d'abattre cette reine rouge? Impatiente de lui couper la tête. Peut-être. Qui sait? Cette cavalière est peut-être atteinte d'une douce folie meurtrière. Non. Pas meutrière. Elle veut seulement purifier. Voilà son seul but. Son objectif ultime!
*Son sang te plaît également à ce que je vois ma douce amie. Qui sait, tu en auras peut-être plus si l'occasion se présente.*
Le regard se pose sur la marionnette. Elle est fixe. Immobile. Presque morte. Quel sublime spectacle. Ah oui, elle est magnifique...Dommage que la beauté soit éphémère. Mais qu'est-ce que la beauté? Il n'y a pas de définition. Après tout, il ne s'agit que d'un simple jugement de valeur. Rien de plus. Rien de moins. *Cette personne est des plus étranges qu'il m'ait été permis de rencontrer. Elle est tout ce qu'il y a de plus hors normes. Je me demande à quoi peut bien ressembler l'âme et l'esprit d'une telle personne. Est-ce un abîme? Un néant? Ou bien l'inverse? Cela m'intrigue. Et puis, apprendre à découvrir la personnalité d'autrui me permettra peut-être de découvrir celle d'Hikari. Il me faut tenter l'expérience. Je n'ai rien à perdre. Je ne peux qu'avancer ou rester là où j'en suis.* "A quoi penses-tu?" *Répond-moi. Je veux savoir. Je veux apprendre à percer le secret de âme muette et secrète. Mystérieuse. Parle-moi. Je veux apprendre. Cela est important. Très important. Répond. Vite. Le temps est précieux. D'ici quelques instants peut-être je pourrai rendre son corps à Hikari. Laisse tes lèvres s'ouvrir et s'actionner pour me donner peut-être la clef de sa liberté. Non. Je ne dois pas me montrer si impatiente. Ton souffle est toujours sage Kazegami. Merci d'être toujours à mes côtés et de m'offrir tes conseils. Merci mon frère.*
Le jour où l'on entendra prononcer: "Echec et mat", l'une des deux reines tombera. C'est écrit. |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Lun 13 Déc 2010 - 19:11 | |
| "A quoi penses-tu?"Mélodrame à elle seule. Elle était l’Ombre et la Lumière. Correspondance à tous les divins. Les Autres. Surtout les Autres. Ils étaient au sol, eux aussi. Encrés sur leurs jambes. Au sol, et eux, bien réels. Tous savaient qu’il y en avait d’autres. Différents de ce qu’ils auraient pu être. Des choses à part. Particulières. Etranges. Singulières. Et pourtant, elle restait messagère de leur félicité à tous. Ceux qui ne croupissaient pas dans les abysses d’En-Bas l’accueillaient d’un œil neutre, méfiant, tandis que les Autres, eux, la voyaient comme une reine. Une Déesse. Un être à part et sacré. Leur Dieu à tous. Et c’était explicitement à cause de cette misère enivrant chaque parcelle de leur méprisable vie qu’ils s’accordaient à Croire. Croire en ce qu’ils n’avaient jamais vu, jamais entendu, jamais pu toucher. Ils s’acquittèrent de son existence physique pour la transformer en être surnaturel. Spirituel. Elle était les étoiles. Elle était le vent suave et frais. Elle était la nourriture qu’ils mangeaient. Elle était l’eau qui les faisait subsister. Elle était le soleil et la foudre. Elle était les larmes et les rires. Elle devenait les cataclysmes. Les pénuries planétaires. Le manque et la misère. La douleur et la souffrance. Elle devenait omniprésente. Partout et nulle part. Elle devenait ce qu’ils avaient fait d’elle. Leur Dieu à tous. Leur Seigneur. Leur Très-Grand. L’espoir et désespoir. Un être à part. Leur Déesse. Leur douleur. Leur Calamité. .Et ceux d’En-Haut qui n’avaient jamais Cru. .Et ceux d’En-Bas… Et ceux du Néant.
Je, moi… Pardon ? Non rien. Rien, c’est rien. Ca fait longtemps, vraiment longtemps. Je n’y croyais plus vraiment. Je me noie, tout ça, je me tue envahie par mes propres flots. Alors, j’ai décidé d’arrêter, de couper court. Je n’y croyais plus, parce que je ne voulais pas que tout cela se produise. Se sache. Non, je ne voulais pas. Il y avait ma fierté, affreuse, et puis d’autres choses. Moins gais. Plus sinistres. Plus, plus réelles. Trop d’anomalies, mais je ne me suis pas rendu compte d’une chose. Bête, puérile. C’était autre chose. C’était le devenir. Ce que l’on faisait de moi n’avait rien d’accablant en soi. La faute ne revient à personne, en définitive. Les secondes passent, des milliards avant d’apercevoir le fond. L’abysse où les cavités sont trop lisse pour avoir la chance de remonter. Personne n’entend la débâcle, l’écho ne monte pas jusqu’en haut. Et puis vient un temps où hurler sa douleur passe. Vivre avec, ce n’est plus si mal. On s’en contente. On s’en accommode. On se construit autour, aveugle des dommages perçant notre corps à nu. Plus rien n’a plus vraiment d’importance, réellement. On ne souffre plus, parce que ça ne sert à rien. Parce que faire souffrir la souffrance est une idée grotesque. Inutile. On vie dans l’idée que le rire et l’odeur du plomb suffira à notre enivrement. On aime les choses simples et basiques. Parce qu’on ne connaît rien d’autre, parce qu’on a tout oublié. Le temps s’écoule, et rien ne s’arrange, c’est peut-être que rien ne s’arrangera, finalement. Mais, on ne se pose plus de question, on n’a décidé de ne plus se faire de mal. On abandonne les idées simples de la vie, et on s’amuse à d’autres choses. Mais ces autres choses ne plaisent pas. Pars ce qu’il manque l’essentiel pour les savourer. On ne s’en soucie pas, Ca fait longtemps que l’idée de du manque est passé. Et puis, le vide, ce n’est pas plus mal. On se soumet aux propriétés de notre nouvel esprit, et en rie, en fermant les yeux. On se rend compte que la déchéance de notre corps nous est vite passé. Il ne reste que cela, élément primordiale. S’en contenter et le chérir avec force. Regarde comme je suis vide, regarde-moi, non, pas comme ça, vraiment. Vois-tu ? Il n’y a rien. Vois-tu comme c’est laid ? Vois-tu comme le manque laisse si facilement place à la monstruosité ? Alors, arrête. Lâche ce cœur et retourne toi. Retourne toi et regarde-moi en face cette fois. Ma peau, mes cheveux, mes yeux. Regarde le superficiel, arrête-toi aux barrières corporelles. Oui. C’est mieux ainsi, non ? Tes yeux ne te brûlent plus. Le vide ne te trouble plus. Arrête-toi ici et comprend le mystère. Voilà mon cadavre, ma dépouille d’albâtre juste devant toi. Ne cherche pas à en comprendre d’avantage. Je ne suis plus qu’un corps, admire le corps. Contente-toi du corps. Contente-toi de la superficialité. Apprend à te saisir de l’esthétique pure. Comprends à travers les apparences. Nébuleuses et troublantes. Les miennes, les seules qu’il te fera possible d’atteindre. Parce qu’on le devient, ces personnes belles dans leur désespoir.
Je croyais. Non, c’était si… tellement. Réel. Ouragan. Un sinistre enivrant les restes de mon esprit. Ces crissements lugubres. Eternels. Toujours. Occupant tout ce qu’il reste. Oubliant les murs qu’il avait effondrés sur son passage. Oubliant les supplices et les tortures. Se contentant de ses suppliques banales. Ses Dieux à lui. Ses propres entendements. Sa lumière et son ombre. Surtout son ombre. Lui et ses sombres desseins. La colère de ce qu’ils avaient fait d’elle était inconsidérée. Inconnue. Ils l’appelaient ‘il’. Elle n’existait plus sous ses traits diaphanes. Elle devenait celui qui observait, dur. Sans le moindre scrupule. La pluie et le tonnerre. Et lui s’en contentait. Comme tous les Autres, les imbéciles et les crédules. Depuis qu’ils avaient commencé à Croire. Depuis qu’il était venu. Depuis sa déchéance masculine. Parce que Lui aussi croyait. Malgré ses idéaux superficiels, continuait à agencer la place. Autoritaire. Moi et Lui. Ensemble, à jamais. J’étais elle, lui devenait leur Dieu. Accablée, à bout. Chaque parole comme un échafaud. Mourir, encore et encore. Mourir à chaque mot. Ne plus en pouvoir. Ne plus avoir la force, être à bout. Lui dans ce cadavre de Reine qu’était le mien. Ce Dieu dans cette dépouille de Déesse. Il s’était acquitté du pouvoir. Lui seul était la main de fer régentant notre nouveau monde. Mon moi intérieur. Caustique. Superficiel et rageur. Celui qu’il avait détruit pour trouver place. Mon univers nébuleux qu’il avait rongé à l’acide. Lentement. Sûrement. L’espace clôt que devenait notre antre commun. Un soliloque à deux. Parce qu’il était moi sans réellement le devenir. Paroles sensées et corrosives. Toujours la même pièce. Un sillon se mettant en place progressivement. Toujours le même chemin, toujours le même tracé. Gravant sa trace à force de passages. Laissant ses marques brûlantes au creux de l’esprit. Présentes même absentes. Une gravure contemporaine. Une œuvre illusion. Son Art. Ses propres traductions et interprétations. La vie qu’il rêve par substitution. Celle qu’il amassera un jour ou l’autre. Les victoires qu’il gagne. La guerre que je perdrais. Un joyeux bordel. Un beau foutoir sensoriel. Alors, comprend. A présent, comprend pourquoi ces mesures sont obligatoires. Pourquoi a-t-il fallut que les choses se fassent ainsi. Depuis qu’il… Non. Depuis que j’ai commencé moi aussi. Depuis que j’ai Cru en Lui. Dieu de mon nouveau Monde.
De même. C’était… oui. Je le sais. Ca aussi, j’en ai conscience. Au-delà de ce que j’aurais pu penser. Toutes ces choses, étranges et néfastes. Mes vocations funestes. Mes choix péremptoires. Ce qui fait que je suis. Moi et une autre en même temps. Inconsciente et vertigineusement changeante. J’ai laissé place à tant de choses, j’ai assumé, sans rire dire. Pleurant devant les beuglements de désespoir des Autres. A travers ma destinée natale, celle en laquelle je ne crois pas.
Encore… Peut-être que. En fait ça va aller. Ca va aller… C’était lui dans ma tête. Partout. On en avait décidé ainsi. En fait, non. Le choix ne revenait à personne. On n’y croyait plus depuis des lustres. Il n’y avait rien. Absolument rien d’autre. Seulement ce timbre morbide. Toujours le même répétant sans cesse les mes bassesses. Les mêmes ignominies. Les mêmes mensonges, les mêmes vérités. Cataclysme intérieur. Désastre naturel. Un ouragan. Trouée neuronale. Sillage vertigineux, les mêmes traces, toujours toujours. S’incrustent. Mais, en ais-je peut-être déjà parlé. Oui. Non. Je ne sais plus. Je ne sais plus.
***
"A quoi penses-tu?"
- A quoi penses-tu ?
Moi, non rien. Absolument rien. Jamais et toujours en même temps. Ecoute la douleur. Ecoute les souffrances et les tyrannies. Je n’ai rien dire. Rien à prétendre. Rien à entendre. Seulement attendre.Attendre. Personne ne pourra nous égaler. Nous, les Reines de ce nouveau Monde.
Nous.
Notre Reine. Notre Déesse à tous. Notre Reine, notre Déesse à tous. Toi qui es aux Cieux. Laisse nous Croire. Laisse nous contempler notre abandon. Laisse nous considérer ta supériorité à travers les étoiles. Notre Reine, notre Déesse à tous. Que ta grandeur soit éternelle. Que ta beauté demeure à jamais ardente en nos iris crevées. Ô Reine. Ô Déesse de nos Cieux. Inonde-nous de ta Lumière. Purge-nous de ton Ombre. Châtie-nous de tes Ténèbres. Ô toi notre Reine. Notre Déesse à tous. Récompense-nous de ta Lumière divine. Irradie-noue de ton Sacré. Ô Reine céleste, Ô Déesse de notre monde corrompu. Baisse les yeux sur notre atrocité, admire les êtres infâmes que nous sommes devenus. Que ta colère soie ardente, Ô Déesse, Ô Reine de notre désolation. Abat ton châtiment sur les miséreux que nous sommes. Détruit ce que tu as crée. Détruit la foi. Détruit ton monde. Annihile la souillure. Que notre perversion soit sanctifiée. Que nos péchés soient rachetés. Qu’il n’existe aucune trace de notre race blasphématoire ni ici ni ailleurs. Ô Reine divine. Ô Déesse de nos Cieux. Laisse nous Croire en la félicité. Laisse nous entrevoir ton Paradis. Ô Reine, Ô Déesse de nos cieux, libère-nous de notre mal. Ô Reine. Ô Prêtresse. Tentatrice. Notre Déesse, qui êtes aux cieux ; Que ton nom soit sanctifié ; Que ton règne arrive ; Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Et pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas succomber à la tentation. Mais délivre-nous du mal. Ainsi soit-il. Amen. [ “You don't believe in God I don't believe in luck They don't believe in us But I believe we're the enemy You don't believe in God I don't believe in luck They don't believe in us But I believe we're the enemy” ] |
| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Ven 21 Jan 2011 - 19:49 | |
| Nous sommes deux reines. C’est un fait. Deux reines grandes et puissantes que rien ne saurait effrayer. Les petites princesses nous admirent et nous vénèrent. Nous rions d’elles en se remémorant le fait que nous n’avons jamais été princesse. Nous sommes devenues reines sans attente. Enfin, pour être une princesse, encore faut-il en avoir les attraits. Car après tout, jamais je n’ai croqué dans une pomme empoisonnée. Jamais je ne me suis endormie pour un sommeil éternel avant qu’un prince ne vienne ne réveiller d’un baiser. Toutes ses histoires pour petites filles ne sont que foutaises. M’as-tu déjà vu avec des pantoufles de verre aux pieds ? Bien sûr que non. Bon, je te l’accorde. Je les ai cassées et la chair de mes pieds s’est retrouvée transpercée. Mon sang a coulé. C’était très beau. Un carrosse citrouille ? Non merci. Qu’en ferai-je ? Et puis, je déteste les citrouilles. Je les trouve laides. Je préfère les fraises. Et puis, une fraise, c’est bien plus joli qu’une citrouille non ? Et épargnez-moi le mythe du beau prince charmant sur son cheval blanc. Le prince que j’ai épousé avant que nous ne prenions en grade tous les deux n’a qu’un œil et son cheval est noir. Enfin, il a tout de même un charme auquel je ne suis pas insensible. De plus, j’ai beaucoup de respect pour lui. Surtout après tout ce que je lui ai fait subir. Nous avions tous deux le comportement de deux grands enfants. Nous jouions aussi bien à des jeux d’enfants qu’à des jeux d’adultes. J’avais beau ne pas aimer cet ancien prince, la vie que je vivais avec lui me satisfaisait au plus haut point. J’étais très heureuse. J’espère que ses idiotes de petites princesses comprendront que l’amour est loin d’être nécessaire pour être heureux. Disons que l’amour est une option bonus. Un simple complément qui n’a pas vraiment besoin d’exister. Et puis, ne dit-on pas qu’il faut savoir se satisfaire de ce que l’on a? Si. Bien sûr que si. De ce fait, l’amour n’étant qu’accessoire, je le jette aux orties. J’ai toujours été très heureuse sans. L’amour créé des problèmes et des complications, je n’y comprends rien. Depuis que je suis amoureuse, je n’ai que des ennuis. Dès qu’un souci se présente, je prends peur et panique. Je ne sais plus quoi faire. Enfin, pas tout à fait, il y a une chose qui me vient immédiatement à l’esprit. Mourir. Cela est un pur réflexe. Au moindre problème, lorsque je me sens faible à cela, je panique et cours m’offrir à la Mort. Cependant, il y a toujours quelqu’un pour m’empêcher de mourir. Cela me lasse. Je ne supporte plus cette existence. Laissez-moi disparaître, je ne suis que superflu. Un pantin aux mains de la Vie. Son jouet. Sa petite poupée qui se fragilise chaque jour un peu plus et qui n’attend qu’une chose : se briser définitivement pour qu’on l’oublie et la laisse tranquille. Je ne suis qu’un monstre créé pour divertir. Je n’ai pas ma place sur ce trône. Je la laisse à ces minables princesses aux pantoufles de verre. Je ne suis qu’une affreuse créature à qui l’on a donné vie pour amuser. Je suis hideuse et tout le monde se rit de moi. Attraction d’un cirque d’horreur et de monstres qui ont tous l’air d’anges à côtés de moi. Je suis la pièce unique du cirque. Les spectateurs rient ou me craignent. Je les entends. Leurs murmures. Je reste assise dans ma cage et j’écoute. Tout. Absolument tout. Vos insultes. Vos reproches. Vos moqueries. Et j’en passe. Allez-y. Divertissez-vous de moi. J’ai été créée pour cela. En plus d’être le jouet de la Vie, je suis le vôtre. Allez, amusez-vous. C’est la seule chose que je puisse vous dire. Admirez ce corps déformé et hideux. Dites que vous ne m’enviez pas, vous n’aurez que raison. Personne ne peut m’envier. L’être qui le fera ne sera qu’un sot et un idiot. Un fou. Un malheureux qui aura perdu la raison autant que moi. Non. Il n’existe pas plus fou que moi. Je suis le superflu de folie. Un rire diabolique s’échappe de mes lèvres. Les spectateurs fuient et moi je ris. Je ris. Je ris! Rien ne m’amuse plus que moi-même. Je suis navrante. Désespérante. Comme ai-je pu me supporter depuis si longtemps? Je mériterai presque une récompense pour avoir tenu si longtemps. Et je sais parfaitement ce que je veux que l’on m’offre! La mort. Oui, servez-la-moi sur un plateau d’argent. Je la veux rien que pour moi. A mon entière disposition. A mon service. Je la veux esclave afin qu’elle ne puisse me désobéir et m’offrir ce que je veux. Un de ses idiots de visiteurs du cirque a laissé tomber son couteau et je m’en suis emparée doucement. La Mort est à mes pieds. Ou plutôt, dans ma main. Un sourire glisse sur mes lèvres. Je fais ma dernière révérence. Mesdames et Messieurs, Ladies and Gentlemans, ce fut un plaisir. Le spectacle est terminé. Je dirige le couteau vers mon cœur. Signant le moment ultime du spectacle. Mais Maître Loyal n’aime pas ça et m’en empêche. L’arme quitte mes doigts et est éloignée de moi. Je crie et me débat. Réclame la mort qui m’a été retirée. Tout le monde prend peur. On m’attache. Me lie. Je tente de me débattre. Mais en vain. On me bâillonne et me bande les yeux. Je ne vois plus rien. Je n’arrive plus à crier. Plus tard, j’entends une sirène. L’instant suivant, des mains s’emparent de mon corps et me trainent avant de me jeter je ne sais où. On se déplace. Je le sens. Où m’emmène-t-on? Dites le moi. M’emmenez-vous à la potence ? Dites-moi. Je veux savoir. Parlez! Je vous l’ordonne! Plusieurs minutes sont passées et vos mains m’empoignent derechef. Vous me menez je ne sais où. Vous défaites mes liens et faites glisser les bras dabs du tissu. Un tissu solide. Mes mains terminent sur mes hanches et je ne peux plus bouger. Mes yeux retrouvent la lumière. Je peux à nouveau parler sans problème. On m’enferme dans une pièce. Les murs sont blancs. Recouvert par des espèces de coussins. Je m’appuie contre un des murs. Je sens mon dos s’enfoncer légèrement. Je souris avant qu’un rire diabolique ne s’échappe de mes lèvres. Je me laisse tomber au sol. Poursuivant mes rires. Mon corps se tord. Je me sens bien. A l’aise. A ma place. Je suis ici chez moi. Je frissonne. Je tremble. Pas de peur. Mais d’excitation. Je me relève comme je peux. Riant encore et toujours. Mes jambes tremblent sous le poids de mon corps. Ma tête heurte le mur. Un sourire parcourt mes lèvres. Cette sensation. Celle de ma tête cognant le mur. Je l’ai aimé. Je recommence. Une nouvelle ivresse se crée en moi. Je frissonne derechef suite à la naissance de ce nouveau plaisir. Cependant, le simple fait d’heurter ma tête contre le mur me fait de moins en moins d’effets. Il m’en faut plus. Une sensation plus forte. Je m’éloigne du mur et me laisse violement retomber contre. Je ris. La sensation est encore plus forte. Encore plus prenante. Cette nouvelle drogue éveille mon plaisir. La folie s’empare de moi. Cependant, plus je répète l’action mais comme précédemment, l’effet disparaît trop rapidement. Il faut que je trouve quelque chose et vite. Un sourire vient orner mes lèvres. Je cours à travers ma cellule et me jette contre un mur avant de retomber au sol. Je ris davantage. Je me relève difficilement et recommence. Comment se lasser de cette sensation?! C’est impossible bien évidemment. Je me fatigue. Je le sens. Mes muscles ont de plus en plus de mal à me supporter. Que faire? Je ne veux pas que mon corps me lâche maintenant. Je me sens trop bien! Il ne doit pas crever maintenant. Il doit tenir! Je le veux. Je l’ordonne. Que l’on obéisse à la souveraine que je suis. Une douleur enivrante parcourt mon corps. Vous ne pouvez pas savoir à quel point elle est agréable. Je suis désormais allongée. Incapable de bouger. Des mains me plaquent au sol avec force. Des hommes sont agglutinés autour de moi. M’empêchant de bouger et de poursuivre mon œuvre. Lâchez-moi bande d’idiots! Obéissez à la reine! Je sens quelque chose de fin s’enfoncer dans ma chair. L’envie de dormir me saute à la gorge. Je vous interdit de gâcher mon plaisir. Allez tous crever…espèce d'idiots...
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- A quoi penses-tu ?
La ténébreuse marqua un instant de légère surprise. La marionnette lui avait répondu la question qu'elle lui avait posé. Peut-être l'avait-elle mal compris et répétait pour être certaine d'avoir bien entendu. La vampire opta pour cette solution sur l'instant et lui répondit:
"Oui. A quoi penses-tu? C'est ce que je veux savoir. Et j'aimerai que tu me répondes. Si tu ne veux pas répondre, dis-le tout de suite. Cela évitera une perte de temps inutile." |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Sam 7 Mai 2011 - 2:26 | |
| You make me wanna die. Everything you love will burn up in the lightTout ça, ne sert plus à rien. Cet endroit. Ces mots. Notre présence. On tourne en rond. Que fait-on ? Il fait froid. Le temps passe si lentement et je ne veux plus faire semblant. Je ne veux plus faire comme si tout cela n’avait pas d’importance. Le temps passe si doucement et ici il fait encore froid. Nos pieds dans la neige. Nos chevilles gelés ne nous soutenant que par miracle. Fatigue. Somatique. Psychologique. Accablement. Nous essayions de tromper l’ennui. Mais voyons les choses en face : C’est impossible. Inconditionnellement, tout nous rattrape. Nous jouons. Jouerons toujours. Essayerons. Toujours. Avec nos failles et nos faiblesses. Mais lui n’en a pas. Il se glissera dans nos lits le soir. S’infiltrera en nos gorges dépravées. Là commencera le maléfice. Acide. Nous brûlant le l’intérieur. Nous faisant vomir les corrosions de nos vicaires. Mots et autres plaintes insensés. S’attaquant à la chair, réduisant en bouillie nos espoirs et nos rêves. Ronge. Ronge tout ce qu’il reste. ***Victime de son propre piège. Partout. Toujours. Une envie. Caustique. Particulière. Partout. Transcendant le corps et l’esprit. Cherche la faille. Inhumant la poitrine. Etau de soufre. Particulier. Partout. Coupe le souffle. Altère ce qu’il reste de résistance. Strangulations. Particulières. Partout. Erre là où l’esprit réside. Cherche la faille. Griffe et arrache. Sillons. Particuliers. Partout. Tremblements et tressaillements. Attestent du vide. Déstructuration. Engrenages. Particuliers. Partout. Laisse le corps exalté. Seul. Aux abois. Désagrégé. Pulsions. Particulières. Partout. Suffocant. Sec et aride. Fiévreux. Maladif. Démembré. Particulier. Partout. Un désir. Brûlant. Enivrant. Malsain. Particulier. Partout. Des images. Des mots. Irréelles. Simulées. Artifices virtuels. Particuliers. Partout. Une résistance. Une résonance. Attente ridicule. Insensée. Ressourçante. Particulière. Partout. Des visions. Honteuses. Fantasmes irrévérencieux. Gardés jalousement. Particuliers. Partout. Désarroi et abandon. Souffrance et mal associé. La jouissance qui amène la peine. Cataclysme psychotique. Particulier. Partout. Atterrement somatique. Douleurs cardiaques exaltées. Le mont Fuji qui accouche d’une souris. Besoin imminent. Particulier. Partout. Là où il n’est pas. Là où il est censé être. Là où il ne touchera jamais. Ne brisera jamais. Présence fantôme. Particulière. Partout. Sur et dans la chair. Déchirure clandestine. Nouveau syllabaire. Mots arrachés. Particuliers. Partout. Manque laconique. Attestant de notre état. Déplorable. Particulier. Partout. Détails transcendants. Perçant nos défenses sommaires. Sa couleur dans notre tête. Vive. Particulière. Partout. Tambours cardiaques. Traumatiques. Aliénés. Capricieux. Particuliers. Partout. Dissèque chaque membre en une aliénation numérique. Ablation. Explosion des veines. Altération Carmin. Particulière. Partout. Abandonne la pitié. Crée la colère. Interne. Aliénée. Particulière. Partout. Musicalité singulière. Don et simple présence. Comble le manque charnel. Physique. Le manque. Particulier. Partout. Elucubrations démentes. Solennelles. Rage et peur associée. Remords. Regrets. Particuliers. Partout. Atteinte. Ego remit en question. Détails facultatifs. De trop. Dérangeants. Particuliers. Partout. Séquestration numérique. Virtuelle. Attestant du manque. Particulier. Partout. Laisse une trace indélébile. Creuse l’âme. Ne laisse qu’une carcasse décomposée. Morte. Particulière. Partout. Saigne nos gorges fines. Dénature la perfection de nos peaux. Décore Partout. Fait croire aux miracles. Prêche la lumière. Montre la voie à suivre. Coud les paupières pour ne pas à avoir à ouvrir les yeux. Fois singulière. Particulière. Partout. S’amuser sur papier de verre. Traits et ombres associées. Regroupement pictural. Particulier. Partout. Où le sommeil s’enfuit. Lorsque le monde se teinte de cristaux. Lorsque la nuit se lève. Lorsque le monde s’enivre de pensées nouvelles. Prticulières. Et les portes se referment. Partout et nulle part à la fois.I’m a fuking freak ! Weak !Je te hais. Je hais ton silence. Hais me voir si égoïste à tes actions. Ne faire que demander, toujours, et rester indifférente au reste. Je te veux, pourtant, te désire. Tellement. Te veux, ta peau contre la mienne. Illicitement. Je te veux. Te voir. Te voir mourir entre mes mains frêles. Je te veux, te désire, tout entier, tout à moi. Je te veux, là pour compresser mon corps à l’agonie. Je te veux. J’ai besoin de te sentir m’étrangler lorsque je me sens faible. Lorsque je me sens monstre. Honteuse et fragile. Frappe-moi. Soit fort et frappe-moi. Brutalise-moi. Apprend-moi. Fait-moi comprendre que rien ne fonctionne de la sorte. Regarde-moi et empare-toi de moi. Vole-moi. Spolie-moi. Accapare-toi de ce que tu désires. Laisse ton regard glisser là où tu sens la faille. Mes yeux. Brûle-moi d’une animosité dangereuse. Fixe-moi et ne déloge pas. Empare-toi de mon menton et serre jusqu’à m’en craquer les os. Dénie-moi ce qu’il reste et embrasse-moi. Embrasse-moi et fait moi oublier pourquoi je mérite ces traitements démentiels. Regarde-moi lorsque tout s’éteint, regarde-moi lorsque tu me sens épuisée. Oublie-moi instable. Regarde-moi et murmure que tout est fini. Laisse-toi aller et contemple-moi. Chasse ces idées obsolètes à ma condition et prend-moi. Prends moi la main et fait moi arpenter les remparts de ton corps. Serre et n’hésite pas. Serre. Fait moi comprendre, savoir où je pèche. Quels sont les écarts entravant ma route. Ne me quitte pas et sert-toi de moi. Ecrase-moi contre le plâtre de nos maisons. Broie mes poumons, laisse-moi manquer d’air. Supprime-moi l’oxygène et entend-moi suffoquer. N’écoute pas mes plaintes. Ferme les yeux lorsque tu me fais souffrir, avale mes larmes lorsque tu caresses mon visage. Apprend-moi, arrache les images de mes faiblesses. Démantèle-moi lorsque je pleure. Ne me laisse pas m’apitoyer ainsi. Serre-toi à moi lorsque j’agonise. Serre-toi à moi lorsque les peines se fond trop profondes. Je veux te sentir annihiler mes songes. Mes cauchemars. Je veux le noir, tout autour de moi. Je veux le noir. Je ne veux plus vivre de la sorte. J’ai besoin de ta violence. De ta peau contre la mienne. Je veux te voir sourire à mes soupirs. Mes cris désespérés. Je veux que tu m’arrête. Que tu me protège de ce dont je désire. N’hésite pas. Abîme-moi s’il le faut. Lacère-moi s’il le faut. Exhume-moi lorsqu’il ne restera rien. Oublie les cendres. Il nous faut de la chair à agglomérer. Oublie les cendres. Il faut de la viande à manger. Nos passions démultipliées. Nourrie-toi de moi, absorbe ma substance et prend-moi tout. Tout ce que tu pourras. Tout ce dont tu auras besoin. Sert-toi. Sert-toi de moi, brise-moi au sol et vient te repentir dans mes bras. Repait-toi de mon corps à l’agonie et n’écoute pas mes plaintes stupides. Dévore ma gorge, boit-moi si tu le souhaites. Déchire-moi et séquestre-moi. Ecoute-moi dans mon silence. Comprend tout ce que je n’arrive pas à dire. Pardonne-moi mes fautes. Mes erreurs. Mon égoïsme. Comprend ce que je n’arrive pas à comprendre. Eclaire-moi de gestes nouveaux. Mords ma peau lorsqu’elle se fait trop suppurante. Ne laisse pas s’échapper la tristesse et la haine. Ne me laisse pas m’échapper. Vois ce que je désire réellement, à travers mes demandes muettes, mes angoisses et mes silences. Aide-moi à me relever lorsque je suis en bas. Attrape mes bras meurtries et murmure mon oreille que tout ira bien. Serre-moi à m’en faire manquer d’air. Ne me lâche pas, retient mes pleurs et ne me lâche pas. Fait-moi me sentir plus forte. N’hésite pas. Non. N’hésite pas. Serre-moi. Brise-moi. Meurtrie-moi. Persécute-moi. Tourmente-moi. Séquestre-moi. Déforme-moi. Dénature-moi. Lacère-moi. Etrangle-moi. Eviscère-moi. Spolie-moi. Dépouille-moi. Ruine-moi. Craquèle-moi. Défigure-moi. Saigne-moi. Etouffe-moi. Ronge-moi. Démantèle-moi. Saccage-moi. Abîme-moi. Dévore-moi. Salit-moi. Démembre-moi. Détruit-moi. Immole-moi. Abat-moi. S’il le faut. Tue-moi. Mais. Ne m’aime pas. Ne m’aime pas.C’est comme ça que je me sens revivre. Arrête-moi avant de recommencer. Arrête-moi. La prochaine fois.***Léger arrêt. Rien de plus. La contempler. Inexpressive. Tout comme elle. Sans bouger. Les chevilles juste au-dessus du froid de la neige. Ne connaît pas même le battement de paupière. Reste close. Ne comprend pas ou ne veut pas comprendre. Choisit la facilité et parle. Encore. Des mots creux. Incroyablement fatigant. Nous étions mortes. Oui, mortes de fatigue. "Oui. A quoi penses-tu? C'est ce que je veux savoir. Et j'aimerai que tu me répondes. Si tu ne veux pas répondre, dis-le tout de suite. Cela évitera une perte de temps inutile."… … … Eh bien. Comme ça… On va dire ça comme ça. Exactement comme tu as dit. Voilà… Why are we looking up when the sun goes down ?***Aujourd’hui, j’ai encerclé mes yeux de noir, pour cacher la douleur et la peine. Je me suis réveillée. Je me suis regardé dans le miroir. Etonnée par ce que j’apercevais. Je ne me comprenais plus moi-même. Aujourd’hui, j’ai posé sur mes cils un de ces mascaras lourds et trop chargés. J’ai fermé mes yeux. Les ai rouverts. Mes larmes étaient noires. Aujourd’hui, j’ai lavé mes cheveux au jasmin. Les ai peignés, séchés et coiffés. J’ai déposé dans leur ébène une rose rouge. La même couleur de sang que j’avais au creux des lèvres. Je ne m’en étais pas rendue compte. Aujourd’hui, j’ai déposé sur mes ongles un de ces vernis noirs et bon marché. J’ai attendue qu’il sèche, mes écouteurs blancs logés dans mes oreilles abîmées. Surprise par sa voix trop acre, j’ai retiré R de mon tympan droit. Le noir de l’annuaire droit dégradé. Aujourd’hui, j’ai revêtit mon argenterie habituelle. J’ai compté. Il y en avait une de trop. Je n’ai pas cherché à comprendre. J’ai fait tourner les anneaux autour de mes doigts frêles. Je n’ai pas vu l’écorchure se dessinant sur ma peau. Il y avait déjà trop de sang. Aujourd’hui, je me suis habillée de la robe que tu aimes tant. J’ai ajusté les dentelles blanches et les tulles noirs autour de ma taille. J’ai même déposé ces perles de Jérusalem autour de mon cou. Je ne voulais pas croire que tu ne seras plus là pour l’admirer. Aujourd’hui, j’ai joué avec la poupée que tu m’avais fabriqué. Je lui ai remis ses cheveux en place. Je lui ai cousue une nouvelle robe. J’ai pris des photographies à la lumière du soleil. Je n’avais plus d’adresse où les envoyer. Aujourd’hui, j’ai allumé mon ordinateur. Je suis passé voir s’il y avait de bonnes nouvelles à nos tristes existences. J’ai trouvé un cadeau particulier en un lieu particulier. Je l’ai lu, des dizaines de fois. Jusqu’à ce que mes yeux me fassent souffrir. Je n’ai pas tremblé. Aujourd’hui, j’ai posé sur mon cahier quelques lignes à l’encre noire. Sorties de nulle part. Je les ai relus. J’ai déchiré la page. Aujourd’hui, j’ai trouvé le reste de chocolat dans un paquet. J’ai essayé d’en manger un bout. La nourriture m’est restée coincée au travers de la gorge. Aujourd’hui, j’ai écouté les mélodies que tu m’avais envoyées. Toute, sans interruption. J’ai fermé les yeux, moi aussi. Et je me suis endormie. Moi aussi. Aujourd’hui, je me suis préparé un thé au caramel. J’ai mis deux sucres. Ai mélangé après avoir soufflé le liquide brûlant. Je me suis brûlé. Je n’ai pas réussi à le terminer. Aujourd’hui, j’ai posé un vinyle sur la platine. Me suis allongée sur le canapé. Les secondes ont défilées. Le diamant a terminé sa course. Je ne me suis pas relevé pour le retourner. Aujourd’hui, j’ai cherché dans les boîtes ces chaussures que tu appréciais tant. Je les ai mises à mes pieds. Ai ouvert la porte. N’ai pas réussis à franchir le seuil. Aujourd’hui, j’ai joué un de ces airs laconiques que tu prisais tant. Le premier que tu as entendu de mes doigts. L’air de tes souvenirs. Ne n’ai pas pu terminer le morceau. La dernière note, confuse en mon esprit. Aujourd’hui, je suis resté devant mon écran, à attendre. Mais, tu n’es pas venu. Je ne savais plus ce que je faisais. Aujourd’hui, j’ai dessiné sur ma peau au marqueur noir. Ce cœur rempli d’épingles emprunté à notre légende. J’ai passé une main sur mon poignet. L’encre déjà sèche. Le reste camouflé. Aujourd’hui, j’ai réussis à me poser dans mon lit. Et je me suis endormi. A moins que ce ne soit qu’un rêve. Je ne comprends plus grand-chose. Non, vraiment plus grand-chose.You make me wanna die. I’ve never be good enough.***- Et si tu attendais que le soleil se couche. Avec moi.Au pire. Tu sais ce qu’il en découle. Si tu as soif, j’te laisserais me regoûter, promis. Et puis, pour moi, tout ça, c’est bientôt terminé. J’ai juste envie de rester un moment, avec quelqu’un, ne plus être seule. Juste quelqu’un, qui s’en fou un peu de moi. Et toi, t’as l’air de te foutre de tout le monde. Même de toi. Alors, ça tombe bien. Ouais, j’en veux pas plus, à vrai dire. Juste une présence, une odeur différente. Quelqu’un qui ne me regarde pas, qui ne me fantasme pas, qui ne m’aime pas, qui ne me déteste pas. Toi, t’es assez pratique. Tu sers à rien. T’es comme moi. Perdue. Tu veux rien. N’emmerdes personne. Juste que toi, on te laisse tranquille. Et pas moi. Pourtant, moi, j’demande rien à personne. J’me tais, comme toi. J’parle aussi dans ma tête, comme toi. Mais, toi on te fou la paix. Pourquoi ? T’en a de la chance. Alors, si tu peux me laisser me venger, et t’embêter, juste un peu. Pas longtemps. Juste le temps que le soleil se couche. Je te vole un peu de ton temps. M’en veux pas. Je sais que c’est une des choses que tu as de plus précieux. Le temps. Oui, parce que tout ça n’est ‘qu’une perte de temps’. Mais, ne t’en fait pas. Si t’as soif, je suis là. Vraiment, t’en fait pas. Chérie, ça va aller ? Cri-moi que tout ira bien.[ “So I’ll waste my time, and I’ll burn my mind On miss nothing, miss everything I’m miss fortune miss so soon I’m like a bottle of pain Miss matter you had her now she’s goin’ away” ]- Spoiler:
Freak : Monstre. Weak : Faible.
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| | | Nombre de messages : 144 Age : 32 Localisation : Quelque part Humeur : Cela dépend si tu croises la lumière ou les ténèbres... Date d'inscription : 24/10/2009 Akatsuki Yami | Sujet: Re: Deux Reines sans divertissement. (Y.A. et I.N.) Dim 25 Déc 2011 - 18:13 | |
| - Et si tu attendais que le soleil se couche. Avec moi.La ténébreuse marqua un silence. Il semblait que la marionnette n'était pas d'humeur à se confier à elle. Tant pis. Elle ferait sans. Yami s'installa sur la balançoire avant de fixer le dit soleil en silence. *Oui. Pourquoi pas? Cela pourrait être une idée. Après tout, qu'avons-nous d'autre à faire ici? Rien. Dans tous les cas, je dois attendre. Attendre que ça passe. Attendre qu'elle revienne. Attendre ma fin. C'est tout. Je n'ai jamais vraiment chercher à aller plus loin. J'ai une raison de vivre. C'est suffisant. Et lorsque je ne l'aurais plus, je n'aurais qu'à trépasser et à me faire oublier. Alors, autant profiter un peu du soleil de temps à autre. Même si ce n'est pas obligatoirement en bonne compagnie.*Haussement d'épaules légers. *Tant pis. Je consens à faire avec. Et puis, la compagnie n'est pas si désagréable si tu es là Kazegami.*La vampire tourna son regard vers l'autre demoiselle et la regarda avant d'approuver d'un signe de tête. Attrapant ensuite les cordes de la balançoire avant de fixer le soleil en silence. Fermant ensuite les yeux avant de prendre une profonde respiration qui lui était complètement inutile. *Futile. Un peu comme moi. Et toi. Je n'ai jamais vraiment compris ce que tu faisais ici. Je n'ai guère ma place dans une école également. En fait, nous sommes un peu pareil. Même si j'ai du mal à y croire.*La vampire ferma les yeux l'espace d'un instant et fit le vide en elle. Relâchant ainsi la force qu'exerçaient ses mains sur les cordes tout en laissant sa tête tomber légèrement en avant. Sombrant dans une légère transe pendant que le soleil couchant léchait sa chair. Yami préférait préserver ses yeux de la lumière. Préférant les conserver dans l'ombre. Dans ses mêmes ténèbres que côtoyaient ceux d'Hikari depuis si longtemps. Elle chercha des souvenirs de son existence avant sa rencontre avec Hikari. Avant de décider de se charger de sa protection. Une profonde introspection face à un soleil mourant. Hikari avait des souvenirs d'avant Yami. Mais cela ne semblait pas réciproque. Chose qu'avait beaucoup de mal à interpréter la ténébreuse. Son existence d'avant avait-elle été ennuyeuse au point de désirer tout effacer et faire comme si de rien n'était? Comment était-elle entrée en possession de sa fidèle épée qu'elle possède depuis sa rencontre avec Hikari si ses souvenirs n'étaient pas erronés ? La vampire poussa un profond soupir et se leva de manière mécanique. Yeux toujours clos. Tournant ensuite le dos à l'astre solaire comme si elle se dirigeait vers ses origines et tournait le dos au temps présent et au futur. Des formes semblaient se dessiner sur ses paupières closes et elle les laissait faire sans broncher. Y cherchant une quelconque trace de ce qu'elle pouvait bien être hormis la futilité. Les souvenirs d'Hikari étaient omniprésents et ne laissaient rien transparaître d'autres. Fallait-il en conclure qu'elle avait été crée par la volonté de son hôte pour lé défendre et la protéger ? Qu'elle n'avait jamais eu le moindre autre intérêt ? Au fond d'elle-même, c'est ce qu'elle avait toujours pensé mais elle ne pouvait s'empêcher de chercher à explorer toutes les pistes possibles. Elle n'aimait pas le travail mal fait. Et encore moins s'ennuyer même si elle en avait une légère habitude. Mais elle préférait caractériser cela de patience. Rôle. Déguisement. Jeux. La vampire secoua la tête. Elle pensait beaucoup trop et n'aurait plus rien à faire le jour où Hikari pourra se passer d'elle. La ténébreuse préféra reporter cette réflexion à cette date. Après tout, il lui faudrait de quoi s'occuper jusqu'à la fin de son éternité. Après tout, on dit que lorsque l'on approche la Mort, toute notre vie défile sous nos yeux. Alors, autant attendre la fin pour obtenir ses réponses. Et quand bien même elle mourrait sans les connaître, cela n'aurait aucune importance. Elle serait morte. Mais pour l'instant, elle avait à disposition un corps capable de se mouvoir parfaitement alors, autant en profiter. Nouveau demi tour afin de refaire face au soleil. Elle ouvrit ensuite de manière lente ses paupières et regarda l'astre qui avait presque disparu. Amenant ensuite son attention sur la marionnette puis fit: "Je ne sais pas toi mais, personnellement, je m'ennuis. Dis, connais-tu le mot "divertissement"? Si oui, pourquoi ne pas en entamer un maintenant. Je suis même prête à accepter un jeu alors que je suis loin d'être attirée par ce genre de chose."Un silence durant lequel la main de la belle se porta à sa gorge quelque peu brûlante. Finalement, le fait qu'elle soit prête à accepter de jouer n'était peut-être que l'influence de son instinct de chasse et de sa soif naissante. Enfin, cela importait peu. La seule chose à faire en cet instant était s'amuser. Rien de plus. Rien de moins. Il fallait juste installer une couronne sur le sommet de leur crâne et aller se divertir en espérant ne pas avoir à recourir au divertissement ultime... Il avait beau ne pas neiger et ne pas faire nuit, la détonation serait tout de même perçue.
Il n'est pas si difficile de prendre les dimensions de l'univers, n'est-ce pas? "Alors, qu'en penses-tu?" |
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