Izumi se leva exténuer même si la journée ne venait que de commencer. Elle prit une douche bien chaude pour finir de se réveiller puis s'habilla. Elle regarda sa montre qui affichait 7:30 du matin. Hors de question d'aller tout de suite en cours elle avait le temps. Elle s'allongea sur son lit et fixa le plafond. Elle sentit ses yeux lui picoter de nouveau mais elle n'eu pas la force de relever. Elle s'était couchée à trois heures du matin pour se lever à sept heures. Elle avait dormit que quatre heure comme chaque nuit depuis plus d'un mois. Elle ne savait pas comment elle faisait mais elle n'avait pas de cerne ou alors elle s'avait bien le dissimuler sans le savoir. Son esprit vagabonda alors que ses yeux commençaient à se fermer doucement. Elle rêva. De quoi ? Elle ne le savait pas mais cela lui faisait réellement du bien. Pendant plusieurs minutes elle se sentit bien même trop bien. Elle ne savait pas où elle était réellement.

Elle se releva en sursaut et regarda de nouveau l'heure. Il était 8:55. Elle paniqua il lui restait que cinq minute pour se rendre en cours. Elle fila dans la salle de bain pour s'asperger le visage d'eau froide avant de partir à une vitesse qui n'avait rien d'humain. Elle arriva devant la salle de cours une minute avant la sonnerie. Elle n'avait même pas prit le temps de regarder qu'elle cours elle avait. Elle regarda la porte. La philosophie. Elle grimça. En français elle se débrouillait plutôt pas mal mais en philosophie c'était une vrai catastrophe. Elle ne comprenait même pas l'utilité que ça avait.
*C'était bien la peine que je me dépêche pour de la philo.*

Elle soupira et entra dans la salle. Il n'y avait encore personne même pas le professeur. Elle alla s'installer au premier rang vu qu'elle ne supportait pas d'être derrière. Elle sortit des feuilles et un stylo et attendit l'arriver des autres élèves et celle du professeur pour que le cours puisse commencer.

Remise des quelques évènements des derniers jours - même si certains n'avaient pas été des moindres - Sidney s'était levée du bon pied ce matin-là.
Comme une fleur. Fraîche dès le réveil. C'était une bonne chose, vu qu'elle commençait les cours aujourd'hui, après avoir reçu son emploi du temps, ses livres, et les numéros des différentes salles dans lesquels elle allait avoir cours.
Elle avait certes déjà raté un certain nombre de cours depuis le début de l'année scolaire, mais il ne fallait pas lui en vouloir : elle avait eu beaucoup de mal à faire le deuil de son ancienne vie et à accepter la proposition de ses parents à aller dans ce genre d'établissement scolaire. Bien qu'aujourd'hui, elle ne regrettait pas le moins du monde cette bonne idée qu'avait eu sa famille.

Elle s'était préparée tranquillement dans la salle de bain, avait choisi avec soin sa tenue du jour - un jean slim et un pull gris à motifs - et avait enfilé ensuite une paire de bottes grises. Son sac était déjà préparé depuis la veille - en fait depuis qu'elle connaissait exactement son nouvel emploi du temps. Et la vampire s'était en aller en silence, ne voulant pas réveiller sa colocataire, qui visiblement - elle dormait encore - n'avait pas encore cours.
En fait, elle n'en savait rien, elle n'avait pas encore eu le loisir de discuter avec elle plus que cela. Étrange pour des jeunes filles qui allaient probablement cohabiter pour un petit moment. Enfin, il fallait laisser le temps faire son affaire, comme l'on disait.

Ainsi, en fermant doucement la porte derrière elle, la jeune fille prit une graaaaaande inspiration. Comment allait se passer cette première journée ? Qu'est-ce qu'elle allait apprendre ?
Elle espérait de tout cœur qu'elle n'allait pas tomber sur des professeurs au caractère détestable. Elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer les professeurs d'espagnol, de français et d'histoire. Mais là, à en croire son emploi du temps, c'était en philo' qu'elle se rendait. Une veine ! C'était le premier cours de philosophie qu'elle allait avoir de sa vie !

Peut-être pour cela qu'en regardant par la porte entrouverte de la salle, elle soupira profondément.
La vampire poussa la porte et ... Stupéfaction. Izumi. La seule présente dans la salle, au premier rang, l'air pas franchement emballée.
Sidney se sentit soulagée. Elle n'allait pas faire mauvaise impression par son retard, c'était déjà cela.
Le professeur n'était pas encore présent, et cela détendit immédiatement l'ex-humaine. Elle chuchota un " bonjour ! " à l'adresse de la jeune fille à qui elle avait déjà eu l'occasion de parler, et s'installa au premier rang, elle aussi, en face du bureau du professeur, à la table voisine de celle d'Izumi.

Ne restait maintenant plus qu'à attendre .. Et à espérer que tout se passerait bien !

Hebi se leva du bon pied ce matin-là. Son dos la faisait encore souffrir mais c'était largement surmontable. Au moins elle ne saignait plus beaucoup.
Elle salua Mana, sans croiser le directeur à l'extérieur. Oui, une bonne journée pouvait commencer.
Elle regarda son emploi du temps. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait. Mais elle avait entendu parler d'un nouveau cours de philosophie. Voilà qui promettait d'être intéressant. Car Hebi ne craignait jamais d'apprendre de nouvelles choses, et tout la passionnait.

Allons-y pour la philosophie.
Elle frappa à la porte mais ne reçut aucune réponse. Tant pis, elle entra quand même.
La démone fut quelque peut surprise lorsqu'elle vit qu'il n'y avait pas de professeur. Celui ci était-il encore un excentrique qui se faisait attendre ? Bah.
Elle avait tout vu depuis le temps qu'elle était installée ici.
Sidney et Izumi étaient déjà dans la salle. Elle salua ses deux amies d'un signe de main et d'un sourire plein de gentillesse, puis alla s'asseoir près de Sidney. Elle tira une feuille de son sac et un stylo, se demandant bien de quelle race était donc son professeur, cette fois-ci. Un suceur de sang ? Un ange ? Un loup ? On verrait bien. Seulement espérait-elle ne pas tomber sur un démon...

[Rp minable u_u, j'ai pas eu trop le temps et l'inspi désolée ^^']

[Tellement hâte de poster que je poste maintenant Pour ceux qui désirent encore participer au cours, ils peuvent évidemment y participer, mais doivent faire comprendre que leur personnage était là avant le professeur, pour ne pas interrompre le cours. Pour moultes précisions il y a les MP! Si vous désirez être inscrits pour les cours prochains (Pour une potentielle présence) vous pouvez m'envoyer un MP pour que je vous ajoute à la liste.]

Le week end avait pris fin, laissant place à la première semaine de cours du professeur… Ainsi qu’au printemps. Quelle charmante saison, l’occasion d’aller se promener en forêt, de sentir cette nouvelle atmosphère, de regarder chaque jours une petite fleur remplacé un des bourgeons du grand cerisier… La saison de la paix et de l’amitié, de l’amour et de la fraternité.

Ahhh… Quelle bonne blague.

Non, ce qui plaisait au professeur de Philo, c’était de voir ces petites jeunettes qui, au premier rayon de soleil, sortait la mini-jupe. C’était de voir tout les élèves, malgré le panneau pelouse interdite, s’allonger de tout leur long sur l’herbe. De voir à chaque coin d’un couloir un petit couple en casi-plein acte alors que la démonstration de sexe devait être prohibée. C’était de voir que partout quelqu’un racontait des ragots sur l’un, l’une ou l’autre. Que partout, la médisance, la tentation, la paresse régnaient. Han se disait en voyant tout ça qu’il allait lui être facile de corrompre des êtres déjà quelque peu corrompue par leurs « amis » et par l’effet de groupe. Car la plupart des jeunes aujourd’hui étaient devenus des moutons.

C’était quand même rageant, cette facilité. Han aimait les challenges… Il aimait jouer. Jouer de tout, des mots, des femmes et des hommes. Il jouait même avec pomme qu’il tenait dans sa main depuis un bon quart d’heure sans y avoir touché. Il avait seulement besoin de s’occuper les mains, il n’avait pas faim. Pas de pommes. Notre homme était assis sur un banc juste en face du batiments principales, balayant son regard de gauche à droite suivant la demoiselle qui passait par là… Depuis 2 Jours, après son arrivée, il ne pensait qu’à l’action et qu’à la douceur de quelques âmes en ces lieux. Ces âmes, s’étaient ces challenges. Il avait dans l’idée de les laisser quelques temps, et de tester sa manipulation légendaire sur quelques êtres plus simple d’esprit, puis sur des êtres ayant un faible pour le mal. Le mal il voulait le répendre, et ça commençait par un peu d’action, ce qui manquait cruellement à sa journée. Enfin, c’était aujourd’hui son premier cours, et la grosse et délicate (Qui portait une robe découpé dans un rideau fleuri) secrétaire ne manquait pas de venir le chercher pour le lui rappeler.

- Monsieur Todd ! Vos élèves vous attendent depuis 8 bonnes minutes ! Vous savez qu’ils peuvent partir au bout d’un quart d’heure de retard du professeur !

- Ahhh…. Clarisse !

-Lois.

-Louise ! C’est ça… ! Je vous remercie, vous savez parfois je me perds dans mes pensées et j’en oublie même un nom ! Vous êtes superbe ce matin. Votre robe est… Magnifique.

Voyant son air ahuri et dépité, Han se leva avec hâte pour allez retrouver sa classe, laissant Lou… Lois à sa gêne. Un petit sourire empli de satisfaction se dessina sur sa bouille innocente.


***

La porte était entrouverte, et le professeur jeta un coup d’œil aux élèves déjà installés en classe avec un extreme discretion, digne d’un éléphant. Au moins. Il entra un peu grillé, en se redressant, et voyant l’air blasé des élèves, il leur adressa un beau sourire. Après s’être débarrassé de ses affaires sans avoir dit un mot, il s’assied sur son bureau, les jambes ballotant dans le vide. Il était heureux de constater la présence de plusieurs jolies demoiselles. Mais !, quel étourdi, il avait oublié de se présenter. Il se leva pour aller écrire avec application son nom complet au tableau.

- Han… Milovitch... Todd. C’est Toddounet pour les intimes. Mais étant donné que nous ne sommes pas encore vraiment intimes et… Et je me rends compte que c’est pas très utile comme précision. En fait, appelez-moi Mr. Todd.

Il écrivit avec une certaine rapidité le thème qu’il allait commencer à aborder. Thème qu’il avait choisit stratégiquement.

« Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder. » Oscar Wilde

- Alors ! La tentation ! C’est le sujet d’aujourd’hui. La tentation, l’appât, l’appel, l’attrait, le désir, l’envie : je me fiche du nom que vous lui donnez, moi ce que j’aimerais savoir avant tout… C’est qu’est ce que la tentation… ?

Silence… Peut être que la personnalité du professeur dérangeait un peu, ou au contraire, peut être qu’elle fascinait. Todd penchait plutôt pour la fascination. Il se sentait regardé de tous, et dans certains regards il pouvait savoir si cette personne était susceptible de l’adorer un jour.

- On va faire autrement, je vais interroger chacun, et chacun devra me donner sa propre définition du sujet. Et en ce même temps, vous ferez une présentation brève de votre personne. Et vous devrez me dire pourquoi vous êtes ici aujourd’hui. Ok ? *Silence* Ok… On commence par vous, Mademoiselle ? Vous êtes en face de moi …, d’accord c’était peut être pas la meilleure décision que vous ayez prise de votre journée mais au moins vous avez le privilège de donner une première définition !

Il adressa un grand sourire un peu fou-fou à la petite blonde, assez mignonne, quoique très discrète. Han pouvait saisir et calculer le tempérament d’une personne à sa façon de raisonner et de discuter d’un sujet. Il était sûr que dans cet établissement, énormément d’élèves ne révélait pas leur vraie nature… Ce qui est plutôt réfléchie, lorsqu’on est lâché dans la jungle.

A tour de rôle étaient arrivés Hebi - qui d'ailleurs s'était assise près d'elle - Yami, toujours aussi froide et un jeune homme qu'elle ne connaissait pas, mais qui d'après son expression avait l'air plutôt contrarié.

Ils avaient patienté quelques instants, entre quelques chuchotis, échange de nouvelles et j'en passe. Puis, avec une discrétion qui laissait à désirer, était arrivé celui qu'ils attendaient tous. Le nouveau professeur de philosophie.
Sidney tourna la tête, voyant l'homme arriver près du bureau, en face d'elle, et s'adresser à eux d'une façon qu'on aurait pu juger de carrément désordonnée, ou tout simplement spontanée.

M*rde. Il était sacrément beau pour un professeur de philosophie. Enfin, pour un professeur tout court.
La vampire songea pendant un instant qu'il se pourrait bien qu'elle apprécie ce cours. Est-ce qu'elle avait souvent philosophie au courant de la semaine ? Aucune idée en fait. Elle ne connaissait absolument pas son nouvel emploi du temps.
Zut. Quel idée d'engager des beaux professeurs aussi. Puis son nom, il sonnait russe. Ou quelque chose dans le genre. Peut-être un vague point commun hein ?
Et qu'importe ? Concentration.

« Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder. » Oscar Wilde

Tout le monde dans la classe devait connaître ce proverbe. Elle en tout cas, elle l'avait entendu à Dieu seul sait combien de reprises. A quelles occasions ? Aucun souvenir. Elle connaissait le sujet. Rien de plus, rien de moins.

" ... qu’est ce que la tentation… ? "

Personne n'avait souhaité répondre au sein de la classe. Ils étaient tous plus muets les uns que les autres, à croire qu'on venait de leur couper la langue. Yami regardait par la fenêtre, apparemment plus intéressée par le vent dehors que par le cours. Le jeune homme paraissait toujours fâché. Quant à Hebi et Izumi, Sidney était un peu dans leur cas : elle ne savait pas bien sur quoi il fallait focaliser son attention .. Jusqu'à ce que le professeur ouvre à nouveau la bouche.

" On commence par vous, Mademoiselle ? Vous êtes en face de moi … "

En face de lui ? L'ex-humaine mis peut-être quelques secondes à comprendre qu'il s'agissait bien d'elle. Elle devait commencer ? Se présenter ? Qu'est-ce que la tentation ? En fait, le cours n'allait peut-être pas s'annoncer d'une aussi bonne façon qu'elle l'envisageait juste quelques secondes auparavant.
Elle sentit ses joues prendre feu, mais sans y prendre garde, elle leva les yeux vers son professeur, et sa voix douce et claire commença à résonner dans la pièce, volant la vedette au précédent silence.

" Heum .. "

Début prometteur ..

" Je m'appelle Sidney Hughes. J'ai 17 ans. Et, à vrai dire, ce cours est mon premier cours de philosophie. "

Yeah. Enchaine.

" .. C'est sans doute un peu pour ça d'ailleurs que j'ai voulu assister au cours. J'étais curieuse de voir comment allait se dérouler le cours. "

Bien !

" Et .. Pour répondre à la principale question .. " Elle hésitait un peu et cherchait ses mots " .. La tentation, je pense que c'est un désir, une attirance que l'on éprouve pour quelque chose ou quelqu'un. Mais cette attirance ne devrait pas être. Parce qu'elle n'est pas autorisée. En fait, je crois que pour beaucoup de personnes, la tentation représente une sorte de mal .. Un désir défendu. Une envie que l'on doit refouler ? .. "

Sa dernière phrase s'était perdue dans les aiguës. Elle posait une sorte de question à son professeur, sait qu'elle ne sache vraiment ce qu'il pouvait donner comme réponse. Elle le regardait juste, attendant une réaction de sa part. Qu'elle soit bonne, ou qu'elle frôle l'indifférence, ou même qu'elle soit mauvaise.

Je me disais bien aussi qu'il y avait quelque chose de louche.
Je le sus dès que mon professeur de philosophie pénétra dans la salle. Je sentis qu'il était comme moi. Pire même, que moi.
Son visage pouvait être charmeur ou tout ce qu'il voulait. Au fond je sentais son Aura démoniaque qu'il cachait comme moi. Mais sans doute pas de la même manière. Car malgré son sourire et ses airs de gentil samaritain, je savais parfaitement qu'il n'était pas du tout l'homme qu'il montrait.
Il me terrifiait, et me fascinait. Je le regardait, déchirée. J'avais peur, et je savais qu'il finirait par le sentir. Mais je me taisais, encore et encore, et l'observais en train d'interroger Sid', qui semblait envoûté par ses charmes de démons.
D'ailleurs, est-ce que mon charme naturel lui faisait effet, à lui aussi ? Voilà une question à étudier. J'étais née succube. Je mourrais peut-être, mais je mourrais succube. Ma nature me dotait d'un charme nécessaire pour attirer mes victimes.

Sidney répondit à sa question au sujet de le tentation. Mon malaise augmenta. Un jeune homme sortit de la salle. La pauvre s'était déjà endormi. Peut-être avait-il passé la nuit dehors, on ne sait jamais.

"La clé c’est de se lancer. Qui veut se
présenter ? Et si vous désirez ajouter quelque chose à ce qu’a dit
Mademoiselle Hughes, libre à vous."

Sans même que je le veuille, un grondement sourd s'échappa de ma gorge. Cela commençait à devenir fréquent, et je m'inquiétais de cela d'ailleurs. Je me mettais de plus en plus souvent en colère, j'étais instable, fatiguée, nerveuse. Mais je désirais tenir le choc, c'était ce qui importait pour moi. Malheureusement je sentais bien que ma nature commençait à reprendre le dessus.
Je me décidai enfin à prendre la parole. Je me tournais vers mon professeur, des mes yeux devenus blanc. Mon Aura n'avait pas jailli, mais cela ne serait qu'une question de temps. Il fallait voir mes yeux pâles pour s'en rendre compte.
J'adressai à mon professeur ma réponse, dans un grondement de colère mêlé à une sorte de moquerie démoniaque. Mon esprit était en pleine dualité.

"Je suis Hebi Mokona. Je n'ai aucune idée de mon âge. Jamais je n'ai fait d'études, que ce soit de la philosophie ou des maths de base. Mais je peux au moins répondre à votre question."

Je respirai un grand coup. Il voulait une réponse. Mon instinct m'obligea à m'exprimer d'une voix rauque.

"La tentation est ce qu'il y a de plus terrible dans la vie de quelqu'un. Il n'y a pas plus horrible que la tentation. Elle nous emprisonne jour après jour, et fait de nous des esclaves. Nous ne pouvons vivre sans être tentés. Le problème réside dans le fait que tout serait mieux sans avoir une tentation, qu'elle soit minime ou dans le pire des cas meurtrière."

Je fis une pause. Je calculais chacun de mes mots, je voulais piquer mon professeur. Il était de ma race. J'en étais parfaitement consciente.

"Lorsqu'on cherche à renier sa nature, nous vivons sans cesse dans la tentation. Elle ne nous quitte jamais. Nous sommes tentés par nos instincts. Et si nous luttons, la tentation nous tuera."

Je respirai lentement, essayant de toutes mes forces de ne pas faire ressortir mon Aura. Je sentais bien que ce professeur m'avait calculé. Comme William Walker m'avait calculée, quelques jours plus tôt...

A peine eut-il pris place à coté de la vampire, que Lyo me demanda si je désirai prendre le contrôle du corps. Pourquoi pas ? Je n’aurai qu’à rester assis sur cette chaise, pendant quelques longues heures. Que la vie peut être ennuyante parfois. Non. Souvent. Ici il n’y avait rien pour nous égayer lui et moi. Il n’y avait que des ennuis. Des ennuis à perte de vue. Et pas les moindres. Le premier était à ma gauche. Elle s’appelait Akatsuki Yami. Et le deuxième n’était pas très loin, en fait, il était juste à quelque pas, dans l’encadrement de la porte. Il avait l’apparence d’un homme de 40 ans… Ces traits semblaient enfantin pour son âge et l’expression de son visage paraissait joyeuse. Pfff. Débile.

Il se rend compte que s’il peut nous voir : on le peut aussi. Il entre alors dans la classe. Nous affichant un sourire que je trouve particulièrement malsain. Qu’es ce qu’il a cet abruti à nous sourire comme ça ? J’ai l’impression qu’il se fou de nous. Sinon il est tout simplement bizarre. Hypothèse à ne pas laisser de coté. Avec tous les spécimens que l’on croise ici… Cela en fait un de plus.

Voilà qu’il s’assit et qui se perd dans la contemplation de ses élèves. Féminines élèves. Un pervers donc. Pour ma part, je glisse un peu plus le long de ma chaise, les mains dans les poches… L’air passablement détendu. Détendu mais pas à l’aise pour autant. Hum… comme ces deux ou trois heures vont être longues… Par pitié que quelqu’un vienne abréger nos souffrances. Au bout d’un moment, l’autre ahuri se rend compte qu’il a oublié quelque chose d’essentiel : les présentations. Donc Monsieur se présente. «Toddounet » pour les intimes ? Hein ? Oui : c’est réellement du foutage de gueule à ce niveau. Mais il à l’air de plaire aux filles. Monsieur est courtois et il ne manque pas de charisme, il parait drôle, et semble plutôt sympathique. Un peu idiot… Mais tout de même sympathique. Du moins pour le moment. Mais j’ai appris à ne pas ma laisser avoir par une bonne première impression.

Il prend une craie et écrit en blanc sur un tableau noir. Une citation. Je la lis sans vraiment y faire attention. Pour moi cette phrase est tout simplement stupide. Pas fausse. Mais sombrement stupide. Et je n’ai pas que cela à faire que de réfléchir sur cette phrase. Après tout : qu’es ce que cela pourra bien m’apporter ? Rien. Donc pourquoi se fatiguer ? Pourquoi même y prêter attention ? Il est tellement plus simple, plus agréable de baisser les yeux un peu plus bas, en dessous du tableau, et de ne pas y réfléchir. De ne penser à rien. De laisser passer le temps. De soupirer. Car le temps ne cesse de s’écouler. Mais il ne s’écoule pas assez vite. Le débit est bien trop lent.

Le prof se retourne vers nous, tout ça s’est passé en définitive très vite, et il enchaine ses phrases à une vitesse… Olalala misère, moi qui est le cerveau plutôt lent…Hum… Alors comme ça, il veut savoir ce que l’on pense de la tentation ? Il veut savoir ce qu’une bande de jeune pense du désir ? Et il veut qu’on réponde tous ? Et qu’on se présente en plus ? Mais qu’es ce que je fou là dedans moi. J’ai juste avancé, droit devant moi, sans faire attention au chemin que j’empruntait, car quelqu’un l’a tracé pour moi, et je suis entré dans cette salle. Et je ne peux faire demi tour. Misère. Je commence à fermer les yeux. Hum… comment prévenir la destruction des neurones à l’ennui débitant ? Lyo ne me parle toujours pas. Que faire pour rester éveiller ? Je n’ai rien à gagner. Je n’ai rien à perdre. Je m’emmerde profondément. Je ne me rend pas vraiment compte que ma tête s’est abaissé et qu’un filet de bave née au coin de mes lèvres. Je ne me rend pas compte qu’un élève parle… mais par contre… Que le professeur à reprit la parole ça oui. Je me relève avec un léger sursaut. Il n’a pas l’air d’apprécier ma lassitude. Hum… Il veut que je sorte ? Oh ? If you want teacher. Il me désigne la porte du doigt. Je me lève lentement et me dirige vers celle-ci. Dommage… Il commençait à me plaire. Pendant que je marche vers la porte qui est à l’autre bout de la salle par rapport à moi, une autre élève prend la parole. Pour être honnête, je trouve que ce qu’elle dit est assez pompeux… Tentation ? Quelque chose qui vous emprisonne ? On n’a pas la même vision des choses alors. Mais je ne suis pas du genre à philosopher…

Je suis dans l’encadrement de la porte et j’entends Lyo :

* Où es-ce que l’on va aller maintenant ? *

Je ne sais que lui répondre.

*J’aimai bien sa façon de parler. Ça faisait passer le temps…*

Je me retourne. Je vais passer pour une idiot mais tanpis :

« Euh… si je suis capable de rester éveillé… je peux rester ? En fait. J’aimerai savoir ce que vous, vous pensez de la tentation… ».

La belle au bois dor… ? Gné ? Moi qui parlais de foutage de gueule un peu plus tôt… Ben là ça pouvait pas être plus explicite.

- Mon nom c’est Lyo, Monsieur.

Je prends place sur la chaise encore tiède. Il veut savoir ce que je pense d’Adan et Eve ? Les gens qui ont mangé une (la ?) pomme interdite c‘est ça ? Humm. Aller Kyo. Réfléchi un peu. Après tout… c’est amusant ce bref échange de pensées. Je n’irai pas jusqu’à dire que cela avait un grand intérêt et que ça m‘apporterait quelque chose. Mais, je dois avouer que, c’était pour le moins… divertissant.

- Euh… Je pense que Adan et Eve, eux en particulier, n’avaient pas le droit de céder à la tentation.

Brève hésitation. Où ce résonnement allai-t-il me mener ? Nous mener ? Car je savais pertinemment que le prof en face de nous prêtait attention à chaque mot. Pfff, les mots, je les balance comme ils me viennent. Je ne gaspille pas mon temps à les arranger. Pas que ça à faire. J’y vais franchement. Et je ne porte pas la moindre attention à mes formulations c‘est vrai. Je suis maladroit, je vous l’accorde. Et je me fiche royalement du jugement que ce type pourra se faire de moi. Après tout : il ne me connait pas. Comment pourrait-il alors me juger ? Il ne le pourra pas.

- Mais Dieu n’attendait que ça pour les punir non ? Parce qu’il faut une morale à chaque histoire, et qu’il n’y en aurait pas eut si la pomme était restée intact. Et puis… Je pense qu’ils voulaient véritablement y gouter. A cette pomme. Peut-être simplement pour savoir quel gout cela avait... Enfin… c’est que mon avis.

Le gout de l’inconnu. C’est-ce à quoi voulait gouter Eve. Mais Eve n’en avait pas le droit. Comme il se doit, elle a subit la colère de Dieu. Adam également. Pourquoi serait-il seulement épargné ? Hum… je ne me rappelle pas vraiment de cette histoire… On me l’a raconté il y a tellement longtemps… Je pense que c’est la sœur de Lyo qui nous l’avait raconté. Quand Lyo était petit. A l’époque, j’avais pensé : « c’est stupide ». Pourquoi s’énerver pour une pomme ? Dieu est stupide, m’étais-je dis. Je n’avais pas tord. Je n’avais pas raison. Je n’avais pas tout compris. Aujourd’hui non plus. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. Adam et Eve. Je ne sais plus s’ils sont allés périr en enfer, ou bien s’ils sont venu moisir sur terre ? Chez nous ? Ici, dans ce monde fou dans lequel nous avançons. Je ne sais plus. Et cela n’a pas d’importance de toute façon. Ce n’est qu’une fable. Raconté par les hommes il y a longtemps. Je regarde le professeur dans les yeux. Que se cache-t-il derrière ce masque changeant ? Je n’en sais fichtre rien. Peut-être rien de mauvais. Peut-être rien de bon. On verra bien. Mais ai-je véritablement répondu à la question ? Hum… le prof en jugera lui-même. Pas de soucis à se faire de ce côté-là. Lyo, je l'entends rire.

* - Qui y a-t-il ?
- Je trouve ça amusant, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas amusé pas vrai ?
- En effet.*


hs, je rappelle : vert pour Lyo, olive pour Kyo. Personne ne peut attendre ce qu'il se dise. Sauf si vous lisez dans les pensées... là par contre c'est autre chose u_u

Izumi regarda peu à peu les autres élèves prendre place. Mais que faisait le professeur ? Puis, celui-ci arriva avec olus de huit minutes de retard selon la minutrie interne d'Izumi. Elle poussa un soupire discret de satisfaction. Elle n'était pas patiente pour attendre le début des cours. Mais bon le professeur était là et c'était l'essentiel.

Celui se présenta sous le nom de Han Milovitch Todd. D'accord un nom vraiment pas compliqué. Malgrè le nombre de penser qu'elle pouvait entendre, elle entendit très bien celle de son professeur. Des jolies filles ? Normalement un professeur ne doit pas faire un cours au lieu de relouquer ses élèves ? Mais bon, elle s'intéressa à se qu'il avait marqué au tableau. La tentation. Sujet très vague mais bon, elle réfléchis rapidement à son idée sur se qu'était la tentation. Il leur demanda aussi de se présenté. Phase qu'Izumi redoutait mais elle quand même se plier à la règle.

Le professeur interrogea Sidney qui ne semblait pas vraiment dans son assiette puis Hebi pris la parole. Ensuite un garçon qu'elle n'avait jamais vu et qui n'arrêtait pas de penser avec quelqu'un, qui leur dit des choses sur Dieu. Ok. Puis se fut à Yami. Il ne manquait plus qu'elle. Bon elle allait se lancer.
"Je m'appelle Izumi Metsugo et j'ai seize ans..."

Elle ne savait quoi rajouté sur se sujet alors elle se lança sur la tentation.
"Je pense que la tentation se manifeste sous différente forme. Pour les religieux, c'est un rapport avec le péché, il sont tentés par quelque chose mais s'il se laise aller il seront dans le péché. Pour les autres, c'est une attirance pour quelque chose ou pour quelqu'un. Mais cela peut être aussi un l'envie de certain acte plus ou moins dangereux."

Bon pas grand chose à dire mais les autres avaient dit le plus gros. Elle avait juste dit se qu'elle pensait.

Après elle, tous les élèves s'étaient lancés, tour à tour, comme si cette première présentation les avait mis plus en moins en confiance. Enfin, tout le monde ne semblait pas satisfait de ce premier cours, si on en croyait le jeune homme - qui lui était inconnu - qui s'était endormi et était sorti avant de rentrer à nouveau, ou encore d'après le grondement qui sortait de la gorge d'Hebi. Cette dernière semblait particulièrement sur ses défenses, bien qu'elle fut la première à participer et à répondre à la demande du professeur, après elle-même.

Les réponses s'enchainaient, avec un écart religieux pour le jeune homme et un discours plutôt moyenâgeux de la part de Yami - mais depuis qu'elle était ici et qu'elle avait entendu Yami, elle ne s'était jamais exprimée autrement en fait. Puis vint le tour d'Izumi, la dernière a s'exprimer.

Le professeur se baladait dans la salle de classe, comme s'il était réellement incapable de ne pas bouger pendant une minute. Il écoutait, mais n'en donnait pas vraiment l'impression. Il sillonnait les premiers rangs, et fixait ses élèves, comme s'il les détaillait. Un sourire illuminait son visage, mais on ne savait pas d'où il venait. En tout cas la jeune vampire ignorait totalement pourquoi il souriait comme ça. Ce mystère ne faisait que renforcer l'intérêt qu'elle avait pour ce curieux personnage, en fait.
Les mains lui servant de repose-tête, elle le regardait qui avançait, qui reculait. Elle ne se rendait pas vraiment compte qu'il l'avait fixé aussi, pendant un moment.
En fait, elle ne redescendit vraiment de sa planète que quand il ouvrit la bouche. D'après ce qu'elle pouvait y comprendre, il se moquait un peu de la façon plutôt vieillotte dont Yami parlait. Bon, au moins, sur ce point ils étaient d'accords, son langage n'était plus tout à fait d'actualité. Et comment ça, il n'écoutait pas ce qu'elle racontait ? C'était malpoli et mal vu pour un professeur ça, non ? La suite coloré légèrement ses joues, avant qu'elle ne trouve son stylo et sa feuille de papier trèèèès intéressants, l'ombre d'une seconde. Il était vraiment pas commun ce professeur. Ironique et distrait à souhait. Le genre pas commun. Le genre franchement intriguant, aussi. Mince.

Après une définition donnée par le professeur - elle l'avait noté sur sa feuille où il n'y avait jusqu'à présent écrit que le cours dans lequel elle était, et le thème qu'ils étudiaient.

" Toddounet " avait à présent décider de leur donner un exemple des plus concrets. Il se plaça entre Hebi et Sidney et la jeune fille reporta toute son attention sur lui. Enfin, sur ce qu'il disait. Muffin. Calories. Tentation.
Est-ce qu'Hebi allait résister et être intégrée aux pompom-girls, ou est-ce qu'elle allait céder à ce délicieux muffin ? .. Qu'elle venait de faire apparaître ?!

L'attention de la vampire était maintenant focalisée sur le comportement de la jeune démone. Elle avait le regard mauvais, et le pauvre muffin aurait bien tremblé, là, au creux de sa main. Seulement il était inanimé. Il n'avait donc pas peur. Par contre, la vampire, elle, était un peu désorientée par le comportement de son amie. Pourquoi une telle animosité, ce matin ? Ici ?
Un large sourire dont on distinguait la pleine moquerie était apparue sur son visage. Ses yeux devenaient de plus en plus pâles, aussi. Mais pas de trace d'une Aura visible. Même si l'atmosphère se faisait soudain plus lourde. Enfin, c'est ce que la blonde ressentait.
Même si elle était un peu en dehors de la scène, elle était à la fois fascinée et toute proche de cet échange silencieux entre le professeur et la démone. Ils se toisaient du regard, mais aucun des deux individus n'avait une expression que l'on aurait pu distinctement qualifié. On pouvait simplement voir le professeur, bien dans son rôle, calme, comme s'il contrôlait parfaitement la situation et qu'il s'attendait à une réaction d'impulsivité de la part de la démone. Quant à elle : moqueuse, ravie de captivé l'attention du professeur. Comme si elle devait lui prouver quelque chose. Eh ? Elle avait encore loupé un truc ?

Puis, enfin, elle posa le muffin sur la table. Sidney le cru alors sain et sauf. Sauf qu'Hebi décida de répondre d'une manière plutôt .. surprenante.
Son poing s'était abattu violemment sur la table, dans un vacarme qui aurait réveillé un élève dormant dans la salle à côté. Sidney, surprise, sursauta sur sa chaise. Son expression à elle, était celle de l'incompréhension. Qu'est-ce qui lui prenait ? Pourquoi faisait-elle preuve de tant de rancœur ? De colère ?
Du muffin, il ne restait que de petites miettes, éparpillées d'un côté et de l'autre de la table. Table qui elle-même était visiblement bien fissurée. Voilà que l'établissement allait avoir des frais supplémentaires à payer pour un bureau neuf. Pas sûre qu'ils soient vraiment ravis de l'apprendre.

Les sourcils de la blonde étaient maintenant froncés. Pas qu'elle soit contrariée, mais elle ne comprenait pas. Elle regardait tour à tour le professeur et son amie, mais ils semblaient toujours enfermés dans leur duel silencieux.
Les autres élèves ne paraissaient pas vraiment se soucier de la situation, si ce n'était peut-être Izumi qui avait elle aussi les sourcils froncés. Incompréhension.

Après avoir lancé un regard soutenue à la démone, du genre " qu'est-ce qui te prend Hebi ?! ", l'ex-humaine glissa sa main vers sa bouche et feint une quinte de toux. Qui sait, peut-être que la démone se rappellerait que ce n'est pas le moment adéquat pour régler ses comptes avec quelqu'un. C'est un peu ce que Sidney souhaitait, observant la scène du coin de l'oeil.

Peu après son intervention, la vamire écouta la prise de parole de la dernière élève et de son professeur.

*Je trouve cela fort navrant de ne pas écouter ses élèves lorsqu'ils vous parlent ou répondent à une question posée. Enfin, je n'y peux rien. Il semblerait qu'il soit dans la nature de ce professeur de préférer les beaux yeux d'une de ses charmantes élèves à la réponse d'une autre. Enfin, je n'y peux rien. Je commence à douter de ses capacités à enseigner. Après tout, il se trouve ici pour transmettre son savoir. Non pas pour se perdre dans le dédale de saphir des yeux de Sidney. Enfin, s'il est dans sa nature d'ête ainsi, je n'y peux rien. Il va me falloir faire avec. Et puis, j'hésite à le remercier de sa petite traduction. Aurait-il sous estimé les capacités de compréhensions de ses élèves? Non. En fait, il a bien fait. Je ne pense pas que eur esprit soit assez ouvert pour ceci. Je le pense. C'est tout. Enfin, concentrons-nous. Evitons de perdre le fil du cours. Cela serait tout de même fâcheux. Contrairement à notre cher professeu, je suis attentive. Je n'irai pas me perdre dans les yeux de mon "cher" voisin. Certainement pas. Enfin, après s'être perdue dans le doux regard de son élève, il se met à nous parler friandises et gâteaux. Aucun intérêt. Enfin, il s'agit peut-être d'une ruse pour attirer ses petites élèves à lui. Utilisation de la tentation. Hebi et Sidney sont les protagonistes. Cependant, Hebi semble pouvoir parfaitement retenir son envie de gâteau. le pauvre s'est retrouvé en miettes. Ce que tu viens de faire est mal Hebi. Après tout, il ne faut pas jouer avec la nourriture. Ne te l'a-t-on jamais dit?*

Le vent souffla autour de la ténébreuse.

Une jeune fille, assise devant moi avait littéralement explosé un muffin. Et cela serait bien entendu trop me demander que de chercher à savoir ce que ce pauvre muffins avait-il bien put lui faire pour mériter un tel châtiment… Si elle n’aimait pas les gourmandises, pourquoi en avait-elle sous la main ? Complètement contradictoire cette fille. Et elle se comportait comme une véritable gamine, qui, n’ayant pas eut LE muffin qu’elle souhaitait, faisait son caprice et donc prenait plaisir à réduire (et ce avec soin hein cela va de soi) en miettes (et ce au sens propre du terme, c‘est pas mis pour faire joli) le moindre petit gâteau qui lui tomberait malencontreusement sous la main. Mais c’est quand même fabuleux ça ! Le prof de philo parle de muffins, et voilà qu’elle lui en met un sous le museau ! Magicienne ? Non, certainement pas. Elle voulait simplement être le centre d’intérêt de tout le monde ici. Et comment ! Avec un vacarme pareille -à en réveiller les morts trainant dans le sous sol- lorsque sa main avait atteint la table en bois : personne ne pouvait la loupée. Ou alors il était sourd. Et qui plus est aveugle pour ne pas percevoir l’aura menaçante qui apparaissait très clairement autour de la jeune fille au fur et à mesure que le gradient de la colère grimper les étages (et il n‘avait pas pris les escaliers).

Attention : Hebi Mokona est là, faites donc place braves gens, soumettez vous comme une bande de muffins avariés ! Ou bien vous subirez le même sort que celui là ! Aaaaaah… franchement quelle plaisanterie… Se rendait-elle au moins compte à quel point elle nous paraissait à tous ridicule ? Je n’eu même pas envie de rire, tellement elle était pathétique. Ensuite je n’ai pas eut réellement le temps de tout suivre. Lyo me parlait, ou du moins il émettait des sons à forte (très forte) fréquence dans mon crâne. Vous avez déjà essayer de suivre une conversation en live lorsque vous êtes au téléphone ? Et bien là c’est à peu près la même chose, sauf qu’en plus Lyo criait presque.

*
- Pouuuuuuuuuurquoi ?!!
- Qu’es ce qu’il y a encore ?
- Le… le mu… le muffins !!!
- C’est plutôt triste en effet.
- Mais… mais moi je voulais bien le manger. Je m’en fiche pas mal de rentrer ou pas chez les pompom girls !
- Euh… j’espère bien oui… Tu nous vois en mini jupe ?
- Attends que je réfléchisse… hum… Non.
- Morale de cette histoire là ?
- On aurait put manger le muffin.
- …
- Si seulement, en bon héro, tu avais put t’interposer et le sauvé on en serait pas là Kyo ! Mais t’es plus lent qu’une tortue !
- Hého ça va oui ? Respectes ton ainé je te pris… En plus : il ne s’agissait pas d’une demoiselle en détresse à ce que je sache, mais d’un simple petit muffins Lyo.
- Mais… mais tout de même… cela me chagrine pas mal.
- Je t’en achèterais après les cours si je trouve une boulangerie dans le coin.
- Pour de vrai ?
- Promis. *

Bon. Nous en étions où ? Hebi parlait de « bémol ». Mademoiselle chercher la petite bête ? Intéressant. Cela aurait été sympas de trouver quelque chose à redire sur ce prof. Mais pour être honnête, son monologue me déçut. Elle cherchait sans doute à mettre le professeur en erreur. Mais elle s’y prenait comme un manche à balais brosse.

Elle avait de bonnes connaissances sur le sujet certes, mais… elle omis un point. Le prof ne nous avait pas donné son avis personnel. Et il était alors bien difficile de savoir ce qu’il pouvait pensé derrière ce masque charismatique. Non, mieux, il aimait nous perdre entre les différentes pensées des philosophes modernes. Alors ce n’est pas en sortant Socrate pour discréditer Wilde qu’elle prouverait une quelconque incohérence dans ses propos. Cette fille me semblait lamentable. Même si l’idée de base me plut, trouver quelque chose à redire était devenu une affaire personnelle entre elle et « Toddounet » en personne. Mieux valait encore cela que d’autre sacrifices inutiles. Lyo ne l’aurait pas supporté. Et mon pauvre crâne non plus. Cela me donnait la migraine de l’entendre parlait, parce que Lyo parle fort. Lui n’a pas l’air de s’en rendre compte malheureusement…

Hebi venait tout de même de déferler un flot de paroles intéressant. Mais assimiler tout cela d’un coup. Pour quelqu’un qui n’avait aucune bases niveau philosophie antique comme moi… Ben. J’y est compris quelques trucs, mais pas tout. Lorsqu’une idée (mauvaise?) germa en moi.

" Hé ! Mokona, tu penses que si je te demande un muffins -parce que la tentation est vraiment trop grande pour un gourmand comme moi- je serais en dessus ou au dessous de la barrière ? Si j’suis coté plaisir, tu peux m’en envoyer un s’il te plait ? J’ai pas déjeuné ce matin… "

Je sens que je ne risque pas de passer pour une lumière moi… Mais nous allons évaluer les capacités de basketteuse de Mokona si elle décide m’envoyait un muffin… Hum, Lyo avait raison… c’est vrai qu’ils paraissaient si… appétissant… Je relève ensuite la tête vers le prof… Mon Dieu. Il va se dire que je n’en ai rien à faire de son cours…

*- Kyo ? Tu crois qu’ils sont à quoi ses muffins ?
- Hum… Ils ont pas l’air d’être au chocolat…
- Mince.*

Je me retiens de sourire. La naïveté de Lyo est drôle à voir… Mais d’ici, c’est moi qui passe pour un être niais. Bah tant pis. Personne ne sait que je suis ici de toute façon… Personne à part la vampire assise à côté de moi.