Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway
Sujet: Discussion...gênante (PV Hebi) Mer 30 Juin 2010 - 18:55
Une douce chaleur commençait à m'envahir. Cela fait du bien. Je n'ai pas beaucoup dormis la nuit dernière. Mes oreilles bourdonnaient toujours. Les enceintes, j'avais faillis leur faire un sort. Mes yeux clos, je goûtais doucement au sommeil. Une sommeil lourd, profond. Allongé sur mon lit, mon corps était lourd, très lourd et endormis sous les draps de lin. Que du bonheur. Cela faisait plus de cinq ans que je n'avais pas fait de sieste, et je m rendais compte que cela faisait un bien fou. Je me détendais. Tous mes muscles étaient au repos. Mon esprit aussi. Je pouvais enfin me poser. Cela faisait plusieurs semaines que j'avais pas ressentis cela. En fait depuis que j'étais de nouveau moi même. C'était comme si je goûtais à un sommeil de nouveau né. Un sommeil réparateur. Je basculait tranquillement et doucement au pays des rêves et des bisounours roses ?!! Des bisounours roses ? J'avais vraiment besoin de repos car penser cela était vraiment grave. C'était comme si je voyais des éléphants bleu avec une trompette. Il faut absolument que j'arrêtais de délirer. Le silence qui m'entourait m'aidait à aussi à voir des choses pas naturel. J'entendais une douce mélodie de flûte. Qu'elle bonheur... Un joli morceaux...
BOOOOUUUUUMMMM
Je me réveillais en sursaut. D'où venait se bruit énorme et dérangeant. Cela ne venait pas de mon esprit j'en étais sûr. Je m'étais assise sur mon lit pour regarder d'où provenait le bruit. Bizarre. Tout semblait à sa place. Rien n'était tombé. J'allais me recoucher quand quelque chose percuta mon esprit. La porte. Elle était grande ouverte. Quand, je m'étais couché, elle était fermée. Je me levais en ronchonnant et sortit sur le seuil. Plus loin dans le couloir, trois imbéciles fuyaient en courant. D'accord, c'était eux. Ils n'avaient pas intérêt à repasser. Je retournais me coucher. La chambre était déserte. Hebi avait encore disparu. Je n'arriverai jamais à la coincer. Je me recouchai et commençais à tomber à nouveaux dans un profond sommeil. Je fermais les yeux et laissais mon corps s'enfoncer dans le matelas chaud et douiller. Je cachais ma tête dans l'oreiller en plume. Je respirais à fond son odeur qui me re-bascula dans le monde des rêves et des bisounours ! Ah, non. Pas les bisounours. J'avais vraiment besoin de me reposer. J'allais enfin m'endormir...
BOOOUUUUMMM
Saleté de gamin. Il n'avait jamais appris à ne pas déranger les gens qui dormais. Je me levais pour la deuxième fois, fermais la porte mais cette fois ci, je fermais à clef. Comme ça, il pourrais faire ce qu'il voulait, ils pourront pas ouvrir la porte et à moi le pays des rêves et des .... Non ! Je devais arrêter avec cela. Je retournais à mon lit et me laissais tomber dessus. J'en pouvais plus. Mes yeux se fermaient à une vitesse hallucinante et le pays des rêves m'apparut. Midnight. Je galopais à travers les champs de blé sur ton dos. Un galop doux, régulier, souple... Tu t'arrêtais prêt d'une rivière où était transparente. Je descendis tranquillement de ton dos et plongeai mes pieds dans l'eau. Toi, tu broutais l'herbe verte, rayonnante et resplendissante. Tu t'allongeas près de moi, je me couchais sur toi. Ton pelage doux. Ta robe noir resplendissait au soleil. Une éclats magnifique. Ma main, caressant ta douce de crinière. Ton souffle chaud dans mon cou blanc. Le paradis. J'étais au paradis. Oh, ma Midnight, qu'est ce qu'on était bien. Tu étais...
BOOOUUUMMM, BOOOUUUMMM, BOOOUUUMMM !
Je réveillais encore une fois en sursaut. Qui est l'idiot qui tambourine cette porte. Si c'était encore ces gamins stupides, ils allaient en recevoir une belle. Je sautais au pied de mon lit de mauvaise humeur. Les cheveux en bataille. Des cernes sous les yeux. J'étais pas belle à voir. On frappais de plus en plus fort sur la porte. Je tournais la clef et ouvris. Je tombais sur une Hebi passablement énervé. "Excuse moi Hebi. J'étais en train de dormir et des abrutis de gamin s'amusaient à ouvrir la porte dans un boucan pas possible alors j'ai fermé la porte !"
Sans m'occuper de mon amie, je retournais à mon lit et m'affalais dedans. Je ne pourrais décidément jamais dormir.
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Une princesse marche, le long du chemin, presque détendue et calme, l'air apaisé derrière ses cheveux d'un noir de jais. Je me sens à peu près bien, je crois. J'ai l'impression de ne plus sentir la blessure violente de mon coeur, cette blessure causée par la perte de cet être qui me fut aussi cher. Mais à présent, le deuil commence à faire son oeuvre... hier, j'ai enterré ma Blanche, avec tout l'amour dont j'ai pu faire preuve. Sous un chêne, son corps repose, paisible, droit et doux, ma Princesse, un vrai tombeau pour ton dernier cercueil. Ce matin, j'ai été chagrinée, en colère. Cet après midi, je t'ai vu. Dans tes bras, je suis restée. Izumi se demande sans doute ce qu'il m'est arrivé. Est-il vraiment important de lui en parler ? Peut-être, ou pas. En tout cas, je n'en ai pas le courage. Pas après tout ça. Pas après cette nuit, pas après le bonheur qui me fut donné. Pas après toute ma joie, toutes mes tendres patiences, mes tendres bonheurs. Mes plaisirs. Enfin, une douce consolation après un chagrin insurmontable. J'avais besoin de vous, de toi, surtout. Maintenant que tu es partie, je me suis demandée ce que j'allais bien pouvoir faire. Les jours sont passés. Et maintenant, je crois que je n'ai plus peur de rien. Juste... plongée dans la contemplation glacée d'un homme froid et aimant, plus vieux que moi en apparence au moins, plus haut que moi dans une hiérarchie catégorique, immoral, complètement immoral. J'y peux rien. Je l'ai pas voulu. C'est arrivé comme ça. Je t'ai vu, tu m'as énervé. Puis je t'ai aimée, comme jamais je ne l'avait fait auparavant. Ce fut troublant, curieux, une véritable torture aussi. Mais le résultat est à la hauteur de mes espérances. J'ai ce que je désire. L'amour d'un homme. Et qui plus est, l'amour d'un vampire, que j'aime en retour. Le tableau pourrait être magnifique...
... si t'étais pas amie avec la fille du BG...
Je marche dans l'herbe, je rentre seule. Il est inutile de se faire voir à l'extérieur, m'a-t-il dit. Il est entré par une autre voie. Laquelle je l'ignore. Un après midi tendre et délicat, sans escarmouche aucune. Allongés sur un banc dans le parc, une tendre romance qui me fut offerte, dans les bras l'un de l'autre, goûtant à la chaleur de l'été, à l'ombre d'un arbre, pour toi mon vampire aux mains glacées, à la peau sensible. Le soleil était au rendez-vous mais nous l'avons fui, comme notre condition nous l'ordonna. Nous avons marché, main dans la main, pris un café, bien entendu, avec lui c'était un acte à ne pas manquer. La tasse fumante à nos côtés, quelques rares sourires que tu m'adressa me donna envie de rire et de pleurer à la fois. Je me sens belle avec toi. Je me sens heureuse, comblée de bonheur et d'attentions, pleine de volupté silencieuse. Tu n'es pas le Prince charmant, mais je ne suis pas non plus une Princesse. En fait, que suis-je par rapport à toi ? Rien de bien satisfaisant. Je ne suis rien qu'un démon, quelqu'un de malfaisant. Mais pour l'heure je n'y pense plus. J'ai passé l'après midi avec lui, et c'est tout ce qui compte. Nous n'avons croisé personne du lycée, quelque chose qui nous rassura et nous fit du bien en même temps. Ce fut cela qui demeura le déclic en nous. Il n'y avait pas de mots à dire, en fait. Rien de vraiment important. Nos yeux se disaient ce qu'il y avait à dire. Le reste, ce n'était que des façades sans importances. En fait, je crois que je me sens bien. Pour la première fois, depuis mon entrevue avec Sidney, dans la piscine. Ici, c'est mon lieu de Rédemption. J'ai trouvé des gens à ma mesure, que j'aime et qui m'aiment. Mais est-ce que cela va durer ? Et si ça dure, combien de temps ?
Le temps qu'il faudra. Avant la mort.
J'entre par la grande porte. Mon seul besoin pour le moment est de dormir. Je veux me reposer, entre mes draps, m'allonger, fermer les yeux et mourir pendant quelques heures, adonner mon corps à des rêves tendres, si toutefois c'est possible. J'ai été stupide mais amoureuse. Bête mais intelligente dans ma connerie. J'ai cherché plus près, plus loin, toujours, encore. J'ai voulu voir la lumière, dans ma paisible agonie. A présent je monte les marches, calme et sereine, déjà prête à m'étendre sur mon cercueil et m'endormir, me plonger dans l'irréel et l'incompréhensible. C'est comme un besoin pour moi que celui de me détendre après une journée de pure et d'intense bonheur, en ta compagnie. l'Immortel, comme tu t'appelles si bien. J'ai envie de continuer. Et si je ne dormais pas dans ma chambre, cette nuit ? J'y songerai plus tard. D'abord, se reposer, le corps paisiblement allongé, éteint, en pause. Je vais respirer lentement, et ne plus faire de cauchemars, comme j'en ai fait tant de nuit, revoyant encore et encore la gorge tranchée de mon Amour disparu,le sang dégoulinant de son corps, la vidant de ses énergies... Atteignant le dortoir. ça y est, je suis prête. Prête à être heureuse. Je suis prête à ressentir dans le plus profond de ma chair le délice du repos. Ma main, sur la poignée. Mais... c'est bloqué ? Quelqu'un a fermé la porte à clef, m'empêchant de rejoindre mon lit, donc mon sommeil, donc de me rendre plus contente que je le suis déjà, donc me compliquant ma vie. Mon sourire légèrement béat se transforme en grimace de mécontentement, tandis que ma main frappe, de plus en plus fort. Ashae... c'est encore toi qui nous fait un caprice de Diva ? Tu vas m'entendre. Un grincement de serrure, ma main stoppe sa course à mi-chemin entre la porte et l'air ambiant, élan coupé. Ouvrez-moi. Je veux pioncer.
Egoïste...
La porte s'ouvre. Un visage fin, poupin, devant moi, un visage fermé et fatigué, un visage que je ne connais que trop bien. Izumi. D'un seul coup, toute la magie de ma journée s'arrête ; elle est là, face à moi, son regard légèrement perdu dans le vague, un air contrarié, une moue sur sa fine bouche, celle qui m'a pourtant si souvent souri. Izumi. Je ne veux pas te faire du mal. Tu es si gentille et si douce. Comment puis-je te faire ça ? Est-ce que je devrais tout arrêter, pour toi ? Mais qui dois-je protéger, en vérité ? Lui, ou toi ? Qui dois-je écouter, comment le dois-je et pourquoi ? Tu me marmonnes des excuses pour la porte, mais je n'en ai cure à l'instant. Sans un regard, tu retournes t'allonger, épuisée et lasse, lasse de quelque chose que j'ignore, mais dont je devine être la cause. J'imagine que tu l'as deviné. J'imagine que tu sais, pas tout, mais tu sais. Tout est de ma faute. J'aurais dû contrôler mes émotions. Et tu n'aurais rien appris. Izumi... vraiment. Je ne veux pas te faire du mal. J'avance dans la chambre à pas longs, ma robe flottant derrière moi, mes rangers claquant sur le plancher ciré. La porte se ferme avec un claquement violent, et je t'entends grogner, encore une fois. La fenêtre, ouverte. Je me place devant, regarde un moment le soleil, tandis que le vent ébourriffe mes cheveux... ce vent, qui une fois passé par moi, atteint le nez d'Izumi, à l'odorat si développé. Encore une boulette. Je m'écarte violemment de la fenêtre. J'avais oublié que sur tout mon corps, l'odeur de Fushi avait pris place. Une après midi entre ses bras est bien suffisante. Honteuse, je cherche quelques affaires propres dans le monceau de vêtements épars, près de mon lit. Je bredouille. Lentement.
"Je... je crois que... qu'il vaut mieux que j'aille prendre une douche..."
Non pas que cette odeur me soit désagréable, mais pour elle j'imagine que c'est une torture. L'odeur de son propre père, sur la peau de son amie... non, vraiment. Je devrais avoir honte. J'amasse serviette, savon et vêtements entre mes bras, et décide de sortir. Mais je ne peux pas franchir la porte. Je n'y arrive pas. Et pour cause. Izumi, s'est redressée sur son lit. Les yeux grands ouverts, elle me fixe. Longuement. D'un regard que je n'arrive pas à déchiffrer. Je n'arrive pas à soutenir son regard, trop honteuse, trop triste pour lui dire quoi que ce soit. Elle me regarde et me regarde encore, je m'imagine mon odeur et la sienne entrant dans ses narines, provoquant en elle une véritable torture... non, elle est pas en colère. Elle est pas en colère contre moi. Dans cinq minutes elle me sourira. Elle viendra à mon secours. Elle ne peut pas m'en vouloir. Elle m'aime trop pour ça pas vrai ?
Sur ce coup, tu n'es vraiment qu'une catin.
Je sais. Je baisse la tête, les yeux rivés sur le contenu de mes bras. Mes affaires de toilette. Que puis-je regarder d'autre ? Je n'ai pas assez de cran pour croiser tes yeux, Izumi. Ma bouche se ré-ouvre une deuxième fois, une voix timide et tremblante, qu'elle n'a jamais entendu sortant de ma bouche, c'est certain... je n'ai jamais été aussi vulnérable... Izumi.
"Me regarde pas comme ça, s'il te plaît..."
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Je tente vainement de replonger dans les bras de Morphée. Mais la présence d'Hebi me trouble. Elle est devant la fenêtre d'après ce que je peux ressentir dans l'espace de la chambre. Il y a un coup de vent et une odeur m'envahit les narines. Une odeur bien particulière, celle de Hebi mélangé à une autre. L'autre odeur quasi identique à la mienne. Mon père. Elle était encore avec mon père. Voilà, où elle avait passé la journée. Elle l'avait passé avec lui. Non, je ne suis pas jalouse...enfin... peut-être un petit peu. Et dire que c'est moi qui est poussé Hebi à lui dire se qu'elle ressentais pour lui. Enfin, ce n'était pas vraiment moi, c'était mon masque qu'il lui avait dit. Mais il n'est plus là. Donc, maintenant je pense se que je veux et mes sentiments sont les miennes. Et là je suis légèrement de jalouse. Elle passe plus de temps avec lui que moi je n'en passe avec lui. D'ailleurs, cela fait bien trois moi, que je ne suis pas allée le voir et que je ne lui ai parlé. Mais quand même. Une once de colère grandit en moi. Non, Hebi, il ne faut qu'elle s'attende un sourire de ma part. Je ne sourirai pas aujourd'hui. Je me redresse et la fixe. Oui, je la fixe. Encore et encore. J'attends une explication. Une valable pas le coup qu'elle vient de me aire en me disant qu'elle allait prendre une douche. Non et non. Si, le fallait elle n'irait pas prendre de douche avant que je ne sache se que je veux savoir. Quitte à me prendre une autre gifle de sa part, quitte à se qu'Aura prenne possession de son corps, je ne la laisserai pas accéder à la salle de bain. Elle sens que je la fixe, elle s'arrête. Bien, maintenant elle va s retourner et tous me dire. Elle retourne et me regarde mais elle baisse les yeux devant mon regard froid. Je sais qu'elle espère un sourire, je sais qu'elle a honte. Même sans user de ma télépathie, je peux lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle ne veut pas croiser mon regard. Je lui fait peur ? Je m'en doute. Faire peur à Hebi, jamais. Elle ouvre la bouche et daigne enfin à me parler. "Me regarde pas comme ça, s'il te plaît..."
Le son qui sort de sa bouche n'est pas le même que d'habitude. Il est timide et tremblotant. Donc, j'en déduit qu'elle a peur de ma réaction. Elle ne veut pas que je la regarde comment. Elle s'attends peut-être à que je lui saute dans les bras. Et ben non Hebi, non. J'ai changé, je ne suis plus la Izumi d'avant. Je croyais que elle l'avait compris avec l'enterrement de Mana. Mais visiblement non. Elle ne l'avait vu. J'ai ouvert les yeux et fait tomber mon masque. Désormais fasse à elle il y a la vrai Izumi. Et non celle qu'elle a rencontré le premier jour. Je suis différente et il faut qu'elle sens aperçoive. Que dire. "Tu veux que je te regarde comment. Tu veux quand même pas que je te saute dans les bras ? Non. Ouvre les yeux Hebi. Regarde moi. Suis-je comme avant. Si tu trouves tu comprendras pourquoi je te regarde de cette façon !"
Je me lève et à mon tour je me dirige vers la fenêtre admirer les derniers rayons de soleil. Dans ma gorge une boule c'est formée. Les larmes sont au bord de mes yeux. Hebi... Elle me fait souffrir elle aussi. Autant, lui que elle. J'ai rarement ressentis de la haine envers quelqu'un mais là, j'en ressens une envers mon père et envers elle. Le silence a pris soudainement la chambre. Un silence de plombs, lourd et gênant. Je ne craquerai pas pour ses beaux yeux. Je veux qu'elle craque avant moi. Pour une fois, je veux être plus forte qu'elle. Et j'ai trouvé son point faible. J'ai trouvé l'un des sujets où la démone est faible. Je vais pouvoir triompher. Je lui tourne toujours le dos. Ma tête bouillonne. Si je n'évacue pas se trop plein dans la soirée, je risque de devenir chèvre. "Les gens change mais moi je n'ai pas changé, si c'est cela que tu penses. Je suis toujours la même mais avec quelque chose en moins. Une chose, que j'ai jeté pour être moi même..."
Que vas t'elle répondre à cela ? Je l'ignore mais j'ai une petite idée sur la question...
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Me voilà, face à toi, quelqu'un qui souffre, intérieurement, et à présent qui me le montre. Je sais ce que j'ai fait. Mes yeux se baissent, un peu plus, sous tes paroles sèches et ardentes. Je me sens mal, dans le fond. Jamais ça n'aurait dû arriver. J'aurais dû ne pas bouger, rester uniforme et insensible. Si je n'avais été que ce que je devais être, rien de tout cela n'aurait eu lieu, et je n'aurais pas dû attiser sa colère. Mais cette colère attire bien entendu la mienne, et provoque mon énervement massif, ma colère sourde, que je ne montre pas au premier abord. Je me contente de fixer le sol, morte et anonyme, blessée sous le coup de tes mots et tes paroles, d'une violence sans pareille. Ma mémoire me fait défaut. Izumi, je ne t'ai pas fréquentée depuis ce jour, dans la forêt. Je t'ai évitée sans rien regretter, prisonnière de sentiments confus et déficients qui dévorent mon être comme si plus rien ne pouvait compter d'autre, dans l'instant, que ton regard meurtrier sur mon visage. Poupée, je ne suis pas ton jouet. Alors pourquoi je m'en ferais ? Je sors avec qui je veux. Je fais ce qui je veux, avec qui je veux. Et ce n'est pas demain que ça va changer. Ma Belle, si je veux prendre une douche c'est pour t'éviter des désagréments de type sensoriels, à savoir ton odorat. A moins que tu veuilles que je me trimbale toute la journée avec l'odeur de Fushi sur mon corps, mes cheveux, mes habits ? Je ne pense pas, ça risque de fort t'incommoder, tu sais. Relevant les yeux, je te jette un regard empli d'un défi calculé. Bien que j'aie honte, bien que je te considère comme une précieuse amie, une soeur pour moi, tu n'as en aucun cas le droit de me parler sur ce ton. De toi et moi, la plus forte, c'est la démone. Tu ne me fais pas peur. Tu ne me fais pas peur, t'entends ?! Tu m'impressionnes pas !
Attention, j'arrive...
L'Aura qui se déchaine, autour de moi, sans que je la sente arriver. Je suis juste perdue entre un désespoir palpable et un instinct de défense qui me pousse jusque dans mes derniers retranchements. Je suis lasse, de ça. Lasse de tout ce qui arrive, lasse de moi, des autres, de tout. Je suis lasse de ces gens qui me regardent en m'évitant, tout cela parce que je ne suis qu'un démon, rien d'autre. Je suis lasse de toi, Izumi, lasse de tes mots et de tes gestes, qui me fusillent du regard, fermement et avec dureté. Tu m'impressionnes pas, pas du tout, okay ?! Dans ma tête, ce besoin de me défendre, de protéger ma coque hermétique qui se fissure, et ne va pas tarder à se briser. J'ai peur. J'ai peur de toi Izumi. Et le seul moyen de me défendre c'est d'attaquer. Tu me retranches au statut de bête traquée, blessée et apeurée... mais tu ne sais donc pas ce qu'il arrive lorsqu'une bête a peur ? Elle te bouffe. Mes yeux qui se teintent de blanc, ma vue s'affine. Je peux distinguer le moindre de ses traits, de ses yeux qui m'observent à ses mains, crispées sur le bord de son lit. Toute la pièce sent le pugilat. C'est comme un besoin de bataille, entre elle et moi, nous sommes les chasseurs qui se rencontrent et s'affrontent pour un territoire. Un territoire gardé jalousement, par l'une et par l'autre ; mais l'une oublie que l'autre l'a eu pour elle seul bien avant elle... et c'est là toute l'histoire. Se déroule un film, long et puissant, ce film qui avance en une bobine continue, ce film sur la vie et la peur, la mort et les gestes qui sauvent pour la fuir. Izumi, tu dois pas être comme ça. Tu dois accepter. Ou ça finira mal, très mal pour toi. Tu ne le remarques dont pas, avec tes petits yeux, que tu me mets en colère ?!
Jeu, set et match. "Qu'est-ce que ça peut me foutre que tu aies changé Izumi ? La seule chose qui me débecte c'est ton changement subit d'avis. ça te dérangeait pas avant, le fait que j'éprouves quelque chose pour ton père, pas vrai ?!"
Ces mots, jetés à tes oreilles, ont l'effet d'une bombe, sans doute, dans ton esprit. Je sais qu'au fond j'ai raison, mais pourquoi ais-je balancé ces mots aussi rudement, je l'ignore moi-même. Aucun doute, Aura joue là-dessus. Tes paroles l'ont blessée dans son orgueil et ma voix, rauque et pleine de ressentiment, te le fais aimablement savoir. Que je détèste qu'on se foute de ma gueule, et que c'est ce que tu fais pour l'heure. J'avance vers toi, entourée de ce voile noir, mais tu me regardes encore, dans les yeux, malgré la surprise dûe aux mots violents que je balance dans ton âme à la manière d'une flèche tirée en plein coeur. Je balance mes affaires sur le lit, shampoing, serviette, tout. Okay, tu l'auras voulu. Tu supportera donc l'odeur qui t'arrive en plein dans le nez, sans rechigner. Tu m'énerves, et tu vas vite le comprendre. Mes sourcils se froncent, je serre les poings, tentant un léger contrôle sur moi-même. Je ne peux pas dire tout ce que je veux. Elle ne doit pas savoir que j'ai déjà... Enfin bref, elle ne doit pas savoir tout ce qu'il s'est passé. Premièrement ça ferait du mal à son ego, et deuxièmement, cela risquerait de bafouer l'image même de l'homme avec qui j'ai décidé de partager une partie de ma vie. Tant pis pour toi Izumi, fallait me surveiller de plus près. C'est de ta faute, en fait, tu vois. Je suis une créature mortelle et sans pitié, et je ne vis que pour faire le mal autour de moi. Si tu voulais pas souffrir, fallait me surveiller. Fallait m'en empêcher. Mais t'as rien fait pas vrai ? T'as rien fait du tout. Alors ne viens pas te plaindre après, pour ce qui arrive. C'est entièrement de ta faute. Alors me regarde pas comme ça, regarde toi dans un miroir putôt que de tout me refoutre sur le dos. Ah mais oui j'oubliais... tu n'as plus de reflet...
Une danse paisible mais violente. Allez, quoi, retiens pas tes mots... "T'as deviné hein ? T'as parfaitement deviné ce que je fais de mes journées, depuis environ deux jours. Mais il est où le problème ? Je sors avec qui je veux, tu penses pas ? Qu'est-ce que ça peut te faire, que je sorte avec ton père ? C'est si immoral que ça ?!"
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Derrière mon dos je sens la colère d'Hebi. Une colère qui est déclenché par Aura. Aller, je l'attends. C'est lui lui que je veux affronter pas elle. Aura, pourris la vie de mon amie. Cette fois, je le battrais, il ne m'aura pas une seconde fois. J'ai compris comment faire. Même, si je sais qui est le plus fort entre nous deux. Je sais qu'il dix fois plus fort que moi, mais la force de suffit pas, et c'est se qui va faire la différence aujourd'hui. Il ne sait pas aimer, et je vais te montrer comment on renvoie un démon dans ces vingt-cinq mettre. J'ai envie de me retourner pour admirer le spectacle mais j'attends encore. Je retournerai au moment propice. Au moment où, je suis qu'il va éclater. Je jubile malgré les larmes qui sont à mes yeux, mais aucune ne perse, aucune de coule. Je veux pas lui montrer ma faiblesse. Non, aujourd'hui c'est lui qui me montrera les siennes. J'attends. J'attends qu'il sorte, qu'il se manifeste. Il en met du temps. Il ne faut pas lutter Hebi. Je veux le voir, lui parler. Elle avance vers moi, son odeur se rapproche. Elle sort aussi le grand jeu avec l'odeur qui me fait souffrir. Je me concentre sur l'horizon. Un sourire se dessine doucement sur mes lèvres. Un sourire de satisfaction avec un léger côté comment dire... démoniaque ! Peut-être qu'au fond de moi, je suis un petit démon. Qui sait ?
Un match se prépare. Un match Aura VS Izumi. Avec malheureusement Hebi, qui en pâtirait. Je ne veux pas la faire souffrir. Pas elle mais son Aura. Alors, qu'il attend pour me dire quelque chose. Je c'est faire la différence entre les paroles commandité par Hebi et celle commandité par Aura. J'attendrai le temps qu'il faudra mais j'attendrai. Je sens son regard peser sur mon dos. Non, je suis pas un pugilat. Si, il veut frapper quelque chose, qu'il a frappé quelqu'un de sa taille. Et en plus on frappe pas les filles ! Non mais et les bonnes manières ça ne s'oublie pas !! Alors, j'attends toujours. Je vois les affaires de toilettes d'Hebi terminer sur le lit. Le match va pourvoir débuter à se que je vois. Mais je n'envoie pas le coup d'envoie. Hebi se démerde, je ferai juste que riposter. La manière dont elle me regarde, même si je lui tourne le dos, me dit beaucoup de chose. Une colère grandit, une colère sourde. Un rancune, comme si tout était à cause de moi. Un bout d'elle n'a pas peur de moi, un bout d'elle n'ai pas impressionner que je la provoque mais l'autre bout d'elle, je le sens, à peur. Elle a peur de ma réaction, peur de ce que je peux penser d'elle. Il ne faut qu'elle s'inquiète. Hebi. Je ne veux pas la faire souffrir. Elle a le droit d'aimer mon père mais pas Aura. Aura n'a pas le droit et je compte bien lui faire comprendre. "Qu'est-ce que ça peut me foutre que tu aies changé Izumi ? La seule chose qui me débecte c'est ton changement subit d'avis. ça te dérangeait pas avant, le fait que j'éprouves quelque chose pour ton père, pas vrai ?!"
Je me retourne lentement. Je vois le voile qui entoure Hebi. Je vois ses yeux blancs qui ne m'impressionne plus désormais. Hebi... Elle n'a pas compris. C'est elle qui parle avec une part d'influence d'Aura. Elle n'a pas compris où je voulais en venir. Je ne m'étais pas adressé à elle mais à Aura. Aller, je l'attends toujours. Pourquoi, Aura met autant de temps à sortir de sa tanière ? Je veux voir, son ombre. Les mots que m'a dit Hebi, résonnent toujours dans ma tête. Comme une bombe à retardement. Mais quand, elle va exploser. Je risque d'exploser avec. Hebi, risque de ne pas me reconnaître. Cette fois, j'entre dans sa tête pour savoir ce qu'elle pense. Tans pis même si je lui ai pas demandé l'autorisation. Je lis ce qu'elle pense. Elle pense vraiment que je devais la surveiller de plus près. J'aurai bien voulu mais surveiller Aura n'est pas bien simple, surtout si il ne se manifeste pas. Pourquoi, Hebi m'insulte. Je ne les pas insulté. Je lui est parlé avec dureté mais je ne les pas insulté. Je ne ferai pas cela. Je n'apprécie pas le coup du miroir. C'est gentil de me rappeler que je n'ai plus de reflet depuis deux ans maintenant. Tout ce qu'elle a dit ou plutôt pensé m'énerve encore un peu plus. Aura, va sortir car je suis vraiment énervée. "T'as deviné hein ? T'as parfaitement deviné ce que je fais de mes journées, depuis environ deux jours. Mais il est où le problème ? Je sors avec qui je veux, tu penses pas ? Qu'est-ce que ça peut te faire, que je sorte avec ton père ? C'est si immoral que ça ?!"
Hebi, il faut qu'elle arrête ses caprices d'enfant. Là pour le coup c'est elle qui est immorale. Je vais lui préparer une réponse bien longue, bien dure à entendre pour ses petites oreilles. Je ne veux pas faire de mal à Hebi, mais elle me force à le faire. Ce qui ne me plaît pas c'est que je vais devoir utiliser la vulgarité, ce qui n'est pas mon genre. Hebi j'espère qu'elle prête moralement. Et excuse moi...La bombe explose et j'explose dans la même occasion.
"Tu te fou peut-être que j'ai changé mais ça change toute la donne. Avant cela ne me dérangeait pas parce que je te connaissais vraiment. Toi, Hebi Mokona, ça ne me dérange pas que tu sorte avec mon père mais toi Aura, ou Aura c'est bien à toi que je parle, toi par contre je te défends de l'aimer. Tu n'es pas un être pur comme Hebi. Et oui, j'ai deviné ce que tu faisait de tes journée. Et oui, tu sors avec qui tu veux. Hebi peut sortir avec lui mais toi Aura... Et je ne suis pas immorale, c'est toi Aura qui est immorale. Tu me forces à faire du mal à Hebi alors que je ne le veux pas. Qu'est ce que tu attends pour venir m'affronter. Tu as peur c'est ça. Cela m'étonne de toi. La dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais pas peureux. Sache que je ne fais pas deux fois les même erreurs. Alors, sors, affronte moi et laisse Hebi tranquille. Hebi, je suis désolée de te faire souffrir. Je n'ai pas une dent contre toi..."
C'était dit. Je me sens mieux à présent. La colère d'Aura grimpe en vitesse. Oui, je l'ai provoqué. Je veux l'affronter seule. Cette fois, il n'y a pas Mana et je serai capable de me débrouiller seule. La vrai Izumi est face à toi et je pense que Aura ne l'oubliera pas.
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Ce sentiment d'abandon de moi-même, divin et si simple à monter. Une entrée en scène, je me sens presque mieux lorsque je laisse Aura parler, diriger mes actes et prendre le contrôle de mon corps. La petite poupée face à moi n'est pas sincère, ni avec elle ni avec nous. Dans ses yeux, une jalousie qui n'a pas de faille. Cette-fois ci il faudra arriver à l'écraser, suffisamment pour ne pas qu'elle se relève. Ma posture, presque violente et emplie d'une forte frénésie, je me sens à la fois puissante et faible, mais quelle importance, quand la personne en face de vous l'est encore plus ? A grands pas Aura finit par dominer mon corps, une puissante prêtresse à la belle magie mise à l'oeuvre. Je suis trop fatiguée pour lutter. J'en ai assez. Alors elle arrive, forte et grandissante, entre ses mains je ne suis qu'une poupée gonflée par le désir de disparaître, sur le champ sans doute. Alors elle prend sa forme, somnolente mais agacée, amusée, aussi, et curieuse d'entendre d'autre piques de la petite vampire, qui nous regarde comme si elle allait nous bouffer. Avant de lui laisser la place, je jette quelques mots destinés à mon amie, folle d'un colère qui n'est sans doute pas la mienne, mais qui fait un bien fou quand elle se déchaîne. Je suis vraiment une garce, mais dans cette pièce, je ne suis pas la seule. Soutenant le regard plein de colère d'Izumi, j'ouvre la bouche, de ma voix sifflante et pleine ide rage mêlée à ce chagrin que je veux cacher à tout prix. Mais je crois que je n'arriverai pas à le dissimuler. Tu crois pas qu'il ne m'arrive pas assez de choses, ces derniers temps ? Tu penses pas que tu devrais la fermer, un peu ? Mais ils sont où, tes problèmes à toi ?! T'en as aucun. Tu sais pas ce que c'est, vraiment, de souffrir.
Alors, je peux venir ?
"Tu me mens Izumi. Je pensais pas que tu le ferais avec moi mais tu me mens effrontément. T'es juste raide de jalousie, mais tu veux pas te l'avouer. Tu m'en veux, à moi aussi. Quand est-ce que tu apprendras à être sincère, avec moi ? Si c'est à Aura que tu veux parler, je lui laisse la place ; mais sache que je n'en ai pas fini avec toi."
Endormissement. Extinction des feux.
***
Ce sentiment de grandissement, d'affinité des chairs, d'un bonheur passif mais puissant. Je me sens renaître, tandis que mon âme récupère ce corps qui à la base m'appartiens entièrement. Hebi n'est qu'un imposteur dans un corps de démon, et le sait. Ma vue, je vois à présent à travers mes yeux, sens à travers mon nez, tous mes sens en alerte, mon être à l'affut du moindre petit mouvement, de la moindre petite brise dans mes cheveux. Izumi semble ben vite se rendre compte du changement opéré ; face à elle, elle peut à présent voir un monstre. Hebi s'est endormie, dans les méandres de son âme, et j'espère ne pas la réveiller avant un bon bout de temps. Eh, faut toujours trouver de quoi s'amuser nan ? Je disais, donc. Face à Izumi... ah oui, un monstre. Des griffes acérées au bout des doigts. Cette fumée noire qui à présent remplit toute la chambre. Tu crois quoi ? J'veux t'impressionner. Alors, toute la chambre s'inonde de noir et de néant, nous ne sommes plus plongées que dans une immensité noire, un brouillard impénétrable. Mais toi et moi se voyons distinctement. C'est le but de la manoeuvre. Mes yeux de nacre, amusés mais en colère. Je ne pense pas vraiment au fait que tu puisses lire en moi. Je m'en fous, à vrai dire. Tu me voulais, me voilà. J'crois que t'aurais mieux fait de rester à la niche, Izumi Metsugo. Tu n'as pas ta place ici. Moi je l'ai parce qu'ici c'est le lieu du mal. A présent que la panthère est morte, tout va changer. Il n'y aura plus de dominance. Un jour il y aura Hebi, le suivant il y aura moi. Tout dépendra de notre humeur, dès à présent nous ne faisons qu'un. Mesyeux pâles comme la mort te fixent, tandis que mon aura brûlante se répend dans la chambre. La plus simple façon de voir qui possède le corps, c'est de regarder mon visage. Plus dur, plus sadique, opportuniste, crispé en une grimace de pure folie. J'ai pas peur. Oh non. J'ai vraiment pas peur de toi.
Ne lui fais pas de mal. Laisse-m'en un bout s'il te plaît.
"Et si je fais pas ce que tu me dis ? Tu vas me retenir avec tes petits bras musclés ? J'vais te dire un truc. Au cas où tu n'aurais pas remarqué, Hebi et moi on partage un corps. Si elle passe du temps avec lui, j'en passerai aussi. Et j'ai pas besoin de ta bénédiction, vois-tu !"
Je m'approche d'elle, c'est pour moi un véritable jeu que de voir son regard offusqué m'observer sans retenue. Je m'approche et je m'éloigne, un démon qui s'avance et recule, je te tourne autour comme un fauve tout près de sa proie. Je vais t'expliquer ce que c'est vraiment qu'un démon. Je vais t'expliquer que je suis pas là par hasard. D'un air provocateur et cynique j'attrape ton menton et l'approche de mon visage endurci par ma condition démoniaque. Eh, quoi, faut pas déconner. Tu essayes de te débattre ? Rêve pas, je te lâcherai pas. Ma main griffue, brûlante, touche ton visage de craie, froid comme le marbre, une vraie morte, pitoyable. Dans mes yeux pâles tu ne pourras rien lire. Je suis trop sombre pour toi. Je suis trop démoniaque, tous les feux de l'Enfer sont contenus à l'intérieur de mon coeur. N'aie pas peur. Je ne te ferai aucun mal. Ou du moins pas trop. Mes mots sont crachés avec violence, ils sortent comme ils viennent, je ne perds pas mon temps en stupidités. Je ne perds pas mon temps à essayer de te raisonner. Tu veux t'énerver ? Je vais te donner matière à t'énerver. ça pourrait être marrant de te voir sortie de tes gonds, folle de rage et de colère, bafouée et humiliée. Vraiment, je sens que je peux me marrer un bon coup. Sans lâcher ton menton, mon visage à quelques centimètres du tien. Je crache ces mots, en les savourant honteusement.
Non !
"Je vais te dire un truc. Si j'ai envie de me taper ton père, c'est pas toi qui va me gêner... Et j'aurais aucun complexe à le faire t'en fais pas... j'ferais le test pour voir..."
Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway
Je sens que Aura monte en puissance dans le corps de mon amie. Mon esprit est toujours dans le sien. J'entends toujours, tous ce qu'elle dit. Aura prends petit à petit place dans ce corps. Le corps de Hebi. Un corps qui n'est pas le sien selon moi. Mon regard est emplie de colère mais aussi de jalousie. Seulement je ne veux pas me l'avouer. Je ne veux pas avouer que je suis jalouse de mon amie. Je continue à scruter ses pensées. Je ne les lâcherai pas. Elle veut me dire quelque chose. Mais qu'elle y aille. Ce n'est pas elle, à qui je veux parler mais à Aura. Elle pense que je ne sais pas se que c'est de vraiment souffrir. Mais, elle a tord. Je sais se qu'est la souffrance. Seulement, je ne la montre pas complètement. Si je laisse ma souffrance s'afficher complètement, je ne serai pas là aujourd'hui face à elle. Si je laisse ma souffrance s'afficher, j'aurai rejoins Midnight depuis pas mal de temps déjà. Il faut juste apprendre à la contrôler, elle aussi. Et je la contrôle. Bien entendu, qu'il y a des haut et des bas, mais en aucun cas, je la laisse me dominer. "Tu me mens Izumi. Je pensais pas que tu le ferais avec moi mais tu me mens effrontément. T'es juste raide de jalousie, mais tu veux pas te l'avouer. Tu m'en veux, à moi aussi. Quand est-ce que tu apprendras à être sincère, avec moi ? Si c'est à Aura que tu veux parler, je lui laisse la place ; mais sache que je n'en ai pas fini avec toi."
Oui, merci. Tous ce qu'elle dit, je suis déjà au courant. Je sais parfaitement que je suis jalouse d'elle. Mais qu'est ce que j'y peux. Être sincère ? A quoi, ça sert quand on sait derrière que cela ne changera rien au problème. Ses paroles me font mal. Très mal. Mais, je les garde en moi. Bien profond. Je contrôle ma souffrance. Juste après, ses paroles amères, je sens un changement. Enfin, je me retrouve à Aura. Je l'attendais avec impatience. Un phénomène étrange s'opère alors. Tout autour de nous, l'obscurité envahit la chambre. Mais je continue à voir parfaitement Aura. Cela ne m'impressionne pas. Avant j'aurai paniqué. Mais là, je reste calme. Parfaitement calme. Mon regard n'a pas changé. Essaye encore... Comme on dit. Je resterai calme, quoique elle face. Je ne compte pas gesticuler dans tous les sens en hurlant comme une dératée. Je vais l'énerver encore un peu plus, en restant parfaitement calme. J'espère lui faire sortir les gongs rapidement. "Et si je fais pas ce que tu me dis ? Tu vas me retenir avec tes petits bras musclés ? J'vais te dire un truc. Au cas où tu n'aurais pas remarqué, Hebi et moi on partage un corps. Si elle passe du temps avec lui, j'en passerai aussi. Et j'ai pas besoin de ta bénédiction, vois-tu !"
Ses paroles ne me font ni chaud ni froid. Je sais très bien que question force et physique je ne fais pas le poids, mais cela m'importe peu. Je vais utiliser l'esprit, le moral pour l'avoir. Et je lui assurer, qu'elle ne le touchera pas. Peut-être qu'elle et Hebi partage le même corps, mais je compte sur Hebi pour la renvoyer dans ses vingt-cinq mètres lorsque qu'elles seront avec lui. Elle attrape mon menton avec sa main brûlante. Elle approche son visage du mien. Je ne peux lire ses pensées. Elles sont trop sombres. Je me débats légèrement. Je refuse qu'elle me touche. Sa main et brûlante mais je ne ressens rien. Pas la moindre petite brûlure. En même temps, quand on c'est pris une fois, une claque avec la main de Fushi en feu, on ne ressent plus vraiment les brûlures de ce genre. Là, vu la situation où je suis, je devrais paniquer ? Mais, je fiche complètement visiblement parce que je suis toujours calme et lucide. [b][color=red]"Je vais te dire un truc. Si j'ai envie de me taper ton père, c'est pas toi qui va me gêner... Et j'aurais aucun complexe à le faire t'en fais pas... j'ferais le test pour voir..."
Alors là, c'est même pas la peine d'essayer Aura. Je me dégage d'un geste brusque mais puissant. A moi de dominer. Ca suffit ! Cela assez duré comme ça ! Cette fois, je prends les commande. J'attrape Aura par la nuque et colle mon cou contre son nez mais de manière à avoir ma bouche près de son oreille. J'espère qu'elle sent cette odeur. Mon odeur. Mon odeur ressemble beaucoup à celle de Fushi. Mon esprit bouillonne. Je sens qu'il y a une autre bombe à retardement en moi qui ne va pas tarder à exploser. Je suis toujours calme. Un calme un peu trop pesant. "Tu sens cette odeur ? Je sais que tu la sens. Et ben, tu ne fera que la sentir. JE te conseille même pas de la faire... Tu n'es qu'un sale démon. Tu as peut-être des qualités mais Hebi te mérite pas. Tu ne me fais pas peur et je sais aussi que je ne te fais pas peur !"
Je la repousse violemment. Je la regarde d'un air hautin. Dans mes yeux une petite lueur vient de s'allumer. J'ouvre les bras. Un sourire moqueur apparaît sur mes lèvres. "Tu n'apprécie pas mes paroles ? hein ? Alors, qu'est ce que tu attends ? Tue moi. Et comme ça je ne serais plus sur ton chemin pour que tu aille te "taper" mon père comme tu le dis si bien ! Mais, juste avant. Réfléchis, au moins , comment tu vas dire à l'homme que tu aimes, que tu as tuer sa fille unique ! Juste comme ça..."
Je ne sais pas se qu'il vient de me traverser l'esprit mais je suis malade. Je suis malade, c'est officiel. Pourquoi ai-je fais cela. Elle serait capable de le faire en plus. A moins qu'Hebi l'en empêche.
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Un rire résonne dans un esprit fou. Je suis folle. C'est le mot. Folle de tout, folle de rien. J'ai l'impression que mon cors va exploser d'un moment à l'autre, mais je retiens mes mots, attendant que cela ne devienne qu'encore plus drôle, pour tout. Tu me fixes avec colère, même si ta placidité n'est qu'un faux visage. Qu crois-tu, que je ne vois rien ? Une douleur qui me perce la poitrine. Dans ma tête j'entends des sanglots. Et bien quoi ? Tu pleures ? Non, Hebi, c'est indigne à ta condition. Allez, arrête de chialer... de toute façon ça ne servira à rien. Si je veux la tuer je le ferais, et je me nourrirais de ma propre colère. Presque avec délectation je te regarderai hurler, sous l'emprise de mon pouvoir et me supplier de ne pas te démembrer, pour que tu meures, encore une fois. Qu'est-ce que tu crois, finalement ? Je ne suis pas faible, sache-le. Ni face à toi, ni à personne d'autre. Va se jouer une bataille sans merci qui va certainement aller bien plus loin que de simples vannes amicales. Ne pleure pas Hebi. Je vais lui expliquer qu'avec nous le fonctionnement n'est pas le même. Elle va rapidement comprendre à qui elle s'adresse, tu ne crois pas ? N'aies pas peur. Elle ne te blessera plus. Elle ne le peut pas de toute manière ; c'est le sort que je te résèrve, mais je veux être la seule à voire ta souffrance comme un doux nectar. Ne te penches pas, ne pleure pas, ne te mouche pas dans tes draps. Et si tu faisais un petit somme ? Je crois que tu en as un peu besoin. Allons, calme toi et cherche ton importance ailleurs. Ce jour, beaucoup de choses vont se dire. J'imagine que tu n'as que moyennement envie d'en faire l'effraie. Allonge-toi contre mon sein et endors-toi, bercée par les battements de ton propre coeur. Je t'aime, Hebi. Malgré tout ce que je peux te dire. Je t'aime. Et quoi qu'il arrive, à présent j'ai deux êtres chers à protéger. Dur dilemne pour un démon.
Je pleure parce qu'elle a raison.
Mes yeux plantés dans les siens, un sentiment de réponse qui me transperce. Tu me provoques, et je le sens bien. Je suis d'une humeur à y répondre et à te mettre en pièce, rien que pour mon plaisir. Hé, Izumi, si tu m'entends ! Sache que je ne réponds de personne, et que je n'ai peur de rien. Tu aurais tort de me tourner le dos ! Voyons... alors que tu pourrais presque être intelligente. Mes paroles ont eu l'effet escompté en tout cas. Tu es folle de rage mais t'oblige à garder un visage impassible jusqu'au bout, me faisant bien comprendre que je ne t'impressionne pas. Le cou d'abord, puis se faire rejeter à la manière d'un cuistre. Non, vraiment, c'est indécent à la fin. Tu crois que ton odeur me trouble ? Celle de Fushi est identique, mais différentes. La sienne elle est... divine, je crois. Oui, divine serait le mot approprié. La tienne n'est qu'une pâle copie. Tout en fermant mon esprit je ris en silence. Si elle pouvait voir ce qu'Hebi et moi avons vécu en sa compagnie cette nuit !! Hmmmm, le comble de l'extase. Tu sais pas ce que c'est toi, pas vraiment. Tu n'as eu qu'un pâle aperçu de l'amour physique, j'imagine. Nous, nous avons eu le droit à la volupté et au plaisir ardent, mordant, brûlant. Désirable, et déchirant. Nos corps se sont mêlés en une caresse, avant que le sommeil ne nous prenne. Tu le sais pas, et ça vaut peut-être mieux, que tu ne le saches jamais. Mais t'es pas conne pas vrai ? Si on partage une relation, tu devines que ça arrivera forcément. Un homme et une femme s'aiment, c'est pas une relation de CP. T'es prête à en chier, Izumi ? Parce que pour le coup tu vas souffrir.
Arrête...
Me rapprochant de toi, j'attrape vivement ton poignet et te colle à moi. On dirait que nous dansons un tango, toi et moi. Nos deux corps l'un contre l'autre, mais c'est moi qui mène la danse. Calme et posée, ma bouche qui réplique, des mots pressants, une supplique presque violente. Je ne suis pas impressionnée par toi, sache le. Bien au contraire, tu me dégoûtes, toi et ton je m'enfoutisme incessant. Tu ne sais pas ce que c'est, aimer. Tu l'as jamais su. Et je crois que tu le sauras jamais. Mes yeux blancs se plaquent dans les tiens, vides. Mes yeux sont vides, à la manière d'un cadavre. C'est ça qui fait flipper. C'est ça qui est drôle quand on arrive à trouver ce qui est vraiment mauvais pour nous. Je rattrape ton menton, avec violence, j'espère te faire craquer : et je suis sûre que si j'essaie bien, je vais réussir. Pour l'heure, à mon tour. De plonger ta tête contre mon cou, à l'identique de ce que tu viens de me faire à l'instant. Je ris entre mes dents ; j'ai une envie de m'esclaffer honteuse, mais j'ai quand même mon honneur. Alors je serre les dents et ouvre la bouche pour cracher ces mots durs. "Tu sens ça ? C'est une odeur toute nouvelle que tu vas goûter énormément de fois dans ta misérable existence, il va falloir t'y habituer. Parce que j'ai pas l'intention de partir. Et l'odeur de Fushi imbibera la mienne autant de jours et de nuits que je le verrai, autant d'heures et de minutes. Cette odeur ne te quittera pas, elle sera le partage honteux de ta meilleure amie et de ton père. Tu te rends compte ? Hebi, ta voisine de chambre, ton amie... va aussi devenir ta belle-mère... à ta place, bouuuuh ! ça me hérisserait."
La relâchant lentement, je recule de quelques pas. Dans mes mains, le feu. Ces flammes qui me caressent la peau sans me toucher, mais qui pourraient se déchaîner sur toi sans que tu t'en rendres comptes. Le feu contenu dans mon corps pourrait découper ta chair en particules de soie et de peau si fines que tu ne souffrirais même pas. Tu en serais réduite à un vrai néant de perte et d'infini, sans même que tu le saches. Je suis l'Enfer, capable de te faire voir des choses plus horribles les unes des autres, plus immondes et incroyables les unes que les autres. Je suis un démon. Et par moi il peut t'arriver bien des choses, sous ma férule de bonne metteuse en scène, incroyablement cruelle et purement sadique. Je risque d'y prendre goût, fais gaffe. Tu n'aimerais pas, n'est-ce pas ? Pendant que je te fixe avec amusement, une partie de l'Aura présente dans la chambre se détache de l'ambiance oppressante, pour se mettre à tes pieds. Quelque chose se forme, pendant que je parle. Quelque chose que tu ne vas très certainement pas apprécier. Mais je te laisse admirer le spectacle... En fin de compte, c'est pour toi que je modèle l'aura comme un vulgaire petit tas de pâte à modeler. Mais j'ose espérer que le résultat sera à la hauteur de nos expressions, sache-le.
Ne fais pas ça. Je t'en supplie. "Je n'ai pas besoin de te tuer. De toute façon tu n'en vaux pas la peine, tu sais. ça serait vraiment trop facile ! Non, disons juste... que si tu te mets en travers de mon chemin, tu risques de le regretter... amèrement. Oui, très amèrement... rappelles-toi que c'est l'Enfer que tu provoques, Metsugo. Regarde..."
Le tas commence à prendre une forme. Noire, reste noire. Mais c'est de plus en plus net. L'enfant distingue une ébauche de pattes... là et là... bien. ça a quatre pattres et c'est noir, Izumi. Tu sais pas ce que c'est ? Toujours pas ? Bon, alors modelons un peu plus. C'est un corps assez volumineux. Les pattes ramenées vers un ventre fin mais impressionnant, une queue noire et longue, élégante. Un cou long, une crinière soyeuse. Une tête élégante, altière et robuste. Le tout aussi noir qu'une nuit sans lune. Mais oui mais c'est, bien sûr ! Ah, ça y est tu as compris. Il ne reste plus que la touche finale. Voyons voir...
[HRP : Je ne me rappelle plus de toute la robe de Midnight, mais dis-toi que ce qu'a formé Aura est sa réplique exacte] Sur le visage de la jument noire, les yeux ouverts et vitreux. Par tous les orifices de sa tête, se mit à couler un liquide d'abord noir, se mêlant à un liquide bien moins attrayant. Par ses yeux, son nez sa bouche, ses yeux, ses oreilles, s'écoulait un flot de sang d'un rouge carmin, à l'odeur enivrante. Il était tellement délicieux de sentir cela... la jument leva la tête, et la tourna en direction d'Izumi. Ses orbites vites d'où coulait une vague de sang observèrent la jeune fille un moment... jusqu'à ce que sa tête ne commence à se décomposer. Pour toi Izumi. Elle est sympa, ta jument comme ça n'est ce pas ? Face à toi, ta jument, sanglante et en pleine phase de décomposition. Pousse un hennissement lugubre. Sans cesser de fixer l'enfant de ses orbites vides...
Aura... non...
Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway
Pourquoi, elle ne se jette pas sur moi pour m'écorcher à vif ? Je ne comprendrai jamais Aura et son esprit sadique et compliqué. Elle est vraiment compliquée et je me demande comment fait Hebi pour vivre perpétuellement avec elle. Je l'ignore et je ne veux pas savoir. Cela me dégouterait. J'attends toujours de voir Aura bondir sur moi, griffe en avant, yeux blanc rageur et bouche salivant. Elle a peut-être pas assez de courage pour me tuer. Je pense que c'est cela sinon, elle l'aurait fait depuis pas mal de temps. Enfin, je la vois bouger. Elle refait se que je viens de faire à l'identique. Je me laisse faire, je ne me débat pas. A quoi sa sert de ce débattre dans des conditions comme cela ? Si je me débats, je me brise les cervicales alors... Mieux vaut ne pas bouger. Je sens l'odeur d'Hebi mélangé à celle de mon père. Cette odeur, et une vrai torture pour moi. Je bloque ma respiration comme je n'ai pas franchement besoin d'air pour vivre. Mais l'odeur est déjà en moi. Elle provoque un incendie énorme, ravageur et acharné dans mon corps. Cette odeur envahit tout mon corps. L'incendie qui me ravage produit une chaleur. Une chaleur qui continue à gagner en intensité et en réalité, au point qu'il m'est difficile de croire que je l'imaginais. Non c'était bien réelle. Toujours plus chaud. Trop chaud. Inconfortable. Brûlant. La brûlure est en moi. Elle augmente, encore et encore, jusqu'à surpasser tout ce que j'ai pu ressentir un jour. Sous ce feu qui ravage ma poitrine, je décèle les battements de mon cœur. Mais je suis morte. Mon cœur ne bat plus.L'incendie se déchaîne, je veux hurler. Supplier Aura d'arrêter plutôt que d'endurer une minute de plus cette souffrance infernale et tiraillante. Je rends compte que les flammes m'enterrent, se rependent à partir de mon cœur et envahissent maintenant mes épaules et mon estomac, qui embrasent ma gorge, qui lèchent mon visage, en provoquant une douleur inouïe. J'ai l'esprit d'une clarté intolérable, aiguisée par l'agonie, et la réponse à mes interrogations. J'entends la voit de Aura. Pas distinctement mais je la comprends.
Comment expliquer ce que je ressent. Plusieurs sentiments par dessus mon incendie intérieur font surface. Le choc, la colère, l'incompréhension, la peur et dans tout cela une petite once de bonheur. Les questions affluent dans mon esprit. Aura me lâche mais mes yeux ont perdu leur calme. On peut y lire tous ce que je ressens. Hebi...Fushi...Partage honteux... Belle-mère... Que signifie tous ces mots ? Je ne comprends pas. Je ne suis pas en mesure de comprendre. Je suis perdue. Perdue entre plein d'élément et faire une liste serait trop long. Je ne sais pas quoi pensées. J'ai mal. Il faut que je reprenne mes esprits pour pouvoir réfléchir correctement. Je...Je...non c'est impossible. Hebi est enceinte ? Si j'ai bien compris, je vais être grande sœur ? Hebi ma belle-mère ?[HRP : Merci bien mais une me suffit^^] Non, il doit y avoir une erreur. L'incendie reprend de la puissance, les tourments cruels, mes hurlements muets, mes supplications informulées. Rien d'autre, pas même le temps, qui m'a plus de début ni de fin. Une souffrance interminable. Le seul changement qui s'est produit, brusque, incroyable, a été le redoublement de la torture. La partie basse de mon corps qui avant ne soufrait pas de cette incendie, s'est soudain embrasée à son tour. Des liens brisés ont guéri, raccommodés par les doigts brûlants des flammes. L'incendie se poursuit, acharné. Cela aurait pu durer quelques secondes ou quelques jours, voir des semaines ou quelques années, mais le temps a finit par retrouver sa signification. Le contrôle de mon corps me revient par vagues, lesquelles constituent mes premières prises de conscience du redémarrage du temps. Je m'en rends compte quand je me mit à serrer les poings. Le feu ne diminue pas, je découvris que je suis en mesure de réfléchir malgré les blessures que les flammes m'infligent. Ainsi, je me souviens des raisons qui m'ont empêché de hurler. De celle pour lesquelles j'ai accepté d'endurer cette torture intolérable. Je me rappelle, bien que cela me parais impensable, que ma souffrance est censée déboucher sur quelque chose qui en valait la peine. Cette prise de conscience a lieu juste au bon moment. Je lutte pour étouffer mes cris et le séisme qui secoue mon corps. j'ai le sentiment que j'ai cessé d'être enchaînée au bûcher et que, à la place, je m'y accroche. Mon esprit gagne en lucidité. J'élimine peu à peu l'incendie qui ronge mon corps. Une chaleur qui fait place à une froideur. "Je n'ai pas besoin de te tuer. De toute façon tu n'en vaux pas la peine, tu sais. ça serait vraiment trop facile ! Non, disons juste... que si tu te mets en travers de mon chemin, tu risques de le regretter... amèrement. Oui, très amèrement... rappelles-toi que c'est l'Enfer que tu provoques, Metsugo. Regarde..."
A la suite de ses mots, quelque chose de sombre apparaît devant moi. Je ne distingue pas se que c'est. Peu à peu le dessein de ma jument se dessine face à moi. Une boule se forme dans ma gorge. Merci, l'enfer. Aura veut me faire souffrir. Elle a réussit. Voir ma jument et la pire douleur que je peux avoir. A quoi sa sert d'avoir éteint l'incendie qui me rongeait il y a quelque instant pour que juste après, quelque chose de plus puissant arrive. Aura veut me voir énervé. Je le sens. Mais, il ne faut pas me lancer sur ce genre de chose. Mais, je ne m'entends pas à se qu'elle fait. Sur le visage de ma jument noire, ses yeux sont ouverts et vitreux. Par tous ses orifices de sa tête, se met à couler un liquide noir, se mêlant à un liquide horrible. Par ses yeux, son nez, sa bouche et ses oreilles, s'écoule un flot de sang d'un rouge carmin. Ma jument lève sa tête, et la tourne vers moi. Ses orbites vides d'où coule une vague de sang m'observent jusqu'à ce que sa tête ne commence à se décomposer.Elle pousse un hennissement lugubre. Sans cesser de me fixer. Midnight. Cette vu me donne envie de vomir. Les larmes montent à une vitesse impressionnante. Beaucoup trop rapide. Elles commencent à perler sous mes yeux. Aura m'a poussé dans les derniers retranchements, j'ai peut-être perdu une bataille mais j'ai pas perdu la guerre ! " Ne dis pas que tu ne veux pas me tuer parce que se serait trop facile, c'est juste parce que tu n'as pas le courage. Laisse moi finir ! Je sais très bien qui je provoque, je sais aussi parfaitement que tu es une sale démone. Je sais que tu es l'enfer, mais tu ne me fais pas peur. Tu utilises la souffrance parce que toi même tu souffres mais visiblement pas assez! Toi, tu ne fais qu'emprunter l'enveloppe charnelle de Hebi ! Tu peux faire ce que tu veux ! Je ne regrette rien à mes actes. Je ne suis pas lâche comme toi ! Tu t'imposes en utilisant la souffrance des autres et la force. Mais la méchanceté est de tous les esprits le plus facile. Rien n'est si aisé que d'apercevoir un ridicule ou un vice et de s'en moquer : il faut des qualités supérieures pour comprendre le génie et la vertu. Et je pense que tu n'a pas franchement compris ce dicton. Et je pense aussi que tu n'a pas assez souffert pour te connaître vraiment ! Hebi, sait parfaitement qui elle est parce que tu la fait souffrir nuit et jour. Elle doit te supporter, elle doit supporter ta voix dans sa tête. Et elle que fait-elle pour te faire souffrir ? Rien, parce qu'elle trop gentille. Trop gentille pour te dire ce que tu es vraiment. Alors je l'ai fait à sa place !"
Ma voix a perdue son calme. Elle est désormais froide et énervé. Aura veux me voir énervé et bien, il me voit mais c'est à ses risques et ses périls !
Nombre de messages : 306 Age : 31 Localisation : dans un pré Loisirs : brouter en rêvant de justin bieber Humeur : trolololllll Date d'inscription : 28/11/2009 Eris Almira
Ne pas se poser de questions, la clé du succès, de la réussite. C'est toujours plus important que le reste de toute façon. Au départ on a peur, et puis on avance vers la folie, à la manière d'un serpent qui ne demande qu'à onduler encore, au fil de nos plaisirs. Elle ne vois pas qui je suis parce qu'elle ne veut pas le voir. Elle veut rien savoir parce que c'est une gamine. Une gamine qui ferait mieux de rester à sa place et d'adopter une position d'humilité. Alors on reste stoïque face aux évènements en présence. On se tait, et on avance, lentement ou pas, peu importe, la différence est dans le reste. On cherche à trouver la lumière quand il n'y en a pas. On veut avoir le pouvoir mais pour l'heure on est pas là pour l'avoir. Deux à le vouloir, mais un seul peut le détenir vraiment. Le regard perdu dans le vague je contemple l'enfant presque hystérique face à moi. D'un claquement de doigts je fais disparaître l'apparition macabre de l'animal qui lui était cher. Dans ma tête, les sanglots d'Hebi résonnent, puissants et terriblement froids. Je ne suis pas triste, mon visage dessine une impassibilité à toute épreuve. Mais le chagrin de la squatteuse est trop puissant ; les larmes jaillissent de mes yeux, longues et violentes, malgré mon absence totale d'émotion peinte sur mon visage. Comme si je m'étais juste brûlée l'oeil quelque part. J'ai envie de rire mais je me contiens. Elles coulent, encore et encore, sans que je puisse les retenir. Ma main n'esquisse aucun geste pour les essuyer. J'ignorais que le chagrin pouvait me dominer. Mais celui d'Hebi est violent et impétueux, et me dévore avec une violence peu commune. Alors je reste là, écoutant les crachats de l'insolente, celle qui me blesse, qui met de l'ardeur à l'ouvrage, sans craindre la moindre remontrance, la moindre crise de rage et de colère. Tu m'impressionnes pas Izumi. Je peux te briser de n'importe quelle manière. Et d'ailleurs, je peux te le montrer, à n'importe quel instant. Qu'entre mes mains, tu n'es qu'un misérable jouet, perdu entre l'inconstance et la solitude. Tu es en colère contre moi parce que tu peux pas l'être contre Hebi. C'est ton "amie"... mais alors, accepte l'évidence !
Arrête Aura, je t'en prie arrête...
Elle doute ainsi de mon pouvoir et de sa portée ? Non, vraiment, c'est indécent à la fin. Je suis plus puissante que trois Izumi réunies. Mais il est vrai, dans une certaine mesure. Que ces derniers temps, toute la force que je possède revient à Hebi. Elle contrôle de plus en plus, je maîtrise de moins en moins. Quelque chose me retient contre ma volonté, m'affaiblit. Intérieurement j'ai peur de disparaître. Mais avant qu'elle le sache, il faudra qu'elle se plonge dans la noirceur même de mon esprit ; chose dont je suis sûre qu'elle sera incapable. Alors je ne m'en fais pas, et continue de la toiser, méprisante et insolente. Hebi souffre, parce que je suis là. Mais tu sais quoi ? Je m'en fous. Elle n'a rien à faire ici. Ce corps, il est à moi. C'est moi qui aurais dû naitre à sa place, fréquenter Aeden et battre Kyôkan en combat rapproché. Alors pourquoi se plaindre ? Elle n'a rien à faire ici, Hebi. Elle n'a qu'à se suicider, et elle dégagera aussi sec. Elle ne sera plus qu'une âme errante, perdue dans les méandres de sa peur, regrettant, sans doute, de ne pas avoir su plus tôt où était sa place... pour le moment je toise l'enfant en face de moi, qui laisse à présent éclater sa colère. Alors que les larmes d'Hebi coulent encore le long de mes joues, je me rapproche dangereuement d'elle, la dominant de toute ma hauteur. Je suis furieuse contre elle, elle est comme un moustique me piquant de toute part. Cela ne fait pas vraiment mal, mais ça démange affreusement, et partout. Et que dire de ce bourdonnement à mes oreilles ? Penchant la tête vers elle, j'approche mes yeux de nacre vidés de toute âme vers elle. Puis les yeux disparaissent. Il est temps qu'elle me voie vraiment. Qu'elle comprenne enfin qui je suis.
Non, ça fait mal ça !! NON !!
Dans un horrible bruit de craquement la moitié de mon visage se décompose. A gauche, l'oeil blanc d'Aura la fixant encore et toujours ; à droite, une ébauche de crâne à l'orbite dévoré par les vers, la chair putréfiée dégageant une odeur terriblement dérangeante de chair en décomposition. Verte, rouge, ou noire, le reste de mon corps droit enchaîne la même métamorphose. Bientôt, je m'écarte d'elle, de manière à ce qu'elle puisse mieux me voir. Je suis morte d'un côté, vivante de l'autre. Mes larmes ne coulent à présent que sur la joue gauche. L'autre ne peut pas faire couler de larmes ; trop sec, trop dégoûtant et repoussant. Toute la partie droite de mon corps est en charpie, de même pour mes ailes noires, sorties ensanglantées de mon dos. Voici mon vrai visage. Voici Aura, comme je devrais l'être. On ne peut pas tuer ce qui est déjà mort. Avec le corps, comme avec l'esprit. Il n'y a pas d'issue pour toi Izumi. Si Hel t'attrape, elle ne te lâchera plus. Et là, tu comprendras le sens du mot "souffrance". Une voix rocailleuse s'élève, derrière ce crâne à moitié décharné.
"Hebi est une squatteuse. La démone, c'est moi. Ce corps, c'est le mien. Elle n'aurais jamais dû naître, Hebi, t'entends ? J'aurais toujours dû être ainsi, c'est ainsi que ça aurait dû se dérouler. Et tu n'as pas ton mot à dire. Tu n'es qu'une suceuse de sang. Jamais tu seras capable de tutoyer les puissances de l'Enfer. Tu t'en brûlerais les doigts ma belle !! - NON!!!!"
Et avant même de terminer mon monologue, mon rire se transforme en hurlement déchirant. Basculant en arrière, mon corps s'effondre sous mon poids, et retrouve peu à peu cette forme que tout le monde connaît, la Hebi existante. L'Aura... Elle...
Je me jetais en avant sans savoir pourquoi. La métamorphose complète de mon corps de démon était pour mon âme une douleur indescriptible, que je ne pouvais pas supporter. Je savais que c'était la véritable apparence d'Aura. Mais jamais je n'aurais cru être assez faible pour la voir se transformer un jour... elle est en colère. Et moi, je pleure. A genoux, tremblante, je prends le temps de reprendre mon propre contrôle. L'Aura s'estompe peu à peu, et la chambre reprend ses couleurs normales, et mon corps sa forme habituelle, une femme d'apparence parfaitement normale, si on exclut la tenue vestimentaire farfelue. La tête et les yeux fixés vers le sol, je n'arrive pas à la lever, trop sanglotante pour faire le moindre mouvement. Je sais qu'Izumi est là. Sans doute est-elle choquée par la vision d'Aura sans artifices. Mais c'est l'esprit du démon. Et il est parfaitement logique qu'elle prenne la forme la plus repoussante qu'on puisse trouver. Je ne lève pas les yeux vers elle. J'attends des mots. Et en attendant, je reste à genoux, plongée dans le chagrin et la douleur, physique et morale. Je dois garder une contenance. Je lèverai la tête.
Plus tard.
Nombre de messages : 224 Age : 29 Localisation : Dans mon monde coupé de tout... Humeur : Calme voir dans les nuages Date d'inscription : 24/01/2010 Izumi Highway
Elle s'approche de moi. Je vois son visage plein de larmes. Je sais, que ces larmes ne sont pas celles d'Aura mais celles d'Hebi. Je n'éprouve aucune pitié. Si elle souffre tans mieux. J'ai aussi trop souffert à mon goût. Finalement, les collines n’ont pas d’yeux, elles sont las de peindre en rouge le visage d'un homme mort avec leur propre sang. Elles aiment avoir tant à perdre, j'ai l'impression. Elles clignent les yeux juste une fois et voient que tout est en ruine. Ont-elles déjà entendu ce que je leur dis ? Ont-elle déjà lu ce que je leur écris ? Ont-elle déjà écouté ce je joue ? Ont-elle déjà prêté attention à ce que le monde est en train de dire ? Sont-elles allées si loin pour ne ressentir que leur haine ? Ont-elles joué pour ne devenir que des pions dans la partie ? Sont-elles aveugles de ça ? Elles ont choisi la route la plus longue et la plus douloureuse. Mon fantôme pour l'homme qu'elles aiment. Un bandeau pour couvrir mes yeux aveugles. Une corde autour d'un cœur qui suffoque, l'éternité est déchirée. Maintenant, j'ai besoin de mourir pour me sentir vivante. Ce n'est pas l'arbre qui abandonne sa fleur, mais la fleur qui abandonne son arbre. Un jour j'apprendrai à aimer cette souffrance toujours ouvertes après le passage de la lame brûlante des leurs mots. Je l'ignore. J'ignore ces larmes qui baignent un visage que je connais mais qui m'est inconnu. Aura s'avance mais pas Hebi.
Je vois quelque chose d'horrible. Je sens une odeur désagréable. Du sang mêlée à autre chose. Une chair putréfié m'apparait sur ce visage. Aura se recule et je peux "admirer" son apparence. J'ai envie de hurler de dégoût. J'ai envie de vomir. J'ai envie d'en finir avec cette chose qui pourris l'existence d'Hebi. Je n'ai qu'une envie. Voir mourir cet être. Un être pire que Satan selon moi. L'enfer se trouve devant moi et je ne bouge pas.
"Hebi est une squatteuse. La démone, c'est moi. Ce corps, c'est le mien. Elle n'aurais jamais dû naître, Hebi, t'entends ? J'aurais toujours dû être ainsi, c'est ainsi que ça aurait dû se dérouler. Et tu n'as pas ton mot à dire. Tu n'es qu'une suceuse de sang. Jamais tu seras capable de tutoyer les puissances de l'Enfer. Tu t'en brûlerais les doigts ma belle !!
Puis un cri. Par contre cette voix n'est pas la voix d'Aura. Hebi. Elle reprend le contrôle de son corps. Visiblement, elle n'a pas apprécié ce qu'a dit Aura et se qu'a fait Aura. Elle reprend son corps. LA chambre reprend un aspect normal. Hebi, est en larme. Que dois-je faire ? Lui porter du soutient ou ne rien faire du tout ? Pour l'instant je la regarde. Elle est au sol en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Comment dois-je me comporter ? Je vais d'abord lui parler. Mais pas chaleureusement. "Pourquoi, tu la laisse faire ? Elle fait ce qu'elle veut de ton corps ! Il me semble qu'il t'appartient encore non ?"
Mon ton est horriblement froid. Je n'ai pas l'habitude de parler de cette façon. Mais, je n'ai pas le choix. J'attrape un boite de mouchoir et la lance à Hebi. Je m'assoit tranquillement sur mon lit. Je la regarde pleurer. Cela dure bien dix minutes... J'attendrai autant de temps qu'il le faudra. Mais j'attendrai. Je réponds à certaine de ses questions muettes. "Oui, je suis jalouse de toi Hebi. Et tu n'y pourra rien. "
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Je suis risible. Je me laisse aller aux larmes, pitoyable, risible et sans coeur, sans la moindre peur. Je ne crains pas Izumi, c'est une chose certaine. Mais je hais ma propre faiblesse. Je ne veux pas devenir celle qu'on prend en pitié, car trop faible pour se défendre elle-même. Je sais que je suis faible, trop peut-être pour supporter être un démon. Trop peut-être pour savoir comment défendre ma vie face à ceux qui sont trop loin de moi. Maman. Aeden. Ma famille qui me quitta, qui m'abandonna dès l'instant où mon secret fut dévoilé. Ils ne savaient pas qu'Aura existait, je l'ignorais, moi aussi. Penchée, en avant, mes sanglots m'étouffent presque mais cela m'est égal. Mon corps me fait mal, comme si on était en train d'enfoncer d'énormes aiguilles chauffées à blanc sur toute la partie droite de mon corps. Là où Aura s'est métamorphosée. J'ai vu l'horreur d'Izumi peinte sur son visage. J'ai vu sa souffrance, sa douleur. Tout ce qui pouvait toucher à son mal, qui continuait, encore et encore, à la faire souffrir, et ce pour rien. Au fond, moi aussi j'étais en colère contre elle. J'avais passé ma vie à essayer d'être heureuse. Je n'y était jamais arrivée jusqu'à maintenant. Fushi avait été pour moi la libération que j'attendais. Izumi m'avait même encouragée. Et maintenant elle me mettait des bâtons dans les roues ? Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle cela ? L'injustice résonnait en moi comme si on hurlait à l'intérieur de mon corps. Cette souffrance dûe à la métamorphose était insupportable. Je ne voulais pas que ça recommence. Alors je restais là, un moment, pleurant toutes les larmes de mon corps, entendant mon amie s'énerver encore une fois contre moi, sans que je puisse faire quoi que ce soit. J'étais impuissante, pour le moment. Aura avait fait la plus grosse erreur de son existence, et j'allais en payer le prix.
Il fallait bien que quelqu'un la remette à sa place...
Tremblante je cherche à me libérer de l'emprise d'Aura, qui murmure encore dans ma tête. Si je ne m'étais pas défendue, si je n'avais pas récupéré mon corps, Izumi serait morte. Aura l'aurait tué sans le moindre ménagement. Je sentais cette haine qu'elles partageaient, elles se haïssaient mutuellement. Et moi j'étais entre les deux, prisonnière. Prisonnière de la tortionnaire et de la torturée. Entre les deux, comme s'il fallait que je fasse un choix pour les délimiter, voire les excuser, les pardonner. J'avais encore des efforts à faire de ce côté là. Il fallait que je me ressaisisse mais comment ? De toute manière je n'avais pas le choix. Il fallait que je relève la tête et que je l'affronte. Elle me jette ce paquet à la figure, comme si j'étais un chien à qui on balançait un os. Sans le moindre ménagement. Cet esprit de domination, je ne le supportait pas. J'étais une démone, j'avais le sang chaud. Et la domination ne faisait pas partie de mes calculs. La soumission encore moins. J'en avais assez. Une chose de bonne arrivait, une mauvaise refaisait surface. Je jetais sans ménagement le paquet contre le mur, avec violence. Le choc fit un bruit sourd. Je me redressais séchait les dernières larmes qui coulaient le long de mes joues. La faiblesse. C'était cette plaie purulente, qui me suivait jour après jour. Je devais m'en débarrasser. Et j'allais commencer dès maintenant.
Tu vois que tu es de mon avis.
Je savais dans un sens qu'Izumi avait raison de se mettre en colère. Mais d'un autre côté elle n'avait rien à dire. La vie de son père ne la concernait plus. Elle était sensée être majeure cette année non ? Et puis elle était suffisamment grande pour avoir l'intelligence de se taire. Elle ne me faisait sans doute pas assez confiance. Et elle était jalouse. Jalouse de son amie, qui passait plus de temps qu'elle avec son propre père. Ceci je l'avais compris en pénétrant dans la chambre de mon professeur. Il avait dû peu lui sourire, à Izumi. J'ignore s'il a été suffisamment aimant avec elle. Enfant, sans doute. Et ensuite ? Non. Peut-être avait-il décidé de l'abandonner pour ne plus avoir à être sans cesse accompagné. Je le savais, c'était un homme très seul. Il avait besoin de réfléchir, lire seul, rêver, il était minutieux, maniaque, mais aimant quant il s'agissait des personnes importantes. Sans doute m'aime-t-il moins que lorsqu'il aima Chelsea. Mais cela n'a pas d'importance. Pour l'instant, ça n'en a pas. Et puis qui sait, peut-être pourrais-je lui offrir ce qu'il n'a jamais vraiment pu avoir ? Je me lève, péniblement. Je me sens nauséeuse, mais je tiens le coup. Je ne bouge pas, reste statique. Raide, debout, je la toise de toute ma hauteur. Je cherche à me redonner de la contenance, et je sens que cela réussit, dans le fond. Je ne la domine pas, je la défie. A présent, je crois que notre amitié s'est grandement fissurée. Pour qu'Aura réagisse ainsi il en fallait beaucoup. Et pourtant elle a réussi.
♫ Nous n'avons plus rien à nous dire... ♪
En effet. Je fixe Izumi un moment, je vois qu'elle soutient mon regard. Silencieusement, j'avance en direction de la porte. L'ouvre en grand, et reste un instant sur le pas. Il me reste quelques mots à prononcer. Pour que les mots soient clairs. Pâleur de nacre, sensation d'égarement. Peindre à l'écriture de sang le pacte qui sera écrit, et qui ne nous quittera pas, jamais. Peindre en écriture de sang la souffrance et la douleur. Peindre en écriture de sang, le nacre qui coulera encore longtemps le long de mes yeux. Nous sommes deux, tu es seule.
"Tu ne peux pas parler de ce que tu ne connais pas Izumi. Tu ne sais pas ce que c'est, être dominée par le Mal. Tu n'aurais pas non plus la force de résister à cela. D'ailleurs, tu n'en as pas la force. C'est ce que je viens de constater."
Grincement de porte. Mon corps ne réagit plus. Les larmes ont trop coulé, laissant sur tout mon être un goût amer, dans ma bouche. Je pose une main sur le battant de la porte, dos à Izumi, dont je sens le regard pénétrer mon corps. Je ne la regarde pas. Et je ne me retournerai pas.
"La jalousie se ravale. Tu finiras par te calmer, j'en suis convaincue. En attendant... je ne veux plus te voir."
Sortir. Les mots sont tombés, durs comme du plomb. Elle ne voit pas mon visage, et tant mieux sans doute. Je ne veux plus pleurer devant elle. Je ne reviens pas sur ma parole. Je fais une erreur, sans doute. Mais pour l'heure, c'est ainsi que cela doit se passer. Et je sais où aller, tout de suite. Des bras, dans lesquels je pourrais pleurer tout à mon aise. L'oreille attentive et la caresse tendre.