Entrez dans l'univers de ce lycée pensionnat perdu dans les montagnes transylvaniennes bien mystérieux... Forum RPG ouvert à tous. |
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| Auteur | Message |
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Nombre de messages : 68 Age : 31 Localisation : France Loisirs : Chasse a l'homme Humeur : Aqueuse Date d'inscription : 07/10/2009 Auro Drake | Sujet: Errants [PV Auro-Iromy] Mar 2 Fév 2010 - 20:38 | |
| Fin de journée, enfin. Des gosses braillards et insupportables voilà à quoi se résumait son travaille. Ils prenaient l'histoire pour une matière facile, ils n'avaient pas tout à fait tort, apprendre par cœur était quelque chose de simple, mais ce n'était pas une raison pour essayer de parler dès qu'il leurs tournait le dos. Heureusement pour eux, aucun n'avait encore essayé de lui jouer un mauvais tour. Une tentative qui se solderait par un échec mais qui resterait néanmoins désagréable. Enfin la journée n'était pas encore terminé. Il sortit et attrapa le premier élève qui passa par là. «Tu à 5 minutes pour me trouver Nagaïa Iromy. » Pas besoin de menace, le garçon détalla en courant. Au pire, Auro n'avais qu'à en envoyer une dizaine comme ça, si celui-ci ne revenait pas dans le temps imparti. Puis une autre dizaine pour le ramener. Il ré-entra dans sa classe et ferma la porte. Puis il se dirigea vers les fenêtres, tout en sortant sa bouteille de whisky, et les ouvrit en grand. Qui s'était d'ailleurs amusé à les fermer ? Bah, il avait peut-êtres juste oublié de les ouvrir. Sinon ... Il regarda dehors en portant la bouteille à ses lèvres tandis qu'une petite brise vint lui murmurer des mots doux à l'oreille, faisant voler ses cheveux. Il eu soudain envie de fumer et jeta donc son paquet par la fenêtre. Penser à le récupérer ce soir. Au loin il vit toujours la même fille. Ses cheveux, portés par une brise identique, voletaient tranquillement autours de son visage, tel des papillons attiré par une lumière. Son arbre, comme il avait fini par l'appeler, étendait une ombre protectrice sur ses épaules, nues. Malgré cela, elle dégageait toujours la même aura de mélancolie. Soudain, elle passa deux doigts dans ses cheveux en regardant quelques feuille s'envoler, portées par le vent. Encore une fois les questions revinrent à l'assaut d'Auro, mais il les repoussa d'un revers de la main. Il avait des choses à faire et le plus vite serait le mieux. Sur ce, il plaça une chaise devant son bureau et fit chauffer de l'eau chaude. Le whisky ne plaisait guère. Enfin, la bouteille toujours à la main, il retourna s'accouder à la fenêtre. La jeune fille était toujours la. Et le garçon n'avait plus qu'une minute. 58 secondes ... |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Ven 19 Fév 2010 - 11:38 | |
| Ménage toi. Tu vas devenir fou. Ménage toi, la démence approche à grand pas. Ils crient, tu répliques, tu t’amuses, tu n’es qu’un enfants. Tu penses et tu lui parles, elle est à tes côtés, elle t’aime, elle t’aidera à tenir le coup. Tu n’as pas de soucis à te faire, ses mots sont doux et sa voix chaleureuse, elle blague, tu es heureux, elle aussi. Tu n’as pas à t’en faire, tu as déjà tout ce dont tu as besoin. Elle veut, tu offres, elle désire, tu rappliques. Tu es un gamin, mais elle est pire que toi. Tu le sais, et tu t’en amuses. D’une certaine façon, elle est tout ce qu’il te reste. Toi, tu n’es plus rien, alors soit pour elle. Soit, et elle t’en sera reconnaissante. A jamais.
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Aujourd’hui était le dernier jour, et les anges étaient passé la chercher. Malheureusement pour eux, elle n’était pas à l’heure au rendez-vous. Elle avait déserté le camp, parce qu’elle aussi, craignait la Mort. Une terre blanche à perte de vue, la neige avait tout recouverts. Un lieu désert, désolé, tous étaient rentré, ils s’étaient lassé de ce jeu morbide, l’hypothermie n’était pas leur fort. Les batailles à grand coup de canons blancs étaient révolues. Les gens changent, les jeux aussi. Ils étaient passé à autre chose, certain s’en était brûlé les ailes, d’autre avaient vu leurs proches dépérir. Il est vrai que ce genre d’expérience refroidie. Alors, ils étaient rentrés, le cœur battant, la crainte de se faire gronder par leur maman… Allongée, les yeux rivé vers un ciel gris, impure. Le corps tremblant, enfuit dans cette étendue blanche, elle ne sentait plus ses doigts. De longues secondes d’amnésie forcée, un crime contre votre personne. Se laisser recouvrir par la neige et le froid, taire les motivations de ses actes et essayer d’oublier, du mieux qu’on peut. Le froid infiltre vos vêtements, la neige vous imbibe jusqu’à l’os. Plus rien ne vous protége, vous êtes ainsi nu, aux proies du givre. A deux doigts de la Mort, vous devenez un simple être humain, sans amour propre, sans sentiments, vous revenez à l’état de nourrisson, et plus rien ne vous différencie d’un Autre.
Tout votre être marche au ralenti, et quelques grains de poussière divine se dépose sur votre cops, doucement. Cette plaie vous recouvrant, cachant votre dépouille aux yeux du monde. De plus en plus, le blanc s’éprend de votre âme, ne veut plus vous quitter, vos yeux se ferment, il vous semble revenir aux premiers jours, et même d’entendre sa voix, son rire. La poussière se fait plus épaisse, très vite, le vent se joint à la partie, s’amusant de votre peau frissonnante, mouvant les flocons jusqu’à en changer leur course. La sensation de froid se fait encore plus ardente, encore plus présente, vous brûlant tout entier. Doucement, le noir commence à vous éprendre, doucement, et vous vous sentez partir. Vous êtes faible, et vous abandonnez, vous êtes faible et bien mal partit. Vous êtes faible, vous ne méritez l’aide de personne. Ne vous battez pas, vous avez bien raison, montrez leur qu’ils sont les plus forts et abandonnez vous à eux. Laissez les décimer vos âme et vous repaître de votre corps. Mourir. C’est un piètre mot, vous êtes lâche. Laissez vous crevez pour votre bourreau. Vous ne méritez pas mieux ! Abandonner, est-ce réellement le fruit de vos désirs ?
Non. Ca jamais !
La Belle se releva en un sursaut, ses mains fragiles posée sur la peau glacée de son visage. Faible, peut-être, désespérée, sûrement. Et puis, la crainte, le cœur bat vite et le froid commence à lui éprendre l’âme, de front, et sans pitié. L’état de torpeur passé, la dure réalité la prend de front, ne lui laissant plus aucune perspective d’avenir. La gamine se leva, doucement, essuyant la neige qui s’était éprise de ses vêtements. Notre Louve fit quelques pas, les yeux à demi-clos, braqués sur la neige d’une blancheur aveuglante. De nouvelles enjambées avant de se retrouver nez à nez avec un élève, jeune, petit, frigorifié, tremblant de froid ou, de peur. Les yeux bercés par l’angoisse, le regard tremblant, quelques mots indécis semblants sortir de sa bouche frigorifiée.
- Je… Il y a… Monsieur… Drake, il veut, vo… il veux te voir. Dans son bureau… maintenant… il me l’a demandé et…
- Ne t’en fait pas, je ne mord pas. Enfin, du moins, je n’ai plus faim. Pour l’instant. Elle s’était approchée, près, un peu trop pour lui, certainement. L’enfant fut prit d’un sursaut, subite, il s’éloigna d’elle le plus rapidement possible. Sans oser porter un regard derrière lui, affolé, il faillit s’étaler royalement contre le sol, avant de se rattraper et de continuer sa course. Etait-elle si effrayante que ça ? Petit rire. Puis, un soupir, le prof d’histoire. Des souvenirs, Syn. Et puis, son démon, qui l’avait ramené dans sa classe. Lui, à l’écoute de son nom, quelques remous, sans grande importance. La Louve regarda l’enfant, perpétuant sa course, le plus loin possible du château. L’Enfant de Minuit baisse les yeux, les portes de bois droit devant.
Des couloirs interminables, sans fonds, et cette porte qui ne fait que s’éloigner. Iromy, vide, l’esprit égarée, totalement perdue, totalement démente. Quelques secondes pour remettre en place ce qui aurait dut se passer, ce qu’elle n’aurait pas dut faire et puis, cette musique, interminable, sans refrain, juste le bruit long et saccadé de ses pas contre le sol de pierre. Sans discontinuité, jusqu’à arriver devant la fameuse porte, tachée d’un sang animal. La Belle respira longuement avant de poser une main sur le battant de la porte. Aucune question n’avait effleuré son esprit. Il demeurait vide, rongé par une peur indicible, indéfinissable. Un état second, en quelque sorte, déconnecté du monde réel, ignorante, laissant à son pitoyable instinct le loisir de guider ses pas. C’était une porte de bois, étonnement sculptée, deux entailles grossières, causée par un coup d’une étrange violence, celui d’un animal. Les mêmes pulsions qu’elle avait ressentit, les mêmes envie de détruire tout ce qui se dressait sur son chemin, et puis, l’indomptable tension animale, sans raison, courir, sans limite et sans fin. Fuir, et n’éprouver aucun remord. Lâche, peut-être pas, les bêtes ne fuient pas par lâcheté, si course il y a, ce n’est que par méprise. Elles n’en ont pas la notion, et elles ont bien raison…
La femme-loup se retourna, prise par un étrange spasme. Obéir les yeux fermé à un simple étranger, ce n’était pas son tempérament. Se morfondre seule dans la neige comme une pauvre âme en peine encore moins. Elle n’avait aucune excuse, elle était Louve, elle ne devait pas se laisser submerger par ces sentiments pitoyables. Elle n’était pas de cette espèce. Il fallait se ressaisir, vite. Respirer un bon coup et partir d’un pas rapide, s’éloigner de cet antre putride. Elle n’avait pas l’intention de s’entretenir avec qui que ce soit, elle avait mieux à faire. Iromy continua son parcourt, longeant les murs du lycée lorsqu’elle atterrie sur une troupe d’un dizaine d’élèves, la défigurant, chacun avec la même insistance. Un léger arrêt, décontenancé, la Belle s’arrêta, les fixant à son tour. Un des gamin s’approcha, celui qui avait l’air le plus sûr de lui, sans doute. Et d’une voix virulente, entreprit de la convaincre de rejoindre ce fameux Drake. Ce lycaon avait l’air de ne pas vouloir lâcher l’affaire. Jusqu’à prévoir son refus, calculateur, cet homme, décidément, commençait à lui plaire. La Louve écouta son discours en silence, éprise de pitié devant ces pauvres gosses soumis, elle soupira avant de se retourner devant la classe de ce fameux Homme-loup. Après quelques pas, les yeux curieux des chérubins ne la quittaient pas. Iromy se retourna d’un geste déci et rapide, avant de les fixer à son tour d’un air austère. Et comme l’on ferait fuir un clébard trop affectueux, elle frappa d’un coup puissant sur le sol tout en poussant un cris… singulier. Animal, un grognement canin lourd de sous-entendus. Certains gamins poussèrent un cris de stupeur, avant de détaller comme des lapins, d’autres la fixèrent, incrédule, avant de ce retirer décemment, à leur tour, le cœur battant. La Belle eu un petit rire de pitié avant de se diriger vers cette porte lacérée. Elle attendit, quelques secondes, avant de saisir la poignée et d’ouvrir la porte à la volée, d’un geste assez violent, presque malgré elle.
Devant elle, un homme, décimé par les années, une fiasque whisky à la main, la regardant, l’air serein. Elle resta immobile plusieurs longues secondes, à le regarder dans les yeux, à le toiser, avant de sourire, imperceptiblement : il était de la même espèce qu’elle. Le premier Loup-garou qu’elle croisait dans cet établissement depuis ces quelques courtes semaines. Elle s’avança, d’un pas, et par simple courtoisie, se baissa légèrement. La première marque de respect depuis tellement longtemps. Elle s’en étonna elle-même. Après s’être redressé de ces quelques centimètres que cet illustre inconnu lui avait volé, elle le regarda dans les yeux, avant de s’élancer, d’une voix parfaite, distinguée, voir, légèrement hautaine.
- Je crois ne pas avoir à me présenter. Vous me cherchiez, parait-il ?
Elle ne désirait pas grand chose, seulement en finir au plus vite. Elle n’était pas curieuse, pas le moins du monde. Il y avait, tout de même, ce sourire, qui la faisait oublier son sinistre destin, et par la même occasion, ses sinistres desseins. Présente à l’appelle, oui chef, individu 606, je me suis ramenée, sous tes ordres. Difficilement, mais je suis là. Alors, dis moi. Dis moi…
Qu’attends-tu de nous ?
[ Wright, I’m here now. And I wonder to know. What do you want darling ? What do you want of me ?]
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| | | Nombre de messages : 68 Age : 31 Localisation : France Loisirs : Chasse a l'homme Humeur : Aqueuse Date d'inscription : 07/10/2009 Auro Drake | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Sam 27 Fév 2010 - 20:50 | |
| withDrake attendait. Sa bouteille de whisky se vidant lentement, tel une perfusion vitale pour son être gravé d'icônes et de reliques de son tortueux passé. Le premier élève ne revenait pas. Drake se leva et ressortit dans le couloir. Quand il rentra dans la classe, ce n'était pas un mais une trentaines d'élèves qui devaient pister et rapporter la jeune garou, sans oublier celui qui avait faillit. Il reposa ses jambes sur son bureau et recommença à descendre sa bouteille. Il entendis alors un amas confus de pensée et de sentiment s'approcher de la porte. Puis s'arrêter. Hésitait-elle ? Il était donc si effrayant ? A moins que ce soit la porte qui le soit, après tout certaine personne pouvait très bien avoir peur des portes, bien que cela soit grandement préjudiciable dans la vie de tous les jours. Ou sinon, elle n'avait tout simplement pas envie d'entrer, ce qui pouvait être tout aussi compréhensible, bien qu'un peu contraignant, vue qu'il ne lui demandait pas son avis ... Le magma ambulant de pensée s'éloigna en marchant. Auro ne doutait pas qu'il reviendrait bientôt, à moins qu'il supporte la présence des vagues successives d'élèves qui n'allait pas tarder à lui tomber sur le coin du nez. Quelques minute s'écoulèrent avant que la cible ne reviennent effectivement du même pas trainant vers la porte. Cette dernière s'ouvrit avec violence quelques secondes plus tard, la jeune fille, Nagaïa Iromy, resta dans l'encadrement de la porte tout en observant Auro toujours tranquillement installé dans son bureau. Soudain elle se baissa légèrement, Auro ne comprit pas pourquoi elle faisait ce geste. Il ne chercha pas d'ailleurs à comprendre, se contentant d'accueillir comme il se doit le présent qui lui avait été offert. Elle se redressa alors et s'exprima d'une voix franche, peut-être un brin hautaine, mais qui s'en soucierait ? «Je crois ne pas avoir à me présenter. Vous me cherchiez, parait-il ?» *Exact, et si je ne te cherchais pas, tu ne serai pas ici* Pensa calmement Auro, tandis qu'un minuscule sourire se dessinait sur son visage. Premier véritable depuis une décennie, une façon de rembourser le cadeau de la dame... Petit instant de tranquillité, calme avant la tempête. Futile protection qui fut décimé quand la chose parla, cette voix semblable à un crissement d'ongle résonna dans toute sa funeste splendeur, trouvant écho dans les instinct les plus vils et abject que possédait Drake. Cela ne dura qu'un instant. Instant de folie pur où la réalité sembla elle même ployer sous les décombres de la décadence. Puis cela cessa et les mots se frayèrent un chemin dans l'esprit de Auro. Qui, tel un homme de glace, n'avait pas bronché sous la puissance du contact. Cela n'était rien, il avait vu pire. Qu’attends-tu de nous ? Drake fixa ses yeux sur Nagaïwa «Du thé ?» Et avant même qu'elle ne réponde, il sortit de son bureau une vieille tasse poussiéreuse et se leva pour prendre la théière et l'eau bouillante. Puis il disposa le tout sur son bureau et se rassit tranquillement. Derrière la demoiselle, la porte claqua. Elle tira une chaise et se plaça en face de Drake. Ce dernier la regarda droit dans les yeux. «Je n'attend rien de toi ... Que pourrai-je attendre ? Rien de ce que tu a ne m'intéresse. Pour le peu que tu possède réellement ...» Il servit l'eau et plaça directement les feuilles dedans avant de donner la tasse à la jeune fille. Puis il déboucha une nouvelle bouteille et se versa un verre. Les pensées de Nagaïwa étaient tourbillonnante comme à leurs habitudes. Il se positionna tranquillement dans son siège et, son verre dans la main, observa Iromy. Elle était pâle, prête à flancher à n'importe quel moment, ses joues creusées et ses cernes n'augurait rien de bon pour elle... «Quand ?»Puis il regarda Nagaïwa comme si il voulait voir l'être difforme qui rampait dans le tréfonds de son âme. «Qu'attend tu ?»
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| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Sam 24 Avr 2010 - 18:34 | |
| Boire. Je veux boire et oublier. Je veux me saouler à Mort. Et ne plus me rappeler ce que j’ai fais hier. Ne plus me rappeler ce que je ferais demain. Ne plus me rappeler les dates de mon calendrier lunaire. Je ne veux plus me rappeler de mon nom. Plus de son visage. Plus du son de sa voix. Je désire ? Une seule chose. Boire jusqu’à en mourir. Boire et dépasser le dégoût. Boire, et ne pas me réveiller demain.
Un sourire. Volé. Difficile. Les babines se raidissent, elles fond mal. Les muscles du visage se crispent. Restent en suspend. Retombent et se relève. Un côté, puis l’autre. Doucement. Sans trop les brusquer. Ils ont oublié comment on fait. Sourire. Ce n’est plus pour les enfants. Sport multinational. Badaud à proscrire. Sport qui demande un certaine entraînement. Attention mesdames, les crampes ne sont pas loin. Sourire accepté. On sait comme c’est difficile. On se rend compte de ce genre de chose. On est comme toi. Presque comme toi. Alors, on s’ébranle de la beauté de ton geste. On essaie d’en rester digne, effaçant les traces de colère encore présent sur notre minois.
L’eau boue. Sifflement de détresse. Alarme. J’vous en supplie, sortez moi du feu. C’est une main charitable. Attrape la poignée, lève le système, fait onduler la matière, en renverse sur sa peau blanche. Ne dit rien, ne réagit pas. Il en a vu d’autres. De son autre main valide, la bête éteint le feu, le bunsen est retenu en sa cage bleutée. Fin de la réaction. L’appareil cesse de crier, cesse ses plaintes douteuses. L’eau est prête. Quelques feuilles vertes et autres grains, monsieur aime les bonnes choses. L’eau se trouble, revient jaune, crade. Il tourne le mélange d’une main de maître, le teintant de délicieux reflets ambrés. Quelques cubes de cristaux blancs, miroitant. Prêt à être consommé. L’enfant ne le quitte pas des yeux. Observe chaque geste et curieusement, s’enlise en souvenirs futiles. Ces gestes, les mêmes gestes que Mère offrait, le petit matin. Chaque petit matin. L’eau, le crissement de la cage d’aluminium, le souffle du feu qui s’éteint, le thé, le sucre. La fumée, douce buée. L’odeur douce et sucrée de la boisson. Le bruit de l’ensemble sur la table de bois. Les verres posés sur le bois, et le liquide chaud et fumant crépitant en leur sein. Identique. Un rêve. Un supplice. Un cauchemar. La Louve s’avance, et sans vraiment s’en rendre compte, se pose devant le liquide fumant. Sa bouche s’entrouvre, ses yeux deviennent vagues, se teintent d’ébène. Elle déteste plus que tout se souvenir. Elle se hait, elle la hait. Se maudis d’être si faible, d’accorder les choses de cette manière. Ses yeux restent désespérément prostrés sur le liquide. A moitié morte. - Du thé ?
Réveil. Enfin. Ses yeux se lèvent. Le regarde, le toise. Il est plus grand qu’elle assit également. Il a ces traces sur le visage, celles du temps qui passe. Pas de signes de vieillesse, seulement celles de la douleur et de la souffrance. Il a gardé malgré tout, de subtils traits fins et harmonieux. Masque de pierre. Et derrière cette mine qu’il aborde, un douceur non calculée. Vraie et patiente. Comme celle d’un père. La belle prolonge son exploration, montant sur les bords de son visage, puis se rive sur ses yeux, sombres. Braqués droit sur elle. Nullement impressionnée, le fixe à son tour. Attendant ses prochaines paroles. Comme un évangile. Demi-silence. De chaque côté, les deux esprits bouillonnent, entendent ce que l’autre pense. Ecoutent sans commentaires. IL n’y en a pas à faire. Elle le sait. Le sent. Il lui vole son âme. Par un regard, la démunie de tout ce qu’elle possède, de tout ce qu’elle connaît. Intrusion illégale, elle le laisse pénétrer en son antre. Voit et écoute. Ecoute Le, voit comme Il est supérieur à présent.
- Je n'attend rien de toi... Que pourrai-je attendre ? Rien de ce que tu as ne m'intéresse. Pour le peu que tu possède réellement...
Hurlements stridents. Aliéné et immoral. Lui parler directement ? Pauvre fou. C’est une douleur immonde et abjecte. Lui ouvrir la porte sur la réalité, synonyme d’existence dans ce monde qu’il prise tant. Il se déchaîne. C’est une joie que personne ne peu contrôler. Le feu lui brûle les entrailles et il rit. Rit du présent que ce chien vient de lui offrir. Regarde moi et voit ma toute puissance. Les mots qu’il enchaîne n’ont aucune importance. Il n’écoute pas. Leur signification Lui est futile. Prendre conscience de son existence est largement suffisant. Ploie devant moi et voit comme je suis supérieur à présent !
Les verres se remplissent, et parmi toute cette débâcle ne subsiste que le silence. Lourd silence d’un corps qui tremble. Des yeux effrayés se ruant dans les siens. Mais que dis-tu ? Ta gueule ! Ta gueule ! Je t’en supplie. Ferme-la !Je ne t’ai rien demandé de tel. Ses bras trembles, ses mains se crispent jusqu’au sang, et son corps se raidit. Elle souffre, contient les rires et hurlement du démon. La peur se transforme en haine. Ses yeux, deux canons braqués sur lui. Pourquoi m’avoir demandé ? Pour te prouver ta propre valeur ? Egoïste, aurais-tu pensé aux conséquences ? Je ne tiens pas à finir morte de la sorte, surtout pas accablée par le poids de sa joie. Alors, je brûle, brûle en silence. J’attend que le feu se tamise, parce que je n’ai pas d’arme contre ce fléau, je suis démunie contre ce monstre, contre ce Démon. Je n’ai aucune chance. Ni aujourd’hui ni demain… - Quand ?
Quand. Indiscret ! Ses lèvres se flétrissent. Elle attrape son verre. Plonge ses lèvres tuméfiées dans le liquide ambré. Brûlant. Le feu entrant en son corps lui fait un bien fou. Elle l’imagine se faisant bouffer par le liquide ardent. Naïve. Si innocente. Mais ça ne lui suffit pas. Elle en veut encore plus. Son verre brûlant entre ses doits, elle ne craint plus le feu. Alcool. Place à présent. Il pourra en mettre autant qu’il le faudra. Elle le lève, ne cesse de le regarder. Est dans un état de colère abominable. Lui en veux. Terriblement. Se perd. Il ne pouvait pas savoir. Mais qu’est ce qu’elle s’en fou. Elle lève son verre face au lycaon lui faisant face. Lui lance des regards haineux. Camouflé par un demi-sourire. Ses dents sérés. Dissimulant sa douleur. Etouffant ses rires sataniques. Laconiques. Répétés. Un supplice. Et lui ne cessant de la fixer. Profondément, trop profondément. Comme une mise à nu. T’es content de toi ? T’as eu ce que tu voulais ? Alors sert moi à boire maintenant. Tu peux pas m’le refuser. Serre moi et tait toi. N’en fait pas plus. Il faut me calmer. N’essaie même pas. Te rattraper serait impossible. Ma rage n’a d’égal à ma folie. Et malgré moi, je reste enfermé ici. Enfermé par ces quatre murs de plâtre. Alors, cesse de me dévisager de la sorte et sert moi. Tu sais qu’j’en ai besoin, terriblement. Alors, tait toi et sert moi. Par pitier…
Quand. T’as oublié tes dates ? Ce soir. Un cercle vide sur le calendrier. Ce soir. Oublie pas ce genre de détails veux-tu ? J’pourrais douter de ton intégrité en tant que Loup-Garou. A moins que tu transforme quand tu veux toi maintenant. T’y prend plus garde. Ouais, ça doit être ça. Ouais sans doute. Sans doute…
- Qu'attend tu ?
La boisson ! Cesse de parler veux tu. Je suis à bout de force. J’y arrive pas. J’y arrive plus. J’ai peur. Non. Je suis morte de peur. J’en tremble et le soir, mes yeux ne veulent pas se fermer. J’ai tout tenté et je tenterais tout. Je ne veux pas me transformer en monstre. Je t’en supplie. Je ne rêve que d’une seule chose. Chose que personne ne veut m’offrir. Ma Mort en tant qu’humaine.
Ses bras, violents, répandant quelques gouttes d’hémoglobines sur la table. Se lèvent. Doucement et réclame. Sa tête se baisse. Vas-y que j’en finisse. Boire, je veux boire. Aide moi, il faut que j’oublie. J’en ai besoin. Toi, tu ne m’aime pas, tu n’aimes personne. Tout sera plus simple. Tu te fou de tout. Te fou de moi. Alors, tout sera plus simple à présent. Sert moi qu’on en finisse. Sert moi que tu ais ce que tu désires. J’en ai assez et moi aussi, à présent je me fou de tout. Que tu saches n’a pas d’importance puisque bientôt, tout s’arrêtera. Sert moi et qu’on en finisse ! Tension. Elle ne lève pas la tête. Elle réclame, le veux. Ne sais pas même pourquoi. Et d’ailleurs, pourquoi veux-tu savoir tout ça ? Pourquoi te préoccuper d’elle ? Enfin ceci n’a plus d’importance, puisque demain, tout prendra fin. Tu ne peux rien lui refuser. Elle n’aura pas de raison de ne pas répondre à tes questions. Alors, fait ce qu’elle te demande, elle ferais de même. Elle n’est pas mauvaise joueuse. Seulement butée. C’est une bête. Un Loup. Comme toi.
| Laisse moi quelques heures, laisse moi m’enliser dans l’euphorie la plus totale. Laisse moi croire quelques secondes que je suis heureuse. L’illusion ne me fait pas peur. Je préfère mourir que guérir. Parce que je ne supporterais pas me savoir déjà monstre. J’ai vécu ce moi avec l’infime espoir que ceci n’arrivera pas. J’avais tord. J’en étais consciente. Alors offre moi ce que je désire. Qu’on en finisse ! |
- Ce soir…Un souffle. Derrière les tremblement de sa peau. Ses lèvres ensanglantées. Le Démon lui bouffant ce qu’il lui restait de vie. Retenant le carmin. Retenant son propre sang. Pour qu’elle reste digne. En attendant les premiers rayons de Lune… Dégénérescence. [ "Je ne crois en rien Ni la fin et ni le début Je ne crois en rien Ni la terre et ni les étoiles Je ne crois en rien Ni le jour et ni la nuit Je ne crois en rien Je ne crois en rien Ni en Satan ni en Dieu Je ne crois en rien Ni en la paix et ni en la guerre Je ne crois en rien Mais en la vérité dans laquelle nous sommes" ] |
| | | Nombre de messages : 68 Age : 31 Localisation : France Loisirs : Chasse a l'homme Humeur : Aqueuse Date d'inscription : 07/10/2009 Auro Drake | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Lun 3 Mai 2010 - 20:52 | |
| Cette fois ce fut trop. Auro éclata de rire. Un rire bref et saccadé, comme une vieille toux sèche. Le rire d'un homme qui n'avait pas rit depuis des années. Il ne riait pas a cause des souffrances de la belle, non, il avait vu trop de chose pour ce complaire dans la douleur des autres. A vrai dire, il ne riait même pas à cause de Nagaïa. Non c'était la pitrerie et le ridicule dont venait de se couvrir son garou qui l'avait fait s'exprimer par ce rire nerveux. Lui qui, d'après la terreur de sa propre garou, s'attendait à se trouver devant quelqu'un de fier et d'impérieux, devant un de ses si fameux chef de meute. Voilà qu'il se retrouvai devant un bouffon qui était ravis par le simple fait qu'on lui prête attention. Son rire se stoppa net et il se laissa retomber au fond de sa chaise. Scrutant la jeune Nagaïa qui lui tendait son verre en répandant du sang sortit d'on ne sait où sur son bureau. Comme-ci ce dernier avait besoin de sang humain en plus du sang animal qui le recouvrait en partie déjà. Drake se demanda ce que cette jeune fille avait put faire subir à son garou, aussi ancien soit-il, pour qu'il fusse dans un état aussi lamentable. A moins qu'il est était comme ça depuis le début, si tel était le cas, il devait bien l'avouer, il était profondément déçu. Lui qui espérait se retrouver devant un chef, il n'avait que faire des pitreries d'un bouffon tout juste bon à danser quand on lui accordait de l'importance. D'une main habile il attrapa sa bouteille et évaluant la petite et sa tasse du regard, il se décida finalement à lui donner la bouteille entière. Ceci-fait, il en sortit une autre de sous le bureau et commença à boire tranquillement son thé. -Ce soir… Voilà ce qu'avait dit la dame. Et effectivement, pour lui, la pleine n'avait guerre plus d'influence, ayant déjà depuis longtemps réglé le problème des transformations non-voulues. Devant l'état de la jeune fille il commença quelque peu à regretter son éclat de rire impulsif, cela ne lui ressemblait pas, cela ne lui ressemblait plus. Encore une fois il l'examina du regard. Alors c'était ça, c'était à ça que ressemblait ceux de leur race qui refusait de reconnaître leur nature. Car il ne fallait pas se leurrer. On pouvait fuir, un temps, voir deux, mais les garous avaient toujours raison, plus agile, plus fort, plus adapté... Ils vous rattrapaient et ils vous transformaient. La résistance de cette petite dépassait tous les records depuis longtemps, tout comme la puissance de son garou. Wolffette elle-même avait été impressionné. Elle était certes jeune, mais sa puissance était conséquente. Pourtant elle n'arrivait même pas à la cheville de ce loup-garou. Un sang pur coulait de les veines de cette fillette, qui allait le payer de sa vie.
| Laisse moi quelques heures, laisse moi m’enliser dans l’euphorie la plus totale. Laisse moi croire quelques secondes que je suis heureuse. L’illusion ne me fait pas peur. Je préfère mourir que guérir. Parce que je ne supporterais pas me savoir déjà monstre. J’ai vécu ce moi avec l’infime espoir que ceci n’arrivera pas. J’avais tord. J’en étais consciente. Alors offre moi ce que je désire. Qu’on en finisse ! | Les pensée de la jeune filles lui revinrent en mémoire. Ainsi, elle avait fait son choix. Il ouvrit la bouche et articula de sa voix rauque. - Je ne demandais pas la pleine lune. Je demandais ce que tu attendait. La mort ou la transformation ?
Il avait certes entendu les pensées de la jeune fille. Mais ils voulait être sûr. Sûr que la jeune fille prononçait sa propre condamnation. Car il le ferait. Par respect. Et par empathie. Lui avait tellement souhaité qu'on le tue au début. Quand chaque matin était accompagné de son lot de cadavre. Mais personne n'était venu. Il serait la pour elle. Cette pensée s'était immiscée en lui depuis leur rencontre et avant même qu'il puisse la chasser, elle était devenue parti intégrante de lui même.
-Alors Iromy ? La mort ou la malédiction ? |
| | | Nombre de messages : 127 Age : 31 Localisation : X Loisirs : X Humeur : Nébuleuse. Date d'inscription : 12/03/2009 Iromy Nagaïa | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Mer 4 Aoû 2010 - 23:58 | |
| [ ]Mourir. [ ]Vivre. Veuillez cocher la réponse adéquate à votre situation.Tremble et soupire. Baisse la tête. Voit une main se dresser sur son trajet oculaire. Fixe. Ambre, ton ambre. Ton hydromel. Respire. Souffle et se mord les lèvres. Se crispe et attend le bruit du verre. Ardemment. Coule sur la surface et scintille. Et puis, le bruit. Enfin, trompe le silence. Matériau transparent contre bois rugueux de la table. Une décennie. Les pupilles tombent dessus et s’en accaparent. Enfin. Soupire jouissif. Effet placebo.
Alcool. Posé sur la table, bois criard et lourd. La poussière se soulève, dangereusement. Un flacon entier pour purger son malheur. Elle n’en demandait pas autant. Admire la cendre et le regarde lui. Encore une fois. Précepte stupide. Ses yeux. Son visage. Ses traits s’illuminant. Presque peur. Sa bouche s’élargie. Grandiose. La regarde et écoute. Les écoute. Y met beaucoup plus d’attention que les autres. Tu t’inventes. L’invente et admire. Lui, à travers mes yeux. Me vide. Littéralement. Et puis tes babines se soulèvent, grossièrement. Ta bouche, un gouffre et tu ris. Ris, voix sourde et ardente. Rauque et désagréable. Un rire sortit des tréfonds d’une âme oubliée. Tu ris et je t’observe. Heureux ? Rien ne laisse paraître. Tu retiens tout. Première fois qu’un brin d’émotion t’échappe. Alors, excuse-moi pour mon regard. Te tuer n’était pas dans mes plans. Voix sordide, sortit de nulle part. En fait, on ne s’y attendait pas. Non, pas le moins du monde. Alors, on attend dignement. Laissant ouvertement retranscrire notre frustration. Vexée. C’était assez drôle. Se moquer de nous, s’en était presque impensable. On se sent mal, un mélange équerrant de sentiments s’entremêlent en notre esprit. La fatigue fera le reste. Les mains se ruent sur la bouteille de verre, délaissent le thé. Gestes méthodiques, dévissent le flacon, agitent la boisson. Deux secondes, non, même pas. Au point où on en est. Les lèvres s’accaparent du goulot, imitant l’ermite assit en face de notre personne. Le feu dévale la pente, gorge ardente. Pénètre l’œsophage. Alcool. Longtemps. Attendre. Il se tait, enfin, il arrête de rire. Coléreuse. Troublée. Fatiguée. Effrayée. Totalement perdue. Désemparée.
Il la regarde, ses yeux, il s’immisçait presque en son âme. Y entrait sans même réclamer la clef, la porte s’ouvrait d’elle-même. S’essuyant les pieds sur le sang baignant sa vie.
Incrustées dans la table, au milieu des autres. Taches parmi d’autres. Les siennes. Elle aussi y laissera sa trace. Comme combien auparavant ? Sans importance, tout compte fait, tout ceci n’avait plus aucune. Sa longue vie, destin de merde. Sa louve à lui semblait douce. Elle l’aimait. Démesurément. Iromy, elle n’avait que Lui. Le Démon. Monstre de sang, pas même physique. Plus pour le moment, du moins. Heureux, pacotille. Il se contrefoutait de ce qu’il pouvait penser de lui, ce misérable alcoolique. Parce qu’il est prince, et qu’il est donc, tout permis. Fidélité et loyauté. Fidèles sujets. Rire, lui aussi, il sait rire. Sa splendeur est sans égale. Roi des rois. Il est le Roi des rois. Et sans conteste, personne n’ira lui dire le contraire. Alors, ta gueule et admire. Fier et orgueilleux. Plutôt égoïste et sans pitié. Vous tous, je vous méprise. Mon monde n’avance que dans mon sens. Ce qu’un être inférieur tel que toi peut penser de ma personne, tu peux imaginer à quel point je m’en fou. Ecoute la belle et amuse toi, pitoyable valet.
- Je ne demandais pas la pleine lune. Je demandais ce que tu attendais. La mort ou la transformation ? Devant vos yeux, une feuille simple, blanches. Trois lignes noires, imprimée proprement. Papier officiel, en bas, un tampon aux arabesques singulières. Nouvelle organisation. Il suffisait de répondre simplement à la question préétablie. QCM des plus simples. A côté, une plume, un petit bocal au liquide rouge. Sang humain. Il suffisait de signer.C’était donc cela. Echappatoire. Magnifique et sublime. Tu me l’offres, toi, la mort sur un plateau d’argent. Décalage neuronal. Un choix était à faire. Imminent. La complexité de la chose était dérisoire. Et l’aplomb indiquait une résolution sans retour. Alors c’était donc cela. Toi, que j’attendais. La réponse est simple, je sais ce que je veux. Merde, pourquoi ça veux pas sortir. Choc émotionnel, crispements de joie. Etrange, nouveau. Ouvrir la bouche et lever la tête. Effet alcool ? Avaler la dernière gorgée et le regarder à nouveau. Interrogatrice. Demande par la seule assurance de son regard. Chose qu’il comprit dignement. Sa voix rauque résonna à nouveau. Lui contant les mots qu’elle rêvait d’entendre, en secret.
-Alors Iromy ? La mort ou la malédiction ?
En fait, il n’y avait pas à réfléchir. Qu’il crève. Qu’il crève avec moi.
- Fait ce que tu as à faire.
Il n’y avait pas d’émotion. Aucune. Neutralité exemplaire devant un esprit échaudé. Se contenter de l’admirer. Un regard dont le message codé était indescriptible, même pour elle-même. Une nouvelle gorgée d’alcool. Admirer le liquide, le thé fumant. Mettre fin à ses sentiments grotesques. Verser le reste de la bouteille dans la porcelaine. Détruire les souvenirs. Nouveau mélange, s’emparer de la anse et finir la boisson d’une traite. Gorge de feu. Intestins de braise. Poser la tasse sur la table avec aplomb. En fissurer le blanc. Replonger l’émeraude dans le brun de ses yeux. S’essuyer les lèvres. Sourire.
- C’est tout.Vous attrapez la plume avec appréhension. Il suffisait de signer. [X]Mourir. [ ]Vivre. Merci de votre participation.T’es vraiment conne… Tu sais, ma belle.Ta gueule. Reconnaissance. [ “And I say. Thank you. I say. Thank you.”] |
| | | Nombre de messages : 68 Age : 31 Localisation : France Loisirs : Chasse a l'homme Humeur : Aqueuse Date d'inscription : 07/10/2009 Auro Drake | Sujet: Re: Errants [PV Auro-Iromy] Ven 12 Nov 2010 - 18:19 | |
| -Fait ce que tu as à faire.
Les muscles du visage d'Auro se crispèrent un bref instant tandis que son cerveau analysait avec pertinence toutes les saveurs de la réponse. Ainsi, ainsi il avait encore un minuscule espoir qu'elle eu encore le désire de vivre. Il chassa la braise éteinte d'un clignement de paupière se décontractant à nouveau. C'était des foutaises. Quand on est comme eux, on ne peux plus vivre et encore moins le désirer. Ses traits reprirent leurs positions habituelles. La jeune fille vida le reste de la bouteille dans son thé avant de l'avaler cul-sec. La couche de poussière se souleva du bureau quand elle essaya d'assassiner le meuble ancien avec sa tasse, qui se fendit aussitôt. A l'intérieur de la tête de la jeune fille, les pensées avait cessé leurs courses tourbillonnantes. Elle planaient maintenant, tels de gigantesque oiseaux de proies guettant un cadavre, il pouvait les distinguer clairement pour une fois, mais il se retint, pudique.
-C’est tout.
C'était tout, ce n'était rien. Un geste de sa part et tout n'était plus rien. Mais ce n'était rien du tout, car c'était d'une simplicité affligeante. Auro recula sa chaise avant de se lever et invita la jeune fille à en faire de même. Il ne chercha pas à la presser et attendit patiemment qu'elle soulève son jeune corps encore si immature. Elle fit quelque pas maladroit et arriva à ses cotés, elle avait toujours ce regard, si … Il secoua la tête et lui fit signe de sortir. C'est seulement une fois qu'elle eu franchit le seuil qu'il lui tendit une bouteille.
-Je serais là.
Elle partit et il referma la porte. Ce soir... Il déboucha une nouvelle bouteille. Ce soir était un grand soir … La lune pleurerait encore un de ses enfants. En espérant que ce serait le dernier. [finit] |
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